Les derniers avis (19875 avis)

Couverture de la série KIFF
KIFF

Je découvre cet auteur avec cette série. Je dirais qu’il produit des choses intéressantes – graphiquement surtout – mais que ces deux albums m’ont laissé sur ma faim. La principale originalité des histoires courtes regroupées dans ces deux albums est le fait que les femmes jouent le rôle principal, ne sont pas les jouets plus ou moins consentants d’homme surpuissants. On a en effet des histoires d’amours lesbiennes, et quand des hommes sont présents, ils sont minoritaires, et franchement dominés (même si consentants) par les désirs très démonstratifs de ces dames. Les histoires du premier tome ont pour cadre une sorte d’internat, un jeune professeur de latin subissant les assauts de moult étudiantes. Dans le second, c’est dans le monde de l’entreprise, puis parmi les habitants d’un immeuble, que les orgies se déroulent. Il y a un peu de Levis ou de Chris dans ces scènes classiques (même si je préfère leur trait fin, plus sensuel à mon goût). Car Sulfur, hélas, n’élabore pas de scénarios à même de donner du « corps » à ces scènes de cul – comme Casotto peut le faire. Seule une histoire a une petite chute humoristique amusante. C’est bien évidemment ce manque de consistance des scénarios qui est le plus frustrant. Quant au dessin, il est techniquement très bon, les scènes de cul sont très bien rendues (saphique et femmes dominantes surtout). Sulfur cède aussi au fantasme des gros seins : ses femmes sont bien en chair, mais presque toutes sur le même modèle concernant la poitrine. Un dessin bon, mais je n’ai pas aimé la colorisation informatique. J’aurais préféré qu’il se contente du Noir et Blanc. A réserver aux amateurs d’orgies bien dessinées, mais qui ne cherchent pas forcément un scénario élaboré. Note réelle 2,5/5.

06/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures du Gottferdom Studio
Les Aventures du Gottferdom Studio

Une parution en albums qui me laisse vraiment perplexe ?! Perso j’ai découvert la plupart de ces parodies dans Lanfeust Mag, j’en étais d’ailleurs bien friand. Dav réinterprétait des classiques (Star Wars, Seigneur de anneaux …) en remplaçant les personnages bien connus par les auteurs « Soleil » qui officiaient dans la revue (Arlerston, Latil, Mourier …). Bien évidemment ce n’est pas les auteurs promptement dit mais bien leurs doubles sur papier, un peu comme l’atelier mastodonte ou le gang mazda, leurs caractères étaient ici exagérés (Arlerston toujours habillé en noir était du genre à sortir le fouet pour obtenir les planches de ses dessinateurs, Latil systématiquement en bouc émissaire, Keramidas à l’égo démesuré …). Bref, une formule qui marchait à l’instant T pour les connaisseurs du magazine et des travers détournés des auteurs. Je pense qu’il faut à minima ces pré requis pour apprécier un chouïa le délire proposé (l’humour déployé est d’ailleurs vraiment pas très fin) mais malgré ça et sortie du contexte, je trouve que ces histoires ont un intérêt bien faible en albums. Pour les fans hard core du TCM.

05/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Chevaliers d'Emeraude
Les Chevaliers d'Emeraude

