J'aime toujours autant le graphisme de Chris Ware, sa ligne ultra claire, presque informatique, sa mise en page et son système narratif visuel innovant. Même si je trouvais certaines planches de Jimmy Corrigan plus belles qu'ici, c'est un graphisme qui me donne envie de lire l'album... enfin d'essayer de lire car il m'a été physiquement difficile de lire certaines lignes de texte écrites vraiment trop petit dans beaucoup de planches de cet ouvrage. Mais ce n'est pas grave, j'ai pris un simple plaisir à regarder les planches même si je n'y lisais pas tout.
Mais pourquoi faut-il que ses histoires soient toujours aussi chiantes ?
Comme dans Jimmy Corrigan, on se retrouve à nouveau avec un lot de protagonistes médiocres, déprimants, mous... et avec leurs histoires d'un quotidien tout aussi mou et médiocre. Le tout est extrêmement étiré dans une très lente narration s'attardant sur tous les détails d'un quotidien insignifiant ou simplement ennuyeux. J'ai tenu jusqu'à la moitié de cet album, ce qui fait quand même plus de 150 pages, et après j'en ai eu trop marre. J'ai lâché l'affaire au moment du passage martien où la somme de textes écrits trop petits a eu raison de ma motivation.
Quel dommage que Chris Ware ne s'associe pas avec un scénariste pour que son talent graphique et narratif serve enfin un jour à raconter une histoire passionnante.
J’avais emprunté le premier cycle de quatre albums. Je l’ai fini mais à l’arrache, tant cette lecture était devenue de plus en plus laborieuse, pénible. Je n’irai pas plus loin en tout cas.
Graphiquement déjà je n’ai pas accroché. Pas aimé le dessin, passe-partout, manquant de profondeur, de nuance, avec pas mal de défauts. Je l’ai trouvé aussi inégal et plutôt moins bon à partir du troisième tome. Surtout que la colorisation aggrave ces défauts, lissant tout (là aussi le changement du préposé à la couleur à partir du tome trois m’est apparu néfaste). Dans le quatrième tome, dessin et colorisation sont un peu meilleurs que sur les albums précédents sur certains passages (en étant toujours inégaux et pas forcément à mon goût).
Mais bon, une bonne histoire aurait pu me faire en partie oublier mes préventions. Hélas, c’est tout l’inverse qui s’est passé.
En effet, j’ai trouvé cette histoire mal fagotée, totalement improbable et inintéressante, que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails.
Sans trop spoiler, et parce qu’il y aurait sans doute trop de choses à dire, pas mal de choses m’ont gêné.
D’abord les allers-retours entre époque contemporaine et flash-back à l’époque de Cassio au milieu du IIème siècle après J.C. hachent un peu le récit (surtout qu’il y a des redites, certaines scènes étant « remontrées » au fur et à mesure que l’on est sensé avoir de nouvelles informations sur les meurtriers de Cassio).
Ces meurtriers justement, j’avoue n’avoir pas vraiment compris leurs motivations. On a l’impression que c’est le super complot du siècle, alors qu’en fait il n’y aurait que de vulgaires jalousies, petites mesquineries ?
Ensuite une foule de facilités scénaristiques noient l’intrigue dans le n’importe quoi. Pêle-mêle : l’assistante de Tanhäuser, petite vieille plus forte que n’importe quel agent secret ; l’esclave de Cassio, omnisciente, adepte des sports de combats qui le protège au-delà de toute vraisemblance (déjà que Cassio, en plus d’être avocat brillant et beau gosse tombeur de nanas est super fort en combats); la façon dont Ornella arrive à reconstituer le passé avec de pauvres artefacts, etc.
Le pauvre cliffhanger en fin de quatrième album ne suffit pas, je me fous depuis trop longtemps de l’histoire de Cassio.
Je n'ai jamais eu le courage de me lancer dans la lecture du roman de James Joyce même si sa réputation m'attirait beaucoup. Cette adaptation en manga m'a ainsi permis de le découvrir et... peut-être de me rendre compte que j'ai bien fait de ne pas le lire... car je me suis plutôt ennuyé à la lecture de cet album.
