J'ai à peu près le même ressenti que cac, même si je serai un peu moins sévère dans ma notation.
Le passage le plus sympa est la petite dizaine de pages du début, en BD, avec l'auteur qui se représente dans son personnage habituel, avec longue barbe et bonnet: rentre dedans avec de l'autodérision, j'aime bien son style engagé dégageur.
Mais la suite est moins intéressante. C'est une longue suite de dessin, chacun représentant un personnage célèbre, s'exprimant dans une bulle pour dire ce qui pour lui représente la lutte des classes. Bien entendu, avec des personnages comme Delon, Hollande ou autre, on est dans le second degré. Mais je n'ai pas trouvé ça percutant, ou amusant la plupart du temps. Quelques sourires, c'est tout, et le côté "engagé" s'est perdu dans les brumes.
Un album décevant d'un auteur que j'aime pourtant bien d'habitude.
La période, les lieux et le sujet au cœur de cet album sont a priori intéressants : nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1960, et les thèmes au cœur de l’intrigue tournent autour de la ségrégation dont sont victimes les Noirs (et des actions menées pour la combattre) et de l’homosexualité.
Si la ville où se déroule l’intrigue est fictive, l’auteur a quand même mis pas mal de choses personnelles dans cette histoire, ça se sent, on est dans une sorte d’autobiographie assez classique pour beaucoup d’auteurs indés américains.
Oui mais voilà, là où d’autres (comme Joe Matt par exemple) arrivent à dynamiser la lecture par une narration fluide, de l’humour, de l’autodérision, ici il manque clairement quelque chose pour faire passer cette lecture, que j’ai trouvé parfois pénible et ennuyeuse.
Il y a beaucoup de textes, et on ne s’attache pas vraiment aux personnages, Cruse n’arrive pas à insuffler de l’empathie (alors même que le sujet s’y prêtait). Et du coup ce petit pavé se révèle particulièrement indigeste. Je l’ai fini péniblement, survolant certains passages.
Note réelle 2,5/5.
Avec cette BD, je suis obligé de faire le distinguo entre le contenu documentaire et la BD elle-même.
Pour ce qui est du documentaire, je l'ai trouvé très intéressant, qu'il s'agisse des fiches techniques et des anecdotes sur de nombreux végétaux très particuliers, capables de bouger, vivant très longtemps ou encore dotés de moyens de reproduction étonnants. J'ai appris pas mal de choses que je pourrais ressortir à l'occasion.
Et c'est d'autant plus dommage qu'a contrario, je n'ai vraiment pas aimé la BD. L'objectif est d'apprendre en amusant, ou vice-versa, mais le résultat est déplorable. Les gags sont lourds, rendent pénibles la lecture des informations documentaires, et aucun ne m'a paru le moins du monde inspiré par la thématique de ces plantes et du monde végétal. Qui plus est, le dessin est beaucoup trop inégal. J'ai trouvé littéralement hideux les deux ados agaçants qu'on rencontre dans l'introduction et dans quelques gags plus tard. Leur dessin est du niveau d'un Dingo Pictures pour qui connait. J'en viens à me demander si c'est fait exprès car le jardinier qu'on retrouve le plus souvent est mieux réalisé en ce qui le concerne. Quant aux plantes elles-mêmes, elles sont correctes sauf quand elles se retrouvent affublées d'expressions débiles. J'avais nettement préféré le graphisme d'Alain Sirvent dans Les Oiseaux en bande dessinée.
Pour conclure, je suis navré de voir un documentaire intéressant sur le monde végétal se retrouver gâché par des tentatives d'humour ratées et un dessin de piètre qualité.
Du classique, de l’aventure archéologico-fantastique un peu indianajonesque.
L’action débute en 1928. À la suite d’un mystérieux télégramme, Nestor Coperin (éminent professeur de spiritisme, spécialiste de l’au-delà, rien que ça!) et son assistant un peu benêt se retrouvent entraînés à Bali à la recherche d’un poignard magique pour sauver un de leurs collègues. Il y aura des bâtons dans les roues, des forces obscures et des retournements de situations menés tambour battant.
