Ce triptyque moyenâgeux ne présente que peu d'intérêt et pas d'originalité. Chaque opus est un one shot sans trop de lien avec les autres à part la permanence des "héros".
Ce sont d'ailleurs des anti-héros très conventionnels comme mercenaires assassins recyclés en pseudo redresseurs de torts. Ainsi Marazano a utilisé tous les poncifs à sa disposition pour bâtir son équipe.
Le tome 1 installe les personnages dans un anachronisme parfait avec une Héloïse, tireuse d'élite, ex prisonnière pour un motif ridicule et qui va d'auberge en auberge la poitrine bien provocante pour jouer les prudes 5 minutes après. Elle se joint à une "mission impossible" expédiée en 10 minutes sans préparation contre une multitude de gardes aussi empotés que possible.
Le tome 3 est encore plus incompréhensible avec nos 5 mercenaires qui échappent à une tempête pour se retrouver tous sur une île énigmatique. La pointe de fantastique essaye en vain de cacher la faiblesse du scénario.
Le graphisme de Font relève un peu le niveau sans toutefois atteindre des sommets. Certaines cases manquent de précision et la belle ? Héloïse change parfois de traits d'une case à la suivante.
Une lecture médiocre.
Cette série a eu un certain succès mais les deux exemplaires que j'ai lus ne m'ont pas donné envie d'aller plus loin.
En premier lieu je n'ai pas aimé le graphisme. J'ai eu l'impression de voir des illustrations numériques voulant accentuer l'effet de volume.
J'y vois des personnages gonflés comme des poupées avec une mention spéciale pour les ladies archontes dénudées. De plus cet effet de hachures sur tout le corps donne l'impression que les personnages sortent d'un ramonage mal maitrisé.
Ensuite quand je lis la frise historique de la page de garde je m'aperçois que le tome 7 est déjà en 1914. C'est dire si les archontes se sont tournés les pouces pendant 5000 ans.
De plus j'ai trouvé les scénarii que j'ai lus assez embrouillés et peu fluides avec des séquences où les pouvoirs facilitent les choses pour ensuite ne rien pouvoir faire. Un peu facile à mon goût. Peut-être faut-il reprendre tout depuis le début pour apprécier la série.
Enfin il y a un côté jeu de rôles avec cartes qui me glisse dessus. Pas du tout pour moi.
Mouais. Bof bof.
C’est de la SF comme Soleil en a publié pas mal. Sauf qu’il n’y a pas ici l’humour plus ou moins lourd et réussi qui les accompagnait souvent.
Je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Le premier album est trop léger en matière d’intrigue : une entreprise jalouse de l’arrivée d’un véhicule concurrent cherche à éliminer les deux concepteurs : voilà tout, le reste, de l’enrobage à base de course-poursuites et de bagarres/explosions.
Le tome suivant est plus complexe – trop du coup. En effet, je me suis un peu perdu dans les différents protagonistes. Le dernier tome retombe dans la course-poursuite linéaire entrecoupée de bastons.
Je conçois que d’autres puissent y trouver leur bonheur, mais je ne suis pas le cœur de cible de ces séries misant tout sur l’action, les bastons, au détriment d’une intrigue et de la psychologie des personnages. Et encore, trop léger sur les tomes 1 et 3, parfois trop complexe sur le tome intermédiaire, le scénario m’est apparu déséquilibré.
Quant au dessin, il fait le boulot, c’est très lisible. Mais ça n’est pas mon truc (idem pour la colorisation informatique). Mais là c’est affaire de goût. Et ça aurait sans doute mieux passé avec une histoire plus réussie. En particulier je n’aime pas trop les expressions exagérées au niveau des yeux, comme dans beaucoup de dessins animés modernes.
Dans ce créneau de SF, il y a clairement mieux, et je n’y ai pas trouvé mon compte.
Une adaptation de classique de plus que je lis dans la collection Les classiques en manga de l'éditeur Nobi Nobi, et celle-ci fait partie de celles qui m'ont le moins convaincu. Pourtant elle m'a permis de découvrir l'histoire complète de la pièce de Shakespeare dont j'ai réalisé que je ne connaissais que les grandes lignes et quelques scènes clé. Mais cette adaptation peine à me satisfaire.
Déjà le dessin est très basique, entre les styles shojo et shonen de série à petit budget, avec une très grosse économie (voire une absence) de décors. Les personnages se ressemblent un peu tous. Juliette se démarque avec une coiffure bizarre qui semble refléter la lumière avec une frontière rectiligne au milieu des cheveux qui donne l'impression qu'elle s'est décoloré une partie de la tête. Et rien n'est visuellement enthousiasmant.
