Rien de bien folichon dans ce manga...
Un coq super balèze qui éclate des monstres et cherche des poulettes.
C'est absurde et ça tourne vite en rond.
Le dessin est plutôt bon et certains gags font sourire mais c'est tout.
J'avoue ne pas comprendre la mention de Lone wolf & cub dans l'avis précédent x)
Dans le monde réel, les humains sont presque tous accros à Internet et ne vivent quasiment plus que via leurs connexions. Dans le monde virtuel toutefois, c'est la crise car il ne reste plus d'espace pour sauvegarder de nouvelles données et le Web risque de s'effondrer... à moins qu'une Vague légendaire ne vienne sauver la situation et ouvrir de nouveaux espaces de sauvegarde. Et ça tombe bien, nos héros dans ce monde virtuel sont des surfers et les vagues ça les connait : il leur faudra en rider un maximum pour atteindre la mythique Vague. Sauf qu'ils doivent fuir les attaques des ceux envoyés pour effacer les données inutiles comme eux mais aussi les données de celle qui vient de les rejoindre, l'avatar d'une jeune fille qui pourrait bien être la clé pour sauver le Web.
Cette série offre un drôle de mélange entre culture surf et culture geek, en tout cas de geeks pour qui le Web se traduit par applis Instagram, chats et réseaux sociaux pour adolescents. Elle semble s'adresser en priorité à ces jeunes lecteurs et il en découle une intrigue assez immature et qui tient difficilement la route. La narration est assez confuse, à l'image de cette héroïne qui a perdu la mémoire et dont on ne sait pas bien si son alter-ego est toujours dans le monde réel ou pas. Et toutes les péripéties paraissent sortir de l'esprit d'un jeune ado accro au téléphone portable et à des passions d'autres ados qui trouvent le surf trop cool et les adultes trop méchants. Honnêtement, pas de quoi être captivé par l'intrigue. Un exemple : quand nos héros se retrouvent sur l'île des Rageux, ils font la morale aux méchants qui râlent sur tout en leur disant que ce n'est pas bien de déverser sa haine en se cachant derrière des masques, et quand ils enlèvent leurs masques, oh ils n'osent plus rien dire ces lâches... Une grande subtilité dans le message à passer, donc.
Le graphisme, lui, sort un peu du lot avec certes des personnages très influencés par le manga et encore une fois un peu immature dans le style, mais un beau dynamisme, de bons décors et surtout une excellente colorisation. Si on l'excepte quelques effets de flou au niveau de l'encrage, accentués parfois par des traits bleu et rouge comme si on regardait une image 3D sans lunettes appropriées, il y a quelques belles planches et j'aime beaucoup la lumière et la couleur des nombreuses scènes de plage et de vagues.
A noter qu'au fil des pages, l'auteur propose régulièrement des musiques à écouter en bande sonore de son ouvrage... idée intéressante peut-être mais je ne me voyais pas arrêter ma lecture toutes les deux ou trois pages pour aller chercher sur internet une nouvelle musique à écouter.
Au final, c'est le graphisme qui fait la force de cette série, mais elle est plombée par un scénario du niveau d'une banale histoire du journal de Mickey, qui manque de maturité et de structure.
C'est un peu déçu que je sors de ma lecture. Julien Langlais qui nous propose là son premier album, le mène en plus de bout en bout : dessin scénario, colorisation.
Si j'ai apprécié son trait, sa colorisation, et ses idées de mise en page, j'ai été moins séduit par le scénario et la narration. Si son trait demande à gagner en affirmation, Julien Langlais fait preuve d'une certaine maîtrise pour un premier album ; quelques bonnes idées de mise en page fleurissent également au fil des pages. Sa colorisation est efficace mais demande à gagner en maturité.
