Découvert par la revue Gotham (purée que c' était bon ça), j'ai voulu me procurer direct les albums. Une histoire qui tient en haleine, un dessin qui colle pile-poil au thème avec son propre style. On dévore les pages sans s'en rendre compte !!! Et on est pressé d'en savoir plus !!! Jusqu' à... Ce qu'on découvre qu'il n'y a pas de suite... Et là, c'est la rage qui s' empare de vous !!! On nous prend pour des c..s avec un C majuscule sur ce coup-là !!!
Sérieux, ça me fout encore les glandes même des années après !!!
Rien que pour ça, je mets que la moyenne !!! Na !!!
Vennnnnnnnnnnnngeance !!!!!!!!!
J'avais dégotté le premier tome fin des 90's dans un style de bazar où il était possible de trouver tout et son contraire. J'avais d'ailleurs acquis Watchmen en même temps... Je me souviens avoir été surpris par le graphisme de ces planches. Cette BD est une expérimentation je pense. Bcp de photomontage. Beaucoup d'essais graphiques parfois réussis, parfois complètement ratés. Et le tout nuit quelque peu au visuel de l'histoire. Statique et froid, voilà ce qui en ressort (ceci dit, c'est raccord avec le titre au moins...). La Psychologie des personnages est superficielle et caricaturale et le scénar, bien que partant d'une excellente idée, est plombé par une narration trop linéaire ! Dommage.
J'avoue avoir lu les deux autres tomes longtemps après et... Ça m'a pas fait changer mon avis d'un iota...
A voir pour l' expérience que propose les auteurs mais sans plus !
Parmi les séries qui ciblent les jeunes filles pré-ados "Mistinguette" n'est pas ce que j'ai préféré. Je ne suis vraiment pas le public cible et le nombre d'albums produits prouve le talent des auteurs dans l'accroche de ce jeune public.
Mistinguette se positionne dans une catégorie de séries visant la détente sans se prendre la tête avec des concepts psy trop compliqués.
Un vocabulaire simple et très basique permet une lecture ultra rapide des planches. C'est l'efficacité du graphisme d'Amandine avec ses gros cadres très expressifs qui soutient le rythme de l'histoire.
Le cadre du scénario est très classique et ultra convenu aujourd'hui : parents fantoches, petit frère enquiquineur, petit copain BG, amies chipies. Cela représente un univers cocoon avec une Chloé/Mistinguette plus Lolita que rebelle qui va hardiment en troisième avec ses rêves de midinettes.
Je trouve que cela convient parfaitement à un lectorat de 8/10 ans encore dans une vision assez infantile des années à venir.
Perso j'ai trouvé plus de matière chez Lou voire dans Les Sisters notamment dans les interactions familiales.
Voila une BD bien intrigante, surtout pour l'histoire qui gravite autour plus que pour son histoire ou son dessin, tout deux franchement pas fou.
La BD est un préquel à un film du même nom, sorti en 2016. Soyons honnête, je n'ai jamais entendu parler de ce film qui semble avoir fait assez peu d'émule. L'idée d'en faire une série de BD qui explique l'origine parait assez étrange, puisque les lecteurs potentiels ne sont de fait pas nombreux. Mais bon, jugeons la BD pour ce qu'elle est, puisque son statut de préquel permet de se passer du visionnage du film (ce que je ne me suis pas imposé).
La BD est très clairement un plongeon dans le genre du cyberpunk, avec tout les codes habituels et une ambiance qui rappelle plusieurs films ou livres (comme l'excellent film Avalon de Mamoru Oshii). C'est le monde hyper-connecté, l'ambiance hard-boiled du flic noir et alcoolique qui cherche à éclaircir le mystère d'un meurtre. Bref, du très classique dans la forme et l'ambiance. Le hic, c'est que l'histoire suit carrément les traces évidentes de ce genre de récit, avec des hackers, des corporations, des gens qui s'opposent aux grands méchants et sont couverts de piercings/tatouages ... Rien de neuf sous le soleil, jusqu'à une fin qui se veut un appel du pied pour une suite qui n'a jamais vu le jour. Au final, on se retrouve le bec dans l'eau, avec rien de bien intéressant à se mettre sous la dent et une histoire qui ne fait qu'utiliser des poncifs du genre. La suite aurait pu exploiter correctement tout ça, on ne saura jamais.
