Je n’ai lu que le premier tome et je n’éprouve aucune curiosité à découvrir le fin mot de l’histoire.
Ma lecture fut assez laborieuse. Alors que le graphisme est plutôt attrayant, j’ai trouvé le scénario confus, un univers mal exploité, un manque de tension. Bref c’est mou et on pipe pas grand chose, je n’aime pas cette narration, je reconnais une certaine poésie au récit mais qui n’a pas su me toucher.
C’est vraiment dommage car le dessin et les couleurs sont plutôt chouettes.
Contrairement à ce que pense Ro, Markale n’est pas un pur historien. C’est plutôt un écrivain, essayiste et poète, tôt spécialisé dans les mythes arthuriens, les légendes celtes et leur civilisation (ses travaux avaient grandement intéressé André Breton dans les années 1960). Il sort ici un tout petit peu de son domaine de prédilection, dans un album de commande sur la conquête de la Gaule par les Romains. Sur la fin de sa vie, il avait d’ailleurs un look druidique !
J’ai lu plusieurs de ses ouvrages, et c’est un auteur intéressant, érudit, fin analyste et très bon conteur. Mais le cadre imposé ici, tourné vers la didactique, plutôt « scolaire », qui plus est avec une pagination relativement restreinte par rapport au sujet, ne laisse pas trop de marge à Markale.
La narration est, du coup, un peu ampoulée (par exemple lorsqu’en plein dialogue sont incrustés des explications sur la localisation des peuples gaulois nommés), et ne peut intéresser que des lecteurs captivés par l’Histoire (pas grand-chose de romancé), mais qui ne connaitraient pas grand-chose du sujet. Même si la narration pèche par excès de didactisme, c’est avant tout un lectorat jeune (adolescent ?) qui est visé je pense (les CDI de collèges pourraient être intéressés, mais je pense que l’album n’est plus édité).
Cet album ressemble pas mal aux vieux manuels d’histoire des années 1950 à 1970, en un peu plus « romancé » (très vaguement) et développé sur le sujet, mais fond et forme s’en rapprochent (je ne suis pas sûr que Vercingetorix ait porté un casque ailé comme représenté ici, et tous les Gaulois ne portaient pas forcément cheveux longs et grandes moustaches…).
La dernière page est instructive à ce propos : le discours de Vercingétorix « (…) Raconte dans toute la Gaule ce qui s’est passé… nos descendants sauront ainsi comment nous avons lutter pour notre liberté » : un discours très Troisième République. De la même façon l’album se conclut par cette phrase : « En 46 av. J.C., les Gaulois avaient déjà oublié Vercingétorix car ils étaient devenus des Gallo-Romains »… Un raccourci un peu trop catégorique, l’acculturation prenant quand même plus de temps (même si elle avait déjà commencé avant la « conquête »).
Sinon, les hauts faits de la campagne sont représentés, les stratégies de Vercingétorix et de César bien rendues, y compris les difficultés de Vercingétorix à maintenir et imposer ses plans (voir le refus de brûler Avaricum). Et certains points restent obscurs, comme autour du siège d’Alésia, faute de sources suffisantes et impartiales (« La guerre des Gaules » de César, que j’ai lue il y a longtemps, est intéressante, mais à prendre avec des pincettes bien sûr, et peu loquace sur le sujet).
Le dessin de Musquera et très classique, un peu figé (et inégal, certaines cases – rares heureusement – sont ratées, avec un trait grossier). Son trait et la colorisation font en tout cas très datés. L’album originel date de 1983, mais le rendu ferait presque penser aux images d’Épinal bien plus anciennes.
Note réelle 2,5/5.
Je découvre la collection avec cet album, une série concept que j’avais gentiment boudé jusqu’à maintenant.
Je suis sorti peu convaincu de ma lecture, pas complètement loupé mais mauvaise pioche pour moi avec cette histoire. J’ai été mitigé tout le long de ma lecture entre scénario et dessins.
L’idée d’une enquête policière, façon moyenâgeuse, pour trouver qui a trahit Jeanne d’Arc me plaisait bien, mais c’est révélé finalement lourde pour un néophyte comme moi.