Mais c'est la narration qui m'a perturbé. Déjà que je n'ai pas réussi à éprouver d'empathie pour notre pauvre poilu, ni pour sa femme d'ailleurs, la construction du récit m'a un peu perdu. Rêve-t-il ? Se souvient-il ? Qui raconte l'histoire ? A un moment j'ai commencé à me poser des questions qui n'auraient pas lieu d'être si la narration tenait la route...
Du coup, je salue le travail de Julien Langlais qui, pour un premier album fait montre d'un grand potentiel, mais qui demande à gagner en maturité un peu côté dessin, mais surtout côté scénario.
Il faut bien des voix discordantes à tout concert dithyrambique pour faire un monde. Je m'y colle au risque de passer pour un iconoclaste rabat-joie.
Mais je n'ai pas aimé la série de Benjamin Renner.
Cela a commencé très vite. Quand en p5 je lis "... si tu fous encore le bordel..." j'ai eu comme un blocage. Même si tout n'est pas à ce triste niveau de langage, j'ai trouvé les dialogues ping-pong certes amusants pour des ados mais vraiment très basiques.
Quand je vois que c'est un prix Jeunesse ce n'est pas le type de vocabulaire que je souhaite transmettre à mes enfants de façon "officielle" par de l'écrit reconnu. L'absence de voix off si elle dynamise le récit ne rééquilibre pas le langage vers un niveau supérieur à mon goût.
Ensuite j'ai trouvé que 160 pages c'était un pavé vraiment long et parfois ennuyeux avec des situations de redites qui tournaient en rond.
Enfin je n'ai rien trouvé d'extraordinaire au graphisme. Entre un renard quasi-frère jumeau du Vil Coyotte de Chuck Jones et une ambiance mi Caliméro mi Titi, je n'ai pas trouvé cela très original.
De plus avoir 6 fois le même renard qui bouge un cil ou une oreille sur la même planche m'a vite lassé. Je pourrais continuer avec une liste d'aquarelles bien plus belles pour moi que ce qui est proposé dans la série.
En conclusion dans le genre de contes pour enfants détournés, j'ai de loin préféré Les Sept Ours Nains d'Emile Bravo.
Vraiment pas mon truc.
Erreur de casting pour ma part, je l’ai lu (et découvert) il y a un bon mois, j’ai déjà du mal à me remémorer les péripéties.
Je ne suis malheureusement jamais rentré dans l’histoire et l’univers. Il faut dire que le graphisme n’est pas ma tasse de thé, je n’ai pas aimé la représentation des personnages par exemple, ce mélange un peu manga (comme dans La Mandiguerre) ne m’attire pas. J’ai lu les 4 tomes en mode pilotage automatique.
Par contre si ce point ne vous rebute pas, l’œuvre possède des qualités, j’avoue avoir été un peu largué en cours de route (beaucoup de forces en présence) mais la fin est réussie et si la partie graphique ne m’avait pas autant freiné, le charme de l’univers aurait fonctionné.
Je n’ai lu que le premier tome, dans sa version poche reprenant l’édition originale, et ne connais pas le second concluant cette reprise. Mais cet album ne m’a pas convaincu.
Certes, Pichard reprend dans les très grandes lignes personnages, contexte et intrigue du célèbre roman de Zola. Mais sa version perd souvent en crédibilité, sans pour autant compenser par d’autres apports personnels.
Fidèle à son habitude, Pichard érotise fortement l’histoire, toujours avec des femmes aux formes très généreuses, et très peu farouches ! Voire même carrément entreprenantes.
Mais je suis resté sur ma faim pour cette lecture. Tout l’aspect social, politique, omniprésent et central dans l’œuvre de Zola apparait bien ici, mais de façon moins forte et intéressante. Le texte est aussi parfois trop abondant.
Surtout, les scènes de sexe sont souvent improbables, alors qu’on n’est pas ici dans la parodie. Par exemple lorsqu’elles ont lieux au fond de la mine. Je passe sur le manque d’éclairage, mais la saleté (bizarrement, visages et sexe ne sont jamais recouverts de charbon) et l’inconfort (une femme nue allongée sur un tas de charbon dans un wagonnet par exemple). Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’il y ait eu tant de femmes que ça à « descendre », je pense qu’elles étaient surtout préposées au tri à la surface, alors qu’ici plusieurs travaillent au fond de la mine, voire pousse des wagon.
