Les derniers avis (19973 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Arden High
Arden High

Arden High est une série de comics publiée par Disney dont l'ambition est de transposer des pièces de William Shakespeare dans le cadre d'un lycée américain et de ses histoires d'adolescents. Le premier tome est une réécriture de La Nuit des Rois, comédie racontant un triangle amoureux jouant sur le quiproquo créé par le travestissement en homme d'une femme, puis par l'arrivée de son frère jumeau. Transposé dans Arden High, cela donne Viola, une jeune fille intégrant un nouveau lycée et pour la première fois séparée de son frère jumeau. Comme Vi apprécie de s'habiller de manière masculine, les lycéens ont tôt fait de la prendre pour une queer, sensée donc aimer les femmes. Sauf qu'en réalité, elle est tombée sous le charme d'un beau poète qui est lui-même amoureux d'une fille... qui, elle, est attirée par Viola. S'agissant d'une adaptation de pièce de théatre, cela explique la structure en actes et les dialogues un peu... théatraux. Mais dans ce décor moderne, ces dialogues sonnent faux, comme forcés. De même, sans doute parce que l'intrigue s'inspire de Shakespeare, le récit inclut des personnages de fées et de lutins parmi les lycéens, amenant une dose de fantastique qui ne sert à rien du tout dans le récit et donne une fois de plus un aspect artificiel à l'histoire. Pareil pour le déroulement de l'histoire et ces crush quasi instantanés d'étudiants qui ne se connaissent pas du tout mais pour lesquels très vite il est clair qu'untel aime untel, etc etc... Cette partie du scénario est du niveau des intrigues de la série TV Hélène et les garçons, à savoir immatures et destinées trop visiblement à des lecteurs adolescents et fleur bleu. A cela s'ajoutent : - un lycée qui ne sert clairement pas à étudier mais juste à organiser un bal, participer à des activités de club et à entretenir des romances à l'eau de rose - une ambiance woke qui là encore sent le forcé, à l'image de ce personnage secondaire qui répète à qui veut l'entendre qu'elle est bisexuelle, prône le queer et assume directement que l'héroïne l'est simplement parce qu'elle s'habille en garçon - un insertion un peu pénible de réseaux sociaux à l'image du beau poète qui est influenceur et se prend régulièrement en selfie pour son instagram - une part de facilité avec la forte ressemblance entre les deux jumeaux qui, étant frère et soeur, sont forcément faux jumeaux donc pas sensés se ressembler forcément - plusieurs dialogues en partie illisibles quand leur bulle est trop proche du bord de la page car le livre ne s'ouvre pas suffisamment, véritable défaut d'édition à mes yeux Tout cela a fait que je n'ai pas apprécié ma lecture. Mais peut-être est-ce aussi dû au fait que je ne fais clairement pas partie du public cible.

09/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Une Aventure du Marsupilami - L'Animal de Humboldt
Une Aventure du Marsupilami - L'Animal de Humboldt

Les éditions Dupuis ayant décidé de ne laisser aucun filon inexploité, c’est maintenant le Marsupilami, après Spirou et Fantasio, Champignac, qui semble avoir droit à de multiples déclinaisons. J’avais trouvé intéressant l’album Spirou à Berlin, avec lequel j’avais découvert cet auteur allemand, qui donnait sa vision de l’univers du petit groom. Je dois dire que j’ai bien moins accroché avec cet album. En fait, je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible (le Marsupilami « assommé » pendant 130 ans dans une caisse et qui revit comme si de rien n’était – quel est le rôle de cette mystérieuse fumée verte qui l’entoure alors ?). Et puis pourquoi parler de Paraguay et de Colombie en 1801 ? A ma connaissance ces deux États n’existaient pas à cette date. Et même si on laisse de côté cet aspect – après tout c’est un récit d’aventures plus ou moins humoristiques – ce récit ne m’a pas du tout intéressé. Tout public, il semble s’adresser avant tout aux plus jeunes, plus indulgents, mais qui risquent de ne pas trouver grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est les quelques chutes et autres mini catastrophes engendrées par le passage de la peluche survoltée à longue queue. Gros bof en ce qui me concerne.

