Opinion très mitigée sur le tome 1 de cette série SF.
L'idée de départ (ces murs invisibles) est intéressante et le rajout des espaces temporels très prometteur. Comme dit par les prédécesseurs, le scénario parvient habilement à présenter clairement tout cela, sans trop de lourdeur. L'idée de placer le lecteur au même niveau de compréhension que le personnage néophyte se tient, mais n'est pas scénarisée de manière à créer vertige et stupeur. Similairement, l'idée à fort potentiel ludique des multiples espaces temporels n'est pas creusée : pas de suspense, de course contre la montre, de dramatisation réelle de ce temps filant à des vitesses variables selon les zones emmurées.
La BD se contente d'une certaine manière du minimum : nous présenter un récit de survie dénué d'originalité, plutôt moins habile que ce que d'autres BD, romans et films nous ont déjà servi. Et cela dans une mise en forme relativement banale : ni spectaculaire, ni belle, ni grave...
Rien de fâcheux, de loupé, mais l'impression que les belles idées de départ demeurent non exploitées, que les auteurs ont fait le job, ont simplement et froidement répondu à la commande.
Je n'ai pas été convaincu par cette nième série d'un journaliste-enquêteur qui résout un cold case en deux temps trois mouvements.
C'est surtout le scénario qui ne m'a pas séduit. Ange petite plume qui se promène partout avec son chien est le cliché type du rebelle pseudo sympathique.
En fait son enquête improbable sert de visite guidée à certains sujets d'époque : la grande inondation de Paris, le début de la police scientifique, certaines personnalités plus ou moins connues.
Cela produit un récit traité au pas de charge avec beaucoup de raccourcis et d’invraisemblances pour tout caser. Le récit est saupoudré d'un zest d'érotisme et d'une louche de pathétique ce qui le rend très banal à mon goût.
Le graphisme de Victor Lepointe est fin dans un style réaliste. Les détails donnent une bonne ambiance de l'époque. Malheureusement je n'apprécie pas la mise en couleur terne où les bruns dominent. Même les passages en Corse manquent de luminosité.
Une lecture qui m'a plutôt ennuyé. Une déception.
Pas bien fan de cette série, malgré ses qualités je n’arrive pas à accrocher à l’univers.
Pourtant les auteurs y croient, Finkel est une refonte d’une de leur précédente collaboration avortée (non lue). Ça se laisse lire, les auteurs ont suffisamment de talent. Malheureusement ici tout glisse sur moi, personnages comme péripéties.
Sur ces points, j’ai plus apprécié Neige, pas sans défaut mais bien plus intéressant à mes yeux.
Mauvaise pioche pour moi.
La série est marquée comme abandonnée. Mais, même si le dernier tome se conclut sur un clin d’œil au « monstre du Loch Ness », et si on pouvait imaginer d’autres tomes sur d’autres « légendes » animalières (le Yéti dans l’Himalaya par exemple), ce dernier tome est conclu d’un « fin », chaque tome peut presque se lire indépendamment des autres, et donc celui qui apprécie cette série peut se lancer dedans sans frustration trop forte.
Mais voilà, je fais partie de ceux qui n’ont pas été enthousiasmés par la lecture de ces trois albums. Bien au contraire !
Ce qui m’a le plus rebuté, c’est le dessin. La colorisation, assez surprenant et pas franchement réaliste parfois peut passer. Mais le dessin est très très irrégulier, et très – trop – souvent mauvais. Des erreurs de perspective, de proportion, des visages, voire carrément des cases entières aux traits quasi effacés, des visages changeants. Alors qu’à d’autres moments, surtout sur des gros plans, on a des visages très réussis. Mais trop de passages me laissent l’impression désagréable d’avoir été bâclés.
