Mon premier Marc-Antoine Matthieu (Youhou !) et qui ne sera certainement pas le dernier, aucun doute que je passerais par la série des Julius Corentin Acquefacques. Mais pour l'instant, je me suis penché sur "Sens" que j'ai trouvé à la médiathèque.
Et franchement, je suis ravi de l'avoir lu ainsi parce que j'aurais peu apprécié de l'avoir acheté, au prix où il est et malgré l'édition franchement magnifique avec son dos toilé, au vu de la lecture qui est d'une vitesse bien trop grande et surtout assez peu intéressante pour moi.
Je suis surtout déçu que cette ballade monotone à la poursuite de flèches cachées et inscrites partout ne soit finalement que ça, avec des potentielles compréhension plus profondes qui m'ont totalement échappé. Je comprends qu'on y voit une métaphore sur le sens de la vie, mais alors moi ça m'est passé au-dessus de la tête sans que je ne comprenne ce qu'il fallait en tirer. Niveau dessin, rien à redire par contre, il sait mettre en scène d'une façon originale et développer ce qu'il souhaite pour qu'on comprenne. Surtout qu'il arrive à jouer avec la forme de la flèche pour ensuite la dissimuler partout et nous inviter à la retrouver.
Bref, trop peu pour moi, j'ai du passer allègrement à côté du sel de ce livre et je n'en suis pas fâché pour autant. L'auteur n'est pas réputé pour être le plus abordable, je vais réessayer c'est promis !
Je vais être un peu dur avec l'autrice canadienne mais je trouve qu'un bon dessin ne suffit pas à faire une bonne histoire.
J'ai passé l'âge de tourner des pages sans texte qui montrent deux ados courant sur les toits. Deux albums de 240 pages chacun pour un scénario qui tient en 10 lignes ce n'est vraiment pas écologiquement responsable.
Un complot déjoué par des gamins de 10/12 ans qui finissent par un flirt très fleur bleue puis une phase politique anachronique ne suffisent pas à retenir mon attention.
Les dialogues sont d'un niveau très basique quand ils existent. Toute la série tient dans un graphisme de comics très dynamique. Rate et Kai tiennent lieu de super héros défenseurs du bien. Leurs costumes de la Chine médiévale prennent la place des capes et des masques mais cela reste dans le même esprit puéril à mon goût.
Je rejoins l'avis de Noirdésir.
L'album s'adresse principalement aux enfants ce qui n'est pas nécessairement un défaut, mais voilà après avoir refermé l'album, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps. Heureusement que cela se lit vite, il faut dire que c'est rempli de scènes d'action. C'est le principal problème du récit: le scénario est trop léger et au final on voit surtout une suite de catastrophes pas vraiment marrantes causées par le Marsupilami. Je me demande pourquoi est-ce que le Marsupilami dort pendant 130 ans. Il aurait pas pu tout simplement se faire capturer par un explorateur et celui-ci l'envoie au musée ? Mais bon j'imagine que pour une raison inconnue l'auteur voulait absolument mettre Humboldt dans son récit ET que le gros de l'action se passe au début des années 30.
Sans doute les enfants fan du marsu vont mieux accrocher que moi. Dommage que je n'ai pas accroché parce que le dessin est plutôt agréable à regarder.
Voici une énième série ayant pour thème Merlin, cette fois c’est sur Eigyr, femme du V ème siècle dans ce qui deviendra la Grande Bretagne, et qui porte potentiellement la réincarnation de Merlin.
Un album sans grande originalité, le scénario est vite expédié, bien qu’il y ait plus de 150 planches, la lecture se fait très rapidement. Les dialogues sont assez vides. Les gentils, les méchants, les uns qui poursuivent les autres… et ça s’arrête là, peu, voir pas, de psychologie de personnage.
Et le twist final… holà là!! C’est un enfant de 5 ans qui l’a trouvé? Je ne le révèle pas, mais franchement… il aurait mieux valu ne rien mettre du tout plutôt que ça!
