Les derniers avis (19973 avis)

Couverture de la série Showergate
Showergate

Les trois premières planches laissent à penser que c’est de la SF, les suivantes qu’on est dans une sorte de gentille fantasy. Mais c’est surtout que rapidement on se sent dans le n’importe quoi. Grosse déception en tout cas après cette lecture, laborieuse. Je ne suis en tout cas pas étonné que les albums prévus ensuite n’aient pas été publiés, le public n’a sans doute pas été au rendez-vous. Le dessin déjà n’est pas du tout mon truc. Trop lisse, assez grossier (avec de grosses erreurs – voir les pieds de la méchantes page 9). Surtout, la colorisation informatique accentue ces problèmes. Et les choix de couleurs, qui nous donnent l’impression dans plusieurs cases d’avoir pénétré dans le monde des Bisounours, ne sont pas du tout à mon goût. Mais l’intrigue elle-même m’est apparu sans intérêt, mal menée (et malmenée). De plus l’action est délayée, diluée, certaines scènes durant sept ou huit cases là où une ou deux auraient dû suffire. Et de toute façon je ne l’ai pas trouvé captivante (et les dialogues sont loin de voler plus haut). Sentant sans doute qu’il fallait doper artificiellement l’intérêt du lecteur, Bellamy use d’un stratagème un peu grotesque et grossier : les femmes ont des poitrines opulentes, et ne les cachent pas vraiment, l’héroïne elle-même passant une bonne partie de l’album à poil. Quant à la méchante, lorsqu’elle veut hypnotiser quelqu’un, elle lui demande de la regarder (mais avant ça, bien sûr, elle dégrafe sa chemise et lui – nous – montre sa grosse poitrine). Bon, il n’y a là aucun humour (volontaire en tout cas) ni réel érotisme, donc cet artifice ne fait qu’ajouter aux griefs accolés à cette histoire inachevée. Note réelle 1,5/5.

06/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Spirou chez les fous
Spirou chez les fous

Je ne sais pas à qui s’adresse vraiment cet album. Pas à moi en tout cas ! J’ai souvent eu l’impression que le public visé était plutôt jeune, mais en fait je n’en suis plus sûr, certaines répliques ou allusions pouvant lui échapper. Toujours est-il que je n’ai pas du tout accroché à cette histoire. Jul m’a donné à plusieurs reprises l’impression de rallonger inutilement certaines scènes, de diluer une action, qui déjà manquait de profondeur et de rythme. La seule idée intéressante est le fait de rassembler dans un asile de fous tout un tas d’individus qui se prennent pour des célébrités du neuvième art. Cela peut donner les quelques scènes/répliques amusantes, mais ça va un temps, et ça ne fait pas tout. Quant au dessin de Libon, je l’ai trouvé très minimaliste (pourquoi pas ?), mais pas du tout à mon goût, laid pour tout dire. En tout cas j’ai trouvé que ce type de dessin accentuait le côté vide, creux de l’histoire. Je ne sais pas comment il faut prendre la page de publicité en fin d’album : clin d’œil ou vraie annonce d’une suite ? Je ne suis pas pressé de connaitre la réponse.

05/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série The Department of Truth
The Department of Truth

