Je précise que j’ai lu l’histoire dans l’intégrale des œuvres de Jodo publiée par les Humanos, et que donc je ne connais pas les couleurs d’origine, ni les possibilités offertes dans l’édition originale de jouer avec les 5 sens.
C’est un album un peu bizarre dans la très grande bibliographie de Jodo, puisque l’histoire s’adresse avant tout à un jeune lectorat. En effet, il n’y a pas les envolées mystiques habituelles chez cet auteur, et le scénario est, au contraire, linéaire – trop linéaire – avec des personnages trop transparents, manquant d’aspérités (comme l’intrigue).
J’avoue m’être ennuyé en suivant les aventures de ces deux jumeaux, accompagnés de leur bestiole capable de les tirer des mauvais pas, tandis qu’eux-mêmes, semble-t-il surentrainés par leur mère, disposent déjà de super pouvoirs (qui tombent généralement bien !). Bref, j’ai trouvé ça trop « gentil ».
Jodo a toujours su (c’est d’ailleurs assez extraordinaire) s’entourer de très bons dessinateurs. C’est le cas avec Bess. Mais, là aussi je suis resté sur ma faim. Le dessin est très lisible, mais lui aussi manque de finesse, c’est trop lisse.
Étonnant donc de retrouver Jodo au sommaire du Journal de Mickey – je ne sais pas si les deux univers sont compatibles. En tout cas je n’ai pas accroché à ce versant de son œuvre – même si je pense que de jeunes lecteurs seront davantage réceptifs que moi.
Note réelle 2,5/5.
Je n'ai pas été séduit par le scénario de Piero Macola. J'ai trouvé que les différentes histoires qui s'intercalaient dans le récit, le départ de la mamie, l'accident du travail avec la fuite du clandestin et le passé de Bruno formaient un tout assez disparate et peu cohérent.
Le récit est constitué de nombreuses cases muettes ou avec des dialogues assez courts et plutôt hachés. Cela m'a rendu la lecture peu fluide avec des sauts et des non-dits pas toujours faciles à saisir. Il y a même des énormités dans certaines séquences comme notre ouvrier moldave en fuite qui paye deux cafés avec 100 euros ! C'est très peu crédible.
Par contre le graphisme au crayon est juste. Il rend bien l'ambiance voulu par l'auteur dans une Italie rurale où un système mafieux persiste et impose sa loi du silence.
Un dessin sympa mais une histoire décousue qui finit dans l'ennui.
Je ne remonterai pas la côte de cet album, je l’ai trouvé plus que moyen, même pour une série concept.
Le dessinateur Benoit Dellac fera bien mieux ailleurs, ici c’est pas mal mais sans esbroufe, et j’ai trouvé le trait parfois un peu gras. Il a fondu son style pour la collection.
L’histoire est fluide et se laisse lire mais je n’ai pas vraiment saisi la pertinence de l'intégrer à la série. Je me suis vraiment posé la question en fin de lecture « en quoi est ce l’homme de l’année ? ».
J’attendais le petit truc en plus … qui n’est jamais venu. Le personnage et sa trajectoire sont intéressants, surtout durant la commune de Paris, mais bon on s’y s’attache peu, un anonyme plein d’idéaux parmi tant d’autres. L’apparition de grands noms ne m’a pas non plus spécialement convaincu (Valles, Louise Michel, Rimbaud …).
Bref ça se laisse lire mais un ressenti très mitigé, en plus j’ai trouvé que l’histoire avait trop de similitude avec le 1er tome « Le soldat inconnu », un album bien plus sympathique et astucieux.
Ma note est très certainement trop sévère et reflète bien plus mon ennui face à ce récit que je trouve daté et surjoué qu’une réelle sanction vis-à-vis d’une adaptation qui, dans l’ensemble, me semble bien faite et soignée.
En fait, à deux reprises, j’ai essayé de lire un roman de George Sand. Et à deux reprises, j’ai abandonné ces lectures après quelques dizaines de pages seulement. Indiana était l’un de ces deux romans et j’en avais trouvé le début lent et porté par des personnages datés et peu intéressants (c’est du moins le souvenir que j’en garde et que l’on pourrait résumer encore plus succinctement en disant : « George Sand, c’est chiant »).
