Mouais, gros bof me concernant.
Une longue mise en place pour découvrir – très brièvement – le groupe censé sauver un royaume d’une menace, puis une intrigue qui ne ménage pas trop de surprises, qui se révèle bien trop linéaire, avec des personnages pas plus creusés que ça.
Et ça ma aussi semblé un peu fourre-tout, les divers personnages avec leurs différents pouvoirs m’ayant fait penser à un groupe de super-héros américains (y compris dans leur aspect physique), ce qui n’est pas trop mon truc.
Intrigue et dialogues m’ont laissé de côté.
Quant au dessin, il est inégal. Globalement lisible – avec même de belles planches – mais quelques cases au rendu un peu négligé.
Je commence à être familier du travail du duo Brubaker/Phillips. Et ça n’est pas avec cet album que je recommanderais de le découvrir. Car il m’a globalement laissé sur ma faim.
Le dessin de Sean Phillips est très bon (comme d’habitude), du réaliste classique fluide et plaisant. C’est la colorisation de son fils que j’ai parfois trouvée un peu trop flashy. Mais bon, ça passe bien.
Mais l’histoire ne m’a pas passionné plus que ça. D’abord parce que certains passages m’ont paru trop obscurs, pas assez clairs (même à la fin de ma lecture), ensuite parce que le personnage principal manque de charisme, est ballotté par une histoire un peu abracadabrantesque. Ça me parait un peu tiré par les cheveux. Et je n’ai pas saisi l’intérêt du rêve du héros, qu’il retrouve dans le roman d’un autre personnage (on insiste pourtant dessus, mais ça m’a échappé).
Bref, c’est une histoire que je n’ai pas trouvée au niveau des autres productions du duo (même la couverture ne m’a pas trop plu).
Note réelle 2,5/5/5.
Dans ce recueil, plusieurs auteurs plus ou moins reconnus illustrent des poèmes érotiques, majoritairement du XIXème siècle mais aussi des XVIIIème, XVIIème et XVIème siècles. Enfin quand je dis illustrent, certains se lâchent et s’écartent franchement des propos du poème quand d’autres se mettent en scène.
A ce petit jeu-là, Georges Bess et Moebius sont les auteurs qui prennent le plus de liberté par rapport au texte choisi. Et si Bess, à défaut d’illustrer le poème en question, nous livre des planches très travaillées sur lesquelles il est manifeste qu’il s’est fait plaisir, Moebius, lui, me laisse une fois de plus à quai. J’ai trouvé son récit comme son dessin d’une platitude débandante.
Chauzy, lui, opte pour une mise en abyme dans laquelle il se dessine circonspect devant le texte à illustrer, cherchant une solution pour l’illustrer sans tomber dans la vulgarité ni dans l’évasif. Le résultat est très moyen.
Varenne opte pour le classicisme. De grandes illustrations pleine page qui donnent clairement vie aux deux poèmes de Verlaine dont il a hérité (ou qu’il a choisi). J’aime bien son trait froid et précis et même si les textes de Verlaine sont simples, ce sont les deux courts récits que j’ai préférés.
Loustal fait de même avec une succession de dessins pleine page mais intègre le texte à ses planches. Le lien est donc immédiat et le mariage est harmonieux. Le trait de Loustal n’est pas mon préféré (trop cubique à mon goût, avec des couleurs fauves que je trouve agressives) mais je trouve qu’il s’en sort plutôt bien.
Liberatore nous propose lui aussi des illustrations pleines page mais qui m’ont semblé plus passe-partout. Il a un beau coup de crayon mais dans le cas présent, pour moi, on est plus sur une succession de dessins sans queue ni tête que sur l’illustration d’un récit.
Jeff Rey modernise le poème imposé. C’est peut-être la réinterprétation que j’ai trouvé la plus judicieuse même si, en soi, elle m’a laissé assez froid. Le format ne permet pas vraiment de faire passer des émotions.
Beb-Deum, enfin, opte lui aussi pour des illustrations pleines pages. Le dessin est épuré mais là encore j’ai beaucoup de mal à faire le lien entre les illustrations et le poème sélectionné.
En moyenne, ça va du pas mal au gros bof… avec une majorité de gros bof.