Je n'ai pas du tout accroché à ce comics. Ca commence mal avec le graphisme qui me rebute complètement. Je déteste ce style graphique où il faut essayer de deviner ce qu'on voit griffonné en quelques traits écrasés d'effets informatiques et de touches de peinture sombre et bariolée. Ca passe quand on a le talent artistique d'un Dave McKean ou d'un Bill Sienkiewicz, et encore je n'en suis pas fan, mais je n'ai absolument pas retrouvé un tel talent ici. Et si l'on sait que je trouve une très grande élégance à la ligne claire et au dessin parfaitement lisible et soigné, on peut comprendre que le dessin de The Department of Truth se trouve à l'exacte opposée de mes goûts. Le texte est en outre très présent ici, des dialogues longs et sans action, tant et si bien que comme le dessin ne m'intéressait pas et ne me parlait pas, je me suis retrouvé assez vite à considérer l'album comme une sorte de livre illustré assez rébarbatif. L'histoire est basée sur un concept relativement intéressant, imaginant que la vérité est malléable et que si suffisamment de gens croient à une théorie alors elle devient la vérité du monde. Et l'organisation que l'on suit lutte pour préserver notre monde et sa vérité actuelle contre de mystérieux ennemis qui tentent d'appuyer par des preuves, fictives ou non là est la question, de nombreuses théories du complot et autres légendes urbaines très américaines. Mais la structure en chapitres courts et décousus, ce graphisme déplaisant à mes yeux et ces dialogues que je trouve pompeux et également hachés m'ont empêché de rentrer dans l'histoire et de m'y intéresser. Je ne lirai pas les tomes suivants.

05/05/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Charlemagne
Charlemagne

2.5 Belle reconstitution d'époque mais je n'ai pas pu en apprendre vraiment sur le grand Charlemagne, le scénario se bornant à ne montrer que son ascension de roi à empereur, ä la différence de Philippe le Bel (auquel j'ai donné la même note, je m'en veux encore). On comprend qu'il y a beaucoup de batailles et de rebellions, une administration à réformer, passer correctement le relais au fiston (pour le coup, Pépin est très présent, c'est bien). Mais les passages de la vie privée (les larmes versées suite à la mort du pape, l'écoute en famille de la fille démontrant ses capacités au chant) sont trop théâtrales, ça fait perdre en crédibilité les faits sérieux. Côté dessin, les personnages sont assez figés, les costumes ressemblants, les musculatures trop body-buildées (la scène de la piscine) et les contrastes foncés top forts. Je suis un peu dur car je vois ce genre de BD comme un adulte alors qu'il remplit parfaitement sa fonction: faire découvrir l'Histoire à des jeunes collégiens. Pour eux, cette collection offre de superbes introductions et les dossiers de fin en font un bon support de cours. Mais en tant que BD au sens roman graphique historique, je n'accroche pas toujours.

05/05/2023 (modifier)
Par Titanick
Note: 2/5
Couverture de la série Paris perdu
Paris perdu

C’est le dessin qui m’a poussée à feuilleter cette série. Certes d’un classique des années 80 mais plutôt bien rendu et agréable à regarder. Aucune idée de l’histoire que j’allais découvrir. Au début des années 50, la guerre semble loin et la jeunesse parisienne s’amuse du côté de Saint-Germain des Près. Jeunesse dorée ou qui fait semblant… car certains risquent de se faire entraîner dans des vies qu’ils n’ont pas choisies. L’Indochine est encore française mais cette nouvelle guerre permet bien des trafics. Un groupe d’amis en fera les frais. Des cabarets parisiens aux bordels de Saigon, les deux tomes parus suivent le parcours de deux de ces jeunes. Oui mais voila, j’ai trouvé ça bien maigre. Le contexte historique n’y est pas vraiment, ou si peu. L’aventure, qui s’apparente à un thriller (il y a quand même quelques meurtres !) est un peu poussive, comme délayée et agrémentée de quelques scènes érotico-sentimentales qui rallongent la sauce. Les seconds couteaux apparaissent et repartent sans qu’on sache trop rien d’eux. Je ne me suis attachée à aucun des personnages de ce petit groupe. Indifférence totale pour ma part. La série semble abandonnée puisque je n’ai pas trouvé trace d’un tome 3 annoncé en fin du tome 2 et qui devait s’intituler ‘’Sophie’’. Sans regrets, de toute façons, le sort de Sophie m’importait peu…

05/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Julie Doohan
Julie Doohan