Cette curieuse série visiblement méconnue s’arrêtera au bout d’un seul épisode qui se suffit à lui-même. Curieuse car je trouve qu’elle fait nettement plus que son âge. L’intrigue et surtout la narration semblent tellement désuètes pour une série parue en 1998.
J’ai retrouvé trace d’une pré-publication en 89 en néerlandais dans la revue Kuifje, mais ni d’une pré-publication dans l’édition belge francophone de Tintin, ni d’une première édition en album en néerlandais.
Le dessin de Pierre Le Gall n’est pas mauvais en soi, j’aime assez, semi réaliste proche de la ligne claire, dans la ligne de sa revue d’origine. Mais, lorsqu’ils sont exotiques, les décors deviennent moins fouillés, surtout qu’une partie de l’histoire se situe dans une grotte sombre, forcément…
Et on peut dire que le noir et blanc ne rend pas hommage à la jungle balinaise.
Cette série serait certainement mieux passée dans les années 60-70 à destination d’un public ado, mais là, ben non quoi, il y a tellement mieux ailleurs. Sans regrets.
Mouais. Le moins que je puisse dire est que cet album ne m’a pas convaincu. Trondheim est un auteur multicartes, touche à tout, mais ici il ne réussit pas son pari je trouve.
Je ne sais pas si ce super héros italien a réellement existé, ou si c’est une invention de Trondheim pour donner de la profondeur à cette série, qui se présente comme une « reprise » d’un héros de fumetti des années 1960. Toujours est-il que je suis largement resté sur ma faim.
Le public cible me parait être très jeune (en tout cas ça ne passe pas la barrière de l’âge si j’en crois ma malheureuse expérience). L’histoire elle-même manque d’originalité, et les personnages, héros à double emploi y compris, sont bien falots.
Présenté comme une reprise d’un super héros italien, c’est en fait une sorte de sous-Disney que nous concoctent Trondheim et Keramidas – dans la lignée de leurs albums récent dans la collection Disney de Glénat (Keramidas reprend son idée de faux grain pour donner un aspect « ancien » au dessin). Le héros dans son costume civil a de faux airs de Pat Hibulaire, et intrigue et personnages auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un Picsou ou un Mickey magazine (Keramidas reprend aussi certains personnages animaliers de Trondheim, et une super gazza – autre personnage à double emploi ni méchante ni gentille, ni très réussie en fait – aux airs de Catwoman).
C’est dynamique, rythmé, le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé l’histoire pauvre, les dialogues manquant singulièrement d’humour (les passages sur le caca sont franchement inutilement longs et lourds).
Gros bof me concernant.
Mon premier contact avec cette collection qui adapte des récits de l'écrivain de SF Liu Cixin … j’en suis sorti moyennement convaincu.
L’idée du tunnel qui transverse la terre me plaît plutôt bien, avec une intrigue ambitieuse se déroulant sur plusieurs décennies, malheureusement quelques éléments me font trop tiquer.
En premier lieu, le dessin franchement pas folichon, j’y ai bien peu accroché; puis la narration pas toujours limpide ou inutilement alambiqué; et enfin le choix de destination … l’Antarctique ?! que je trouve complètement absurde pour un tel projet (et surtout son coût), bon cet élément participe par la suite à l’évolution de l’intrigue mais en l’état je ne comprends pas bien l’intérêt, c’est pas pekin/Buenos aires quoi ;)
Tout ça a fait que je ne suis jamais vraiment rentré dans ma lecture. Mauvaise pioche pour ce tome, une idée intéressante mais à mes yeux mal exploitée et qui ne brille pas par sa réalisation, la fin est quand même sympa. Je jetterais volontiers un œil sur les albums de T. Robin et R. Pellejero.
J’ai emprunté les deux briques de l’intégrale à ma médiathèque, pour découvrir ce personnage qui semblait haut en couleurs. J’ai été au bout du premier tome, mais je vais m’arrêter là je pense, tant je n’ai pas accroché à cette série.