Sarbacane est un éditeur que j’ai tendance à suivre aveuglément, avec le risque de parfois tomber sur un album qui me laisse indifférent. C’est le cas de cette Madeleine dont la trajectoire sort pourtant du commun mais pour qui je n’ai finalement ressenti que très peu d’empathie.
Les raisons de ma relative indifférence viennent de deux points. Le premier est la réalisation technique de l’album. La narration manque de fluidité à mes yeux, les cases semblant plus souvent juxtaposées que liées par la narration. Le dessin, raide d’aspect et porté par des couleurs très brutes, ne fait que renforcer ce relatif manque de fluidité.
Le deuxième vient de la personnalité même de Madeleine. Femme libre, certes, mais peu attachante à mes yeux. Peut-être parce qu’il lui manquait cette fragilité qui m’aurait attendri. Pourtant, comme je le disais, sa trajectoire est assez extraordinaire et j’ai lu l’album d’une seule traite (autant parce que j’étais convaincu que si je m’arrêtais en cours de route, je risquais de ne jamais y revenir que parce que j’avais quand même envie de suivre le personnage jusqu’au bout).
En fait, je suis resté tellement indifférent devant la destinée des personnages que je n’ai pas grand-chose à dire de cet album, qui n’est pas un mauvais album mais que je ne relirai pas et que je crains de vite oublier.
La série m’avait été vendue comme « un genre de shojo mais destiné à un public plus adulte ». En fait, c’est un shojo dans lequel l’idée de relations sexuelles est évoquée. Et donc, en gros, ça ne diffère pas d’un autre shojo. On retrouve donc tous les principes du genre avec beaucoup de bons sentiments des beaux mâles ténébreux, une héroïne toute mimi dans ses hésitations, des phrases étirées sur trois pages, un dessin centré sur les personnages et une fin que l’on voit venir de loin (voire de très très très très très très très très loin).
L'histoire ? Une jeune veuve hérite d'un café un peu particulier puisqu'il n'emploie que des jeunes hommes et vise une clientèle féminine. Bien entendu, une idylle va se former entre elle et un de ses employés (dans lequel elle a reconnu une ancienne étoile montante du tennis international, qui avait mystérieusement fui les courts). Le fil du récit bascule ainsi entre cette histoire d'amour et la découverte du passé des différents personnages. Le ton est léger avec quelques petites pointes d'humour mais surtout romantique avec les tergiversations de l'héroïne, tiraillée entre son envie de rester fidèle à son défunt mari et son attirance pour ce beau et ténébreux serveur.
Ce n’est pas déplaisant à lire. Ce n’est juste pas novateur ni spécialement ma tasse de thé. Le seul point que j’en retiens est ce concept de cafés destinés à une clientèle féminine dont le personnel est composé de beaux jeunes hommes, un concept qui semble réellement exister au Japon, pays dans lequel existe aussi sa version « pour homme » avec un personnel uniquement composé de jeunes et jolie femmes.
Sinon, bein bof, quoi.
BD sur la sexualité féminine, écrite par une jeune femme, sans le voyeurisme hypersexualisé qu'aurait pu ajouter bien des auteurs masculins et dont sont coutumiers des pans entiers de l'édition contemporaine. Ce bon point noté, le chaleureux style rond des illustrations (à la Larcenet) goûté, demeure une BD excessivement ethnocentrée (revers des récits autobiographiques) décrivant une tranche de vie d'une grande banalité hormis sur cet aspect du vaginisme.
Pour qu'une tranche de vie plaise, plus encore que l'originalité des situations, il importe que les personnages soient sympathiques au lecteur ; ce qui ne fut dans mon cas pas constaté : l'égoïsme de la plupart des protagonistes et la laideur sentimentale de quelques situations racontées, m'ont empêché d'apprécier ce récit à la sincérité incarnée mais non touchante.
La froideur s'est propagée au lecteur.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette BD-ci, si l'accent était mis sur les romances ou sur la religion et le conflit. En fait, il s'agit d'un documentaire choisissant une approche sentimentale pour évoquer le poids des religions dans des familles et sociétés très conservatrices, questionner l'acceptation de l'hypothèse des couples mixtes (dans le cas présent entre israéliens et palestiniens) pour évoquer l'impact du conflit sur le rapport à l'étranger, voire sur l'antisémitisme et l'islamophobie.