Bref, pas le meilleur Pichard qu’il m’ait été donné de lire.
Je n'ai pas été séduit par cette série. Je suis même étonné du scénario de Toff et Béhé qui mixte la peur du Sida des années 80 avec la discrimination et les exactions contre les Juifs dans les années 40 à Strasbourg. Cela me rappelle une affiche assez provoc de l'époque.
Cela crée un mélange de situations à contre sens de l'histoire de ces années. Dans les années 80 aucun gouvernement ou parti politique majeur européen n'a utilisé l'anti-malades du Sida pour faire carrière.
C'est même le contraire qui est advenu avec des fonds très importants levé pour la recherche, les associations et les soins des malades (en Europe et aux USA). On ne compte plus les oeuvres antidiscriminatoires produites à cette époque.
Le scénario est donc à mon avis très ambigu car sous couvert de dénonciation, je trouve qu'il travaille sur la peur et la haine bien trop facilement. Les auteurs veulent faire passer une idée trop simpliste des mauvais répressifs vs les gentils libertaires mais il n'y a aucun mot sur la prévention ou l'éducation qui sont fondamentales dans cette thématique.
En outre si dans ces années-là, un testeur comme celui de Guy, qui donne les résultats en 1 minute, avait existé, la propagation du VIH et de sa peur aurait été circonscrite très rapidement même pour les adeptes des orgies quotidiennes.
En effet ce qui rendait le VIH terrifiant était qu'il était invisible très longtemps avant qu'il ne soit trop tard. À mon avis une grande partie du scénario s'écroule par cette simple scène.
Malgré ces faiblesses le début de l'histoire se lit. Mais ensuite j'ai décroché et je me suis ennuyé avec cette histoire de traitre et ces flash-backs à répétitions qui ne servent qu'à répéter le début du récit d'une manière manichéenne.
Le graphisme semble avoir été relooké pour l'intégrale. Le dessin assez réaliste est bon mais je trouve la mise en scène lourde et trop chargée.
En conclusion j'ai trouvé cette lecture assez ennuyeuse et confuse. Pas mon truc.
J'aime toujours autant le graphisme de Chris Ware, sa ligne ultra claire, presque informatique, sa mise en page et son système narratif visuel innovant. Même si je trouvais certaines planches de Jimmy Corrigan plus belles qu'ici, c'est un graphisme qui me donne envie de lire l'album... enfin d'essayer de lire car il m'a été physiquement difficile de lire certaines lignes de texte écrites vraiment trop petit dans beaucoup de planches de cet ouvrage. Mais ce n'est pas grave, j'ai pris un simple plaisir à regarder les planches même si je n'y lisais pas tout.
Mais pourquoi faut-il que ses histoires soient toujours aussi chiantes ?
Comme dans Jimmy Corrigan, on se retrouve à nouveau avec un lot de protagonistes médiocres, déprimants, mous... et avec leurs histoires d'un quotidien tout aussi mou et médiocre. Le tout est extrêmement étiré dans une très lente narration s'attardant sur tous les détails d'un quotidien insignifiant ou simplement ennuyeux. J'ai tenu jusqu'à la moitié de cet album, ce qui fait quand même plus de 150 pages, et après j'en ai eu trop marre. J'ai lâché l'affaire au moment du passage martien où la somme de textes écrits trop petits a eu raison de ma motivation.
Quel dommage que Chris Ware ne s'associe pas avec un scénariste pour que son talent graphique et narratif serve enfin un jour à raconter une histoire passionnante.
J’avais emprunté le premier cycle de quatre albums. Je l’ai fini mais à l’arrache, tant cette lecture était devenue de plus en plus laborieuse, pénible. Je n’irai pas plus loin en tout cas.
