J’ai eu du mal de bout en bout avec cet album. J’ai trouvé que tout était beaucoup trop bordélique, un gros foutoir.
Le dessin de Rébéna, que je découvre ici, est très moderne (quelques accointances avec celui de Blutch – en moins bon je trouve). Il est assez dynamique. Mais j’ai trouvé que beaucoup de cases étaient trop « remplies ».
Quant à l’histoire, comme je l’ai dit, c’est un gros fouillis, et elle n’est pas des plus captivantes ou originales. Le personnage même de Marilyn, qui donne son titre à l’album, n’est pas vraiment le personnage principal, et cette fille paumée n’est pas très attachante. Les personnages qui gravitent autour, flics ou divers voyous, sont pratiquement tous borderline, et souvent insaisissables.
Mais l’histoire m’a un peu laissé sur ma faim, cela frôle parfois le grotesque, le réalisme et aussi mis à mal. Affaire de goût sans doute, mais je suis sorti quelque peu déçu de cette lecture.
Note réelle 2,5/5.
Je ne suis jamais rentré dans ce récit. Je ne suis pas un grand amateur de Roald Dahl car ses quelques nouvelles que j'ai lues, ne m'ont pas spécialement plu.
Je trouve que Dahl développe souvent des situations malsaines et très ambiguës. Cela ne correspond pas du tout à mon type d'humour.
Dans Sacrées Sorcières je me suis ennuyé dès les premières cases. Ce récit loufoque autour de la grandissime sorcière d'Angleterre qui veut transformer les enfants en souris m'a laissé indifférent tout du long.
La mamie déjantée 70's ne m'a jamais fait sourire tellement j'ai trouvé le stéréotype usé.
Le graphisme ne m'a pas plus séduit. C'est peut-être moderne mais je préfère le trait de Pénélope Bagieu avec son graphisme plus fin et épuré de Cadavre exquis.
Une mise en couleur très kitch façon 70's complète mon peu de goût pour cette série.
J'ai lu la réédition de Delirium.
Je suis loin d'être un inconditionnel de Corben et ce n'est pas ce one-shot qui va me donner envie de me précipiter pour lire le reste de son œuvre.
Déjà en partant je ne suis pas fan de son dessin. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est super-moche, disons juste que c'est un style qui ne me donne pas envie de lire une bande dessinée. J'avoue toutefois que les têtes parfois rigolotes de Corben sont parfaites pour de la satire sociale ou des récits avec de l'humour noir. C'est dommage ici on est dans de la fantasy qui se prend au sérieux.
C'est adapté d'une nouvelle du créateur de Conan et à aucun moment je n'ai réussi à embarquer dans le récit. Les personnages ne sont pas attachants, il y a rien de vraiment passionnant qui se passe et la voix-off qui fait trop littéraire m'a vite gonflé. Je comprends que le récit ait pu charmer dans les années 70, la décennie où il semblerait que la France a découvert la fantasy, mais perso je trouve que cela a juste mal vieilli.
Un comics qui s'adresse surtout aux fans de Corben.
Ce polar français lorgne beaucoup vers Les Rivières Pourpres et c’est sans doute la raison de mon relatif désintérêt. J’ai ainsi eu le sentiment de ne rien trouver de réellement original, de juste voir une accumulation des éléments classiques de ce type de récit. En clair, je n’ai jamais été pris. Les personnages m'ont laissé indifférent et leurs motivations m'ont trop souvent semblé artificielles.
Au niveau de l’adaptation en elle-même, je la trouve correcte mais sans plus. J’ai quand même le sentiment que de grosses coupes ont été nécessaires et du coup, certains personnages me semblent trop monolithiques, certaines rebondissements me semblent trop faciles, certains comportements me semblent manquer de logique.
Au niveau du dessin, là encore, je n’ai pas été transporté. Rien de mal fait, la composition des planches est variée, les personnages sont bien typés, les décors ne sont pas oubliés, mais parfois j’avais l’impression qu’une perspective était un peu loupée, qu’un visage était un peu de travers. Si le scénario m’avait passionné, ces petits détails ne m’auraient en rien dérangé (dans l’ensemble, c’est quand même du bon travail) mais dans le cas présent, je retiens malheureusement plus facilement les petits points négatifs.
