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Couverture de la série Légendes des Contrées Oubliées
Légendes des Contrées Oubliées

Je vais ramer à contrecourant mais qu'est-ce que je me suis ennuyé à lire les deux premiers tomes de cette cultissime série. Peut-être que si j'avais lu cela en 1990 j'aurais la nostalgie et des frissons mais ce n'est pas le cas. Le scénario est quasi du copier-coller de Tolkien sans beaucoup de trouvailles perso de l'auteur. Ou alors je ne les ai pas vues. Car j'ai du mal à trouver ce scénario "grandiose" comme de nombreux aviseurs, une simple quête avec des réflexions (?) sur le Mal et le Bien assez désuètes ! Je n'ai réussi à m'identifier à aucun personnage entre un Firfin anguille, des nains larmoyants et un Morkaï abruti le choix est difficile. Ensuite un voyage avec les étapes convenues : l'auberge, la garde qui vise à côté, des zombis tueurs (pardon des morbelins !) qui ne tuent personne, un seigneur bien noir (le cliché !) autant relire le Seigneur des anneaux. Le plus est dans les joyeuses tueries où les intervenants se découpent ou s'empalent, un délice. Le graphisme de Ségur est suffisamment dynamique pour porter l'action. Ses paysages sont bien détaillés et donnent l'ambiance adéquate. Malheureusement j'ai trouvé les personnages moins bien maîtrisés voire imprécis par moments. Je possède une édition ancienne avec la mise en couleur d'origine que je trouve vraiment laide et fade. Pas du tout mon truc et à mes yeux très surcoté par les amateurs d'HF.

18/09/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Trop vieux pour toi
Trop vieux pour toi

J'ai eu deux surprises en lisant cette BD : déjà de retrouver Yannick Marchat dont la BD Albin et Zélie m'avait beaucoup plus, mais aussi de trouver cette histoire assez longue et moins intéressante que je n'aurais cru. La question de la paternité tardive est une question épineuse sur laquelle j'ai un avis et sur lequel je conçois que tout le monde n'est pas d'accord. Ici l'auteur va devenir à nouveau père à 48 ans, de sa nouvelle compagne. Je suis resté assez distant de l'histoire malgré des premières pages franchement très sympa sur le changement de vie qu'il a connu. La faute en incombe au personnage, assez souvent désagréable et même dur avec sa compagne, ce qui me l'a fait passer vite pour un gros con. Je pense que le souci vient du traitement par l'auteur, qui a voulu mettre en avant les difficultés et les réticences qu'il a eu avec cette paternité. Il a donc sélectionné les moments de tensions pour le représenter, mais faute de moment pour contrebalancer et développer la relation qu'il a avec sa compagne, on le ressent comme un gros con de mec. Je pense que ce n'est pas le cas et c'est uniquement dû à ce qu'il montre. C'est un choix un peu malheureux pour ma part, puisque jusqu'à la toute fin, j'étais franchement pas en empathie avec lui. Il me paraissait l'archétype du gros con mâle fier de ses valeurs et de son nom, presque dominateur sur sa compagne. Ce n'est qu'à la fin que j'ai senti qu'il s'agissait d'un portrait à charge (sans doute voulu) qui ne reflète que partiellement tout le reste : les doutes, la peur, l'incompréhension. La relation avec son fils ou son ex compagne sont trop vite balayés, il manque des moments d'intimités avec sa nouvelle compagne dans lesquels on sent leur complicité. Ca aurait permis de comprendre ces passages où il est imbuvable comme des moments d'éclats, les phases où ca pète parce que c'est un peu trop. Ajoutons que j'ai été réticent face au dessin, au point d'être surpris en découvrant que l'auteur à pondu Albin et Zélie. Il y a une vraie différence de traitement et pas à l'avantage de cette BD, qui me semble venir d'une volonté de coller à des têtes existantes. Ca ce sent que parfois ça fait forcé et les passages à la fin, lorsqu'on voit le monde changer selon ce que le personnage ressent m'ont semblés d'un coup plus pertinents. Peut-être aurait-il fallu aller dès le début dans un dessin plus déjanté, plus libre et moins collé à la réalité. A mon sens, le récit y aurait gagné en force. Donc voila, BD moyenne pour moi, la faute à un traitement et à un dessin qui ne me conviennent pas, mais avec un récit qui sait être touchant sur des questionnements d'un homme de cet âge. Une nouvelle paternité, un renouvellement de sa vie, la peur de la mort alors que des proches disparaissent et également la question de la famille (l'ancienne et la nouvelle). Le traitement ne m'a pas convaincu, mais c'est une BD qui a des choses à dire et ça peut parler à bon nombre de personnes.

