J'ai emprunté les deux tomes de cette série jeunesse, j'ai eu du mal à terminer le premier et n'ai pas envie de me lancer dans le second.
Les éditions Delcourt parlent d’un récit à la Dragon Ball, dans un univers à la Miyazaki, je connais juste de nom ces deux références.
C'est le graphisme qui a attiré mon attention, il est agréable à regarder et les couleurs sont chatoyantes avec une touche de manga pour les visages.
Un univers fantaysy riche et proche de la nature.
Pour le reste, l'intrigue est plutôt intéressante, mais ..... Ce qui m'a rebuté, c'est les dialogues cul-cul gnan-gnan, alors oui c'est pour un public très jeune, mais là on va les lobotomiser et l'enchaînement des événements est maladroit.
Vraiment très pénible à lire.
J'ai survolé la fin du premier album, impossible d'aller au bout.
Je ne conseille pas, d'ailleurs toujours pas de tome 3.
Une lecture laborieuse.
Je découvre Catherine Meurisse avec cet album. Elle est élue à l'académie des beaux-arts, section peinture, en 2020. La première femme a y être admise.
Et cette première rencontre avec l'autrice n'est pas une réussite.
Le Philosophie Magazine publiait chaque mois une histoire en deux pages de Catherine Meurisse à partir d'une citation d'un philosophe, certains que je connaissais et d'autres, inconnus au bataillon. Et toutes ces publications forment cet album.
Une BD qui parle philosophie, pas forcément le truc qui me fait vibrer. Heureusement, elle emploie l'humour pour faire passer la pilule, mais malheureusement, je n'ai pas trouvé ça drôle.
Un recueil qui permet de s'instruire et l'autrice arrive à mettre ces histoires aux goût du jour tout en pointant du doigt des sujets d'actualité comme le féminisme. J'ai légèrement souri à certaines histoires, sûrement parce que j'ai compris la chute, par contre pour les autres, je dois manquer de culture.
Je me suis forcé par terminer ma lecture et ce n'est pas bon signe pour la note.
Question dessin, je n'ai pas accroché, aucun plaisir et la colorisation n'arrange rien.
Un album qui trouvera son public, je n'en fais pas partie.
Et pour le mot de la fin :
"Celui qui sait qu'il ne sait pas, éduque-le. Celui qui sait qu'il sait, écoute le. Celui qui ne sait pas qu'il sait, éveille-le. Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis-le".
Il y a un truc chez cette autrice qui passe mal, c'est sa façon de représenter les personnage sans bouche, souvent sans autre détail que les yeux. Dans ce cas précis, c'est particulièrement étrange si l'on considère que Linda Lovelace était l'actrice du film Gorge profonde. En effet, les personnages flottent, fantomatiques et un peu déshumanisés. J'ai le sentiment que cet élément a joué un rôle essentiel dans mon ressenti.
Pour le reste, ce n'est pas si mal. En suivant les vies parallèles de Linda Lovelace et Betty Page, Nine Antico parvient parfois a mettre en lumière quelques similitudes, à montrer des époques différentes bien que distantes d'une décennies, ainsi que l'évolution des mentalités (ou non), les hypocrisies. #Metoo était encore loin...
Comme Noirdésir, je me suis essoufflé. La faute encore une fois à ces personnages trop distants, voire carrément glacials. Il y avait pourtant matière...
J’ai vu en lisant la postface que cet album était une refonte d’un diptyque (que je n’ai pas lu), qui reprend pas mal de cases déjà existantes : le fait de passer de deux fois quarante-huit pages à une soixantaine a du coup poussé les auteurs à sérieusement condenser l’intrigue. Je dirais que cela se sent.
En effet, on peut presque dire que d’intrigue il n’y a pas vraiment, comme si on suivait un vague voyage d’un point A à un point B, sans idée préconçue de la longueur du voyage ni des différentes étapes. L’objectif avoué et proclamé des auteurs étant de placer le maximum de jeux de mots.