Le dessin vient s'ajouter à tout ça puisque l'utilisation d'un trait informatique et une colorisation hachée vient rajouter à l'ambiance cyberpunk, le tout dans une pagination parfois hasardeuse. Il y a quelques utilisations du dessin qui me paraissent douteuses, avec des cases où un même personnage est représenté plusieurs fois pour symboliser son mouvement. Avec ce type de dessin, les têtes ont tendance à se ressembler et je me suis parfois retrouvé à devoir relire des planches pour la comprendre. Rajoutons que les visages sont assez banals et que je reconnais surtout les gens aux vêtements. L'idée de coloriser les bulles selon les personnes qui parlent permet de s'y retrouver plus simplement et je pense que c'est une très bonne idée.
Après lecture, je dois dire que cette BD ne m'a vraiment pas marquée et que je ne vois pas qui ça pourrait intéresser. Le film semble avoir sombré dans l'oubli définitif, la BD n'a pas connu de suite et je n'ai jamais entendu parler de l'auteur ou du dessinateur. Globalement, ça n'est pas bon signe. Pour ma part, la BD est juste trop lambda pour que je ne puisse la conseiller, mais pas assez mauvaise pour lui mettre moins. C'est juste globalement inintéressant.
J'ai lu le premier tome et des quatre histoires une seule m'a vraiment convaincu, la troisième.
Si le dessin est pas mal si on tient compte de l'âge de l'auteur au moment de leurs réalisations, il y a tout de même des défauts dans la narration (surtout pour le premier récit pas du tout fluide), l'enchainement de certaines cases et aussi c'est un peu trop décousu par moment. Quant au scénario, on retrouve la patte de l'auteur de Chainsaw Man qui décidément est très bon pour trouver des idées débiles. Le problème est que cela ne suffit pas pour faire un récit mémorable et même celle que j'ai aimé m'a semblé juste sympa à lire. Il y a aussi un coté sentimental un peu trop gnan-gnan pour moi, surtout le deuxième récit.
J'ai fini ma lecture en faisant un gros bof. Une curiosité à emprunter si on est un gros fan de l'auteur.
Je suis toujours plus circonspect par les albums compilant des dessins de presse. La caricature a du mal à passer dans l'Histoire puisqu'elle est souvent liée à une actualité qu'il faut connaitre pour en comprendre les tenants et aboutissants. Maintenant, la BD a l'intelligence de rester dans un seul et unique thème, avec des petites notes qui permettent de remettre à chaque fois le dessin dans un contexte de la production. C'est déjà plus facile à lire avec le décalage temporel qu'on a aujourd'hui, 15 ans après le début de la crise.
Ceci dit, je reste tout de même assez froid après ma lecture. Celle-ci est rapide, mais aussi assez disparate : on a une critique des banques et de la façon dont l'Europe a affronté cette crise en pressurisant des pays déjà bien endettés. Le reste est assez redondant, entre banque pourrie et capitalistes convaincus, présidents à la ramasse et financiers sans scrupules. L'ensemble tape un peu sur tout le monde et noie le message. On comprend qu'il y a plein de coupables mais assez peu les liens et interaction de tout ça. J'ai refermé l'ensemble sans avoir d'impression d'être plus instruit sur ce sujet que je ne l'étais déjà. C'est, au mieux, une mise en bouche, mais plutôt un condensé de caricature d'une Europe qui s'enfonce dans la crise financière. Sans rien de plus, et c'est dommage.
Je pense que j'ai du mal avec ce genre d'ouvrages, qui ne me semblent pas apporter plus par le recul, la mise en contexte ou une réflexion plus complète sur la crise et ses résolutions calamiteuses. Bref, ça manque de corps pour moi. Je reste sur une curiosité sympathique, sans grand plus.
Je rejoins pas mal l'avis du Grand A, qui a bien exposé les défauts et qualités de ce tome orphelin d'une histoire qui s'annonçait sympathique. Je pense que ma note est le reflet de l'abandon de celle-ci, il est probable que j'aurais plutôt fini sur un 3 si l'histoire s'était maintenu sur sa direction.