Cette adaptation aura donc eu un grand mérite à mes yeux puisqu’elle m’a offert l’occasion de découvrir l’ensemble du roman (augmenté de deux chapitres qui se centrent sur le personnage de la romancière). Malheureusement, elle ne m’aura pas fait changer d’avis. Indiana est porté par des personnages que je trouve soit insipides (Indiana, Ralph) soit caricaturaux et détestables (le colonel Delmare, Raymon de la Ramière). Le récit se traine, se centrant sur les sentiments de l’héroïne, passionnée et naïve, transportée par les manœuvres de séduction du lâche, manipulateur et ô combien détestable Raymon. A l’époque de sa sortie, cette étude des mœurs, critique d’une société alors en pleine mutation et du rôle dans lequel étaient enfermées les femmes avait sans doute de quoi séduire les lecteurs et lectrices. A titre personnel, je n’y ai rien trouvé d’autre qu’un récit digne d’un roman photo, avec des personnages qui surjouent leurs émotions (on s’évanouit souvent, on tombe en pamoison la main sur le front transporté par tant d’émotions).
La mise en scène du roman, signée Claire Bouilhac, n’est pas de nature à atténuer ce caractère surjoué des scènes dramatiques. De plus, j’ai un peu l’impression que les autrices ont encore accentué l’aspect féministe du roman. Les hommes sont décrits sans concession, lâches, arrogants, prétentieux, sensibles à la flatterie alors que les femmes sont de pauvres victimes abusées. C’en devient outrancièrement caricatural.
Maintenant, j’insiste : si vous aimez George Sand, je pense que cette adaptation dispose de suffisamment de qualités pour vous séduire. Elle est bien dessinée, bien découpée et me parait conforme à l’esprit du roman originel (même si peut-être encore plus féministe que ce dernier). Si, par contre, vous n’êtes pas adepte de la romancière ou si vous n’êtes pas sensible à ce genre de romance dramatique, je crains que cet album vous laisse de marbre.
Pour ma part, c’est bof. George Sand n’est définitivement pas faite pour moi.
Cette série semble avoir trouvé son public, et rencontre un certain succès… mais je ressors très mitigé de ma lecture des 2 tomes parus à ce jour.
J’ai initialement beaucoup aimé découvrir cet univers rempli de robots aux personnalités très humaines. J’ai apprécié l’humour, certes pas vraiment fin, mais assez cocasse avec ces répliques sarcastiques sortant de la bouche de robots. Et les bases de l’intrigue étaient… intrigantes, justement. La mise en image très informatisée ne sera pas du goût de tout le monde, mais il faut avouer que les planches ont de la gueule.
Mais je me suis rapidement lassé… l’histoire est trop longue, trop linéaire, et alterne entre des scènes d’action confuses et des passages trop verbeux, trop mystiques (surtout que la police de caractère d’une des races robotiques est difficile à déchiffrer). Après 400 pages terminées dans la douleur, je suis resté sur une impression de « tout ça pour ça », malgré une volonté évidente de proposer des thèmes vaguement philosophiques faisant écho à notre monde.
Il y aura une suite a priori… elle se fera sans moi.
Encore une fois, Mark Millar s'attaque au mythe de James Bond.
Cette fois-ci, le récit met en scène un vieil agent qui est désabusé et vu qu'il va mourir bientôt, il va s'en prendre au système inégalitaire qu'il a défendu toute sa vie. Comme le scénario est écrit par Millar, il ne faut pas s'attendre à un truc profond. On est dans du bourrin avec le super-agent qui est capable de tout faire, même kidnapper le pape pour qu'il soit tué par les victimes de prêtres pédophiles. J'imagine que si j'étais plus jeune, j'aurais trouvé ça hyper-cool et provocateur, mais là je suis rendu à un stade où j'aime mieux les critiques du système avec un peu plus de nuance que juste tuer les privilègiés méchants qui profitent du système.
Bref, le scénario ne m'a pas intéressé, mais j'imagine que les fans de films bourrins vont apprécier et rêver d'une éventuelle adaptation en film par Netflix. Dommage que je n'ai pas accroché parce que le dessin est plutôt sympathique.
Troisième one-shot de la série One Bad Day que je lis et c'est vraiment pas terrible.