Pourquoi pas ? Mais c’est juste qu’il y a overdose au bout d’un moment, en plus du fait qu’un certain nombre de ces jeux de mots sont lourdingues à la base. On voit rapidement sur quel modèle lorgne cette histoire : celui au combien populaire de Lanfeust et ses succédanées : en effet, flopée de jeux de mots à deux balles, deux héroïnes sexy et peu vêtues (pendants de Cixi et C’ian), aventures d’heroic-fantasy pas trop complexes jouant sur un rythme soutenu, la recette a fait ses preuves (financières en tout cas).
Mais bon, ça va un temps, et si j’ai été jusqu’au bout, et si certains jeux de mots et quelques situations (surtout lorsque le vieux Viking cherche à mourir la hache à la main pour aller au Walhalla et qu’il échoue toujours d’un rien), ça m’a vite lassé. Et le dessin, simple et sans doute lisible, est plutôt grossier : il fait le job, mais là non plus rien de bien captivant pour moi.
Une lecture d’emprunt, éventuellement.
Note réelle 2,5/5.
Le fonds de cette BD est bon. Non seulement le sujet mérite d'être abordé, mais surtout l'auteure le fait en réalisant une vaste enquête et en fournissant une somme importante d'informations et de témoignages.
Le graphisme est plutôt bon, manquant un peu de maîtrise et de fluidité mais en étant tout à fait agréable et fonctionnel, notamment grâce à la clarté de la colorisation.
Et pourtant, je n'ai pas réussi à aller au bout de cette lecture. La faute à un contenu indigeste et beaucoup trop fourni en information. Il y manque un vrai travail de synthèse, d'aller à l'essentiel et de transmission claire des informations au lecteur. Quand, au bout de 50 pages, j'en étais toujours à me demander quand est-ce que l'auteure allait en venir au fait, à bien décrire le(s) problème(s), ses origines et ses conséquences, j'ai commencé à me dire que ça n'allait pas fonctionner. J'ai continué ma lecture puis arrivé en milieu d'album, j'ai fini par lâcher l'affaire et feuilleter la suite en quête d'une forme plus synthétique et plus résumé de l'ensemble. Mais rien, jusqu'à la toute dernière page qui n'apporte même pas de conclusion au récit. Et pourtant tout y est, toutes les origines, toutes les conséquences, toutes les victimes, tous les coupables potentiels, cet ouvrage déborde d'information, mais tout est fourni tel quel dans une suite d'entretiens, de présentations, de documentations, abordant trop de sujets à la fois et bien souvent de manière trop verbeuse et plate pour capter l'attention. Le média BD n'est pas assez exploité, pas dans le sens où il aurait pu permettre une synthèse et une vulgarisation efficace du sujet pour marquer et instruire le lecteur.
Si le fond et le graphisme sont donc appréciables, la forme et la mise en scène m'ont noyé et empêché de capter le message des auteurs.
Voilà un album assez représentatif de la majorité des albums de Manara, que ce soit pour ses qualités ou ses défauts.
Commençons par les qualités, qui « sautent aux yeux », puisqu’elles sont graphiques. Le bonhomme a un excellent coup de crayon, et dessine sacrément bien les corps féminins. Souvent sur le même modèle, mais comme ici il n’y a qu’une femme qui retient notre attention (sauf dans les toutes dernières pages, qui ont des airs d’orgie soft), on n’a pas l’impression qu’un moule a enfanté toutes les protagonistes de l’histoire. Et, comme souvent (toujours ?), il place ces femmes dans des postures suggestives. C’est le cas ici, dès les premières pages, où nous découvrons notre héroïne en maillot de bain – pas pour longtemps ! l’arrivée sur la plage et la rencontre avec les Lilliputiens est le prétexte à moult poses érotiques lorsqu’elle se débat. Cet aspecte peut satisfaire et contenter certains lecteurs c'est clair.
Par ailleurs, autant Gulliveriana a droit à un trait fin et précis, j’ai trouvé que décors (minimalistes) et foule des Lilliputiens avaient eux droit à moins d’égard, le dessin est clairement moins précis (moins détaillé en tout cas), comme la mise au point n’était faite que sur la donzelle, le reste n’étant qu’accessoire – au moins ce « flou » a le mérite d’être clair, non ?