La pauvreté des dialogues aurait pu être compensée par des cartouches, commentaires, qui aurait apporté de la matière, mais non, seule quelques bulles très avares en mots sont là. Mais ça se laisse lire sans aucune difficulté.
Ce qui m’a été le plus difficile à supporter, ce sont les dessins. Je n’aime pas trop critiquer de manière négative les dessins, déjà parce que je ne serais pas capable de faire aussi bien, mais aussi car je trouve que c’est un manque de respect au dessinateur et aux nombreuses heures de travail fournies pour les réaliser.
Mais là, rarement en lisant un album, je me suis autant arrêté pour prendre le temps de regarder chaque case tellement il ne me plaisait pas et je voulais comprendre pourquoi. On croirait un dessin des mauvaises productions de la collection Vécu des années 1980.
Il fait vraiment très amateur, j’ai eu cette impression que tous les personnages avait le même visage, mais qu’à l’une on lui met des dents du bonheur, à l’autre une mèche de cheveux scotchée devant un œil dans toutes les situation, un autre une couleur particulière, comme pour masquer les lacunes et les différencier sur un détail.
Quand aux décors, ils sont quasiment inexistants. Extrêmement peu de détails, les cases paraissent vides. Et les paysages, n’en parlons pas, ils n’y en a pour ainsi dire pas, pourtant le lieu offrait la possibilité d’en faire. Les rares fois où l’on en voit un, il est très minimaliste, beaucoup trop minimaliste. Les visages n’ont aucune expression, à part une bouche ouverte par ci, des petits yeux par la (En même temps, difficile de faire des expressions lorsque le scénario ne ci prête pas, c’est comme reprocher à des acteurs de mal jouer alors que le scénario est nul et n’incite pas à un bon jeu). Cela manque d’énergie, de mouvement, alors ça pourrait être un style, évidemment, mais pour le coup ça révèle plus un manque de technique et de talent qu’autre chose. Il manque une âme à ce dessin, et il n’a pas la technique et la rigueur permettant de contre balancer ou compenser ça.
Je me suis même demandé qui était les lecteurs visés. Clairement pas les enfants, les ados je ne pense pas, il n’y a absolument pas d’humour du tout ni de jolie femme à moitié dénudées (je caricature je sais :-D), et les adultes, avec la pauvreté du scénario et des dessins, je ne vois pas à qui ça pourrait plaire, il y a tellement d’œuvres beaucoup plus intéressantes que ça.
Au final, je ressors plutôt très déçu de cette lecture, un scénario vite expédié, banal et peu construit, un dessin avec de nombreuses faiblesses, j’ai eu l’impression de lire une BD d’amateur, dont ni le scénariste, ni le dessinateur ne maîtrisent les ficelles du boulot.
L'idée de départ est intéressante : faire des portraits de tout un tas de personnalités communistes européennes, américaines, russes, africaines... En les agrémentant d'anecdotes savoureuses ou surprenantes en bande dessinée. Chacun des portraits se présente donc de la même façon : une notice biographique de deux petites pages, avec une fiche synthétique, rédigée avec un ton semi-humoristique, suivie d'une BD de deux pages contant un épisode particulier (authentique, mais souvent romancé) de la vie du personnage. Il y a des moments assez incroyables, comme la fois où le nouveau médecin de Mao, qui le sollicite pour des démangeaisons, constate qu'il ne se lave plus depuis des mois...
C'est l'occasion de découvrir des figures inconnues du grand public occidental, comme John Heartfield ou Enver Hoxha (dictateur albanais) ou de se mettre à jour au sujet d'Arlette Laguiller, Hô Chi Minh ou encore Kim Il-Sung. C'est le genre de bouquin qui ne se lit pas d'une traite, mais dans lequel on picore au gré des envies. Mais j'avoue m'être lassé assez vite. Je n'ai pas forcément beaucoup de sympathie pour les Communistes en général, surtout les dictateurs, mais le fait de les présenter sous un jour négatif, sur le ton de la moquerie, m'a passablement agacé. Disons que cela me semble destiné à des militants anti-Rouges
Il reste le dessin de Clément C. Fabre, assez débridé, parfait pour de la caricature, qui réussit à rendre assez vivantes les saynètes écrites par les deux co-scénaristes.
