Les derniers avis (19855 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Toi t'es pas ma mère ! -  Les Joies de la famille recomposée
Toi t'es pas ma mère ! - Les Joies de la famille recomposée

Un album qui m'a ennuyé, mais j'ai un peu l'impression que je suis pas le public cible. C'est basé sur un roman et qui est apparemment basé sur le vécu de l'écrivaine. Alors c'est l'histoire d'une trentenaire qui se met en couple avec un homme divorcé qui a deux enfants qui n'aiment pas trop les belles-mères. Le titre m'a attiré parce que je pensais lire un truc rigolo sur les familles recomposées, mais très vite j'ai trouvé que c'était trop caricatural. Les enfants sont des petits monstres manipulateurs qui n'arrêtent pas de rendre malheureuse l'héroïne, et leur père est un naïf qui se fait facilement manipuler et qui ne voit rien de mauvais dans le comportement de sa progéniture. Et l'héroïne elle-même est chiante par moment. Ça aurait pu passer si c'était une bonne comédie satirique, mais les personnages sont souvent énervants et je n'ai pas aimé passer du temps avec eux. Bref, je n'ai pas du tout accroché. Peut-être que le roman est meilleur, mais honnêtement je n'ai pas envie de le lire pour comparer. Peut-être que les femmes qui ont eu à jouer les marâtres vont trouver ça drôle.

16/08/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Insolente Veggie
Insolente Veggie

Je me permets d'enregistrer et noter cette BD bien que je n'ai lu que le premier tome, et encore en diagonale. En effet, je suis assez intéressé par les questionnements sur l'alimentation et plusieurs de mes amis végétaliens m'ont permis de beaucoup changer d'avis sur ces pratiques alimentaires qui m'ont questionné. J'ai moi-même été végétarien pendant pas mal d'années et j'ai pourtant toujours eu du mal à comprendre la pratique du végétalisme, jusqu'à les écouter et comprendre les différends que j'ai avec eux. Bref, le sujet m'intéresse et j'avais déjà vu des extraits de la BD diffusés sur Facebook, donc je me suis lancé dans la lecture pour voir de quoi il en retournait. Le verdict est franchement amer : déjà la BD ne m'a vraiment pas convaincu en terme d'humour. Même sur un sujet aussi polémique, il me semble que l'humour proposé est toujours assez léger et pas franchement drôle. Aucun gag ne m'a fait sourire, et ceci n'a rien à voir avec l'avis qu'on a sur la question. C'est juste que l'humour n'est vraiment pas bon. Le dessin est assez léger, très adapté à des publications sur internet, avec une lisibilité simple et quelques traits qui suffisent à esquisser une personne, un animal. Ca se lit vite, sans trop de décor. Ce n'est pas du tout négatif, dans ce genre de BD je suis assez ouvert aux dessins qui ne sont pas travaillés. L'idée n'est pas de produire une qualité visuelle mais une quantité permettant la diffusion des idées. Par contre, ce que j'en ai lu du premier tome à confirmé mes soupçons : si vous n'avez déjà pas de bon avis sur les végans, vous allez être renforcé dans vos convictions. Et si vous êtes déjà convaincu, vous ne trouverez qu'une confirmation de vos avis. La BD n'est jamais ni didactique ni documentée sur un sujet qui nécessite pourtant une véritable réflexion. Un avis médical, biologique, une conception de notre santé, notre industrie, notre économie ou notre société serait parfait, mais en dehors des avis que j'avais déjà entendus, rien n'est creusé, rien n'est développé. Et ça manque franchement. Je dois dire que l'auteure esquisse quelques portraits qui m'ont semblé déjà plus sympas, notamment lorsqu'elle parle des comportements qu'elle déclenche en se présentant comme végan, mais ça n'arrive pas souvent. Et c'est dommage, parce que les gros cons qui parlent de manger de la viande "parce que c'est notre tradition", "parce qu'on est supérieur" et autre arguments de merde, je ne les aime pas non plus. Mais je n'aime pas l'idée de juste les critiquer comme ça, j'ai envie de démontrer en quoi ils ont tort. En fin de compte, j'ai l'impression que ce qu'il faudrait réellement pour que la BD soit intéressante est justement d'étayer les propos, les développer et démontrer la raison des choix. Parce que si c'est juste un choix d'éthique… Ben j'ai pas la même et fin du débat. Alors que ce sujet devient aujourd'hui de plus en plus présent, cette BD s'inscrit dans une démarche de présentation du point de vue de personnes souhaitant manger autrement. Nous vivons un tournant dans la question alimentaire, alors que les pénuries recommencent à apparaitre comme possibles, que le changement climatique menace la souveraineté alimentaire et les goûts, que l'on se rend compte que la mondialisation n'apporte pas que du bon, il est nécessaire de repenser pleinement et urgemment notre façon de manger. Les intentions derrière la BD sont louables, mais je trouve la réalisation horrible. C'est dommage, ce genre de représentation risque de nourrir les fantasmes de certains sur les végans qui veulent empêcher tout le monde de se faire un bon steak. Alors que je suis plutôt pro végan, je me retrouve franchement en dehors des considérations de cette BD.