Pour ceux qui ne le savent pas, chaque album met en vedette un vilain de Batman qui a passé une mauvaise journée. Le concept me semble tout indiqué pour le pauvre Harvey Dent, personnage tragique que j'aime bien sauf que c'est raté. Le récit se révèle banal et vite oubliable. De plus, je veux pas trop spoiler, mais c'est encore un récit où le côté complexe de Double-Face est mis de côté et je trouve cela dommage parce que dans d'autres récits, on montrait un Harvey Dent victime dans sa jeunesse d'un père abusif alors qu'ici son père est normal et je ne comprends pas les motivations de Dent en dehors du fait qu'il est un gros méchant sans qualité rédemptrice ou un truc du genre.
Le dessin est correct. Je suis pas fan de ce style, mais il fait bien le boulot.
J’ai connu l’auteur plus inspiré, il se fait plaisir avec cette chronique de (sa) jeunesse mais j’ai refermé l’album sur un beau bof.
Nous aurons droit aux anecdotes suite à ses jobs d’été dans une usine de papier : fonctionnement, collègues, accomplissement de soi …, à ça se greffe le moment charnière où l’auteur va basculer professionnellement, et en sous face une sorte de catharsis envers son père.
Guy Delisle a du talent pour rendre une lecture fluide, malheureusement je trouve ici les faits peu passionnants à suivre, pas assez universel et un poil trop nombriliste à mon goût.
Je n’ai pas retrouvé le décalage, le dépaysement et l’intérêt de ses carnets de voyage.
Pas trop convaincu par ce premier tome un peu trop fourre-tout à mon goût. En gros, nous avons une jeune héroïne virtuose du piano, du fantastique construit sur base d'un état de coma profond proche des expériences de mort imminente, un pouvoir magique qui va permettre à l'héroïne de vieillir d'une dizaine d'années pour les besoins de ses missions, du mystère et un aspect policier puisque Melody va devoir retrouver le personnage à l'origine de l'accident de voiture dont elle a été victime.
En fait, il y a tellement d'éléments disparates que ce premier tome suffit à peine à tous les contenir.
Alors déjà, premier point qui fâche chez moi : le titre de la série et nom de l'héroïne. Il y a deux manières de l'analyser. D'une part, on peut simplement penser que les auteurs ont trouvé la sonorité du prénom jolie et en rapport avec les talents de musicienne du personnage. D'un autre côté, on peut s'interroger sur ce choix de prénom par ses parents. Appeler leur fille Melody, la motiver à s'entrainer afin de devenir virtuose à seulement 11 ans, voilà un profil de parents que je ne peux apprécier. Si on ajoute à cela que la mère semble surtout s'inquiéter du fait que Melody pourrait ne plus être capable de jouer du piano, bien plus encore que du fait qu'elle pourrait en mourir et on a là un profil de parfaite mère peau de vache et accaparante alors même que les auteurices cherchent à nous la présenter comme aimante et dévouée.
L'héroïne se serait prénommée Charolaise et se serait destinée à l'élevage bovin, c'eut été décalé et sympathique mais ici, ce Melody, je trouve ça juste snob et pompeux.
Il y a également un scène dans laquelle Melody, à peine sortie de l'hôpital, va passer la journée seule dans sa maison (avec pour consigne de s'entrainer au piano). Pourquoi ne va-t-elle pas à l'école ? Sur "ordre des médecins qui préfèrent d'abord vérifier que tout va bien", dixit la mère. Conclusion : laisser une gamine de 11 ans sans surveillance aucune de 8h00 à 15h00 serait plus prudent que de soit la garder en observation dans un hôpital soit la laisser sous la responsabilité d'un système scolaire, encadrée par le corps enseignant. Je sais bien que la série s'adresse aux jeunes adolescents mais là, je pense quand même qu'on les prend pour des crétins !
Sinon, bah, nous sommes dans un univers romanesque et fantastique assez classique. Héroïne intelligente et débrouillarde, personnages secondaires mystérieux, un pouvoir qui projette Melody dans son corps d'adulte (et qui jusqu'à présent ne sert à rien), une belle jeune femme à sortir d'un coma profond dans lequel elle semble stagner grâce à la magie (sinon, elle serait déjà morte).