Graphiquement déjà je n’ai pas accroché. Pas aimé le dessin, passe-partout, manquant de profondeur, de nuance, avec pas mal de défauts. Je l’ai trouvé aussi inégal et plutôt moins bon à partir du troisième tome. Surtout que la colorisation aggrave ces défauts, lissant tout (là aussi le changement du préposé à la couleur à partir du tome trois m’est apparu néfaste). Dans le quatrième tome, dessin et colorisation sont un peu meilleurs que sur les albums précédents sur certains passages (en étant toujours inégaux et pas forcément à mon goût).
Mais bon, une bonne histoire aurait pu me faire en partie oublier mes préventions. Hélas, c’est tout l’inverse qui s’est passé.
En effet, j’ai trouvé cette histoire mal fagotée, totalement improbable et inintéressante, que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails.
Sans trop spoiler, et parce qu’il y aurait sans doute trop de choses à dire, pas mal de choses m’ont gêné.
D’abord les allers-retours entre époque contemporaine et flash-back à l’époque de Cassio au milieu du IIème siècle après J.C. hachent un peu le récit (surtout qu’il y a des redites, certaines scènes étant « remontrées » au fur et à mesure que l’on est sensé avoir de nouvelles informations sur les meurtriers de Cassio).
Ces meurtriers justement, j’avoue n’avoir pas vraiment compris leurs motivations. On a l’impression que c’est le super complot du siècle, alors qu’en fait il n’y aurait que de vulgaires jalousies, petites mesquineries ?
Ensuite une foule de facilités scénaristiques noient l’intrigue dans le n’importe quoi. Pêle-mêle : l’assistante de Tanhäuser, petite vieille plus forte que n’importe quel agent secret ; l’esclave de Cassio, omnisciente, adepte des sports de combats qui le protège au-delà de toute vraisemblance (déjà que Cassio, en plus d’être avocat brillant et beau gosse tombeur de nanas est super fort en combats); la façon dont Ornella arrive à reconstituer le passé avec de pauvres artefacts, etc.
Le pauvre cliffhanger en fin de quatrième album ne suffit pas, je me fous depuis trop longtemps de l’histoire de Cassio.
Je n'ai jamais eu le courage de me lancer dans la lecture du roman de James Joyce même si sa réputation m'attirait beaucoup. Cette adaptation en manga m'a ainsi permis de le découvrir et... peut-être de me rendre compte que j'ai bien fait de ne pas le lire... car je me suis plutôt ennuyé à la lecture de cet album.
C'est une adaptation de plus du studio Variety Artworks, un studio qui produit un dessin de manga très commercial, formaté, sans âme et peu attirant. Il est correct pour les personnages mais assez nul pour les décors qui sont d'ailleurs le plus souvent inexistants. Voilà qui est bien regrettable pour un récit censé rendre hommage à la ville de Dublin dont on ne voit finalement quasiment rien, et en tout cas rien qui ressemble vraiment.
L'histoire se déroule sur une unique journée et met en scène essentiellement deux personnages principaux, deux hommes dont les pérégrinations dans la ville vont les amener à se rencontrer plusieurs fois tandis qu'ils font d'autres rencontres, discussions et autres petites péripéties du quotidien. Le récit doit son titre aux noms des chapitres qui sont issus de l'Odyssée d'Ulysse mais la plupart du temps, j'ai bien eu du mal à voir le rapport, même lointain. Il ne se passe quasiment rien de passionnant, on n'y découvre que très peu Dublin et ça aurait pu se passer n'importe où ailleurs en Europe voire même aux Etats-Unis à la même époque. Et je n'ai absolument pas su m'attacher aux protagonistes.
Je ne sais pas si l'adaptation est fidèle au roman mais si c'est le cas, je ne le lirai pas, et si ce n'est pas le cas, c'est un beau gâchis.
