Je découvre le concept des éditions Exemplaire qui pratiquent le financement participatif pour leurs albums, ce qui permettrait de mieux rémunérer les auteurs. Certains à leur catalogue sont d'ailleurs bien établis comme Boulet ou Berberian.
Malheureusement ici ce recueil de gags de Sandrine Deloffre autour du cinéma, sur des films plutôt grand public comme Harry Potter ou Titanic, n'a pas trop marché avec moi. J'imagine que c'est issu d'un blog ou similaire, ce qui peut potentiellement faire sourire si on en voit un de temps en temps. Plusieurs auteurs sont invités à faire un gag en fin d'album. Donc s'agissant d'une bande dessinée d'humour qui ne me fait pas rire, je ne peux raisonnablement pas lui mettre plus de 2/5.
Deuxième incursion dans cette collection, et j’en ressors une nouvelle fois déçu.
Le dessin de Mario Alberti est sans doute ce qui souffre le moins de critique. Un trait réaliste très classique, sans doute un peu daté (il fait plus que son âge je trouve), mais c’est très lisible.
Mais l’histoire m’a laissé sur ma faim. La partie fantastique laisse deviner trop facilement ses secrets. Et la partie « réaliste », vaguement polar, manque singulièrement d’intérêt (et de crédibilité – en particulier sur la fin lors du mariage, ou alors pour le parc d’attraction un peu grotesque).
Mangin ne m’a pas du tout convaincu.
Décidément je n’ai vraiment pas de chance avec Servais. C’est le troisième album que je lis de lui, et troisième belle déception. Pourtant c’est pas faute d’essayer, mais je suis toujours tombé sur des albums mal notés sur ce site. J’ai commencé par Le Dernier Brame, puis Le Chalet bleu, et maintenant celui ci.
Alors oui les dessins sont vraiment beau, et Servais est vraiment doué pour dessiner la nature, mais niveau scénario, franchement, c’est creux, banal, mal écrit, mal construit.
Sur cet album c’est une histoire de combat de fée (enfin je crois que ce sont des fées), avec le camp du bien et le camp du mal. Vraiment inintéressant. C’est un auteur auquel je n’accroche pas du tout niveau scénario. Et je déconseille vraiment la lecture (de cet album en tout cas).
Bon, comme je suis persévérant, et que je me dis que s’il a pu publier tous ces albums, c’est que quand même il a du en faire de qualité. Alors je vais continuer, mais le prochain, promis, je regarderais les notes pour en choisir un des mieux noté (Le Jardin des glaces me tente bien).
Je pense que je suis passé à coté de ce one-shot.
J'ai trouvé qu'il y avait des qualités. J'ai bien aimé le dessin et il y a une ambiance que j'aime bien qui se dégage du récit. Le problème est qu'à aucun moment je n'ai trouvé le scénario intéressant. C'est vraiment le type de roman graphique où je n'arrive pas à m'attacher aux personnages et que rien dans ce qui leurs arrivent me semble mémorable. C'est limite si j'oubliais pas ce que je venais de lire. En plus, c'est un gros album et le nombre de pages fait en sorte que la lecture est très long et ennuyeuse.
Bref, j'ai fini par feuilleter l'album. Je peux comprendre que d'autres accrochent plus que moi.
BD lue peu avant Ed Gein et qui me laisse la même impression.
La BD se propose également de décrire les événements en assumant la part d'ombre qui demeure aujourd'hui, invitant le lecteur à envisager les doutes, interrogations, hypothèses encore en suspens. L'originalité ici, contrairement à la plupart des films/romans sur le sujet (celui de De Palma par exemple), réside dans le choix de décrire la vie de la jeune femme et non l'enquête suivant son meurtre.