Globalement c'est une histoire peu propice aux développements intellectuels, on est sur du pulp orienté action et baston, dans un style graphique qui va bien. Maintenant les originalités sont là et font plaisir à voir : le personnage principal qui est une femme d'Afrique sub-saharienne, le rhinocéros (qui fait surtout fantasme d'une femme sur un rhino mais qui est plutôt bien amené dans le récit), le contexte de l'époque (Maghreb sous l'empire romain). Ce sont des ingrédients qui permettent de réexploiter une sauce déjà vue, mais avec la touche de nouveauté que j'aime trouver dans une BD comme celle-ci. C'est vraiment dommage d'avoir arrêté le récit à ce point, avec un premier tome orphelin qui pose des bases sympathiques à exploiter.
Au final, le tome orphelin est agréable à lire, même si la suite ne viendra jamais. Après, je ne recommanderais pas l'achat, faut pas déconner non plus. Mais c'est loin d'être une purge, c'est une BD sympa qui aurait mérité de continuer.
Un manga qui a la particularité d'avoir sa version en roman publiée en même temps par Delcourt. Donc si vous avez adoré ce manga, vous allez surement être content de pouvoir en lire plus !
Sinon, moi je me suis ennuyé en lisant ce manga. L'histoire d'amour ne m'a pas touché. Il y a rien de vraiment mauvais dans le scénario, mais rien de particulièrement bon non plus. C'est vraiment le type de récit qui me laisse indifférent. En fait, le dernier chapitre apporte un élément qui a retenu enfin mon attention, mais c'était trop tard pour que je rentre dans le récit et de plus le coté fantastique n'est pas vraiment développé et au final il y a rien de très original dans le scénario.
Le dessin est correct, mais sans réel personnalité. C'est le principal problème de ce manga qui est juste une autre histoire d'amour de plus comme il en sort des centaines au Japon chacun année. J'imagine que cela va plus plaire aux gros fans de ce type de récit qu'à moi.
Une œuvre dont je ne sais trop que penser, d’un côté ce témoignage m’a intéressé, de l’autre je me suis sévèrement ennuyé. Bref content de l’avoir lu mais je n’y reviendrai plus du tout.
Face à cette expérience bien traumatisante, 111 jours de captivité, je suis admiratif de la résilience de Christophe André et de son final héroïque. Il a vécu un véritable calvaire mais je dois avouer qu’au fil de ma lecture j’étais plus intéressé par les faits (le comment que ça se passe) que par l’horreur de la situation qui devient d’une monotonie abyssale.
Normal vous me direz, et c’est exactement ce que Guy Delisle cherche à retranscrire. Comme notre héros, le lecteur est pris également en otage. Un récit fluide mais qui n’avance pas, à la longue les « il ne s’est encore rien passé aujourd’hui » me sont devenus imbuvables. Je vois où l’auteur veut en venir mais c’est d’une longueur infini. Un album louable mais je suis bien passé à côté, l’aspect immersif n’a pas fonctionné sur moi. L’ennui l’a emporté sur la persévérance de notre protagoniste.
2,5
J'ai beaucoup aimé le prix des collèges 2020 avec Obie Koul et j'ai donc entrepris la lecture du prix 2021 en confiance. Las j'ai été vraiment déçu par l'exploitation de l'idée originale.
J'y ai lu une succession d'idées politiquement correctes vraiment faciles et dans l'air du temps. Vincent Dugomier introduit une suite de thèmes à la mode sans jamais approfondir le sujet.
Chaque héros et héroïne investis de ce super pouvoir sert à renvoyer à une problématique convenue : immigration, condition des femmes, droits civiques, écologie, complot d'une branche dissidente d'une agence de l'Etat ... Mais il y a trop de personnages à mon goût positionnés dans un contexte si peu crédible que j'ai vite été ennuyé par les tribulations de la bande de super héros dans leurs parties de cache-cache.
En effet, avec un tel pouvoir rendu public le scénario devient vraiment très improbable. De plus chaque problématique est survolée de très loin avec pour seul fondement, une montagne de bons sentiments.
Le graphisme de Castellani est un standard de gestuelles et d'expressivités type manga qui doivent convenir au public visé. Cela fait le job de façon dynamique mais je n'y ai pas trouvé une grande originalité.
Une lecture décevante qui brasse des idées que je trouve assez simplistes.
