J'ai lu récemment une autre adaptation de Dickens par les mêmes auteurs, "Scrooge ". Je les retrouve ici sur une histoire que je ne connaissais pas.
Et qui ne m'a pas vraiment passionné. Une histoire de vieux patron qui se pose des questions sur sa vie, est en quête de sens, et qui, forcément, va trouver satisfaction, dans un happy end classique pour un conte de Noël.
C'est un peu linéaire, et pas franchement captivant.
Reste le dessin, que j'ai trouvé plutôt sympa. Mais cette courte et rapide lecture m'a laissé sur ma faim.
Un album qui possède de réelles qualités, mais celles-ci ne sont pas de celles qui me touchent. Ma lecture a été franchement laborieuse.
Le dessin par exemple, une sorte de travail à l'aquarelle. Joli, mais pas trop mon truc ici. Et pas toujours très lisible.
Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée creuse, avec des longueurs. Le côté polar, avec cette infiltration au milieu d'une grande chasse organisée par un groupe vaguement facho/blanc/raciste, n'est finalement pas très développé, ou alors des choses m'ont échappé.
Un beau travail éditorial, mais une lecture décevante me concernant.
Tronchet est un auteur que globalement j'aime bien. Surtout dans ses séries où il nous présente de beaux spécimens de losers, avec un humour cynique et vachard. Mais pas seulement, je l'ai aussi apprécié sur d'autres registres.
Mais avec cet album, comme plusieurs récemment publiés chez Delcourt, ça n'a clairement pas été le cas. Hésitant entre humour, roman graphique et autobiographie, ça manque de punch et d'originalité.
Partant d'anecdotes vécues avec son fils, Tronchet reste ici trop convenu. Ça n'est pas inintéressant, et certains dialogues ou passages amènent le sourire, mais dans l'ensemble j'ai traversé l'album sans y avoir trouvé mon compte.
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait !
Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais.
Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment.
Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.
Plein de points positifs dans cette série, que je viens de relire, mais ce sont les négatifs qui restent finalement. Pour moi, le dernier tome est bâclé pour finir la série. Les scènes sont raccourcis pour proposer une fin, ce qui n'est déjà pas si mal, vu le nombre d'œuvres inachevées qui existent...
Le fils conducteur de la trame en est déstabilisé. Ca pourrait être largement mieux. Les premiers tomes étaient mieux maîtrisé. Finalement, l'ensemble manque de consistance. Reste un dessin sympa, même si la mise en page est parfois confuse.
Je suis déçu par cette série et après voir lu les deux premiers tomes, je ne compte pas lire la suite.
Un des gros défauts de cette BD est le dessin. Si les décors sont corrects, j'ai vraiment eu de la difficulté avec les personnages que je trouve un peu moche et sans vouloir être méchant envers l'auteur j'ai plus l'impression de voir un dessin qui est acceptable pour un fanzine, mais qui l'est moins pour un album professionnel.
Quant au scénario, le monde créé par l'auteur est imaginatif, mais le récit ne m'a pas captivé ou grandement intéressé. Ça se laisse lire dans le premier tome où il se passe beaucoup de choses, mais dans le tome suivant l'action ralentit un peu et cela devient poussif à lire. Le coté poétique de l'œuvre ne m'a pas du tout touché.
En gros, j'ai lu les deux tomes sans trouver grand chose de mémorable ou de passionnant. C'est simple j'ai déjà commencé à oublier une bonne partie de l'histoire !
Je n'ai pas accroché à cette série sur une partie de l'histoire de France. Pourtant les thématiques principales abordées ( colonisation et décolonisation) me sont chères. En effet la difficulté de cette série est que Le Gat ( agrégé d'histoire) choisit des thématiques pointues et compliquées pour s'adresser à un public assez jeune. A mes yeux cela provoque beaucoup de superficialité et un bon nombre de raccourcis discutables dans sa présentation ( par exemple la République n'est pas automatiquement un régime démocratique contrairement à ce que dit François (T1 p10)) . L'auteur en profite pour exposer l'évolution de la société bretonne au cours de cette période. Mais c'est fait sans nuance avec une division des bons ( la famille Quélennec) et des méchants ( le frère et les oncles). Même le graphisme de ces deux parties opposées m'a interpelé.