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Rooster Fighter - Coq de Baston
Rien de bien folichon dans ce manga... Un coq super balèze qui éclate des monstres et cherche des poulettes. C'est absurde et ça tourne vite en rond. Le dessin est plutôt bon et certains gags font sourire mais c'est tout. J'avoue ne pas comprendre la mention de Lone wolf & cub dans l'avis précédent x)
Sofia
Dans le monde réel, les humains sont presque tous accros à Internet et ne vivent quasiment plus que via leurs connexions. Dans le monde virtuel toutefois, c'est la crise car il ne reste plus d'espace pour sauvegarder de nouvelles données et le Web risque de s'effondrer... à moins qu'une Vague légendaire ne vienne sauver la situation et ouvrir de nouveaux espaces de sauvegarde. Et ça tombe bien, nos héros dans ce monde virtuel sont des surfers et les vagues ça les connait : il leur faudra en rider un maximum pour atteindre la mythique Vague. Sauf qu'ils doivent fuir les attaques des ceux envoyés pour effacer les données inutiles comme eux mais aussi les données de celle qui vient de les rejoindre, l'avatar d'une jeune fille qui pourrait bien être la clé pour sauver le Web. Cette série offre un drôle de mélange entre culture surf et culture geek, en tout cas de geeks pour qui le Web se traduit par applis Instagram, chats et réseaux sociaux pour adolescents. Elle semble s'adresser en priorité à ces jeunes lecteurs et il en découle une intrigue assez immature et qui tient difficilement la route. La narration est assez confuse, à l'image de cette héroïne qui a perdu la mémoire et dont on ne sait pas bien si son alter-ego est toujours dans le monde réel ou pas. Et toutes les péripéties paraissent sortir de l'esprit d'un jeune ado accro au téléphone portable et à des passions d'autres ados qui trouvent le surf trop cool et les adultes trop méchants. Honnêtement, pas de quoi être captivé par l'intrigue. Un exemple : quand nos héros se retrouvent sur l'île des Rageux, ils font la morale aux méchants qui râlent sur tout en leur disant que ce n'est pas bien de déverser sa haine en se cachant derrière des masques, et quand ils enlèvent leurs masques, oh ils n'osent plus rien dire ces lâches... Une grande subtilité dans le message à passer, donc. Le graphisme, lui, sort un peu du lot avec certes des personnages très influencés par le manga et encore une fois un peu immature dans le style, mais un beau dynamisme, de bons décors et surtout une excellente colorisation. Si on l'excepte quelques effets de flou au niveau de l'encrage, accentués parfois par des traits bleu et rouge comme si on regardait une image 3D sans lunettes appropriées, il y a quelques belles planches et j'aime beaucoup la lumière et la couleur des nombreuses scènes de plage et de vagues. A noter qu'au fil des pages, l'auteur propose régulièrement des musiques à écouter en bande sonore de son ouvrage... idée intéressante peut-être mais je ne me voyais pas arrêter ma lecture toutes les deux ou trois pages pour aller chercher sur internet une nouvelle musique à écouter. Au final, c'est le graphisme qui fait la force de cette série, mais elle est plombée par un scénario du niveau d'une banale histoire du journal de Mickey, qui manque de maturité et de structure.
Rappelle-toi ces belles années
C'est un peu déçu que je sors de ma lecture. Julien Langlais qui nous propose là son premier album, le mène en plus de bout en bout : dessin scénario, colorisation. Si j'ai apprécié son trait, sa colorisation, et ses idées de mise en page, j'ai été moins séduit par le scénario et la narration. Si son trait demande à gagner en affirmation, Julien Langlais fait preuve d'une certaine maîtrise pour un premier album ; quelques bonnes idées de mise en page fleurissent également au fil des pages. Sa colorisation est efficace mais demande à gagner en maturité. Mais c'est la narration qui m'a perturbé. Déjà que je n'ai pas réussi à éprouver d'empathie pour notre pauvre poilu, ni pour sa femme d'ailleurs, la construction du récit m'a un peu perdu. Rêve-t-il ? Se souvient-il ? Qui raconte l'histoire ? A un moment j'ai commencé à me poser des questions qui n'auraient pas lieu d'être si la narration tenait la route... Du coup, je salue le travail de Julien Langlais qui, pour un premier album fait montre d'un grand potentiel, mais qui demande à gagner en maturité un peu côté dessin, mais surtout côté scénario.