L'inconvénient de ces BD descriptives est souvent de retranscrire froidement, au mieux rigoureusement, une vérité ; celle-ci n'échappe en rien à ce défaut coutumier voire l'assume par ce parti-pris d'alterner tantôt des pages de texte descriptif des enquêtes d'alors, tantôt des pages de BD retraçant un épisode particulier de la vie de Beth. En conséquence, la lecture est très fastidieuse, mais étrangement, de ce parti-pris naît presque une fascination.
Une BD que j'aurais aimé apprécier, qui sert avantageusement la mythologie autour du Dahlia noir, mais qui laisse davantage un souvenir laborieux.
Je ne suis pas sûr d'avoir saisi toutes les subtilités (surtout graphiques) de cette série. Corbeyran propose une série de planches humoristiques sur le sens de la vie, surtout à travers la recherche d'une identité professionnelle inaccessible pour Kid.
L'exercice n'est pas simple car il travaille sur un texte réduit qui doit faire mouche en peu de cases. Ici c'est d'autant plus vrai que le graphisme très minimaliste avec ce gros dragon noir immobile ne participe pas beaucoup à l'humour (dans ma vision).
Toutefois j'ai souri aux remarques de Korrigan sans éclater de rire pour autant. De plus si le graphisme est original (même si je n'aime pas) le texte lui est assez classique et convenu.
Une série qui se lit rapidement mais si le texte m'a plu je n'ai pas accroché au graphisme ou à la mise en couleur.
S'il ne fallait noter que le dessin, je donnerais facilement 4 à la BD. Quelle beauté, quelles couleurs, quelle émotion l'on ressent à cette descente de l'eau progressive ! C'est fluide, souple, comme une onde qui traverse le récit et porte les personnages. Ca joue sur les couleurs et la luminosité, ça donne envie de se plonger avec eux dans le courant. Non, véritablement, une pépite pour les yeux que cette BD. Un régal, un suprême de technique démontrée !
Par contre, le scénario … Ca coince sacrément plus. En somme, rien de plus qu'une jeune femme se posant des questions sur son couple. Et malheureusement ça ne vole pas beaucoup au dessus de ce postulat de base que j'avais senti venir dès les premières pages. D'autant que je ne comprends pas exactement le rôle de la famille et des gamines dans cette réflexion, représentent ils ce qu'elle ne veut pas atteindre ? Ou ce qu'elle aimerait vivre comme relation ? Pourquoi la mère devient si badass d'un seul coup ?
Beaucoup de questions et peu de réponses, et surtout j'ai trouvé l'ensemble assez peu intéressant au final. C'est une grosse métaphore de l'ensemble du récit, se laisser porter par un courant, résister, arriver là où l'on ne devait pas, apprécier la beauté de ce qu'on voit etc … Je comprends mais je dois dire que je m'en fiche un peu. J'avais trop peu d'empathie pour les personnages et je n'ai pas spécialement apprécié le déroulé. C'est donc assez déçu que je referme la BD, ébloui par les dessins mais insatisfait de l'histoire.
Une lecture qui ne m'a pas emballé.
Déjà graphiquement, Ben Stenbeck essaie de faire du Mike Mignola, mais on est loin des planches du maître. Un trait maladroit pour un rendu quelconque.
Heureusement les couleurs de Dave Stewart sont là pour apporter un peu de réconfort visuel.
Ensuite scénaristiquement, Mike Mignola m'a perdu avec cette revisite du mythe de Frankenstein au look à la Hellboy. Il situe le plus gros de l'histoire dans les années 1950, principalement dans les entrailles de la Terre en référence à l'enfer.
Une créature de Frankenstein qui manque d'épaisseur, elle subit les événements telle une marionnette. Une narration faite de flash-back pour éclairer le lecteur, le tout sur un rythme soutenu pour une histoire qui n'a rien de révolutionnaire.
Je n'ai pas accroché à ce récit qui se veut underground, mais en quoi l'est-il ? Je ne vois pas. Quel message ressort à la fin de la lecture ? C'est une bonne question ....
Ce n'est rien d'autre qu'un simple divertissement sans grand intérêt qui sera vite oublié.
