Les derniers avis (19876 avis)

Par Creamy
Note: 2/5
Couverture de la série Un roi sans divertissement
Un roi sans divertissement

Mon ressenti est proche de celui de Gaston. Tout comme lui, j'ai cherché l'intérêt de cette histoire. On y suit un capitaine de gendarmerie dans plusieurs scènes décousues : il enquête, il traque, il se cherche une épouse, il fume un pétard... Le tout enrobé d'une mise en abyme avec Jean Giono qui n'apporte rien. La narration n'est pourtant pas mauvaise et une certaine poésie s'en dégage. Le roman - que je n'ai pas lu - donne peut-être des clefs de compréhension, mais je considère qu'une bonne adaptation doit pouvoir se suffire à elle-même. En revanche j'ai bien aimé le dessin. Si on peut déplorer un certain manque de dynamisme, le rendu détaillé et les magnifiques couleurs flattent l'oeil. Les personnages sont bien croqués. Il m'a notamment semblé reconnaître Simone Signoret :-)

07/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Chroniques de Jérusalem
Chroniques de Jérusalem

Encore un grand prix qui me laisse dubitatif. Ce sont les premières chroniques de Guy Delisle que je lis et je ne suis franchement pas convaincu par son parti pris. Le rôle du candide qui découvre la situation de Jérusalem me semble incongrue pour un auteur sensé être ouvert au monde. Le graphisme fait le travail. C'est du croquis de reportage assez vif pour bien traduire l'ambiance de l'instant. Toutefois, je préfère le trait de Nicolas Wild dans ce domaine à qui je trouve bien plus précision dans les expressions des intervenants. J'ai surtout été déçu par la mise en scène et le contenu. J'ai trouvé que le choix de l'auteur d'une présentation chronologique mois après mois mélangeant anecdotes intimes insignifiantes, informations touristiques, descriptions superficielles des traditions et éléments historiques dramatiques était un melting pot manquant de cohérence. J'ai perçu le récit comme très fade à certains endroits, le blocus de Gaza (automne 2008) évoqué d'une façon très superficielle et l'opération "Plomb durci" qui prend à l'improviste la petite famille retranscrite d'une façon surprenante et distanciée. Delisle n'est pas journaliste et se veut quasi neutre dans sa présentation mais est-ce possible dans un tel contexte sans passer à côté de l'essentiel de cette année 2008/2009. Je n'ai ressenti qu'agacement sur le focus des péripéties des humanitaires bloqués hors de la zone de combat. J'ai souvent lu le semblant d'humour comme déplacé "Il y a encore quelques frappes par-ci, par-là"p173. Quand des séries comme "Gaza décembre 2008-janvier 2009" ou Les Chemins de traverse vous plongent au coeur du drame des familles palestiniennes, ici rien de tel. Dans un contexte historique et dramatique aussi important, le meilleur trajet possible pour emmener les enfants d'expat dans des écoles selects ou le modus operandi pour vendre sa voiture m'ont semblé ridicule. Même si je conçois que le but de la série n'était pas de faire comprendre l'histoire du conflit, j'ai trouvé la distance entre le quotidien de Delisle et la réalité des épreuves des familles palestiniennes, qu'il croisait d'assez loin, bien trop grande pour que j'adhère à son récit. Une vraie déception au regard des avis élogieux et du prix décerné.

