Après avoir entendu une plutôt bonne critique à la radio sur cette BD, j’étais assez curieux de la découvrir.
J’en suis sorti peu convaincu, mon ressenti est identique à celui de MacArthur. Ça n’a pas su me toucher, la faute aux personnages et aux thématiques intéressantes mais mal exploitées ou approfondies.
Pourtant techniquement c’est pas mauvais, même si je ne goûte guère aux dessins, l’ensemble est fluide et se lit facilement. Malheureusement le récit dégage un petit côté trop superficiel, tout est un peu survolé, la fin est mignonne mais ne rattrape pas mon intérêt.
Je ne retiens que le cadre de cette jeunesse Sarde pour l’originalité, sinon ce n’est pas l’ode à la liberté que j’escomptais en tant qu’adulte.
Cet album plaira sans doute plus à un lectorat plus jeune et aux gros fans de moto.
2,5
Une série qui a pour cadre l’Écosse du milieu du XVIIIème siècle. Un cadre historique intéressant. Mais je suis sorti déçu de cette lecture.
La petite touche de fantastique utilisée n’est pas trop utile – du moins les scénaristes n’en abusent-ils pas (tant mieux car ça n’apporte pas grand-chose je trouve). Mais l’intrigue m’a laissé sur ma faim.
Le premier tome est lent à mettre en place la trame, cela manque de dynamisme. Le suivant est meilleur, reprenant l’histoire de la lutte des Highlanders autour de l’héritier Stuart contre les Anglais, le chant du cygne de l’indépendance écossaise, c’est l’album que j’ai préféré, c’est plus rythmé que le précédent.
Par contre, le troisième tome est très décevant. D’abord parce que l’histoire manque d’intérêt. Surtout parce qu’elle est hors sujet, cette histoire de naufrageurs s’écarte trop de la trame de la série. Et comme aucune suite n’a été donnée, cette série reste inachevée, et le matériau de base pourtant intéressant n’a pas vraiment été exploité convenablement.
Quant au dessin, c’est du classique pour cette collection Vécu. Un peu rigide, mais les amateurs y trouveront leur compte, ça n’est pas là que le bât blesse.
Après le vin (ad nauseam), Corbeyran explore cette fois l'industrie du parfum, visiblement tout aussi en butte à des luttes de pouvoir. Enfin, à l'image d'une famille qui se transmet un savoir-faire depuis 250 ans. Avec son co-scénariste Christophe Mot, ils reprennent le principe vu dans Châteaux Bordeaux entre autres : une famille aisée qui se déchire et se dispute le fauteuil du calife lorsque celui-ci est entre la vie et la mort. Et viennent s'en mêler certains salariés du groupe haut placés, mais à des postes stratégiques, comme le responsable de l'audit et le "nez" en chef. Au fil des deux premiers tomes ce sont ces luttes pour le pouvoir qui tiennent l'essentiel de l'intrigue, on n'a droit qu'à une scène et demie sur la fabrication du parfum proprement dite.
Comme Gaston j'ai eu un peu de mal à différencier certains personnages, masculins et féminins. Heureusement qu'avec sa bouteille (parfum --> bouteille... non ?), Corbeyran fait régulièrement des rappels pour dire qui est gentil, qui est méchant. Mais cette confusion, je l'avoue, est aussi entretenue par un défaut majeur dans le dessin, que ce soit celui de Kowalski ou celui de Iacomelli, qui lui a succédé pour le deuxième volet : qu'ils aient 75, 50 ou 25 ans, on a l'impression qu'ils ont tous le même âge, alors qu'il y a trois générations qui s'affrontent... Pourtant les deux dessinateurs ont des styles assez différents : Kowalski propose un trait fait de beaucoup de petits traits, ce qui rend ses personnages systématiquement grimaçants, alors que celui de Iacomelli est plus lisse. mais tous les deux sont froids, sans véritable personnalité, à l'image d'ailleurs de la plupart des personnages.
Pour une fois l'expression "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" est vraiment utile, car ici d'ivresse il n'y a point, même si on n'a pas franchement mal au coeur.
Déjà vu, impersonnel, confus. Pas vraiment une réussite.
Le dessin est sans doute le plus réussi dans ces trois histoires, c’est en tout cas ce qui trahit le moins l’univers d’origine (c’est moins bon qu’Uderzo, moins détaillé – en particulier arrière-plan et décors, surtout avec Fenech dans la première histoire, mais c’est quand même pas mal, qui plus est dans un style qui lorgne vers celui du dessinateur de la série mère). Voilà pour le positif.
