Les derniers avis (19850 avis)

Couverture de la série Indiana
Indiana

Ma note est très certainement trop sévère et reflète bien plus mon ennui face à ce récit que je trouve daté et surjoué qu’une réelle sanction vis-à-vis d’une adaptation qui, dans l’ensemble, me semble bien faite et soignée. En fait, à deux reprises, j’ai essayé de lire un roman de George Sand. Et à deux reprises, j’ai abandonné ces lectures après quelques dizaines de pages seulement. Indiana était l’un de ces deux romans et j’en avais trouvé le début lent et porté par des personnages datés et peu intéressants (c’est du moins le souvenir que j’en garde et que l’on pourrait résumer encore plus succinctement en disant : « George Sand, c’est chiant »). Cette adaptation aura donc eu un grand mérite à mes yeux puisqu’elle m’a offert l’occasion de découvrir l’ensemble du roman (augmenté de deux chapitres qui se centrent sur le personnage de la romancière). Malheureusement, elle ne m’aura pas fait changer d’avis. Indiana est porté par des personnages que je trouve soit insipides (Indiana, Ralph) soit caricaturaux et détestables (le colonel Delmare, Raymon de la Ramière). Le récit se traine, se centrant sur les sentiments de l’héroïne, passionnée et naïve, transportée par les manœuvres de séduction du lâche, manipulateur et ô combien détestable Raymon. A l’époque de sa sortie, cette étude des mœurs, critique d’une société alors en pleine mutation et du rôle dans lequel étaient enfermées les femmes avait sans doute de quoi séduire les lecteurs et lectrices. A titre personnel, je n’y ai rien trouvé d’autre qu’un récit digne d’un roman photo, avec des personnages qui surjouent leurs émotions (on s’évanouit souvent, on tombe en pamoison la main sur le front transporté par tant d’émotions). La mise en scène du roman, signée Claire Bouilhac, n’est pas de nature à atténuer ce caractère surjoué des scènes dramatiques. De plus, j’ai un peu l’impression que les autrices ont encore accentué l’aspect féministe du roman. Les hommes sont décrits sans concession, lâches, arrogants, prétentieux, sensibles à la flatterie alors que les femmes sont de pauvres victimes abusées. C’en devient outrancièrement caricatural. Maintenant, j’insiste : si vous aimez George Sand, je pense que cette adaptation dispose de suffisamment de qualités pour vous séduire. Elle est bien dessinée, bien découpée et me parait conforme à l’esprit du roman originel (même si peut-être encore plus féministe que ce dernier). Si, par contre, vous n’êtes pas adepte de la romancière ou si vous n’êtes pas sensible à ce genre de romance dramatique, je crains que cet album vous laisse de marbre. Pour ma part, c’est bof. George Sand n’est définitivement pas faite pour moi.

19/09/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
Couverture de la série The kill lock
The kill lock

Cette série semble avoir trouvé son public, et rencontre un certain succès… mais je ressors très mitigé de ma lecture des 2 tomes parus à ce jour. J’ai initialement beaucoup aimé découvrir cet univers rempli de robots aux personnalités très humaines. J’ai apprécié l’humour, certes pas vraiment fin, mais assez cocasse avec ces répliques sarcastiques sortant de la bouche de robots. Et les bases de l’intrigue étaient… intrigantes, justement. La mise en image très informatisée ne sera pas du goût de tout le monde, mais il faut avouer que les planches ont de la gueule. Mais je me suis rapidement lassé… l’histoire est trop longue, trop linéaire, et alterne entre des scènes d’action confuses et des passages trop verbeux, trop mystiques (surtout que la police de caractère d’une des races robotiques est difficile à déchiffrer). Après 400 pages terminées dans la douleur, je suis resté sur une impression de « tout ça pour ça », malgré une volonté évidente de proposer des thèmes vaguement philosophiques faisant écho à notre monde. Il y aura une suite a priori… elle se fera sans moi.