07/05/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Enemy
Enemy

"Enemy" nous propose de replonger dans le genre "survival" en suivant plusieurs bandes d'ados enfermés dans une sorte de bunker depuis leur enfance. Trois bandes survivent et s'affrontent donc entre elles depuis des lustres et luttent également contre des espèces de démons/monstres craignant la lumière, jusqu'au jour où les ressources venant à manquer ils décidèrent d'une grande alliance pour survivre. C'est à ce moment qu'ils découvrent une sortie à leur "univers" et constatent qu'il est loin de se résumer à leur bunker dans lequel ils se sont affrontés pendant des années. Mais ce nouveau monde qui s'offre à eux est loin d'être aussi hospitalier qu'escompté... Au fil de leurs investigations ils vont rapidement réaliser qu'ils ne sont pas seuls et que le passé de la planète où ils se trouvent est lourdement chargé et que des guerres terribles ont fait rage... Voilà donc un premier tome introductif assez sympathique qui renouvelle le genre du "survival", si on accepte en préambule que ces ados aient pu survivre sans adultes aucun tout en se livrant une "guerre" fratricide dans cet univers clos. L'intérêt du récit tient surtout aux mystères qu'il déploie au goutte à goutte au fil des pages, car côté personnages j'ai trouvé ça un peu caricatural, tout du moins à mon goût d'adulte (des ados n'auront sans doute pas la même appréciation). La pression monte doucement au fil de l'album, de façon bien dosée, et les révélations suivent le même tempo, ce qui est plutôt bien dosé et appréciable. Pour ce qui est du dessin Ornella Savarese opte pour un style très "dessin animé" qui colle parfaitement à l'histoire. Les personnages sont rapidement identifiables et les décors intérieurs réussis ; pour chipoter, je serais un peu plus critique sur les grands espaces neigeux que découvrent certains protagonistes lors des investigations du monde qu'ils découvrent, où j'avoue avoir eu parfois du mal à cerner ce qui était représenté. Un début de série qui se révèle interpellant et qui peut laisser suggérer quelques originalités dans sa suite... Je suis donc curieux de voir comment cette série va évoluer. *** Tome 2 *** Dans ce deuxième opus, on rentre dans le vif du sujet. La trame prend de la consistance et les révélations s'enchaînent au fil des pages, ce qui est appréciable. Par contre, ce que j'ai moins aimé, c'est toujours ce petit jeu de rivalités entre les protagonistes, au fil des groupes qui se font et se défont... J'ai passé l'âge... Heureusement que le fil narratif ne s'arrête pas à ces querelles d'ados et que des petits nouveaux pas forcément attendus vont rentrer dans la danse ! Les ennemis potentiels se diversifient ce qui pourrait bien sauver nos survivants en ressoudant leurs liens distendus. Le dessin d'Ornella Savarese reste efficace ; son découpage est très lisible et ses personnages bien identifiables. Si la série n'est pas partie pour révolutionner le genre malgré quelques idées qui sortent du lot, elle devrait plaire aux ados qui affectionnent ce genre. Espérons que les questions qui restent encore sans réponse amèneront un peu de piment au récit. *** Tome 3 *** Ce troisième tome m'aura laissé sur ma faim pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le premier quart de l'album (15 pages) nous fait un résumé des deux tomes précédents pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Ensuite, il ne se passe pas grand chose dans le reste de l'album. Alors oui, les quelques événements qui marquent sont d'importance, mais tout cela semble assez vide au final au bout de ces 56 pages. On reste toujours centré sur des rivalités de cour d'école (qui avec son ex, qui avec ses anciens rivaux, qui avec les nouveaux ennemis...), les questions de survie alimentaire sont survolées et la relation cruciale avec les extra-terrestre est relativement expédiée. On se retrouve à la fin de ce troisième tome en ce demandant si c'est la fin de la série ou si une suite est prévue... Bref, ce troisième opus laisse une profonde impression de vacuité et mon intérêt pour la série a pris pour le coup un bon coup de plomb dans l'aile. Je passe ma note à 2/5 en espérant qu'il y ait une suite plus explicite et efficace.

21/09/2020 (MAJ le 06/05/2023) (modifier)
Couverture de la série Showergate
Showergate

Les trois premières planches laissent à penser que c’est de la SF, les suivantes qu’on est dans une sorte de gentille fantasy. Mais c’est surtout que rapidement on se sent dans le n’importe quoi. Grosse déception en tout cas après cette lecture, laborieuse. Je ne suis en tout cas pas étonné que les albums prévus ensuite n’aient pas été publiés, le public n’a sans doute pas été au rendez-vous. Le dessin déjà n’est pas du tout mon truc. Trop lisse, assez grossier (avec de grosses erreurs – voir les pieds de la méchantes page 9). Surtout, la colorisation informatique accentue ces problèmes. Et les choix de couleurs, qui nous donnent l’impression dans plusieurs cases d’avoir pénétré dans le monde des Bisounours, ne sont pas du tout à mon goût. Mais l’intrigue elle-même m’est apparu sans intérêt, mal menée (et malmenée). De plus l’action est délayée, diluée, certaines scènes durant sept ou huit cases là où une ou deux auraient dû suffire. Et de toute façon je ne l’ai pas trouvé captivante (et les dialogues sont loin de voler plus haut). Sentant sans doute qu’il fallait doper artificiellement l’intérêt du lecteur, Bellamy use d’un stratagème un peu grotesque et grossier : les femmes ont des poitrines opulentes, et ne les cachent pas vraiment, l’héroïne elle-même passant une bonne partie de l’album à poil. Quant à la méchante, lorsqu’elle veut hypnotiser quelqu’un, elle lui demande de la regarder (mais avant ça, bien sûr, elle dégrafe sa chemise et lui – nous – montre sa grosse poitrine). Bon, il n’y a là aucun humour (volontaire en tout cas) ni réel érotisme, donc cet artifice ne fait qu’ajouter aux griefs accolés à cette histoire inachevée. Note réelle 1,5/5.