Car pour le reste, on a là un « produit » plus qu’une création, et on est très loin des standards du génial Goscinny.
Certes, contrairement à Goscinny, les auteurs semblent ne viser qu’un lectorat jeune, mais après tout Goscinny arrivait à donner plusieurs niveaux de lecture (tous excellents – ce qui explique que j’ai autant apprécié enfant qu’adulte la lecture de ses albums).
Ici, j’ai trouvé les histoires plan-plan, la pire étant sans doute la première, sans aucun intérêt, autour de cette balle que se disputent chiens gaulois et chiens et chat romains.
Les deux autres ont le mérite (et/ou l’intérêt) de réutiliser des personnages de la série mère, ces clins d’œil ravivant quelque peu attention et intérêt, mais pas au point de trouver captivants ces deux récits.
Album à réserver à un jeune lectorat. Mais on est là plus proche des franchises télévisées qui exploitent la notoriété d’une série que d’une revisite ou continuation originale et intéressante d’un phénomène difficilement « reprenable » depuis la mort de Goscinny (scénariste de films et de BD s’y sont souvent cassé les dents).
Gros bof me concernant.
La collection Glénat des personnages célèbres est vaste et c'est une très bonne idée d'avoir consacré 3 tomes à Napoléon tant son impact et sa légende sont vastes.
Mais là c'est fastidieux à lire, on déroule des faits chronologiquement en insérant les citations. Et ce n'est pas non plus scolaire car il faut avoir de bonnes bases sur cette période pour comprendre les passages importants évoqués au détour d'une petite phrase. Bref, cela restreint le public. En voulant contenter les jeunes, les experts, les férus de batailles et autres, j'ai l'impression qu'un grand nombre feuillètera plus que ne s'investira dans cette biographie.
Le dessin est assez curieux, les visages sont fidèles mais comme délavés et les couleurs ternes... comme si de la flotte était tombée sur les planches.
J’ai en général du mal avec le manga. Rare sont les auteurs (il y en a quand même 2 ou 3) que je suis dans ce domaine. Tezuka semble être pour les spécialistes du genre un incontournable (si ce n’est l’auteur essentiel), j’essaye donc de me confronter à son œuvre.
Mais j’ai très souvent été déçu (je crois que "L’histoire des trois Adolf" est l’exception). A plusieurs reprises j’ai eu en main en médiathèques des albums d’autres séries de lui, mais je les ai reposés, tant le dessin (le plus souvent), ou l’histoire me rebutaient, au point que je savais que je n’irai pas au bout.
Après avoir feuilleté « Alabaster », j’ai retenté ma chance (j’aime bien les publications des éditions FLBLB en plus). Car en effet il y a dans cette histoire des choses qui m’ont intéressé. On y retrouve quelques points communs avec certains romans du début du XXème siècle, en particulier avec « Fantomas », avec ce personnage malfaisant, insaisissable, qui incarne le mal et se joue des autorités. Un personnage dont les réflexions sur la beauté ne sont pas inintéressantes. Et une noirceur, qui avait du potentiel.
Mais voilà, si j’ai fini ce pavé (pas loin de 500 pages quand même !), j’en suis sorti déçu.
D’abord parce que c’est trop long. L’intrigue se délite, est de moins en moins captivante (ma lecture a été franchement laborieuse sur la fin).
Ensuite parce que plusieurs choses m’ont gêné. Par exemple l’exagération dans le rendu des expressions/émotions (pas toujours ici, certes, mais c’est quand même présent : c’est un point que je n’aime pas dans la plupart des mangas).
Mais aussi une grande naïveté dans certaines scènes. Là où Souvestre et Allain insufflaient une poésie noire et flamboyante dans leurs récits de Fantomas, Tezuka reste trop dans le « facile » : en cela il serait plus proche par certains côtés de la version cinématographique de Fantomas.
Enfin, j’ai trouvé bizarres, et globalement maladroits les traits d’humour : maladroits car peu drôles le plus souvent, mais aussi parce qu’ils parasitaient à plusieurs reprises des séquences sensées être dramatiques, il y a là un déséquilibre qui ne fonctionne pas.