19/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série King of Spies
King of Spies

Encore une fois, Mark Millar s'attaque au mythe de James Bond. Cette fois-ci, le récit met en scène un vieil agent qui est désabusé et vu qu'il va mourir bientôt, il va s'en prendre au système inégalitaire qu'il a défendu toute sa vie. Comme le scénario est écrit par Millar, il ne faut pas s'attendre à un truc profond. On est dans du bourrin avec le super-agent qui est capable de tout faire, même kidnapper le pape pour qu'il soit tué par les victimes de prêtres pédophiles. J'imagine que si j'étais plus jeune, j'aurais trouvé ça hyper-cool et provocateur, mais là je suis rendu à un stade où j'aime mieux les critiques du système avec un peu plus de nuance que juste tuer les privilègiés méchants qui profitent du système. Bref, le scénario ne m'a pas intéressé, mais j'imagine que les fans de films bourrins vont apprécier et rêver d'une éventuelle adaptation en film par Netflix. Dommage que je n'ai pas accroché parce que le dessin est plutôt sympathique.

19/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Double-Face
Batman - One Bad Day - Double-Face

Troisième one-shot de la série One Bad Day que je lis et c'est vraiment pas terrible. Pour ceux qui ne le savent pas, chaque album met en vedette un vilain de Batman qui a passé une mauvaise journée. Le concept me semble tout indiqué pour le pauvre Harvey Dent, personnage tragique que j'aime bien sauf que c'est raté. Le récit se révèle banal et vite oubliable. De plus, je veux pas trop spoiler, mais c'est encore un récit où le côté complexe de Double-Face est mis de côté et je trouve cela dommage parce que dans d'autres récits, on montrait un Harvey Dent victime dans sa jeunesse d'un père abusif alors qu'ici son père est normal et je ne comprends pas les motivations de Dent en dehors du fait qu'il est un gros méchant sans qualité rédemptrice ou un truc du genre. Le dessin est correct. Je suis pas fan de ce style, mais il fait bien le boulot.

19/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Chroniques de jeunesse
Chroniques de jeunesse

J’ai connu l’auteur plus inspiré, il se fait plaisir avec cette chronique de (sa) jeunesse mais j’ai refermé l’album sur un beau bof. Nous aurons droit aux anecdotes suite à ses jobs d’été dans une usine de papier : fonctionnement, collègues, accomplissement de soi …, à ça se greffe le moment charnière où l’auteur va basculer professionnellement, et en sous face une sorte de catharsis envers son père. Guy Delisle a du talent pour rendre une lecture fluide, malheureusement je trouve ici les faits peu passionnants à suivre, pas assez universel et un poil trop nombriliste à mon goût. Je n’ai pas retrouvé le décalage, le dépaysement et l’intérêt de ses carnets de voyage.

18/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Melody
Melody

Pas trop convaincu par ce premier tome un peu trop fourre-tout à mon goût. En gros, nous avons une jeune héroïne virtuose du piano, du fantastique construit sur base d'un état de coma profond proche des expériences de mort imminente, un pouvoir magique qui va permettre à l'héroïne de vieillir d'une dizaine d'années pour les besoins de ses missions, du mystère et un aspect policier puisque Melody va devoir retrouver le personnage à l'origine de l'accident de voiture dont elle a été victime. En fait, il y a tellement d'éléments disparates que ce premier tome suffit à peine à tous les contenir. Alors déjà, premier point qui fâche chez moi : le titre de la série et nom de l'héroïne. Il y a deux manières de l'analyser. D'une part, on peut simplement penser que les auteurs ont trouvé la sonorité du prénom jolie et en rapport avec les talents de musicienne du personnage. D'un autre côté, on peut s'interroger sur ce choix de prénom par ses parents. Appeler leur fille Melody, la motiver à s'entrainer afin de devenir virtuose à seulement 11 ans, voilà un profil de parents que je ne peux apprécier. Si on ajoute à cela que la mère semble surtout s'inquiéter du fait que Melody pourrait ne plus être capable de jouer du piano, bien plus encore que du fait qu'elle pourrait en mourir et on a là un profil de parfaite mère peau de vache et accaparante alors même que les auteurices cherchent à nous la présenter comme aimante et dévouée. L'héroïne se serait prénommée Charolaise et se serait destinée à l'élevage bovin, c'eut été décalé et sympathique mais ici, ce Melody, je trouve ça juste snob et pompeux. Il y a également un scène dans laquelle Melody, à peine sortie de l'hôpital, va passer la journée seule dans sa maison (avec pour consigne de s'entrainer au piano). Pourquoi ne va-t-elle pas à l'école ? Sur "ordre des médecins qui préfèrent d'abord vérifier que tout va bien", dixit la mère. Conclusion : laisser une gamine de 11 ans sans surveillance aucune de 8h00 à 15h00 serait plus prudent que de soit la garder en observation dans un hôpital soit la laisser sous la responsabilité d'un système scolaire, encadrée par le corps enseignant. Je sais bien que la série s'adresse aux jeunes adolescents mais là, je pense quand même qu'on les prend pour des crétins ! Sinon, bah, nous sommes dans un univers romanesque et fantastique assez classique. Héroïne intelligente et débrouillarde, personnages secondaires mystérieux, un pouvoir qui projette Melody dans son corps d'adulte (et qui jusqu'à présent ne sert à rien), une belle jeune femme à sortir d'un coma profond dans lequel elle semble stagner grâce à la magie (sinon, elle serait déjà morte). Le dessin est de qualité même si dans un style très informatisé qui ne fait pas partie de mes préférés (mais qui, grâce à ses rondeurs et à ses couleurs devrait plaire au public visé). La narration est peu envahissante. L'album se lit donc très vite. A titre personnel, je passe mon tour, plusieurs détails m'ont trop dérangé pour que je m'attache au sort de cette petite famille.

