Les derniers avis (19853 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Ghost & Lady
Ghost & Lady

Jusqu'à présent je ne connaissais l'œuvre de Fujita qu'à travers les adaptations en anime et c'est la première fois que je lis un de ses mangas. J'ai retrouvé le goût de l'auteur pour le fantastique un peu étrange et l'exotisme. Ici, il mélange la vie réelle d'une infirmière (Florence Nightingale) et une légende (l'homme en gris qui hanterait un théâtre londonien) et cela donne un manga de baston avec une dénonciation des conditions de l'époque victorienne. Je n'ai pas réussi à rentrer dans cette série. Pourtant, le duo principal marche bien, mais à aucun moment je n'ai trouvé la vie de Nightingale captivante alors qu'elle en a vécu des choses incroyables. Il faut dire qu'à force de lire des histoires où on apprend les conditions horribles des anglais non-riches sous la reine Victoria, il y a pas grand chose qui me surprend. Je pensais que j'allais enfin trouver le récit passionnant lorsqu'on change de décors pour la guerre de Crimée, vu que c'est un cadre qu'on voit peu en fiction comparativement à l'Angleterre du 19ème siècle, mais ce ne fut pas le cas. Je pense que c'était trop tard pour accrocher au scénario. La narration est un peu trop lourde par moment. Les scènes de bastons ne m'ont pas passionné. Le dessin est pas mal, j'aime bien les visages expressifs des personnages. Le seul problème est que certaines cases de combats m'ont paru trop surchargées, on est loin de la lisibilité et la simplicité d'un Toriyama. Je pense que je commence à être trop vieux pour ce genre de shonen qui s'adresse aux ados fans de scènes de combats. Bon au moins ça ne dure pas 40-50 tomes et entre deux scènes de bastons entre des monstres, on apprend des faits historiques.

02/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Gertrude Stein et la Génération perdue
Gertrude Stein et la Génération perdue

Je connaissais un peu le rôle joué par Gertrude Stein en tant qu’« entremetteuse », créatrice de « rencontres », voire de mécène, dans le premier quart du XXème siècle à Paris, même si les écrivains et l’art moderne qu’elle a aimés et défendus ne sont pas forcément ceux qui m’accrochent le plus. En tout cas le sujet m’intéressait (comme avait pu le faire la vieille série documentaire des années 1960, « Les heures chaudes de Montparnasse »). Mais je suis sorti déçu de cette lecture. D’abord parce que je n’ai pas appris grand-chose de la personnalité même de Gertrude Stein. Et la narration, souvent au style indirecte – un proche de Stein, imaginaire, décrit des rencontres, des situations – est assez froide et rébarbative. Elle rend mal la vitalité de Stein, et c’est avec un peu d’ennui parfois que j’ai fini l’album (qui se lit très vite de toute façon). Bref, une biographie décevante, sur un sujet qui pourtant avait tout pour me captiver.

01/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Abd el-Kader
Abd el-Kader

Abd el-Kader est un personnage important du Maghreb du XIXème siècle. Cet album se veut exhaustif, et présente une biographie complète de cet homme, dont je ne connaissais que ce que les livres d’histoire français avait bien pu me laisser voir (c’est-à-dire quelques bribes, des « passages obligés » rarement mis en perspective). Ma première surprise a été de trouver Corteggiani au scénario de ce qui ressemble à un album de commande. C’est en tout cas un album rarement mentionné dans sa bibliographie, et un travail qui s’éloigne de ses productions plus « classiques ». Car les éditions Koutoubia développent ici une collection (je les cite) « qui est dédiée aux figures emblématiques du monde arabo-musulman et offre aux générations actuelles, à travers le traitement original du roman graphique, la découverte de la vie de ces hommes et femmes qui ont construit le monde arabo-musulman. » L’intention est louable. Mais la réalisation hélas ne m’a pas convaincu. Non pas que ce ne soit pas instructif, bien au contraire, j’ai appris pas mal de choses sur cet homme, son enfance, sa « construction ». Mais la narration est un peu trop convenue, « ampoulée », uniquement hagiographique : j’ai eu parfois l’impression de lire la vie d’un Saint, dont le destin était tracé d’avance. Une forte religiosité imprègne le récit. Pourquoi pas ? Mais ça m’a gêné, et du coup, le personnage m’a moins accroché. Pourtant, face aux exactions (pour ne pas dire plus) de la conquête française en Algérie, son rôle a été important. Et l’album traite de façon lapidaire (une ellipse) la « prise de la smala d’Abd el-Kader », thème longtemps essentiel de la propagande française (voir les tableaux, images d’Épinal caricaturant ce « haut-fait » ridicule en France jusqu’au milieu du XXème siècle. Des choses intéressantes donc, une partie du personnage m’est mieux connue. Mais aussi une narration trop hagiographique, et une importance trop grande donnée à l’inspiration religieuse, je suis sorti quelque peu déçu de cette lecture. Note réelle 2,5/5.