Quant aux histoires, elles se laissent lire. Pas forcément originales (quelques clins d’œil au Monde perdu de Doyle – l’auteur lui-même est évoqué, comme l’ami de deux protagonistes), ces histoires tournent autour de 4 personnages : deux « savants, la nièce de l’un d’eux, et un journaliste (qui a droit au premier rôle dans le troisième tome), qui se lancent à la recherche d’animaux mythiques et/ou disparus/à redécouvrir : un dinosaure en Afrique dans le premier album, un calmar géant (le kraken) dans les fjords norvégiens dans le deuxième, et un singe géant (sorte de Big Foot) au Canada dans le dernier. De l’aventure old school qui se laisse lire sans plus.
Mais, en plus des gros défauts graphiques évoqués, il y a pas mal de facilités scénaristiques. Voire d’incohérences : dans le premier tome, les deux savants sont concurrents, se font des entourloupes, semblent ne pas du tout s’apprécier, pour travailler main dans la main par la suite, sans que ce retournement de situation ne soit expliqué ou crédible.
Bref, j’avais été quelque peu alléché par le titre, la couverture du premier tome, et je suis sorti déçu de cette lecture.
J’ai emprunté les trois tomes de cette série, mais dès le premier ma lecture a été difficile, tant je n’ai pas accroché. J’ai finalement fini très laborieusement, ne faisant que survoler le dernier.
Je n’ai déjà pas apprécié le dessin (pas mon truc – idem pour la colorisation sans nuance). Ce dessin est peu détaillé, certains visages ont les traits quasi effacés, ce que je n’aime généralement pas.
Quant à l’histoire, je reste sur du gros bof.
Cela se déroule dans une sorte de post-apocalypse (une catastrophe nommée « Grand Vent » a détruit les assises de la société et tué un grand nombre de personnes). Sur une île au Sud du Japon, une société cosmopolite (Chinois et Japonais mélangés) tente de survivre, bientôt sommée par des représentants d’un shogunat en reconstruction de les aider à lutter contre des sortes de monstres appelés Byônins (visiblement des mutants). Parmi ces îliens, deux jeunes surentrainés au combat, une Chinoise, Hana, et un fils de samouraï, Kenichi, à la fois rivaux et complices. C’est eux que nous allons suivre durant ces trois albums.
Les aventures ne m’ont pas intéressé. Et en plus les dialogues ne sont pas non plus des plus captivants. Je pense que la série s’adresse avant tout à un jeune lectorat, adolescent (je ne suis clairement pas le cœur de cible). Mais tout manque de finesse et d’intérêt.
J'ai mis pas mal de temps à venir à bout de cette intégrale, massive et remplie de nombreux textes. Ne vous attendez pas à une lecture plaisir, c'est surtout de l'enchainement de texte assez lourd servi par un dessin qui fait surtout office de support, plus que de complément.
Si j'aime bien le travail de Guibert de manière générale, je dois dire qu'ici j'ai trouvé l'ensemble assez indigeste. La faute peut-être à l'intégrale, massive et monolithique ? En tout cas je me suis retrouvé plusieurs fois à abandonner ma lecture pour faire autre chose, ce qui ne m'arrive pas souvent, et j'ai fini par le terminer en m'obligeant à lire le dernier tiers d'une traite.
L'histoire ne m'a pas franchement passionnée même si elle est sympathique à suivre. L'idée de voir la vie de cet américain dans la Seconde Guerre mondiale (où il ne participe presque jamais aux combats) puis dans sa jeunesse est sympathique mais je n'ai vraiment pas été porté. Alan semble un gars sympa, pourtant j'ai eu du mal à adhérer à son parcours de vie. J'étais franchement détaché de son propos, me contentant d'un regard extérieur. Je n'ai jamais vraiment eu de connexion avec lui, malgré certains moments qui m'ont semblés plus juste. C'est surtout à la fin, lorsqu'il regarde sa vie et considère sa façon de vivre que j'ai enfin eu l'impression de ressentir quelque chose avec lui. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas entrainée et sans la guerre je pense même que je me serais royalement ennuyé.