Une note sévère à la hauteur de ma déception.
Objectivement, ma note se situe entre le bof et le pas mal. La narration est confuse et la composition des planches est assez bordélique mais ce qui aurait pu être rédhibitoire dans bien des cas s'avère ici finalement assez complémentaire avec la confusion des sentiments dans laquelle se retrouve l'héroïne.
Sinon, on a droit à une histoire d'amour assez superficielle (Nenohi tombe amoureuse de ce boxeur "parce qu'il a de beaux muscles") entretenue par un petit suspense (sans grand intérêt) autour des raisons de la motivation à devenir un grand champion dudit boxeur.
Le dessin est de qualité mais comme bien souvent avec ce genre de shojo, les décors sont réduits au strict minimum (voire même un peu moins).
Je me demande pourquoi je serais presque tenté d'accorder 3/5. Sans doute parce que les deux personnages centraux ont quand même réussi à me toucher par leur égarement. Ils semblent tous les deux paumés, se lançant avec passion dans une quête (amoureuse pour l'une, sportive pour l'autre) dont ils ne comprennent même pas les raisons.
Bon, je mets quand même bof parce qu'il y a beaucoup de points négatifs et, surtout, parce que la fin semble précipitée tant elle ne débouche sur rien.
J'avais le premier tome dédicacé depuis longtemps dans ma bibliothèque mais je n'avais jamais pris le temps d'acheter ou lire les autres volumes, alors je me suis plongé dans l'intégrale qui trainait à la bibliothèque. Et je suis très satisfait d'avoir procédé ainsi parce que je suis assez déçu de la tournure de la série.
J'ai un souci avec le dessin de la série. Si la mise en couleur directe est jolie et qu'il y a un vrai travail de rendu sur la pluie et l'eau qui envahit la ville, je reste très circonspect sur les visages. J'ai souvent confondu les différents personnages de la BD et je n'ai pas toujours été au clair sur qui est présent dans les différentes réunions de groupe. Ce qui m'a vite conduit à ne pas comprendre les interactions entre personnages, brouillant progressivement l'histoire.
Ce qui est dommage, puisque l'histoire propose de mélanger plusieurs choses autour de cette inondation exceptionnelle de Paris, entre les riches et les pauvres, les anarchistes et les bourgeois. Il y a clairement une opposition claire entre les pauvres et les personnes du bas-fond, et des bourgeois présentés comme globalement très désagréable, notamment au niveau de l'église. Le hic, c'est que l'ensemble est assez difficile à suivre (notamment les factions anarchistes) et surtout mélangé aux têtes qui se confondent, j'avoue ne pas avoir tout suivi question personnages et parcours de chacun.
L'autre pendant est la crue, réflexion sur le fleuve et sur le comportement des hommes, qui est sympathique et m'a bien plu. C'est à la fois une question religieuse, enfin même plutôt spirituelle, mais aussi un questionnement sur l'homme contemporain qui agit sur son environnement et a peur des moments où cette nature qu'il pense contrôler lui échappe. Je trouve ça dommage d'avoir limité cette question franchement intéressante au seul personnage de l'évêque et le limiter à la question spirituelle. J'aurais aimé que l'inondation qui se fait révélateur des différences sociales soit aussi une réflexion pour chaque personnage de reprendre son rapport à l'eau et au fleuve.
En fin de compte, je suis assez intéressé par les propositions faites, notamment le contexte et les idées qui en ressortent, mais la réalisation ne me satisfait pas. Il manque une véritable ligne directrice et un dessin qui permet clairement de suivre et comprendre le déroulé de chacun. Au final, j'ai lu l'ensemble sans jamais être complètement conscient des enjeux de chacun et je me suis retrouvé à la finir en me disant que maintenant c'était fait et je ne pense pas la relire. Dommage, il y avait un beau potentiel !