On peut donc se rincer l’œil – mais pas tant que ça, car c’est un érotisme suggéré et il n’y a rien d’explicite (aucune scène de sexe, juste le cul et le con de l’héroïne complaisamment exhibés). Mais c’est tout hélas. Car on arrive au défaut récurrent chez cet auteur, à savoir un scénario relativement indigent. Disons qu’il tient sur le bout de tissu qui cache parfois le sexe de l’héroïne, c’est dire !
Bon, vous l’avez compris, la satire sociale, le côté pamphlétaire du roman original de Swift sont passés à la trappe. Mais l’histoire conservée ou réécrite par Manara (il garde vaguement les moments importants du roman) – vite lue au demeurant, les textes sont rares et peu fouillés – ressemble plus à une suite de saynètes qu’à une intrigue digne de ce nom, une suite de prétextes pour montrer Gulliveriana sous tous les angles.
Un album sans doute à réserver aux voyeurs se contentant d’exhibitions softs et/ou aux fans complétistes de Manara pour l'achat. Mais une lecture que j'ai trouvé globalement décevante (même si pas déplaisante à regarder).
Note réelle 2,5/5.
Bof bof. Je ne pense pas que ce soit pour moi ce genre d’histoire.
Le dessin de Follet est techniquement très bon, et même très beau. Mais il fait plus illustration et il m’est apparu un peu vieillot dans son rendu. Mais bon, mes réserves sont affaire de goût.
Par contre je n’ai pas accroché du tout au récit. Jéromine Pasteur adopte un de ses romans (« L’enfant qui rêvait le monde », que je ne connais pas), visiblement tiré de certains de ses voyages. Pourquoi pas ?
Mais c’est que l’histoire manque clairement d’intérêt, de coffre, se déroulant de façon trop linéaire, sans que rien dans la narration ne me captive. J’ai trouvé tout trop naïf, et aucun personnage (pas plus que l’histoire elle-même) n’est sorti d’une vague bouillie édifiante.
Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de plus intéressant, de plus fort (autour de la construction du canal de Panama, de la malédiction entourant une famille sur plusieurs générations, ou de ce village isolé dirigé par une matriarche). Mais ici rien d’épique, pas d’élan romanesque non plus. J’ai trouvé ça creux, hélas, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture.
Depuis quelques temps certains auteurs cherchent à faire des westerns d’un nouveau genre, avec les ingrédients habituels, mais avec des intrigues situées en Australie ou en Afrique du sud – comme c’est le cas ici – les Zoulous jouant ici le rôle des Indiens, l’affrontement entre fermiers Boers et Anglais singeant Yankees et Sudistes, l’habituel groupe de crapules assoiffées d’aventure et d’or complétant le casting.
Un western dont la principale originalité est la délocalisation donc, qui nous plonge dans la guerre des Boers, avec l’apparition de Churchill, officiellement journaliste, mais qui guette l’occasion de briller, militairement, et donc ensuite politiquement (voir le biopic sorti récemment – Churchill), la lutte de la fille du général Boer Kruger contre les Anglais, qui utilisent des méthodes brutales pour mater la révolte (n’oublions pas que ce sont eux – et non les Staliniens ou les Nazis, qui inventent ici les camps de concentration !) : un potentiel à exploiter…
Pour le reste, ce tome introductif plante le décor, présente les protagonistes, avec un mystérieux trésor qui attise les convoitises. Mais l’ensemble est un peu lent, et il ne se passe pas grand-chose dans ce tome. A voir ce que donnera la suite, mais en l’état je ne suis pas convaincu.
Quant au dessin, il est correct, mais là aussi – mais c’est affaire de goût ici- je ne suis pas fan. Le trait m’a paru parfois trop gras, le rendu de certains visages, quelques plans larges, il y a toute une série de planches qui m’ont dérangé.
Pas convaincu par cette entame donc, j’attends sans impatience la suite, qui j’espère infirmera mes critiques.
*******************************************
MAJ après lecture/relecture des trois tomes de la série.
Une lecture complète qui confirme hélas mes craintes, un potentiel mal exploité. Le dessin fait le job, mais ne me satisfait pas complètement. Je n'ai pas aimé non plus certains dialogues écrits en gras avec une grosse police, l'effet est désagréable.