16/08/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Juan Solo
Juan Solo

Quand je ressors d'une BD dérangé par ce que j'y ai vu, je peux comprendre que parfois ce soit justifié. Mais là, je n'ai pas arrêté de me dire tout au long de ma lecture : "Ah ben oui, c'est Jodorowsky". Ce qui, dans mon langage, n'est pas forcément qualitatif, même si certains le prendront bien mieux. "Juan Solo" est une BD qui me semble être presque la quintessence de Jodorowsky : flingue, cow-boy, Jésus, mysticisme, inceste, viol et Œdipe. On a le quinté gagnant ! Toutes les thématiques chères à l'auteur se retrouvent ici, avec une vie de gosse de rue, une ascension puis une chute et une rédemption. Le scénario classique, à la sauce du scénariste : rajoutez plein d'éléments du Nouveau testament (12 disciples, traversée du désert, etc …), mettez des relations étrangement glauques dans les personnages (d'ailleurs le thème Oedipien m'a franchement fait sortir de l'histoire tant ça m'a semblé être inséré au chausse-pied dans le reste) et saupoudrez de western classique, dans une Amérique latine fantasque. Je ne sais pas trop quoi tirer de l'ensemble, si ce n'est que la violence c'est franchement pas ma came, que j'aime pas une BD où toutes les femmes sont violées et/ou prostituées, où le héros est un bloc monolithique pour lequel je n'ai jamais éprouvé d'empathie et qui semble vouloir le glorifier alors que c'est une véritable ordure du début à la fin. En fait, je pense surtout que je ne suis pas fait pour du Jodorowsky. Au fur et à mesure de mes lectures de ses œuvres, je me rends compte que son style d'histoire ne me convient pas du tout. J'avais bien aimé Bouncer par exemple, mais sans pour autant l'aduler. Et là, je me rends compte de mes limites avec son style. C'est violent et provocateur, mais ça l'est trop pour moi. Et son délire mystique ne rattrape pas le récit, à mes yeux de païens convaincu. Je ne me sens pas en empathie avec ses personnages, pas en résonnance avec ses thèmes et j'ai toujours du mal avec sa violence. "Juan Solo" me semble indiquer clairement que je devrais laisser tomber l'auteur, et c'est probablement ce que je vais faire.

16/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série J'peux pas, j'ai chimio
J'peux pas, j'ai chimio

Bon, de ce que j'ai compris une des autrices a eu un cancer et a voulu traité de sa chimio avec humour. La grosse qualité de l'album est le dessin qui est vraiment sympathique et agréable à l'œil. Dommage que ça ne soit pas le cas du scénario. Ce qui m'a tout de suite frappé est que c'est très verbeux et pas du verbeux drôle ou savoureux comme le faisait un auteur comme Greg. Les gags ne sont pas du tout marrant et rien en m'ennui plus qu'une BD humoristique pas drôle du tout. Ça part dans tous les sens, c'est le genre de livre où il y a tellement d'élément qu'au final je ne saurais pas faire un résumé parce qu'il y a trop d'idées qui se confrontent dans ma tête. J'ai fini par feuilleter l'album, regardant le dessin en me disant que j'aimerai bien retrouver la dessinatrice dans un autre album en espérant que cette fois-ci j'accroche mieux parce qu'ici je suis totalement passé à coté.

16/08/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 2/5
Couverture de la série A walk through Hell - Une promenade en Enfer
A walk through Hell - Une promenade en Enfer

