Si j’ai bien apprécié les précédentes collaborations du duo Trondheim/Keramidas, Superino m’a clairement laissé sur ma faim.
Je n’ai pas retrouvé le petit plus (pour les adultes) que le scénariste avait réussi à insuffler sur Donald ou Mickey. Le concept meta dont parle Ro m’a laissé de marbre, j’ai trouvé celui de Mickey's Craziest Adventures bien plus fun.
Ici, les péripéties et le fond m’ont semblé bien plat, un pastiche de Batman version Italie, quelques running gags mais c’est vraiment trop gentillet.
Pour le coup et pour le paradoxe, je trouve que ce récit fait bien plus « Mickey parade » que ce que les auteurs ont déjà proposé avec les propres héros de Disney, il en va de même pour le graphisme et cette narration avec peu d’images par pages.
Honnêtement pour les enfants 3* mais moins pour les adultes.
Cette série jeunesse/tous publics me semble travailler sur des thèmes vraiment dans l'air du temps. Malheureusement les thèmes abordés sont non seulement très utilisés (mystère, écologie, genre) mais restent avec un traitement assez superficiel et manichéen.
Le tome 1 qui centre la série sur les fantômes est plutôt agréable avec cette histoire de docteur qui se retire du monde. C'est dynamique et la petite soeur apporte un plus au récit. Le tome 2 reprend un poncif mille fois utilisé avec le vilain promoteur dans un scénario assez fade sauf à découvrir le carnaval en Bretagne.
Le tome 3 m'a franchement ennuyé avec cette pseudo histoire de sorcière en classe verte. C'est très politiquement correct dans sa réflexion sur le genre.
Je ne suis pas super fan du graphisme d'Alexis Horellou qui s'essaye à des présentations stylées enluminures. J'aime bien ces cases pleines de rondeurs mais cela contredit un trait assez pointu qui rend les visages peu sympathiques.
Ce que j'aime le moins est la mise en couleur proposée. J'y ai trouvé une abondance de vert de gris qui rend l'atmosphère terne.
Trois épisodes qui se dispersent un peu pour passer de la thématique du mystère peu exploitée à des sujets sociétaux traités de façon trop simpliste et superficielle.
Un roman graphique avec une touche de fantastique, je trouve cela intéressant sauf que voilà je n'ai pas réussi à trouver le récit passionnant à lire.
Il faut dire que si la narration et le dessin sont corrects, ils manquent vraiment de dynamisme et lire ces 119 pages m'a paru interminable. Sinon, c'est encore un récit sur les secrets de famille avec comme idée originale qu'un des protagonistes est capable de voir les souvenirs. À aucun moment, je suis parvenu à rentrer dans le récit. Je n'ai pas trouvé les personnages ou leurs problèmes captivants. Dommage parce qu'il y a des thèmes abordés dans le récit que j'aime bien (par exemple, les différences entre un souvenir d'une personne et ce qui s'est réellement passé), mais voilà c'est raconté de manière trop molle.
Je n'ai pas beaucoup apprécié cette série malgré le goût que j'ai pour cette collection. Je ne connaissais pas les huit nouvelles proposées par Kevin Henry au scénario.
Le choix est intéressant pour une découverte d'un côté de Balzac moins connu. Malheureusement je trouve que les récits ont du mal à s'installer et que la narration produite n'est pas au niveau de l'écrivain.
Le graphisme ne m'a pas trop convaincu qui essaye par la dureté des lignes de correspondre à l'ambiance assez sombre des histoires.
Moins de récits comme pour l'exemplaire de Flaubert aurait probablement permis de mieux rentrer dans chaque histoire. Une déception.
Irish melody et Shamrock song sont deux récits de Franz bien notés qui m'ont laissé complétement indifférent.
J'ai noté tellement de faiblesses dans les deux histoires que je suis un peu étonné des louanges reçues par cette série.
J'ai trouvé les scénarii très faibles et le personnage de Lester Cockney jeune insignifiant. Dès le début du récit je n'ai pas accroché : ce coup d'un soir dans des conditions rocambolesques m'a paru tellement anachronique que j'ai immédiatement tiqué.