Le dessin est de qualité même si dans un style très informatisé qui ne fait pas partie de mes préférés (mais qui, grâce à ses rondeurs et à ses couleurs devrait plaire au public visé). La narration est peu envahissante. L'album se lit donc très vite.
A titre personnel, je passe mon tour, plusieurs détails m'ont trop dérangé pour que je m'attache au sort de cette petite famille.
J’aurais peut-être mieux noté cette série si elle avait été poursuivie et conclue. Et si, dans cette « suite », personnage et scénario avaient été amendés et rendus moins naïfs. Mais le tome suivant, pourtant annoncé (« L’empire des ténèbres ») n’est jamais paru, et la série abandonnée a laissé ses lecteurs en plan.
Des chevaliers Teutoniques je ne connais que quelques grandes lignes, et j’étais plutôt intéressé a priori par le sujet. Mais j’ai été déçu, car l’ordre teutonique ne sert que de décor, on ne découvre que quelques chevaliers de cet ordre, qui se comportent comme les gros méchants machiavéliques contre le jeune héros (ce rôle aurait tout aussi bien être tenu par n’importe quel chevalier, sans que les teutoniques ne soient impliqués – on nous laisse entendre lors d’un dialogue que ces chevaliers intriguent sans se référer à leur ordre d’ailleurs). La suite semblait vouloir se rapprocher du cœur de l’ordre, mais on n’en saura pas plus.
Au cœur de l’intrigue, une histoire d’amour entre une jeune noble polonaise et un jeune chevalier, fougueux : ses propos et ses actions sont empreints de naïveté, il y a dans cet aspect du scénario quelque chose de daté, une sorte de retour aux histoires des années 1960, voire 1950, où la pureté des sentiments et des actions primaient forcément sur la monstruosité de celles des méchants.
Il est dommage que Rodolphe ait cédé à cette naïveté. Car la série avait du potentiel (le cadre historique et géographique est peu usité), pour de bonnes aventures médiévales.
Bref, ça se laisse lire, mais aussi vite oublier je le crains.
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Les Jumeaux magiques
Je précise que j’ai lu l’histoire dans l’intégrale des œuvres de Jodo publiée par les Humanos, et que donc je ne connais pas les couleurs d’origine, ni les possibilités offertes dans l’édition originale de jouer avec les 5 sens. C’est un album un peu bizarre dans la très grande bibliographie de Jodo, puisque l’histoire s’adresse avant tout à un jeune lectorat. En effet, il n’y a pas les envolées mystiques habituelles chez cet auteur, et le scénario est, au contraire, linéaire – trop linéaire – avec des personnages trop transparents, manquant d’aspérités (comme l’intrigue). J’avoue m’être ennuyé en suivant les aventures de ces deux jumeaux, accompagnés de leur bestiole capable de les tirer des mauvais pas, tandis qu’eux-mêmes, semble-t-il surentrainés par leur mère, disposent déjà de super pouvoirs (qui tombent généralement bien !). Bref, j’ai trouvé ça trop « gentil ». Jodo a toujours su (c’est d’ailleurs assez extraordinaire) s’entourer de très bons dessinateurs. C’est le cas avec Bess. Mais, là aussi je suis resté sur ma faim. Le dessin est très lisible, mais lui aussi manque de finesse, c’est trop lisse. Étonnant donc de retrouver Jodo au sommaire du Journal de Mickey – je ne sais pas si les deux univers sont compatibles. En tout cas je n’ai pas accroché à ce versant de son œuvre – même si je pense que de jeunes lecteurs seront davantage réceptifs que moi. Note réelle 2,5/5.
Les Nuisibles
Je n'ai pas été séduit par le scénario de Piero Macola. J'ai trouvé que les différentes histoires qui s'intercalaient dans le récit, le départ de la mamie, l'accident du travail avec la fuite du clandestin et le passé de Bruno formaient un tout assez disparate et peu cohérent. Le récit est constitué de nombreuses cases muettes ou avec des dialogues assez courts et plutôt hachés. Cela m'a rendu la lecture peu fluide avec des sauts et des non-dits pas toujours faciles à saisir. Il y a même des énormités dans certaines séquences comme notre ouvrier moldave en fuite qui paye deux cafés avec 100 euros ! C'est très peu crédible. Par contre le graphisme au crayon est juste. Il rend bien l'ambiance voulu par l'auteur dans une Italie rurale où un système mafieux persiste et impose sa loi du silence. Un dessin sympa mais une histoire décousue qui finit dans l'ennui.
