Les derniers avis (19875 avis)

Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série William, 31 ans, scénariste
William, 31 ans, scénariste

Cet album se présente sous la forme d'un documentaire dans lequel une équipe de télé suivrait le quotidien d'un scénariste de bande dessinée. Au travers d'une succession de strips de nombreux thèmes seront abordés : la genèse d'une idée, la recherche de l'inspiration, le succès, le déclin, les séances de dédicaces, etc... Si le thème ne parait pas hyper novateur, la forme est plus originale. Car les strips se suivent mais James, l'auteur, arrive à varier les styles et le ton : faux reportage face caméra, souvenirs d'enfance, parodies de pub ou de western. Il y a pas mal de styles alternés, c'est plutôt une bonne surprise et évite clairement la succession monotone de gags qui se ressembleraient tous. Cela dit, et malgré cet effort de variété, les gags tombent un peu à plat. Un peu trop souvent. C'est pas que c'est pas drôle, car les chutes arrachent de temps en temps un sourire. Mais à quelques exceptions près, c'est pas très percutant, et en tout cas c'est pas suffisamment marrant pour obtenir un album mémorable qu'on relira plusieurs fois.

22/05/2023 (modifier)
Couverture de la série La Forêt des Renards Pendus
La Forêt des Renards Pendus

Honnêtement, je ne sais que penser de cette bande de Dumontheuil, auteur inégal graphiquement, mais que j'apprécie souvent pour ses situations absurdes et complètement décalées. Alors l'absurde c'est bizarre, parce que j'entretiens avec cette notion un rapport assez étrange et inexplicable, en effet parfois selon les récits et surtout la façon dont c'est employé, ça me ravit, et d'autres fois, ça m'exaspère. Or ici, ça n'a pas fonctionné, ou disons à demi... C'est dommage parce que j'aime particulièrement le dessin de Dumontheuil qui a encore adopté un style graphique différent de ceux vus sur Qui a tué l'idiot ?, Malentendus, Le Singe et la Sirène ou l'un des derniers que j'avais lu et qui m'avait bien plu : Pas de pitié pour les indiens. Ce dessin ressemble étrangement à celui de Louis forton sur Les Pieds Nickelés et Bibi Fricotin, c'est très curieux et ça m'a plutôt surpris sur une Bd moderne, mais peut-être est-ce voulu en hommage ? Toujours est-il que je n'ai guère apprécié ce récit, plutôt long puisque qu'il remplit plus de 100 pages, c'est une sorte de huis-clos en plein air, en pleine forêt de Laponie, avec des personnages assez toqués, c'est certes cocasse, loufoque, très fantasque, extravagant, vaguement burlesque et complètement rocambolesque, mais ça verse dans un absurde que je trouve sans grand intérêt, ça ne mène nulle part, et ça ne rime strictement à rien.

20/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Royaume des Brumes
Le Royaume des Brumes

Je n'ai pas été séduit par cette lecture. J'ai trouvé le scénario très convenu même pour un public jeunesse. J'ai retrouvé de nombreux éléments déjà lus dans d'autres séries comme Le Livre de Piik ou Bergères Guerrières exploités alors de façon bien plus convaincante. Ce mélange de références nordiques et tibétaines ne m'a pas semblé vraiment très heureux ni homogène comme choix scénaristique. Gherd est bien sympathique mais je n'ai pas compris d'où elle tire ses aptitudes à affronter les épreuves qui se présentent à elle. Il y a bien trop de raccourcis pour me convaincre. Les origines de la situation sont expédiées en deux planches succinctes et le but de la quête de Gherd n'est pas vraiment clair à mes yeux. Le texte se lit très facilement avec des dialogues vraiment trop basiques quand on veut aborder un thème comme l'amitié traité de façon très superficielle. Le graphisme est dynamique mais la mise en couleur à base de gris-bleu et de marron n'a pas stimulée mon adhésion au récit. Une lecture que j'ai trouvée ennuyeuse. Ce n'est pas mon premier choix dans ce type de récit.