Euh... Je viens de lire quoi là ? Conçue en douze chapitres, deux tomes pour l'édition française, sortis très proches l'un de l'autre, la série de Garth Ennis nous laisse suspendue au pourquoi du comment. J'avoue que je n'ai pas tout compris, que je me suis perdu dans ma lecture et que j'en ai même été agacé par moment. Pourtant, il est évident que le scénario d'Ennis est travaillé, que l'auteur sait où il va mais c'est bien trop tortueux pour moi. Les flash-backs réguliers sont censés aider à notre compréhension de l'enquête policière (nous y reviendrons) mais cette manière d'amener les scènes et les dialogues alors que ceux-ci sont déjà commencés - et donc passés sous ellipse - ne fait qu'entraver cette compréhension. De même, les dialogues, puisque j'en parle ci dessus, sonnent faux la plupart du temps. Pas inintéressants, loin de là, mais encore une fois, et cela me gêne de plus en plus dans mes lectures, ils semblent surjoués et pas très naturels. On dirait mes étudiants de l'époque lorsque je leur expliquais comment répondre à une question ou une remarque lors d'une soutenance ou lors d'un entretien d'embauche. C'est pas très naturel ("merci de votre remarque, j'en prends note", "vous avez sans doute raison et je vais réfléchir à votre point de vue", ...). Cela est convenu dans ces contextes, tout le monde sait que nous sommes dans une sorte de spectacle et de paraître mais là, et je ne dis pas que deux flics - ici agents du FBI - ne peuvent pas avoir des conversations profondes et intelligentes, ça sonne faux. L'histoire. Deux agents du FBI entrent dans un entrepôt, ils n'en ressortent pas. On y envoie un escadron du S.W.A.T, ils ressortent instantanément et se suicident tous (cette scène est incroyable d'intensité, bravo au dessinateur). Les agents Shaw et McGregor, nos héros, sont appelés à la rescousse. Ils entrent à leur tour et sont plongés dans un univers d'horreur, irréel, impensable. Que se passe-t-il dans cet entrepôt ? Flash-backs et discussions (certes peu naturelles à certains endroits) nous permettent de commencer à assembler les pièces du puzzle. Une enquête, l'enquête d'une vie, sur un tueur en série d'enfants se retrouve vite au centre de l'histoire. J'ai aimé les deux protagonistes principaux de ce comics, ils sont attachants, charismatiques, chacun à leur manière. Le premier tome est plein de promesses même s'il faut sacrément s'accrocher dans les premières pages, tellement les "défauts" (avis tout personnel) évoqués plus haut y sont présents. J'ai moins aimé le second tome, très complexe. Je n'ai tout simplement pas compris où se trouvait la réalité et le rêve, le cauchemar. Je ne comprends pas la fin, je ne comprends pas le rôle de la directrice (je n'en dis pas plus, je spoilerai au moindre mot). C'est peut-être volontaire de la part d'Ennis, je ne sais pas. Je suis néanmoins sorti frustré de ma lecture, ce genre de lecture qui nous fait relativiser notre "intelligence" : "j'ai rien compris, qu'est ce que j'ai raté ?". On sent bien que nous sommes dans l'ambiance pré et post-élection de Trump (vous savez, le gros monsieur orange). Garth Ennis laisse clairement transparaître ses doutes et ses peurs quant à la tournure des évènements aux US suite à ce scrutin. Et peut-être que l'on peut ainsi y voir une lecture un peu différente, les cauchemars évoqués et visualisés par nos deux agents seraient-ils ceux d'Ennis ? C'est sûrement capillotracté comme analyse mais cela m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises. Un mot, pour terminer sur le graphisme. Le dessin est très beau, en particulier lors des scènes de l’entrepôt. Le découpage est à l'image du comics, complexe.

15/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Les Voyages de Kitaro
Les Voyages de Kitaro

Une des nombreuses séries qui mettent en vedette Kitaro, le personnage fétiche de Mizuki. Il faut savoir que Kitaro fait partie de ses franchises qui sont très connues au Japon et peu dans le reste du monde. Il y a eu plusieurs adaptations en anime et des séries mangas. Ici, le principe est que Kitaro parcours le monde, affronte des youkais et du coup on va avoir le mélange de plusieurs folklores. C'est le genre de truc que j'aime lire et je suis triste que malgré tous mes efforts, je me suis ennuyé en lisant ces deux tomes. Pourtant, j'aime bien le dessin de Mizuki et aussi comment il utilise les créatures venues de folklores occidentaux (les vampires, les loups-garous, les sorcières, la Gorgone) sauf que le scénario ne fonctionne pas sur moi. Déjà, l'humour ne me fait pas rire et est souvent lourd. Ensuite, j'ai trouvé que le ton était désuet avec des récits trop simplistes remplis de facilité. Il faut dire que ça date de plusieurs décennies (les années 70 si les informations que j'ai trouvées sur le net sont exactes) et que cela s'adressait aux enfants. Si j'étais un petit Japonais au temps de la parution de la série, j'aurais peut-être aimé la série et apprécié le côté exotique, mais là en temps qu'adulte occidental d'aujourd'hui, je trouve que ça a juste mal vieilli, et que cela s'adresse surtout à ceux qui ont envie de parfaire leur culture en vieux mangas. À la limite, je conseille d'emprunter les deux tomes si vous avez des enfants qui aiment les histoires d'horreur.