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Art & Essai
Je découvre le concept des éditions Exemplaire qui pratiquent le financement participatif pour leurs albums, ce qui permettrait de mieux rémunérer les auteurs. Certains à leur catalogue sont d'ailleurs bien établis comme Boulet ou Berberian. Malheureusement ici ce recueil de gags de Sandrine Deloffre autour du cinéma, sur des films plutôt grand public comme Harry Potter ou Titanic, n'a pas trop marché avec moi. J'imagine que c'est issu d'un blog ou similaire, ce qui peut potentiellement faire sourire si on en voit un de temps en temps. Plusieurs auteurs sont invités à faire un gag en fin d'album. Donc s'agissant d'une bande dessinée d'humour qui ne me fait pas rire, je ne peux raisonnablement pas lui mettre plus de 2/5.
Mortemer
Deuxième incursion dans cette collection, et j’en ressors une nouvelle fois déçu. Le dessin de Mario Alberti est sans doute ce qui souffre le moins de critique. Un trait réaliste très classique, sans doute un peu daté (il fait plus que son âge je trouve), mais c’est très lisible. Mais l’histoire m’a laissé sur ma faim. La partie fantastique laisse deviner trop facilement ses secrets. Et la partie « réaliste », vaguement polar, manque singulièrement d’intérêt (et de crédibilité – en particulier sur la fin lors du mariage, ou alors pour le parc d’attraction un peu grotesque). Mangin ne m’a pas du tout convaincu.
Déesse blanche, déesse noire
Décidément je n’ai vraiment pas de chance avec Servais. C’est le troisième album que je lis de lui, et troisième belle déception. Pourtant c’est pas faute d’essayer, mais je suis toujours tombé sur des albums mal notés sur ce site. J’ai commencé par Le Dernier Brame, puis Le Chalet bleu, et maintenant celui ci. Alors oui les dessins sont vraiment beau, et Servais est vraiment doué pour dessiner la nature, mais niveau scénario, franchement, c’est creux, banal, mal écrit, mal construit. Sur cet album c’est une histoire de combat de fée (enfin je crois que ce sont des fées), avec le camp du bien et le camp du mal. Vraiment inintéressant. C’est un auteur auquel je n’accroche pas du tout niveau scénario. Et je déconseille vraiment la lecture (de cet album en tout cas). Bon, comme je suis persévérant, et que je me dis que s’il a pu publier tous ces albums, c’est que quand même il a du en faire de qualité. Alors je vais continuer, mais le prochain, promis, je regarderais les notes pour en choisir un des mieux noté (Le Jardin des glaces me tente bien).
Celestia
Je pense que je suis passé à coté de ce one-shot. J'ai trouvé qu'il y avait des qualités. J'ai bien aimé le dessin et il y a une ambiance que j'aime bien qui se dégage du récit. Le problème est qu'à aucun moment je n'ai trouvé le scénario intéressant. C'est vraiment le type de roman graphique où je n'arrive pas à m'attacher aux personnages et que rien dans ce qui leurs arrivent me semble mémorable. C'est limite si j'oubliais pas ce que je venais de lire. En plus, c'est un gros album et le nombre de pages fait en sorte que la lecture est très long et ennuyeuse. Bref, j'ai fini par feuilleter l'album. Je peux comprendre que d'autres accrochent plus que moi.
A Short Story
BD lue peu avant Ed Gein et qui me laisse la même impression. La BD se propose également de décrire les événements en assumant la part d'ombre qui demeure aujourd'hui, invitant le lecteur à envisager les doutes, interrogations, hypothèses encore en suspens. L'originalité ici, contrairement à la plupart des films/romans sur le sujet (celui de De Palma par exemple), réside dans le choix de décrire la vie de la jeune femme et non l'enquête suivant son meurtre. L'inconvénient de ces BD descriptives est souvent de retranscrire froidement, au mieux rigoureusement, une vérité ; celle-ci n'échappe en rien à ce défaut coutumier voire l'assume par ce parti-pris d'alterner tantôt des pages de texte descriptif des enquêtes d'alors, tantôt des pages de BD retraçant un épisode particulier de la vie de Beth. En conséquence, la lecture est très fastidieuse, mais étrangement, de ce parti-pris naît presque une fascination. Une BD que j'aurais aimé apprécier, qui sert avantageusement la mythologie autour du Dahlia noir, mais qui laisse davantage un souvenir laborieux.