19/05/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Corinne et Jeannot
Corinne et Jeannot

J'aime le dessin de Tabary, vieillot mais plein d'énergie, le trait franc. Mais Corinne... la peste que tout le monde rêvait d'étrangler, faisant subir les pires humiliations au pauvre Jeannot dont on se demande comment il ose encore l'approcher (sans doute le côté pétillant de Corinne). C'est une déferlante de méchancetés qui demeurent impunies, si ça se trouve Tabary avait une longueur d'avance sur les mangakas spécialisés dans ce genre ! Et c'est bien ce qui explique les notes qu'attribuent en moyenne les lecteurs. Par contre l'idée que je trouve géniale, c'est de montrer le mal incarné en un personnage radieux et mignon à qui on confirait son bébé. A l'encontre de tous les autres méchants fronçant les sourcils et puant le vice à 20 lieues, comme Iznogoud ou Gargamel. Pour cela, je note un petit bonus, passant la note de 1,5 à 2.

19/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Histoires de la grande vache
Histoires de la grande vache

Hunt Emerson est un auteur britannique dont l'œuvre ici rendue me fait penser à un mélange entre les influences de Crumb, Mandryka et Carali. Graphiquement, c'est du pur comics underground, avec une mise en page éclatée et des planches souvent très fouillis. Mais sous cet enchevêtrement de formes, de traits et de personnages fantasques, on sent une vraie maîtrise technique dans le trait. L'album est une suite d'histoires très courtes ou de gags en une page. Les thématiques sont très variées même si on retrouve une petite poignée de personnages récurrents ça et là. Globalement, c'est un cocktail de non-sens, de délire et un tout petit peu de trash mais jamais rien de sexuel. Mais contrairement à certaines histoires absurdes et déjantées comme celles de Mandryka et Carali, beaucoup de celles que nous avons ici partent dans des délires inaboutis, s'arrêtant souvent en queue de poisson, sans aucune chute ni rien. Ou alors avec des gags qui tombent complètement à plat. Le non-sens touche ici à l'incompréhension tant j'en suis venu à me demander où était l'humour. Je n'y ai pas du tout été réceptif, ni à l'humour ni à une quelconque originalité de ces histoires. Tout parait trop gratuit, comme des planches improvisées à l'instinct, sans but ni idée. Ajouté à cela une narration fouillis, parfois trop verbeuse et parfois juste trop ennuyeuse, je n'ai absolument pas accroché.

17/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Joyeux Noël / Bonne Année
Joyeux Noël / Bonne Année

Cet album est un recueil disparate de gags en un dessin ou en une petite planche réalisés en 1987 par des auteurs variés, certains célèbres comme Juillard, Dany ou Blanc-Dumont, d'autres complètement inconnus comme certains n'ayant visiblement participé à aucune autre publication que celle-ci. Le sujet : Noël et le Réveillon du Nouvel An. La petite originalité, l'album se lit dans les deux sens, avec une couverture dédiée à Noël d'un côté, une autre à la bonne année de l'autre, et à chaque fois une vingtaine de pages sur chaque thème avant une double page centrale qui se lit dans les deux sens. A part cette originalité, c'est un collectif peu inspiré. Il y a assez peu de planches bien dessinées, assez peu de gags drôles, et les planches bénéficiant des deux réunis se comptent sur les doigts d'une main. Beaucoup trop de gags tombent complètement à plat, et trop de planches sont assez moches. Même certains grands noms de la BD ayant participé à cet ouvrage ne doivent pas être très fiers de leur production. A titre de curiosité, on notera toutefois un gag de Tronchet qui représente très visiblement les prémices de sa série Houppeland puisque c'est bien le même concept qu'il y reprendra une dizaine d'années plus tard.