Côté graphique et clarté, rien à redire. Les teintes ocrées, les poses, les décors... du bon boulot.
Côté scénario, il y a un cadre solide (une enquête, la vie quotidienne, l'islamisme rampant) mais le contenu disparaît peu à peu, on tourne en rond sans en savoir plus.
Côté pédagogie, c'est une bonne entrée pour mettre la lumière sur les effets du système carcéral-judiciaire. Pour cela, bon point d'avoir rajouté un petit dossier à la fin. Il aurait pu être complété par une sorte de dictionnaire zonzon car certains termes m'ont échappé (genre "terros"). Oui on peut chercher à côté mais ça casse la lecture.
Donc a priori rien à reprocher mais j'ai sauté des pages par manque d'intérêt.
Je suis quelque peu déçu par cette série. J'avais lu les bons commentaires de Royal Gentlemen Club et j'attendais bien plus de Nicky.
Je suis allergique à la violence dans le sexe et les châtiments corporels même présentés avec "humour" m'insupportent. Comme c'est le fond de commerce de Nicky, il n'y a aucune chance que je puisse accrocher à son humour.
Son trait épuré est très précis dans ce mixte de ligne claire avec des visages féminins très Manga. Malheureusement j'ai trouvé cela assez froid et ennuyeux. Seuls les épisodes parodiques de Mandraga à la fin de l'ouvrage m'ont bien plu.
Pas mon truc mais un beau graphisme bien mis en valeur par son excellent N&B.
Une BD érotique comme il en existe des milliers, avec ceci d'intéressant que l'histoire se présente comme une autobiographie et se veut une histoire des innombrables conquêtes de l'autrice qui multiplie les expériences et les maris dans sa vie. L'adaptation de l'ouvrage semble avoir été faite par l'autrice elle-même, reste à savoir la part du vrai dans tout ceci.
Le dessin est très classique, on sent que c'est le genre de truc déjà vu et revu, dans tous les sens. Ça ne vole pas très haut question représentation mais ça fait chic et bon genre. Personnellement ce n'est pas ma came mais je comprends qu'on apprécie.
Par contre le livre a un tout autre intérêt pour moi, c'est celui d'avoir découvert Maud De Belleroche, personnage assez atypique ! Laissez moi vous présenter une femme qui va devenir l'une des plus importantes personnalités mondaines de la Collaboration, fuir les alliées puis se marier (sans avoir divorcé du précédent mariage) avec un collaborateur notoire, en Italie fasciste (avec comme témoin l'ambassadeur d'Allemagne, encore nazie à ce moment-là). Elle s'exile en Argentine et finit par écrire ses mémoires érotiques en 1968. Un parcours assez dingue, surtout pour une femme qui a embrassé complètement les idées fascistes de son époque.
Honnêtement, la BD n'est pas intéressante (et le fait de n'avoir qu'un tome n'aide pas) mais le personnage réel mériterait une petite découverte. Je ne la connaissais pas mais c'est le genre de profil assez fou que j'aime découvrir !
C’est le troisième opus que je lis dans cette collection, et je n’y ai toujours pas trouvé mon bonheur ! En effet du début à la fin rien ne m’a réellement captivé dans cette histoire, où Bec s’est en grande partie contenté d’accumuler quelques poncifs du genre.
Je souscris à tous les commentaires d’Agecanonix concernant les facilités, approximations ou erreurs parsemées dans l’intrigue. On pourrait les accepter et faire « comme si », mais contrairement à Agecanonix, je n’ai pas accroché suffisamment à cet album pour faire fi de tout ça, et ma « note » sera plus négative.