Donc voilà, un poil déçu en définitive. A choisir dans cette catégorie des thrillers adaptés de romans français récents, j’ai de loin préféré « Surface ».
Mouais. Avec cet album au petit format, on a quelque chose qui ne sort pas des sentiers battus du genre.
Des strips gags (généralement de trois cases – parfois un simple dessin) qui jouent sur un humour un peu con, parfois débile, la chute amenant un silence pesant après avoir lâché une belle connerie, si possible surprenante.
Et c’est là que le bât blesse je trouve. Si certains gags sont amusants, la majorité d’entre eux ne tombent pas forcément à plat, mais ne surprennent pas, on reste dans du déjà-vu sur la forme (ici c'est surtout centré sur les conflits de générations). La lecture n’est pas désagréable – il faut dire que sur le même créneau d’humour, la production est pléthorique (James y participe beaucoup d’ailleurs).
Un album à emprunter à l’occasion.
Note réelle 2,5/5.
Peu prenant et très racoleur, ce triptyque ne m’aura pas subjugué.
L’intrigue, déjà, construite sur le principe des points de vue différenciés, est assez nébuleuse et demeure peu claire jusqu’à son terme. Les motivations des personnages ne sont pas toujours bien expliquées et d’une manière générale, cette histoire ne me semble pas bien racontée. Pourtant, il y a de bonnes idées et l’emploi de ces différents points de vue aurait vraiment pu en être une très bonne (car le scénario imaginé s’y prête)… mais voilà, ça manque de fluidité et d’efficacité.
Le dessin ensuite, pas mauvais en soi, mais qui donne une désolante impression de vide dans ses décors. C’est comme si le dessinateur avait à chaque fois agrandi à outrance les pièces dans lesquelles les personnages se trouvent.
Les scènes érotiques enfin, qui semblent vraiment avoir été utilisées pour appâter le lecteur. Elles sont peu utiles à l’histoire, semblent souvent gratuites et forcées. L’érotisme dans un thriller je suis preneur… à condition que cet érotisme serve l’histoire, qu’il la nourrisse. Et pas que j’aie l’impression que les auteurs l’ont utilisé juste pour que je me dise « bon, allez, encore trois pages et ils sont à poil. Je devrais bien tenir jusque là ! »
Donc voilà, déçu je suis. Ce thriller ne m’a pas passionné et la faute vient de la manière dont il est raconté car, j’insiste, il y avait de bonnes idées à la base.
A titre personnel, je ne peux malheureusement que constater l’échec de la démarche. Les autrices voulaient nous expliquer les raisons de la fascination qu’exercent les émissions de téléréalité du type Loft sur la population… et à la fin de ma lecture, je n’ai toujours pas compris ces raisons. Bon ! Je reconnais être mauvais public puisque je ne me souviens même pas avoir regardé plus que le temps nécessaire pour zapper sur une autre chaine (soit grand maximum 2 secondes d’affilée) ce type d’émission.
Mais si ces émissions ne m’intéressent pas, le sujet, lui m’intriguait et je me suis lancé dans cette lecture avec envie, bien aidé par le ton général de la bande dessinée (certes très girly mais traitant sérieusement du sujet sans se prendre au sérieux (et ça, c’est quelque chose que j’apprécie d’ordinaire)).
Qu’ai-je appris ?
Que ce type d’émission était scénarisé ? Bahhhh, on s’en doute un peu, non ?
Que les candidats soignent leur narcissisme en exhibant ainsi leur supposée vie privée ? Intéressant… se faire passer pour des idiots soignerait donc leur ego ? Là, les autrices marquent un point ! Je ne l’aurais jamais supposé !
Que les candidats ne sont pas tous des idiots et qu’ils jouent le rôle qu’on attend d’eux ? Bahhh oui, comme n’importe quel acteur, même le plus médiocre.
Que le rythme de tournage est effréné ? Pas vraiment de surprise là non plus !
Que tout le monde a au moins regardé une fois dans sa vie ce type de téléréalité ? Ah bon ? J’ai l’intime conviction que les autrices croient dur comme fer que c’est bel et bien le cas et que ceux qui disent ne jamais avoir regardé ce type de téléréalité mentent par fierté mais je pense très sincèrement qu’elles se trompent et que beaucoup plus de personnes qu’elles ne l’imaginent n’en ont rien à battre de ce type de voyeurisme.