Le côté bourrin franchement assumé ne me gêne pas a priori, mais à condition que d’autres ingrédients (humour noir ou trash par exemple) viennent pimenter l’action. Si c’est le cas parfois (j’ai pris pour de l’humour la grande diversité aux limites de l’improbable de l’arsenal utilisé par notre justicier fanatique), ça ne l’est pas suffisamment. Du coup, j’ai l’impression que ne reste qu’une sorte de justicier ressemblant à certains personnages de Clint Eastwood, un héros reaganien, qui représente une partie de ce qui me repousse dans les super-héros américains.
Alors, certes, c’est hyper rythmé, mais plus dans le sens blockbuster qu’autre chose, et j’ai trouvé la majorité des petites histoires trop linéaires, manquant de digressions, de profondeur, et d’autodérision (il y en a, mais clairement pas assez). Heureusement ça se lit assez vite, il n’y a souvent pas trop de texte et les cases sont assez grandes.
Quant au dessin, je n’en suis pas vraiment fan. Un peu de Backderf, mais avec un héros bodybuildé, des proportions et des mouvements pas toujours bien rendus, ça n’est là aussi pas trop mon truc.
Attention : lecture avortée à la page 112 !
Je ne suis pas masochiste. Je n'aime pas m'infliger des trucs douloureux. Et déjà, être parvenu à écluser un tiers de ce pavé soporifique est en soi déjà un exploit.
Qu'est-ce que c'est que cette salade ? Rarement j'ai lu une histoire aussi peu digne d'intérêt. C'est long et chiant comme un trail dans la vallée de la mort. Les personnages ne sont pas empathiques pour un sou. On se demande ce qu'ils font car ils ont l'air largués en permanence. Sans compter que le dessin n'est pas particulièrement foufou. Bref ! Je mets 2/5 pour l'encre (et aussi pour la qualité de l'édition).
Sakamoto est un ancien tueur à gages retraité. Il devient épicier et grossit mais il reste toujours très vif quand son passé ressurgit et le conduit à devoir ressortir les armes. Je n'ai pas été plus emballé que ça par cette série avec un personnage titre très taciturne, il ne parle pas et d'ailleurs n'a pas de bouche à l'instar de Bécassine. Une série avec de l'action mais qui se veut aussi drôle. Ça ne prend pas trop avec ce parti pris de jouer le contraste entre le retraité rangé en surpoids et les situations dans lesquelles il se retrouve malgré lui.
Bref il faut dire que le public visé est plutôt adolescent et sera peut-être plus intéressé même si ça manque du côté épique de grandes sagas comme Dragon Ball ou One Piece.
Si vous cherchez une explication claire et facilement compréhensible de la mondialisation, ne choisissez pas cette BD. En effet, autant celle-ci contient visiblement des informations correctes et fouillées, autant elle est assez indigeste.
Contrairement à ce que le titre laisse penser, cela ne commence pas par raconter l'histoire de la mondialisation. La première partie de l'album fait plutôt l'état des lieux de la situation actuelle de la société et de l'économie mondiale, et cela commence mal : le lecteur est noyé sous les chiffres, les pourcentages et autres camemberts. Si tout est probablement véridique, on a plus l'impression de lire le dossier de synthèse d'un rapport d'analyse économique qu'une BD de vulgarisation destinée à tous publics. Rien n'est compliqué mais on est perdu dans les chiffres et au final on ne retient quasiment rien.
La chronologie de la mondialisation depuis le début du 19e siècle ne provient qu'à partir du second chapitre, environ au tiers de l'album, et c'est cette fois la somme de texte et de narratif qui noie le lecteur. A ce stade, on a le sentiment d'un essai d'économie et d'histoire, le dessin n'y devenant qu'un appendice destiné à l'illustration plus qu'à la narration graphique.
Et enfin le troisième tiers de l'album aborde le sujet de la défiance envers la mondialisation, ses dangers, ceux qui s'y opposent et les sources d'espoir. Là encore énormément de texte et d'information dans une structure certes compréhensible à petite dose mais indigeste au bout de quelques pages.
Trop de contenu, pas assez de synthèse, pas assez de clarté narrative, cet album est certes dense en information mais hélas il manque son objectif de la transmettre aisément à ses lecteurs.