C'est une adaptation de plus du studio Variety Artworks, un studio qui produit un dessin de manga très commercial, formaté, sans âme et peu attirant. Il est correct pour les personnages mais assez nul pour les décors qui sont d'ailleurs le plus souvent inexistants. Voilà qui est bien regrettable pour un récit censé rendre hommage à la ville de Dublin dont on ne voit finalement quasiment rien, et en tout cas rien qui ressemble vraiment.
L'histoire se déroule sur une unique journée et met en scène essentiellement deux personnages principaux, deux hommes dont les pérégrinations dans la ville vont les amener à se rencontrer plusieurs fois tandis qu'ils font d'autres rencontres, discussions et autres petites péripéties du quotidien. Le récit doit son titre aux noms des chapitres qui sont issus de l'Odyssée d'Ulysse mais la plupart du temps, j'ai bien eu du mal à voir le rapport, même lointain. Il ne se passe quasiment rien de passionnant, on n'y découvre que très peu Dublin et ça aurait pu se passer n'importe où ailleurs en Europe voire même aux Etats-Unis à la même époque. Et je n'ai absolument pas su m'attacher aux protagonistes.
Je ne sais pas si l'adaptation est fidèle au roman mais si c'est le cas, je ne le lirai pas, et si ce n'est pas le cas, c'est un beau gâchis.
Je sors un peu déçu de ma lecture de cette série malgache qui est pourtant une adaptation du roman éponyme qui a obtenu un prix. Madagascar est un terreau d'artistes engagés vraiment intéressants.
C'est particulièrement vrai dans le domaine de la BD et c'est suffisamment rare en Afrique pour être souligné.
Ici j'ai trouvé le scénario de Ravaloson trop superficiel pour que j'adhère complétement à son projet. En effet cette histoire de vol de bétail qui se transforme en fuite chaotique devant les forces de l'ordre méritait plus de précisions à mon goût.
J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les différents troupeaux et les différentes pistes suivies pour échapper aux soldats. De même il eut été plus intéressant de fouiller la psychologie des trois membres du gang, notamment le plus jeune.
Les relations avec les traditions des ancêtres qui sont évoquées dans le récit pouvaient être mieux expliquées au vazaha que je suis.
Peut-être me manque-t-il des clés et des codes pour apprécier pleinement le travail de Ravaloson mais je suis resté à la marge de son récit.
J'ai trouvé le graphisme avec une force sauvage dans la description des troupeaux et des paysages malgaches. Je suis moins emballé par le tracé des personnages malgré une bonne dynamique des mouvements.
La mise en couleur est assez agressive. Elle travaille beaucoup sur les rouges et les bruns ce qui donne un rendu assez violent à mon goût.
Une lecture découverte intéressante mais qui ne m'a pas fait vibrer.
J'ai pas aimé !
À une certaine période les zombies étaient à la mode après Walking Dead, et Ian Edginton a eu la mauvaise idée de les faire rencontrer Sherlock Holmes pour une série B de mauvaise facture.
Je n'ai pas accroché à cette histoire invraisemblable et aux grosses facilités scénaristiques. Tout sonne faux.
Heureusement la narration maîtrisée a maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière planche.
Ça se laisse lire, mais un comics qui va vite retourner à la bibliothèque.
Je ne suis pas plus convaincu par la partie graphique, un trait dans le pur style comics, pas désagréable à regarder mais sans plus.
Une jolie colorisation.
Je déconseille.
Un autre manga dont j'ai connu d'abord l'anime et dont l'éditeur français utilise le titre en anglais parce que le français c'est mal apparemment.
Uzaki-chan fait partie de la petite catégorie de manga où la fille taquine le garçon qu'elle aime et c'est censé être drôle et mignon sauf qu'ici ça marche pas. Faut dire qu'une partie du principe est que le lecteur doit trouver la fille mignonne et lui pardonner ses défauts sauf que je trouve le design d'Uzaki vraiment moche. J'ai rien contre les gros seins, mais les siens sont vraiment trop gros pour son petit corps. De plus, avec sa coupe de cheveux, on dirait plus un garçon. Donc au lieu de voir une fille mignonne/jolie/sexy/ce que vous voulez, j'avais plus l'impression de voir un mec qui aurait mis des ballons de foot sous son chandail pour rigoler et faire croire qu'il a des gros lolos.