Les autrices abordent aussi le sujet du sexisme et de l’image de la femme proposé par ces émissions. Je n’y ai été que très peu sensible tant il m’a semblé que l’image de l’homme n’était pas plus glorieuse (elles : objet sexuel, idiotes, jalouses – eux : glorifiant leurs corps, crétins, immatures, infidèles – pour moi, il y a match nul).
Mais la grande question était pourquoi autant de personnes regardent ces émissions. Et le seul argument que j’ai retenu est que regarder des personnages incultes valorise l’image que nous avons de nous-mêmes. Et comme chez moi, c’est plutôt l’effet inverse (voir des jeunes abrutis claquer un fric dingue (offert par les producteurs) sans tenir compte de réalités climatiques, écologiques, politiques ou autres me fait surtout déprimer et espérer que l’humanité est bien en voie d’extinction), j’ai du mal à accepter l’argument.
Sinon, d’un point de vue technique, la bande dessinée est plutôt bien faite. Le docu-fiction est bien équilibré, facile à lire, facile à comprendre. Certains détails sont pertinents… mais je capte toujours pas ce que des jeunes jouant aux idiots sexuellement instables partant en excursion en jet-ski peuvent apporter de constructif et de positif aux personnes qui les regardent.
Voilà, c’était une belle tentative, c’est pas mal fait dans son genre, mais pour moi l’objectif n’est pas atteint. Tout au plus cela déculpabilisera certains spectateurs qui se diront qu’il y a bien une raison psychologique au fait qu’ils regardent ces émissions… mais honnêtement, la raison invoquée me fait penser que ces spectateurs ont eux-mêmes un problème d’ego et d’image d’eux-mêmes (à ce titre, il est intéressant de constater que les autrices ont justement choisi comme héroïne une psychologue affublée d’un gros complexe d’infériorité vis-à-vis de sa famille, CQFD ?).
Cette série m'a passablement ennuyé dès le début. Evidemment l'effet 9/11 s'estompe avec le temps mais je n'ai jamais été très amateur des théories complotistes.
Les menaces ont changé. Al Qaïda ne fait plus la une depuis la mort de ses principaux chefs. De plus le modèle d'équipe US proposé par le scénario semble assez grotesque quand on regarde de près.
Ainsi en va-t-il des profils psychologiques des deux femmes qui m'apparaissent aux antipodes l'une de l'autre, décrédibilisant une rencontre et une relation potentielle.
De plus je n'accroche pas à ces modèles de terroristes à la vie ostentatoire qui coûte une fortune. Un mode de vie bien plus discret me semble bien plus efficace même si moins spectaculaire. En outre je n'ai pas été séduit par le graphisme de Bertail que je trouve glacial. Je lui reconnais une grande précision et un réalisme abouti mais je n'ai ressenti aucune émotion à lire ses planches.
La mise en couleur sombre complète mon peu de goût pour cette série. Pas mon truc
Je n’ai pas accroché à ces deux albums, alors que j’en espérais bien plus (sans doute au vu des séries postérieures de Prugne – il est vrai surtout marquantes par leur côté graphique).
Le premier album semble avoir été un one-shot (l’histoire est « conclue » et le mot fin est inscrit), mais un autre tome a ensuite été publié, qui, lui, semblait augurer d’une suite (puisqu’en fin d’album il est écrit « fin de l’épisode ») qui n’a pas été concrétisée. Bizarre. Cela me laisse penser que Prugne ne savait pas trop où aller.
C’est dommage, et ça se sent un peu. En effet, dans les deux tomes (le second étant sensé se passer un certain nombre d’années après le premier), les péripéties s’enchainent sans que l’on prenne le temps de s’attacher aux personnages qui, pas plus que l’univers, ne sont pas assez développés. Une vision claire au départ aurait sans doute permis de densifier l’ensemble, de la clarifier, je ne sais pas ?
Quant au dessin, je l’ai trouvé sympa, mais un peu brouillon. Il est meilleur, plus précis, plus léché dans le second tome, où la colorisation est aussi meilleure, moins criarde. Mais je suis content que Prugne ait ensuite changé de technique, car les forêts nord-américaines de ses récentes séries sont superbes, envoûtantes – même si ici ce n’est pas l’aspect le moins réussi.