17/05/2023 (modifier)
Par Charly
Note: 2/5
Couverture de la série Le Maître du Hasard
Le Maître du Hasard

"Le Maître du Hasard" s'avère être une déception frustrante. Malgré un synopsis prometteur, l'exécution de l'histoire laisse beaucoup à désirer. Le principal problème de cette BD réside dans sa structure narrative confuse. L'histoire commence de manière intéressante avec l'évasion de Paul Sharley du Jailhouse bagne, mais elle se perd rapidement dans une série d'événements décousus. Les transitions entre les différentes scènes sont abruptes et maladroites, ce qui rend la lecture confuse et difficile à suivre. Les sauts temporels et les changements de perspective sont mal gérés, créant ainsi une fragmentation narrative qui nuit à l'immersion dans l'histoire. De plus, les personnages ne sont pas suffisamment développés pour susciter de l'empathie chez le lecteur. Paul Sharley, en tant que personnage principal, manque de profondeur et de motivation claire. Sa relation avec Manon est superficielle et ne parvient pas à établir une véritable connexion émotionnelle. Les autres personnages, y compris les enfants errants, sont peu développés et semblent manquer de substance, ce qui les rend difficiles à apprécier. Un autre aspect décevant de cette bande dessinée est la représentation du fameux maître du hasard. Bien qu'il soit censé être le coeur de l'intrigue, la façon dont il est présentée est décevante. Les éléments surnaturels qui l'entourent manquent d'explication et semblent être utilisés de manière arbitraire pour faire avancer l'histoire sans réellement contribuer à sa compréhension ou à son intérêt. En ce qui concerne les illustrations, bien qu'elles soient techniquement bien réalisées, elles ne parviennent pas à susciter l'émotion ou l'émerveillement attendus. Les décors manquent de détails et de profondeur, ce qui donne une impression de superficialité à l'ensemble. De plus, les choix de mise en page et les angles de vue sont souvent conventionnels, ne permettant pas d'exploiter pleinement le potentiel visuel de l'histoire. En somme, "Le Maître du Hasard" est une bande dessinée qui déçoit sur de nombreux aspects. Son récit confus, ses personnages sous-développés et sa représentation décevante du maître du hasard en font une lecture laborieuse et peu satisfaisante. Malheureusement, cette BD ne parvient pas à réaliser son potentiel et m'a laissé un goût amer.

17/05/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Donald et la mission Jupiter !
Donald et la mission Jupiter !

Deuxième album que Glénat fait paraitre sur les histoires de Disney par Luciano Bottaro et encore une fois j'ai trouvé la plupart des histoires médiocres. Il faut dire que Glénat aime bien mettre en avant les récits de science-fiction de Bottaro (trois histoires sur quatre sont de ce genre) alors que si on lit sa biographie en fin d'album on voit qu'il a participé à plusieurs genres et c'est dommage qu'on voit surtout une facette de cet auteur parce que je ne suis pas vraiment fan de ce type de récit de science-fiction complètement délirant et enfantin. Quelques gags m'ont fait un peu sourire (le grand méchant conquérant qui se fait interrompre dans son discours à la télé par la pub), mais globalement je me suis ennuyé. Les péripéties sont faciles et ça s'adresse uniquement aux enfants. Le seul récit qui m'a intéressé est celui mettant en vedette Dingo et la sorcière Hazel/Carabosse, un duo inventé par les auteurs Chendi et Bottaro et je trouve que leur duo marche bien et l'histoire est sympathique, même si encore une fois cela s'adresse aux enfants et le ton est enfantin. Glénat devrait sortir une intégrale des aventures de ce duo à la place de mettre en avant des extraterrestres débiles.