Mais c'est le scénario qui se révèle faiblard. N'est pas Charlier qui veut et, sur une thématique qui ressemble à certains cycle de Blueberry (le cycle du trésor sudiste), c'est bien moins réussi. Les dialogues ne sont pas folichons, et les péripéties manquent d'allant, de surprise. Quant aux personnages "historiques" placés ici, Churchill a un rôle bien plus gentil que le vrai (et sa capacité à être au coeur des combats pour prendre des photos dans le dernier tome frôle l’invraisemblable). De la même façon, la présence de Rudyard Kipling en médecin (?) s'offusquant des traitements infligés par les militaires anglais aux Boers est improbable et contraire aux idées de celui qui sera le chantre de la colonisation anglaise !
Si le scénario est faiblard, il le doit aussi à d'autres facilités, comme les bâtons de dynamite que semble avoir en quantité infinie l'un des héros, basque, y compris après avoir été arrêté et fouillé plusieurs fois. Au passage, les deux "étrangers" alliés des Boers, sont comme par hasard l'un, Américain, issu du 7ème de cavalerie (il aurait participé au massacre de Wounded Knee), l'autre, Français, ancien de la légion étrangère ! On ne sait pas comment il se sont retrouvés là, ni comment tous se comprennent, mais ces faits plusieurs fois rappelés ne sont jamais utiles pour l'intrigue, ça fait juste exotique et "ronflant". Je passe sur l'aigle de l'Aborigène (?) éclaireur pour les Anglais, plus efficace qu'un drone pour traquer les ennemis.
Quant aux Zoulous, ils semblent être là comme les Indiens dans les mauvais westerns, ils attaquent, sanguinaires, on ne sait pas forcément pourquoi, se font massacrer, puis repartent sans que l'on n'en entende plus parler.
Bon, ça peut se laisser lire, ça n'est pas une bouse non plus. Mais j'attendais mieux de ce western délocalisé. Du coup, alors que j'avais au départ arrondi ma note à trois étoiles, je la descends d'une étoile.
Note réelle 2,5/5.
Je n’ai lu que le premier tome. C’est le seul que possédait ma médiathèque, mais de toute façon je ne crois pas que je serais allé au-delà de cet album, tant ma lecture a été laborieuse et décevante.
Le dessin et la colorisation (très tranchée et datée) sont intéressants, et probablement l’essentiel de ce qui m’a plu.
Par contre, en refermant l’album, je n’avais toujours rien compris à l’intrigue, si tant est qu’il y en ait eu une. En préambule, Cadelo semble dire qu’il a suivi des lettres de lecteurs pour construire son histoire et son personnage d’« Envie de Chien ».
Pourquoi pas ? Mais alors ça part dans tous les sens, c’est hyper décousu, narration et dialogue m’ayant perdu rapidement, sans me fournir l’occasion de me raccrocher à quelque chose de tangible. Je n’ai rien contre les scénarios barrés, des textes surréalistes, mais là je ne crois pas que ce soit le propos, ça ressemble à une suite d’improvisations – ou alors des choses m’ont échappé.
Reste le dessin donc, qui lui amène davantage de plaisir, quelques trouvailles sont amusantes (comme cette sorte de lézard omniprésent).
Je suis resté à côté de l’histoire hélas.
C'est typique le genre de récit historique que je n'aime pas lire. Il y a une idée de départ et une période historique intéressante, mais c'est très mal développé.
Je ne suis pas fan de ce type de dessin que je trouve froid quoiqu'au moins c'est pas trop figé quand il y a de l'action. Quant au scénario, l'idée de base m'a intéressé assez pour lire l'album et le traitement de cette idée m'a déçu. On saute d'une période à l'autre après quelques pages seulement, aucun personnages aient mémorables ou attachants et au final je me suis vite ennuyé. C'est dommage parce qu'il y a quelques éléments dans le scénario qui aurait pu être bon s'ils avaient été plus exploités en profondeur. On dirait vraiment le résumé d'une saga en 4-5 albums qu'on aurait condensé en un seul album.
Une déception à mes yeux.