J’ai lu le premier cycle de trois albums. Lorsque je les ai eus en main, j’ai eu une hésitation, étant quasiment sûr d’avoir déjà lu ce titre récemment, mais je ne reconnaissais pas la couverture. En fait les mêmes auteurs (scénariste et dessinateur) ont repris la même série plus récemment (j’avais lu le premier tome, qui ne m’avait pas convaincu – je n’en ai pas gardé beaucoup de souvenirs d’ailleurs). Je n’ai toujours pas lu les romans d’origine, mais je trouve bizarre l’abandon d’une série pour la reprendre peu de temps après sous le même titre !? Toujours est-il que je n’ai toujours pas été convaincu par cette série. Le dessin d’Oger est bon, très baroque, et convient bien à l’univers magique et fantasy dans lequel se développe la série. J’ai juste trouvé souvent la colorisation trop surchargée (premier tome surtout, mais aussi dans les deux autres), rendant parfois la lecture un peu laborieuse. C’est surtout l’histoire qui m’a laissé sur ma faim. C’est à la fois creux et trop lent (j’ai l’impression qu’il ne se passe rien de concret au fil des pages), mais aussi trop rapide dans son développement – les années passent sans nous laisser le temps de nous habituer à ces jeunes gens et leurs pouvoirs. Un premier tome où les chevaliers sont recrutés enfants, un second où ils sont de jeunes adultes (mais accompagnés chacun d’un écuyer), puis un troisième où une vague action se décante. Mais on ne s’attache à aucun de ces nombreux (trop nombreux, eu égard au peu de temps consacré à connaitre chacun d’entre eux) chevaliers (une quinzaine donc entre chevaliers et écuyers), très fades, alors même que le peu « d’action » est assez confus et globalement pas du tout palpitant. Dès le départ, la constitution de « l’équipe » est laborieuse et fait un peu remplissage. Le lectorat visé semble assez jeune, adolescent j’imagine. Je ne sais pas si c’est une affaire d’âge, mais je suis resté à côté de cette série.

05/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Empire USA
Empire USA

Empire USA est typiquement le type de série qui réunit les ingrédients que j'aime : des services secrets, du dépaysement, des jolies filles et de l'action c'est une recette à la 007 qui m'a toujours fait rêver. Malgré cela, je me suis ennuyé à lire Empire USA 2, le cycle que possède ma BM. Pourtant j'ai immédiatement adhéré à la thématique proposée par Desberg. Un retour de l'affrontement USA/Russie était une bonne idée anticipatoire comme le prouve les événements en Ukraine. Le discours sur les menaces possibles tombe assez juste et le graphisme, bien que classique et lisse, donne un visuel agréable. Hélas tous ces bons éléments ne m'ont pas sorti de mon indifférence aux tribulation pleines d'états d'âme larmoyantes de Jared. J'ai trouvé l'ambiance de cette bulle de milliardaires si glacée que je n'ai pu éprouver aucun sentiment pour aucun des personnages. Même les espionnes/modèles à la plastique de photos retouchées ne sont pas arrivées à éveiller un quelconque intérêt. Il y a bien une chose que je n'aime pas dans les scenarii de Desberg, c'est l'utilisation à outrance de flashback sur la jeunesse des héros. J'y vois un effet de boucle répétitive qui alourdit inutilement le déroulé du récit. Si on y ajoute les scènes de sexe pas toujours justifiées la partie centrale du récit est réduite à la portion congrue qu'il faut sortir d'un imbroglio d'actions connexes assez anecdotiques. Une série qui a des atouts mais qui ne m'a pas séduit à cause de sa dispersion et de son côté assez convenu.

05/06/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 2/5
Couverture de la série Le Garage hermétique (Major Fatal)
Le Garage hermétique (Major Fatal)

Dès les premières pages, j'ai été frappé par le style artistique unique de Moebius. Ses dessins détaillés et ses paysages imaginaires sont certainement impressionnants, mais malheureusement, cela ne suffisait pas à combler mes attentes en matière de narration. L'histoire semblait être une succession de scènes et de situations décousues, sans véritable fil conducteur. Cela rendait la lecture confuse et frustrante, car je peinais à trouver un sens ou une signification globale à ce que je lisais. Les personnages, bien que visuellement intéressants, manquaient de développement et de profondeur. J'aurais aimé en savoir plus sur leur motivation et leurs émotions, mais ils semblaient plutôt être des marionnettes évoluant dans un monde étrange et imprévisible. Cette absence de connexion émotionnelle avec les personnages a rendu difficile pour moi de m'investir pleinement dans l'histoire. De plus, le manque de clarté dans la structure narrative m'a laissé perplexe. Les transitions entre les scènes étaient abruptes et confuses, ce qui rendait la progression de l'histoire difficile à suivre. J'aurais souhaité une meilleure cohésion entre les différents éléments de l'intrigue afin de me sentir pleinement immergé dans l'univers créé par l'auteur. Malgré ces critiques, je dois reconnaître l'aspect novateur du Garage Hermétique au moment de sa publication. Moebius a clairement repoussé les limites de la bande dessinée traditionnelle en proposant un récit expérimental et visuellement saisissant. Il a exploré des thèmes de science-fiction et d'humour avec une approche unique qui a influencé de nombreux artistes par la suite.