J’ai emprunté les 3 tomes, ça se laisse lire mais je n’ai vraiment pas trouvé ça mémorable. Je ne connais pas toute la carrière du regretté Thierry Cailleteau, mais je ressens un petit côté franchouillard à chaque fois dans ses scenarii. Des fois ça passe bien, d’autres beaucoup moins, c’est un style où l’on a vite fait de basculer malgré une bonne idée de base. Sur ce point, Julie Doohan se situera sur le fil. Les péripéties sont efficaces, on va suivre notre héroïne au fort caractère mener sa barque pour diriger une distillerie de contrebande dans les années 1920 (prohibition, mafia …). Malheureusement je ne me suis attaché à aucun des personnages, comme certaines situations, je les ai trouvé un rien caricaturales ou too much. Malgré une bonne fluidité et lisibilité, la partie graphique ne relève pas l’ensemble, ce n’est pas mauvais mais je n’accroche vraiment pas au trait de Luc Brahy.

04/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Le P'tit bout d'chique
Le P'tit bout d'chique

Je n'ai lu que les deux derniers tomes, dessinés et scénarisés par Mittéi. Je ne sais donc pas si les premiers étaient meilleurs, que ce soit au dessin ou au niveau des histoires. En tout cas je suis resté largement sur ma faim, et si j'aurais pu arrondir aux trois étoiles pour tenir compte du lectorat visé (très jeune je pense), mon ressenti personnel serait au niveau inférieur. Encore que ce jeune lectorat aura sans doute aussi du mal à accrocher à ses histoires. J'ai souvent trouvé qu'elles manquaient de rythme, dans le déroulé, mais aussi dans les "chutes", parfois poussives, naïves - et rarement drôles pour moi. Tout tourne autour d'un gamin ("P'tit bout d'chique" donc), plutôt mature, espiègle. Il énerve souvent son père (la maman apparait peu et en arrière-plan, quelques autres gamins accompagnent notre jeune héros sur certaines histoires), en étant têtu, en lui tenant tête et le faisant tourner en bourrique. Je ne sais pas s'il y a des choses typiquement wallonnes, comme le laisse entendre Mac Arthur, mais j'ai trouvé ces histoires gentilles, naïves comme pouvaient l'être des productions plus anciennes pour la jeunesse, ça faisait "vieillot" parfois. Quant au dessin de Mittéi, je l'ai trouvé correct, assez dynamique (dans une bonne moyenne en tout cas), même si je n'aime pas la figure de Bout d'Chique. Bref, pas ma came (question d'âge bien sûr), et aussi quelque chose d'un peu "inadapté" au très jeune lectorat actuel (je m'avance peut-être là, je n'ai pas eu l'occasion de le faire tester à de très jeunes lecteurs pour avoir leur ressenti). Note réelle 2,5/5.

04/05/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Le Genre du Capital
Le Genre du Capital

C'est entre autre avec cet album que s'ouvre la nouvelle collection de BD documentaire de Delcourt en collaboration avec la maison d'édition de La Découverte. La couverture est attirante, le format moyen et souple agréable : voilà déjà un objet plaisant. La thématique m'intéresse aussi ayant fait des études de sociologie. Restait à plonger dans cette enquête et voir ce qui en sortait. Première surprise, la couverture très pop et colorée laisse place à des planches en noir & blanc nuancées de gris. Le trait de Jeanne Puchol que je découvre avec cet album donne dans le réaliste tout en alternant un réalisme "académique" à un style plus "publicitaire". Le parti pris colle parfaitement au propos documentaire. J'ai par contre eu beaucoup plus de mal avec celui consistant à mettre toute une bande de chats comme narrateurs principaux de cette enquête sociologique. Pour le coup, le côté crédibilité devient complètement bancal et je trouve que si l'idée est pour le moins originale, elle ne m'a pas convaincu du tout et même dérangé. "Et que je suis le chat de tel avocat donc je peux vous dire que...", "Et que moi je suis le chat de la sociologue machine donc je sais que...", etc. Franchement c'est lourd ! Côté enquête, je sors un brin déçu aussi ; peut être suis-je déjà au fait de ces considérations concernant les inégalités dans les familles de par ma formation en sociologie, pour le coup rien de neuf sous le soleil chez moi. Au final, je n'aurai pas appris grand chose avec cet album, j'ai trouvé le dessin un peu terne et le parti pris de la narration par le biais de ces chats mal trouvé. Bref, pas folichon cette nouvelle BD en ouverture de collection pour ce qui me concerne ; heureusement que l'autre BD "Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?) " qui fait parti de cette nouvelle collection m'a semblé beaucoup plus intéressant.