Quant à l'adaptation elle-même, elle ne reprend pas les textes originels de Shakespeare et les remplace par des dialogues simplifiés dignes d'une cour de récré. OK la majorité des protagonistes sont des adolescents mais si Shakespeare avait écrit ses dialogues de manière aussi simpliste, on se demande bien ce qui aurait pu faire le succès de sa pièce. Tous les personnages ont l'air de parfaits idiots.
J'en ressors relativement satisfait d'avoir pu découvrir un peu mieux le déroulement de la vraie pièce originale mais déçu par l'abêtissement de sa mise en scène et de ses dialogues.
Mouais. Je n’ai pas été franchement convaincu par la lecture de l’album « La saison du Serin » (seul lu – et je ne fais pas une priorité de lire l’autre).
Pas fan du dessin déjà (les visages surtout – qui en plus se ressemblent trop parfois).
Pas convaincu par l’histoire ensuite.
En fait je ne vois pas du tout (ou alors quelque chose m’a échappé) ce qu’apporte ici le procédé vaguement oubapien utilisé ici par Boudier. Il raconte deux fois la même histoire (les deux versions se partagent l’album, tête bêche), en réutilisant beaucoup de cases et de situations, et en changeant les dialogues, et donc la tonalité de l’intrigue.
La seconde histoire se démarque de la première parce que Serin arrive un jour plus tard au camping où se déroule l’histoire. Mais les changements découlent juste de choix de l’auteur, et cette arrivée plus tardive n’en est pas la cause !?
Et surtout, aucune de ces deux versions ne m’a captivé, je me suis ennuyé durant cette lecture.
J’ai emprunté cet album car en quatrième de couverture, l’auteur est présenté comme l’un des fers de lance de la revue d’avant-garde Garo. Comme Maruo officiait aussi dans cette revue et que c’est un des rares auteurs de manga auquel je m’intéresse beaucoup, je me suis dit que j’allais découvrir quelque chose de captivant.
Il y a quelques légères accointances avec le dessin de Maruo, en particulier les personnages (les yeux), mais c’est tout. En effet, là où Maruo sait généralement développer une ambiance pleine d’onirisme noir, amenant l’étrange, le malaise, ici ça reste très évanescent. Les histoires courtes regroupées dans ce recueil présentent des personnages aux histoires compliquées, souvent en marge, mais l’ensemble reste insipide, et souvent la fin est brutale.
Bref, j’ai peiné à finir l’album, n’étant jamais vraiment rentré dans ces histoires, assez creuses. Ça n’est pas une bouse, c’est sûr, mais je me suis globalement ennuyé.
Ancien lecteur de Pif et petit banlieusard parisien je me retrouvais probablement dans l'esprit de la bande à Totoche. C'est l'illustration de la BD franco-belge des années 60 qui traine un nombre important de préjugés sans s'en rendre compte (à l'époque).
À la relecture du "grand voyage" je me rends compte que Tabary ne faisait pas dans la dentelle. Chaque gamin de la bande représentait un stéréotype bien identifiable. Une mention spéciale pour "Bouboule" et Corine qui montrent que Tabary véhiculait bien l'esprit contestable de son époque.
On est très loin de la finesse et de la créativité d'une série comme La Ribambelle. Totoche a terriblement vieilli avec ses blagues à deux sous, ses moqueries continuelles ou un Totoche qui abat des lions sans un remords.
Toutefois je reste attaché à ce type de graphisme et de mise en couleur. C'est humoristique et très détaillé avec des couleurs vives que j'apprécie toujours.
Une lecture souvenir avec trop de détails qui me heurtent aujourd'hui.
C’est ma deuxième rencontre avec l’œuvre de Pierre Duba. J’en suis sorti perplexe, et plutôt déçu. En tout cas je pense n’être jamais réellement entré dans cette histoire.
Son dessin est plutôt original. Un Noir et Blanc tranché, avec un trait très gras, proche de celui de Baudoin. Un dessin épuré (pas de décor), tendant à l’abstraction parfois. Pas toujours lisible, mais globalement je l’ai trouvé beau (c’est ma seule satisfaction concernant cet album).
Par contre, je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire. Très peu de texte, et surtout un texte balancé un peu partout sur les pages, rendant difficile la lecture.
Je suis passé à côté de cet album.