04/06/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 2/5
Couverture de la série The Long Tomorrow
The Long Tomorrow

"The Long Tomorrow" présente un scénario ambitieux, situé dans un futur dystopique où la surpopulation et la domination de la technologie sont monnaie courante. L'intrigue tourne autour d'un détective nommé Pete Club qui se trouve entraîné dans une enquête complexe. Cependant, malgré le potentiel offert par cette prémisse, l'histoire manque de profondeur et de développement. L'un des problèmes majeurs de cette bande dessinée réside dans sa narration. Le scénario de Dan O'Bannon manque de clarté et de cohérence, ce qui rend difficile la compréhension de l'intrigue. Les transitions entre les différentes scènes sont abruptes et maladroites, ce qui nuit à la fluidité de la lecture. J'ai souvent eu du mal à suivre le fil de l'histoire, ce qui a compromis mon immersion dans l'univers proposé. En ce qui concerne les dessins de Moebius, ils sont généralement salués pour leur style distinctif et innovant. Cependant, dans "The Long Tomorrow", j'ai été déçu par l'utilisation d'une palette de couleurs limitée et des tons sombres omniprésents. Cette esthétique monotone a fini par rendre les planches visuellement monotones et peu attrayantes. J'aurais apprécié plus de variété et d'éclat dans les illustrations pour donner vie à l'univers futuriste. Enfin, le développement des personnages est un autre aspect qui laisse à désirer. Pete Club, en tant que protagoniste, manque de profondeur et de motivation claire. Les autres personnages sont également sous-développés, ce qui les rend peu mémorables. Cette absence de caractérisation solide a rendu difficile pour moi de m'investir émotionnellement dans l'histoire. Malgré ses faiblesses, "The Long Tomorrow" peut être considéré comme une oeuvre influente dans le genre de la bande dessinée de science-fiction. Son style visuel unique et son exploration des thèmes dystopiques ont inspiré de nombreux artistes et auteurs par la suite. Cependant, en tant que lecteur à la recherche d'une expérience cohérente et immersive, j'ai été déçu par cette bande dessinée.

04/06/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 2/5
Couverture de la série Arzak
Arzak

Indéniablement, le point fort de "Arzak" réside dans le style visuel unique et avant-gardiste de Moebius. Les dessins sont d'une qualité exceptionnelle, avec une maîtrise impressionnante des détails et des paysages fantastiques. Les compositions sont souvent époustouflantes, nous entraînant dans des mondes post-apocalyptiques aussi déroutants que captivants. Chaque page est une véritable œuvre d'art, et pour cela, "Arzak" mérite des éloges. Cependant, malgré cette esthétique visuelle impressionnante, "Arzak" souffre d'un manque de profondeur dans son récit. L'intrigue est fragmentée et laisse le lecteur avec un sentiment de confusion constante. Les personnages, y compris le protagoniste éponyme Arzak, manquent de développement et de motivation clairs, ce qui rend difficile de s'investir émotionnellement dans leur destinée. Les dialogues sont rares, ce qui contribue à un manque de connexion avec l'histoire. En outre, le rythme de la narration est inégal. Certaines scènes s'étirent inutilement, tandis que d'autres événements clés sont survolés sans explication adéquate. Cela donne l'impression que l'histoire est en grande partie improvisée, sans réelle structure ou direction. On a l'impression de se trouver devant une série de vignettes visuellement époustouflantes, mais qui peinent à s'assembler pour former un tout cohérent. Pour les amateurs de bande dessinée contemplative, qui apprécient les voyages visuels au détriment d'une narration solide, "Arzak" peut être une expérience intrigante. Mais pour ceux qui recherchent une histoire engageante, des personnages développés et une progression narrative claire, cette série peut s'avérer décevante.

