Je sors un peu déçu de ma lecture de cette série malgache qui est pourtant une adaptation du roman éponyme qui a obtenu un prix. Madagascar est un terreau d'artistes engagés vraiment intéressants.
C'est particulièrement vrai dans le domaine de la BD et c'est suffisamment rare en Afrique pour être souligné.
Ici j'ai trouvé le scénario de Ravaloson trop superficiel pour que j'adhère complétement à son projet. En effet cette histoire de vol de bétail qui se transforme en fuite chaotique devant les forces de l'ordre méritait plus de précisions à mon goût.
J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les différents troupeaux et les différentes pistes suivies pour échapper aux soldats. De même il eut été plus intéressant de fouiller la psychologie des trois membres du gang, notamment le plus jeune.
Les relations avec les traditions des ancêtres qui sont évoquées dans le récit pouvaient être mieux expliquées au vazaha que je suis.
Peut-être me manque-t-il des clés et des codes pour apprécier pleinement le travail de Ravaloson mais je suis resté à la marge de son récit.
J'ai trouvé le graphisme avec une force sauvage dans la description des troupeaux et des paysages malgaches. Je suis moins emballé par le tracé des personnages malgré une bonne dynamique des mouvements.
La mise en couleur est assez agressive. Elle travaille beaucoup sur les rouges et les bruns ce qui donne un rendu assez violent à mon goût.
Une lecture découverte intéressante mais qui ne m'a pas fait vibrer.
J'ai pas aimé !
À une certaine période les zombies étaient à la mode après Walking Dead, et Ian Edginton a eu la mauvaise idée de les faire rencontrer Sherlock Holmes pour une série B de mauvaise facture.
Je n'ai pas accroché à cette histoire invraisemblable et aux grosses facilités scénaristiques. Tout sonne faux.
Heureusement la narration maîtrisée a maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière planche.
Ça se laisse lire, mais un comics qui va vite retourner à la bibliothèque.
Je ne suis pas plus convaincu par la partie graphique, un trait dans le pur style comics, pas désagréable à regarder mais sans plus.
Une jolie colorisation.
Je déconseille.
Un autre manga dont j'ai connu d'abord l'anime et dont l'éditeur français utilise le titre en anglais parce que le français c'est mal apparemment.
Uzaki-chan fait partie de la petite catégorie de manga où la fille taquine le garçon qu'elle aime et c'est censé être drôle et mignon sauf qu'ici ça marche pas. Faut dire qu'une partie du principe est que le lecteur doit trouver la fille mignonne et lui pardonner ses défauts sauf que je trouve le design d'Uzaki vraiment moche. J'ai rien contre les gros seins, mais les siens sont vraiment trop gros pour son petit corps. De plus, avec sa coupe de cheveux, on dirait plus un garçon. Donc au lieu de voir une fille mignonne/jolie/sexy/ce que vous voulez, j'avais plus l'impression de voir un mec qui aurait mis des ballons de foot sous son chandail pour rigoler et faire croire qu'il a des gros lolos.
Bref, le personnage d'Uzaki est très irritant. C'était le cas dans l'anime, mais je pensais qu'elle serait moins pire dans le manga (ça serait pas la première fois qu'un anime exagère la personnalité d'un personnage). Et ben non elle m'énerve toujours et la plupart du temps l'humour ne fonctionne pas pour moi et j'ai plus pitié du pauvre gars introverti qui doit subir la présence d'Uzaki. J'ai fini par feuilleter le tome 2 et j'ai pas envie de lire la suite pour voir si ça s'améliore.
Dommage parce qu'en dehors d'Uzaki elle-même, le dessin est plutôt bon.
Objectivement, je pense que je n’ai pas tout capté dans cette histoire. Pourtant le dessin est agréable, la lecture est fluide, l’univers est original, l’ambiance est noire… la série a beaucoup d’atouts mais à force de vouloir garder le mystère, le scénariste a fini par m’égarer.
Points forts : sans nuls doutes le dessin et l’univers. Le dessin d’abord, qui reste toujours très lisible malgré la noirceur de l’univers. Les personnages ont des tronches bien marquées, mines renfrognées et regards inquisiteurs sont légion. C’est bien foutu et tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du récit. L’univers ensuite, médiéval et mêlant une troupe de saltimbanques et des moines pas vraiment catholiques, le tout mâtiné de magie noire. Là également, il y avait tout pour me plaire.