La BD n'hésite pas à présenter le travail de l'enquêtrice en lui-même : la prise de rendez-vous avec les interviewés, le trajet d'une ville à l'autre, la construction de l'ensemble, etc. Cela permet d'évoquer la vie à Gaza ou dans certains quartiers favorisés d’Israël, de se rendre compte de la militarisation de la frontière, etc.
L'ensemble fourmille de petites anecdotes qui permettent de réellement intégrer le poids de la religion et du conflit sur la vie des uns et des autres, de nous familiariser avec ces sociétés fort éloignées de la nôtre, avec le revers de parfois tomber dans l'anecdotique ou le fastidieux, la pertinence de certains faits racontés et l'intérêt qu'ils suscitent n'étant pas toujours au diapason des enjeux.
Une bonne idée donc, qui vire ici ou là à la fausse bonne idée. Cette BD demeure un contre-point original, mais est loin de suffire au lecteur désireux par ce biais d'appréhender le conflit.
Cette BD ayant été conçue juste avant les attaques du 7 octobre 23 (mais avec une parution postérieure), la question de sa péremption se pose immédiatement. L'originalité de l'approche lui permet de l'éviter en partie, en partie seulement.
Je ne doute pas des bonnes intentions des auteures mais mon appréciation de cet album a totalement été influencée par le début du récit dans lequel les membres du personnel d’un centre d’accueil pour personnes déficientes mentales sont montrés comme des imbéciles incompétents et irresponsables. Travaillant dans ce milieu, j’ai beaucoup de mal à accepter cette vision des choses qui à la fois discrédite ce type d’institution et facilite l’élaboration du scénario (c’est bien plus facile d’expliquer comment les deux héros peuvent disposer des médicaments nécessaires à l’un d’eux si lesdits médicaments sont laissés à disposition des patients dans leur propre chambre et en grande quantité. Quoi de plus logique avec une personne déficiente mentale ?). Franchement, toute cette partie du récit… je ne sais pas quelle institution les auteures ont visitée et je doute même qu’elles en aient visité une seule mais c’est tellement absurde que c’en devient horripilant (et si effectivement un centre d’accueil fonctionne de cette manière et si son personnel est aussi incompétent, il faut s’empresser de le fermer).
A partir de là, toute mon appréciation a été influencée et je n’ai plus vu que les lieux communs, les facilités, les incohérences et le caractère irresponsable, égoïste et détestable de l’héroïne. Du coup, d’une belle échappée d’une sœur se découvrant un demi-frère atteint d’un handicap mental avec lequel elle va entreprendre un improbable voyage vers la Laponie, ce récit n’est plus devenu qu’un enchainement de scènes qui sonnent faux porté par une héroïne à laquelle j’avais juste envie de foutre une bonne paire de baffes. Les mères des deux enfants sont tout aussi laxistes et n’ont pas présenté un comportement apte à me faire revoir mon impression d’ensemble. Ce récit parlera sans doute bien plus à un public féminin, ne fusse que pour ses revendications féministes, mais n'ayant vu que des personnages féminins irritants, je ne peux même pas dire que cette thématique féministe m'aura parlé.
Pour un peu atténuer ce début très négatif de mon avis, je dirai cependant que, d’un point de vue technique, cette bande dessinée est bien réalisée. La narration est fluide, les dialogues sonnent de manière naturelle (même si on est dans une vision très bienpensante du handicap mental, plus influencée par des films comme Rain Man que par la réalité de terrain), les bonnes intentions des auteures me semblent évidentes. C’est juste qu’elles m’ont donné l’impression de parler de quelque chose qu’elles ne connaissent pas (ou qu’elles ont une expérience du milieu totalement différente de la mienne). Enfin le dessin, dans son style faussement naïf (tronches en biais, décors de travers, perspectives faussées) est parfaitement adapté au sujet et renforce le caractère journal intime/récit authentique du livre.
Donc voilà… Parce que je pense que les intentions étaient louables et parce que d’un point de vue technique, cette bande dessinée est bien réalisée, je vais dire 2/5. Mais il y a trop d’aspects qui m’ont dérangé pour que je monte ma note d’un cran.