Bref, le personnage d'Uzaki est très irritant. C'était le cas dans l'anime, mais je pensais qu'elle serait moins pire dans le manga (ça serait pas la première fois qu'un anime exagère la personnalité d'un personnage). Et ben non elle m'énerve toujours et la plupart du temps l'humour ne fonctionne pas pour moi et j'ai plus pitié du pauvre gars introverti qui doit subir la présence d'Uzaki. J'ai fini par feuilleter le tome 2 et j'ai pas envie de lire la suite pour voir si ça s'améliore.
Dommage parce qu'en dehors d'Uzaki elle-même, le dessin est plutôt bon.
Objectivement, je pense que je n’ai pas tout capté dans cette histoire. Pourtant le dessin est agréable, la lecture est fluide, l’univers est original, l’ambiance est noire… la série a beaucoup d’atouts mais à force de vouloir garder le mystère, le scénariste a fini par m’égarer.
Points forts : sans nuls doutes le dessin et l’univers. Le dessin d’abord, qui reste toujours très lisible malgré la noirceur de l’univers. Les personnages ont des tronches bien marquées, mines renfrognées et regards inquisiteurs sont légion. C’est bien foutu et tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du récit. L’univers ensuite, médiéval et mêlant une troupe de saltimbanques et des moines pas vraiment catholiques, le tout mâtiné de magie noire. Là également, il y avait tout pour me plaire.
Reste que, malheureusement, beaucoup d’événements me sont resté obscurs tandis que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Je suis donc resté un peu en dehors, admirant le travail réalisé mais ne parvenant pas à pleinement m’immerger dans cet univers pourtant si alléchant.
Je serais moins élogieux que mes prédécesseurs, j’en attendais sans doute trop à la vue de leur enthousiasme. J’ai trouvé ma lecture efficace mais bien trop vide.
Le graphisme est plutôt agréable et fait parti des bons points même s’il manque cruellement de personnalité je trouve. Cependant une belle lisibilité pour du comics, un style fin et des couleurs qui passent.
C’est l’histoire qui m’a laissé sur la touche, je n’ai pas adhéré à ce mélange super-héros limite biblique et du mythe Arthurien. Ça aurait pu passer mais ici le background est à peine effleuré, ça va vite et ça joue la surenchère bourrin. Les scènes d’action avec une certaine dose de violence sont quand même bien rendues et pour un public averti.
En fait je sais où le bât blesse avec cette lecture, j’ai lu peu de temps auparavant BRZKR qui en reprend beaucoup d’ingrédients (héros immortel, ultra violence …) mais avec un dessin qui a de la gueule et une narration bien plus accrocheuse.
A mes yeux, Skybourne fait pâle figure à côté : trop simple et en manque de tout.
2,5 arrondi à l’inférieur pour la déception.
Un autre album qui a un sujet de départ intéressant, mais dont le traitement est pas très génial.
Bon au moins l'autrice ne fait pas dans le larmoyant facile et ne cherche pas à faire pleurer toutes les pages. Elle traite le sujet de manière sobre...et peut-être un peu trop sobre pour moi parce que j'ai pas ressenti grand chose en lisant l'album sauf l'ennui. Je sais pas pourquoi, mais il y a toujours eu une distance entre moi et le récit et je ne suis jamais parvenu à y rentrer complètement. Les patients que montre l'autrice sont pourtant intéressants, mais rien à faire je m'ennuyais. Il faut dire qu'il y a souvent trop de textes.
Le dessin est pas mal.
Les premiers gags m’avaient fait espérer la petite perle inconnue. Malheureusement, au fur et à mesure que j’ai avancé dans la lecture, c’est la déception qui s’est finalement imposée. Les gags deviennent trop politiques et trop répétitifs à mon goût. Du coup, si j’ai régulièrement souri à la lecture des dix, quinze premières pages, j’ai lu le dernier tiers d’un œil plus que distrait.
Au niveau de la mise en page, le style de l’auteur est minimaliste. Quatre cases par gag, avec un fond rouge et des personnages schématisés. L’humour passe donc par les dialogues souvent pince sans rire. Le contexte est toujours identique puisque, systématiquement, nous retrouvons les acteurs au bar d’un café (parfois devant, parfois derrière). On y parle politique (beaucoup), vie en entreprise et statut de la femme.