Donc au final, j'arrive à voir des qualités à l'œuvre notamment sur la représentation de l'époque et de comment certains américains ont vécus la guerre, mais j'ai l'impression que ça a été très long pour pas grand chose. Les petits moments de sa vie ne m'ont pas passionnés, les nombreuses têtes qu'il a croisé ont finies par se mélanger et je n'ai jamais été en empathie avec Alan. Je pense que le format biographique et le pavé ne m'ont pas convenus, peut-être y en avait-il trop d'un coup ? En tout cas je suis resté grandement sur ma faim et je vais jeter un œil aux deux autres ouvrages consacrés à Alan sans être particulièrement enthousiaste. Pour une série autant critiqué et apprécié, je suis franchement déçu.
Robert Kirkman (Walking Dead) s'essaye à la BD jeunesse et le résultat laisse à désirer.
Le premier mot qui me vient à l'esprit pour résumer ces deux albums : bourrin !
Kirkman ne s’embête pas de subtilité, des personnages stéréotypés, un scénario simpliste et survitaminé qui mise tout sur les scènes de baston. Une série qui cible prioritairement les jeunes ados mâles.
Je suis resté perplexe devant le QI de Derek, jeune garçon de dix, plus fort qu'Einstein !!!
Une lecture pas désagréable (en faisant fi des facilités scénaristiques et des invraisemblances) avec une narration rythmée qui a su maintenir mon intérêt jusqu'à la fin du deuxième tome où j'apprends qu'un troisième tome devait voir le jour. Toujours en attente depuis 2014 ..... pourtant la série aux États-Unis a été jusqu'à son terme.
J'aime beaucoup le style de Jason Howard (Big Girls et Cemetery Beach), il a, ici, adouci son trait tout en gardant du dynamisme et de l'expressivité.
Des couleurs vives qui ne font pas mal aux yeux et une mise en page réussie.
Je ne conseille pas.
"Super Dinosaure" c'est pas aussi super que ça.
Le premier tome est assez intrigant, et titille forcément la curiosité des lecteurs, ne levant que quelques rares voiles sur cette maison ouvrant potentiellement sur plein d’univers parallèles. Comme les trois jeunes gens y habitant, on est perplexe, et on attend des réponses aux innombrables questions posées – et l’arrivée de Salem ne fait qu’en ajouter (je passe sur Constanza, bonne à tout faire et gardienne/passeuse de pas mal de secrets).
Le problème avec ce genre d’intrigue, c’est que si le lecteur est bien hameçonné, il est ensuite difficile de retomber sur ses pattes, pour poursuivre et conclure. Rester dans un certain flou et ne pas tout expliquer ? Donner des explications plus ou moins bancales ?
De fait, les deux tomes suivants m’ont franchement déçu. L’utilisation de l’histoire de Blanche neige n’apporte pas grand-chose ici, cela parait artificiel, et le long passage chez les Mayas ne m’a pas convaincu non plus. Je n’ai d’ailleurs pas tout compris. Et le personnage de la « fantôme » est lui aussi bizarre. Outre que des fois elle passe systématiquement au travers de tout ce qu’elle touche alors qu’ensuite elle est capable de saisir une personne ou un objet, là aussi je n’ai pas tout saisi.
Quant au dessin de Dethan, il est lisible, mais inégal (surtout pour les visages), tout comme la colorisation, parfois un peu baveuse et manquant de nuances.
Bref, je suis sorti déçu de ce triptyque.
Note réelle 2,5/5.
Cette série fait presque l'unanimité contre elle malgré le nom prestigieux de son créateur.
L'idée de départ n'est pas très novatrice. On retrouve ce schéma dans pas mal d'oeuvres antérieures et c'est une variante low cost d'un scénario comme "The Game" de David Fincher.
Malheureusement Bernard Weber multiplie les raccourcis et les invraisemblances pour faire survivre son Amandine. Comme le veut le schéma du genre Amandine passe de la pauvre déprimée suicidaire à une battante attachée à sa survie.