Le Grand Méchant Renard
Il faut bien des voix discordantes à tout concert dithyrambique pour faire un monde. Je m'y colle au risque de passer pour un iconoclaste rabat-joie. Mais je n'ai pas aimé la série de Benjamin Renner. Cela a commencé très vite. Quand en p5 je lis "... si tu fous encore le bordel..." j'ai eu comme un blocage. Même si tout n'est pas à ce triste niveau de langage, j'ai trouvé les dialogues ping-pong certes amusants pour des ados mais vraiment très basiques. Quand je vois que c'est un prix Jeunesse ce n'est pas le type de vocabulaire que je souhaite transmettre à mes enfants de façon "officielle" par de l'écrit reconnu. L'absence de voix off si elle dynamise le récit ne rééquilibre pas le langage vers un niveau supérieur à mon goût. Ensuite j'ai trouvé que 160 pages c'était un pavé vraiment long et parfois ennuyeux avec des situations de redites qui tournaient en rond. Enfin je n'ai rien trouvé d'extraordinaire au graphisme. Entre un renard quasi-frère jumeau du Vil Coyotte de Chuck Jones et une ambiance mi Caliméro mi Titi, je n'ai pas trouvé cela très original. De plus avoir 6 fois le même renard qui bouge un cil ou une oreille sur la même planche m'a vite lassé. Je pourrais continuer avec une liste d'aquarelles bien plus belles pour moi que ce qui est proposé dans la série. En conclusion dans le genre de contes pour enfants détournés, j'ai de loin préféré Les Sept Ours Nains d'Emile Bravo. Vraiment pas mon truc.
L'Anneau des 7 Mondes
Erreur de casting pour ma part, je l’ai lu (et découvert) il y a un bon mois, j’ai déjà du mal à me remémorer les péripéties. Je ne suis malheureusement jamais rentré dans l’histoire et l’univers. Il faut dire que le graphisme n’est pas ma tasse de thé, je n’ai pas aimé la représentation des personnages par exemple, ce mélange un peu manga (comme dans La Mandiguerre) ne m’attire pas. J’ai lu les 4 tomes en mode pilotage automatique. Par contre si ce point ne vous rebute pas, l’œuvre possède des qualités, j’avoue avoir été un peu largué en cours de route (beaucoup de forces en présence) mais la fin est réussie et si la partie graphique ne m’avait pas autant freiné, le charme de l’univers aurait fonctionné.
Germinal (Pichard)
Je n’ai lu que le premier tome, dans sa version poche reprenant l’édition originale, et ne connais pas le second concluant cette reprise. Mais cet album ne m’a pas convaincu. Certes, Pichard reprend dans les très grandes lignes personnages, contexte et intrigue du célèbre roman de Zola. Mais sa version perd souvent en crédibilité, sans pour autant compenser par d’autres apports personnels. Fidèle à son habitude, Pichard érotise fortement l’histoire, toujours avec des femmes aux formes très généreuses, et très peu farouches ! Voire même carrément entreprenantes. Mais je suis resté sur ma faim pour cette lecture. Tout l’aspect social, politique, omniprésent et central dans l’œuvre de Zola apparait bien ici, mais de façon moins forte et intéressante. Le texte est aussi parfois trop abondant. Surtout, les scènes de sexe sont souvent improbables, alors qu’on n’est pas ici dans la parodie. Par exemple lorsqu’elles ont lieux au fond de la mine. Je passe sur le manque d’éclairage, mais la saleté (bizarrement, visages et sexe ne sont jamais recouverts de charbon) et l’inconfort (une femme nue allongée sur un tas de charbon dans un wagonnet par exemple). Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’il y ait eu tant de femmes que ça à « descendre », je pense qu’elles étaient surtout préposées au tri à la surface, alors qu’ici plusieurs travaillent au fond de la mine, voire pousse des wagon. Bref, pas le meilleur Pichard qu’il m’ait été donné de lire.