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Ultralazer
J'ai emprunté les deux tomes de cette série jeunesse, j'ai eu du mal à terminer le premier et n'ai pas envie de me lancer dans le second. Les éditions Delcourt parlent d’un récit à la Dragon Ball, dans un univers à la Miyazaki, je connais juste de nom ces deux références. C'est le graphisme qui a attiré mon attention, il est agréable à regarder et les couleurs sont chatoyantes avec une touche de manga pour les visages. Un univers fantaysy riche et proche de la nature. Pour le reste, l'intrigue est plutôt intéressante, mais ..... Ce qui m'a rebuté, c'est les dialogues cul-cul gnan-gnan, alors oui c'est pour un public très jeune, mais là on va les lobotomiser et l'enchaînement des événements est maladroit. Vraiment très pénible à lire. J'ai survolé la fin du premier album, impossible d'aller au bout. Je ne conseille pas, d'ailleurs toujours pas de tome 3.
Humaine, trop humaine
Une lecture laborieuse. Je découvre Catherine Meurisse avec cet album. Elle est élue à l'académie des beaux-arts, section peinture, en 2020. La première femme a y être admise. Et cette première rencontre avec l'autrice n'est pas une réussite. Le Philosophie Magazine publiait chaque mois une histoire en deux pages de Catherine Meurisse à partir d'une citation d'un philosophe, certains que je connaissais et d'autres, inconnus au bataillon. Et toutes ces publications forment cet album. Une BD qui parle philosophie, pas forcément le truc qui me fait vibrer. Heureusement, elle emploie l'humour pour faire passer la pilule, mais malheureusement, je n'ai pas trouvé ça drôle. Un recueil qui permet de s'instruire et l'autrice arrive à mettre ces histoires aux goût du jour tout en pointant du doigt des sujets d'actualité comme le féminisme. J'ai légèrement souri à certaines histoires, sûrement parce que j'ai compris la chute, par contre pour les autres, je dois manquer de culture. Je me suis forcé par terminer ma lecture et ce n'est pas bon signe pour la note. Question dessin, je n'ai pas accroché, aucun plaisir et la colorisation n'arrange rien. Un album qui trouvera son public, je n'en fais pas partie. Et pour le mot de la fin : "Celui qui sait qu'il ne sait pas, éduque-le. Celui qui sait qu'il sait, écoute le. Celui qui ne sait pas qu'il sait, éveille-le. Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis-le".
Coney Island Baby
Il y a un truc chez cette autrice qui passe mal, c'est sa façon de représenter les personnage sans bouche, souvent sans autre détail que les yeux. Dans ce cas précis, c'est particulièrement étrange si l'on considère que Linda Lovelace était l'actrice du film Gorge profonde. En effet, les personnages flottent, fantomatiques et un peu déshumanisés. J'ai le sentiment que cet élément a joué un rôle essentiel dans mon ressenti. Pour le reste, ce n'est pas si mal. En suivant les vies parallèles de Linda Lovelace et Betty Page, Nine Antico parvient parfois a mettre en lumière quelques similitudes, à montrer des époques différentes bien que distantes d'une décennies, ainsi que l'évolution des mentalités (ou non), les hypocrisies. #Metoo était encore loin... Comme Noirdésir, je me suis essoufflé. La faute encore une fois à ces personnages trop distants, voire carrément glacials. Il y avait pourtant matière...
Le Chemin des Fous
J’ai vu en lisant la postface que cet album était une refonte d’un diptyque (que je n’ai pas lu), qui reprend pas mal de cases déjà existantes : le fait de passer de deux fois quarante-huit pages à une soixantaine a du coup poussé les auteurs à sérieusement condenser l’intrigue. Je dirais que cela se sent. En effet, on peut presque dire que d’intrigue il n’y a pas vraiment, comme si on suivait un vague voyage d’un point A à un point B, sans idée préconçue de la longueur du voyage ni des différentes étapes. L’objectif avoué et proclamé des auteurs étant de placer le maximum de jeux de mots. Pourquoi pas ? Mais c’est juste qu’il y a overdose au bout d’un moment, en plus du fait qu’un certain nombre de ces jeux de mots sont lourdingues à la base. On voit rapidement sur quel modèle lorgne cette histoire : celui au combien populaire de Lanfeust et ses succédanées : en effet, flopée de jeux de mots à deux balles, deux héroïnes sexy et peu vêtues (pendants de Cixi et C’ian), aventures d’heroic-fantasy pas trop complexes jouant sur un rythme soutenu, la recette a fait ses preuves (financières en tout cas). Mais bon, ça va un temps, et si j’ai été jusqu’au bout, et si certains jeux de mots et quelques situations (surtout lorsque le vieux Viking cherche à mourir la hache à la main pour aller au Walhalla et qu’il échoue toujours d’un rien), ça m’a vite lassé. Et le dessin, simple et sans doute lisible, est plutôt grossier : il fait le job, mais là non plus rien de bien captivant pour moi. Une lecture d’emprunt, éventuellement. Note réelle 2,5/5.