J’avoue avoir encore du mal à comprendre l’aura qui entoure cet auteur. Ou alors c’est moi qui n’y suis pas du tout réceptif (ce qui est tout à fait possible).
Je retenterai peut-être ma chance à l’occasion (il y a une ou deux séries qui peuvent me tenter, on verra).
Note réelle 2,5/5.
Cette série utilise une idée originale mais son exploitation m'a laissé sur ma faim. Cette aventure d'un couple juif qui fuit la violence des S.A dans un Berlin de la nuit de Cristal en direction de Shangaï est un scénario assez prometteur.
En effet les auteurs placent le héros dans deux contextes hostiles différents. Il y a une partie chez les Nazis et une autre sous l'occupation japonaise. La partie allemande reprend des éléments classiques de la montée de la violence anti juive : discrimination, stigmatisation, spoliation, déchéance des droits élémentaire. Pourtant j'ai trouvé la personnalité du personnage d'Illo assez surprenante.
Pour intensifier le côté dramatique, Thirault la rend très gamine dans ses choix. L'auteur utilise d'ailleurs un raccourci scénaristique sur son retour à Berlin qui ne m'a pas laissé perplexe.
La partie sino-japonaise m'a laissé dubitatif en de nombreux endroits. C'est souvent une histoire bien moins connue du public français. Les auteurs rappellent avec justesse l'épisode de Nankin mais d'une façon trop rapide à mon goût. De même la présence japonaise est présentée d'une façon trop soft. Ainsi les services de police dirigés par un simple capitaine amateur de baseball (sport introduit au Japon en 45 par les Américains) et fan d'un joueur qui débute sa carrière me parait une fantaisie scénaristique bien trop empathique pour le personnage.
Enfin la planche qui montre un camp d'internement japonais presque bucolique avec des prisonniers souriants m'a laissé pantois quand on connait la dureté des conditions d'internement des camps japonais.
Le dessin semi réaliste de Jorge Miguel est attractif. Il permet un déroulé fluide et agréable. Les personnages possèdent de bonnes expressions et ne sont pas figés. Il y a de beaux extérieurs avec de nombreux détails.
La série se laisse lire facilement mais je n'aime pas certains passages que je considère comme minimisant l'occupation japonaise et l'absence du rôle des occidentaux dans le partage de Shangaï en concessions.
Le festival de Woodstock, en 1969, est réputé pour être le plus grand de tous les temps (on parle de 500 000 spectateurs, un chiffre impossible à vérifier). Ou en tous les cas, pour un évènement majeur d'une certaine idée de la musique. L'intention est proposée dans le sous-titre de l'album : trois jours de paix et de musique.
C'est en effet exactement le propos de Christopher, de montrer la joie, la bienveillance et l'esprit qui a présidé à son organisation et baigné son déroulement. peu d'incidents, des gens simplement venus là pour s'amuser, écouter de la musique, faire crac-crac si l'occasion se présentait... Le souci c'est que c'est raconté avec assez peu d'entrain, d'une manière un peu mécanique par moments.
L'autre souci c'est le dessin de Nicolas Finet. Je l'ai trouvé assez minimaliste, trop décalqué de photos du festival (même si je ne suis pas allé vérifier), et avec parfois un manque de décors assez perturbant.
En résumé, même si ce n'est pas un -vraiment- mauvais album, ça ne m'a pas passionné du tout. On notera la couverture souple, qui détonne dans le catalogue Robinson, plutôt peuplé de cartonnés.
Je vais être assez dur et cassant, mais autant j'ai trouvé le contexte de ce récit passionnant, et d'une importance capitale puisqu'il a constitué une sorte de coup de semonce en ce qui concerne le réchauffement climatique et l'impact de l'Homme sur son environnement, autant je me suis profondément ennuyé à la lecture.
Je découvre avec ce Jours de sable cette histoire hallucinante de Dust Bowl, une série de tempêtes de poussière qui provoqua un incident écologique majeur dans les Etats Unis des années 30. J'avais bien lu Steinbeck, je connaissais les clichés de Dorothea Lange, mais ignorait que tout cela se rapportait à un événement particulier, et surtout de cette ampleur.
Bref ! C'est presque le seul intérêt de cette BD, avec ce dessin bien joli, bien torché, colorisé un peu à la manière des BDs des années 40/50. On est de ce point de vue bien dans le thème, et dans l'époque.