Mon premier Marc-Antoine Matthieu (Youhou !) et qui ne sera certainement pas le dernier, aucun doute que je passerais par la série des Julius Corentin Acquefacques. Mais pour l'instant, je me suis penché sur "Sens" que j'ai trouvé à la médiathèque.
Et franchement, je suis ravi de l'avoir lu ainsi parce que j'aurais peu apprécié de l'avoir acheté, au prix où il est et malgré l'édition franchement magnifique avec son dos toilé, au vu de la lecture qui est d'une vitesse bien trop grande et surtout assez peu intéressante pour moi.
Je suis surtout déçu que cette ballade monotone à la poursuite de flèches cachées et inscrites partout ne soit finalement que ça, avec des potentielles compréhension plus profondes qui m'ont totalement échappé. Je comprends qu'on y voit une métaphore sur le sens de la vie, mais alors moi ça m'est passé au-dessus de la tête sans que je ne comprenne ce qu'il fallait en tirer. Niveau dessin, rien à redire par contre, il sait mettre en scène d'une façon originale et développer ce qu'il souhaite pour qu'on comprenne. Surtout qu'il arrive à jouer avec la forme de la flèche pour ensuite la dissimuler partout et nous inviter à la retrouver.
Bref, trop peu pour moi, j'ai du passer allègrement à côté du sel de ce livre et je n'en suis pas fâché pour autant. L'auteur n'est pas réputé pour être le plus abordable, je vais réessayer c'est promis !
Je vais être un peu dur avec l'autrice canadienne mais je trouve qu'un bon dessin ne suffit pas à faire une bonne histoire.
J'ai passé l'âge de tourner des pages sans texte qui montrent deux ados courant sur les toits. Deux albums de 240 pages chacun pour un scénario qui tient en 10 lignes ce n'est vraiment pas écologiquement responsable.
Un complot déjoué par des gamins de 10/12 ans qui finissent par un flirt très fleur bleue puis une phase politique anachronique ne suffisent pas à retenir mon attention.
Les dialogues sont d'un niveau très basique quand ils existent. Toute la série tient dans un graphisme de comics très dynamique. Rate et Kai tiennent lieu de super héros défenseurs du bien. Leurs costumes de la Chine médiévale prennent la place des capes et des masques mais cela reste dans le même esprit puéril à mon goût.
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Héloïse de Montfort
Ce triptyque moyenâgeux ne présente que peu d'intérêt et pas d'originalité. Chaque opus est un one shot sans trop de lien avec les autres à part la permanence des "héros". Ce sont d'ailleurs des anti-héros très conventionnels comme mercenaires assassins recyclés en pseudo redresseurs de torts. Ainsi Marazano a utilisé tous les poncifs à sa disposition pour bâtir son équipe. Le tome 1 installe les personnages dans un anachronisme parfait avec une Héloïse, tireuse d'élite, ex prisonnière pour un motif ridicule et qui va d'auberge en auberge la poitrine bien provocante pour jouer les prudes 5 minutes après. Elle se joint à une "mission impossible" expédiée en 10 minutes sans préparation contre une multitude de gardes aussi empotés que possible. Le tome 3 est encore plus incompréhensible avec nos 5 mercenaires qui échappent à une tempête pour se retrouver tous sur une île énigmatique. La pointe de fantastique essaye en vain de cacher la faiblesse du scénario. Le graphisme de Font relève un peu le niveau sans toutefois atteindre des sommets. Certaines cases manquent de précision et la belle ? Héloïse change parfois de traits d'une case à la suivante. Une lecture médiocre.
L'Histoire Secrète
Cette série a eu un certain succès mais les deux exemplaires que j'ai lus ne m'ont pas donné envie d'aller plus loin. En premier lieu je n'ai pas aimé le graphisme. J'ai eu l'impression de voir des illustrations numériques voulant accentuer l'effet de volume. J'y vois des personnages gonflés comme des poupées avec une mention spéciale pour les ladies archontes dénudées. De plus cet effet de hachures sur tout le corps donne l'impression que les personnages sortent d'un ramonage mal maitrisé. Ensuite quand je lis la frise historique de la page de garde je m'aperçois que le tome 7 est déjà en 1914. C'est dire si les archontes se sont tournés les pouces pendant 5000 ans. De plus j'ai trouvé les scénarii que j'ai lus assez embrouillés et peu fluides avec des séquences où les pouvoirs facilitent les choses pour ensuite ne rien pouvoir faire. Un peu facile à mon goût. Peut-être faut-il reprendre tout depuis le début pour apprécier la série. Enfin il y a un côté jeu de rôles avec cartes qui me glisse dessus. Pas du tout pour moi.