16/05/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Hellshock
Hellshock

C'est en postant Seven sons que j'ai remarqué qu'Hellshock n'était pas dans la base de données de bdtheque. Illico presto j'ai placé mon exemplaire sur la pile "à lire". Ce comics est l'œuvre la plus personnelle de Jae Lee, il est aussi au scénario. La genèse de ce comics est compliquée, elle commence en 1994 chez Image Comics pour les quatre premiers numéros avec José Villarrubia à la colorisation, mais la publication sera abandonnée avant sa conclusion. En 2007, toujours chez Image Comics, Jae Lee termine l'histoire avec June Chung, son épouse, qui a colorisé le dernier numéro et donné un coup de jeune aux précédents. Voilà pour le contexte. Visuellement le résultat est magnifique, j'ai trouvé que les personnages n'avaient pas cette posture "théâtrale" que Jae Lee leur donne habituellement. J'ai aimé la forte expressivité qui ressort sur chaque visage. Il en ressort une ambiance gothique qui m'a beaucoup plu, bien aidé par des couleurs sombres. La mise en page est plus sage qu'à l'accoutumé mais efficace. Christina débarque dans un hôpital psychiatrique après ses années de médecine. Elle va y découvrir un patient qui va la mener sur la pente de la folie. C'est l'histoire en elle-même où le bât blesse, je n'y ai jamais accrochée, trop obscur, trop alambiquée et difficile à suivre par manque de maîtrise narrative. La voix off tout le long du récit se voudrait onirique mais elle manque son but, je l'ai trouvée rébarbative et cela m'a empêché d'avoir de l'empathie pour Christina. Une relecture toujours aussi difficile, mais peut-être ne suis-je pas assez fou pour y adhérer. En bonus, 22 pages d'ébauches jamais éditées, dont une introduction alternative dans un superbe noir et blanc. Note réelle : 2,5.

16/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Nas, poids plume
Nas, poids plume

J'ai lu les trois épisodes du petit Nas dans une série qui n'a probablement pas trouvé son public. Je ne suis pas très Tchô mais le concept de départ semblait intéressant et ambitieux. Les thématiques du métissage, du respect et du courage dans l'effort pour profiter d'un ascenseur social offert par la République sont bien présentes dans cette série Jeunesse. Ce sont des valeurs qui permettent le bien vivre ensemble et qu'il est bon de proposer au public assez jeune. Malheureusement je trouve un certain nombre de défauts qui parcourent la série. Le plus gros défaut me semble être le personnage de Nas. Il m'a été impossible de me situer par rapport à ce petit garçon. L'auteur nous le présente comme un enfant d'une mère probablement jeune veuve mais de quel âge ? Le fait qu'il dorme dans le lit de sa maman et qu'il ait un copain qui suce une tétine inciteraient à nous le décrire comme très jeune. Mais le choix de la boxe et sa façon de s'entrainer et de combattre ou son travail sur un chantier ! le présentent comme bien plus âgé. Cette impossibilité de fixer Nas dans un âge même approximatif m'a rendu le scénario quasi illisible et peu crédible. Ensuite je suis surpris par certains choix de l'auteur : par exemple la maman s'oppose à l'inscription à la salle de boxe et le grand père passe par dessus l'autorité parentale pour l'inscription sans que l'éducateur n'y voit rien à redire. Cela correspond pour moi à un personnage de la maman bien trop fade et effacée et cela m'a paru dommageable dans le contexte du récit. Le choix de la boxe est original et courageux mais pourquoi imposer à Nas un entrainement aussi difficile dès le début sous les ordres d'un éducateur tout droit sorti d'un Full Metal Jacket de Stanley Kubrick et son sergent Hartman ? C'est spectaculaire mais très peu crédible alors que l'ambiance générale de la série oriente le lecteur vers une certaine réalité ( la main d'oeuvre immigrée et la lutte syndicale, les harcèlements scolaire ou sexuel, la difficulté de progresser par les études si on est pas né dans le milieu social qui y pousse). Le graphisme fait bien le travail pour ce type de série et j'apprécie que l'auteur ne verse pas dans le style manga. Le dynamisme des actions de boxe est bien rendu et cela se lit facilement. Une lecture avec des idées mais qui tombe trop facilement dans certains clichés et qui manque de profondeur. Une déception.

16/05/2023 (modifier)