Le dessin de Bocci est bon – même s’il est avare de détails. La colorisation de Rieu lisse trop les traits des visages par contre (pour le reste je l’ai bien aimée). Mais bon, ce n’est pas au niveau graphique que l’album pêche, c’est plutôt au niveau de l’intrigue.
Faute de ressort suffisant (et original) pour la développer, Bec multiplie les passages un peu verbeux, les longues descriptions de la bâtisse. Ça fait un peu remplissage. En fait, j’ai eu l’impression en lisant cet album que Bec avait fait de gros efforts pour créer une ambiance, au détriment d’une histoire digne de ce nom. Et l’empilement « d’événements » inquiétants est du coup trop artificiel et presque convenu, il n’y a pas de surprise, et du coup peu d’intérêt.
Gros bof.
Une grosse déception pour ma part avec cet album que j'avais repéré après sa sélection au festival d'Angoulême 2023.
Sur le papier c'est une histoire de sorcières, qui ont de sacrés pouvoirs quand on les énerve, et qui sont en fuite vers on ne sait où accompagné d'un jeune garçon. Et quand le trio arrive dans un nouveau village et que les 2 sorcières finissent par dévoiler leurs pouvoirs pour se sortir d'une mauvaise passe, l'équipe fuit à nouveau. Au départ on ne sait pas trop si on est au Moyen Age ou dans un monde post apocalyptique car l'ambiance m'a rappelé Les Sauroctones de Surcouf.
J'ai eu l'impression que malgré un premier tome de 200 pages, on n'était pas plus avancé sur les tenants et aboutissants de l'histoire à la fin qu'au début. Il ne se passe quasi rien.
Ajoutons à cela que le dessin ne me plait pas plus que ça, il manque de lisibilité et il y a peu de décors. Dommage.
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Sens
Mon premier Marc-Antoine Matthieu (Youhou !) et qui ne sera certainement pas le dernier, aucun doute que je passerais par la série des Julius Corentin Acquefacques. Mais pour l'instant, je me suis penché sur "Sens" que j'ai trouvé à la médiathèque. Et franchement, je suis ravi de l'avoir lu ainsi parce que j'aurais peu apprécié de l'avoir acheté, au prix où il est et malgré l'édition franchement magnifique avec son dos toilé, au vu de la lecture qui est d'une vitesse bien trop grande et surtout assez peu intéressante pour moi. Je suis surtout déçu que cette ballade monotone à la poursuite de flèches cachées et inscrites partout ne soit finalement que ça, avec des potentielles compréhension plus profondes qui m'ont totalement échappé. Je comprends qu'on y voit une métaphore sur le sens de la vie, mais alors moi ça m'est passé au-dessus de la tête sans que je ne comprenne ce qu'il fallait en tirer. Niveau dessin, rien à redire par contre, il sait mettre en scène d'une façon originale et développer ce qu'il souhaite pour qu'on comprenne. Surtout qu'il arrive à jouer avec la forme de la flèche pour ensuite la dissimuler partout et nous inviter à la retrouver. Bref, trop peu pour moi, j'ai du passer allègrement à côté du sel de ce livre et je n'en suis pas fâché pour autant. L'auteur n'est pas réputé pour être le plus abordable, je vais réessayer c'est promis !
La Cité sans nom
Je vais être un peu dur avec l'autrice canadienne mais je trouve qu'un bon dessin ne suffit pas à faire une bonne histoire. J'ai passé l'âge de tourner des pages sans texte qui montrent deux ados courant sur les toits. Deux albums de 240 pages chacun pour un scénario qui tient en 10 lignes ce n'est vraiment pas écologiquement responsable. Un complot déjoué par des gamins de 10/12 ans qui finissent par un flirt très fleur bleue puis une phase politique anachronique ne suffisent pas à retenir mon attention. Les dialogues sont d'un niveau très basique quand ils existent. Toute la série tient dans un graphisme de comics très dynamique. Rate et Kai tiennent lieu de super héros défenseurs du bien. Leurs costumes de la Chine médiévale prennent la place des capes et des masques mais cela reste dans le même esprit puéril à mon goût.