Toujours est-il que je suis sorti déçu de la lecture de ces deux albums.
Roxane est une jeune adulte. Elle n'en fout pas une, s'est fait radier de Pôle Emploi parce qu'elle ne cherche même pas de boulot et préfère vivre de soirées, d'alcool, de drogue, de coups d'un soir et de glande avec sa meilleure copine. Du coup, histoire de se faire quand même un peu de pognon, elle décide de vendre ses culottes sur Internet, mettant peu à peu le doigt dans quelque chose qui ressemble quand même beaucoup à de la prostitution. Ou comment son univers minable va rencontrer un univers encore plus glauque.
C'est fondamentalement le genre de récit qui me rebute. Roxane est une personne médiocre, pas juste pitoyable mais vraiment méprisable. Autocentrée, elle se laisse porter par ses pulsions égoïstes sans se soucier de l'impact qu'elle peut avoir sur ceux qui l'approchent et qui croient pouvoir l'aimer. Et forcément, elle attire à elle d'autres minables voire de parfaits tordus. Faut-il voir une explication à cela dans le fait que sa mère, pourtant aimante, sombre elle-même dans un pitoyable alcoolisme ? J'imagine qu'au contraire ça aurait dû motiver la fille à ne pas tomber encore plus bas.
C'est une lecture qui m'a gavé, à l'image de ses personnages et de son héroïne évidemment que je n'ai pas eu envie de suivre. Je trouve ça sordide, ennuyeux, agaçant. Il n'y a pas la touche de curiosité de savoir s'il va y avoir un message à la fin, une sorte de morale ou de réflexion sur la société ou sur l'âme humaine. Pour ne rien aider, le dessin est rendu aussi moche que ses personnages, à commencer par Roxane dont on peine à voir ce qui peut la rendre attirante pour les personnes qu'elle côtoie.
Je n'ai pas trouvé cette BD aussi détestable que son héroïne : le récit est plutôt bien fait et on se demande quand même un peu où il va aller. Mais je ne l'ai pas aimée.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Marilyn la dingue
J’ai eu du mal de bout en bout avec cet album. J’ai trouvé que tout était beaucoup trop bordélique, un gros foutoir. Le dessin de Rébéna, que je découvre ici, est très moderne (quelques accointances avec celui de Blutch – en moins bon je trouve). Il est assez dynamique. Mais j’ai trouvé que beaucoup de cases étaient trop « remplies ». Quant à l’histoire, comme je l’ai dit, c’est un gros fouillis, et elle n’est pas des plus captivantes ou originales. Le personnage même de Marilyn, qui donne son titre à l’album, n’est pas vraiment le personnage principal, et cette fille paumée n’est pas très attachante. Les personnages qui gravitent autour, flics ou divers voyous, sont pratiquement tous borderline, et souvent insaisissables. Mais l’histoire m’a un peu laissé sur ma faim, cela frôle parfois le grotesque, le réalisme et aussi mis à mal. Affaire de goût sans doute, mais je suis sorti quelque peu déçu de cette lecture. Note réelle 2,5/5.
Sacrées sorcières
Je ne suis jamais rentré dans ce récit. Je ne suis pas un grand amateur de Roald Dahl car ses quelques nouvelles que j'ai lues, ne m'ont pas spécialement plu. Je trouve que Dahl développe souvent des situations malsaines et très ambiguës. Cela ne correspond pas du tout à mon type d'humour. Dans Sacrées Sorcières je me suis ennuyé dès les premières cases. Ce récit loufoque autour de la grandissime sorcière d'Angleterre qui veut transformer les enfants en souris m'a laissé indifférent tout du long. La mamie déjantée 70's ne m'a jamais fait sourire tellement j'ai trouvé le stéréotype usé. Le graphisme ne m'a pas plus séduit. C'est peut-être moderne mais je préfère le trait de Pénélope Bagieu avec son graphisme plus fin et épuré de Cadavre exquis. Une mise en couleur très kitch façon 70's complète mon peu de goût pour cette série.
