Les derniers avis (19858 avis)

Couverture de la série La Folle Histoire des soeurs Papin
La Folle Histoire des soeurs Papin

L’album relate une des affaires criminelles les plus célèbres de l’entre-deux guerres. Elle avait marqué les esprits à l’époque (1933), et les surréalistes – Breton en tête – avaient à plusieurs reprises rendu hommage à l’acte de révolte qui pour eux constituait le meurtre de leurs employeuses par ces deux sœurs. Plus tard, Genet en a tiré une pièce, Chabrol un film. L’auteure de cet album est psychothérapeute (Lacan avait pas mal écrit à l’époque sur ce fait divers aussi), mais sa présentation ne m’a pas convaincu. D’abord je n’ai pas du tout accroché au dessin. Ensuite la narration est peu captivante. De longs textes accompagnant en dessus ou en dessous les dessins. Au point que le médium BD n’apporte rien ici. Quant au texte lui-même, il est dépassionné et ce ton monocorde m’a laissé de côté. La présentation des soeurs (depuis leur enfance), celle de la famille pour laquelle elles travaillent, le crime, puis le procès, pour tout ça l’auteure n’apporte rien de plus par son dessin et surtout son style. Et je trouve qu’elle minimise beaucoup trop le caractère de révolte sociale de cette affaire. Par contre en fin d’album, elle présente certaines incohérences du procès (où là les rapports de classe ont joué). Une affaire que je connaissais, mais qui ici m’est apparu mal traitée, voire maltraitée. Je suis sorti déçu en tout cas de cette lecture.

02/08/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Eté à Kingdom Fields
L'Eté à Kingdom Fields

Je ne sais pas si Jon McNaught avait un compte à régler avec le syndicat du tourisme anglais mais sa série n'incite pas à aller en vacances au bord de mer outre-manche. Je suis un peu injuste car son scénario réussit parfaitement à décrire l'ennui que vit cette femme célibataire avec ses deux enfants. Le souci est que la thématique a envahi ma lecture et je me suis ennuyé dès le premier chapitre. Rien de très nouveau dans le récit : une femme à la poursuite de ses souvenirs d'enfance, un ado qui passe son temps sur son téléphone, ses jeux et la glandouille, une petite soeur qui suit gentiment ce corbillard vacancier. Perso j'ai trouvé cela déprimant d'autant plus que le texte est réduit à son minimum et qu'aucune idée intéressante ne vient bousculer cette grisaille. Le graphisme ne parvient pas à rompre le maléfice. Cette succession de petites cases renvoie à une lecture très rapide d'images genre diapo de iPhone. J'ai trouvé cela petit, sombre et sans attrait. Une lecture ultra rapide où je n'ai trouvé aucun plaisir. Le seul point positif est le texte en anglais assez abondant qui fait travailler et réveille un peu.

02/08/2023 (modifier)
Par yOyO
Note: 2/5
Couverture de la série Chevaliers dragons
Chevaliers dragons

Note réelle : 2.5 Mouais ... Au vu de l'aspect graphique plutôt très bon, je m'attendais à mieux, comme tout le monde en fait. Ange nous ressert du déjà vu mais en pire. Dialogues creux (2 ou 3 fois les mêmes explications pour permettre de gagner des pages), personnages peu attachants ni crédibles, des morts sous les yeux d'une enfant pour tenter de mettre quelques émotions... Mais non désolé, j'ai vraiment eu l'impression de lire une bd de commande, avec une histoire très pompeuse, très forcée. Côté dessin par contre, Dohe se défend très très bien. Les cadrages et plans de combat sont bien maîtrisés. Bref, vite lu, vite oublié, je m'attendais, au vu de la couverture, à quelque chose de plus épique.

29/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Castilla Drive
Castilla Drive

Mouais. L’album se laisse lire, assez vite (intrigue peu fouillée et peu de textes finalement), mais il m’a laissé sur ma faim. J’ai trouvé le dessin brouillon, un peu inégal, même s’il est quand même lisible. C’est surtout l’histoire qui ne m’a pas vraiment captivé. Le rythme est assez mollasson, l’intrigue manque de surprises, et les personnages de profondeurs. Surtout, le vague suspens qui un temps tenait lieu de dynamisme (qui est ce mystérieux tireur qui a blessé le nouveau client de l’héroïne, détective privée presque contre son gré, aux faux airs de Charlotte Rampling ?) est rapidement sans effet. Dès que l’on en connait l’auteur, ça manque d’intérêt, et surtout je n’ai pas trop compris ses réelles motivations. Ça n’est pas une bouse quand même. Mais j’en suis sorti clairement déçu. Note réelle 2,5/5.