18/09/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Une nuit avec Lovecraft
Une nuit avec Lovecraft

Hum, sympathique mais pas inoubliable et en ce qui me concerne je trouve que ça n'est pas la meilleure œuvre que j'ai vue sur Lovecraft. Et même si j'apprécie de découvrir toujours de nouvelles choses sur l'auteur, je trouve que la forme adoptée ici est quelque peu limitée dans son ton. L'idée de revivre une époque et pouvoir rencontrer quelqu'un est toujours attirante, notamment dans l'idée d'échanger avec ce qu'il laisse et ce qu'on pense de lui/elle. Ici une fan de l'univers de Lovecraft retourne dans le passé et peut discuter avec son idole. C'est un parti pris classique et je trouve que le dialogue ne vole pas beaucoup plus haut que ça. On a quelques passages sur la vie de Lovecraft, une petite discussion sur son impact, deux histoires qui sont racontées (une de Poe, une de Lovecraft) avec quelques liens entre celles-ci et son époque, sa vie ... Mais encore une fois, je trouve que ça reste assez peu profond et d'autres œuvres m'ont semblé plus complètes et pertinentes sur le sujet. Le dessin est charbonneux, donnant un rendu assez spécifique à l'ensemble. Je découvre l'illustrateur avec ce récit et son trait me semble aller pour ce genre de récit même si je ne suis pas fan. Bref, dispensable à mon avis, j'ai trouvé d'autres œuvres plus pertinentes sur le même sujet. Ça reste bien mené, mais pas assez pour que je recommande.

17/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Héloïse de Montfort
Héloïse de Montfort

Ce triptyque moyenâgeux ne présente que peu d'intérêt et pas d'originalité. Chaque opus est un one shot sans trop de lien avec les autres à part la permanence des "héros". Ce sont d'ailleurs des anti-héros très conventionnels comme mercenaires assassins recyclés en pseudo redresseurs de torts. Ainsi Marazano a utilisé tous les poncifs à sa disposition pour bâtir son équipe. Le tome 1 installe les personnages dans un anachronisme parfait avec une Héloïse, tireuse d'élite, ex prisonnière pour un motif ridicule et qui va d'auberge en auberge la poitrine bien provocante pour jouer les prudes 5 minutes après. Elle se joint à une "mission impossible" expédiée en 10 minutes sans préparation contre une multitude de gardes aussi empotés que possible. Le tome 3 est encore plus incompréhensible avec nos 5 mercenaires qui échappent à une tempête pour se retrouver tous sur une île énigmatique. La pointe de fantastique essaye en vain de cacher la faiblesse du scénario. Le graphisme de Font relève un peu le niveau sans toutefois atteindre des sommets. Certaines cases manquent de précision et la belle ? Héloïse change parfois de traits d'une case à la suivante. Une lecture médiocre.

16/09/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Histoire Secrète
L'Histoire Secrète

Cette série a eu un certain succès mais les deux exemplaires que j'ai lus ne m'ont pas donné envie d'aller plus loin. En premier lieu je n'ai pas aimé le graphisme. J'ai eu l'impression de voir des illustrations numériques voulant accentuer l'effet de volume. J'y vois des personnages gonflés comme des poupées avec une mention spéciale pour les ladies archontes dénudées. De plus cet effet de hachures sur tout le corps donne l'impression que les personnages sortent d'un ramonage mal maitrisé. Ensuite quand je lis la frise historique de la page de garde je m'aperçois que le tome 7 est déjà en 1914. C'est dire si les archontes se sont tournés les pouces pendant 5000 ans. De plus j'ai trouvé les scénarii que j'ai lus assez embrouillés et peu fluides avec des séquences où les pouvoirs facilitent les choses pour ensuite ne rien pouvoir faire. Un peu facile à mon goût. Peut-être faut-il reprendre tout depuis le début pour apprécier la série. Enfin il y a un côté jeu de rôles avec cartes qui me glisse dessus. Pas du tout pour moi.

16/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Omnopolis
Omnopolis

Mouais. Bof bof. C’est de la SF comme Soleil en a publié pas mal. Sauf qu’il n’y a pas ici l’humour plus ou moins lourd et réussi qui les accompagnait souvent. Je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Le premier album est trop léger en matière d’intrigue : une entreprise jalouse de l’arrivée d’un véhicule concurrent cherche à éliminer les deux concepteurs : voilà tout, le reste, de l’enrobage à base de course-poursuites et de bagarres/explosions. Le tome suivant est plus complexe – trop du coup. En effet, je me suis un peu perdu dans les différents protagonistes. Le dernier tome retombe dans la course-poursuite linéaire entrecoupée de bastons. Je conçois que d’autres puissent y trouver leur bonheur, mais je ne suis pas le cœur de cible de ces séries misant tout sur l’action, les bastons, au détriment d’une intrigue et de la psychologie des personnages. Et encore, trop léger sur les tomes 1 et 3, parfois trop complexe sur le tome intermédiaire, le scénario m’est apparu déséquilibré. Quant au dessin, il fait le boulot, c’est très lisible. Mais ça n’est pas mon truc (idem pour la colorisation informatique). Mais là c’est affaire de goût. Et ça aurait sans doute mieux passé avec une histoire plus réussie. En particulier je n’aime pas trop les expressions exagérées au niveau des yeux, comme dans beaucoup de dessins animés modernes. Dans ce créneau de SF, il y a clairement mieux, et je n’y ai pas trouvé mon compte.