C’est assez linéaire et ne possédant pas de connaissances accrues sur les fidèles de la pucelle (hormis Gilles de Rais), il m’a manqué un truc pour réellement apprécier ou savourer l’identité du fameux parjure. Les connaisseurs s’en amuseront ou s’en offusqueront, mais sur moi ça a fait l’effet d’un pétard mouillé.
Niveau dessins, un style assez peu engageant au premier abord, mais au fil de ma lecture je l’ai trouvé bien à propos avec l’époque, des ambiances froides, austères et sombres qui conviennent bien au moyen âge. J’ai bien aimé le travail du coloriste sur la « clarté » (Jeanne dans les flammes est magnifique), dommage que ces pages soient si rares.
Un album que je ne conseille que si vous connaissez bien l’entourage de la pucelle.
Le dessin d’Alex Varenne n’est pas trop mon truc. Volontairement ou pas, il est bourré d’erreurs de perspective dès que les personnages sont en mouvement, est assez brouillon. Son trait gras passe sinon, mais bon. Le dessin est en Noir et Blanc, réhaussé de quelques couleurs tapantes (et encore seulement sur quelques parties de cases). Le rendu est là aussi bizarre.
Mais c’est surtout l’histoire de Daniel Varenne qui ne m’a pas emballé. Ou plutôt les histoires. Non seulement aucune ne m’a captivé, mais en plus la quasi-totalité – qui partent déjà dans tous les sens et n’ont souvent ni queue ni tête – finissent brutalement, sans réelle chute ou conclusion digne de ce nom.
L’une d’elles fait intervenir l’équipe d’Hara-Kiri (Choron et Reiser en tête), ce qui est quasiment le seul intérêt que j’ai trouvé à cette lecture, franchement décevante (et ce qui me fait arrondir aux deux étoiles).
Décidément, les collaborations des deux frangins ne me réussissent pas, je ne me rappelle pas en avoir réellement apprécié une seule.
Note réelle 1,5/5.
J'ai longtemps repoussé la lecture de cette série même si j'aime bien Yann (enfin le Yann d'une certaine époque) à cause des notes et après avoir lu les trois albums je pense que je n'aurais rien perdu à ne pas l'avoir lue, sauf peut-être le premier tome qui se laisse lire.
L'idée de départ est originale et l'ambiance désertique du premier tome est bien rendue. On critique le dessin et si je ne suis pas un grand fan du dessinateur, je ne pense pas que cela soit le gros problème de la série. Le problème vient plus du fait que l'humour ne fonctionne pas avec ce type de dessin réaliste et Yann va trop en mettre dans les tomes suivants. J'ai eu l'impression de voir que les personnages sur-jouaient en permanence, le pire étant l'Américain qui était déjà un peu lourd dans le premier tome, et qui devient énervant et trop caricatural.
Dommage cela aurait pu donner une petite série sympathique.
Katia Even a publié plusieurs séries intéressantes, et j’étais curieux de découvrir sa vision des pirates pour de rire. Je suis sorti déçu de cette lecture hélas.
Even n’est pas ici au dessin. C’est dommage, ses personnages (féminins surtout) aux formes arrondies sont souvent intéressants. Certes, le dessin de Tozzi fait le job, est dynamique, mais le trait gras et la colorisation elle aussi un peu « grasse » ne m’ont que moyennement convenu.
Quant à l’histoire, c’est du pirate pour de rire donc, mais très rarement amusant. Pas mal de jeux de mots, de personnages un peu crétins et de faux durs, le public visé est assez large – même si les plus jeunes y trouveront sans doute davantage leur compte (les quelques allusions à « Pirates des Caraïbes » leur parleront davantage qu’à moi).
L’humour tombe souvent à plat. J'ai trouvé que l’intrigue était un peu poussive, et les dialogues et les personnages sont eux aussi décevants.
Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit.
C'est dommage parce que j'aime bien le dessin et le scénariste évite les problèmes habituels des adaptations de romans en bandes dessinés. Il y a pas de texte inutile, le rythme est pas trop vite et en fait à aucun moment j'avais l'impression de lire une adaptation, ça peut facilement passer pour un récit qui a été pensé en premier pour le format BD. Chapeau le scénariste !