Bloodstar
J'ai lu la réédition de Delirium. Je suis loin d'être un inconditionnel de Corben et ce n'est pas ce one-shot qui va me donner envie de me précipiter pour lire le reste de son œuvre. Déjà en partant je ne suis pas fan de son dessin. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est super-moche, disons juste que c'est un style qui ne me donne pas envie de lire une bande dessinée. J'avoue toutefois que les têtes parfois rigolotes de Corben sont parfaites pour de la satire sociale ou des récits avec de l'humour noir. C'est dommage ici on est dans de la fantasy qui se prend au sérieux. C'est adapté d'une nouvelle du créateur de Conan et à aucun moment je n'ai réussi à embarquer dans le récit. Les personnages ne sont pas attachants, il y a rien de vraiment passionnant qui se passe et la voix-off qui fait trop littéraire m'a vite gonflé. Je comprends que le récit ait pu charmer dans les années 70, la décennie où il semblerait que la France a découvert la fantasy, mais perso je trouve que cela a juste mal vieilli. Un comics qui s'adresse surtout aux fans de Corben.
Glacé - d'après Bernard Minier
Ce polar français lorgne beaucoup vers Les Rivières Pourpres et c’est sans doute la raison de mon relatif désintérêt. J’ai ainsi eu le sentiment de ne rien trouver de réellement original, de juste voir une accumulation des éléments classiques de ce type de récit. En clair, je n’ai jamais été pris. Les personnages m'ont laissé indifférent et leurs motivations m'ont trop souvent semblé artificielles. Au niveau de l’adaptation en elle-même, je la trouve correcte mais sans plus. J’ai quand même le sentiment que de grosses coupes ont été nécessaires et du coup, certains personnages me semblent trop monolithiques, certaines rebondissements me semblent trop faciles, certains comportements me semblent manquer de logique. Au niveau du dessin, là encore, je n’ai pas été transporté. Rien de mal fait, la composition des planches est variée, les personnages sont bien typés, les décors ne sont pas oubliés, mais parfois j’avais l’impression qu’une perspective était un peu loupée, qu’un visage était un peu de travers. Si le scénario m’avait passionné, ces petits détails ne m’auraient en rien dérangé (dans l’ensemble, c’est quand même du bon travail) mais dans le cas présent, je retiens malheureusement plus facilement les petits points négatifs. Donc voilà, un poil déçu en définitive. A choisir dans cette catégorie des thrillers adaptés de romans français récents, j’ai de loin préféré « Surface ».
Sales mômes, sales vieux
Mouais. Avec cet album au petit format, on a quelque chose qui ne sort pas des sentiers battus du genre. Des strips gags (généralement de trois cases – parfois un simple dessin) qui jouent sur un humour un peu con, parfois débile, la chute amenant un silence pesant après avoir lâché une belle connerie, si possible surprenante. Et c’est là que le bât blesse je trouve. Si certains gags sont amusants, la majorité d’entre eux ne tombent pas forcément à plat, mais ne surprennent pas, on reste dans du déjà-vu sur la forme (ici c'est surtout centré sur les conflits de générations). La lecture n’est pas désagréable – il faut dire que sur le même créneau d’humour, la production est pléthorique (James y participe beaucoup d’ailleurs). Un album à emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.
Et Si... / Jamais... / Un Jour...
Peu prenant et très racoleur, ce triptyque ne m’aura pas subjugué. L’intrigue, déjà, construite sur le principe des points de vue différenciés, est assez nébuleuse et demeure peu claire jusqu’à son terme. Les motivations des personnages ne sont pas toujours bien expliquées et d’une manière générale, cette histoire ne me semble pas bien racontée. Pourtant, il y a de bonnes idées et l’emploi de ces différents points de vue aurait vraiment pu en être une très bonne (car le scénario imaginé s’y prête)… mais voilà, ça manque de fluidité et d’efficacité. Le dessin ensuite, pas mauvais en soi, mais qui donne une désolante impression de vide dans ses décors. C’est comme si le dessinateur avait à chaque fois agrandi à outrance les pièces dans lesquelles les personnages se trouvent. Les scènes érotiques enfin, qui semblent vraiment avoir été utilisées pour appâter le lecteur. Elles sont peu utiles à l’histoire, semblent souvent gratuites et forcées. L’érotisme dans un thriller je suis preneur… à condition que cet érotisme serve l’histoire, qu’il la nourrisse. Et pas que j’aie l’impression que les auteurs l’ont utilisé juste pour que je me dise « bon, allez, encore trois pages et ils sont à poil. Je devrais bien tenir jusque là ! » Donc voilà, déçu je suis. Ce thriller ne m’a pas passionné et la faute vient de la manière dont il est raconté car, j’insiste, il y avait de bonnes idées à la base.