09/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Spirou chez les fous
Spirou chez les fous

Un album humoristique décevant. Je savais avant de lire l'album que ce n'était pas un album d'aventure de Spirou ordinaire et cela ne me dérangeait pas de lire une histoire purement humoristique qui s'amuse avec le concept de Spirou sauf que voilà c'est pas très marrant. Le point de départ est bien trouvé et au début j'ai souri, mais le développement laisse vraiment à désirer. J'ai l'impression que Jul a vraiment du mal pour raconter une longue histoire parce que j'ai eu l'impression de lire un long sketch qui s'étirait inutilement. On aurait pu faire une histoire de 10-15 pages sans problèmes et le pire est que l'humour ne m'a pas fait rire, comme avec les Lucky Luke de Jul. Je ne comprends pas que ce scénariste soit devenu si populaire. Une curiosité à emprunter pour les fans du personnage, mais clairement pas un indispensable.

09/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Ortie West
Ortie West

Je n'ai pas franchement adhéré à l'univers proposé par Jean Bourguignon. L'auteur s'inscrit dans un monde tellement déjanté que j'ai vite abandonné la ligne directrice de l'ouvrage. Entre une soucoupe volante en difficulté et des horribles mafiosi increvables j'ai été vite submergé par les dialogues délirants bien trop lourds. C'est dommage car même si je ne suis pas très fan de ce style de graphisme pour les personnages, j'ai assez apprécié l'ambiance de Mortal City. Chaque case fourmille de détails ce qui fait que j'ai préféré l'humour graphique à l'humour textuel. Une lecture dans laquelle je ne me suis pas retrouvé car j'ai trouvé que le récit tournait assez vite sur lui-même sans donner assez de volume et de dynamisme à cette ambiance de délire un peu Monty Python.

09/04/2023 (modifier)
Couverture de la série The Division - Extremis Malis
The Division - Extremis Malis

The Division est un jeu que je ne connais pas, je l’avais découvert à l’occasion de la sortie de l’album The Division. Extremis Malis est aussi une adaptation de ce jeu (ou plutôt un préquel de l’opus 2 plus exactement), toujours sous licence ubisoft. On y retrouve donc le même univers SF/anticipation post apocalypse (on ne nous apprend pas grand-chose sur la cause des bouleversements de la société). D’ailleurs, comme pour le précédent opus, on ne rentre ni dans les détails d’une intrigue fouillée, ni dans des personnalités affirmées des protagonistes. Seuls les amateurs du jeu apprécieront donc l’histoire, qui doit en être proche. Et comme ça ressemble à un jeu de combats/tirs, ça castagne beaucoup, les bons sont facilement identifiables, au milieu de méchants et d’autres plus indéfinis. Si la société semble assez proche dans le temps de la nôtre, la technologie a quand même bien avancé, pour tout ce qui est transmission de données. Cet album étant le préquel d’un jeu, j’en suis donc sorti frustré, moi qui n’y joue pas. Mais de toute façon, l’histoire ne m’a pas captivé. Le dessin est passe-partout – mais efficace, il fait le job demandé. Une narration souvent au style indirect, avec des commentaires en voix off, et pour le reste, on tire sur tout ce qui bouge ! Bof bof.

08/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Pays Miroir
Le Pays Miroir

Je n'ai absolument pas accroché à cette série. Hormis les dessins de quelques paysages ou de certaines maisons j'ai trouvé le graphisme assez moyen. J'ai eu du mal avec les physionomies des personnages que je trouve changeantes au fil des cases. Certaines silhouettes m'apparaissent même bâclées et imprécises. J'ai trouvé la mise en couleur très fade, vieillotte et sans relief à mon goût. C'est le scénario qui m'a le plus rebuté (pour un prix Goscinny !). Je ne suis jamais rentré dans cette double histoire d'écrivain qui rentre dans son récit. J'ai trouvé les deux histoires aussi ennuyeuses l'une que l'autre. J'ai vite laissé tomber.

08/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série American Flagg!
American Flagg!