Un bel album avec une couverture qui vous fait de l'oeil (ah non, ces derniers manquent à l'appel...), une brochette d'auteurs reconnus , tout cela ne pouvait que me motiver pour plonger dans ce recueils de courts récits illustrés par chacun quatre auteurs qui se mettent en scène pour revisiter les contes de la crypte !
Mais malheureusement, la magie n'a pas opéré. Si la mise en scène pour faire le lien entre ce quatre récits est plutôt sympathique (nos auteurs se mettent en scène pour présenter leur récit avec une fin assez truculente) tout ça est très inégal, vite expédié et manque cruellement de consistance pour certaines.
Le premier récit illustré par James Harren est assez ennuyeux et, personnellement, je ne suis pas fan de son dessin ; le 2e, "Le Kelpie" de Becky Cloonan est plutôt sympa (j'aime beaucoup son graphisme) mais trop court à mon goût ; le 3e, "La nuit du Jabberwock" de Mike Mignola est plus que décevant (on graphisme est toujours au rendez-vous, mais l'histoire inspirée d'une créature de Lewis Caroll est inintéressante au possible) ; enfin, Eric Powell nous propose "Le Cadeau du Major Courtenay", la plus intéressante et réussie de ces 4 nouvelles.
Bref, malgré une mise en scène originale, l'exercice des petits récits à plusieurs main laisse ce petit goût d'inégalité qui prévaut malheureusement trop souvent dans ce genre d'exercice. Le tout a franchement peiné à me convaincre. Dommage, car avec de telles signatures on aurait pu attendre plus convaincant.
Après l’épisode de la collection sept (Sept Dragons), je m’enquille une deuxième série fantasy avec des dragons. Une série plus ambitieuse, en tout cas plus « rallongée ». Chaque tome pouvant se lire séparément, j’ai emprunté les quatre premiers pour me faire une idée. Et j’en resterai là, car ça ne m’a pas captivé outre mesure.
D’abord, je n’aime pas lorsque les dessinateurs changent d’un album à l’autre (idem, à un degré moindre, pour la colorisation). Et en plus leurs styles diffèrent quelque peu, sont inégaux (je ne suis par exemple pas fan de celui de Briones, aux manettes dans les tomes 2 et 4).
Le premier tome était à l’évidence conçu comme un one-shot. Mais quelques temps plus tard, et après changement d’éditeur, Soleil, adepte de ce type de séries (voir les Arleston et consorts) a sans doute poussé à la reprise et à l’empilement de one-shots. Pourquoi pas ? Mais avec un dessinateur unique ça aurait été mieux (mais j’imagine que les changements peuvent permettre un rythme de sorties plus rapide !). Et il faut aussi que les scénaristes (le duo Ange) aient matière à suivre ce rythme.
Sur l’échantillon de la série que j’ai lu, j’ai trouvé l’ensemble inégal. Des bonnes idées de départ. Comme les différentes écoles de chevaliers dragons, les soeurs de la vengeance aux méthodes énigmatiques et destructrices pour les dragons, mais aussi pour toute la région « traitée ». Et ces dragons donc, différents, dont la présence dans une région y provoque des mutations (les hommes se transforment en bêtes féroces et s’entretuent), des destructions et des ravages de plus en plus importants, conséquence du « Veill ». Pour lutter contre ces dragons, une seule solution, envoyer les chevaliers dragons, qui ne peuvent être que des femmes vierges.
C’est là que j’ai commencé à tiquer. En effet, ça sent quand même le prétexte à multiplier les femmes dénudées, attifées de quelques lanières de cuir. Si le premier tome (one-shot au départ) évite de trop tomber dans ces clichés, le suivant par contre s’y complait, avec quelques scènes récurrentes et inutiles (dans les deux premiers tomes, deux chevaliers vont dans une taverne mal famée, sont assaillie par des mâles en rut, refusent de se faire peloter et tabassent tout le monde, quittant ensuite cette taverne sans que le lecteur ait compris ce qu’elles étaient venues y faire).