Eloge de la surface - Dans les profondeurs de la téléréalité
A titre personnel, je ne peux malheureusement que constater l’échec de la démarche. Les autrices voulaient nous expliquer les raisons de la fascination qu’exercent les émissions de téléréalité du type Loft sur la population… et à la fin de ma lecture, je n’ai toujours pas compris ces raisons. Bon ! Je reconnais être mauvais public puisque je ne me souviens même pas avoir regardé plus que le temps nécessaire pour zapper sur une autre chaine (soit grand maximum 2 secondes d’affilée) ce type d’émission. Mais si ces émissions ne m’intéressent pas, le sujet, lui m’intriguait et je me suis lancé dans cette lecture avec envie, bien aidé par le ton général de la bande dessinée (certes très girly mais traitant sérieusement du sujet sans se prendre au sérieux (et ça, c’est quelque chose que j’apprécie d’ordinaire)). Qu’ai-je appris ? Que ce type d’émission était scénarisé ? Bahhhh, on s’en doute un peu, non ? Que les candidats soignent leur narcissisme en exhibant ainsi leur supposée vie privée ? Intéressant… se faire passer pour des idiots soignerait donc leur ego ? Là, les autrices marquent un point ! Je ne l’aurais jamais supposé ! Que les candidats ne sont pas tous des idiots et qu’ils jouent le rôle qu’on attend d’eux ? Bahhh oui, comme n’importe quel acteur, même le plus médiocre. Que le rythme de tournage est effréné ? Pas vraiment de surprise là non plus ! Que tout le monde a au moins regardé une fois dans sa vie ce type de téléréalité ? Ah bon ? J’ai l’intime conviction que les autrices croient dur comme fer que c’est bel et bien le cas et que ceux qui disent ne jamais avoir regardé ce type de téléréalité mentent par fierté mais je pense très sincèrement qu’elles se trompent et que beaucoup plus de personnes qu’elles ne l’imaginent n’en ont rien à battre de ce type de voyeurisme. Les autrices abordent aussi le sujet du sexisme et de l’image de la femme proposé par ces émissions. Je n’y ai été que très peu sensible tant il m’a semblé que l’image de l’homme n’était pas plus glorieuse (elles : objet sexuel, idiotes, jalouses – eux : glorifiant leurs corps, crétins, immatures, infidèles – pour moi, il y a match nul). Mais la grande question était pourquoi autant de personnes regardent ces émissions. Et le seul argument que j’ai retenu est que regarder des personnages incultes valorise l’image que nous avons de nous-mêmes. Et comme chez moi, c’est plutôt l’effet inverse (voir des jeunes abrutis claquer un fric dingue (offert par les producteurs) sans tenir compte de réalités climatiques, écologiques, politiques ou autres me fait surtout déprimer et espérer que l’humanité est bien en voie d’extinction), j’ai du mal à accepter l’argument. Sinon, d’un point de vue technique, la bande dessinée est plutôt bien faite. Le docu-fiction est bien équilibré, facile à lire, facile à comprendre. Certains détails sont pertinents… mais je capte toujours pas ce que des jeunes jouant aux idiots sexuellement instables partant en excursion en jet-ski peuvent apporter de constructif et de positif aux personnes qui les regardent. Voilà, c’était une belle tentative, c’est pas mal fait dans son genre, mais pour moi l’objectif n’est pas atteint. Tout au plus cela déculpabilisera certains spectateurs qui se diront qu’il y a bien une raison psychologique au fait qu’ils regardent ces émissions… mais honnêtement, la raison invoquée me fait penser que ces spectateurs ont eux-mêmes un problème d’ego et d’image d’eux-mêmes (à ce titre, il est intéressant de constater que les autrices ont justement choisi comme héroïne une psychologue affublée d’un gros complexe d’infériorité vis-à-vis de sa famille, CQFD ?).