Reste que, malheureusement, beaucoup d’événements me sont resté obscurs tandis que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Je suis donc resté un peu en dehors, admirant le travail réalisé mais ne parvenant pas à pleinement m’immerger dans cet univers pourtant si alléchant.
Je serais moins élogieux que mes prédécesseurs, j’en attendais sans doute trop à la vue de leur enthousiasme. J’ai trouvé ma lecture efficace mais bien trop vide.
Le graphisme est plutôt agréable et fait parti des bons points même s’il manque cruellement de personnalité je trouve. Cependant une belle lisibilité pour du comics, un style fin et des couleurs qui passent.
C’est l’histoire qui m’a laissé sur la touche, je n’ai pas adhéré à ce mélange super-héros limite biblique et du mythe Arthurien. Ça aurait pu passer mais ici le background est à peine effleuré, ça va vite et ça joue la surenchère bourrin. Les scènes d’action avec une certaine dose de violence sont quand même bien rendues et pour un public averti.
En fait je sais où le bât blesse avec cette lecture, j’ai lu peu de temps auparavant BRZKR qui en reprend beaucoup d’ingrédients (héros immortel, ultra violence …) mais avec un dessin qui a de la gueule et une narration bien plus accrocheuse.
A mes yeux, Skybourne fait pâle figure à côté : trop simple et en manque de tout.
2,5 arrondi à l’inférieur pour la déception.
Un autre album qui a un sujet de départ intéressant, mais dont le traitement est pas très génial.
Bon au moins l'autrice ne fait pas dans le larmoyant facile et ne cherche pas à faire pleurer toutes les pages. Elle traite le sujet de manière sobre...et peut-être un peu trop sobre pour moi parce que j'ai pas ressenti grand chose en lisant l'album sauf l'ennui. Je sais pas pourquoi, mais il y a toujours eu une distance entre moi et le récit et je ne suis jamais parvenu à y rentrer complètement. Les patients que montre l'autrice sont pourtant intéressants, mais rien à faire je m'ennuyais. Il faut dire qu'il y a souvent trop de textes.
Le dessin est pas mal.
Les premiers gags m’avaient fait espérer la petite perle inconnue. Malheureusement, au fur et à mesure que j’ai avancé dans la lecture, c’est la déception qui s’est finalement imposée. Les gags deviennent trop politiques et trop répétitifs à mon goût. Du coup, si j’ai régulièrement souri à la lecture des dix, quinze premières pages, j’ai lu le dernier tiers d’un œil plus que distrait.
Au niveau de la mise en page, le style de l’auteur est minimaliste. Quatre cases par gag, avec un fond rouge et des personnages schématisés. L’humour passe donc par les dialogues souvent pince sans rire. Le contexte est toujours identique puisque, systématiquement, nous retrouvons les acteurs au bar d’un café (parfois devant, parfois derrière). On y parle politique (beaucoup), vie en entreprise et statut de la femme.
Voilà, voilà…
Mon ressenti est proche de celui de Gaston.
Tout comme lui, j'ai cherché l'intérêt de cette histoire. On y suit un capitaine de gendarmerie dans plusieurs scènes décousues : il enquête, il traque, il se cherche une épouse, il fume un pétard...
Le tout enrobé d'une mise en abyme avec Jean Giono qui n'apporte rien.
La narration n'est pourtant pas mauvaise et une certaine poésie s'en dégage. Le roman - que je n'ai pas lu - donne peut-être des clefs de compréhension, mais je considère qu'une bonne adaptation doit pouvoir se suffire à elle-même.
En revanche j'ai bien aimé le dessin. Si on peut déplorer un certain manque de dynamisme, le rendu détaillé et les magnifiques couleurs flattent l'oeil. Les personnages sont bien croqués. Il m'a notamment semblé reconnaître Simone Signoret :-)
Encore un grand prix qui me laisse dubitatif. Ce sont les premières chroniques de Guy Delisle que je lis et je ne suis franchement pas convaincu par son parti pris. Le rôle du candide qui découvre la situation de Jérusalem me semble incongrue pour un auteur sensé être ouvert au monde.