Péché mortel
Je n'ai pas été séduit par cette série. Je suis même étonné du scénario de Toff et Béhé qui mixte la peur du Sida des années 80 avec la discrimination et les exactions contre les Juifs dans les années 40 à Strasbourg. Cela me rappelle une affiche assez provoc de l'époque. Cela crée un mélange de situations à contre sens de l'histoire de ces années. Dans les années 80 aucun gouvernement ou parti politique majeur européen n'a utilisé l'anti-malades du Sida pour faire carrière. C'est même le contraire qui est advenu avec des fonds très importants levé pour la recherche, les associations et les soins des malades (en Europe et aux USA). On ne compte plus les oeuvres antidiscriminatoires produites à cette époque. Le scénario est donc à mon avis très ambigu car sous couvert de dénonciation, je trouve qu'il travaille sur la peur et la haine bien trop facilement. Les auteurs veulent faire passer une idée trop simpliste des mauvais répressifs vs les gentils libertaires mais il n'y a aucun mot sur la prévention ou l'éducation qui sont fondamentales dans cette thématique. En outre si dans ces années-là, un testeur comme celui de Guy, qui donne les résultats en 1 minute, avait existé, la propagation du VIH et de sa peur aurait été circonscrite très rapidement même pour les adeptes des orgies quotidiennes. En effet ce qui rendait le VIH terrifiant était qu'il était invisible très longtemps avant qu'il ne soit trop tard. À mon avis une grande partie du scénario s'écroule par cette simple scène. Malgré ces faiblesses le début de l'histoire se lit. Mais ensuite j'ai décroché et je me suis ennuyé avec cette histoire de traitre et ces flash-backs à répétitions qui ne servent qu'à répéter le début du récit d'une manière manichéenne. Le graphisme semble avoir été relooké pour l'intégrale. Le dessin assez réaliste est bon mais je trouve la mise en scène lourde et trop chargée. En conclusion j'ai trouvé cette lecture assez ennuyeuse et confuse. Pas mon truc.
Rusty Brown
J'aime toujours autant le graphisme de Chris Ware, sa ligne ultra claire, presque informatique, sa mise en page et son système narratif visuel innovant. Même si je trouvais certaines planches de Jimmy Corrigan plus belles qu'ici, c'est un graphisme qui me donne envie de lire l'album... enfin d'essayer de lire car il m'a été physiquement difficile de lire certaines lignes de texte écrites vraiment trop petit dans beaucoup de planches de cet ouvrage. Mais ce n'est pas grave, j'ai pris un simple plaisir à regarder les planches même si je n'y lisais pas tout. Mais pourquoi faut-il que ses histoires soient toujours aussi chiantes ? Comme dans Jimmy Corrigan, on se retrouve à nouveau avec un lot de protagonistes médiocres, déprimants, mous... et avec leurs histoires d'un quotidien tout aussi mou et médiocre. Le tout est extrêmement étiré dans une très lente narration s'attardant sur tous les détails d'un quotidien insignifiant ou simplement ennuyeux. J'ai tenu jusqu'à la moitié de cet album, ce qui fait quand même plus de 150 pages, et après j'en ai eu trop marre. J'ai lâché l'affaire au moment du passage martien où la somme de textes écrits trop petits a eu raison de ma motivation. Quel dommage que Chris Ware ne s'associe pas avec un scénariste pour que son talent graphique et narratif serve enfin un jour à raconter une histoire passionnante.