Une Aventure du Marsupilami - L'Animal de Humboldt
Je rejoins l'avis de Noirdésir. L'album s'adresse principalement aux enfants ce qui n'est pas nécessairement un défaut, mais voilà après avoir refermé l'album, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps. Heureusement que cela se lit vite, il faut dire que c'est rempli de scènes d'action. C'est le principal problème du récit: le scénario est trop léger et au final on voit surtout une suite de catastrophes pas vraiment marrantes causées par le Marsupilami. Je me demande pourquoi est-ce que le Marsupilami dort pendant 130 ans. Il aurait pas pu tout simplement se faire capturer par un explorateur et celui-ci l'envoie au musée ? Mais bon j'imagine que pour une raison inconnue l'auteur voulait absolument mettre Humboldt dans son récit ET que le gros de l'action se passe au début des années 30. Sans doute les enfants fan du marsu vont mieux accrocher que moi. Dommage que je n'ai pas accroché parce que le dessin est plutôt agréable à regarder.
Eigyr
Voici une énième série ayant pour thème Merlin, cette fois c’est sur Eigyr, femme du V ème siècle dans ce qui deviendra la Grande Bretagne, et qui porte potentiellement la réincarnation de Merlin. Un album sans grande originalité, le scénario est vite expédié, bien qu’il y ait plus de 150 planches, la lecture se fait très rapidement. Les dialogues sont assez vides. Les gentils, les méchants, les uns qui poursuivent les autres… et ça s’arrête là, peu, voir pas, de psychologie de personnage. Et le twist final… holà là!! C’est un enfant de 5 ans qui l’a trouvé? Je ne le révèle pas, mais franchement… il aurait mieux valu ne rien mettre du tout plutôt que ça! La pauvreté des dialogues aurait pu être compensée par des cartouches, commentaires, qui aurait apporté de la matière, mais non, seule quelques bulles très avares en mots sont là. Mais ça se laisse lire sans aucune difficulté. Ce qui m’a été le plus difficile à supporter, ce sont les dessins. Je n’aime pas trop critiquer de manière négative les dessins, déjà parce que je ne serais pas capable de faire aussi bien, mais aussi car je trouve que c’est un manque de respect au dessinateur et aux nombreuses heures de travail fournies pour les réaliser. Mais là, rarement en lisant un album, je me suis autant arrêté pour prendre le temps de regarder chaque case tellement il ne me plaisait pas et je voulais comprendre pourquoi. On croirait un dessin des mauvaises productions de la collection Vécu des années 1980. Il fait vraiment très amateur, j’ai eu cette impression que tous les personnages avait le même visage, mais qu’à l’une on lui met des dents du bonheur, à l’autre une mèche de cheveux scotchée devant un œil dans toutes les situation, un autre une couleur particulière, comme pour masquer les lacunes et les différencier sur un détail. Quand aux décors, ils sont quasiment inexistants. Extrêmement peu de détails, les cases paraissent vides. Et les paysages, n’en parlons pas, ils n’y en a pour ainsi dire pas, pourtant le lieu offrait la possibilité d’en faire. Les rares fois où l’on en voit un, il est très minimaliste, beaucoup trop minimaliste. Les visages n’ont aucune expression, à part une bouche ouverte par ci, des petits yeux par la (En même temps, difficile de faire des expressions lorsque le scénario ne ci prête pas, c’est comme reprocher à des acteurs de mal jouer alors que le scénario est nul et n’incite pas à un bon jeu). Cela manque d’énergie, de mouvement, alors ça pourrait être un style, évidemment, mais pour le coup ça révèle plus un manque de technique et de talent qu’autre chose. Il manque une âme à ce dessin, et il n’a pas la technique et la rigueur permettant de contre balancer ou compenser ça. Je me suis même demandé qui était les lecteurs visés. Clairement pas les enfants, les ados je ne pense pas, il n’y a absolument pas d’humour du tout ni de jolie femme à moitié dénudées (je caricature je sais :-D), et les adultes, avec la pauvreté du scénario et des dessins, je ne vois pas à qui ça pourrait plaire, il y a tellement d’œuvres beaucoup plus intéressantes que ça. Au final, je ressors plutôt très déçu de cette lecture, un scénario vite expédié, banal et peu construit, un dessin avec de nombreuses faiblesses, j’ai eu l’impression de lire une BD d’amateur, dont ni le scénariste, ni le dessinateur ne maîtrisent les ficelles du boulot.