Ensuite Franz nous embrouille avec une histoire avec deux tableaux sans réel rapport et avec des scènes qui frisent le ridicule (Lester gagne le concours avec une jambe déchiquetée à la faux, le Lord couche derechef avec la préceptrice qui devait garder sa fille qui vient de se noyer, croit-on).
Deux exemples parmi d'autres d'une histoire bâclée et sans intérêt (Que vient faire ce bélier ?). La seconde histoire ne sert qu'à faire des dessins de chevaux et de nous raconter certains moments d'un élevage de pur-sangs. La description de la colonisation anglaise en Irlande aurait mérité autre chose que des chasses à courre avec des ivrognes.
Si on ajoute une narration de plus en plus relâchée avec un vocabulaire qui se contente de citer des saints (t1) ou de s'abaisser au vulgaire (t2), j'ai trouvé la partie "texte" d'un très faible niveau (1/5).
Le graphisme sauve un peu la série, pas la mise en couleur. Malgré les dates de parutions je trouve le dessin très daté Hermann/Giraud en moins abouti.
Il reste l'Irlande, mais quel dessinateur professionnel peut rendre l'Irlande laide ? À vaincre sans péril...
Une grosse déception très très bof. 1.5
J’ai trouvé ce diptyque de peu d’intérêt.
Les personnages sont des clichés ambulants.
L’histoire se traine sans réel intérêt durant les trois quarts du diptyque. Puis, sur les dix dernières pages, comme s’ils s’étaient rendus compte que ce serait quand même bien de fermer toutes les portes ouvertes, les auteurs s’empressent de clore le sujet. Le rythme devient alors syncopé. On saute d’un endroit à un autre toutes les deux planches.
Le dessin est correct mais aseptisé. C’est du Romain Hugault-like, très informatisé, très lissé. Bien réalisé d’un point de vue technique, ce dessin a du mal à véhiculer les émotions des personnages (soit ça devient trop caricatural, sur-joué, soit cela reste neutre).
Franchement bof, pour ma part !
Je suis comme beaucoup d'aviseurs, je ne peux pas considérer cette série comme une BD. C'est une suite d'illustrations de réflexions humoristiques très girly.
J'aime assez cet humour superficiel gentil et qui ne se prend pas la tête. Pénélope Bagieu propose une vision où autodérision et hypocrisie d'un mode de vie bien confortable semble viser le sourire plutôt que le changement.
Malheureusement si je trouve que ces dessins ont leur place dans un magazine (ici plutôt féminin) comme pause entre deux articles, cela me semble incongru (et cher !) sous forme d'album.
J'aime le graphisme très souple de Pénélope. Mais il faut se contenter du personnage principal qui concentre tout.
Lecture agréable dans une salle d'attente mais bien vite oubliée.
Un album qui sent presque le fond de tiroir.
On commence l'album avec l'épisode du mariage de la Vision et de la Sorcière rouge, un épisode que Panini avait déjà publié dans au moins deux ou trois autres albums. Et comme je l'avais déjà expliqué dans un autre avis, ce numéro concluait une longue saga et le lecteur qui ne lit que sa conclusion risque d'être perdu. À la base cette saga est très compliquée à suivre, si en plus on ne peut lire que la fin...
Ensuite, il y a une mini-série centrée sur le couple que Panini n'avait jamais édité avant et là c'est un peu plus intéressant. La Vision et la Sorcière rouge ont quitté les Avengers pour s'installer et vivre une vie de couple. C'est prometteur, sauf que le scénariste Bill Mantlo n'explore jamais cette idée et au lieu de voir les problèmes que pourrait rencontrer un couple hors de l'ordinaire, à la place ont a juste droit à des histoires d'action typiques de super-héros. Ça serait pas un défaut si c'était bien fait, mais Mantlo n'a jamais fait partie des meilleurs scénaristes de Marvel et ici on voit tous ses défauts: des séquences trop dramatiques (on dirait que les personnages sur-jouent) et des facilités dans le scénario.