C'est très classique mais les ficelles sont tellement visibles que l'on se désintéresse vite des épreuves qu'elle rencontre puisque c'est si facile à surmonter.
Le graphisme est à l'image du scénario, un peu bâclé et rapide dans plusieurs cases. C'est dommage car je trouve le personnage d'Amandine assez sexy avec un côté érotique qui donne du piment à la série.
Une lecture moyenne sans beaucoup de profondeur.
Je rejoins l'avis de ThePatrick. C'est assez vite lu, un peu étrange dans le scénario qui semble vouloir raconter comment les ancêtres de l'homme contemporain ont commencé à former des couples. Enfin, je crois. En tout cas le récit s'apparente à une longue course poursuite entrecoupée de moments de sexe assez nombreux, sur fond de préhistoire.
Comme souvent dans des BD de ce genre, on a différentes races humaines qui se mélangent, et je trouve ça dommage d'avoir donné à la fille une apparence aussi contemporaine alors qu'elle côtoie des hominidés au faciès plus disgracieux. D'autre part, je trouve que le scénario tourne vite en rond pour se finir sans vraiment de conclusion, si ce n'est qu'ils ont maintenant échappé à leurs poursuivants.
Ce qui reste surtout c'est ce dessin, étrangement efficace dans les scènes d'actions mais qui ose aussi parfois jouer sur les cadrages et les points de vue. C'est pas révolutionnaire mais ça fonctionne, dommage que la limitation au traditionnel gaufrier semble souvent contenir le dessin et ne pas lui permettre de s'exprimer clairement. Je pense que l'auteur aurait gagné à laisser sa fantaisie se débrider un peu et nous proposer des vrais scènes en plan large et en découpage plus dynamique.
Je retiendrai surtout les dessins de cette BD dont le scénario est convenu, comme souvent pour une BD X du genre.
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Les Murailles invisibles
Opinion très mitigée sur le tome 1 de cette série SF. L'idée de départ (ces murs invisibles) est intéressante et le rajout des espaces temporels très prometteur. Comme dit par les prédécesseurs, le scénario parvient habilement à présenter clairement tout cela, sans trop de lourdeur. L'idée de placer le lecteur au même niveau de compréhension que le personnage néophyte se tient, mais n'est pas scénarisée de manière à créer vertige et stupeur. Similairement, l'idée à fort potentiel ludique des multiples espaces temporels n'est pas creusée : pas de suspense, de course contre la montre, de dramatisation réelle de ce temps filant à des vitesses variables selon les zones emmurées. La BD se contente d'une certaine manière du minimum : nous présenter un récit de survie dénué d'originalité, plutôt moins habile que ce que d'autres BD, romans et films nous ont déjà servi. Et cela dans une mise en forme relativement banale : ni spectaculaire, ni belle, ni grave... Rien de fâcheux, de loupé, mais l'impression que les belles idées de départ demeurent non exploitées, que les auteurs ont fait le job, ont simplement et froidement répondu à la commande.
Ange Leca
Je n'ai pas été convaincu par cette nième série d'un journaliste-enquêteur qui résout un cold case en deux temps trois mouvements. C'est surtout le scénario qui ne m'a pas séduit. Ange petite plume qui se promène partout avec son chien est le cliché type du rebelle pseudo sympathique. En fait son enquête improbable sert de visite guidée à certains sujets d'époque : la grande inondation de Paris, le début de la police scientifique, certaines personnalités plus ou moins connues. Cela produit un récit traité au pas de charge avec beaucoup de raccourcis et d’invraisemblances pour tout caser. Le récit est saupoudré d'un zest d'érotisme et d'une louche de pathétique ce qui le rend très banal à mon goût. Le graphisme de Victor Lepointe est fin dans un style réaliste. Les détails donnent une bonne ambiance de l'époque. Malheureusement je n'apprécie pas la mise en couleur terne où les bruns dominent. Même les passages en Corse manquent de luminosité. Une lecture qui m'a plutôt ennuyé. Une déception.