Le graphisme fait le travail. C'est du croquis de reportage assez vif pour bien traduire l'ambiance de l'instant. Toutefois, je préfère le trait de Nicolas Wild dans ce domaine à qui je trouve bien plus précision dans les expressions des intervenants.
J'ai surtout été déçu par la mise en scène et le contenu. J'ai trouvé que le choix de l'auteur d'une présentation chronologique mois après mois mélangeant anecdotes intimes insignifiantes, informations touristiques, descriptions superficielles des traditions et éléments historiques dramatiques était un melting pot manquant de cohérence.
J'ai perçu le récit comme très fade à certains endroits, le blocus de Gaza (automne 2008) évoqué d'une façon très superficielle et l'opération "Plomb durci" qui prend à l'improviste la petite famille retranscrite d'une façon surprenante et distanciée. Delisle n'est pas journaliste et se veut quasi neutre dans sa présentation mais est-ce possible dans un tel contexte sans passer à côté de l'essentiel de cette année 2008/2009.
Je n'ai ressenti qu'agacement sur le focus des péripéties des humanitaires bloqués hors de la zone de combat. J'ai souvent lu le semblant d'humour comme déplacé "Il y a encore quelques frappes par-ci, par-là"p173.
Quand des séries comme "Gaza décembre 2008-janvier 2009" ou Les Chemins de traverse vous plongent au coeur du drame des familles palestiniennes, ici rien de tel.
Dans un contexte historique et dramatique aussi important, le meilleur trajet possible pour emmener les enfants d'expat dans des écoles selects ou le modus operandi pour vendre sa voiture m'ont semblé ridicule.
Même si je conçois que le but de la série n'était pas de faire comprendre l'histoire du conflit, j'ai trouvé la distance entre le quotidien de Delisle et la réalité des épreuves des familles palestiniennes, qu'il croisait d'assez loin, bien trop grande pour que j'adhère à son récit.
Une vraie déception au regard des avis élogieux et du prix décerné.
"Enemy" nous propose de replonger dans le genre "survival" en suivant plusieurs bandes d'ados enfermés dans une sorte de bunker depuis leur enfance. Trois bandes survivent et s'affrontent donc entre elles depuis des lustres et luttent également contre des espèces de démons/monstres craignant la lumière, jusqu'au jour où les ressources venant à manquer ils décidèrent d'une grande alliance pour survivre. C'est à ce moment qu'ils découvrent une sortie à leur "univers" et constatent qu'il est loin de se résumer à leur bunker dans lequel ils se sont affrontés pendant des années. Mais ce nouveau monde qui s'offre à eux est loin d'être aussi hospitalier qu'escompté... Au fil de leurs investigations ils vont rapidement réaliser qu'ils ne sont pas seuls et que le passé de la planète où ils se trouvent est lourdement chargé et que des guerres terribles ont fait rage...
Voilà donc un premier tome introductif assez sympathique qui renouvelle le genre du "survival", si on accepte en préambule que ces ados aient pu survivre sans adultes aucun tout en se livrant une "guerre" fratricide dans cet univers clos. L'intérêt du récit tient surtout aux mystères qu'il déploie au goutte à goutte au fil des pages, car côté personnages j'ai trouvé ça un peu caricatural, tout du moins à mon goût d'adulte (des ados n'auront sans doute pas la même appréciation). La pression monte doucement au fil de l'album, de façon bien dosée, et les révélations suivent le même tempo, ce qui est plutôt bien dosé et appréciable.
Pour ce qui est du dessin Ornella Savarese opte pour un style très "dessin animé" qui colle parfaitement à l'histoire. Les personnages sont rapidement identifiables et les décors intérieurs réussis ; pour chipoter, je serais un peu plus critique sur les grands espaces neigeux que découvrent certains protagonistes lors des investigations du monde qu'ils découvrent, où j'avoue avoir eu parfois du mal à cerner ce qui était représenté.
Un début de série qui se révèle interpellant et qui peut laisser suggérer quelques originalités dans sa suite... Je suis donc curieux de voir comment cette série va évoluer.