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La Lutte pas très classe
J'ai à peu près le même ressenti que cac, même si je serai un peu moins sévère dans ma notation. Le passage le plus sympa est la petite dizaine de pages du début, en BD, avec l'auteur qui se représente dans son personnage habituel, avec longue barbe et bonnet: rentre dedans avec de l'autodérision, j'aime bien son style engagé dégageur. Mais la suite est moins intéressante. C'est une longue suite de dessin, chacun représentant un personnage célèbre, s'exprimant dans une bulle pour dire ce qui pour lui représente la lutte des classes. Bien entendu, avec des personnages comme Delon, Hollande ou autre, on est dans le second degré. Mais je n'ai pas trouvé ça percutant, ou amusant la plupart du temps. Quelques sourires, c'est tout, et le côté "engagé" s'est perdu dans les brumes. Un album décevant d'un auteur que j'aime pourtant bien d'habitude.
Stuck Rubber Baby (Un Monde de différence)
La période, les lieux et le sujet au cœur de cet album sont a priori intéressants : nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1960, et les thèmes au cœur de l’intrigue tournent autour de la ségrégation dont sont victimes les Noirs (et des actions menées pour la combattre) et de l’homosexualité. Si la ville où se déroule l’intrigue est fictive, l’auteur a quand même mis pas mal de choses personnelles dans cette histoire, ça se sent, on est dans une sorte d’autobiographie assez classique pour beaucoup d’auteurs indés américains. Oui mais voilà, là où d’autres (comme Joe Matt par exemple) arrivent à dynamiser la lecture par une narration fluide, de l’humour, de l’autodérision, ici il manque clairement quelque chose pour faire passer cette lecture, que j’ai trouvé parfois pénible et ennuyeuse. Il y a beaucoup de textes, et on ne s’attache pas vraiment aux personnages, Cruse n’arrive pas à insuffler de l’empathie (alors même que le sujet s’y prêtait). Et du coup ce petit pavé se révèle particulièrement indigeste. Je l’ai fini péniblement, survolant certains passages. Note réelle 2,5/5.
Incroyables végétaux
Avec cette BD, je suis obligé de faire le distinguo entre le contenu documentaire et la BD elle-même. Pour ce qui est du documentaire, je l'ai trouvé très intéressant, qu'il s'agisse des fiches techniques et des anecdotes sur de nombreux végétaux très particuliers, capables de bouger, vivant très longtemps ou encore dotés de moyens de reproduction étonnants. J'ai appris pas mal de choses que je pourrais ressortir à l'occasion. Et c'est d'autant plus dommage qu'a contrario, je n'ai vraiment pas aimé la BD. L'objectif est d'apprendre en amusant, ou vice-versa, mais le résultat est déplorable. Les gags sont lourds, rendent pénibles la lecture des informations documentaires, et aucun ne m'a paru le moins du monde inspiré par la thématique de ces plantes et du monde végétal. Qui plus est, le dessin est beaucoup trop inégal. J'ai trouvé littéralement hideux les deux ados agaçants qu'on rencontre dans l'introduction et dans quelques gags plus tard. Leur dessin est du niveau d'un Dingo Pictures pour qui connait. J'en viens à me demander si c'est fait exprès car le jardinier qu'on retrouve le plus souvent est mieux réalisé en ce qui le concerne. Quant aux plantes elles-mêmes, elles sont correctes sauf quand elles se retrouvent affublées d'expressions débiles. J'avais nettement préféré le graphisme d'Alain Sirvent dans Les Oiseaux en bande dessinée. Pour conclure, je suis navré de voir un documentaire intéressant sur le monde végétal se retrouver gâché par des tentatives d'humour ratées et un dessin de piètre qualité.