Finkel
Pas bien fan de cette série, malgré ses qualités je n’arrive pas à accrocher à l’univers. Pourtant les auteurs y croient, Finkel est une refonte d’une de leur précédente collaboration avortée (non lue). Ça se laisse lire, les auteurs ont suffisamment de talent. Malheureusement ici tout glisse sur moi, personnages comme péripéties. Sur ces points, j’ai plus apprécié Neige, pas sans défaut mais bien plus intéressant à mes yeux. Mauvaise pioche pour moi.
Crypto
La série est marquée comme abandonnée. Mais, même si le dernier tome se conclut sur un clin d’œil au « monstre du Loch Ness », et si on pouvait imaginer d’autres tomes sur d’autres « légendes » animalières (le Yéti dans l’Himalaya par exemple), ce dernier tome est conclu d’un « fin », chaque tome peut presque se lire indépendamment des autres, et donc celui qui apprécie cette série peut se lancer dedans sans frustration trop forte. Mais voilà, je fais partie de ceux qui n’ont pas été enthousiasmés par la lecture de ces trois albums. Bien au contraire ! Ce qui m’a le plus rebuté, c’est le dessin. La colorisation, assez surprenant et pas franchement réaliste parfois peut passer. Mais le dessin est très très irrégulier, et très – trop – souvent mauvais. Des erreurs de perspective, de proportion, des visages, voire carrément des cases entières aux traits quasi effacés, des visages changeants. Alors qu’à d’autres moments, surtout sur des gros plans, on a des visages très réussis. Mais trop de passages me laissent l’impression désagréable d’avoir été bâclés. Quant aux histoires, elles se laissent lire. Pas forcément originales (quelques clins d’œil au Monde perdu de Doyle – l’auteur lui-même est évoqué, comme l’ami de deux protagonistes), ces histoires tournent autour de 4 personnages : deux « savants, la nièce de l’un d’eux, et un journaliste (qui a droit au premier rôle dans le troisième tome), qui se lancent à la recherche d’animaux mythiques et/ou disparus/à redécouvrir : un dinosaure en Afrique dans le premier album, un calmar géant (le kraken) dans les fjords norvégiens dans le deuxième, et un singe géant (sorte de Big Foot) au Canada dans le dernier. De l’aventure old school qui se laisse lire sans plus. Mais, en plus des gros défauts graphiques évoqués, il y a pas mal de facilités scénaristiques. Voire d’incohérences : dans le premier tome, les deux savants sont concurrents, se font des entourloupes, semblent ne pas du tout s’apprécier, pour travailler main dans la main par la suite, sans que ce retournement de situation ne soit expliqué ou crédible. Bref, j’avais été quelque peu alléché par le titre, la couverture du premier tome, et je suis sorti déçu de cette lecture.
Ronin Island
J’ai emprunté les trois tomes de cette série, mais dès le premier ma lecture a été difficile, tant je n’ai pas accroché. J’ai finalement fini très laborieusement, ne faisant que survoler le dernier. Je n’ai déjà pas apprécié le dessin (pas mon truc – idem pour la colorisation sans nuance). Ce dessin est peu détaillé, certains visages ont les traits quasi effacés, ce que je n’aime généralement pas. Quant à l’histoire, je reste sur du gros bof. Cela se déroule dans une sorte de post-apocalypse (une catastrophe nommée « Grand Vent » a détruit les assises de la société et tué un grand nombre de personnes). Sur une île au Sud du Japon, une société cosmopolite (Chinois et Japonais mélangés) tente de survivre, bientôt sommée par des représentants d’un shogunat en reconstruction de les aider à lutter contre des sortes de monstres appelés Byônins (visiblement des mutants). Parmi ces îliens, deux jeunes surentrainés au combat, une Chinoise, Hana, et un fils de samouraï, Kenichi, à la fois rivaux et complices. C’est eux que nous allons suivre durant ces trois albums. Les aventures ne m’ont pas intéressé. Et en plus les dialogues ne sont pas non plus des plus captivants. Je pense que la série s’adresse avant tout à un jeune lectorat, adolescent (je ne suis clairement pas le cœur de cible). Mais tout manque de finesse et d’intérêt.