Malheureusement, l'histoire en lui-même ne m'a pas intéressé. Je n'ai jamais réussi à me passionné pours états d'âmes de ce vieux vétéran de la guerre de sécession. Pire, le scénario est tellement décousu que j'ai fini par me perdre. Je n'ai pas du tout compris certaines actions des personnages et je pense d'ailleurs que par moment j'ai du confondre un ou deux personnages avec un autre. J'imagine que le récit est un énorme puzzle qui fait du sens si on fait bien attention sauf que voilà je me suis tellement ennuyé que j'avais pas envie de faire des efforts supplémentaires pour bien décrypter le récit.
Bref, je suis passé totalement à coté de cet album qui n'était pas fait pour moi.
Je n'ai pas été convaincu par cette série humour pour les 7/10 ans. On retrouve des éléments déjà très utilisés comme pour Cléopâtre et son architecte. Le scénario me semble trop simpliste pour être accrocheur.
L'humour est sympa sans vraiment dépasser un niveau moyen. Les auteurs travaillent sur quelques clins d'oeil aux lecteurs pour dynamiser le récit mais je n'ai pas trouvé les gags spécialement drôles ni originaux.
Contrairement à ce que le titre laisserait penser le travail sur la peur est quasi inexistant.
Le graphisme est un modèle de classicisme pour ce type d'humour. C'est du travail bien fait avec un bon dynamisme mais là encore c'est du déjà vu de nombreuses fois. J'aime bien ce type de mise en couleur mais c'est trop peu pour que je sois séduit par la série.
2.5
J'ai un peu hésité à mettre 3 étoiles, mais au final je mets 2 parce que bof est plus proche de mon état d'esprit face à cet album.
J'ai aimé les parties sur le petit monde du festival d'Angoulême qui semble très vrai. Si le récit portait sur l'ennui d'un auteur durant le festival, ça aurait pu m'intéresser sauf que Vivès colle une histoire d'amour adultère qui m'a ennuyé et même agacé. Dès la première scène de la belle femme que notre auteur va finir par taper, j'ai trouvé que leur relation sonnait faux, était forcée et superficielle. Rien ne m'a semblé crédible (alors que tout le reste semblait si réel) et leur histoire d'amour ne m'a pas du tout intéressé parce que je comprends même pas pourquoi la femme voudrait se taper un auteur à l'allure banale.
J'imagine qu'il faut prendre ça comme un fantasme, une revanche pour tous les pauvres auteurs qui ont un jour croisé un fan plus beau et riche qu'eux et qui avait en prime une superbe femme. Perso, ça ne m'intéresse pas trop. Heureusement que la narration est fluide, l'album se lit sans problème. Sinon, je ne suis toujours pas fan du trait de Vivès même si je reconnais qu'il a le sens de la mise en scène. La tête du mari riche cocu (on dirait le fils caché de Largo dessiné par un sous-Jean Graton) est tout de même moche je trouve.
Voici une BD aux atours sympathiques : thématique originale et très graphique de la crûe centenaire de la Seine, couverture assez réussie, intrigue policière qui pourrait habilement ficeler l'ensemble. C'est engageant !
Mais l'histoire est bien trop légère : une intrigue sentimentale mièvre, une enquête journalistique/policière très mal ficelée basée uniquement sur des soupçons, des illustrations et une intrigue mettant fort peu en avant cette Seine débordante (un comble !), des personnages féminins qui ne tiennent pas la route et dont la sexualité ne vise qu'à émoustiller le lectorat masculin et combler les criantes lacunes scénaristiques : cette triple liaison ne tient pas la route, mais comme l'intrigue policière se base sur la première, la jalousie liée à la seconde et n'implique le héros que par la troisième, elle devient "nécessaire".