04/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Mon petit Ponant
Mon petit Ponant

Mouais. Je ne peux pas vraiment dire que la lecture ait été désagréable. Au contraire, c'est fluide (dessin et narration), très vite lu (car peu de texte et des histoires peu denses), c'est un peu mignon tout plein. Mais voilà, il n'y a pas grand chose d'accrocheur dans ces trois récits se déroulant dans les îles du bout de la Bretagne (la plus longue, À Ouessant dans les choux, avait déjà été publiée par 6 Pieds sous terre en Noir et Blanc et relate une courte résidence d'auteur sur cette île). Le dessin est sympathique mais passe-partout. Et ces récits manquent cruellement d'accroche. Quelques petits traits d'humour (les clébards locaux se scandalisant des crottes laissées par les chiens venus du continent, les lapins organisant des partouzes, les tentatives de régime de l'auteur, à base de légumes), mais ça reste bien trop gentillet. Seule la rapidité de lecture m'a empêché de m'ennuyer.

03/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Quatre quarts
Les Quatre quarts

Je sors déçu de la lecture de ces deux albums. Pourtant l'idée de départ est séduisante : un groupe d'enfants/ados multi ethnique est réuni autour de leur amour de la cuisine traditionnelle. Comme le tome 1 est présenté avec le dessin de Simon Léturgie que j'apprécie beaucoup cela aurait dû me plaire. Malheureusement j'ai trouvé plusieurs défauts aux scenarii. Le moindre est qu'il y a un peu trop de passages recettes dans l'ouvrage. Je fais la cuisine du quotidien mais les livres de cuisine aux grammages précis m'ennuient. Ensuite l'introduction d'une intrigue policière permet une critique non déguisée de la malbouffe d'origine américaine (inc). Là je trouve que les scénaristes se trompent. Les chaînes de fast food ne font pas concurrence aux grands restaurants, comme les restos des parents de la bande, mais surtout aux cafés qui vendent des jambons-beurres. De plus il y a dans les deux tomes, une tentation d'amalgame assez forte entre industrialisation de la fabrication alimentaire et risque de contamination par des industriels peu scrupuleux. Désolé mais c'est tout le contraire qui se passe. Les contrôles sanitaires sont bien plus simples à conduire et plus exigeants aujourd'hui que dans le passé avec des petites structures artisanales. Le traçage, la chaîne du froid et les normes de qualité de plus en plus sévères font que les accidents sont rares au regard des volumes consommés. De plus si on veut sensibiliser le jeune lectorat à une alimentation plus saine, je trouve incompréhensible de nommer la bande QuatreQuarts qui est un gâteau aux antipodes d'une alimentation équilibrée et saine (nutriscore..Z??). C'est encore pire avec le personnage de Léo, ami de monsieur Al Walli, présenté comme un alcolo au nez rouge super sympa toujours prêt à ranger les caves (et à y goûter). On croit rêver ! Si j'ai encore bien aimé le graphisme de Simon Léturgie à qui je trouve des similitudes avec Conrad en plus rond, j'ai moins apprécié le dessin de Soffritti dans le tome 2. En conclusion une série avec de bonnes intentions qui se prend les pieds dans le tapis de nombreuses fois à mon avis.

03/05/2023 (modifier)