Et même après certaines scènes sont inutiles à part exhiber le corps (poitrine surtout, cuisses aussi) des chevaliers (voir dans le tome 3 Mara déchirant ses vêtements avant un combat – et elle n’en avait déjà pas trop !).
Les histoires sont inégales, avec certains passages étirant trop les bastons (voir tome 4), des scènes inutiles (voir remarques précédentes). Peut-être certains albums ultérieurs sont-ils de meilleure qualité. Mais je vais m’arrêter là. La série me semble rejoindre une foultitude de séries dont je ne suis pas le cœur de cible (chez Soleil ou ailleurs).
Tome 1 : 3/5
Tome 2 : 2/5
Tome 3 : 2,5/5
Tome 4 : 2/5 (vraiment pas aimé le dessin, qui se dégrade même vers la fin de l’album)
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Sept mages
Mouais, gros bof me concernant. Une longue mise en place pour découvrir – très brièvement – le groupe censé sauver un royaume d’une menace, puis une intrigue qui ne ménage pas trop de surprises, qui se révèle bien trop linéaire, avec des personnages pas plus creusés que ça. Et ça ma aussi semblé un peu fourre-tout, les divers personnages avec leurs différents pouvoirs m’ayant fait penser à un groupe de super-héros américains (y compris dans leur aspect physique), ce qui n’est pas trop mon truc. Intrigue et dialogues m’ont laissé de côté. Quant au dessin, il est inégal. Globalement lisible – avec même de belles planches – mais quelques cases au rendu un peu négligé.
Night Fever
Je commence à être familier du travail du duo Brubaker/Phillips. Et ça n’est pas avec cet album que je recommanderais de le découvrir. Car il m’a globalement laissé sur ma faim. Le dessin de Sean Phillips est très bon (comme d’habitude), du réaliste classique fluide et plaisant. C’est la colorisation de son fils que j’ai parfois trouvée un peu trop flashy. Mais bon, ça passe bien. Mais l’histoire ne m’a pas passionné plus que ça. D’abord parce que certains passages m’ont paru trop obscurs, pas assez clairs (même à la fin de ma lecture), ensuite parce que le personnage principal manque de charisme, est ballotté par une histoire un peu abracadabrantesque. Ça me parait un peu tiré par les cheveux. Et je n’ai pas saisi l’intérêt du rêve du héros, qu’il retrouve dans le roman d’un autre personnage (on insiste pourtant dessus, mais ça m’a échappé). Bref, c’est une histoire que je n’ai pas trouvée au niveau des autres productions du duo (même la couverture ne m’a pas trop plu). Note réelle 2,5/5/5.
Ode à l'X
Dans ce recueil, plusieurs auteurs plus ou moins reconnus illustrent des poèmes érotiques, majoritairement du XIXème siècle mais aussi des XVIIIème, XVIIème et XVIème siècles. Enfin quand je dis illustrent, certains se lâchent et s’écartent franchement des propos du poème quand d’autres se mettent en scène. A ce petit jeu-là, Georges Bess et Moebius sont les auteurs qui prennent le plus de liberté par rapport au texte choisi. Et si Bess, à défaut d’illustrer le poème en question, nous livre des planches très travaillées sur lesquelles il est manifeste qu’il s’est fait plaisir, Moebius, lui, me laisse une fois de plus à quai. J’ai trouvé son récit comme son dessin d’une platitude débandante. Chauzy, lui, opte pour une mise en abyme dans laquelle il se dessine circonspect devant le texte à illustrer, cherchant une solution pour l’illustrer sans tomber dans la vulgarité ni dans l’évasif. Le résultat est très moyen. Varenne opte pour le classicisme. De grandes illustrations pleine page qui donnent clairement vie aux deux poèmes de Verlaine dont il a hérité (ou qu’il a choisi). J’aime bien son trait froid et précis et même si les textes de Verlaine sont simples, ce sont les deux courts récits que j’ai préférés. Loustal fait de même avec une succession de dessins pleine page mais intègre le texte à ses planches. Le lien est donc immédiat et le mariage est harmonieux. Le trait de Loustal n’est pas mon préféré (trop cubique à mon goût, avec des couleurs fauves que je trouve agressives) mais je trouve qu’il s’en sort plutôt bien. Liberatore nous propose lui aussi des illustrations pleines page mais qui m’ont semblé plus passe-partout. Il a un beau coup de crayon mais dans le cas présent, pour moi, on est plus sur une succession de dessins sans queue ni tête que sur l’illustration d’un récit. Jeff Rey modernise le poème imposé. C’est peut-être la réinterprétation que j’ai trouvé la plus judicieuse même si, en soi, elle m’a laissé assez froid. Le format ne permet pas vraiment de faire passer des émotions. Beb-Deum, enfin, opte lui aussi pour des illustrations pleines pages. Le dessin est épuré mais là encore j’ai beaucoup de mal à faire le lien entre les illustrations et le poème sélectionné. En moyenne, ça va du pas mal au gros bof… avec une majorité de gros bof.