Tropiques toxiques - Le Scandale du Chlordécone
Le fonds de cette BD est bon. Non seulement le sujet mérite d'être abordé, mais surtout l'auteure le fait en réalisant une vaste enquête et en fournissant une somme importante d'informations et de témoignages. Le graphisme est plutôt bon, manquant un peu de maîtrise et de fluidité mais en étant tout à fait agréable et fonctionnel, notamment grâce à la clarté de la colorisation. Et pourtant, je n'ai pas réussi à aller au bout de cette lecture. La faute à un contenu indigeste et beaucoup trop fourni en information. Il y manque un vrai travail de synthèse, d'aller à l'essentiel et de transmission claire des informations au lecteur. Quand, au bout de 50 pages, j'en étais toujours à me demander quand est-ce que l'auteure allait en venir au fait, à bien décrire le(s) problème(s), ses origines et ses conséquences, j'ai commencé à me dire que ça n'allait pas fonctionner. J'ai continué ma lecture puis arrivé en milieu d'album, j'ai fini par lâcher l'affaire et feuilleter la suite en quête d'une forme plus synthétique et plus résumé de l'ensemble. Mais rien, jusqu'à la toute dernière page qui n'apporte même pas de conclusion au récit. Et pourtant tout y est, toutes les origines, toutes les conséquences, toutes les victimes, tous les coupables potentiels, cet ouvrage déborde d'information, mais tout est fourni tel quel dans une suite d'entretiens, de présentations, de documentations, abordant trop de sujets à la fois et bien souvent de manière trop verbeuse et plate pour capter l'attention. Le média BD n'est pas assez exploité, pas dans le sens où il aurait pu permettre une synthèse et une vulgarisation efficace du sujet pour marquer et instruire le lecteur. Si le fond et le graphisme sont donc appréciables, la forme et la mise en scène m'ont noyé et empêché de capter le message des auteurs.
Gulliveriana
Voilà un album assez représentatif de la majorité des albums de Manara, que ce soit pour ses qualités ou ses défauts. Commençons par les qualités, qui « sautent aux yeux », puisqu’elles sont graphiques. Le bonhomme a un excellent coup de crayon, et dessine sacrément bien les corps féminins. Souvent sur le même modèle, mais comme ici il n’y a qu’une femme qui retient notre attention (sauf dans les toutes dernières pages, qui ont des airs d’orgie soft), on n’a pas l’impression qu’un moule a enfanté toutes les protagonistes de l’histoire. Et, comme souvent (toujours ?), il place ces femmes dans des postures suggestives. C’est le cas ici, dès les premières pages, où nous découvrons notre héroïne en maillot de bain – pas pour longtemps ! l’arrivée sur la plage et la rencontre avec les Lilliputiens est le prétexte à moult poses érotiques lorsqu’elle se débat. Cet aspecte peut satisfaire et contenter certains lecteurs c'est clair. Par ailleurs, autant Gulliveriana a droit à un trait fin et précis, j’ai trouvé que décors (minimalistes) et foule des Lilliputiens avaient eux droit à moins d’égard, le dessin est clairement moins précis (moins détaillé en tout cas), comme la mise au point n’était faite que sur la donzelle, le reste n’étant qu’accessoire – au moins ce « flou » a le mérite d’être clair, non ? On peut donc se rincer l’œil – mais pas tant que ça, car c’est un érotisme suggéré et il n’y a rien d’explicite (aucune scène de sexe, juste le cul et le con de l’héroïne complaisamment exhibés). Mais c’est tout hélas. Car on arrive au défaut récurrent chez cet auteur, à savoir un scénario relativement indigent. Disons qu’il tient sur le bout de tissu qui cache parfois le sexe de l’héroïne, c’est dire ! Bon, vous l’avez compris, la satire sociale, le côté pamphlétaire du roman original de Swift sont passés à la trappe. Mais l’histoire conservée ou réécrite par Manara (il garde vaguement les moments importants du roman) – vite lue au demeurant, les textes sont rares et peu fouillés – ressemble plus à une suite de saynètes qu’à une intrigue digne de ce nom, une suite de prétextes pour montrer Gulliveriana sous tous les angles. Un album sans doute à réserver aux voyeurs se contentant d’exhibitions softs et/ou aux fans complétistes de Manara pour l'achat. Mais une lecture que j'ai trouvé globalement décevante (même si pas déplaisante à regarder). Note réelle 2,5/5.