Nestor Coperin
Du classique, de l’aventure archéologico-fantastique un peu indianajonesque. L’action débute en 1928. À la suite d’un mystérieux télégramme, Nestor Coperin (éminent professeur de spiritisme, spécialiste de l’au-delà, rien que ça!) et son assistant un peu benêt se retrouvent entraînés à Bali à la recherche d’un poignard magique pour sauver un de leurs collègues. Il y aura des bâtons dans les roues, des forces obscures et des retournements de situations menés tambour battant. Cette curieuse série visiblement méconnue s’arrêtera au bout d’un seul épisode qui se suffit à lui-même. Curieuse car je trouve qu’elle fait nettement plus que son âge. L’intrigue et surtout la narration semblent tellement désuètes pour une série parue en 1998. J’ai retrouvé trace d’une pré-publication en 89 en néerlandais dans la revue Kuifje, mais ni d’une pré-publication dans l’édition belge francophone de Tintin, ni d’une première édition en album en néerlandais. Le dessin de Pierre Le Gall n’est pas mauvais en soi, j’aime assez, semi réaliste proche de la ligne claire, dans la ligne de sa revue d’origine. Mais, lorsqu’ils sont exotiques, les décors deviennent moins fouillés, surtout qu’une partie de l’histoire se situe dans une grotte sombre, forcément… Et on peut dire que le noir et blanc ne rend pas hommage à la jungle balinaise. Cette série serait certainement mieux passée dans les années 60-70 à destination d’un public ado, mais là, ben non quoi, il y a tellement mieux ailleurs. Sans regrets.
Superino
Mouais. Le moins que je puisse dire est que cet album ne m’a pas convaincu. Trondheim est un auteur multicartes, touche à tout, mais ici il ne réussit pas son pari je trouve. Je ne sais pas si ce super héros italien a réellement existé, ou si c’est une invention de Trondheim pour donner de la profondeur à cette série, qui se présente comme une « reprise » d’un héros de fumetti des années 1960. Toujours est-il que je suis largement resté sur ma faim. Le public cible me parait être très jeune (en tout cas ça ne passe pas la barrière de l’âge si j’en crois ma malheureuse expérience). L’histoire elle-même manque d’originalité, et les personnages, héros à double emploi y compris, sont bien falots. Présenté comme une reprise d’un super héros italien, c’est en fait une sorte de sous-Disney que nous concoctent Trondheim et Keramidas – dans la lignée de leurs albums récent dans la collection Disney de Glénat (Keramidas reprend son idée de faux grain pour donner un aspect « ancien » au dessin). Le héros dans son costume civil a de faux airs de Pat Hibulaire, et intrigue et personnages auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un Picsou ou un Mickey magazine (Keramidas reprend aussi certains personnages animaliers de Trondheim, et une super gazza – autre personnage à double emploi ni méchante ni gentille, ni très réussie en fait – aux airs de Catwoman). C’est dynamique, rythmé, le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé l’histoire pauvre, les dialogues manquant singulièrement d’humour (les passages sur le caca sont franchement inutilement longs et lourds). Gros bof me concernant.
La Terre Transpercée
Mon premier contact avec cette collection qui adapte des récits de l'écrivain de SF Liu Cixin … j’en suis sorti moyennement convaincu. L’idée du tunnel qui transverse la terre me plaît plutôt bien, avec une intrigue ambitieuse se déroulant sur plusieurs décennies, malheureusement quelques éléments me font trop tiquer. En premier lieu, le dessin franchement pas folichon, j’y ai bien peu accroché; puis la narration pas toujours limpide ou inutilement alambiqué; et enfin le choix de destination … l’Antarctique ?! que je trouve complètement absurde pour un tel projet (et surtout son coût), bon cet élément participe par la suite à l’évolution de l’intrigue mais en l’état je ne comprends pas bien l’intérêt, c’est pas pekin/Buenos aires quoi ;) Tout ça a fait que je ne suis jamais vraiment rentré dans ma lecture. Mauvaise pioche pour ce tome, une idée intéressante mais à mes yeux mal exploitée et qui ne brille pas par sa réalisation, la fin est quand même sympa. Je jetterais volontiers un œil sur les albums de T. Robin et R. Pellejero.