01/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied
Alexandrin ou l'art de faire des vers à pied

Décidément j'ai du mal avec les textes de Pascal Rabaté. Ici encore je suis resté hermétique à sa "poésie" écrite. J'ai trouvé que contrairement à ce qu'il suggère, Alexandrin prend de grandes libertés avec le classicisme de l'alexandrin en le réduisant à une simple rime parfois imparfaite (Kevin/rime ou vie/raviolis). Mais surtout je n'ai pas retrouvé la musique et le rythme envoutant d'un Racine ou d'un Ayroles. Rabaté à l'instar des grands poètes du XXème siècle et fin XIXème, semble nous dire que le beau peut se nicher dans le vulgaire du quotidien (touille/bouillent). Certes, mais si Baudelaire y réussit je n'ai pas été convaincu par Alexandrin/Rabaté. Le reste du récit du gentil poète-clochard englouti par la société de consommation et de performance est assez convenu et Rabaté n'y apporte pas une grande originalité sur le thème de l'homme et l'enfant en vadrouille. Le graphisme de Kokor fait le travail mais là encore je le trouve beaucoup trop statique pour nous entrainer dans un tourbillon de musicalité. Les héros sont trop souvent assis pour créer ce mouvement. Une lecture passable à mon goût.

01/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Bleu à la lumière du jour
Bleu à la lumière du jour

Troisième œuvre que je lis de Borja González et troisième fois que je n'y comprends pas grand chose... L'auteur nous invite à un voyage onirique dans un château hors du temps et de l'espace. Alors que l'on a l'impression d'être au Moyen-Age, des décors actuels (avec tags et carcasses de voitures) apparaissent à l'occasion. Au sein de ce château ne résident que des femmes et un enfant. Une de ces femmes doit être sacrifiée (on ne saura jamais pourquoi), provoquant la jalousie d'une autre (on ne sait pas trop pourquoi) tandis qu'une troisième, personnage récurrent dans les albums de l'auteur, cherche très mollement à la sauver (et aussi à la peindre)... et on ne sait trop pourquoi. L'auteur déclare dans sa postface rechercher prioritairement à créer une ambiance d'horreur et de mélancolie grâce à ses œuvres. De mélancolie, il est bien question. D'horreur pas spécialement, je parlerais plutôt d'une étrangeté déstabilisante. Le rythme excessivement lent, les dialogues abscons, l'absence d'émotion dans le chef des personnages ont rendu ma lecture très détachée. Seul le dessin parvenait à capter mon attention. Car, au niveau visuel, Borja González a un style, une patte, une esthétisme indéniables. Ses œuvres sont incompréhensibles à mes yeux mais c'est beau à voir. La mise en page est aérée, le trait est élégant, les compositions sont soignées. Si je parvenais à saisir ne fusse que 40% de ce qu'il cherche à nous dire derrière ces illustrations, je serais sans doute emballé. Mais là, désolé, je capte rien... NB : le titre de l'album fait directement référence à la couleur des yeux d'une des protagonistes... Borja González dessine tous ses personnages sans visage (juste un ovale dépourvu de nez, de bouche, ... et d'yeux). Voilà, voilà... Trop intello pour moi, sans doute, ou trop 'artistique', mon ressenti au final est juste que c'est beau mais frustrant (et quand même parfois bien chiant sur les bords).