Madeleine - Une femme libre
Sarbacane est un éditeur que j’ai tendance à suivre aveuglément, avec le risque de parfois tomber sur un album qui me laisse indifférent. C’est le cas de cette Madeleine dont la trajectoire sort pourtant du commun mais pour qui je n’ai finalement ressenti que très peu d’empathie. Les raisons de ma relative indifférence viennent de deux points. Le premier est la réalisation technique de l’album. La narration manque de fluidité à mes yeux, les cases semblant plus souvent juxtaposées que liées par la narration. Le dessin, raide d’aspect et porté par des couleurs très brutes, ne fait que renforcer ce relatif manque de fluidité. Le deuxième vient de la personnalité même de Madeleine. Femme libre, certes, mais peu attachante à mes yeux. Peut-être parce qu’il lui manquait cette fragilité qui m’aurait attendri. Pourtant, comme je le disais, sa trajectoire est assez extraordinaire et j’ai lu l’album d’une seule traite (autant parce que j’étais convaincu que si je m’arrêtais en cours de route, je risquais de ne jamais y revenir que parce que j’avais quand même envie de suivre le personnage jusqu’au bout). En fait, je suis resté tellement indifférent devant la destinée des personnages que je n’ai pas grand-chose à dire de cet album, qui n’est pas un mauvais album mais que je ne relirai pas et que je crains de vite oublier.
Night Café - My sweet knights
La série m’avait été vendue comme « un genre de shojo mais destiné à un public plus adulte ». En fait, c’est un shojo dans lequel l’idée de relations sexuelles est évoquée. Et donc, en gros, ça ne diffère pas d’un autre shojo. On retrouve donc tous les principes du genre avec beaucoup de bons sentiments des beaux mâles ténébreux, une héroïne toute mimi dans ses hésitations, des phrases étirées sur trois pages, un dessin centré sur les personnages et une fin que l’on voit venir de loin (voire de très très très très très très très très loin). L'histoire ? Une jeune veuve hérite d'un café un peu particulier puisqu'il n'emploie que des jeunes hommes et vise une clientèle féminine. Bien entendu, une idylle va se former entre elle et un de ses employés (dans lequel elle a reconnu une ancienne étoile montante du tennis international, qui avait mystérieusement fui les courts). Le fil du récit bascule ainsi entre cette histoire d'amour et la découverte du passé des différents personnages. Le ton est léger avec quelques petites pointes d'humour mais surtout romantique avec les tergiversations de l'héroïne, tiraillée entre son envie de rester fidèle à son défunt mari et son attirance pour ce beau et ténébreux serveur. Ce n’est pas déplaisant à lire. Ce n’est juste pas novateur ni spécialement ma tasse de thé. Le seul point que j’en retiens est ce concept de cafés destinés à une clientèle féminine dont le personnel est composé de beaux jeunes hommes, un concept qui semble réellement exister au Japon, pays dans lequel existe aussi sa version « pour homme » avec un personnel uniquement composé de jeunes et jolie femmes. Sinon, bein bof, quoi.