04/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Lune d'Argent
Lune d'Argent

Jusqu'à présent j'ai aimé ce que m'ont proposé les éditions des bulles dans l'océan. "Lune d'argent" ne fait pas partie de mes bonnes lectures. Ce détournement fantastique et loufoque d'un récit de pirates menés par un ersatz d'Achab m a vite rebuté. L'utilisation à outrance d'un vocabulaire ordurier ne m'a pas convaincu sur l'intérêt de ma lecture. Comme je n'apprécie pas trop ce graphisme que je trouve cassant et brutal j'ai passé mon tour assez vite. Pas du tout mon truc.

04/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Orphelins
Les Orphelins

J'ai été déçu par cette série proposée par Cyril Knittel. Je n'ai jamais pu me situer par rapport à la ligne du récit et dans quel esprit le lire. Knittel fait souvent référence à des mythes ou des concepts qui ne sont pas si simples (finitude, origines premières, mythes bibliques) mais comme il les détourne d'une manière fantasy, j'avoue que j'ai souvent perdu le fil conducteur de son récit. Impossible pour moi de dire à qui s'adresse l'auteur ni quel est le sens de son message sauf à faire du graphisme très coloré. Or contrairement aux autres aviseurs je n'ai pas été séduit par le visuel de son ouvrage. Je n'ai pas trouvé ses associations (très numériques) de verts et de bleus très harmonieuses. De plus le parti pris (quasi obligatoire) de dessiner les deux orphelins nus oblige à une gestuelle et des plans que je trouve pas toujours dans la logique du mouvement. J'ai pensé que 96 pages pour cela c'était beaucoup trop long et je me suis ennuyé assez souvent.

03/06/2023 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série L'Humanité invisible
L'Humanité invisible

13e adaptation des nouvelles de Liu Cixin. On retrouve des thématiques déjà vues dans les tomes précédents : le changement climatique et l'avenir pas très reluisant de la Terre. Le début est prometteur, mais une nouvelle fois le développement est décevant. Dans le futur, suite à un flash au niveau du soleil, la Terre a connu une terrible catastrophe climatique et n'est plus habitable. Une dizaine de navettes sont envoyées dans l'espace en quête d'un nouvel astre pouvant permettre la survie de l'humanité. Pas forcément hyper original, mais en tout cas bien mis en situation. Le dernier membre d'équipage vivant discute avec l'IA à bord de la navette, ce procédé nous permet de comprendre les tenants et les aboutissants de la mission. Le retour sur Terre, bredouille, s'annonce peu joyeux d'autant que la planète semble en piteux état. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce qu'il va découvrir est inattendu et original... mais pas vraiment à mon goût. Il existe une population de survivants : des humains qui ont été réduits à la taille de poussières et qui habitent dans des bulles. Les 50 pages suivantes se résument en une discussion entre les deux parties pour expliquer comment ce peuple a été créé et quel est son mode de vie aujourd'hui. Scénaristiquement c'est déjà étrange et discutable d'avoir basé tout le développement du récit sur un dialogue entre notre astronaute et des "minipouss". Ils ne se racontent au final pas grand chose d'intéressant. Mais en plus, quelle autre idée étrange d'en avoir fait une population enfantine qui chantent des contines à longueur de pages et qui s'extasient d'un rien ? Et surtout quel parti pris graphique risqué. Ces mini-humains évoluent dans un univers manga, rempli de fluo et de couleur flashy. Le mix avec le dessin réaliste qui gravite autour est très étrange, et ne parait pas hyper opportun. Derrière tout ça, une nouvelle fois, il y a un message sur notre mode de vie, les préoccupations sur le devenir de notre planète, des dégâts liés aux changements de climat. Mais cela reste trop en toile de fond, ces messages sont abordés un peu superficiellement dans ce récit, et surtout les défauts décrits ci-dessus gâchent un peu tout ça.

03/06/2023 (modifier)