La série s'adresse en premier lieu à un public assez jeune ( dès 10 ans pour l'éditeur) ce qui va dans le sens du traitement graphique de Pierre Fouillet. C'est un graphisme assez humoristique de type "longs nez" avec des extérieurs succincts et des visages caricaturaux.
Perso je trouve que ce type de dessin convient peut être à la cible mais pas du tout à la tension dramatique des événements choisis par les auteurs: la mission Congo-Nil, Fachoda, l'expédition de Chine, WW1 ( expédiée), les totalitarismes, Dien bien Phu, Algérie...
Le visuel produit est bien trop éloigné de la souffrance et des atrocités qu'ont représenté ces événements.
Les ouvrages se concluent par un petit dossier historique qui revient sur les passages évoqués. Là encore j'ai des réserves. Quand je lis sur Fachoda (T1 p57)"Malheureusement, lâché par le Gouvernement français, Marchand est obligé d'évacuer Fachoda en novembre 1898." et (se)"...termine par l'humiliation d'une défaite". Ce "Malheureusement" me fait tiquer. Aurait il mieux valu des combats inutiles où de nombreux autochtones auraient trouvé la mort? J'ai trouvé cela en totale contradiction avec ce que je venais de lire.
Une série originale qui traite de sujets difficiles et peu abordés mais d'une façon bien trop superficielle et simpliste à mes yeux.
Princesse Sara n'est pas une série pour moi. Je ne connais ni le roman ni le dessin animé et je n'ai pas été séduit par cette histoire pleine de frou-frou, de poupées, et de sentimentalité un peu mièvre. La thématique de la marâtre( ou comme) qui fait trimer la pauvre Causette est si utilisée que cela émousse mon empathie. Ensuite le parti pris de la richesse du capitaine Crewe est un peu gênant car il sent un peu trop le soldat colonial qui enrichit sa famille de façon pas si légitime que ça. Il reste la partie automate que j'ai trouvé un peu trop girl power pour y adhérer.
Même le graphisme ne m'a pas trop séduit. Je trouve la dynamique gestuelle trop proche de celle d'une animation. Je pense que Nora Moretti produit un graphisme bien plus abouti et original dans son excellent Le Jardin des fées.
Je conçois que l'on puisse accrocher aux rebondissements de fortune, de sentiments et de situations de la belle Sara. Perso je ne suis pas rentré dans cet univers qui m'a vite ennuyé.
Alors que s'apprêtait à sortir l'inattendue et fort réussie BD SF Neuf, Pelaez proposait parallèlement une petite comédie noire avec ce Gigot du dimanche.
Sur la trame classique mais généralement plutôt réjouissante des retrouvailles lors d'un repas de famille, le récit nous propose une querelle certes assez agréable, mais rarement truculente, autour d'un mystérieux héritage.
L'ensemble est fort attendu avec ces frères et sœurs bien différents réglant leurs comptes. Les ingrédients s’assemblent gentiment : ici un sympathique contexte historique permettant de convier en arrière plan l'élection de Mitterrand en 81 et la crainte du communisme, là un peu d’irrévérence avec des infidélités et une éducation sexuelle dignes du plus grossier théâtre de boulevard, ailleurs une enquête rocambolesque pour retrouver ce fameux héritage de Louis d'or.
Ce n'est pas désagréable, mais fort peu déjanté. Les ingrédients s'assemblent maladroitement, les dialogues sont généralement peu inspirés, le jeu laisse un peu de côté le lecteur. Finalement, cette BD humoristique trouve davantage son rythme lorsqu'elle emprunte la voie de la tranche de vie nostalgique.