01/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Humaine, trop humaine
Humaine, trop humaine

Un album vraiment pas terrible qui me fait poser des questions sur la notoriété de Catherine Meurisse. J'aime bien son dessin, mais jusqu'à présent ses albums m'ont parus au mieux sympathique et au pire vraiment bof comme cet album. Il faut dire que je m'attendais à autre chose. La quatrième de couverture et le titre m'avaient donné l'impression que j'allais lire un cours sur le sexisme des philosophes au cours des âges et au final j'ai droit à des gags en deux pages sur des philosophes. Certains parlent de la vision des femmes de ses messieurs, mais il y aussi plusieurs qui n'ont rien à avoir avec le sujet alors je comprends pas du tout la présentation de l'album par l'éditeur. Cela m'aurait pas dérangé si au moins les gags étaient marrants, mais là j'ai même pas souris. Les chutes tombent à plat ou sont convenues. On est du niveau des pires moments du magazine Spirou et je suis surpris d'apprendre que ça été diffusé dans un magazine pour adulte. En même temps les jeunes risquent de na pas aimer lire les longues citations chiantes qui parsèment l'album. À lire si on aime les albums gags de Jul sur les philosophes. Tiens un autre auteur dont je ne comprends pas qu'il fait parti des quelques auteurs de BD qui semblent être le chouchou de certains médias parisiens.

01/09/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
Couverture de la série Un jour, le soir
Un jour, le soir

Pour une fois, je ne rejoindrai pas l'ami Paco... et suis même resté sur ma faim. Dommage, peut-être en attendais-je trop par rapport aux opus précédents ! Auteur hors des sentiers battus, Giacomo Nanni nous avait interpelés il y a quatre ans avec son Acte de Dieu, dialogue métaphysique entre l’Homme et la nature à la beauté étrange. Puis arriva Tout est vrai, dans le même registre que son prédécesseur, où était évoquée, dans un contexte post-attentats, l’irruption croissante et un peu inquiétante des corneilles dans la cité, des oiseaux considérés parmi les plus intelligents. Des ouvrages contemplatifs aux apparences de documentaire où était requise la participation active du lecteur, à travers des questionnements divers. Avec « Un jour, le soir », Giacomo Nanni opère un virage en optant pour une narration à la 1ère personne, celle du principal protagoniste. L’auteur nous met dans les pas d’un jeune homme désargenté et en quête de l’âme sœur, lequel nous confie ses états d’âme tout en déambulant dans Paris. Devant une boulangerie, il compulse ses quelques pièces de monnaie, pense à son dîner, souvent composé de simples croissants, aura-t-il assez pour s’en acheter un deuxième ? Dans le métro, il croise le regard d’inconnues, ou peut-être d’une amie dont il a oublié le visage, voudrait leur parler, peut-être les séduire et leur emprunter de l’argent, envisage même une vie à deux si la jeune femme est d’accord. Bref, tout cela donne lieu à des considérations aléatoires auxquelles répondent les images « photographiques » passées au filtre poétique de la trame pointilliste si reconnaissable de l’auteur. Structuré en trois chapitres sur un mode antéchronologique (« Aujourd’hui », « Hier » et « Avant-hier »), l’objet apparaît davantage comme un récit illustré où le texte est juxtaposé aux images. Au fur et à mesure que l’on parcourt les pages, en suivant cette étrange silhouette de profil en guise de « leitmotiv », épaules en arrière et tête en avant, on comprend la désespérance de ce type qui se débat avec ses problèmes d’argent impactant sa confiance en lui-même et son besoin de rencontres amoureuses. Arrivé au terme de cette lecture, on peut se demander quelle est la finalité de l’ouvrage, qui laisse une vague impression d’inachevé. Certes, son format exclusivement poétique, éloigné des deux œuvres précédentes, permet de jouer davantage sur le mystère et dispense de toute justification. Mais là où Acte de Dieu et Tout est vrai interrogeaient le lecteur en intégrant un certain esprit du temps, parfois de façon ardue, « Un jour, le soir » s’avère à la fois plus sibyllin et plus superficiel. Si difficile sa situation soit-elle, on finit par rester indifférent aux états d’âme du protagoniste quant à la fabrication des croissants ou la recette des cœurs de poulet. La narration en flash-back ne viendra pas davantage nous éclairer sur les tenants et les aboutissants de cette histoire un peu morne. Giacomo Nanni semble ici avoir pris un chemin de traverse, en se contentant de reproduire ce graphisme qui l’avait révélé et en oubliant de se réinventer. On reste ici dans le « parisianisme intello », avec tout ce que ce terme peut induire de péjoratif. C’est dommage, on attendait mieux de cet auteur qui avait su nous surprendre. Celui-ci a sans nul doute des choses à dire et on espère qu’il le fera encore, mais la déception est le sentiment qui domine après cette lecture, trop axée sur la forme au détriment du fond.