L'Homme de l'Année - 1871
Je ne remonterai pas la côte de cet album, je l’ai trouvé plus que moyen, même pour une série concept. Le dessinateur Benoit Dellac fera bien mieux ailleurs, ici c’est pas mal mais sans esbroufe, et j’ai trouvé le trait parfois un peu gras. Il a fondu son style pour la collection. L’histoire est fluide et se laisse lire mais je n’ai pas vraiment saisi la pertinence de l'intégrer à la série. Je me suis vraiment posé la question en fin de lecture « en quoi est ce l’homme de l’année ? ». J’attendais le petit truc en plus … qui n’est jamais venu. Le personnage et sa trajectoire sont intéressants, surtout durant la commune de Paris, mais bon on s’y s’attache peu, un anonyme plein d’idéaux parmi tant d’autres. L’apparition de grands noms ne m’a pas non plus spécialement convaincu (Valles, Louise Michel, Rimbaud …). Bref ça se laisse lire mais un ressenti très mitigé, en plus j’ai trouvé que l’histoire avait trop de similitude avec le 1er tome « Le soldat inconnu », un album bien plus sympathique et astucieux.
Indiana
Ma note est très certainement trop sévère et reflète bien plus mon ennui face à ce récit que je trouve daté et surjoué qu’une réelle sanction vis-à-vis d’une adaptation qui, dans l’ensemble, me semble bien faite et soignée. En fait, à deux reprises, j’ai essayé de lire un roman de George Sand. Et à deux reprises, j’ai abandonné ces lectures après quelques dizaines de pages seulement. Indiana était l’un de ces deux romans et j’en avais trouvé le début lent et porté par des personnages datés et peu intéressants (c’est du moins le souvenir que j’en garde et que l’on pourrait résumer encore plus succinctement en disant : « George Sand, c’est chiant »). Cette adaptation aura donc eu un grand mérite à mes yeux puisqu’elle m’a offert l’occasion de découvrir l’ensemble du roman (augmenté de deux chapitres qui se centrent sur le personnage de la romancière). Malheureusement, elle ne m’aura pas fait changer d’avis. Indiana est porté par des personnages que je trouve soit insipides (Indiana, Ralph) soit caricaturaux et détestables (le colonel Delmare, Raymon de la Ramière). Le récit se traine, se centrant sur les sentiments de l’héroïne, passionnée et naïve, transportée par les manœuvres de séduction du lâche, manipulateur et ô combien détestable Raymon. A l’époque de sa sortie, cette étude des mœurs, critique d’une société alors en pleine mutation et du rôle dans lequel étaient enfermées les femmes avait sans doute de quoi séduire les lecteurs et lectrices. A titre personnel, je n’y ai rien trouvé d’autre qu’un récit digne d’un roman photo, avec des personnages qui surjouent leurs émotions (on s’évanouit souvent, on tombe en pamoison la main sur le front transporté par tant d’émotions). La mise en scène du roman, signée Claire Bouilhac, n’est pas de nature à atténuer ce caractère surjoué des scènes dramatiques. De plus, j’ai un peu l’impression que les autrices ont encore accentué l’aspect féministe du roman. Les hommes sont décrits sans concession, lâches, arrogants, prétentieux, sensibles à la flatterie alors que les femmes sont de pauvres victimes abusées. C’en devient outrancièrement caricatural. Maintenant, j’insiste : si vous aimez George Sand, je pense que cette adaptation dispose de suffisamment de qualités pour vous séduire. Elle est bien dessinée, bien découpée et me parait conforme à l’esprit du roman originel (même si peut-être encore plus féministe que ce dernier). Si, par contre, vous n’êtes pas adepte de la romancière ou si vous n’êtes pas sensible à ce genre de romance dramatique, je crains que cet album vous laisse de marbre. Pour ma part, c’est bof. George Sand n’est définitivement pas faite pour moi.