Shelena
Bof bof. Je ne pense pas que ce soit pour moi ce genre d’histoire. Le dessin de Follet est techniquement très bon, et même très beau. Mais il fait plus illustration et il m’est apparu un peu vieillot dans son rendu. Mais bon, mes réserves sont affaire de goût. Par contre je n’ai pas accroché du tout au récit. Jéromine Pasteur adopte un de ses romans (« L’enfant qui rêvait le monde », que je ne connais pas), visiblement tiré de certains de ses voyages. Pourquoi pas ? Mais c’est que l’histoire manque clairement d’intérêt, de coffre, se déroulant de façon trop linéaire, sans que rien dans la narration ne me captive. J’ai trouvé tout trop naïf, et aucun personnage (pas plus que l’histoire elle-même) n’est sorti d’une vague bouillie édifiante. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de plus intéressant, de plus fort (autour de la construction du canal de Panama, de la malédiction entourant une famille sur plusieurs générations, ou de ce village isolé dirigé par une matriarche). Mais ici rien d’épique, pas d’élan romanesque non plus. J’ai trouvé ça creux, hélas, et j’ai fini sans enthousiasme ma lecture.
Les Aventuriers du Transvaal
Depuis quelques temps certains auteurs cherchent à faire des westerns d’un nouveau genre, avec les ingrédients habituels, mais avec des intrigues situées en Australie ou en Afrique du sud – comme c’est le cas ici – les Zoulous jouant ici le rôle des Indiens, l’affrontement entre fermiers Boers et Anglais singeant Yankees et Sudistes, l’habituel groupe de crapules assoiffées d’aventure et d’or complétant le casting. Un western dont la principale originalité est la délocalisation donc, qui nous plonge dans la guerre des Boers, avec l’apparition de Churchill, officiellement journaliste, mais qui guette l’occasion de briller, militairement, et donc ensuite politiquement (voir le biopic sorti récemment – Churchill), la lutte de la fille du général Boer Kruger contre les Anglais, qui utilisent des méthodes brutales pour mater la révolte (n’oublions pas que ce sont eux – et non les Staliniens ou les Nazis, qui inventent ici les camps de concentration !) : un potentiel à exploiter… Pour le reste, ce tome introductif plante le décor, présente les protagonistes, avec un mystérieux trésor qui attise les convoitises. Mais l’ensemble est un peu lent, et il ne se passe pas grand-chose dans ce tome. A voir ce que donnera la suite, mais en l’état je ne suis pas convaincu. Quant au dessin, il est correct, mais là aussi – mais c’est affaire de goût ici- je ne suis pas fan. Le trait m’a paru parfois trop gras, le rendu de certains visages, quelques plans larges, il y a toute une série de planches qui m’ont dérangé. Pas convaincu par cette entame donc, j’attends sans impatience la suite, qui j’espère infirmera mes critiques. ******************************************* MAJ après lecture/relecture des trois tomes de la série. Une lecture complète qui confirme hélas mes craintes, un potentiel mal exploité. Le dessin fait le job, mais ne me satisfait pas complètement. Je n'ai pas aimé non plus certains dialogues écrits en gras avec une grosse police, l'effet est désagréable. Mais c'est le scénario qui se révèle faiblard. N'est pas Charlier qui veut et, sur une thématique qui ressemble à certains cycle de Blueberry (le cycle du trésor sudiste), c'est bien moins réussi. Les dialogues ne sont pas folichons, et les péripéties manquent d'allant, de surprise. Quant aux personnages "historiques" placés ici, Churchill a un rôle bien plus gentil que le vrai (et sa capacité