*** Tome 2 ***
Dans ce deuxième opus, on rentre dans le vif du sujet. La trame prend de la consistance et les révélations s'enchaînent au fil des pages, ce qui est appréciable. Par contre, ce que j'ai moins aimé, c'est toujours ce petit jeu de rivalités entre les protagonistes, au fil des groupes qui se font et se défont... J'ai passé l'âge... Heureusement que le fil narratif ne s'arrête pas à ces querelles d'ados et que des petits nouveaux pas forcément attendus vont rentrer dans la danse ! Les ennemis potentiels se diversifient ce qui pourrait bien sauver nos survivants en ressoudant leurs liens distendus.
Le dessin d'Ornella Savarese reste efficace ; son découpage est très lisible et ses personnages bien identifiables.
Si la série n'est pas partie pour révolutionner le genre malgré quelques idées qui sortent du lot, elle devrait plaire aux ados qui affectionnent ce genre. Espérons que les questions qui restent encore sans réponse amèneront un peu de piment au récit.
*** Tome 3 ***
Ce troisième tome m'aura laissé sur ma faim pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le premier quart de l'album (15 pages) nous fait un résumé des deux tomes précédents pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Ensuite, il ne se passe pas grand chose dans le reste de l'album.
Alors oui, les quelques événements qui marquent sont d'importance, mais tout cela semble assez vide au final au bout de ces 56 pages. On reste toujours centré sur des rivalités de cour d'école (qui avec son ex, qui avec ses anciens rivaux, qui avec les nouveaux ennemis...), les questions de survie alimentaire sont survolées et la relation cruciale avec les extra-terrestre est relativement expédiée. On se retrouve à la fin de ce troisième tome en ce demandant si c'est la fin de la série ou si une suite est prévue...
Bref, ce troisième opus laisse une profonde impression de vacuité et mon intérêt pour la série a pris pour le coup un bon coup de plomb dans l'aile. Je passe ma note à 2/5 en espérant qu'il y ait une suite plus explicite et efficace.
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La Porte du Sud
Je sors un peu déçu de ma lecture de cette série malgache qui est pourtant une adaptation du roman éponyme qui a obtenu un prix. Madagascar est un terreau d'artistes engagés vraiment intéressants. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la BD et c'est suffisamment rare en Afrique pour être souligné. Ici j'ai trouvé le scénario de Ravaloson trop superficiel pour que j'adhère complétement à son projet. En effet cette histoire de vol de bétail qui se transforme en fuite chaotique devant les forces de l'ordre méritait plus de précisions à mon goût. J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les différents troupeaux et les différentes pistes suivies pour échapper aux soldats. De même il eut été plus intéressant de fouiller la psychologie des trois membres du gang, notamment le plus jeune. Les relations avec les traditions des ancêtres qui sont évoquées dans le récit pouvaient être mieux expliquées au vazaha que je suis. Peut-être me manque-t-il des clés et des codes pour apprécier pleinement le travail de Ravaloson mais je suis resté à la marge de son récit. J'ai trouvé le graphisme avec une force sauvage dans la description des troupeaux et des paysages malgaches. Je suis moins emballé par le tracé des personnages malgré une bonne dynamique des mouvements. La mise en couleur est assez agressive. Elle travaille beaucoup sur les rouges et les bruns ce qui donne un rendu assez violent à mon goût. Une lecture découverte intéressante mais qui ne m'a pas fait vibrer.
Victorian Undead
J'ai pas aimé ! À une certaine période les zombies étaient à la mode après Walking Dead, et Ian Edginton a eu la mauvaise idée de les faire rencontrer Sherlock Holmes pour une série B de mauvaise facture. Je n'ai pas accroché à cette histoire invraisemblable et aux grosses facilités scénaristiques. Tout sonne faux. Heureusement la narration maîtrisée a maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière planche. Ça se laisse lire, mais un comics qui va vite retourner à la bibliothèque. Je ne suis pas plus convaincu par la partie graphique, un trait dans le pur style comics, pas désagréable à regarder mais sans plus. Une jolie colorisation. Je déconseille.
Uzaki-chan Wants to Hang Out!