The kill lock
Cette série semble avoir trouvé son public, et rencontre un certain succès… mais je ressors très mitigé de ma lecture des 2 tomes parus à ce jour. J’ai initialement beaucoup aimé découvrir cet univers rempli de robots aux personnalités très humaines. J’ai apprécié l’humour, certes pas vraiment fin, mais assez cocasse avec ces répliques sarcastiques sortant de la bouche de robots. Et les bases de l’intrigue étaient… intrigantes, justement. La mise en image très informatisée ne sera pas du goût de tout le monde, mais il faut avouer que les planches ont de la gueule. Mais je me suis rapidement lassé… l’histoire est trop longue, trop linéaire, et alterne entre des scènes d’action confuses et des passages trop verbeux, trop mystiques (surtout que la police de caractère d’une des races robotiques est difficile à déchiffrer). Après 400 pages terminées dans la douleur, je suis resté sur une impression de « tout ça pour ça », malgré une volonté évidente de proposer des thèmes vaguement philosophiques faisant écho à notre monde. Il y aura une suite a priori… elle se fera sans moi.
King of Spies
Encore une fois, Mark Millar s'attaque au mythe de James Bond. Cette fois-ci, le récit met en scène un vieil agent qui est désabusé et vu qu'il va mourir bientôt, il va s'en prendre au système inégalitaire qu'il a défendu toute sa vie. Comme le scénario est écrit par Millar, il ne faut pas s'attendre à un truc profond. On est dans du bourrin avec le super-agent qui est capable de tout faire, même kidnapper le pape pour qu'il soit tué par les victimes de prêtres pédophiles. J'imagine que si j'étais plus jeune, j'aurais trouvé ça hyper-cool et provocateur, mais là je suis rendu à un stade où j'aime mieux les critiques du système avec un peu plus de nuance que juste tuer les privilègiés méchants qui profitent du système. Bref, le scénario ne m'a pas intéressé, mais j'imagine que les fans de films bourrins vont apprécier et rêver d'une éventuelle adaptation en film par Netflix. Dommage que je n'ai pas accroché parce que le dessin est plutôt sympathique.
Batman - One Bad Day - Double-Face
Troisième one-shot de la série One Bad Day que je lis et c'est vraiment pas terrible. Pour ceux qui ne le savent pas, chaque album met en vedette un vilain de Batman qui a passé une mauvaise journée. Le concept me semble tout indiqué pour le pauvre Harvey Dent, personnage tragique que j'aime bien sauf que c'est raté. Le récit se révèle banal et vite oubliable. De plus, je veux pas trop spoiler, mais c'est encore un récit où le côté complexe de Double-Face est mis de côté et je trouve cela dommage parce que dans d'autres récits, on montrait un Harvey Dent victime dans sa jeunesse d'un père abusif alors qu'ici son père est normal et je ne comprends pas les motivations de Dent en dehors du fait qu'il est un gros méchant sans qualité rédemptrice ou un truc du genre. Le dessin est correct. Je suis pas fan de ce style, mais il fait bien le boulot.
Chroniques de jeunesse
J’ai connu l’auteur plus inspiré, il se fait plaisir avec cette chronique de (sa) jeunesse mais j’ai refermé l’album sur un beau bof. Nous aurons droit aux anecdotes suite à ses jobs d’été dans une usine de papier : fonctionnement, collègues, accomplissement de soi …, à ça se greffe le moment charnière où l’auteur va basculer professionnellement, et en sous face une sorte de catharsis envers son père. Guy Delisle a du talent pour rendre une lecture fluide, malheureusement je trouve ici les faits peu passionnants à suivre, pas assez universel et un poil trop nombriliste à mon goût. Je n’ai pas retrouvé le décalage, le dépaysement et l’intérêt de ses carnets de voyage.