Omnopolis
Mouais. Bof bof. C’est de la SF comme Soleil en a publié pas mal. Sauf qu’il n’y a pas ici l’humour plus ou moins lourd et réussi qui les accompagnait souvent. Je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Le premier album est trop léger en matière d’intrigue : une entreprise jalouse de l’arrivée d’un véhicule concurrent cherche à éliminer les deux concepteurs : voilà tout, le reste, de l’enrobage à base de course-poursuites et de bagarres/explosions. Le tome suivant est plus complexe – trop du coup. En effet, je me suis un peu perdu dans les différents protagonistes. Le dernier tome retombe dans la course-poursuite linéaire entrecoupée de bastons. Je conçois que d’autres puissent y trouver leur bonheur, mais je ne suis pas le cœur de cible de ces séries misant tout sur l’action, les bastons, au détriment d’une intrigue et de la psychologie des personnages. Et encore, trop léger sur les tomes 1 et 3, parfois trop complexe sur le tome intermédiaire, le scénario m’est apparu déséquilibré. Quant au dessin, il fait le boulot, c’est très lisible. Mais ça n’est pas mon truc (idem pour la colorisation informatique). Mais là c’est affaire de goût. Et ça aurait sans doute mieux passé avec une histoire plus réussie. En particulier je n’aime pas trop les expressions exagérées au niveau des yeux, comme dans beaucoup de dessins animés modernes. Dans ce créneau de SF, il y a clairement mieux, et je n’y ai pas trouvé mon compte.
Roméo et Juliette (Isakawa)
Une adaptation de classique de plus que je lis dans la collection Les classiques en manga de l'éditeur Nobi Nobi, et celle-ci fait partie de celles qui m'ont le moins convaincu. Pourtant elle m'a permis de découvrir l'histoire complète de la pièce de Shakespeare dont j'ai réalisé que je ne connaissais que les grandes lignes et quelques scènes clé. Mais cette adaptation peine à me satisfaire. Déjà le dessin est très basique, entre les styles shojo et shonen de série à petit budget, avec une très grosse économie (voire une absence) de décors. Les personnages se ressemblent un peu tous. Juliette se démarque avec une coiffure bizarre qui semble refléter la lumière avec une frontière rectiligne au milieu des cheveux qui donne l'impression qu'elle s'est décoloré une partie de la tête. Et rien n'est visuellement enthousiasmant. Quant à l'adaptation elle-même, elle ne reprend pas les textes originels de Shakespeare et les remplace par des dialogues simplifiés dignes d'une cour de récré. OK la majorité des protagonistes sont des adolescents mais si Shakespeare avait écrit ses dialogues de manière aussi simpliste, on se demande bien ce qui aurait pu faire le succès de sa pièce. Tous les personnages ont l'air de parfaits idiots. J'en ressors relativement satisfait d'avoir pu découvrir un peu mieux le déroulement de la vraie pièce originale mais déçu par l'abêtissement de sa mise en scène et de ses dialogues.
Le Serin
Mouais. Je n’ai pas été franchement convaincu par la lecture de l’album « La saison du Serin » (seul lu – et je ne fais pas une priorité de lire l’autre). Pas fan du dessin déjà (les visages surtout – qui en plus se ressemblent trop parfois). Pas convaincu par l’histoire ensuite. En fait je ne vois pas du tout (ou alors quelque chose m’a échappé) ce qu’apporte ici le procédé vaguement oubapien utilisé ici par Boudier. Il raconte deux fois la même histoire (les deux versions se partagent l’album, tête bêche), en réutilisant beaucoup de cases et de situations, et en changeant les dialogues, et donc la tonalité de l’intrigue. La seconde histoire se démarque de la première parce que Serin arrive un jour plus tard au camping où se déroule l’histoire. Mais les changements découlent juste de choix de l’auteur, et cette arrivée plus tardive n’en est pas la cause !? Et surtout, aucune de ces deux versions ne m’a captivé, je me suis ennuyé durant cette lecture.
Le Kimono rouge
J’ai emprunté cet album car en quatrième de couverture, l’auteur est présenté comme l’un des fers de lance de la revue d’avant-garde Garo. Comme Maruo officiait aussi dans cette revue et que c’est un des rares auteurs de manga auquel je m’intéresse beaucoup, je me suis dit que j’allais découvrir quelque chose de captivant. Il y a quelques légères accointances avec le dessin de Maruo, en particulier les personnages (les yeux), mais c’est tout. En effet, là où Maruo sait généralement développer une ambiance pleine d’onirisme noir, amenant l’étrange, le malaise, ici ça reste très évanescent. Les histoires courtes regroupées dans ce recueil présentent des personnages aux histoires compliquées, souvent en marge, mais l’ensemble reste insipide, et souvent la fin est brutale. Bref, j’ai peiné à finir l’album, n’étant jamais vraiment rentré dans ces histoires, assez creuses. Ça n’est pas une bouse, c’est sûr, mais je me suis globalement ennuyé.