Quant au reste, c'est à dire au scénar, ce n'est guère passionnant. Et même un peu plan-plan. La catastrophe n'est guère exploitée, sinon de manière attendue, en devenant une cause de malheur L'intérêt de cette BD provient selon moi de son thème. A titre de comparaison, je pensais au film Take Shelter, qui est selon moi un film lui aussi raté, mais dont cette idée de tempête a l'avantage d'être creusée pour devenir centrale, comme un symbole de la terreur qui habite les personnages, générant des visions apocalyptiques ou des tensions dans le couple... En outre, j'ai ressenti vraiment peu d'empathie pour les personnages. Enfin, les dessins sont trop gros !!! 1. On sent qu'il y a une volonté d'étirer le truc afin de vendre du papier, et 2. On a souvent l'impression de feuilleter une BD pour très jeune public, avec des grosses images sans texte.
Point de concert de louange en ce qui me concerne, mais presque une déception. Ce titre est pour moi l'exemple typique de ce qu'est un buzz !
J'ai pu acheter récemment une dizaine d'albums de BD pornographique d'occasion, et c'est typiquement ce qu'il faut faire pour une BD comme celle-ci. Non pas qu'elle soit absolument horrible, mais parce qu'elle ne vaut pas franchement l'achat du neuf.
C'est une BD basique, très standardisée (en même temps elle est sortie voilà 25 ans). Le scénario ne vole pas haut et se contente d'enchainer des scènes de sexe en tout genre, sans vraiment d'histoires. Il y a des scènes avec des transsexuels et entre hommes, ce qui n'est pas forcément commun dans ce genre de BD. Mais ça reste au niveau basique et pas très développé, faut l'admettre.
Le dessin respire les années 80 par tous les orifices (huhu) entre moustache et coiffure qui font immédiatement marqueurs temporels. J'ai trouvé que ça passe plutôt bien, on a moins de violence que dans beaucoup de ces productions, la femme n'est pas traitée que comme un objet de plaisir masculin et il y a quelques préliminaires qui rappellent leur importance. Bref, c'est basique mais efficace dans son genre. Clairement ça me m'intéresse pas plus que ça et on le remettra sur le marché dès que la pile sera finie !
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Motorossa
Après avoir entendu une plutôt bonne critique à la radio sur cette BD, j’étais assez curieux de la découvrir. J’en suis sorti peu convaincu, mon ressenti est identique à celui de MacArthur. Ça n’a pas su me toucher, la faute aux personnages et aux thématiques intéressantes mais mal exploitées ou approfondies. Pourtant techniquement c’est pas mauvais, même si je ne goûte guère aux dessins, l’ensemble est fluide et se lit facilement. Malheureusement le récit dégage un petit côté trop superficiel, tout est un peu survolé, la fin est mignonne mais ne rattrape pas mon intérêt. Je ne retiens que le cadre de cette jeunesse Sarde pour l’originalité, sinon ce n’est pas l’ode à la liberté que j’escomptais en tant qu’adulte. Cet album plaira sans doute plus à un lectorat plus jeune et aux gros fans de moto. 2,5
Claymore
Une série qui a pour cadre l’Écosse du milieu du XVIIIème siècle. Un cadre historique intéressant. Mais je suis sorti déçu de cette lecture. La petite touche de fantastique utilisée n’est pas trop utile – du moins les scénaristes n’en abusent-ils pas (tant mieux car ça n’apporte pas grand-chose je trouve). Mais l’intrigue m’a laissé sur ma faim. Le premier tome est lent à mettre en place la trame, cela manque de dynamisme. Le suivant est meilleur, reprenant l’histoire de la lutte des Highlanders autour de l’héritier Stuart contre les Anglais, le chant du cygne de l’indépendance écossaise, c’est l’album que j’ai préféré, c’est plus rythmé que le précédent. Par contre, le troisième tome est très décevant. D’abord parce que l’histoire manque d’intérêt. Surtout parce qu’elle est hors sujet, cette histoire de naufrageurs s’écarte trop de la trame de la série. Et comme aucune suite n’a été donnée, cette série reste inachevée, et le matériau de base pourtant intéressant n’a pas vraiment été exploité convenablement. Quant au dessin, c’est du classique pour cette collection Vécu. Un peu rigide, mais les amateurs y trouveront leur compte, ça n’est pas là que le bât blesse.