06/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Spirou chez les fous
Spirou chez les fous

Je ne sais pas à qui s’adresse vraiment cet album. Pas à moi en tout cas ! J’ai souvent eu l’impression que le public visé était plutôt jeune, mais en fait je n’en suis plus sûr, certaines répliques ou allusions pouvant lui échapper. Toujours est-il que je n’ai pas du tout accroché à cette histoire. Jul m’a donné à plusieurs reprises l’impression de rallonger inutilement certaines scènes, de diluer une action, qui déjà manquait de profondeur et de rythme. La seule idée intéressante est le fait de rassembler dans un asile de fous tout un tas d’individus qui se prennent pour des célébrités du neuvième art. Cela peut donner les quelques scènes/répliques amusantes, mais ça va un temps, et ça ne fait pas tout. Quant au dessin de Libon, je l’ai trouvé très minimaliste (pourquoi pas ?), mais pas du tout à mon goût, laid pour tout dire. En tout cas j’ai trouvé que ce type de dessin accentuait le côté vide, creux de l’histoire. Je ne sais pas comment il faut prendre la page de publicité en fin d’album : clin d’œil ou vraie annonce d’une suite ? Je ne suis pas pressé de connaitre la réponse.

05/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série The Department of Truth
The Department of Truth

Je n'ai pas du tout accroché à ce comics. Ca commence mal avec le graphisme qui me rebute complètement. Je déteste ce style graphique où il faut essayer de deviner ce qu'on voit griffonné en quelques traits écrasés d'effets informatiques et de touches de peinture sombre et bariolée. Ca passe quand on a le talent artistique d'un Dave McKean ou d'un Bill Sienkiewicz, et encore je n'en suis pas fan, mais je n'ai absolument pas retrouvé un tel talent ici. Et si l'on sait que je trouve une très grande élégance à la ligne claire et au dessin parfaitement lisible et soigné, on peut comprendre que le dessin de The Department of Truth se trouve à l'exacte opposée de mes goûts. Le texte est en outre très présent ici, des dialogues longs et sans action, tant et si bien que comme le dessin ne m'intéressait pas et ne me parlait pas, je me suis retrouvé assez vite à considérer l'album comme une sorte de livre illustré assez rébarbatif. L'histoire est basée sur un concept relativement intéressant, imaginant que la vérité est malléable et que si suffisamment de gens croient à une théorie alors elle devient la vérité du monde. Et l'organisation que l'on suit lutte pour préserver notre monde et sa vérité actuelle contre de mystérieux ennemis qui tentent d'appuyer par des preuves, fictives ou non là est la question, de nombreuses théories du complot et autres légendes urbaines très américaines. Mais la structure en chapitres courts et décousus, ce graphisme déplaisant à mes yeux et ces dialogues que je trouve pompeux et également hachés m'ont empêché de rentrer dans l'histoire et de m'y intéresser. Je ne lirai pas les tomes suivants.

05/05/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Charlemagne
Charlemagne

2.5 Belle reconstitution d'époque mais je n'ai pas pu en apprendre vraiment sur le grand Charlemagne, le scénario se bornant à ne montrer que son ascension de roi à empereur, ä la différence de Philippe le Bel (auquel j'ai donné la même note, je m'en veux encore). On comprend qu'il y a beaucoup de batailles et de rebellions, une administration à réformer, passer correctement le relais au fiston (pour le coup, Pépin est très présent, c'est bien). Mais les passages de la vie privée (les larmes versées suite à la mort du pape, l'écoute en famille de la fille démontrant ses capacités au chant) sont trop théâtrales, ça fait perdre en crédibilité les faits sérieux. Côté dessin, les personnages sont assez figés, les costumes ressemblants, les musculatures trop body-buildées (la scène de la piscine) et les contrastes foncés top forts. Je suis un peu dur car je vois ce genre de BD comme un adulte alors qu'il remplit parfaitement sa fonction: faire découvrir l'Histoire à des jeunes collégiens. Pour eux, cette collection offre de superbes introductions et les dossiers de fin en font un bon support de cours. Mais en tant que BD au sens roman graphique historique, je n'accroche pas toujours.