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Bloodline
Découvert par la revue Gotham (purée que c' était bon ça), j'ai voulu me procurer direct les albums. Une histoire qui tient en haleine, un dessin qui colle pile-poil au thème avec son propre style. On dévore les pages sans s'en rendre compte !!! Et on est pressé d'en savoir plus !!! Jusqu' à... Ce qu'on découvre qu'il n'y a pas de suite... Et là, c'est la rage qui s' empare de vous !!! On nous prend pour des c..s avec un C majuscule sur ce coup-là !!! Sérieux, ça me fout encore les glandes même des années après !!! Rien que pour ça, je mets que la moyenne !!! Na !!! Vennnnnnnnnnnnngeance !!!!!!!!!
Zéro absolu
J'avais dégotté le premier tome fin des 90's dans un style de bazar où il était possible de trouver tout et son contraire. J'avais d'ailleurs acquis Watchmen en même temps... Je me souviens avoir été surpris par le graphisme de ces planches. Cette BD est une expérimentation je pense. Bcp de photomontage. Beaucoup d'essais graphiques parfois réussis, parfois complètement ratés. Et le tout nuit quelque peu au visuel de l'histoire. Statique et froid, voilà ce qui en ressort (ceci dit, c'est raccord avec le titre au moins...). La Psychologie des personnages est superficielle et caricaturale et le scénar, bien que partant d'une excellente idée, est plombé par une narration trop linéaire ! Dommage. J'avoue avoir lu les deux autres tomes longtemps après et... Ça m'a pas fait changer mon avis d'un iota... A voir pour l' expérience que propose les auteurs mais sans plus !
Mistinguette
Parmi les séries qui ciblent les jeunes filles pré-ados "Mistinguette" n'est pas ce que j'ai préféré. Je ne suis vraiment pas le public cible et le nombre d'albums produits prouve le talent des auteurs dans l'accroche de ce jeune public. Mistinguette se positionne dans une catégorie de séries visant la détente sans se prendre la tête avec des concepts psy trop compliqués. Un vocabulaire simple et très basique permet une lecture ultra rapide des planches. C'est l'efficacité du graphisme d'Amandine avec ses gros cadres très expressifs qui soutient le rythme de l'histoire. Le cadre du scénario est très classique et ultra convenu aujourd'hui : parents fantoches, petit frère enquiquineur, petit copain BG, amies chipies. Cela représente un univers cocoon avec une Chloé/Mistinguette plus Lolita que rebelle qui va hardiment en troisième avec ses rêves de midinettes. Je trouve que cela convient parfaitement à un lectorat de 8/10 ans encore dans une vision assez infantile des années à venir. Perso j'ai trouvé plus de matière chez Lou voire dans Les Sisters notamment dans les interactions familiales.
Virtual Revolution
Voila une BD bien intrigante, surtout pour l'histoire qui gravite autour plus que pour son histoire ou son dessin, tout deux franchement pas fou. La BD est un préquel à un film du même nom, sorti en 2016. Soyons honnête, je n'ai jamais entendu parler de ce film qui semble avoir fait assez peu d'émule. L'idée d'en faire une série de BD qui explique l'origine parait assez étrange, puisque les lecteurs potentiels ne sont de fait pas nombreux. Mais bon, jugeons la BD pour ce qu'elle est, puisque son statut de préquel permet de se passer du visionnage du film (ce que je ne me suis pas imposé). La BD est très clairement un plongeon dans le genre du cyberpunk, avec tout les codes habituels et une ambiance qui rappelle plusieurs films ou livres (comme l'excellent film Avalon de Mamoru Oshii). C'est le monde hyper-connecté, l'ambiance hard-boiled du flic noir et alcoolique qui cherche à éclaircir le mystère d'un meurtre. Bref, du très classique dans la forme et l'ambiance. Le hic, c'est que l'histoire suit carrément les traces évidentes de ce genre de récit, avec des hackers, des corporations, des gens qui s'opposent aux grands méchants et sont couverts de piercings/tatouages ... Rien de neuf sous le soleil, jusqu'à une fin qui se veut un appel du pied pour une suite qui n'a jamais vu le jour. Au final, on se retrouve le bec dans l'eau, avec rien de bien intéressant à se mettre sous la dent et une histoire qui ne fait qu'utiliser des poncifs du genre. La suite aurait pu exploiter correctement tout ça, on ne saura jamais. Le dessin vient s'ajouter à tout ça puisque l'utilisation d'un trait informatique et une colorisation hachée vient rajouter à l'ambiance cyberpunk, le tout dans une pagination parfois hasardeuse. Il y a quelques utilisations du dessin qui me paraissent douteuses, avec des cases où un même personnage est représenté plusieurs fois pour symboliser son mouvement. Avec ce type de dessin, les têtes ont tendance à se ressembler et je me suis parfois retrouvé à devoir relire des planches pour la comprendre. Rajoutons que les visages sont assez banals et que je reconnais surtout les gens aux vêtements. L'idée de coloriser les bulles selon les personnes qui parlent permet de s'y retrouver plus simplement et je pense que c'est une très bonne idée. Après lecture, je dois dire que cette BD ne m'a vraiment pas marquée et que je ne vois pas qui ça pourrait intéresser. Le film semble avoir sombré dans l'oubli définitif, la BD n'a pas connu de suite et je n'ai jamais entendu parler de l'auteur ou du dessinateur. Globalement, ça n'est pas bon signe. Pour ma part, la BD est juste trop lambda pour que je ne puisse la conseiller, mais pas assez mauvaise pour lui mettre moins. C'est juste globalement inintéressant.