Les Parfums du Pouvoir (La Maison des fragrances)
Après le vin (ad nauseam), Corbeyran explore cette fois l'industrie du parfum, visiblement tout aussi en butte à des luttes de pouvoir. Enfin, à l'image d'une famille qui se transmet un savoir-faire depuis 250 ans. Avec son co-scénariste Christophe Mot, ils reprennent le principe vu dans Châteaux Bordeaux entre autres : une famille aisée qui se déchire et se dispute le fauteuil du calife lorsque celui-ci est entre la vie et la mort. Et viennent s'en mêler certains salariés du groupe haut placés, mais à des postes stratégiques, comme le responsable de l'audit et le "nez" en chef. Au fil des deux premiers tomes ce sont ces luttes pour le pouvoir qui tiennent l'essentiel de l'intrigue, on n'a droit qu'à une scène et demie sur la fabrication du parfum proprement dite. Comme Gaston j'ai eu un peu de mal à différencier certains personnages, masculins et féminins. Heureusement qu'avec sa bouteille (parfum --> bouteille... non ?), Corbeyran fait régulièrement des rappels pour dire qui est gentil, qui est méchant. Mais cette confusion, je l'avoue, est aussi entretenue par un défaut majeur dans le dessin, que ce soit celui de Kowalski ou celui de Iacomelli, qui lui a succédé pour le deuxième volet : qu'ils aient 75, 50 ou 25 ans, on a l'impression qu'ils ont tous le même âge, alors qu'il y a trois générations qui s'affrontent... Pourtant les deux dessinateurs ont des styles assez différents : Kowalski propose un trait fait de beaucoup de petits traits, ce qui rend ses personnages systématiquement grimaçants, alors que celui de Iacomelli est plus lisse. mais tous les deux sont froids, sans véritable personnalité, à l'image d'ailleurs de la plupart des personnages. Pour une fois l'expression "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" est vraiment utile, car ici d'ivresse il n'y a point, même si on n'a pas franchement mal au coeur. Déjà vu, impersonnel, confus. Pas vraiment une réussite.
Idéfix et les Irréductibles
Le dessin est sans doute le plus réussi dans ces trois histoires, c’est en tout cas ce qui trahit le moins l’univers d’origine (c’est moins bon qu’Uderzo, moins détaillé – en particulier arrière-plan et décors, surtout avec Fenech dans la première histoire, mais c’est quand même pas mal, qui plus est dans un style qui lorgne vers celui du dessinateur de la série mère). Voilà pour le positif. Car pour le reste, on a là un « produit » plus qu’une création, et on est très loin des standards du génial Goscinny. Certes, contrairement à Goscinny, les auteurs semblent ne viser qu’un lectorat jeune, mais après tout Goscinny arrivait à donner plusieurs niveaux de lecture (tous excellents – ce qui explique que j’ai autant apprécié enfant qu’adulte la lecture de ses albums). Ici, j’ai trouvé les histoires plan-plan, la pire étant sans doute la première, sans aucun intérêt, autour de cette balle que se disputent chiens gaulois et chiens et chat romains. Les deux autres ont le mérite (et/ou l’intérêt) de réutiliser des personnages de la série mère, ces clins d’œil ravivant quelque peu attention et intérêt, mais pas au point de trouver captivants ces deux récits. Album à réserver à un jeune lectorat. Mais on est là plus proche des franchises télévisées qui exploitent la notoriété d’une série que d’une revisite ou continuation originale et intéressante d’un phénomène difficilement « reprenable » depuis la mort de Goscinny (scénariste de films et de BD s’y sont souvent cassé les dents). Gros bof me concernant.
Napoléon (Glénat)
La collection Glénat des personnages célèbres est vaste et c'est une très bonne idée d'avoir consacré 3 tomes à Napoléon tant son impact et sa légende sont vastes. Mais là c'est fastidieux à lire, on déroule des faits chronologiquement en insérant les citations. Et ce n'est pas non plus scolaire car il faut avoir de bonnes bases sur cette période pour comprendre les passages importants évoqués au détour d'une petite phrase. Bref, cela restreint le public. En voulant contenter les jeunes, les experts, les férus de batailles et autres, j'ai l'impression qu'un grand nombre feuillètera plus que ne s'investira dans cette biographie. Le dessin est assez curieux, les visages sont fidèles mais comme délavés et les couleurs ternes... comme si de la flotte était tombée sur les planches.