Une belle déception, certes facile à lire, à peine agréable et surtout très oubliable. Note de 1/5 évitée de peu ! 2/5 qui récompense l'abusive attractivité initiale.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Isola
Je n’ai lu que le premier tome et je n’éprouve aucune curiosité à découvrir le fin mot de l’histoire. Ma lecture fut assez laborieuse. Alors que le graphisme est plutôt attrayant, j’ai trouvé le scénario confus, un univers mal exploité, un manque de tension. Bref c’est mou et on pipe pas grand chose, je n’aime pas cette narration, je reconnais une certaine poésie au récit mais qui n’a pas su me toucher. C’est vraiment dommage car le dessin et les couleurs sont plutôt chouettes.
Les Gaulois contre César (La Guerre des Gaules)
Contrairement à ce que pense Ro, Markale n’est pas un pur historien. C’est plutôt un écrivain, essayiste et poète, tôt spécialisé dans les mythes arthuriens, les légendes celtes et leur civilisation (ses travaux avaient grandement intéressé André Breton dans les années 1960). Il sort ici un tout petit peu de son domaine de prédilection, dans un album de commande sur la conquête de la Gaule par les Romains. Sur la fin de sa vie, il avait d’ailleurs un look druidique ! J’ai lu plusieurs de ses ouvrages, et c’est un auteur intéressant, érudit, fin analyste et très bon conteur. Mais le cadre imposé ici, tourné vers la didactique, plutôt « scolaire », qui plus est avec une pagination relativement restreinte par rapport au sujet, ne laisse pas trop de marge à Markale. La narration est, du coup, un peu ampoulée (par exemple lorsqu’en plein dialogue sont incrustés des explications sur la localisation des peuples gaulois nommés), et ne peut intéresser que des lecteurs captivés par l’Histoire (pas grand-chose de romancé), mais qui ne connaitraient pas grand-chose du sujet. Même si la narration pèche par excès de didactisme, c’est avant tout un lectorat jeune (adolescent ?) qui est visé je pense (les CDI de collèges pourraient être intéressés, mais je pense que l’album n’est plus édité). Cet album ressemble pas mal aux vieux manuels d’histoire des années 1950 à 1970, en un peu plus « romancé » (très vaguement) et développé sur le sujet, mais fond et forme s’en rapprochent (je ne suis pas sûr que Vercingetorix ait porté un casque ailé comme représenté ici, et tous les Gaulois ne portaient pas forcément cheveux longs et grandes moustaches…). La dernière page est instructive à ce propos : le discours de Vercingétorix « (…) Raconte dans toute la Gaule ce qui s’est passé… nos descendants sauront ainsi comment nous avons lutter pour notre liberté » : un discours très Troisième République. De la même façon l’album se conclut par cette phrase : « En 46 av. J.C., les Gaulois avaient déjà oublié Vercingétorix car ils étaient devenus des Gallo-Romains »… Un raccourci un peu trop catégorique, l’acculturation prenant quand même plus de temps (même si elle avait déjà commencé avant la « conquête »). Sinon, les hauts faits de la campagne sont représentés, les stratégies de Vercingétorix et de César bien rendues, y compris les difficultés de Vercingétorix à maintenir et imposer ses plans (voir le refus de brûler Avaricum). Et certains points restent obscurs, comme autour du siège d’Alésia, faute de sources suffisantes et impartiales (« La guerre des Gaules » de César, que j’ai lue il y a longtemps, est intéressante, mais à prendre avec des pincettes bien sûr, et peu loquace sur le sujet). Le dessin de Musquera et très classique, un peu figé (et inégal, certaines cases – rares heureusement – sont ratées, avec un trait grossier). Son trait et la colorisation font en tout cas très datés. L’album originel date de 1983, mais le rendu ferait presque penser aux images d’Épinal bien plus anciennes. Note réelle 2,5/5.