Un autre manga dont j'ai connu d'abord l'anime et dont l'éditeur français utilise le titre en anglais parce que le français c'est mal apparemment. Uzaki-chan fait partie de la petite catégorie de manga où la fille taquine le garçon qu'elle aime et c'est censé être drôle et mignon sauf qu'ici ça marche pas. Faut dire qu'une partie du principe est que le lecteur doit trouver la fille mignonne et lui pardonner ses défauts sauf que je trouve le design d'Uzaki vraiment moche. J'ai rien contre les gros seins, mais les siens sont vraiment trop gros pour son petit corps. De plus, avec sa coupe de cheveux, on dirait plus un garçon. Donc au lieu de voir une fille mignonne/jolie/sexy/ce que vous voulez, j'avais plus l'impression de voir un mec qui aurait mis des ballons de foot sous son chandail pour rigoler et faire croire qu'il a des gros lolos. Bref, le personnage d'Uzaki est très irritant. C'était le cas dans l'anime, mais je pensais qu'elle serait moins pire dans le manga (ça serait pas la première fois qu'un anime exagère la personnalité d'un personnage). Et ben non elle m'énerve toujours et la plupart du temps l'humour ne fonctionne pas pour moi et j'ai plus pitié du pauvre gars introverti qui doit subir la présence d'Uzaki. J'ai fini par feuilleter le tome 2 et j'ai pas envie de lire la suite pour voir si ça s'améliore. Dommage parce qu'en dehors d'Uzaki elle-même, le dessin est plutôt bon.
Corfino - Un conte médiéval
Objectivement, je pense que je n’ai pas tout capté dans cette histoire. Pourtant le dessin est agréable, la lecture est fluide, l’univers est original, l’ambiance est noire… la série a beaucoup d’atouts mais à force de vouloir garder le mystère, le scénariste a fini par m’égarer. Points forts : sans nuls doutes le dessin et l’univers. Le dessin d’abord, qui reste toujours très lisible malgré la noirceur de l’univers. Les personnages ont des tronches bien marquées, mines renfrognées et regards inquisiteurs sont légion. C’est bien foutu et tout à fait en concordance avec l’ambiance générale du récit. L’univers ensuite, médiéval et mêlant une troupe de saltimbanques et des moines pas vraiment catholiques, le tout mâtiné de magie noire. Là également, il y avait tout pour me plaire. Reste que, malheureusement, beaucoup d’événements me sont resté obscurs tandis que j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Je suis donc resté un peu en dehors, admirant le travail réalisé mais ne parvenant pas à pleinement m’immerger dans cet univers pourtant si alléchant.
Skybourne
Je serais moins élogieux que mes prédécesseurs, j’en attendais sans doute trop à la vue de leur enthousiasme. J’ai trouvé ma lecture efficace mais bien trop vide. Le graphisme est plutôt agréable et fait parti des bons points même s’il manque cruellement de personnalité je trouve. Cependant une belle lisibilité pour du comics, un style fin et des couleurs qui passent. C’est l’histoire qui m’a laissé sur la touche, je n’ai pas adhéré à ce mélange super-héros limite biblique et du mythe Arthurien. Ça aurait pu passer mais ici le background est à peine effleuré, ça va vite et ça joue la surenchère bourrin. Les scènes d’action avec une certaine dose de violence sont quand même bien rendues et pour un public averti. En fait je sais où le bât blesse avec cette lecture, j’ai lu peu de temps auparavant BRZKR qui en reprend beaucoup d’ingrédients (héros immortel, ultra violence …) mais avec un dessin qui a de la gueule et une narration bien plus accrocheuse. A mes yeux, Skybourne fait pâle figure à côté : trop simple et en manque de tout. 2,5 arrondi à l’inférieur pour la déception.
Cachés
Un autre album qui a un sujet de départ intéressant, mais dont le traitement est pas très génial. Bon au moins l'autrice ne fait pas dans le larmoyant facile et ne cherche pas à faire pleurer toutes les pages. Elle traite le sujet de manière sobre...et peut-être un peu trop sobre pour moi parce que j'ai pas ressenti grand chose en lisant l'album sauf l'ennui. Je sais pas pourquoi, mais il y a toujours eu une distance entre moi et le récit et je ne suis jamais parvenu à y rentrer complètement. Les patients que montre l'autrice sont pourtant intéressants, mais rien à faire je m'ennuyais. Il faut dire qu'il y a souvent trop de textes. Le dessin est pas mal.