29/08/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Death valley
Death valley

Après une introduction assez caustique où la narration raconte avec ironie l'inverse de ce qu'il se passe en réalité, on plonge assez vite dans un western ultra-classique, accumulant les clichés et les facilités, avant de sombrer sur la fin dans du bancal et encore plus artificiel. J'ai trouvé cette introduction amusante et plutôt originale. C'est rare de voir un western débuter par la destruction en règle de la bande du héros, surtout racontée avec cynisme. Puis ensuite, la mission qui lui est donnée pour permettre de sauver son ami indien promettait quelque chose de pas mal. Et pourtant déjà là, je trouvais que les clichés graphiques étaient surabondants, qu'il s'agisse de ces décors désertiques forcément similaires à ceux de Monument Valley, l'attaque du train, la ville paumée, son saloon et sa prison, de même que l'utilisation de la dynamite à toutes les sauces. Mais ensuite, les clichés deviennent la norme et on se retrouve avec un récit qu'on a l'impression d'avoir déjà vu des centaines de fois. Le gentil-pas-si-gentil et son fidèle ami indien qui vont s'attaquer à deux à une bande de rascals sans foi ni loi, mélange de déserteurs de l'armée, de bandits de grand chemin et de rebelles indiens, qui dézinguent tous les pauvres figurants qu'ils croisent. Toi tu as parlé je te flingue, toi tu m'as regardé je te flingue, toi tu es un gars de ma bande mais je dois ponctuer la fin de ma phrase alors je te flingue, toi tu es une femme alors je te viole, te réduis en esclavage et je te flingue quand même. Je note au passage avec amusement que le lettreur introduit un peu d'italien dans les paroles en espagnol du méchant mexicain de service : "Il gringo está loco!". Et forcément le héros est un dieu de la gâchette, tirant plus vite que son ombre, et disposant bien sûr d'une réserve infinie de dynamite qu'il utilise à toutes les sauces. Et puis vient la fin, avec son retournement de situation débile quand le vrai méchant, le sournois et sadique général déserteur qui a tout organisé et maintenu d'une main de fer depuis des années décide soudain de tout abandonner et de se rendre docilement pour l'honneur alors que son armée encercle le héros qui n'a aucune chance de s'en sortir. Et évidemment, ses fidèles rascals ne vont pas décider d'eux-mêmes de simplement l'éliminer lui et le gentil plutôt que de les laisser partir tranquillement. Et je ne parle pas du rebondissement tragique de la dernière page, tellement artificiel et mal amené... J'ai cru lire un bon divertissement, certes ultra cliché mais plaisant, mais l'excès de clichés, d'artificialité et une fin complètement bancale ont gâché le maigre plaisir de lecture que j'avais. Note : 2,5/5

29/08/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série La Volière aux Souvenirs
La Volière aux Souvenirs