Révolutionnaires
L'idée de départ est intéressante : faire des portraits de tout un tas de personnalités communistes européennes, américaines, russes, africaines... En les agrémentant d'anecdotes savoureuses ou surprenantes en bande dessinée. Chacun des portraits se présente donc de la même façon : une notice biographique de deux petites pages, avec une fiche synthétique, rédigée avec un ton semi-humoristique, suivie d'une BD de deux pages contant un épisode particulier (authentique, mais souvent romancé) de la vie du personnage. Il y a des moments assez incroyables, comme la fois où le nouveau médecin de Mao, qui le sollicite pour des démangeaisons, constate qu'il ne se lave plus depuis des mois... C'est l'occasion de découvrir des figures inconnues du grand public occidental, comme John Heartfield ou Enver Hoxha (dictateur albanais) ou de se mettre à jour au sujet d'Arlette Laguiller, Hô Chi Minh ou encore Kim Il-Sung. C'est le genre de bouquin qui ne se lit pas d'une traite, mais dans lequel on picore au gré des envies. Mais j'avoue m'être lassé assez vite. Je n'ai pas forcément beaucoup de sympathie pour les Communistes en général, surtout les dictateurs, mais le fait de les présenter sous un jour négatif, sur le ton de la moquerie, m'a passablement agacé. Disons que cela me semble destiné à des militants anti-Rouges Il reste le dessin de Clément C. Fabre, assez débridé, parfait pour de la caricature, qui réussit à rendre assez vivantes les saynètes écrites par les deux co-scénaristes.
17 piges - Récit d'une année en prison
Côté graphique et clarté, rien à redire. Les teintes ocrées, les poses, les décors... du bon boulot. Côté scénario, il y a un cadre solide (une enquête, la vie quotidienne, l'islamisme rampant) mais le contenu disparaît peu à peu, on tourne en rond sans en savoir plus. Côté pédagogie, c'est une bonne entrée pour mettre la lumière sur les effets du système carcéral-judiciaire. Pour cela, bon point d'avoir rajouté un petit dossier à la fin. Il aurait pu être complété par une sorte de dictionnaire zonzon car certains termes m'ont échappé (genre "terros"). Oui on peut chercher à côté mais ça casse la lecture. Donc a priori rien à reprocher mais j'ai sauté des pages par manque d'intérêt.
New Rodeo Girls - Rose Garden School
Je suis quelque peu déçu par cette série. J'avais lu les bons commentaires de Royal Gentlemen Club et j'attendais bien plus de Nicky. Je suis allergique à la violence dans le sexe et les châtiments corporels même présentés avec "humour" m'insupportent. Comme c'est le fond de commerce de Nicky, il n'y a aucune chance que je puisse accrocher à son humour. Son trait épuré est très précis dans ce mixte de ligne claire avec des visages féminins très Manga. Malheureusement j'ai trouvé cela assez froid et ennuyeux. Seuls les épisodes parodiques de Mandraga à la fin de l'ouvrage m'ont bien plu. Pas mon truc mais un beau graphisme bien mis en valeur par son excellent N&B.