à être au coeur des combats pour prendre des photos dans le dernier tome frôle l’invraisemblable). De la même façon, la présence de Rudyard Kipling en médecin (?) s'offusquant des traitements infligés par les militaires anglais aux Boers est improbable et contraire aux idées de celui qui sera le chantre de la colonisation anglaise ! Si le scénario est faiblard, il le doit aussi à d'autres facilités, comme les bâtons de dynamite que semble avoir en quantité infinie l'un des héros, basque, y compris après avoir été arrêté et fouillé plusieurs fois. Au passage, les deux "étrangers" alliés des Boers, sont comme par hasard l'un, Américain, issu du 7ème de cavalerie (il aurait participé au massacre de Wounded Knee), l'autre, Français, ancien de la légion étrangère ! On ne sait pas comment il se sont retrouvés là, ni comment tous se comprennent, mais ces faits plusieurs fois rappelés ne sont jamais utiles pour l'intrigue, ça fait juste exotique et "ronflant". Je passe sur l'aigle de l'Aborigène (?) éclaireur pour les Anglais, plus efficace qu'un drone pour traquer les ennemis. Quant aux Zoulous, ils semblent être là comme les Indiens dans les mauvais westerns, ils attaquent, sanguinaires, on ne sait pas forcément pourquoi, se font massacrer, puis repartent sans que l'on n'en entende plus parler. Bon, ça peut se laisser lire, ça n'est pas une bouse non plus. Mais j'attendais mieux de ce western délocalisé. Du coup, alors que j'avais au départ arrondi ma note à trois étoiles, je la descends d'une étoile. Note réelle 2,5/5.
Envie de chien
Je n’ai lu que le premier tome. C’est le seul que possédait ma médiathèque, mais de toute façon je ne crois pas que je serais allé au-delà de cet album, tant ma lecture a été laborieuse et décevante. Le dessin et la colorisation (très tranchée et datée) sont intéressants, et probablement l’essentiel de ce qui m’a plu. Par contre, en refermant l’album, je n’avais toujours rien compris à l’intrigue, si tant est qu’il y en ait eu une. En préambule, Cadelo semble dire qu’il a suivi des lettres de lecteurs pour construire son histoire et son personnage d’« Envie de Chien ». Pourquoi pas ? Mais alors ça part dans tous les sens, c’est hyper décousu, narration et dialogue m’ayant perdu rapidement, sans me fournir l’occasion de me raccrocher à quelque chose de tangible. Je n’ai rien contre les scénarios barrés, des textes surréalistes, mais là je ne crois pas que ce soit le propos, ça ressemble à une suite d’improvisations – ou alors des choses m’ont échappé. Reste le dessin donc, qui lui amène davantage de plaisir, quelques trouvailles sont amusantes (comme cette sorte de lézard omniprésent). Je suis resté à côté de l’histoire hélas.
Le Journal - Les Premiers Mots d'une nation
C'est typique le genre de récit historique que je n'aime pas lire. Il y a une idée de départ et une période historique intéressante, mais c'est très mal développé. Je ne suis pas fan de ce type de dessin que je trouve froid quoiqu'au moins c'est pas trop figé quand il y a de l'action. Quant au scénario, l'idée de base m'a intéressé assez pour lire l'album et le traitement de cette idée m'a déçu. On saute d'une période à l'autre après quelques pages seulement, aucun personnages aient mémorables ou attachants et au final je me suis vite ennuyé. C'est dommage parce qu'il y a quelques éléments dans le scénario qui aurait pu être bon s'ils avaient été plus exploités en profondeur. On dirait vraiment le résumé d'une saga en 4-5 albums qu'on aurait condensé en un seul album. Une déception à mes yeux.