L'histoire repose sur une idée originale : transformer des souvenirs en histoires (ou en dessins) dont le papier est transformé en oiseaux par le biais de l'origami. Et cette tradition est transmise par une grand-mère à sa petite-fille, la fille refusant de rentrer dans le schéma, d'autant plus qu'elle vient de perdre son mari... C'est donc une BD sur le deuil, l'importance des souvenirs, la transmission familiale... C'est... pétri de bons sentiments, et on ne peut pas retirer ça à la scénariste, dont c'est, je pense, le premier album. Ce qui explique les maladresses dans son histoire, un défaut de rythme que je trouve dommageable. C'est Nina Jacqmin qui se charge de la partie graphique, sont style est assez agréable, j'avais peur que ce soit un peu hésitant, mais finalement elle fait preuve d'une belle maîtrise, et sa mise en scène est relativement classique sans être banale. Pas désagréable, mais plutôt léger et un peu maladroit dans le récit.

28/08/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Les Exilés de Mosseheim
Les Exilés de Mosseheim

Les Exilés de Mosseheim part d'une idée louable, celle de retourner la situation et de montrer ce qui se passerait si c'était la population française qui devait s'exiler et vivre en tant que réfugiés dans des camps dans des pays étrangers et les accueillant dans les mêmes conditions que les réfugiés syriens ou irakiens le sont en Europe. Autre idée au passage, alerter sur les dangers du nucléaire et le fait qu'un accident est toujours possible car on ne peut pas tout prévoir. Mais la réalisation manque beaucoup trop de finesse pour que le résultat soit aussi louable. En résumé, un accident dans la centrale de Mosseheim/Fessenheim contamine toutes les régions alentours, crée une crise économique catastrophique et force des millions de français, belges et allemands à se réfugier en Suède notamment où les ONG et le gouvernement les accueillent comme ils peuvent, avec les multiples tensions que cela crée. Alors je vais devoir passer vite sur les invraisemblances d'un tel scénario car j'en aurais trop à dire. D'abord sur le plan nucléaire : le sujet est certes polémique mais au vu des conséquences avérées des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima pourtant très sérieuses, il est difficile d'imaginer qu'un nouvel accident puisse avoir les impacts décrits ici, contaminer et forcer l'évacuation de millions de personnes à des centaines de kilomètres à la ronde, provoquer des milliers de morts par irradiation, et causer l'effondrement de l'Europe entière. Mais même en admettant que ça puisse arriver, la France, la Belgique et l'Allemagne ne sont pas des pays en guerre, donc pourquoi les exilés de ces régions devraient-ils partir dans des pays étrangers plutôt que d'être abrités dans des camps dans leurs propres pays ? Les auteurs veulent les mettre dans la même situation que des réfugiés syriens alors que les circonstances sont très différentes. Et faut-il aussi que les populations européennes soient particulièrement idiotes pour tout à coup se haïr mutuellement à cause d'un accident théoriquement perpétré par des terroristes islamistes ? Et je ne parle pas du coup de couteau gratuit au passage envers ce président français tellement Macronien qui forcément ment au français et est complice de meurtres d'état... pour une raison que je serai bien en peine d'expliquer car je ne comprends pas pourquoi l'Etat affirme ici devoir cacher la vérité sur le sujet et inventant une autre version tout aussi nuisible, si ce n'est plus. Tout parait beaucoup trop cousu de fil blanc, pour faire passer des messages à la truelle. Et surtout le comportement des protagonistes est insupportable. Ils sont en permanence dans l'agressivité, la colère et le rejet. Le personnage du meneur allemand d'extrême-droite est le pire de tous, mais chacun des membres des familles françaises présentées est presque aussi imbuvable. C'est au-delà du caricatural, à tel point que j'ai à un moment donné failli refermer l'album tant leurs réactions et les dialogues m'énervaient. A côté de cela, le dessin tient la route, lui, quoique je trouve les décors un peu froids et raides, quand il y en a. Concrètement, si le message sur l'empathie à avoir envers les réfugiés est louable, la mise en scène l'est beaucoup moins et les dialogues et comportements des personnages sont exaspérants et sans aucune subtilité. Cela détruit tout l'impact que pourrait éventuellement avoir le message des auteurs.

28/08/2023 (modifier)