Cette mini-série semble avoir été faite pour que des nouveaux lecteurs découvrent les deux personnages parce que Mantlo fait beaucoup de références au passé de la Vision et la Sorcière rouge, ce qui devient bien vite redondant si comme moi on a déjà lu les vieux épisodes auxquels on fait référence et Mantlo n'a pas trop d'imagination concernant le choix des méchants (le méchant frère de Wonder Man veut se venger de la Vision....encore une fois !). À la limite, cela pourrait s'adresser à des non-fans de comics qui voudraient mieux connaitre ces deux personnages, mais je doute qu'il y en ait beaucoup qui apprécieront les codes désuets des comics de cette époque (du genre les personnages expliquent des choses qu'ils savent déjà).
À la limite, cette mini-série a un intérêt historique parce que c'est là qu'on confirme que Magneto est le père de la Sorcière Rouge et de Quicksilver, mais à moins d'être un gros fan hardcore des vieux comics Marvel, vous pouvez passer votre chemin sans problème.
La toute jeune collection Chimères chez Jungle semble faire la part belle à des jeunes auteurs qui se lancent dans l'imaginaire en BD. c'est le cas avec cette nouvelle série, qui relève de la fantasy. On suit les aventures d'une adolescente choisie par son peuple pour être sa protectrice, et qui pense être la cause de ses malheurs.
Je pense que cette série aurait mérité de mûrir, à plusieurs titres, avant d'être publiée. D'abord au niveau du dessin. Je pense que Clémentine Pochon est une jeune dessinatrice fraîche émoulue d'une école, mais qu'elle n'a pas encore acquis ni stabilisé son style graphique. Le fait que celui-ci relève de l'art naïf ne me pose aucun souci, c'est plutôt qu'on sent qu'elle n'est pas encore à l'aise avec les proportions, les visages, la mise en scène. En revanche j'ai bien aimé la recherche dans les décors, qui ont aussi besoin d'être "consolidés". Les couleurs sont assez jolies, en revanche.
Mais ce qui m'a le plus étonné c'est la "facilité" de l'histoire. Naïs n'éprouve que très peu de difficultés dans sa quête, une fois qu'elle est lancée seulement quelques mois après la catastrophe qui touche son peuple. Elle rencontre très vite les bonnes personnes, arrive sans souci à l'endroit où se trouve l'ingrédient manquant à une potion importante... Pire, j'ai eu l'impression que les différents éléments n'étaient pas très originaux, ce qui peut arriver, mais je pense que là encore il aurait fallu que Nicolas Antona travaille plus en profondeur son univers et la façon dont nous y entrons.
Bref, je pense que la série ne peut que s'améliorer, mais cela se fera sans moi.
"Le son des morts" partait pourtant assez bien avec un pitch titillant ma curiosité, mais le récit tout aussi brouillon que la fin en font un one shot au final assez décevant.
Yato Tsurumi est professeur d'art plastique ; il vient de perdre sa femme deux mois auparavant dans une crue soudaine qui a ravagé leur maison. Depuis, il voit et dessine les lieux de drames tels qu'ils étaient avant. Il n'en parle à personne jusqu'au jour où on lui confie une nouvelle élève qui elle aussi possède un étrange pouvoir : entendre la voix des morts sur les lieux où ils sont morts...
Si la rencontre de ces deux personnages possédant chacun un étrange pouvoir est bien pensée, tout comme certains des autres personnages secondaires, l'histoire finit par piétiner et arrivé à la fin, je me suis demandé s'il s'agissait d'un premier tome... Mais non...