Anthologie - Fujimoto Tatsuki
J'ai lu le premier tome et des quatre histoires une seule m'a vraiment convaincu, la troisième. Si le dessin est pas mal si on tient compte de l'âge de l'auteur au moment de leurs réalisations, il y a tout de même des défauts dans la narration (surtout pour le premier récit pas du tout fluide), l'enchainement de certaines cases et aussi c'est un peu trop décousu par moment. Quant au scénario, on retrouve la patte de l'auteur de Chainsaw Man qui décidément est très bon pour trouver des idées débiles. Le problème est que cela ne suffit pas pour faire un récit mémorable et même celle que j'ai aimé m'a semblé juste sympa à lire. Il y a aussi un coté sentimental un peu trop gnan-gnan pour moi, surtout le deuxième récit. J'ai fini ma lecture en faisant un gros bof. Une curiosité à emprunter si on est un gros fan de l'auteur.
Sept ans de bonheur... ou presque
Je suis toujours plus circonspect par les albums compilant des dessins de presse. La caricature a du mal à passer dans l'Histoire puisqu'elle est souvent liée à une actualité qu'il faut connaitre pour en comprendre les tenants et aboutissants. Maintenant, la BD a l'intelligence de rester dans un seul et unique thème, avec des petites notes qui permettent de remettre à chaque fois le dessin dans un contexte de la production. C'est déjà plus facile à lire avec le décalage temporel qu'on a aujourd'hui, 15 ans après le début de la crise. Ceci dit, je reste tout de même assez froid après ma lecture. Celle-ci est rapide, mais aussi assez disparate : on a une critique des banques et de la façon dont l'Europe a affronté cette crise en pressurisant des pays déjà bien endettés. Le reste est assez redondant, entre banque pourrie et capitalistes convaincus, présidents à la ramasse et financiers sans scrupules. L'ensemble tape un peu sur tout le monde et noie le message. On comprend qu'il y a plein de coupables mais assez peu les liens et interaction de tout ça. J'ai refermé l'ensemble sans avoir d'impression d'être plus instruit sur ce sujet que je ne l'étais déjà. C'est, au mieux, une mise en bouche, mais plutôt un condensé de caricature d'une Europe qui s'enfonce dans la crise financière. Sans rien de plus, et c'est dommage. Je pense que j'ai du mal avec ce genre d'ouvrages, qui ne me semblent pas apporter plus par le recul, la mise en contexte ou une réflexion plus complète sur la crise et ses résolutions calamiteuses. Bref, ça manque de corps pour moi. Je reste sur une curiosité sympathique, sans grand plus.