La Guerre d'Alan
J'ai mis pas mal de temps à venir à bout de cette intégrale, massive et remplie de nombreux textes. Ne vous attendez pas à une lecture plaisir, c'est surtout de l'enchainement de texte assez lourd servi par un dessin qui fait surtout office de support, plus que de complément. Si j'aime bien le travail de Guibert de manière générale, je dois dire qu'ici j'ai trouvé l'ensemble assez indigeste. La faute peut-être à l'intégrale, massive et monolithique ? En tout cas je me suis retrouvé plusieurs fois à abandonner ma lecture pour faire autre chose, ce qui ne m'arrive pas souvent, et j'ai fini par le terminer en m'obligeant à lire le dernier tiers d'une traite. L'histoire ne m'a pas franchement passionnée même si elle est sympathique à suivre. L'idée de voir la vie de cet américain dans la Seconde Guerre mondiale (où il ne participe presque jamais aux combats) puis dans sa jeunesse est sympathique mais je n'ai vraiment pas été porté. Alan semble un gars sympa, pourtant j'ai eu du mal à adhérer à son parcours de vie. J'étais franchement détaché de son propos, me contentant d'un regard extérieur. Je n'ai jamais vraiment eu de connexion avec lui, malgré certains moments qui m'ont semblés plus juste. C'est surtout à la fin, lorsqu'il regarde sa vie et considère sa façon de vivre que j'ai enfin eu l'impression de ressentir quelque chose avec lui. Pour le reste, l'histoire ne m'a pas entrainée et sans la guerre je pense même que je me serais royalement ennuyé. Donc au final, j'arrive à voir des qualités à l'œuvre notamment sur la représentation de l'époque et de comment certains américains ont vécus la guerre, mais j'ai l'impression que ça a été très long pour pas grand chose. Les petits moments de sa vie ne m'ont pas passionnés, les nombreuses têtes qu'il a croisé ont finies par se mélanger et je n'ai jamais été en empathie avec Alan. Je pense que le format biographique et le pavé ne m'ont pas convenus, peut-être y en avait-il trop d'un coup ? En tout cas je suis resté grandement sur ma faim et je vais jeter un œil aux deux autres ouvrages consacrés à Alan sans être particulièrement enthousiaste. Pour une série autant critiqué et apprécié, je suis franchement déçu.
Super Dinosaure
Robert Kirkman (Walking Dead) s'essaye à la BD jeunesse et le résultat laisse à désirer. Le premier mot qui me vient à l'esprit pour résumer ces deux albums : bourrin ! Kirkman ne s’embête pas de subtilité, des personnages stéréotypés, un scénario simpliste et survitaminé qui mise tout sur les scènes de baston. Une série qui cible prioritairement les jeunes ados mâles. Je suis resté perplexe devant le QI de Derek, jeune garçon de dix, plus fort qu'Einstein !!! Une lecture pas désagréable (en faisant fi des facilités scénaristiques et des invraisemblances) avec une narration rythmée qui a su maintenir mon intérêt jusqu'à la fin du deuxième tome où j'apprends qu'un troisième tome devait voir le jour. Toujours en attente depuis 2014 ..... pourtant la série aux États-Unis a été jusqu'à son terme. J'aime beaucoup le style de Jason Howard (Big Girls et Cemetery Beach), il a, ici, adouci son trait tout en gardant du dynamisme et de l'expressivité. Des couleurs vives qui ne font pas mal aux yeux et une mise en page réussie. Je ne conseille pas. "Super Dinosaure" c'est pas aussi super que ça.