29/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Station 16
Station 16

Je ne crois pas avoir une seule fois vraiment apprécié un scénario réalisé par Yves H. pour son père. Et pourtant, j’ai un temps cru que cet album allait être l’exception qui confirme la règle. Hélas non, je suis une nouvelle fois sorti déçu de ma lecture. Le début de l’histoire (et certains passages), font immanquablement penser au film de Carpenter « The Thing », chef d’œuvre de série B (comme pas mal de films de ce cinéaste). Mais ça s’en écarte, et surtout « Station 16 » souffre de la comparaison. Là où Carpenter reste crédible jusque dans les outrances du scénario, là où il fait monter la pression et l’angoisse par la suggestion, en prenant son temps, en jouant sur le silence ou la musique, Yves H., une fois le décor planté, n’arrive pas à maintenir crédibilité et ambiance angoissante. Il use de nombreux clichés du genre, sans vraiment les dépasser. La multiplication des allers-retours dans le temps hache le récit, sans pour autant maintenir le suspens. Pas mal d’effets de surprise sont éventés bien avant de se présenter au lecteur (je pense qu’il aurait pu s’abstenir de la chute finale, très prévisible, et presque involontairement humoristique). Bof bof donc.

28/07/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Le Combat ordinaire
Le Combat ordinaire

Lecture de 2 tomes puis abandon. Il y avait le Larcenet déconneur puis avec cette série nous avons vu éclore le Larcenet auteur, qui nous a offert de sacrées oeuvres. Mais c'est celle-ci qui a amorcé le mouvement, sans doute grâce au prix qu'elle a remporté. Mais je me demande toujours encore pourquoi ? Sans doute est-ce moi qui ai loupé quelque chose vu la moyenne des avis (que je n'ai pas lus pour éviter d'être influencé). J'ai le sentiment que les jurés se sont reconnus dans ce dessinateur noyé dans ses questionnements (le sens de l'écriture, de l'amour, de la famille, tousatousa) et qui au final ne fout pas grand chose. Une caricature involontaire du néorural-bobo? Et à côté, dénonciation des riches profiteurs et des pauvres électeurs extrémistes. Bref, il s'accorde le bon rôle Manu. Bref, un grand bof pour moi.

25/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Lionel et Nooga
Lionel et Nooga

J'ai trouvé cette lecture décevante. J'aime bien le graphisme rond et humoristique proposé par Duguay même si je ne suis pas trop fan de la mise en couleur que je trouve terne. Par contre je suis resté en dehors d'un scénario farfelu avec des personnages qui ne m'ont pas du tout intéressé. Ce mélange d'escrocs, de mafia et de pseudo révolutionnaires des années 50 m'a très vite ennuyé. Comme j'ai eu du mal avec des dialogues assez décousus je n'ai rien éprouvé d'agréable en lisant cette série.

24/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Avant Blake et Mortimer (Le Rayon U)
Avant Blake et Mortimer (Le Rayon U)