15/08/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série La Dernière Rose de l'été
La Dernière Rose de l'été

Je suis ressorti franchement déçu et plein de questionnements de cette BD. C'est avant tout parce que l'ensemble est tenu par une certaine tension tout du long, et que le final me donne l'impression que tout ceci est bâti sur du vent. En dehors du dessin, efficace et précis, qui allie des couleurs chatoyantes avec un trait plutôt anguleux qui donne un aspect proche du polar, l'histoire est surtout tenue par des silences et des cadrages précis qui donnent à l'ensemble un aspect très polar hitchcockien. On sent le sud, le soleil, la méditerranée. Rien à redire sur l'ensemble de la tenue de l'histoire, qui est maitrisé dans l'art de tenir en haleine le lecteur. Cela dit, la tension ne fait pas tout et ici j'ai clairement eu des reproches à faire à l'ensemble : le personnage principal ne m'a clairement pas intéressé, son aspect romancier est à peine esquissé dans le roman et n'a pas franchement d'intérêt. Il eut été boulanger que l'histoire n'aurait pas fondamentalement changée. D'autre part, l'introduction du livre Martin Eden m'a semblé étrange : il n'impacte pas sur l'histoire sauf en de rares cas, n'a pas de réel intérêt (ou alors je ne l'ai pas vu) et le fait de finir sur ce geste étrange du protagoniste me donne l'impression d'être passé à côté d'une métaphore dans le récit. Le personnage principal se sent-il comme Martin Eden, prolétaire amoureux d'une bourgeoise et déçu de découvrir leur monde d'hypocrisie ? Le récit semble tellement loin des thématiques de Martien Eden que je ne comprends pas le lien si marqué entre les deux œuvres. D'autre part, la fin ne m'a ni convaincu ni satisfait. Pour être honnête, je ne l'ai pas du tout compris et ce que j'en ai compris ne me plait pas. La question de la folie, de la maladie mentale mais aussi d'expérimentation dangereuse traverse la conclusion sans que je n'en vois ni le bout ni la réalité. Au final, je ne sais pas qui avait raison ou tort, qui est gentil ou méchant, s'il y a seulement un gentil ou un méchant, et j'ai une étrange sensation par rapport à la question de la folie. C'est sans doute lié à mon parcours personnel et à ma vision des troubles psychiques, que j'ai vu trop souvent faire des ravages. Mais laisser l'idée de liberté même si c'est dangereux pour elle et pour autrui, ça m'évoque certain courants de pseudo-médecine que j'ai vu provoquer de graves soucis. Encore une fois, je suis sans doute biaisé et je n'imputerais pas à l'auteur ce que j'en ai tiré comme lecture, mais la BD ne me permets pas de le démentir complètement. Je reste donc gêné par ce message et cette fin, qui me semblent tout deux assez dangereux. Au final, malgré les qualités de la BD je suis surtout sur un avis distancié : l'ensemble se tient en tant que polar sur la longueur mais le final et le message me font douter du scénario. Je pense que c'est un blocage plus personnel qu'objectif et la BD a des qualités qui ont su en séduire d'autre. Pour ma part, ça sera une occasion manquée. Peut-être cela s'éclaircira-t-il avec une relecture, mais je n'en ai pas franchement l'envie.

14/08/2023 (modifier)
Couverture de la série From black to white
From black to white

Je suis déçu de ma lecture de cette série. Pour une maison d'édition qui possède le label des musées nationaux-Grand Palais j'attends un peu plus d'un tel sujet. En fait la série s'appuie sur deux thématiques principales : une bio (très succincte) de Michael Jackson et la lutte pour les droits des Afro-Américains et contre les violences policières. Malheureusement j'ai trouvé ces deux sujets traités de façon très superficielle à l'aide d'une suite d'événements parfois présentés d'une façon si succincte et clichée que j'ai pensé le message abîmé. Les auteurs utilisent la fiction de la vie du jeune Curtis pour nous présenter sans réelle réflexion un déroulé sur 40 ans d'événements à charge contre la politique américaine à l'encontre de la communauté Afro-Américaine. C'est parfois assez brouillon dans la chronologie mélangeant des événements, tous à charge, qui n'ont pas forcément des liens les uns avec les autres. Le scénario est à mes yeux très manichéen laissant de côté des éléments importants de la progression et de l'organisation de la communauté Afro-Américaine. Pour conclure avec le fond, j'ai trois nouvelles remarques. Premièrement j'ai du mal avec le titre que j'interprète de plusieurs façons pas toujours positives. Ensuite j'ai l'impression que Michael Jackson sert d'appât, mais un public de fans ne trouvera rien qui permette de mieux connaître la star. Enfin j'ai trouvé que le scénario enfermait le destin des Afro-Américains dans des cases très stéréotypées : la violence (presque légitimée), l'église, le chant/la danse, il ne manque que le sport pour avoir un cliché plus établi. Pour les dizaines de milliers d'étudiants Afro-Américains qui font des études difficiles et prestigieuses dans toutes les universités américaines j'aurais préféré une présentation plus moderne. J'ai trouvé le graphisme de Baloup assez inégal. On passe de visages assez finement travaillés à des cases bien plus grossières dans les traits et les proportions. Les extérieurs sont assez rares et beaucoup de cases travaillent avec des fonds uniformes assez fades. Pour une série qui exploite le thème de la danse, les passages qui y renvoient sont trop faibles et trop isolés. Une lecture décevante pour une collection dont j'attends beaucoup plus.