Punisher (Ennis/Dillon)
J’ai emprunté les deux briques de l’intégrale à ma médiathèque, pour découvrir ce personnage qui semblait haut en couleurs. J’ai été au bout du premier tome, mais je vais m’arrêter là je pense, tant je n’ai pas accroché à cette série. Le côté bourrin franchement assumé ne me gêne pas a priori, mais à condition que d’autres ingrédients (humour noir ou trash par exemple) viennent pimenter l’action. Si c’est le cas parfois (j’ai pris pour de l’humour la grande diversité aux limites de l’improbable de l’arsenal utilisé par notre justicier fanatique), ça ne l’est pas suffisamment. Du coup, j’ai l’impression que ne reste qu’une sorte de justicier ressemblant à certains personnages de Clint Eastwood, un héros reaganien, qui représente une partie de ce qui me repousse dans les super-héros américains. Alors, certes, c’est hyper rythmé, mais plus dans le sens blockbuster qu’autre chose, et j’ai trouvé la majorité des petites histoires trop linéaires, manquant de digressions, de profondeur, et d’autodérision (il y en a, mais clairement pas assez). Heureusement ça se lit assez vite, il n’y a souvent pas trop de texte et les cases sont assez grandes. Quant au dessin, je n’en suis pas vraiment fan. Un peu de Backderf, mais avec un héros bodybuildé, des proportions et des mouvements pas toujours bien rendus, ça n’est là aussi pas trop mon truc.
Blood of the virgin
Attention : lecture avortée à la page 112 ! Je ne suis pas masochiste. Je n'aime pas m'infliger des trucs douloureux. Et déjà, être parvenu à écluser un tiers de ce pavé soporifique est en soi déjà un exploit. Qu'est-ce que c'est que cette salade ? Rarement j'ai lu une histoire aussi peu digne d'intérêt. C'est long et chiant comme un trail dans la vallée de la mort. Les personnages ne sont pas empathiques pour un sou. On se demande ce qu'ils font car ils ont l'air largués en permanence. Sans compter que le dessin n'est pas particulièrement foufou. Bref ! Je mets 2/5 pour l'encre (et aussi pour la qualité de l'édition).
Sakamoto days
Sakamoto est un ancien tueur à gages retraité. Il devient épicier et grossit mais il reste toujours très vif quand son passé ressurgit et le conduit à devoir ressortir les armes. Je n'ai pas été plus emballé que ça par cette série avec un personnage titre très taciturne, il ne parle pas et d'ailleurs n'a pas de bouche à l'instar de Bécassine. Une série avec de l'action mais qui se veut aussi drôle. Ça ne prend pas trop avec ce parti pris de jouer le contraste entre le retraité rangé en surpoids et les situations dans lesquelles il se retrouve malgré lui. Bref il faut dire que le public visé est plutôt adolescent et sera peut-être plus intéressé même si ça manque du côté épique de grandes sagas comme Dragon Ball ou One Piece.
La Folle Histoire de la Mondialisation
Si vous cherchez une explication claire et facilement compréhensible de la mondialisation, ne choisissez pas cette BD. En effet, autant celle-ci contient visiblement des informations correctes et fouillées, autant elle est assez indigeste. Contrairement à ce que le titre laisse penser, cela ne commence pas par raconter l'histoire de la mondialisation. La première partie de l'album fait plutôt l'état des lieux de la situation actuelle de la société et de l'économie mondiale, et cela commence mal : le lecteur est noyé sous les chiffres, les pourcentages et autres camemberts. Si tout est probablement véridique, on a plus l'impression de lire le dossier de synthèse d'un rapport d'analyse économique qu'une BD de vulgarisation destinée à tous publics. Rien n'est compliqué mais on est perdu dans les chiffres et au final on ne retient quasiment rien. La chronologie de la mondialisation depuis le début du 19e siècle ne provient qu'à partir du second chapitre, environ au tiers de l'album, et c'est cette fois la somme de texte et de narratif qui noie le lecteur. A ce stade, on a le sentiment d'un essai d'économie et d'histoire, le dessin n'y devenant qu'un appendice destiné à l'illustration plus qu'à la narration graphique. Et enfin le troisième tiers de l'album aborde le sujet de la défiance envers la mondialisation, ses dangers, ceux qui s'y opposent et les sources d'espoir. Là encore énormément de texte et d'information dans une structure certes compréhensible à petite dose mais indigeste au bout de quelques pages. Trop de contenu, pas assez de synthèse, pas assez de clarté narrative, cet album est certes dense en information mais hélas il manque son objectif de la transmettre aisément à ses lecteurs.