05/05/2023 (modifier)
Par Titanick
Note: 2/5
Couverture de la série Paris perdu
Paris perdu

C’est le dessin qui m’a poussée à feuilleter cette série. Certes d’un classique des années 80 mais plutôt bien rendu et agréable à regarder. Aucune idée de l’histoire que j’allais découvrir. Au début des années 50, la guerre semble loin et la jeunesse parisienne s’amuse du côté de Saint-Germain des Près. Jeunesse dorée ou qui fait semblant… car certains risquent de se faire entraîner dans des vies qu’ils n’ont pas choisies. L’Indochine est encore française mais cette nouvelle guerre permet bien des trafics. Un groupe d’amis en fera les frais. Des cabarets parisiens aux bordels de Saigon, les deux tomes parus suivent le parcours de deux de ces jeunes. Oui mais voila, j’ai trouvé ça bien maigre. Le contexte historique n’y est pas vraiment, ou si peu. L’aventure, qui s’apparente à un thriller (il y a quand même quelques meurtres !) est un peu poussive, comme délayée et agrémentée de quelques scènes érotico-sentimentales qui rallongent la sauce. Les seconds couteaux apparaissent et repartent sans qu’on sache trop rien d’eux. Je ne me suis attachée à aucun des personnages de ce petit groupe. Indifférence totale pour ma part. La série semble abandonnée puisque je n’ai pas trouvé trace d’un tome 3 annoncé en fin du tome 2 et qui devait s’intituler ‘’Sophie’’. Sans regrets, de toute façons, le sort de Sophie m’importait peu…

05/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Julie Doohan
Julie Doohan

J’ai emprunté les 3 tomes, ça se laisse lire mais je n’ai vraiment pas trouvé ça mémorable. Je ne connais pas toute la carrière du regretté Thierry Cailleteau, mais je ressens un petit côté franchouillard à chaque fois dans ses scenarii. Des fois ça passe bien, d’autres beaucoup moins, c’est un style où l’on a vite fait de basculer malgré une bonne idée de base. Sur ce point, Julie Doohan se situera sur le fil. Les péripéties sont efficaces, on va suivre notre héroïne au fort caractère mener sa barque pour diriger une distillerie de contrebande dans les années 1920 (prohibition, mafia …). Malheureusement je ne me suis attaché à aucun des personnages, comme certaines situations, je les ai trouvé un rien caricaturales ou too much. Malgré une bonne fluidité et lisibilité, la partie graphique ne relève pas l’ensemble, ce n’est pas mauvais mais je n’accroche vraiment pas au trait de Luc Brahy.

04/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Le P'tit bout d'chique
Le P'tit bout d'chique

Je n'ai lu que les deux derniers tomes, dessinés et scénarisés par Mittéi. Je ne sais donc pas si les premiers étaient meilleurs, que ce soit au dessin ou au niveau des histoires. En tout cas je suis resté largement sur ma faim, et si j'aurais pu arrondir aux trois étoiles pour tenir compte du lectorat visé (très jeune je pense), mon ressenti personnel serait au niveau inférieur. Encore que ce jeune lectorat aura sans doute aussi du mal à accrocher à ses histoires. J'ai souvent trouvé qu'elles manquaient de rythme, dans le déroulé, mais aussi dans les "chutes", parfois poussives, naïves - et rarement drôles pour moi. Tout tourne autour d'un gamin ("P'tit bout d'chique" donc), plutôt mature, espiègle. Il énerve souvent son père (la maman apparait peu et en arrière-plan, quelques autres gamins accompagnent notre jeune héros sur certaines histoires), en étant têtu, en lui tenant tête et le faisant tourner en bourrique. Je ne sais pas s'il y a des choses typiquement wallonnes, comme le laisse entendre Mac Arthur, mais j'ai trouvé ces histoires gentilles, naïves comme pouvaient l'être des productions plus anciennes pour la jeunesse, ça faisait "vieillot" parfois. Quant au dessin de Mittéi, je l'ai trouvé correct, assez dynamique (dans une bonne moyenne en tout cas), même si je n'aime pas la figure de Bout d'Chique. Bref, pas ma came (question d'âge bien sûr), et aussi quelque chose d'un peu "inadapté" au très jeune lectorat actuel (je m'avance peut-être là, je n'ai pas eu l'occasion de le faire tester à de très jeunes lecteurs pour avoir leur ressenti). Note réelle 2,5/5.

04/05/2023 (modifier)