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Rusty Brown
J'aime toujours autant le graphisme de Chris Ware, sa ligne ultra claire, presque informatique, sa mise en page et son système narratif visuel innovant. Même si je trouvais certaines planches de Jimmy Corrigan plus belles qu'ici, c'est un graphisme qui me donne envie de lire l'album... enfin d'essayer de lire car il m'a été physiquement difficile de lire certaines lignes de texte écrites vraiment trop petit dans beaucoup de planches de cet ouvrage. Mais ce n'est pas grave, j'ai pris un simple plaisir à regarder les planches même si je n'y lisais pas tout. Mais pourquoi faut-il que ses histoires soient toujours aussi chiantes ? Comme dans Jimmy Corrigan, on se retrouve à nouveau avec un lot de protagonistes médiocres, déprimants, mous... et avec leurs histoires d'un quotidien tout aussi mou et médiocre. Le tout est extrêmement étiré dans une très lente narration s'attardant sur tous les détails d'un quotidien insignifiant ou simplement ennuyeux. J'ai tenu jusqu'à la moitié de cet album, ce qui fait quand même plus de 150 pages, et après j'en ai eu trop marre. J'ai lâché l'affaire au moment du passage martien où la somme de textes écrits trop petits a eu raison de ma motivation. Quel dommage que Chris Ware ne s'associe pas avec un scénariste pour que son talent graphique et narratif serve enfin un jour à raconter une histoire passionnante.
Cassio
J’avais emprunté le premier cycle de quatre albums. Je l’ai fini mais à l’arrache, tant cette lecture était devenue de plus en plus laborieuse, pénible. Je n’irai pas plus loin en tout cas. Graphiquement déjà je n’ai pas accroché. Pas aimé le dessin, passe-partout, manquant de profondeur, de nuance, avec pas mal de défauts. Je l’ai trouvé aussi inégal et plutôt moins bon à partir du troisième tome. Surtout que la colorisation aggrave ces défauts, lissant tout (là aussi le changement du préposé à la couleur à partir du tome trois m’est apparu néfaste). Dans le quatrième tome, dessin et colorisation sont un peu meilleurs que sur les albums précédents sur certains passages (en étant toujours inégaux et pas forcément à mon goût). Mais bon, une bonne histoire aurait pu me faire en partie oublier mes préventions. Hélas, c’est tout l’inverse qui s’est passé. En effet, j’ai trouvé cette histoire mal fagotée, totalement improbable et inintéressante, que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails. Sans trop spoiler, et parce qu’il y aurait sans doute trop de choses à dire, pas mal de choses m’ont gêné. D’abord les allers-retours entre époque contemporaine et flash-back à l’époque de Cassio au milieu du IIème siècle après J.C. hachent un peu le récit (surtout qu’il y a des redites, certaines scènes étant « remontrées » au fur et à mesure que l’on est sensé avoir de nouvelles informations sur les meurtriers de Cassio). Ces meurtriers justement, j’avoue n’avoir pas vraiment compris leurs motivations. On a l’impression que c’est le super complot du siècle, alors qu’en fait il n’y aurait que de vulgaires jalousies, petites mesquineries ? Ensuite une foule de facilités scénaristiques noient l’intrigue dans le n’importe quoi. Pêle-mêle : l’assistante de Tanhäuser, petite vieille plus forte que n’importe quel agent secret ; l’esclave de Cassio, omnisciente, adepte des sports de combats qui le protège au-delà de toute vraisemblance (déjà que Cassio, en plus d’être avocat brillant et beau gosse tombeur de nanas est super fort en combats); la façon dont Ornella arrive à reconstituer le passé avec de pauvres artefacts, etc. Le pauvre cliffhanger en fin de quatrième album ne suffit pas, je me fous depuis trop longtemps de l’histoire de Cassio.