Décidément, il y en a eu des comics qui ont révolutionné les comics dans les années 80. Les éditeurs français clament ça tellement de fois qu'on dirait qu'il y avait un nouveau comics révolutionnaire chaque mois en kiosque. Bon là c'est facile de voir que cette œuvre a influencé d'autres auteurs. C'est sorti quelques années avant Batman - The Dark Knight returns et on peut voir que Miller a été influencé par la mise en page d'Howard Chaykin et son utilisation satirique des médias de masse. Il y a des qualités dans cette œuvre, j'aime bien l'humour et le chat qui parle est sympathique, mais malheureusement la plupart du temps je me suis ennuyé et je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur. Déjà, le personnage principal m'a laissé indifférent. On dirait qu'il sort d'un énième film d'action de l'époque et d'ailleurs en parlant d'action, c'est souvent un peu trop bourrin pour moi. Le scénario ne m'intéresse juste pas, c'est pas fait pour moi, mais j'imagine que d'autres lecteurs vont aimer. J'ai aussi un problème avec le dessin de Chaykin. Sa mise en scène est excellente, mais je n'aime juste pas son style que je trouve trop raide et trop froid. Le seul numéro où j'ai aimé le dessin est celui que n'a pas dessiné Chaykin ! Peut-être que j’aurais mieux aimé si je l’avais lu l’année de sa sortie.

08/04/2023 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Au-delà des montagnes
Au-delà des montagnes

Dans cet nouvelle adaptation des récits de Liu Cixin, il est ici question de Feng Fan. Ce jeune homme féru de montagne, travaille à l'opposée de sa passion. Il est membre d'équipage sur un bateau depuis quelques années, depuis l'accident d'alpinisme qui a couté la vie au reste de sa cordée. Un beau jour, sorti de nul part, un vaisseau extraterrestre vient stationner au dessus de l'océan créant ainsi une montagne immense par attraction de l'eau. Ni une, ni deux, Feng se lance à l'ascension de ce mont inédit. Ceci n'est en fait que l'introduction. Le récit démarre vraiment lorsqu'il atteindra le sommet et commencera une grande conversation avec l'extraterrestre. Tout le récit est là, dans ce dialogue, où l'entité extraterrestre va raconter l'origine de son monde à notre jeune héros. Pourquoi pas si il y avait des choses incroyables à raconter. Mais à part le début de cet entretien qui soulève la curiosité, ça manque pas mal de palpipant sur la durée. Un monde d'entités robotisées qui vivent dans un monde solide et progressent par forages successifs. Des petites découvertes viennent bouleverser leurs connaissances et les poussent à développer leur civilisation. OK, la lenteur des découvertes et des progrès est bien crédible. Mais concrètement c'est un peu mou comme histoire. Tout ça est raconté sous forme d'un dialogue qui n'est pas bien mis en valeur par le dessin. Dans le présent nos deux personnages sont assis face à face pour taper la converse, pas de quoi extasier les yeux du lecteur. Dans le récit, on assiste à des scènes sombres de robots vivants sous terre et qui forent la matière pour progresser dans le noir. Pas fou non plus visuellement. Alors peut être que c'est le propos du récit n'est pas le terrain de jeu idéal pour s'éclater au pinceau, que cette histoire n'est pas propice à des plans variés et spectaculaires ? Le dessin ne comporte pas de faute technique, il est même plutôt bon, mais au global le dessin est répétitif et n'invite pas au voyage avec ce monde sous terrain bien sombre. Alors il reste l'espoir d'une conclusion renversante, d'une révélation inattendue qui viennent nous couper le souffle... Rien à se mettre sous la dent de ce coté là non plus. Une fin un peu quelconque où après avoir fini de raconter la vie de sa planète notre extra terrestre repart comme il est venu. En conclusion, pas la meilleure des adaptations de la collection, mais sans doute pas la meilleure nouvelle au départ.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Chasseurs d'écume
Les Chasseurs d'écume