Mouais, mouais, et mouais...
Une BD qui a inspiré la série « Dead Boy detectives » sur Netflix, inconnue au bataillon.
Une préface de Patrick Marcel pour contextualiser la BD.
Cette mini série met en lumière deux personnages secondaires de Sandman dont je n'ai pas souvenir : Edwin Paine et Charles Roland. Deux gamins morts à l'internat de St. Hilarion, l'un au début du XXe siècle et l'autre dans les années quatre-vingt. Et c'est sous la forme de fantômes qu'ils vont mener leurs enquêtes. Un duo qui sera vite rejoint par Crystal, une jeune fille du même âge qui entretient une relation singulière avec ses parents, la mère est une artiste reconnue et le père est un célèbre musicien. Deux chats fantômes vont aussi venir se greffer à ce petit groupe.
Une lecture qui m'a décontenancé, je n'ai pas retrouvé l'ambiance féérique, sombre et gothique de la série mère (Death n’apparaît que sur deux cases). Des intrigues où le fantastique aura évidemment une place importante mais ça reste simpliste et sans grande profondeur. Un récit où une partie des aventures se déroulent dans un jeu vidéo. Je n'ai pas trouvé nos adolescents spécialement attachants. La narration est rythmée, mais pas toujours fluide et elle sera accompagnée par de nombreuses facilités scénaristiques.
Ma lecture ne fut pas désagréable, mais je pense qu'elle est destinée aux 13/15 ans en priorité.
Mark Buckingham réalise un travail passable, j'ai aimé sa mise en page qui donne du punch au récit, mais beaucoup moins son trait gras et statique. Un dessin qui manque de constance du fait des différents encreurs au générique.
Un problème de casquette sur quelques vignettes où elle ne devrait pas apparaître.
Les couleurs monotones de Lee Loughridge ne sont pas folichonnes.
Note réelle : 2,5. Une note sévère, à la hauteur de ma déception !
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L'Embranchement de Mugby
J'ai lu récemment une autre adaptation de Dickens par les mêmes auteurs, "Scrooge ". Je les retrouve ici sur une histoire que je ne connaissais pas. Et qui ne m'a pas vraiment passionné. Une histoire de vieux patron qui se pose des questions sur sa vie, est en quête de sens, et qui, forcément, va trouver satisfaction, dans un happy end classique pour un conte de Noël. C'est un peu linéaire, et pas franchement captivant. Reste le dessin, que j'ai trouvé plutôt sympa. Mais cette courte et rapide lecture m'a laissé sur ma faim.
Battue
Un album qui possède de réelles qualités, mais celles-ci ne sont pas de celles qui me touchent. Ma lecture a été franchement laborieuse. Le dessin par exemple, une sorte de travail à l'aquarelle. Joli, mais pas trop mon truc ici. Et pas toujours très lisible. Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée creuse, avec des longueurs. Le côté polar, avec cette infiltration au milieu d'une grande chasse organisée par un groupe vaguement facho/blanc/raciste, n'est finalement pas très développé, ou alors des choses m'ont échappé. Un beau travail éditorial, mais une lecture décevante me concernant.
Ton père, ce héros
Tronchet est un auteur que globalement j'aime bien. Surtout dans ses séries où il nous présente de beaux spécimens de losers, avec un humour cynique et vachard. Mais pas seulement, je l'ai aussi apprécié sur d'autres registres. Mais avec cet album, comme plusieurs récemment publiés chez Delcourt, ça n'a clairement pas été le cas. Hésitant entre humour, roman graphique et autobiographie, ça manque de punch et d'originalité. Partant d'anecdotes vécues avec son fils, Tronchet reste ici trop convenu. Ça n'est pas inintéressant, et certains dialogues ou passages amènent le sourire, mais dans l'ensemble j'ai traversé l'album sans y avoir trouvé mon compte.
Love Everlasting
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait ! Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais. Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment. Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.