Dommage, car ça fourmillait de bonnes idées, le dessin et surtout le découpage des planches est dynamique et ingénieux, mais pour le coup, soit je suis passé à côté de quelque chose dans le récit, soit l'auteur à raté sa narration.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Superino
Si j’ai bien apprécié les précédentes collaborations du duo Trondheim/Keramidas, Superino m’a clairement laissé sur ma faim. Je n’ai pas retrouvé le petit plus (pour les adultes) que le scénariste avait réussi à insuffler sur Donald ou Mickey. Le concept meta dont parle Ro m’a laissé de marbre, j’ai trouvé celui de Mickey's Craziest Adventures bien plus fun. Ici, les péripéties et le fond m’ont semblé bien plat, un pastiche de Batman version Italie, quelques running gags mais c’est vraiment trop gentillet. Pour le coup et pour le paradoxe, je trouve que ce récit fait bien plus « Mickey parade » que ce que les auteurs ont déjà proposé avec les propres héros de Disney, il en va de même pour le graphisme et cette narration avec peu d’images par pages. Honnêtement pour les enfants 3* mais moins pour les adultes.
Lucien et les mystérieux phénomènes
Cette série jeunesse/tous publics me semble travailler sur des thèmes vraiment dans l'air du temps. Malheureusement les thèmes abordés sont non seulement très utilisés (mystère, écologie, genre) mais restent avec un traitement assez superficiel et manichéen. Le tome 1 qui centre la série sur les fantômes est plutôt agréable avec cette histoire de docteur qui se retire du monde. C'est dynamique et la petite soeur apporte un plus au récit. Le tome 2 reprend un poncif mille fois utilisé avec le vilain promoteur dans un scénario assez fade sauf à découvrir le carnaval en Bretagne. Le tome 3 m'a franchement ennuyé avec cette pseudo histoire de sorcière en classe verte. C'est très politiquement correct dans sa réflexion sur le genre. Je ne suis pas super fan du graphisme d'Alexis Horellou qui s'essaye à des présentations stylées enluminures. J'aime bien ces cases pleines de rondeurs mais cela contredit un trait assez pointu qui rend les visages peu sympathiques. Ce que j'aime le moins est la mise en couleur proposée. J'y ai trouvé une abondance de vert de gris qui rend l'atmosphère terne. Trois épisodes qui se dispersent un peu pour passer de la thématique du mystère peu exploitée à des sujets sociétaux traités de façon trop simpliste et superficielle.
La Maison aux souvenirs
Un roman graphique avec une touche de fantastique, je trouve cela intéressant sauf que voilà je n'ai pas réussi à trouver le récit passionnant à lire. Il faut dire que si la narration et le dessin sont corrects, ils manquent vraiment de dynamisme et lire ces 119 pages m'a paru interminable. Sinon, c'est encore un récit sur les secrets de famille avec comme idée originale qu'un des protagonistes est capable de voir les souvenirs. À aucun moment, je suis parvenu à rentrer dans le récit. Je n'ai pas trouvé les personnages ou leurs problèmes captivants. Dommage parce qu'il y a des thèmes abordés dans le récit que j'aime bien (par exemple, les différences entre un souvenir d'une personne et ce qui s'est réellement passé), mais voilà c'est raconté de manière trop molle.
Honoré de Balzac- Les nouvelles en BD
Je n'ai pas beaucoup apprécié cette série malgré le goût que j'ai pour cette collection. Je ne connaissais pas les huit nouvelles proposées par Kevin Henry au scénario. Le choix est intéressant pour une découverte d'un côté de Balzac moins connu. Malheureusement je trouve que les récits ont du mal à s'installer et que la narration produite n'est pas au niveau de l'écrivain. Le graphisme ne m'a pas trop convaincu qui essaye par la dureté des lignes de correspondre à l'ambiance assez sombre des histoires. Moins de récits comme pour l'exemplaire de Flaubert aurait probablement permis de mieux rentrer dans chaque histoire. Une déception.
Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)
Irish melody et Shamrock song sont deux récits de Franz bien notés qui m'ont laissé complétement indifférent. J'ai noté tellement de faiblesses dans les deux histoires que je suis un peu étonné des louanges reçues par cette série. J'ai trouvé les scénarii très faibles et le personnage de Lester Cockney jeune insignifiant. Dès le début du récit je n'ai pas accroché : ce coup d'un soir dans des conditions rocambolesques m'a paru tellement anachronique que j'ai immédiatement tiqué. Ensuite Franz nous embrouille avec une histoire avec deux tableaux sans réel rapport et avec des scènes qui frisent le ridicule (Lester gagne le concours avec une jambe déchiquetée à la faux, le Lord couche derechef avec la préceptrice qui devait garder sa fille qui vient de se noyer, croit-on). Deux exemples parmi d'autres d'une histoire bâclée et sans intérêt (Que vient faire ce bélier ?). La seconde histoire ne sert qu'à faire des dessins de chevaux et de nous raconter certains moments d'un élevage de pur-sangs. La description de la colonisation anglaise en Irlande aurait mérité autre chose que des chasses à courre avec des ivrognes. Si on ajoute une narration de plus en plus relâchée avec un vocabulaire qui se contente de citer des saints (t1) ou de s'abaisser au vulgaire (t2), j'ai trouvé la partie "texte" d'un très faible niveau (1/5). Le graphisme sauve un peu la série, pas la mise en couleur. Malgré les dates de parutions je trouve le dessin très daté Hermann/Giraud en moins abouti. Il reste l'Irlande, mais quel dessinateur professionnel peut rendre l'Irlande laide ? À vaincre sans péril... Une grosse déception très très bof. 1.5
Les Ailes de l'espérance
J’ai trouvé ce diptyque de peu d’intérêt. Les personnages sont des clichés ambulants. L’histoire se traine sans réel intérêt durant les trois quarts du diptyque. Puis, sur les dix dernières pages, comme s’ils s’étaient rendus compte que ce serait quand même bien de fermer toutes les portes ouvertes, les auteurs s’empressent de clore le sujet. Le rythme devient alors syncopé. On saute d’un endroit à un autre toutes les deux planches. Le dessin est correct mais aseptisé. C’est du Romain Hugault-like, très informatisé, très lissé. Bien réalisé d’un point de vue technique, ce dessin a du mal à véhiculer les émotions des personnages (soit ça devient trop caricatural, sur-joué, soit cela reste neutre). Franchement bof, pour ma part !
Ma vie est tout à fait fascinante
Je suis comme beaucoup d'aviseurs, je ne peux pas considérer cette série comme une BD. C'est une suite d'illustrations de réflexions humoristiques très girly. J'aime assez cet humour superficiel gentil et qui ne se prend pas la tête. Pénélope Bagieu propose une vision où autodérision et hypocrisie d'un mode de vie bien confortable semble viser le sourire plutôt que le changement. Malheureusement si je trouve que ces dessins ont leur place dans un magazine (ici plutôt féminin) comme pause entre deux articles, cela me semble incongru (et cher !) sous forme d'album. J'aime le graphisme très souple de Pénélope. Mais il faut se contenter du personnage principal qui concentre tout. Lecture agréable dans une salle d'attente mais bien vite oubliée.