Cette série est une adaptation de l'ouvrage "L'Epopée de la Sardine" que je n'ai pas lue. J'ai trouvé la lecture du cycle 1 assez contrastée avec des passages très intéressants mais aussi un parti pris du scénariste qui m'a gêné en de nombreux endroits. Tout d’abord j'ai bien apprécié le graphisme de Fino. Son trait assez réaliste est classique mais cela convient bien à ce type de récit à valeur historique. Fino a apporté beaucoup de soins à la reproduction des ruelles de Douarnenez mais les scènes dans la conserverie ou sur le port sont vraiment excellentes. Son graphisme crée une ambiance qui porte très bien le récit. J'ai beaucoup apprécié le travail sur les tenues des pêcheurs ou de leurs épouses. Cette uniformité renforce l'axe central du récit : l'esprit communautaire qui a engendré cette puissance de l'action syndicale à Douarnenez. J'ai aussi aimé l'originalité du thème choisi par Debois ainsi que les différents rappels historiques que le personnage de Jos a pour mission d'incarner. C'est très bien documenté et le récit est construit avec beaucoup de minutie. Malgré ces qualités évidentes j'ai de nombreuses réserves sur le scénario. En premier lieu je trouve que Fino a dramatisé le récit à l'excès pour créer de l'empathie envers Jos. Perso, cela a eu l'effet inverse. Jos symbolise tellement de malheurs (orphelin, chien d'équipage, amoureux malheureux, soldat brimé, multi naufragé, travailleur exploité...) que cela fait de son parcours une hagiographie assez lourde., une sorte de super-héros breton. Ensuite Debois ne fait pas dans la nuance. D'un côté les bons marins et leurs épouses pen-sardines et de l'autre les "salauds" en vrac conserveurs, curés, officiers de la Royale, gendarmes du Préfet, voire ouvriers non-grévistes. J'ai trouvé le scénario d'un manichéisme puéril en de nombreux endroits. J'ai même eu la désagréable impression que Debois légitimait la violence quand elle venait du bon côté (machines brisées, ouvrier éborgné, gendarmes agressés, officiers ridiculisés). Je ne comprends pas les choix du scénariste quand il présente un ouvrier (Le Dantec) qui défend son outil de travail, comme un salaud. C'est encore pire pour l'image et la mémoire du capitaine de vaisseau Joseph Delage et de ses officiers qui ont su faire régner une discipline et un esprit d'équipage qui ont permis de sauver plus de 600 marins en une heure lors du naufrage du Danton en 1917 coulé par un U-boot au large de la Sardaigne. Dans ce contexte, j'ai quand même beaucoup de mal à accepter le " ...affirmer une autorité de pacotille." T3 p12 à l'encontre d'officiers morts pour la France. Je trouve que lorsque l'on fait référence à des scènes historiques vécues, il ne faut pas que la fiction dénature l'image de disparus en trois cases assassines peu ou pas étayées. En fait, le scénario ne revient sur le thème des techniques de pêche qu'au tome 4 un court instant. C'est d'ailleurs dans ce tome que le scénario nous fait percevoir la spécificité de la pêche à la sardine qui fut d'emblée une pêche inscrite dans un processus industriel grâce à une conjonction d'éléments assez uniques. En conclusion, cette série présente beaucoup d'atouts mais je ne puis adhérer à plusieurs points de vue des auteurs qui me choquent trop.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Shang-Haï Kaijinzoku
Shang-Haï Kaijinzoku

Des décors et certains engins intrigants – entre SF et steampunk – m’avaient poussé à jeter un œil à cet album, après rapide feuilletage en bibliothèque. Mais je suis sorti déçu de cette lecture. Bien sûr le fait que la série ait été abandonnée, et que donc on ne saura jamais en quoi consistait la quête du héros, sorte de mercenaire cherchant un ingrédient pour produire un alcool de rêve, ne plaide pas en sa faveur. Mais cet album lui-même n’est pas suffisamment clair. L’intrigue est un peu dure à suivre. Ou alors elle est trop faible, manquant de densité : elle ne m’a pas captivé. Trop de scènes de combats délayées, et une intrigue pas assez clairement exposée. Idem pour les personnages, dont on n’apprend pas grand-chose concernant leur personnalité. Le dessin, qui m’avait intéressé au premier coup d’œil, s’est lui aussi révélé décevant. Les aspects qui m’avaient intéressé ne sont finalement pas trop présents. Et les décors et même les personnages ne sont pas très détaillés. Un album orphelin et décevant.

06/04/2023 (modifier)