Les débuts de Jacobs ? Une ébauche de Blake et Mortimer ? Sans aucun doute, car on trouve déjà là une bonne partie de ce qui fera ensuite le succès de sa série, à savoir des aventures assez denses, jouant sur divers registres (aventure pure, SF, voire fantastique), et piochant un peu partout des influences (Flash Gordon ou Conan Doyle par exemple ici). On y retrouve aussi l’ébauche de certains des personnages principaux de sa série phare (physiquement, mais aussi au niveau des personnalités). C’est aussi une histoire qui m’a un peu fait penser par certains aspects (tout ce qui a trait à la civilisation « américaine », aux passages souterrains) à l’album « L’énigme de l’Atlantide » (peut-être l’album de Jacobs que j’ai le plus lu et aimé). Et, bien sûr, l’abondant texte en off, qui peut horripiler le lecteur actuel. Alors, certes, il faut évaluer cet album en tenant compte de l’époque de conception et de publication (fin des années 1930 début des années 1940), lorsque la BD européenne tentait d’émerger. Mais que cette histoire fait son âge, a mal vieilli quand même ! J’ai parlé d’aventures très denses. La parution en épisode en revue se sent, Jacobs cherchait, par une surenchère de péripéties, à capter et garder l’attention de son lectorat. Mais c’est au détriment bien souvent de la crédibilité, et il n’y a pas ici de moment calme où souffler, ni de temps pour développer les personnalités des personnages, à peine ébauchés, parfois simple décalque de ceux d’Alex Raymond (dont il copie aussi le rythme trépidant et le côté manichéen des intrigues et personnages). On suit donc cette avalanche de rebondissements, d’aventures trépidantes, qui s’enchainent de plus en plus vite, pour se finir de façon quand même abrupte et facile. Avec « Blake et Mortimer », Jacobs prendra davantage le temps de doter ses héros d’une personnalité, et élaborera plus ses intrigues. Ici, c’est assez basique. Quant au seul personnage féminin, là aussi la marque de l’époque est forte, puisqu’elle n’est qu’un simple faire-valoir, enlevée et donc à secourir, sorte de secrétaire suivant son patron dans la jungle (mais toujours en robe, c’est plus pratique). Le dessin lui aussi est balbutiant, simple, presque aussi naïf que l’intrigue (voir les hommes-singes par exemple). Bref, une curiosité (voir la fin de mon avis sur « Flash Gordon » pour trouver une appréciation similaire à mon ressenti concernant ce qui peut être « sauvé » de cette histoire), qui témoigne des goûts d’une époque et des débuts d’un auteur, mais dont l’intérêt autre que sociologique n’est pas évident. Si l’histoire se laisse lire, elle peinera à contenter les lecteurs actuels – fussent-ils jeunes, car il y a eu depuis dans ce domaine bien plus réussi. ******************** Mise à jour à propos de "La flèche ardente": Trois quarts de siècle après, le chevronné Jean Van Hamme a donné une suite au « Rayon U ». Avec ses compères au dessin et à la colorisation, ils ont visiblement tout fait pour être raccord avec l’œuvre originelle. Je dois dire que sur ce plan c’est une belle réussite. L’enchainement des péripéties, le mélange SF surannée, bestioles préhistoriques, enchevêtrement d’époques et de populations, commentaires off et dialogues très abondant et parfois redondants, ligne claire classique, colorisation, tout ici rappelle le travail de Jacobs (y compris les échos de l’histoire du tome originel). C’est clairement du beau travail et un bel hommage. Je dirais presque trop respectueux. Car du coup aucun des travers de cette œuvre de Jacobs n’est gommé. Et, comme je l’ai déjà écrit à propos de Jacobs (voir plus haut), certains aspects passent difficilement aujourd’hui. Le côté kitsch, suranné peine à se faire une place au soleil. En plus, je trouve que Van Hamme a surjoué la « touche Jacobs », et les rebondissements de la fin, où les happy-ends se succèdent dans ce qui ressemble presque à un vaudeville caricatural, auraient mérité d’être mieux nuancés. Ne pas trop en faire, voilà ce qui aurait été profitable à cette suite, qui par ailleurs ne se justifie pas forcément.

10/10/2021 (MAJ le 24/07/2023) (modifier)
Par greg
Note: 2/5
Couverture de la série Coleman Wallace
Coleman Wallace

Un seul mot : confusion. Cette série de S-F mélange un peu tout et a un scénario relativement illisible. Le premier tome s'annonçait (relativement) prometteur: l'amiral Coleman Wallace et son équipage doivent transporter des religieux et des détenus modèles vers une planète à terraformer. Hélas, les religieux jouent double jeu, et vont saboter la mission, emmenant l'équipage sur une autre planète et massacrant une partie des habitants. Coleman touche alors une brillante, y est absorbé, et en ressort vieilli de plusieurs mois. Le problème étant que les deux tomes suivants qui concluent la série ne nous dirons rien de ce que Coleman a vécu, ni comment quelques heures se sont traduites par plusieurs mois, tout en apportant un mysticisme sans intérêt, et une histoire de dédoublement (on a deux Coleman à deux endroits différents), le tout sans aucune forme d'explication. Ajoutons à cela des dessins moyens, des personnages sans aucun charisme (le personnage principal en tête), et des allusions parfois pathétiques (un prédateur calqué sur le marsupilami et disant "houça?" en cherchant sa proie..très subtil), et on finit avec une série de S-F aussi oubliable que dispensable.

23/07/2023 (modifier)
Par AlainM
Note: 2/5
Couverture de la série Celui qui n'existait plus
Celui qui n'existait plus

Combien de fois des personnes veulent-elles disparaître et tout recommencer à zéro ? Personnellement, ce n’est pas trop mon truc mais je peux comprendre que certains souhaitent changer de vie et que cela puisse donner lieu à un bon scénario. Ici cependant, le scénariste a cru bon de quasiment déflorer le sujet dans les dix premières pages. Quelle idée de faire un flash-back en espérant donner du rythme à une histoire qui n’en a pas besoin - bien au contraire puisque quasiment tous les éléments du final se trouvent au début ? D’autre part, comment le héros, cadre supérieur dans une grosse boîte américaine, peut-il être assez stupide pour espérer refaire une nouvelle vie avec seulement 78$ en poche, sans aucunes pièces d’identité et sans même un projet ? Comment peut-on imaginer qu’un tel personnage soit si naïf et si insouciant qu’il aurait oublié du jour au lendemain que l’Amérique sans argent est un enfer. La déchéance du héros aurait pu être amenée d’une manière plus crédible. Si au moins le héros avait été un adolescent ou un junkie, on aurait pu comprendre… Bref, l’histoire est assez banale, mal amenée, peu crédible et, surtout, elle perd son suspens rapidement avec ce retour en arrière dans la narration qui enlève toute surprise finale.

23/07/2023 (modifier)