Totoche
Ancien lecteur de Pif et petit banlieusard parisien je me retrouvais probablement dans l'esprit de la bande à Totoche. C'est l'illustration de la BD franco-belge des années 60 qui traine un nombre important de préjugés sans s'en rendre compte (à l'époque). À la relecture du "grand voyage" je me rends compte que Tabary ne faisait pas dans la dentelle. Chaque gamin de la bande représentait un stéréotype bien identifiable. Une mention spéciale pour "Bouboule" et Corine qui montrent que Tabary véhiculait bien l'esprit contestable de son époque. On est très loin de la finesse et de la créativité d'une série comme La Ribambelle. Totoche a terriblement vieilli avec ses blagues à deux sous, ses moqueries continuelles ou un Totoche qui abat des lions sans un remords. Toutefois je reste attaché à ce type de graphisme et de mise en couleur. C'est humoristique et très détaillé avec des couleurs vives que j'apprécie toujours. Une lecture souvenir avec trop de détails qui me heurtent aujourd'hui.
Antoinette
C’est ma deuxième rencontre avec l’œuvre de Pierre Duba. J’en suis sorti perplexe, et plutôt déçu. En tout cas je pense n’être jamais réellement entré dans cette histoire. Son dessin est plutôt original. Un Noir et Blanc tranché, avec un trait très gras, proche de celui de Baudoin. Un dessin épuré (pas de décor), tendant à l’abstraction parfois. Pas toujours lisible, mais globalement je l’ai trouvé beau (c’est ma seule satisfaction concernant cet album). Par contre, je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire. Très peu de texte, et surtout un texte balancé un peu partout sur les pages, rendant difficile la lecture. Je suis passé à côté de cet album.
Sens
Mon premier Marc-Antoine Matthieu (Youhou !) et qui ne sera certainement pas le dernier, aucun doute que je passerais par la série des Julius Corentin Acquefacques. Mais pour l'instant, je me suis penché sur "Sens" que j'ai trouvé à la médiathèque. Et franchement, je suis ravi de l'avoir lu ainsi parce que j'aurais peu apprécié de l'avoir acheté, au prix où il est et malgré l'édition franchement magnifique avec son dos toilé, au vu de la lecture qui est d'une vitesse bien trop grande et surtout assez peu intéressante pour moi. Je suis surtout déçu que cette ballade monotone à la poursuite de flèches cachées et inscrites partout ne soit finalement que ça, avec des potentielles compréhension plus profondes qui m'ont totalement échappé. Je comprends qu'on y voit une métaphore sur le sens de la vie, mais alors moi ça m'est passé au-dessus de la tête sans que je ne comprenne ce qu'il fallait en tirer. Niveau dessin, rien à redire par contre, il sait mettre en scène d'une façon originale et développer ce qu'il souhaite pour qu'on comprenne. Surtout qu'il arrive à jouer avec la forme de la flèche pour ensuite la dissimuler partout et nous inviter à la retrouver. Bref, trop peu pour moi, j'ai du passer allègrement à côté du sel de ce livre et je n'en suis pas fâché pour autant. L'auteur n'est pas réputé pour être le plus abordable, je vais réessayer c'est promis !
La Cité sans nom
Je vais être un peu dur avec l'autrice canadienne mais je trouve qu'un bon dessin ne suffit pas à faire une bonne histoire. J'ai passé l'âge de tourner des pages sans texte qui montrent deux ados courant sur les toits. Deux albums de 240 pages chacun pour un scénario qui tient en 10 lignes ce n'est vraiment pas écologiquement responsable. Un complot déjoué par des gamins de 10/12 ans qui finissent par un flirt très fleur bleue puis une phase politique anachronique ne suffisent pas à retenir mon attention. Les dialogues sont d'un niveau très basique quand ils existent. Toute la série tient dans un graphisme de comics très dynamique. Rate et Kai tiennent lieu de super héros défenseurs du bien. Leurs costumes de la Chine médiévale prennent la place des capes et des masques mais cela reste dans le même esprit puéril à mon goût.