James Joyce - Ulysse
Je n'ai jamais eu le courage de me lancer dans la lecture du roman de James Joyce même si sa réputation m'attirait beaucoup. Cette adaptation en manga m'a ainsi permis de le découvrir et... peut-être de me rendre compte que j'ai bien fait de ne pas le lire... car je me suis plutôt ennuyé à la lecture de cet album. C'est une adaptation de plus du studio Variety Artworks, un studio qui produit un dessin de manga très commercial, formaté, sans âme et peu attirant. Il est correct pour les personnages mais assez nul pour les décors qui sont d'ailleurs le plus souvent inexistants. Voilà qui est bien regrettable pour un récit censé rendre hommage à la ville de Dublin dont on ne voit finalement quasiment rien, et en tout cas rien qui ressemble vraiment. L'histoire se déroule sur une unique journée et met en scène essentiellement deux personnages principaux, deux hommes dont les pérégrinations dans la ville vont les amener à se rencontrer plusieurs fois tandis qu'ils font d'autres rencontres, discussions et autres petites péripéties du quotidien. Le récit doit son titre aux noms des chapitres qui sont issus de l'Odyssée d'Ulysse mais la plupart du temps, j'ai bien eu du mal à voir le rapport, même lointain. Il ne se passe quasiment rien de passionnant, on n'y découvre que très peu Dublin et ça aurait pu se passer n'importe où ailleurs en Europe voire même aux Etats-Unis à la même époque. Et je n'ai absolument pas su m'attacher aux protagonistes. Je ne sais pas si l'adaptation est fidèle au roman mais si c'est le cas, je ne le lirai pas, et si ce n'est pas le cas, c'est un beau gâchis.
La Porte du Sud
Je sors un peu déçu de ma lecture de cette série malgache qui est pourtant une adaptation du roman éponyme qui a obtenu un prix. Madagascar est un terreau d'artistes engagés vraiment intéressants. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la BD et c'est suffisamment rare en Afrique pour être souligné. Ici j'ai trouvé le scénario de Ravaloson trop superficiel pour que j'adhère complétement à son projet. En effet cette histoire de vol de bétail qui se transforme en fuite chaotique devant les forces de l'ordre méritait plus de précisions à mon goût. J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les différents troupeaux et les différentes pistes suivies pour échapper aux soldats. De même il eut été plus intéressant de fouiller la psychologie des trois membres du gang, notamment le plus jeune. Les relations avec les traditions des ancêtres qui sont évoquées dans le récit pouvaient être mieux expliquées au vazaha que je suis. Peut-être me manque-t-il des clés et des codes pour apprécier pleinement le travail de Ravaloson mais je suis resté à la marge de son récit. J'ai trouvé le graphisme avec une force sauvage dans la description des troupeaux et des paysages malgaches. Je suis moins emballé par le tracé des personnages malgré une bonne dynamique des mouvements. La mise en couleur est assez agressive. Elle travaille beaucoup sur les rouges et les bruns ce qui donne un rendu assez violent à mon goût. Une lecture découverte intéressante mais qui ne m'a pas fait vibrer.
Victorian Undead
J'ai pas aimé ! À une certaine période les zombies étaient à la mode après Walking Dead, et Ian Edginton a eu la mauvaise idée de les faire rencontrer Sherlock Holmes pour une série B de mauvaise facture. Je n'ai pas accroché à cette histoire invraisemblable et aux grosses facilités scénaristiques. Tout sonne faux. Heureusement la narration maîtrisée a maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière planche. Ça se laisse lire, mais un comics qui va vite retourner à la bibliothèque. Je ne suis pas plus convaincu par la partie graphique, un trait dans le pur style comics, pas désagréable à regarder mais sans plus. Une jolie colorisation. Je déconseille.
Uzaki-chan Wants to Hang Out!
Un autre manga dont j'ai connu d'abord l'anime et dont l'éditeur français utilise le titre en anglais parce que le français c'est mal apparemment. Uzaki-chan fait partie de la petite catégorie de manga où la fille taquine le garçon qu'elle aime et c'est censé être drôle et mignon sauf qu'ici ça marche pas. Faut dire qu'une partie du principe est que le lecteur doit trouver la fille mignonne et lui pardonner ses défauts sauf que je trouve le design d'Uzaki vraiment moche. J'ai rien contre les gros seins, mais les siens sont vraiment trop gros pour son petit corps. De plus, avec sa coupe de cheveux, on dirait plus un garçon. Donc au lieu de voir une fille mignonne/jolie/sexy/ce que vous voulez, j'avais plus l'impression de voir un mec qui aurait mis des ballons de foot sous son chandail pour rigoler et faire croire qu'il a des gros lolos. Bref, le personnage d'Uzaki est très irritant. C'était le cas dans l'anime, mais je pensais qu'elle serait moins pire dans le manga (ça serait pas la première fois qu'un anime exagère la personnalité d'un personnage). Et ben non elle m'énerve toujours et la plupart du temps l'humour ne fonctionne pas pour moi et j'ai plus pitié du pauvre gars introverti qui doit subir la présence d'Uzaki. J'ai fini par feuilleter le tome 2 et j'ai pas envie de lire la suite pour voir si ça s'améliore. Dommage parce qu'en dehors d'Uzaki elle-même, le dessin est plutôt bon.