La Maison aux 100 portes
Le premier tome est assez intrigant, et titille forcément la curiosité des lecteurs, ne levant que quelques rares voiles sur cette maison ouvrant potentiellement sur plein d’univers parallèles. Comme les trois jeunes gens y habitant, on est perplexe, et on attend des réponses aux innombrables questions posées – et l’arrivée de Salem ne fait qu’en ajouter (je passe sur Constanza, bonne à tout faire et gardienne/passeuse de pas mal de secrets). Le problème avec ce genre d’intrigue, c’est que si le lecteur est bien hameçonné, il est ensuite difficile de retomber sur ses pattes, pour poursuivre et conclure. Rester dans un certain flou et ne pas tout expliquer ? Donner des explications plus ou moins bancales ? De fait, les deux tomes suivants m’ont franchement déçu. L’utilisation de l’histoire de Blanche neige n’apporte pas grand-chose ici, cela parait artificiel, et le long passage chez les Mayas ne m’a pas convaincu non plus. Je n’ai d’ailleurs pas tout compris. Et le personnage de la « fantôme » est lui aussi bizarre. Outre que des fois elle passe systématiquement au travers de tout ce qu’elle touche alors qu’ensuite elle est capable de saisir une personne ou un objet, là aussi je n’ai pas tout saisi. Quant au dessin de Dethan, il est lisible, mais inégal (surtout pour les visages), tout comme la colorisation, parfois un peu baveuse et manquant de nuances. Bref, je suis sorti déçu de ce triptyque. Note réelle 2,5/5.
Exit
Cette série fait presque l'unanimité contre elle malgré le nom prestigieux de son créateur. L'idée de départ n'est pas très novatrice. On retrouve ce schéma dans pas mal d'oeuvres antérieures et c'est une variante low cost d'un scénario comme "The Game" de David Fincher. Malheureusement Bernard Weber multiplie les raccourcis et les invraisemblances pour faire survivre son Amandine. Comme le veut le schéma du genre Amandine passe de la pauvre déprimée suicidaire à une battante attachée à sa survie. C'est très classique mais les ficelles sont tellement visibles que l'on se désintéresse vite des épreuves qu'elle rencontre puisque c'est si facile à surmonter. Le graphisme est à l'image du scénario, un peu bâclé et rapide dans plusieurs cases. C'est dommage car je trouve le personnage d'Amandine assez sexy avec un côté érotique qui donne du piment à la série. Une lecture moyenne sans beaucoup de profondeur.
La Nuit barbare
Je rejoins l'avis de ThePatrick. C'est assez vite lu, un peu étrange dans le scénario qui semble vouloir raconter comment les ancêtres de l'homme contemporain ont commencé à former des couples. Enfin, je crois. En tout cas le récit s'apparente à une longue course poursuite entrecoupée de moments de sexe assez nombreux, sur fond de préhistoire. Comme souvent dans des BD de ce genre, on a différentes races humaines qui se mélangent, et je trouve ça dommage d'avoir donné à la fille une apparence aussi contemporaine alors qu'elle côtoie des hominidés au faciès plus disgracieux. D'autre part, je trouve que le scénario tourne vite en rond pour se finir sans vraiment de conclusion, si ce n'est qu'ils ont maintenant échappé à leurs poursuivants. Ce qui reste surtout c'est ce dessin, étrangement efficace dans les scènes d'actions mais qui ose aussi parfois jouer sur les cadrages et les points de vue. C'est pas révolutionnaire mais ça fonctionne, dommage que la limitation au traditionnel gaufrier semble souvent contenir le dessin et ne pas lui permettre de s'exprimer clairement. Je pense que l'auteur aurait gagné à laisser sa fantaisie se débrider un peu et nous proposer des vrais scènes en plan large et en découpage plus dynamique. Je retiendrai surtout les dessins de cette BD dont le scénario est convenu, comme souvent pour une BD X du genre.