La Vision & la Sorcière Rouge - Le Mariage
Un album qui sent presque le fond de tiroir. On commence l'album avec l'épisode du mariage de la Vision et de la Sorcière rouge, un épisode que Panini avait déjà publié dans au moins deux ou trois autres albums. Et comme je l'avais déjà expliqué dans un autre avis, ce numéro concluait une longue saga et le lecteur qui ne lit que sa conclusion risque d'être perdu. À la base cette saga est très compliquée à suivre, si en plus on ne peut lire que la fin... Ensuite, il y a une mini-série centrée sur le couple que Panini n'avait jamais édité avant et là c'est un peu plus intéressant. La Vision et la Sorcière rouge ont quitté les Avengers pour s'installer et vivre une vie de couple. C'est prometteur, sauf que le scénariste Bill Mantlo n'explore jamais cette idée et au lieu de voir les problèmes que pourrait rencontrer un couple hors de l'ordinaire, à la place ont a juste droit à des histoires d'action typiques de super-héros. Ça serait pas un défaut si c'était bien fait, mais Mantlo n'a jamais fait partie des meilleurs scénaristes de Marvel et ici on voit tous ses défauts: des séquences trop dramatiques (on dirait que les personnages sur-jouent) et des facilités dans le scénario. Cette mini-série semble avoir été faite pour que des nouveaux lecteurs découvrent les deux personnages parce que Mantlo fait beaucoup de références au passé de la Vision et la Sorcière rouge, ce qui devient bien vite redondant si comme moi on a déjà lu les vieux épisodes auxquels on fait référence et Mantlo n'a pas trop d'imagination concernant le choix des méchants (le méchant frère de Wonder Man veut se venger de la Vision....encore une fois !). À la limite, cela pourrait s'adresser à des non-fans de comics qui voudraient mieux connaitre ces deux personnages, mais je doute qu'il y en ait beaucoup qui apprécieront les codes désuets des comics de cette époque (du genre les personnages expliquent des choses qu'ils savent déjà). À la limite, cette mini-série a un intérêt historique parce que c'est là qu'on confirme que Magneto est le père de la Sorcière Rouge et de Quicksilver, mais à moins d'être un gros fan hardcore des vieux comics Marvel, vous pouvez passer votre chemin sans problème.
Naïs
La toute jeune collection Chimères chez Jungle semble faire la part belle à des jeunes auteurs qui se lancent dans l'imaginaire en BD. c'est le cas avec cette nouvelle série, qui relève de la fantasy. On suit les aventures d'une adolescente choisie par son peuple pour être sa protectrice, et qui pense être la cause de ses malheurs. Je pense que cette série aurait mérité de mûrir, à plusieurs titres, avant d'être publiée. D'abord au niveau du dessin. Je pense que Clémentine Pochon est une jeune dessinatrice fraîche émoulue d'une école, mais qu'elle n'a pas encore acquis ni stabilisé son style graphique. Le fait que celui-ci relève de l'art naïf ne me pose aucun souci, c'est plutôt qu'on sent qu'elle n'est pas encore à l'aise avec les proportions, les visages, la mise en scène. En revanche j'ai bien aimé la recherche dans les décors, qui ont aussi besoin d'être "consolidés". Les couleurs sont assez jolies, en revanche. Mais ce qui m'a le plus étonné c'est la "facilité" de l'histoire. Naïs n'éprouve que très peu de difficultés dans sa quête, une fois qu'elle est lancée seulement quelques mois après la catastrophe qui touche son peuple. Elle rencontre très vite les bonnes personnes, arrive sans souci à l'endroit où se trouve l'ingrédient manquant à une potion importante... Pire, j'ai eu l'impression que les différents éléments n'étaient pas très originaux, ce qui peut arriver, mais je pense que là encore il aurait fallu que Nicolas Antona travaille plus en profondeur son univers et la façon dont nous y entrons. Bref, je pense que la série ne peut que s'améliorer, mais cela se fera sans moi.
Le Son des morts
"Le son des morts" partait pourtant assez bien avec un pitch titillant ma curiosité, mais le récit tout aussi brouillon que la fin en font un one shot au final assez décevant. Yato Tsurumi est professeur d'art plastique ; il vient de perdre sa femme deux mois auparavant dans une crue soudaine qui a ravagé leur maison. Depuis, il voit et dessine les lieux de drames tels qu'ils étaient avant. Il n'en parle à personne jusqu'au jour où on lui confie une nouvelle élève qui elle aussi possède un étrange pouvoir : entendre la voix des morts sur les lieux où ils sont morts... Si la rencontre de ces deux personnages possédant chacun un étrange pouvoir est bien pensée, tout comme certains des autres personnages secondaires, l'histoire finit par piétiner et arrivé à la fin, je me suis demandé s'il s'agissait d'un premier tome... Mais non... Dommage, car ça fourmillait de bonnes idées, le dessin et surtout le découpage des planches est dynamique et ingénieux, mais pour le coup, soit je suis passé à côté de quelque chose dans le récit, soit l'auteur à raté sa narration.