L'Homme de l'Année - 1431
Je découvre la collection avec cet album, une série concept que j’avais gentiment boudé jusqu’à maintenant. Je suis sorti peu convaincu de ma lecture, pas complètement loupé mais mauvaise pioche pour moi avec cette histoire. J’ai été mitigé tout le long de ma lecture entre scénario et dessins. L’idée d’une enquête policière, façon moyenâgeuse, pour trouver qui a trahit Jeanne d’Arc me plaisait bien, mais c’est révélé finalement lourde pour un néophyte comme moi. C’est assez linéaire et ne possédant pas de connaissances accrues sur les fidèles de la pucelle (hormis Gilles de Rais), il m’a manqué un truc pour réellement apprécier ou savourer l’identité du fameux parjure. Les connaisseurs s’en amuseront ou s’en offusqueront, mais sur moi ça a fait l’effet d’un pétard mouillé. Niveau dessins, un style assez peu engageant au premier abord, mais au fil de ma lecture je l’ai trouvé bien à propos avec l’époque, des ambiances froides, austères et sombres qui conviennent bien au moyen âge. J’ai bien aimé le travail du coloriste sur la « clarté » (Jeanne dans les flammes est magnifique), dommage que ces pages soient si rares. Un album que je ne conseille que si vous connaissez bien l’entourage de la pucelle.
L'affaire Landscape
Le dessin d’Alex Varenne n’est pas trop mon truc. Volontairement ou pas, il est bourré d’erreurs de perspective dès que les personnages sont en mouvement, est assez brouillon. Son trait gras passe sinon, mais bon. Le dessin est en Noir et Blanc, réhaussé de quelques couleurs tapantes (et encore seulement sur quelques parties de cases). Le rendu est là aussi bizarre. Mais c’est surtout l’histoire de Daniel Varenne qui ne m’a pas emballé. Ou plutôt les histoires. Non seulement aucune ne m’a captivé, mais en plus la quasi-totalité – qui partent déjà dans tous les sens et n’ont souvent ni queue ni tête – finissent brutalement, sans réelle chute ou conclusion digne de ce nom. L’une d’elles fait intervenir l’équipe d’Hara-Kiri (Choron et Reiser en tête), ce qui est quasiment le seul intérêt que j’ai trouvé à cette lecture, franchement décevante (et ce qui me fait arrondir aux deux étoiles). Décidément, les collaborations des deux frangins ne me réussissent pas, je ne me rappelle pas en avoir réellement apprécié une seule. Note réelle 1,5/5.
Chasseurs d'étoiles
J'ai longtemps repoussé la lecture de cette série même si j'aime bien Yann (enfin le Yann d'une certaine époque) à cause des notes et après avoir lu les trois albums je pense que je n'aurais rien perdu à ne pas l'avoir lue, sauf peut-être le premier tome qui se laisse lire. L'idée de départ est originale et l'ambiance désertique du premier tome est bien rendue. On critique le dessin et si je ne suis pas un grand fan du dessinateur, je ne pense pas que cela soit le gros problème de la série. Le problème vient plus du fait que l'humour ne fonctionne pas avec ce type de dessin réaliste et Yann va trop en mettre dans les tomes suivants. J'ai eu l'impression de voir que les personnages sur-jouaient en permanence, le pire étant l'Américain qui était déjà un peu lourd dans le premier tome, et qui devient énervant et trop caricatural. Dommage cela aurait pu donner une petite série sympathique.
Pyraths
Katia Even a publié plusieurs séries intéressantes, et j’étais curieux de découvrir sa vision des pirates pour de rire. Je suis sorti déçu de cette lecture hélas. Even n’est pas ici au dessin. C’est dommage, ses personnages (féminins surtout) aux formes arrondies sont souvent intéressants. Certes, le dessin de Tozzi fait le job, est dynamique, mais le trait gras et la colorisation elle aussi un peu « grasse » ne m’ont que moyennement convenu. Quant à l’histoire, c’est du pirate pour de rire donc, mais très rarement amusant. Pas mal de jeux de mots, de personnages un peu crétins et de faux durs, le public visé est assez large – même si les plus jeunes y trouveront sans doute davantage leur compte (les quelques allusions à « Pirates des Caraïbes » leur parleront davantage qu’à moi). L’humour tombe souvent à plat. J'ai trouvé que l’intrigue était un peu poussive, et les dialogues et les personnages sont eux aussi décevants.