Alabaster
J’ai en général du mal avec le manga. Rare sont les auteurs (il y en a quand même 2 ou 3) que je suis dans ce domaine. Tezuka semble être pour les spécialistes du genre un incontournable (si ce n’est l’auteur essentiel), j’essaye donc de me confronter à son œuvre. Mais j’ai très souvent été déçu (je crois que "L’histoire des trois Adolf" est l’exception). A plusieurs reprises j’ai eu en main en médiathèques des albums d’autres séries de lui, mais je les ai reposés, tant le dessin (le plus souvent), ou l’histoire me rebutaient, au point que je savais que je n’irai pas au bout. Après avoir feuilleté « Alabaster », j’ai retenté ma chance (j’aime bien les publications des éditions FLBLB en plus). Car en effet il y a dans cette histoire des choses qui m’ont intéressé. On y retrouve quelques points communs avec certains romans du début du XXème siècle, en particulier avec « Fantomas », avec ce personnage malfaisant, insaisissable, qui incarne le mal et se joue des autorités. Un personnage dont les réflexions sur la beauté ne sont pas inintéressantes. Et une noirceur, qui avait du potentiel. Mais voilà, si j’ai fini ce pavé (pas loin de 500 pages quand même !), j’en suis sorti déçu. D’abord parce que c’est trop long. L’intrigue se délite, est de moins en moins captivante (ma lecture a été franchement laborieuse sur la fin). Ensuite parce que plusieurs choses m’ont gêné. Par exemple l’exagération dans le rendu des expressions/émotions (pas toujours ici, certes, mais c’est quand même présent : c’est un point que je n’aime pas dans la plupart des mangas). Mais aussi une grande naïveté dans certaines scènes. Là où Souvestre et Allain insufflaient une poésie noire et flamboyante dans leurs récits de Fantomas, Tezuka reste trop dans le « facile » : en cela il serait plus proche par certains côtés de la version cinématographique de Fantomas. Enfin, j’ai trouvé bizarres, et globalement maladroits les traits d’humour : maladroits car peu drôles le plus souvent, mais aussi parce qu’ils parasitaient à plusieurs reprises des séquences sensées être dramatiques, il y a là un déséquilibre qui ne fonctionne pas. J’avoue avoir encore du mal à comprendre l’aura qui entoure cet auteur. Ou alors c’est moi qui n’y suis pas du tout réceptif (ce qui est tout à fait possible). Je retenterai peut-être ma chance à l’occasion (il y a une ou deux séries qui peuvent me tenter, on verra). Note réelle 2,5/5.
Shanghai Dream
Cette série utilise une idée originale mais son exploitation m'a laissé sur ma faim. Cette aventure d'un couple juif qui fuit la violence des S.A dans un Berlin de la nuit de Cristal en direction de Shangaï est un scénario assez prometteur. En effet les auteurs placent le héros dans deux contextes hostiles différents. Il y a une partie chez les Nazis et une autre sous l'occupation japonaise. La partie allemande reprend des éléments classiques de la montée de la violence anti juive : discrimination, stigmatisation, spoliation, déchéance des droits élémentaire. Pourtant j'ai trouvé la personnalité du personnage d'Illo assez surprenante. Pour intensifier le côté dramatique, Thirault la rend très gamine dans ses choix. L'auteur utilise d'ailleurs un raccourci scénaristique sur son retour à Berlin qui ne m'a pas laissé perplexe. La partie sino-japonaise m'a laissé dubitatif en de nombreux endroits. C'est souvent une histoire bien moins connue du public français. Les auteurs rappellent avec justesse l'épisode de Nankin mais d'une façon trop rapide à mon goût. De même la présence japonaise est présentée d'une façon trop soft. Ainsi les services de police dirigés par un simple capitaine amateur de baseball (sport introduit au Japon en 45 par les Américains) et fan d'un joueur qui débute sa carrière me parait une fantaisie scénaristique bien trop empathique pour le personnage. Enfin la planche qui montre un camp d'internement japonais presque bucolique avec des prisonniers souriants m'a laissé pantois quand on connait la dureté des conditions d'internement des camps japonais. Le dessin semi réaliste de Jorge Miguel est attractif. Il permet un déroulé fluide et agréable. Les personnages possèdent de bonnes expressions et ne sont pas figés. Il y a de beaux extérieurs avec de nombreux détails. La série se laisse lire facilement mais je n'aime pas certains passages que je considère comme minimisant l'occupation japonaise et l'absence du rôle des occidentaux dans le partage de Shangaï en concessions.