Corfino - Un conte médiéval
Objectivement, je pense que je n’ai pas tout capté dans cette histoire. Pourtant le dessin est agréable, la lecture est fluide, l’univers est original, l’ambiance est noire… la série a beaucoup d’atouts mais à force de vouloir garder le mystère, le scénariste a fini par m’égarer. Points forts : sans nuls doutes le dessin et l’univers. Le dessin d’abord, qui reste toujours très lisible malgré la noirceur de l’univers. Les personnages ont des tronches bien marquées, mines renfrognées et regards inquisiteurs sont légion. C’est bien foutu et tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du récit. L’univers ensuite, médiéval et mêlant une troupe de saltimbanques et des moines pas vraiment catholiques, le tout mâtiné de magie noire. Là également, il y avait tout pour me plaire. Reste que, malheureusement, beaucoup d’événements me sont resté obscurs tandis que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Je suis donc resté un peu en dehors, admirant le travail réalisé mais ne parvenant pas à pleinement m’immerger dans cet univers pourtant si alléchant.
Skybourne
Je serais moins élogieux que mes prédécesseurs, j’en attendais sans doute trop à la vue de leur enthousiasme. J’ai trouvé ma lecture efficace mais bien trop vide. Le graphisme est plutôt agréable et fait parti des bons points même s’il manque cruellement de personnalité je trouve. Cependant une belle lisibilité pour du comics, un style fin et des couleurs qui passent. C’est l’histoire qui m’a laissé sur la touche, je n’ai pas adhéré à ce mélange super-héros limite biblique et du mythe Arthurien. Ça aurait pu passer mais ici le background est à peine effleuré, ça va vite et ça joue la surenchère bourrin. Les scènes d’action avec une certaine dose de violence sont quand même bien rendues et pour un public averti. En fait je sais où le bât blesse avec cette lecture, j’ai lu peu de temps auparavant BRZKR qui en reprend beaucoup d’ingrédients (héros immortel, ultra violence …) mais avec un dessin qui a de la gueule et une narration bien plus accrocheuse. A mes yeux, Skybourne fait pâle figure à côté : trop simple et en manque de tout. 2,5 arrondi à l’inférieur pour la déception.
Cachés
Un autre album qui a un sujet de départ intéressant, mais dont le traitement est pas très génial. Bon au moins l'autrice ne fait pas dans le larmoyant facile et ne cherche pas à faire pleurer toutes les pages. Elle traite le sujet de manière sobre...et peut-être un peu trop sobre pour moi parce que j'ai pas ressenti grand chose en lisant l'album sauf l'ennui. Je sais pas pourquoi, mais il y a toujours eu une distance entre moi et le récit et je ne suis jamais parvenu à y rentrer complètement. Les patients que montre l'autrice sont pourtant intéressants, mais rien à faire je m'ennuyais. Il faut dire qu'il y a souvent trop de textes. Le dessin est pas mal.
Fermentations
Les premiers gags m’avaient fait espérer la petite perle inconnue. Malheureusement, au fur et à mesure que j’ai avancé dans la lecture, c’est la déception qui s’est finalement imposée. Les gags deviennent trop politiques et trop répétitifs à mon goût. Du coup, si j’ai régulièrement souri à la lecture des dix, quinze premières pages, j’ai lu le dernier tiers d’un œil plus que distrait. Au niveau de la mise en page, le style de l’auteur est minimaliste. Quatre cases par gag, avec un fond rouge et des personnages schématisés. L’humour passe donc par les dialogues souvent pince sans rire. Le contexte est toujours identique puisque, systématiquement, nous retrouvons les acteurs au bar d’un café (parfois devant, parfois derrière). On y parle politique (beaucoup), vie en entreprise et statut de la femme. Voilà, voilà…