Wisher
Plein de points positifs dans cette série, que je viens de relire, mais ce sont les négatifs qui restent finalement. Pour moi, le dernier tome est bâclé pour finir la série. Les scènes sont raccourcis pour proposer une fin, ce qui n'est déjà pas si mal, vu le nombre d'œuvres inachevées qui existent... Le fils conducteur de la trame en est déstabilisé. Ca pourrait être largement mieux. Les premiers tomes étaient mieux maîtrisé. Finalement, l'ensemble manque de consistance. Reste un dessin sympa, même si la mise en page est parfois confuse.
Mortesève
Je suis déçu par cette série et après voir lu les deux premiers tomes, je ne compte pas lire la suite. Un des gros défauts de cette BD est le dessin. Si les décors sont corrects, j'ai vraiment eu de la difficulté avec les personnages que je trouve un peu moche et sans vouloir être méchant envers l'auteur j'ai plus l'impression de voir un dessin qui est acceptable pour un fanzine, mais qui l'est moins pour un album professionnel. Quant au scénario, le monde créé par l'auteur est imaginatif, mais le récit ne m'a pas captivé ou grandement intéressé. Ça se laisse lire dans le premier tome où il se passe beaucoup de choses, mais dans le tome suivant l'action ralentit un peu et cela devient poussif à lire. Le coté poétique de l'œuvre ne m'a pas du tout touché. En gros, j'ai lu les deux tomes sans trouver grand chose de mémorable ou de passionnant. C'est simple j'ai déjà commencé à oublier une bonne partie de l'histoire !
Allons Z'enfants
Je n'ai pas accroché à cette série sur une partie de l'histoire de France. Pourtant les thématiques principales abordées ( colonisation et décolonisation) me sont chères. En effet la difficulté de cette série est que Le Gat ( agrégé d'histoire) choisit des thématiques pointues et compliquées pour s'adresser à un public assez jeune. A mes yeux cela provoque beaucoup de superficialité et un bon nombre de raccourcis discutables dans sa présentation ( par exemple la République n'est pas automatiquement un régime démocratique contrairement à ce que dit François (T1 p10)) . L'auteur en profite pour exposer l'évolution de la société bretonne au cours de cette période. Mais c'est fait sans nuance avec une division des bons ( la famille Quélennec) et des méchants ( le frère et les oncles). Même le graphisme de ces deux parties opposées m'a interpelé. La série s'adresse en premier lieu à un public assez jeune ( dès 10 ans pour l'éditeur) ce qui va dans le sens du traitement graphique de Pierre Fouillet. C'est un graphisme assez humoristique de type "longs nez" avec des extérieurs succincts et des visages caricaturaux. Perso je trouve que ce type de dessin convient peut être à la cible mais pas du tout à la tension dramatique des événements choisis par les auteurs: la mission Congo-Nil, Fachoda, l'expédition de Chine, WW1 ( expédiée), les totalitarismes, Dien bien Phu, Algérie... Le visuel produit est bien trop éloigné de la souffrance et des atrocités qu'ont représenté ces événements. Les ouvrages se concluent par un petit dossier historique qui revient sur les passages évoqués. Là encore j'ai des réserves. Quand je lis sur Fachoda (T1 p57)"Malheureusement, lâché par le Gouvernement français, Marchand est obligé d'évacuer Fachoda en novembre 1898." et (se)"...termine par l'humiliation d'une défaite". Ce "Malheureusement" me fait tiquer. Aurait il mieux valu des combats inutiles où de nombreux autochtones auraient trouvé la mort? J'ai trouvé cela en totale contradiction avec ce que je venais de lire. Une série originale qui traite de sujets difficiles et peu abordés mais d'une façon bien trop superficielle et simpliste à mes yeux.