Kid Korrigan
Je ne suis pas sûr d'avoir saisi toutes les subtilités (surtout graphiques) de cette série. Corbeyran propose une série de planches humoristiques sur le sens de la vie, surtout à travers la recherche d'une identité professionnelle inaccessible pour Kid. L'exercice n'est pas simple car il travaille sur un texte réduit qui doit faire mouche en peu de cases. Ici c'est d'autant plus vrai que le graphisme très minimaliste avec ce gros dragon noir immobile ne participe pas beaucoup à l'humour (dans ma vision). Toutefois j'ai souri aux remarques de Korrigan sans éclater de rire pour autant. De plus si le graphisme est original (même si je n'aime pas) le texte lui est assez classique et convenu. Une série qui se lit rapidement mais si le texte m'a plu je n'ai pas accroché au graphisme ou à la mise en couleur.
En silence
S'il ne fallait noter que le dessin, je donnerais facilement 4 à la BD. Quelle beauté, quelles couleurs, quelle émotion l'on ressent à cette descente de l'eau progressive ! C'est fluide, souple, comme une onde qui traverse le récit et porte les personnages. Ca joue sur les couleurs et la luminosité, ça donne envie de se plonger avec eux dans le courant. Non, véritablement, une pépite pour les yeux que cette BD. Un régal, un suprême de technique démontrée ! Par contre, le scénario … Ca coince sacrément plus. En somme, rien de plus qu'une jeune femme se posant des questions sur son couple. Et malheureusement ça ne vole pas beaucoup au dessus de ce postulat de base que j'avais senti venir dès les premières pages. D'autant que je ne comprends pas exactement le rôle de la famille et des gamines dans cette réflexion, représentent ils ce qu'elle ne veut pas atteindre ? Ou ce qu'elle aimerait vivre comme relation ? Pourquoi la mère devient si badass d'un seul coup ? Beaucoup de questions et peu de réponses, et surtout j'ai trouvé l'ensemble assez peu intéressant au final. C'est une grosse métaphore de l'ensemble du récit, se laisser porter par un courant, résister, arriver là où l'on ne devait pas, apprécier la beauté de ce qu'on voit etc … Je comprends mais je dois dire que je m'en fiche un peu. J'avais trop peu d'empathie pour les personnages et je n'ai pas spécialement apprécié le déroulé. C'est donc assez déçu que je referme la BD, ébloui par les dessins mais insatisfait de l'histoire.
Frankenstein underground
Une lecture qui ne m'a pas emballé. Déjà graphiquement, Ben Stenbeck essaie de faire du Mike Mignola, mais on est loin des planches du maître. Un trait maladroit pour un rendu quelconque. Heureusement les couleurs de Dave Stewart sont là pour apporter un peu de réconfort visuel. Ensuite scénaristiquement, Mike Mignola m'a perdu avec cette revisite du mythe de Frankenstein au look à la Hellboy. Il situe le plus gros de l'histoire dans les années 1950, principalement dans les entrailles de la Terre en référence à l'enfer. Une créature de Frankenstein qui manque d'épaisseur, elle subit les événements telle une marionnette. Une narration faite de flash-back pour éclairer le lecteur, le tout sur un rythme soutenu pour une histoire qui n'a rien de révolutionnaire. Je n'ai pas accroché à ce récit qui se veut underground, mais en quoi l'est-il ? Je ne vois pas. Quel message ressort à la fin de la lecture ? C'est une bonne question .... Ce n'est rien d'autre qu'un simple divertissement sans grand intérêt qui sera vite oublié. Une note sévère à la hauteur de ma déception.