Forever Woodstock
Le festival de Woodstock, en 1969, est réputé pour être le plus grand de tous les temps (on parle de 500 000 spectateurs, un chiffre impossible à vérifier). Ou en tous les cas, pour un évènement majeur d'une certaine idée de la musique. L'intention est proposée dans le sous-titre de l'album : trois jours de paix et de musique. C'est en effet exactement le propos de Christopher, de montrer la joie, la bienveillance et l'esprit qui a présidé à son organisation et baigné son déroulement. peu d'incidents, des gens simplement venus là pour s'amuser, écouter de la musique, faire crac-crac si l'occasion se présentait... Le souci c'est que c'est raconté avec assez peu d'entrain, d'une manière un peu mécanique par moments. L'autre souci c'est le dessin de Nicolas Finet. Je l'ai trouvé assez minimaliste, trop décalqué de photos du festival (même si je ne suis pas allé vérifier), et avec parfois un manque de décors assez perturbant. En résumé, même si ce n'est pas un -vraiment- mauvais album, ça ne m'a pas passionné du tout. On notera la couverture souple, qui détonne dans le catalogue Robinson, plutôt peuplé de cartonnés.
Jours de sable
Je vais être assez dur et cassant, mais autant j'ai trouvé le contexte de ce récit passionnant, et d'une importance capitale puisqu'il a constitué une sorte de coup de semonce en ce qui concerne le réchauffement climatique et l'impact de l'Homme sur son environnement, autant je me suis profondément ennuyé à la lecture. Je découvre avec ce Jours de sable cette histoire hallucinante de Dust Bowl, une série de tempêtes de poussière qui provoqua un incident écologique majeur dans les Etats Unis des années 30. J'avais bien lu Steinbeck, je connaissais les clichés de Dorothea Lange, mais ignorait que tout cela se rapportait à un événement particulier, et surtout de cette ampleur. Bref ! C'est presque le seul intérêt de cette BD, avec ce dessin bien joli, bien torché, colorisé un peu à la manière des BDs des années 40/50. On est de ce point de vue bien dans le thème, et dans l'époque. Quant au reste, c'est à dire au scénar, ce n'est guère passionnant. Et même un peu plan-plan. La catastrophe n'est guère exploitée, sinon de manière attendue, en devenant une cause de malheur L'intérêt de cette BD provient selon moi de son thème. A titre de comparaison, je pensais au film Take Shelter, qui est selon moi un film lui aussi raté, mais dont cette idée de tempête a l'avantage d'être creusée pour devenir centrale, comme un symbole de la terreur qui habite les personnages, générant des visions apocalyptiques ou des tensions dans le couple... En outre, j'ai ressenti vraiment peu d'empathie pour les personnages. Enfin, les dessins sont trop gros !!! 1. On sent qu'il y a une volonté d'étirer le truc afin de vendre du papier, et 2. On a souvent l'impression de feuilleter une BD pour très jeune public, avec des grosses images sans texte. Point de concert de louange en ce qui me concerne, mais presque une déception. Ce titre est pour moi l'exemple typique de ce qu'est un buzz !
Lydia - Soubrette de luxe
J'ai pu acheter récemment une dizaine d'albums de BD pornographique d'occasion, et c'est typiquement ce qu'il faut faire pour une BD comme celle-ci. Non pas qu'elle soit absolument horrible, mais parce qu'elle ne vaut pas franchement l'achat du neuf. C'est une BD basique, très standardisée (en même temps elle est sortie voilà 25 ans). Le scénario ne vole pas haut et se contente d'enchainer des scènes de sexe en tout genre, sans vraiment d'histoires. Il y a des scènes avec des transsexuels et entre hommes, ce qui n'est pas forcément commun dans ce genre de BD. Mais ça reste au niveau basique et pas très développé, faut l'admettre. Le dessin respire les années 80 par tous les orifices (huhu) entre moustache et coiffure qui font immédiatement marqueurs temporels. J'ai trouvé que ça passe plutôt bien, on a moins de violence que dans beaucoup de ces productions, la femme n'est pas traitée que comme un objet de plaisir masculin et il y a quelques préliminaires qui rappellent leur importance. Bref, c'est basique mais efficace dans son genre. Clairement ça me m'intéresse pas plus que ça et on le remettra sur le marché dès que la pile sera finie !