Cassio
J’avais emprunté le premier cycle de quatre albums. Je l’ai fini mais à l’arrache, tant cette lecture était devenue de plus en plus laborieuse, pénible. Je n’irai pas plus loin en tout cas. Graphiquement déjà je n’ai pas accroché. Pas aimé le dessin, passe-partout, manquant de profondeur, de nuance, avec pas mal de défauts. Je l’ai trouvé aussi inégal et plutôt moins bon à partir du troisième tome. Surtout que la colorisation aggrave ces défauts, lissant tout (là aussi le changement du préposé à la couleur à partir du tome trois m’est apparu néfaste). Dans le quatrième tome, dessin et colorisation sont un peu meilleurs que sur les albums précédents sur certains passages (en étant toujours inégaux et pas forcément à mon goût). Mais bon, une bonne histoire aurait pu me faire en partie oublier mes préventions. Hélas, c’est tout l’inverse qui s’est passé. En effet, j’ai trouvé cette histoire mal fagotée, totalement improbable et inintéressante, que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails. Sans trop spoiler, et parce qu’il y aurait sans doute trop de choses à dire, pas mal de choses m’ont gêné. D’abord les allers-retours entre époque contemporaine et flash-back à l’époque de Cassio au milieu du IIème siècle après J.C. hachent un peu le récit (surtout qu’il y a des redites, certaines scènes étant « remontrées » au fur et à mesure que l’on est sensé avoir de nouvelles informations sur les meurtriers de Cassio). Ces meurtriers justement, j’avoue n’avoir pas vraiment compris leurs motivations. On a l’impression que c’est le super complot du siècle, alors qu’en fait il n’y aurait que de vulgaires jalousies, petites mesquineries ? Ensuite une foule de facilités scénaristiques noient l’intrigue dans le n’importe quoi. Pêle-mêle : l’assistante de Tanhäuser, petite vieille plus forte que n’importe quel agent secret ; l’esclave de Cassio, omnisciente, adepte des sports de combats qui le protège au-delà de toute vraisemblance (déjà que Cassio, en plus d’être avocat brillant et beau gosse tombeur de nanas est super fort en combats); la façon dont Ornella arrive à reconstituer le passé avec de pauvres artefacts, etc. Le pauvre cliffhanger en fin de quatrième album ne suffit pas, je me fous depuis trop longtemps de l’histoire de Cassio.
James Joyce - Ulysse
Je n'ai jamais eu le courage de me lancer dans la lecture du roman de James Joyce même si sa réputation m'attirait beaucoup. Cette adaptation en manga m'a ainsi permis de le découvrir et... peut-être de me rendre compte que j'ai bien fait de ne pas le lire... car je me suis plutôt ennuyé à la lecture de cet album. C'est une adaptation de plus du studio Variety Artworks, un studio qui produit un dessin de manga très commercial, formaté, sans âme et peu attirant. Il est correct pour les personnages mais assez nul pour les décors qui sont d'ailleurs le plus souvent inexistants. Voilà qui est bien regrettable pour un récit censé rendre hommage à la ville de Dublin dont on ne voit finalement quasiment rien, et en tout cas rien qui ressemble vraiment. L'histoire se déroule sur une unique journée et met en scène essentiellement deux personnages principaux, deux hommes dont les pérégrinations dans la ville vont les amener à se rencontrer plusieurs fois tandis qu'ils font d'autres rencontres, discussions et autres petites péripéties du quotidien. Le récit doit son titre aux noms des chapitres qui sont issus de l'Odyssée d'Ulysse mais la plupart du temps, j'ai bien eu du mal à voir le rapport, même lointain. Il ne se passe quasiment rien de passionnant, on n'y découvre que très peu Dublin et ça aurait pu se passer n'importe où ailleurs en Europe voire même aux Etats-Unis à la même époque. Et je n'ai absolument pas su m'attacher aux protagonistes. Je ne sais pas si l'adaptation est fidèle au roman mais si c'est le cas, je ne le lirai pas, et si ce n'est pas le cas, c'est un beau gâchis.