Wilderness (Bandini)
Je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit. C'est dommage parce que j'aime bien le dessin et le scénariste évite les problèmes habituels des adaptations de romans en bandes dessinés. Il y a pas de texte inutile, le rythme est pas trop vite et en fait à aucun moment j'avais l'impression de lire une adaptation, ça peut facilement passer pour un récit qui a été pensé en premier pour le format BD. Chapeau le scénariste ! Malheureusement, l'histoire en lui-même ne m'a pas intéressé. Je n'ai jamais réussi à me passionné pours états d'âmes de ce vieux vétéran de la guerre de sécession. Pire, le scénario est tellement décousu que j'ai fini par me perdre. Je n'ai pas du tout compris certaines actions des personnages et je pense d'ailleurs que par moment j'ai du confondre un ou deux personnages avec un autre. J'imagine que le récit est un énorme puzzle qui fait du sens si on fait bien attention sauf que voilà je me suis tellement ennuyé que j'avais pas envie de faire des efforts supplémentaires pour bien décrypter le récit. Bref, je suis passé totalement à coté de cet album qui n'était pas fait pour moi.
Passepeur
Je n'ai pas été convaincu par cette série humour pour les 7/10 ans. On retrouve des éléments déjà très utilisés comme pour Cléopâtre et son architecte. Le scénario me semble trop simpliste pour être accrocheur. L'humour est sympa sans vraiment dépasser un niveau moyen. Les auteurs travaillent sur quelques clins d'oeil aux lecteurs pour dynamiser le récit mais je n'ai pas trouvé les gags spécialement drôles ni originaux. Contrairement à ce que le titre laisserait penser le travail sur la peur est quasi inexistant. Le graphisme est un modèle de classicisme pour ce type d'humour. C'est du travail bien fait avec un bon dynamisme mais là encore c'est du déjà vu de nombreuses fois. J'aime bien ce type de mise en couleur mais c'est trop peu pour que je sois séduit par la série.
Dernier week-end de janvier
2.5 J'ai un peu hésité à mettre 3 étoiles, mais au final je mets 2 parce que bof est plus proche de mon état d'esprit face à cet album. J'ai aimé les parties sur le petit monde du festival d'Angoulême qui semble très vrai. Si le récit portait sur l'ennui d'un auteur durant le festival, ça aurait pu m'intéresser sauf que Vivès colle une histoire d'amour adultère qui m'a ennuyé et même agacé. Dès la première scène de la belle femme que notre auteur va finir par taper, j'ai trouvé que leur relation sonnait faux, était forcée et superficielle. Rien ne m'a semblé crédible (alors que tout le reste semblait si réel) et leur histoire d'amour ne m'a pas du tout intéressé parce que je comprends même pas pourquoi la femme voudrait se taper un auteur à l'allure banale. J'imagine qu'il faut prendre ça comme un fantasme, une revanche pour tous les pauvres auteurs qui ont un jour croisé un fan plus beau et riche qu'eux et qui avait en prime une superbe femme. Perso, ça ne m'intéresse pas trop. Heureusement que la narration est fluide, l'album se lit sans problème. Sinon, je ne suis toujours pas fan du trait de Vivès même si je reconnais qu'il a le sens de la mise en scène. La tête du mari riche cocu (on dirait le fils caché de Largo dessiné par un sous-Jean Graton) est tout de même moche je trouve.
Ange Leca
Voici une BD aux atours sympathiques : thématique originale et très graphique de la crûe centenaire de la Seine, couverture assez réussie, intrigue policière qui pourrait habilement ficeler l'ensemble. C'est engageant ! Mais l'histoire est bien trop légère : une intrigue sentimentale mièvre, une enquête journalistique/policière très mal ficelée basée uniquement sur des soupçons, des illustrations et une intrigue mettant fort peu en avant cette Seine débordante (un comble !), des personnages féminins qui ne tiennent pas la route et dont la sexualité ne vise qu'à émoustiller le lectorat masculin et combler les criantes lacunes scénaristiques : cette triple liaison ne tient pas la route, mais comme l'intrigue policière se base sur la première, la jalousie liée à la seconde et n'implique le héros que par la troisième, elle devient "nécessaire". Une belle déception, certes facile à lire, à peine agréable et surtout très oubliable. Note de 1/5 évitée de peu ! 2/5 qui récompense l'abusive attractivité initiale.