Ghost money
Cette série m'a passablement ennuyé dès le début. Evidemment l'effet 9/11 s'estompe avec le temps mais je n'ai jamais été très amateur des théories complotistes. Les menaces ont changé. Al Qaïda ne fait plus la une depuis la mort de ses principaux chefs. De plus le modèle d'équipe US proposé par le scénario semble assez grotesque quand on regarde de près. Ainsi en va-t-il des profils psychologiques des deux femmes qui m'apparaissent aux antipodes l'une de l'autre, décrédibilisant une rencontre et une relation potentielle. De plus je n'accroche pas à ces modèles de terroristes à la vie ostentatoire qui coûte une fortune. Un mode de vie bien plus discret me semble bien plus efficace même si moins spectaculaire. En outre je n'ai pas été séduit par le graphisme de Bertail que je trouve glacial. Je lui reconnais une grande précision et un réalisme abouti mais je n'ai ressenti aucune émotion à lire ses planches. La mise en couleur sombre complète mon peu de goût pour cette série. Pas mon truc
Fol
Je n’ai pas accroché à ces deux albums, alors que j’en espérais bien plus (sans doute au vu des séries postérieures de Prugne – il est vrai surtout marquantes par leur côté graphique). Le premier album semble avoir été un one-shot (l’histoire est « conclue » et le mot fin est inscrit), mais un autre tome a ensuite été publié, qui, lui, semblait augurer d’une suite (puisqu’en fin d’album il est écrit « fin de l’épisode ») qui n’a pas été concrétisée. Bizarre. Cela me laisse penser que Prugne ne savait pas trop où aller. C’est dommage, et ça se sent un peu. En effet, dans les deux tomes (le second étant sensé se passer un certain nombre d’années après le premier), les péripéties s’enchainent sans que l’on prenne le temps de s’attacher aux personnages qui, pas plus que l’univers, ne sont pas assez développés. Une vision claire au départ aurait sans doute permis de densifier l’ensemble, de la clarifier, je ne sais pas ? Quant au dessin, je l’ai trouvé sympa, mais un peu brouillon. Il est meilleur, plus précis, plus léché dans le second tome, où la colorisation est aussi meilleure, moins criarde. Mais je suis content que Prugne ait ensuite changé de technique, car les forêts nord-américaines de ses récentes séries sont superbes, envoûtantes – même si ici ce n’est pas l’aspect le moins réussi. Toujours est-il que je suis sorti déçu de la lecture de ces deux albums.
Roxane vend ses culottes
Roxane est une jeune adulte. Elle n'en fout pas une, s'est fait radier de Pôle Emploi parce qu'elle ne cherche même pas de boulot et préfère vivre de soirées, d'alcool, de drogue, de coups d'un soir et de glande avec sa meilleure copine. Du coup, histoire de se faire quand même un peu de pognon, elle décide de vendre ses culottes sur Internet, mettant peu à peu le doigt dans quelque chose qui ressemble quand même beaucoup à de la prostitution. Ou comment son univers minable va rencontrer un univers encore plus glauque. C'est fondamentalement le genre de récit qui me rebute. Roxane est une personne médiocre, pas juste pitoyable mais vraiment méprisable. Autocentrée, elle se laisse porter par ses pulsions égoïstes sans se soucier de l'impact qu'elle peut avoir sur ceux qui l'approchent et qui croient pouvoir l'aimer. Et forcément, elle attire à elle d'autres minables voire de parfaits tordus. Faut-il voir une explication à cela dans le fait que sa mère, pourtant aimante, sombre elle-même dans un pitoyable alcoolisme ? J'imagine qu'au contraire ça aurait dû motiver la fille à ne pas tomber encore plus bas. C'est une lecture qui m'a gavé, à l'image de ses personnages et de son héroïne évidemment que je n'ai pas eu envie de suivre. Je trouve ça sordide, ennuyeux, agaçant. Il n'y a pas la touche de curiosité de savoir s'il va y avoir un message à la fin, une sorte de morale ou de réflexion sur la société ou sur l'âme humaine. Pour ne rien aider, le dessin est rendu aussi moche que ses personnages, à commencer par Roxane dont on peine à voir ce qui peut la rendre attirante pour les personnes qu'elle côtoie. Je n'ai pas trouvé cette BD aussi détestable que son héroïne : le récit est plutôt bien fait et on se demande quand même un peu où il va aller. Mais je ne l'ai pas aimée.