18/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Teutoniques
Les Teutoniques

J’aurais peut-être mieux noté cette série si elle avait été poursuivie et conclue. Et si, dans cette « suite », personnage et scénario avaient été amendés et rendus moins naïfs. Mais le tome suivant, pourtant annoncé (« L’empire des ténèbres ») n’est jamais paru, et la série abandonnée a laissé ses lecteurs en plan. Des chevaliers Teutoniques je ne connais que quelques grandes lignes, et j’étais plutôt intéressé a priori par le sujet. Mais j’ai été déçu, car l’ordre teutonique ne sert que de décor, on ne découvre que quelques chevaliers de cet ordre, qui se comportent comme les gros méchants machiavéliques contre le jeune héros (ce rôle aurait tout aussi bien être tenu par n’importe quel chevalier, sans que les teutoniques ne soient impliqués – on nous laisse entendre lors d’un dialogue que ces chevaliers intriguent sans se référer à leur ordre d’ailleurs). La suite semblait vouloir se rapprocher du cœur de l’ordre, mais on n’en saura pas plus. Au cœur de l’intrigue, une histoire d’amour entre une jeune noble polonaise et un jeune chevalier, fougueux : ses propos et ses actions sont empreints de naïveté, il y a dans cet aspect du scénario quelque chose de daté, une sorte de retour aux histoires des années 1960, voire 1950, où la pureté des sentiments et des actions primaient forcément sur la monstruosité de celles des méchants. Il est dommage que Rodolphe ait cédé à cette naïveté. Car la série avait du potentiel (le cadre historique et géographique est peu usité), pour de bonnes aventures médiévales. Bref, ça se laisse lire, mais aussi vite oublier je le crains.

18/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Légendes des Contrées Oubliées
Légendes des Contrées Oubliées

Je vais ramer à contrecourant mais qu'est-ce que je me suis ennuyé à lire les deux premiers tomes de cette cultissime série. Peut-être que si j'avais lu cela en 1990 j'aurais la nostalgie et des frissons mais ce n'est pas le cas. Le scénario est quasi du copier-coller de Tolkien sans beaucoup de trouvailles perso de l'auteur. Ou alors je ne les ai pas vues. Car j'ai du mal à trouver ce scénario "grandiose" comme de nombreux aviseurs, une simple quête avec des réflexions (?) sur le Mal et le Bien assez désuètes ! Je n'ai réussi à m'identifier à aucun personnage entre un Firfin anguille, des nains larmoyants et un Morkaï abruti le choix est difficile. Ensuite un voyage avec les étapes convenues : l'auberge, la garde qui vise à côté, des zombis tueurs (pardon des morbelins !) qui ne tuent personne, un seigneur bien noir (le cliché !) autant relire le Seigneur des anneaux. Le plus est dans les joyeuses tueries où les intervenants se découpent ou s'empalent, un délice. Le graphisme de Ségur est suffisamment dynamique pour porter l'action. Ses paysages sont bien détaillés et donnent l'ambiance adéquate. Malheureusement j'ai trouvé les personnages moins bien maîtrisés voire imprécis par moments. Je possède une édition ancienne avec la mise en couleur d'origine que je trouve vraiment laide et fade. Pas du tout mon truc et à mes yeux très surcoté par les amateurs d'HF.