L'Ordinatrice
Une BD érotique comme il en existe des milliers, avec ceci d'intéressant que l'histoire se présente comme une autobiographie et se veut une histoire des innombrables conquêtes de l'autrice qui multiplie les expériences et les maris dans sa vie. L'adaptation de l'ouvrage semble avoir été faite par l'autrice elle-même, reste à savoir la part du vrai dans tout ceci. Le dessin est très classique, on sent que c'est le genre de truc déjà vu et revu, dans tous les sens. Ça ne vole pas très haut question représentation mais ça fait chic et bon genre. Personnellement ce n'est pas ma came mais je comprends qu'on apprécie. Par contre le livre a un tout autre intérêt pour moi, c'est celui d'avoir découvert Maud De Belleroche, personnage assez atypique ! Laissez moi vous présenter une femme qui va devenir l'une des plus importantes personnalités mondaines de la Collaboration, fuir les alliées puis se marier (sans avoir divorcé du précédent mariage) avec un collaborateur notoire, en Italie fasciste (avec comme témoin l'ambassadeur d'Allemagne, encore nazie à ce moment-là). Elle s'exile en Argentine et finit par écrire ses mémoires érotiques en 1968. Un parcours assez dingue, surtout pour une femme qui a embrassé complètement les idées fascistes de son époque. Honnêtement, la BD n'est pas intéressante (et le fait de n'avoir qu'un tome n'aide pas) mais le personnage réel mériterait une petite découverte. Je ne la connaissais pas mais c'est le genre de profil assez fou que j'aime découvrir !
Fontainebleau
C’est le troisième opus que je lis dans cette collection, et je n’y ai toujours pas trouvé mon bonheur ! En effet du début à la fin rien ne m’a réellement captivé dans cette histoire, où Bec s’est en grande partie contenté d’accumuler quelques poncifs du genre. Je souscris à tous les commentaires d’Agecanonix concernant les facilités, approximations ou erreurs parsemées dans l’intrigue. On pourrait les accepter et faire « comme si », mais contrairement à Agecanonix, je n’ai pas accroché suffisamment à cet album pour faire fi de tout ça, et ma « note » sera plus négative. Le dessin de Bocci est bon – même s’il est avare de détails. La colorisation de Rieu lisse trop les traits des visages par contre (pour le reste je l’ai bien aimée). Mais bon, ce n’est pas au niveau graphique que l’album pêche, c’est plutôt au niveau de l’intrigue. Faute de ressort suffisant (et original) pour la développer, Bec multiplie les passages un peu verbeux, les longues descriptions de la bâtisse. Ça fait un peu remplissage. En fait, j’ai eu l’impression en lisant cet album que Bec avait fait de gros efforts pour créer une ambiance, au détriment d’une histoire digne de ce nom. Et l’empilement « d’événements » inquiétants est du coup trop artificiel et presque convenu, il n’y a pas de surprise, et du coup peu d’intérêt. Gros bof.
Ils brûlent
Une grosse déception pour ma part avec cet album que j'avais repéré après sa sélection au festival d'Angoulême 2023. Sur le papier c'est une histoire de sorcières, qui ont de sacrés pouvoirs quand on les énerve, et qui sont en fuite vers on ne sait où accompagné d'un jeune garçon. Et quand le trio arrive dans un nouveau village et que les 2 sorcières finissent par dévoiler leurs pouvoirs pour se sortir d'une mauvaise passe, l'équipe fuit à nouveau. Au départ on ne sait pas trop si on est au Moyen Age ou dans un monde post apocalyptique car l'ambiance m'a rappelé Les Sauroctones de Surcouf. J'ai eu l'impression que malgré un premier tome de 200 pages, on n'était pas plus avancé sur les tenants et aboutissants de l'histoire à la fin qu'au début. Il ne se passe quasi rien. Ajoutons à cela que le dessin ne me plait pas plus que ça, il manque de lisibilité et il y a peu de décors. Dommage.