BX
Objectivement, ma note se situe entre le bof et le pas mal. La narration est confuse et la composition des planches est assez bordélique mais ce qui aurait pu être rédhibitoire dans bien des cas s'avère ici finalement assez complémentaire avec la confusion des sentiments dans laquelle se retrouve l'héroïne. Sinon, on a droit à une histoire d'amour assez superficielle (Nenohi tombe amoureuse de ce boxeur "parce qu'il a de beaux muscles") entretenue par un petit suspense (sans grand intérêt) autour des raisons de la motivation à devenir un grand champion dudit boxeur. Le dessin est de qualité mais comme bien souvent avec ce genre de shojo, les décors sont réduits au strict minimum (voire même un peu moins). Je me demande pourquoi je serais presque tenté d'accorder 3/5. Sans doute parce que les deux personnages centraux ont quand même réussi à me toucher par leur égarement. Ils semblent tous les deux paumés, se lançant avec passion dans une quête (amoureuse pour l'une, sportive pour l'autre) dont ils ne comprennent même pas les raisons. Bon, je mets quand même bof parce qu'il y a beaucoup de points négatifs et, surtout, parce que la fin semble précipitée tant elle ne débouche sur rien.
Sequana
J'avais le premier tome dédicacé depuis longtemps dans ma bibliothèque mais je n'avais jamais pris le temps d'acheter ou lire les autres volumes, alors je me suis plongé dans l'intégrale qui trainait à la bibliothèque. Et je suis très satisfait d'avoir procédé ainsi parce que je suis assez déçu de la tournure de la série. J'ai un souci avec le dessin de la série. Si la mise en couleur directe est jolie et qu'il y a un vrai travail de rendu sur la pluie et l'eau qui envahit la ville, je reste très circonspect sur les visages. J'ai souvent confondu les différents personnages de la BD et je n'ai pas toujours été au clair sur qui est présent dans les différentes réunions de groupe. Ce qui m'a vite conduit à ne pas comprendre les interactions entre personnages, brouillant progressivement l'histoire. Ce qui est dommage, puisque l'histoire propose de mélanger plusieurs choses autour de cette inondation exceptionnelle de Paris, entre les riches et les pauvres, les anarchistes et les bourgeois. Il y a clairement une opposition claire entre les pauvres et les personnes du bas-fond, et des bourgeois présentés comme globalement très désagréable, notamment au niveau de l'église. Le hic, c'est que l'ensemble est assez difficile à suivre (notamment les factions anarchistes) et surtout mélangé aux têtes qui se confondent, j'avoue ne pas avoir tout suivi question personnages et parcours de chacun. L'autre pendant est la crue, réflexion sur le fleuve et sur le comportement des hommes, qui est sympathique et m'a bien plu. C'est à la fois une question religieuse, enfin même plutôt spirituelle, mais aussi un questionnement sur l'homme contemporain qui agit sur son environnement et a peur des moments où cette nature qu'il pense contrôler lui échappe. Je trouve ça dommage d'avoir limité cette question franchement intéressante au seul personnage de l'évêque et le limiter à la question spirituelle. J'aurais aimé que l'inondation qui se fait révélateur des différences sociales soit aussi une réflexion pour chaque personnage de reprendre son rapport à l'eau et au fleuve. En fin de compte, je suis assez intéressé par les propositions faites, notamment le contexte et les idées qui en ressortent, mais la réalisation ne me satisfait pas. Il manque une véritable ligne directrice et un dessin qui permet clairement de suivre et comprendre le déroulé de chacun. Au final, j'ai lu l'ensemble sans jamais être complètement conscient des enjeux de chacun et je me suis retrouvé à la finir en me disant que maintenant c'était fait et je ne pense pas la relire. Dommage, il y avait un beau potentiel !