18/09/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Trop vieux pour toi
Trop vieux pour toi

J'ai eu deux surprises en lisant cette BD : déjà de retrouver Yannick Marchat dont la BD Albin et Zélie m'avait beaucoup plus, mais aussi de trouver cette histoire assez longue et moins intéressante que je n'aurais cru. La question de la paternité tardive est une question épineuse sur laquelle j'ai un avis et sur lequel je conçois que tout le monde n'est pas d'accord. Ici l'auteur va devenir à nouveau père à 48 ans, de sa nouvelle compagne. Je suis resté assez distant de l'histoire malgré des premières pages franchement très sympa sur le changement de vie qu'il a connu. La faute en incombe au personnage, assez souvent désagréable et même dur avec sa compagne, ce qui me l'a fait passer vite pour un gros con. Je pense que le souci vient du traitement par l'auteur, qui a voulu mettre en avant les difficultés et les réticences qu'il a eu avec cette paternité. Il a donc sélectionné les moments de tensions pour le représenter, mais faute de moment pour contrebalancer et développer la relation qu'il a avec sa compagne, on le ressent comme un gros con de mec. Je pense que ce n'est pas le cas et c'est uniquement dû à ce qu'il montre. C'est un choix un peu malheureux pour ma part, puisque jusqu'à la toute fin, j'étais franchement pas en empathie avec lui. Il me paraissait l'archétype du gros con mâle fier de ses valeurs et de son nom, presque dominateur sur sa compagne. Ce n'est qu'à la fin que j'ai senti qu'il s'agissait d'un portrait à charge (sans doute voulu) qui ne reflète que partiellement tout le reste : les doutes, la peur, l'incompréhension. La relation avec son fils ou son ex compagne sont trop vite balayés, il manque des moments d'intimités avec sa nouvelle compagne dans lesquels on sent leur complicité. Ca aurait permis de comprendre ces passages où il est imbuvable comme des moments d'éclats, les phases où ca pète parce que c'est un peu trop. Ajoutons que j'ai été réticent face au dessin, au point d'être surpris en découvrant que l'auteur à pondu Albin et Zélie. Il y a une vraie différence de traitement et pas à l'avantage de cette BD, qui me semble venir d'une volonté de coller à des têtes existantes. Ca ce sent que parfois ça fait forcé et les passages à la fin, lorsqu'on voit le monde changer selon ce que le personnage ressent m'ont semblés d'un coup plus pertinents. Peut-être aurait-il fallu aller dès le début dans un dessin plus déjanté, plus libre et moins collé à la réalité. A mon sens, le récit y aurait gagné en force. Donc voila, BD moyenne pour moi, la faute à un traitement et à un dessin qui ne me conviennent pas, mais avec un récit qui sait être touchant sur des questionnements d'un homme de cet âge. Une nouvelle paternité, un renouvellement de sa vie, la peur de la mort alors que des proches disparaissent et également la question de la famille (l'ancienne et la nouvelle). Le traitement ne m'a pas convaincu, mais c'est une BD qui a des choses à dire et ça peut parler à bon nombre de personnes.

18/09/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Une nuit avec Lovecraft
Une nuit avec Lovecraft

Hum, sympathique mais pas inoubliable et en ce qui me concerne je trouve que ça n'est pas la meilleure œuvre que j'ai vue sur Lovecraft. Et même si j'apprécie de découvrir toujours de nouvelles choses sur l'auteur, je trouve que la forme adoptée ici est quelque peu limitée dans son ton. L'idée de revivre une époque et pouvoir rencontrer quelqu'un est toujours attirante, notamment dans l'idée d'échanger avec ce qu'il laisse et ce qu'on pense de lui/elle. Ici une fan de l'univers de Lovecraft retourne dans le passé et peut discuter avec son idole. C'est un parti pris classique et je trouve que le dialogue ne vole pas beaucoup plus haut que ça. On a quelques passages sur la vie de Lovecraft, une petite discussion sur son impact, deux histoires qui sont racontées (une de Poe, une de Lovecraft) avec quelques liens entre celles-ci et son époque, sa vie ... Mais encore une fois, je trouve que ça reste assez peu profond et d'autres œuvres m'ont semblé plus complètes et pertinentes sur le sujet. Le dessin est charbonneux, donnant un rendu assez spécifique à l'ensemble. Je découvre l'illustrateur avec ce récit et son trait me semble aller pour ce genre de récit même si je ne suis pas fan. Bref, dispensable à mon avis, j'ai trouvé d'autres œuvres plus pertinentes sur le même sujet. Ça reste bien mené, mais pas assez pour que je recommande.

17/09/2023 (modifier)