Fermentations
Les premiers gags m’avaient fait espérer la petite perle inconnue. Malheureusement, au fur et à mesure que j’ai avancé dans la lecture, c’est la déception qui s’est finalement imposée. Les gags deviennent trop politiques et trop répétitifs à mon goût. Du coup, si j’ai régulièrement souri à la lecture des dix, quinze premières pages, j’ai lu le dernier tiers d’un œil plus que distrait. Au niveau de la mise en page, le style de l’auteur est minimaliste. Quatre cases par gag, avec un fond rouge et des personnages schématisés. L’humour passe donc par les dialogues souvent pince sans rire. Le contexte est toujours identique puisque, systématiquement, nous retrouvons les acteurs au bar d’un café (parfois devant, parfois derrière). On y parle politique (beaucoup), vie en entreprise et statut de la femme. Voilà, voilà…
Un roi sans divertissement
Mon ressenti est proche de celui de Gaston. Tout comme lui, j'ai cherché l'intérêt de cette histoire. On y suit un capitaine de gendarmerie dans plusieurs scènes décousues : il enquête, il traque, il se cherche une épouse, il fume un pétard... Le tout enrobé d'une mise en abyme avec Jean Giono qui n'apporte rien. La narration n'est pourtant pas mauvaise et une certaine poésie s'en dégage. Le roman - que je n'ai pas lu - donne peut-être des clefs de compréhension, mais je considère qu'une bonne adaptation doit pouvoir se suffire à elle-même. En revanche j'ai bien aimé le dessin. Si on peut déplorer un certain manque de dynamisme, le rendu détaillé et les magnifiques couleurs flattent l'oeil. Les personnages sont bien croqués. Il m'a notamment semblé reconnaître Simone Signoret :-)
Chroniques de Jérusalem
Encore un grand prix qui me laisse dubitatif. Ce sont les premières chroniques de Guy Delisle que je lis et je ne suis franchement pas convaincu par son parti pris. Le rôle du candide qui découvre la situation de Jérusalem me semble incongrue pour un auteur sensé être ouvert au monde. Le graphisme fait le travail. C'est du croquis de reportage assez vif pour bien traduire l'ambiance de l'instant. Toutefois, je préfère le trait de Nicolas Wild dans ce domaine à qui je trouve bien plus précision dans les expressions des intervenants. J'ai surtout été déçu par la mise en scène et le contenu. J'ai trouvé que le choix de l'auteur d'une présentation chronologique mois après mois mélangeant anecdotes intimes insignifiantes, informations touristiques, descriptions superficielles des traditions et éléments historiques dramatiques était un melting pot manquant de cohérence. J'ai perçu le récit comme très fade à certains endroits, le blocus de Gaza (automne 2008) évoqué d'une façon très superficielle et l'opération "Plomb durci" qui prend à l'improviste la petite famille retranscrite d'une façon surprenante et distanciée. Delisle n'est pas journaliste et se veut quasi neutre dans sa présentation mais est-ce possible dans un tel contexte sans passer à côté de l'essentiel de cette année 2008/2009. Je n'ai ressenti qu'agacement sur le focus des péripéties des humanitaires bloqués hors de la zone de combat. J'ai souvent lu le semblant d'humour comme déplacé "Il y a encore quelques frappes par-ci, par-là"p173. Quand des séries comme "Gaza décembre 2008-janvier 2009" ou Les Chemins de traverse vous plongent au coeur du drame des familles palestiniennes, ici rien de tel. Dans un contexte historique et dramatique aussi important, le meilleur trajet possible pour emmener les enfants d'expat dans des écoles selects ou le modus operandi pour vendre sa voiture m'ont semblé ridicule. Même si je conçois que le but de la série n'était pas de faire comprendre l'histoire du conflit, j'ai trouvé la distance entre le quotidien de Delisle et la réalité des épreuves des familles palestiniennes, qu'il croisait d'assez loin, bien trop grande pour que j'adhère à son récit. Une vraie déception au regard des avis élogieux et du prix décerné.