12/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Sous les galets la plage
Sous les galets la plage

Je ne suis pas séduit par cette série de Pascal Rabaté. Depuis que je lis Rabaté, il y a toujours quelque chose qui m'empêche d'être totalement convaincu malgré des qualités évidentes. Le titre nous introduit immédiatement dans une atmosphère de mai 68 puisque les galets remplacent les pavés. Mais voilà je trouve que 62 est un peu loin de 68 pour que cela soit tout à fait crédible. Il en va de même de la psychologie des trois jeunes hommes qui agissent plus comme des gamins de 14 ans que des presque adultes de 18 ans. J'ai trouvé que le paysage humain que nous propose Rabaté est assez manichéen avec des stéréotypes très marqués. De plus Rabaté utilise des ressorts scénaristiques assez convenus et pas si modernes. Un pseudo complexe de Stockholm pour notre Albert et une révolte contre le destin familial qui n'a rien de nouveau puisque Molière s'était affranchi de la voie paternelle pour suivre son propre chemin. C'est donc une thématique assez connue revisitée à la façon nouvelle vague. Si le texte est quasi inexistant et expéditif, c'est l'ambiance graphique qui porte tout le récit. La variété des éclairages et des cadrages remplace brillamment les paroles. Mais j'ai une autre réserve sur l'ambiance proposée par Rabaté qui ressemble plus à une atmosphère triste de mi-novembre que de fin de vacances. Ce serait d'ailleurs plus à Albert de rentrer sur Paris pour préparer St Cyr que ses petits frères et soeurs. Le dessin de Rabaté reste élégant même si je trouve le personnage d'Albert très figé et trop taiseux pour comprendre son revirement révolutionnaire. Ainsi la fin me paraît trop simpliste et spectaculaire pour que j'y adhère. Une lecture qui a retenu mon attention mais qui ne m'a pas séduit sur de nombreux points.

11/08/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série L'Enfant et la Rivière
L'Enfant et la Rivière

Je me rappelle avoir lu il y a très longtemps le livre de Henri Bosco, mais je n'en avais que quelques bribes éparses en mémoire, notamment le moment très émouvant du final et l'ambiance autour de cette rivière, l'eau, le silence, les animaux, la fraicheur … Un souvenir assez fort dans ma mémoire, donc, que j'ai eu envie de retrouver dans la BD. Et là, ben c'est assez peu évident de s'y retrouver. Déjà, le texte est bien trop présent dans la narration, pour moi, avec surtout quelques passages qui semblent tout droit sorti du livre. Ce qui me fait le dire, c'est que le ton est bien plus narratif/descriptif que comme complément de la BD. Notamment la description des actions ou des visages, ce qui me fait toujours tiquer : montre nous, ne le dis pas ! Bref, j'ai trouvé que ça faisait bien trop adaptation rapide et pas vraiment adaptée. D'autre part, le dessin laisse la part belle à la contemplation et à l'ambiance de la rivière, ce qui est parfait pour le roman, mais qui fait aussi que la lecture est franchement très rapide. Lorsque je me suis retrouvé au bout de la BD, j'avais finalement plutôt envie de relire le livre. Je pense que cette BD est une adaptation qui tente de rendre l'atmosphère et l'ambiance du livre, mais le livre se construit surtout dans les silences et les ressentis, ce qui est plus difficile à faire passer en BD sans qu'elle ne soit lue en deux minutes. D'où une présence du texte parfois intrusive à mon gout, et un ressenti global plutôt moyen. Je ne pense pas que c'est mauvais, mais j'ai peu aimé. Sans doute que l'adaptation n'était pas facile et peut-être pas nécessaire.

11/08/2023 (modifier)