Sanguine - L'insoumise
Je rejoins pas mal l'avis du Grand A, qui a bien exposé les défauts et qualités de ce tome orphelin d'une histoire qui s'annonçait sympathique. Je pense que ma note est le reflet de l'abandon de celle-ci, il est probable que j'aurais plutôt fini sur un 3 si l'histoire s'était maintenu sur sa direction. Globalement c'est une histoire peu propice aux développements intellectuels, on est sur du pulp orienté action et baston, dans un style graphique qui va bien. Maintenant les originalités sont là et font plaisir à voir : le personnage principal qui est une femme d'Afrique sub-saharienne, le rhinocéros (qui fait surtout fantasme d'une femme sur un rhino mais qui est plutôt bien amené dans le récit), le contexte de l'époque (Maghreb sous l'empire romain). Ce sont des ingrédients qui permettent de réexploiter une sauce déjà vue, mais avec la touche de nouveauté que j'aime trouver dans une BD comme celle-ci. C'est vraiment dommage d'avoir arrêté le récit à ce point, avec un premier tome orphelin qui pose des bases sympathiques à exploiter. Au final, le tome orphelin est agréable à lire, même si la suite ne viendra jamais. Après, je ne recommanderais pas l'achat, faut pas déconner non plus. Mais c'est loin d'être une purge, c'est une BD sympa qui aurait mérité de continuer.
Hello, Hello and Hello
Un manga qui a la particularité d'avoir sa version en roman publiée en même temps par Delcourt. Donc si vous avez adoré ce manga, vous allez surement être content de pouvoir en lire plus ! Sinon, moi je me suis ennuyé en lisant ce manga. L'histoire d'amour ne m'a pas touché. Il y a rien de vraiment mauvais dans le scénario, mais rien de particulièrement bon non plus. C'est vraiment le type de récit qui me laisse indifférent. En fait, le dernier chapitre apporte un élément qui a retenu enfin mon attention, mais c'était trop tard pour que je rentre dans le récit et de plus le coté fantastique n'est pas vraiment développé et au final il y a rien de très original dans le scénario. Le dessin est correct, mais sans réel personnalité. C'est le principal problème de ce manga qui est juste une autre histoire d'amour de plus comme il en sort des centaines au Japon chacun année. J'imagine que cela va plus plaire aux gros fans de ce type de récit qu'à moi.
S'enfuir
Une œuvre dont je ne sais trop que penser, d’un côté ce témoignage m’a intéressé, de l’autre je me suis sévèrement ennuyé. Bref content de l’avoir lu mais je n’y reviendrai plus du tout. Face à cette expérience bien traumatisante, 111 jours de captivité, je suis admiratif de la résilience de Christophe André et de son final héroïque. Il a vécu un véritable calvaire mais je dois avouer qu’au fil de ma lecture j’étais plus intéressé par les faits (le comment que ça se passe) que par l’horreur de la situation qui devient d’une monotonie abyssale. Normal vous me direz, et c’est exactement ce que Guy Delisle cherche à retranscrire. Comme notre héros, le lecteur est pris également en otage. Un récit fluide mais qui n’avance pas, à la longue les « il ne s’est encore rien passé aujourd’hui » me sont devenus imbuvables. Je vois où l’auteur veut en venir mais c’est d’une longueur infini. Un album louable mais je suis bien passé à côté, l’aspect immersif n’a pas fonctionné sur moi. L’ennui l’a emporté sur la persévérance de notre protagoniste. 2,5
Les Omniscients
J'ai beaucoup aimé le prix des collèges 2020 avec Obie Koul et j'ai donc entrepris la lecture du prix 2021 en confiance. Las j'ai été vraiment déçu par l'exploitation de l'idée originale. J'y ai lu une succession d'idées politiquement correctes vraiment faciles et dans l'air du temps. Vincent Dugomier introduit une suite de thèmes à la mode sans jamais approfondir le sujet. Chaque héros et héroïne investis de ce super pouvoir sert à renvoyer à une problématique convenue : immigration, condition des femmes, droits civiques, écologie, complot d'une branche dissidente d'une agence de l'Etat ... Mais il y a trop de personnages à mon goût positionnés dans un contexte si peu crédible que j'ai vite été ennuyé par les tribulations de la bande de super héros dans leurs parties de cache-cache. En effet, avec un tel pouvoir rendu public le scénario devient vraiment très improbable. De plus chaque problématique est survolée de très loin avec pour seul fondement, une montagne de bons sentiments. Le graphisme de Castellani est un standard de gestuelles et d'expressivités type manga qui doivent convenir au public visé. Cela fait le job de façon dynamique mais je n'y ai pas trouvé une grande originalité. Une lecture décevante qui brasse des idées que je trouve assez simplistes.