Enemy
"Enemy" nous propose de replonger dans le genre "survival" en suivant plusieurs bandes d'ados enfermés dans une sorte de bunker depuis leur enfance. Trois bandes survivent et s'affrontent donc entre elles depuis des lustres et luttent également contre des espèces de démons/monstres craignant la lumière, jusqu'au jour où les ressources venant à manquer ils décidèrent d'une grande alliance pour survivre. C'est à ce moment qu'ils découvrent une sortie à leur "univers" et constatent qu'il est loin de se résumer à leur bunker dans lequel ils se sont affrontés pendant des années. Mais ce nouveau monde qui s'offre à eux est loin d'être aussi hospitalier qu'escompté... Au fil de leurs investigations ils vont rapidement réaliser qu'ils ne sont pas seuls et que le passé de la planète où ils se trouvent est lourdement chargé et que des guerres terribles ont fait rage... Voilà donc un premier tome introductif assez sympathique qui renouvelle le genre du "survival", si on accepte en préambule que ces ados aient pu survivre sans adultes aucun tout en se livrant une "guerre" fratricide dans cet univers clos. L'intérêt du récit tient surtout aux mystères qu'il déploie au goutte à goutte au fil des pages, car côté personnages j'ai trouvé ça un peu caricatural, tout du moins à mon goût d'adulte (des ados n'auront sans doute pas la même appréciation). La pression monte doucement au fil de l'album, de façon bien dosée, et les révélations suivent le même tempo, ce qui est plutôt bien dosé et appréciable. Pour ce qui est du dessin Ornella Savarese opte pour un style très "dessin animé" qui colle parfaitement à l'histoire. Les personnages sont rapidement identifiables et les décors intérieurs réussis ; pour chipoter, je serais un peu plus critique sur les grands espaces neigeux que découvrent certains protagonistes lors des investigations du monde qu'ils découvrent, où j'avoue avoir eu parfois du mal à cerner ce qui était représenté. Un début de série qui se révèle interpellant et qui peut laisser suggérer quelques originalités dans sa suite... Je suis donc curieux de voir comment cette série va évoluer. *** Tome 2 *** Dans ce deuxième opus, on rentre dans le vif du sujet. La trame prend de la consistance et les révélations s'enchaînent au fil des pages, ce qui est appréciable. Par contre, ce que j'ai moins aimé, c'est toujours ce petit jeu de rivalités entre les protagonistes, au fil des groupes qui se font et se défont... J'ai passé l'âge... Heureusement que le fil narratif ne s'arrête pas à ces querelles d'ados et que des petits nouveaux pas forcément attendus vont rentrer dans la danse ! Les ennemis potentiels se diversifient ce qui pourrait bien sauver nos survivants en ressoudant leurs liens distendus. Le dessin d'Ornella Savarese reste efficace ; son découpage est très lisible et ses personnages bien identifiables. Si la série n'est pas partie pour révolutionner le genre malgré quelques idées qui sortent du lot, elle devrait plaire aux ados qui affectionnent ce genre. Espérons que les questions qui restent encore sans réponse amèneront un peu de piment au récit. *** Tome 3 *** Ce troisième tome m'aura laissé sur ma faim pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le premier quart de l'album (15 pages) nous fait un résumé des deux tomes précédents pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Ensuite, il ne se passe pas grand chose dans le reste de l'album. Alors oui, les quelques événements qui marquent sont d'importance, mais tout cela semble assez vide au final au bout de ces 56 pages. On reste toujours centré sur des rivalités de cour d'école (qui avec son ex, qui avec ses anciens rivaux, qui avec les nouveaux ennemis...), les questions de survie alimentaire sont survolées et la relation cruciale avec les extra-terrestre est relativement expédiée. On se retrouve à la fin de ce troisième tome en ce demandant si c'est la fin de la série ou si une suite est prévue... Bref, ce troisième opus laisse une profonde impression de vacuité et mon intérêt pour la série a pris pour le coup un bon coup de plomb dans l'aile. Je passe ma note à 2/5 en espérant qu'il y ait une suite plus explicite et efficace.