Melody
Pas trop convaincu par ce premier tome un peu trop fourre-tout à mon goût. En gros, nous avons une jeune héroïne virtuose du piano, du fantastique construit sur base d'un état de coma profond proche des expériences de mort imminente, un pouvoir magique qui va permettre à l'héroïne de vieillir d'une dizaine d'années pour les besoins de ses missions, du mystère et un aspect policier puisque Melody va devoir retrouver le personnage à l'origine de l'accident de voiture dont elle a été victime. En fait, il y a tellement d'éléments disparates que ce premier tome suffit à peine à tous les contenir. Alors déjà, premier point qui fâche chez moi : le titre de la série et nom de l'héroïne. Il y a deux manières de l'analyser. D'une part, on peut simplement penser que les auteurs ont trouvé la sonorité du prénom jolie et en rapport avec les talents de musicienne du personnage. D'un autre côté, on peut s'interroger sur ce choix de prénom par ses parents. Appeler leur fille Melody, la motiver à s'entrainer afin de devenir virtuose à seulement 11 ans, voilà un profil de parents que je ne peux apprécier. Si on ajoute à cela que la mère semble surtout s'inquiéter du fait que Melody pourrait ne plus être capable de jouer du piano, bien plus encore que du fait qu'elle pourrait en mourir et on a là un profil de parfaite mère peau de vache et accaparante alors même que les auteurices cherchent à nous la présenter comme aimante et dévouée. L'héroïne se serait prénommée Charolaise et se serait destinée à l'élevage bovin, c'eut été décalé et sympathique mais ici, ce Melody, je trouve ça juste snob et pompeux. Il y a également un scène dans laquelle Melody, à peine sortie de l'hôpital, va passer la journée seule dans sa maison (avec pour consigne de s'entrainer au piano). Pourquoi ne va-t-elle pas à l'école ? Sur "ordre des médecins qui préfèrent d'abord vérifier que tout va bien", dixit la mère. Conclusion : laisser une gamine de 11 ans sans surveillance aucune de 8h00 à 15h00 serait plus prudent que de soit la garder en observation dans un hôpital soit la laisser sous la responsabilité d'un système scolaire, encadrée par le corps enseignant. Je sais bien que la série s'adresse aux jeunes adolescents mais là, je pense quand même qu'on les prend pour des crétins ! Sinon, bah, nous sommes dans un univers romanesque et fantastique assez classique. Héroïne intelligente et débrouillarde, personnages secondaires mystérieux, un pouvoir qui projette Melody dans son corps d'adulte (et qui jusqu'à présent ne sert à rien), une belle jeune femme à sortir d'un coma profond dans lequel elle semble stagner grâce à la magie (sinon, elle serait déjà morte). Le dessin est de qualité même si dans un style très informatisé qui ne fait pas partie de mes préférés (mais qui, grâce à ses rondeurs et à ses couleurs devrait plaire au public visé). La narration est peu envahissante. L'album se lit donc très vite. A titre personnel, je passe mon tour, plusieurs détails m'ont trop dérangé pour que je m'attache au sort de cette petite famille.
Les Teutoniques
J’aurais peut-être mieux noté cette série si elle avait été poursuivie et conclue. Et si, dans cette « suite », personnage et scénario avaient été amendés et rendus moins naïfs. Mais le tome suivant, pourtant annoncé (« L’empire des ténèbres ») n’est jamais paru, et la série abandonnée a laissé ses lecteurs en plan. Des chevaliers Teutoniques je ne connais que quelques grandes lignes, et j’étais plutôt intéressé a priori par le sujet. Mais j’ai été déçu, car l’ordre teutonique ne sert que de décor, on ne découvre que quelques chevaliers de cet ordre, qui se comportent comme les gros méchants machiavéliques contre le jeune héros (ce rôle aurait tout aussi bien être tenu par n’importe quel chevalier, sans que les teutoniques ne soient impliqués – on nous laisse entendre lors d’un dialogue que ces chevaliers intriguent sans se référer à leur ordre d’ailleurs). La suite semblait vouloir se rapprocher du cœur de l’ordre, mais on n’en saura pas plus. Au cœur de l’intrigue, une histoire d’amour entre une jeune noble polonaise et un jeune chevalier, fougueux : ses propos et ses actions sont empreints de naïveté, il y a dans cet aspect du scénario quelque chose de daté, une sorte de retour aux histoires des années 1960, voire 1950, où la pureté des sentiments et des actions primaient forcément sur la monstruosité de celles des méchants. Il est dommage que Rodolphe ait cédé à cette naïveté. Car la série avait du potentiel (le cadre historique et géographique est peu usité), pour de bonnes aventures médiévales. Bref, ça se laisse lire, mais aussi vite oublier je le crains.