16/09/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Roméo et Juliette (Isakawa)
Roméo et Juliette (Isakawa)

Une adaptation de classique de plus que je lis dans la collection Les classiques en manga de l'éditeur Nobi Nobi, et celle-ci fait partie de celles qui m'ont le moins convaincu. Pourtant elle m'a permis de découvrir l'histoire complète de la pièce de Shakespeare dont j'ai réalisé que je ne connaissais que les grandes lignes et quelques scènes clé. Mais cette adaptation peine à me satisfaire. Déjà le dessin est très basique, entre les styles shojo et shonen de série à petit budget, avec une très grosse économie (voire une absence) de décors. Les personnages se ressemblent un peu tous. Juliette se démarque avec une coiffure bizarre qui semble refléter la lumière avec une frontière rectiligne au milieu des cheveux qui donne l'impression qu'elle s'est décoloré une partie de la tête. Et rien n'est visuellement enthousiasmant. Quant à l'adaptation elle-même, elle ne reprend pas les textes originels de Shakespeare et les remplace par des dialogues simplifiés dignes d'une cour de récré. OK la majorité des protagonistes sont des adolescents mais si Shakespeare avait écrit ses dialogues de manière aussi simpliste, on se demande bien ce qui aurait pu faire le succès de sa pièce. Tous les personnages ont l'air de parfaits idiots. J'en ressors relativement satisfait d'avoir pu découvrir un peu mieux le déroulement de la vraie pièce originale mais déçu par l'abêtissement de sa mise en scène et de ses dialogues.

15/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Serin
Le Serin

Mouais. Je n’ai pas été franchement convaincu par la lecture de l’album « La saison du Serin » (seul lu – et je ne fais pas une priorité de lire l’autre). Pas fan du dessin déjà (les visages surtout – qui en plus se ressemblent trop parfois). Pas convaincu par l’histoire ensuite. En fait je ne vois pas du tout (ou alors quelque chose m’a échappé) ce qu’apporte ici le procédé vaguement oubapien utilisé ici par Boudier. Il raconte deux fois la même histoire (les deux versions se partagent l’album, tête bêche), en réutilisant beaucoup de cases et de situations, et en changeant les dialogues, et donc la tonalité de l’intrigue. La seconde histoire se démarque de la première parce que Serin arrive un jour plus tard au camping où se déroule l’histoire. Mais les changements découlent juste de choix de l’auteur, et cette arrivée plus tardive n’en est pas la cause !? Et surtout, aucune de ces deux versions ne m’a captivé, je me suis ennuyé durant cette lecture.

15/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Kimono rouge
Le Kimono rouge

J’ai emprunté cet album car en quatrième de couverture, l’auteur est présenté comme l’un des fers de lance de la revue d’avant-garde Garo. Comme Maruo officiait aussi dans cette revue et que c’est un des rares auteurs de manga auquel je m’intéresse beaucoup, je me suis dit que j’allais découvrir quelque chose de captivant. Il y a quelques légères accointances avec le dessin de Maruo, en particulier les personnages (les yeux), mais c’est tout. En effet, là où Maruo sait généralement développer une ambiance pleine d’onirisme noir, amenant l’étrange, le malaise, ici ça reste très évanescent. Les histoires courtes regroupées dans ce recueil présentent des personnages aux histoires compliquées, souvent en marge, mais l’ensemble reste insipide, et souvent la fin est brutale. Bref, j’ai peiné à finir l’album, n’étant jamais vraiment rentré dans ces histoires, assez creuses. Ça n’est pas une bouse, c’est sûr, mais je me suis globalement ennuyé.

15/09/2023 (modifier)
Couverture de la série Totoche
Totoche

Ancien lecteur de Pif et petit banlieusard parisien je me retrouvais probablement dans l'esprit de la bande à Totoche. C'est l'illustration de la BD franco-belge des années 60 qui traine un nombre important de préjugés sans s'en rendre compte (à l'époque). À la relecture du "grand voyage" je me rends compte que Tabary ne faisait pas dans la dentelle. Chaque gamin de la bande représentait un stéréotype bien identifiable. Une mention spéciale pour "Bouboule" et Corine qui montrent que Tabary véhiculait bien l'esprit contestable de son époque. On est très loin de la finesse et de la créativité d'une série comme La Ribambelle. Totoche a terriblement vieilli avec ses blagues à deux sous, ses moqueries continuelles ou un Totoche qui abat des lions sans un remords. Toutefois je reste attaché à ce type de graphisme et de mise en couleur. C'est humoristique et très détaillé avec des couleurs vives que j'apprécie toujours. Une lecture souvenir avec trop de détails qui me heurtent aujourd'hui.

15/09/2023 (modifier)