Princesse Sara
Princesse Sara n'est pas une série pour moi. Je ne connais ni le roman ni le dessin animé et je n'ai pas été séduit par cette histoire pleine de frou-frou, de poupées, et de sentimentalité un peu mièvre. La thématique de la marâtre( ou comme) qui fait trimer la pauvre Causette est si utilisée que cela émousse mon empathie. Ensuite le parti pris de la richesse du capitaine Crewe est un peu gênant car il sent un peu trop le soldat colonial qui enrichit sa famille de façon pas si légitime que ça. Il reste la partie automate que j'ai trouvé un peu trop girl power pour y adhérer. Même le graphisme ne m'a pas trop séduit. Je trouve la dynamique gestuelle trop proche de celle d'une animation. Je pense que Nora Moretti produit un graphisme bien plus abouti et original dans son excellent Le Jardin des fées. Je conçois que l'on puisse accrocher aux rebondissements de fortune, de sentiments et de situations de la belle Sara. Perso je ne suis pas rentré dans cet univers qui m'a vite ennuyé.
Le Gigot du dimanche
Alors que s'apprêtait à sortir l'inattendue et fort réussie BD SF Neuf, Pelaez proposait parallèlement une petite comédie noire avec ce Gigot du dimanche. Sur la trame classique mais généralement plutôt réjouissante des retrouvailles lors d'un repas de famille, le récit nous propose une querelle certes assez agréable, mais rarement truculente, autour d'un mystérieux héritage. L'ensemble est fort attendu avec ces frères et sœurs bien différents réglant leurs comptes. Les ingrédients s’assemblent gentiment : ici un sympathique contexte historique permettant de convier en arrière plan l'élection de Mitterrand en 81 et la crainte du communisme, là un peu d’irrévérence avec des infidélités et une éducation sexuelle dignes du plus grossier théâtre de boulevard, ailleurs une enquête rocambolesque pour retrouver ce fameux héritage de Louis d'or. Ce n'est pas désagréable, mais fort peu déjanté. Les ingrédients s'assemblent maladroitement, les dialogues sont généralement peu inspirés, le jeu laisse un peu de côté le lecteur. Finalement, cette BD humoristique trouve davantage son rythme lorsqu'elle emprunte la voie de la tranche de vie nostalgique.
Sandman - Dead Boy Detectives
Mouais, mouais, et mouais... Une BD qui a inspiré la série « Dead Boy detectives » sur Netflix, inconnue au bataillon. Une préface de Patrick Marcel pour contextualiser la BD. Cette mini série met en lumière deux personnages secondaires de Sandman dont je n'ai pas souvenir : Edwin Paine et Charles Roland. Deux gamins morts à l'internat de St. Hilarion, l'un au début du XXe siècle et l'autre dans les années quatre-vingt. Et c'est sous la forme de fantômes qu'ils vont mener leurs enquêtes. Un duo qui sera vite rejoint par Crystal, une jeune fille du même âge qui entretient une relation singulière avec ses parents, la mère est une artiste reconnue et le père est un célèbre musicien. Deux chats fantômes vont aussi venir se greffer à ce petit groupe. Une lecture qui m'a décontenancé, je n'ai pas retrouvé l'ambiance féérique, sombre et gothique de la série mère (Death n’apparaît que sur deux cases). Des intrigues où le fantastique aura évidemment une place importante mais ça reste simpliste et sans grande profondeur. Un récit où une partie des aventures se déroulent dans un jeu vidéo. Je n'ai pas trouvé nos adolescents spécialement attachants. La narration est rythmée, mais pas toujours fluide et elle sera accompagnée par de nombreuses facilités scénaristiques. Ma lecture ne fut pas désagréable, mais je pense qu'elle est destinée aux 13/15 ans en priorité. Mark Buckingham réalise un travail passable, j'ai aimé sa mise en page qui donne du punch au récit, mais beaucoup moins son trait gras et statique. Un dessin qui manque de constance du fait des différents encreurs au générique. Un problème de casquette sur quelques vignettes où elle ne devrait pas apparaître. Les couleurs monotones de Lee Loughridge ne sont pas folichonnes. Note réelle : 2,5. Une note sévère, à la hauteur de ma déception !