Impénétrable
BD sur la sexualité féminine, écrite par une jeune femme, sans le voyeurisme hypersexualisé qu'aurait pu ajouter bien des auteurs masculins et dont sont coutumiers des pans entiers de l'édition contemporaine. Ce bon point noté, le chaleureux style rond des illustrations (à la Larcenet) goûté, demeure une BD excessivement ethnocentrée (revers des récits autobiographiques) décrivant une tranche de vie d'une grande banalité hormis sur cet aspect du vaginisme. Pour qu'une tranche de vie plaise, plus encore que l'originalité des situations, il importe que les personnages soient sympathiques au lecteur ; ce qui ne fut dans mon cas pas constaté : l'égoïsme de la plupart des protagonistes et la laideur sentimentale de quelques situations racontées, m'ont empêché d'apprécier ce récit à la sincérité incarnée mais non touchante. La froideur s'est propagée au lecteur.
Amour, sexe et Terre Promise - Reportage en Israël et Palestine
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette BD-ci, si l'accent était mis sur les romances ou sur la religion et le conflit. En fait, il s'agit d'un documentaire choisissant une approche sentimentale pour évoquer le poids des religions dans des familles et sociétés très conservatrices, questionner l'acceptation de l'hypothèse des couples mixtes (dans le cas présent entre israéliens et palestiniens) pour évoquer l'impact du conflit sur le rapport à l'étranger, voire sur l'antisémitisme et l'islamophobie. La BD n'hésite pas à présenter le travail de l'enquêtrice en lui-même : la prise de rendez-vous avec les interviewés, le trajet d'une ville à l'autre, la construction de l'ensemble, etc. Cela permet d'évoquer la vie à Gaza ou dans certains quartiers favorisés d’Israël, de se rendre compte de la militarisation de la frontière, etc. L'ensemble fourmille de petites anecdotes qui permettent de réellement intégrer le poids de la religion et du conflit sur la vie des uns et des autres, de nous familiariser avec ces sociétés fort éloignées de la nôtre, avec le revers de parfois tomber dans l'anecdotique ou le fastidieux, la pertinence de certains faits racontés et l'intérêt qu'ils suscitent n'étant pas toujours au diapason des enjeux. Une bonne idée donc, qui vire ici ou là à la fausse bonne idée. Cette BD demeure un contre-point original, mais est loin de suffire au lecteur désireux par ce biais d'appréhender le conflit. Cette BD ayant été conçue juste avant les attaques du 7 octobre 23 (mais avec une parution postérieure), la question de sa péremption se pose immédiatement. L'originalité de l'approche lui permet de l'éviter en partie, en partie seulement.
Soleil Glacé
Je ne doute pas des bonnes intentions des auteures mais mon appréciation de cet album a totalement été influencée par le début du récit dans lequel les membres du personnel d’un centre d’accueil pour personnes déficientes mentales sont montrés comme des imbéciles incompétents et irresponsables. Travaillant dans ce milieu, j’ai beaucoup de mal à accepter cette vision des choses qui à la fois discrédite ce type d’institution et facilite l’élaboration du scénario (c’est bien plus facile d’expliquer comment les deux héros peuvent disposer des médicaments nécessaires à l’un d’eux si lesdits médicaments sont laissés à disposition des patients dans leur propre chambre et en grande quantité. Quoi de plus logique avec une personne déficiente mentale ?). Franchement, toute cette partie du récit… je ne sais pas quelle institution les auteures ont visitée et je doute même qu’elles en aient visité une seule mais c’est tellement absurde que c’en devient horripilant (et si effectivement un centre d’accueil fonctionne de cette manière et si son personnel est aussi incompétent, il faut s’empresser de le fermer). A partir de là, toute mon appréciation a été influencée et je n’ai plus vu que les lieux communs, les facilités, les incohérences et le caractère irresponsable, égoïste et détestable de l’héroïne. Du coup, d’une belle échappée d’une sœur se découvrant un demi-frère atteint d’un handicap mental avec lequel elle va entreprendre un improbable voyage vers la Laponie, ce récit n’est plus devenu qu’un enchainement de scènes qui sonnent faux porté par une héroïne à laquelle j’avais juste envie de foutre une bonne paire de baffes. Les mères des deux enfants sont tout aussi laxistes et n’ont pas présenté un comportement apte à me faire revoir mon impression d’ensemble. Ce récit parlera sans doute bien plus à un public féminin, ne fusse que pour ses revendications féministes, mais n'ayant vu que des personnages féminins irritants, je ne peux même pas dire que cette thématique féministe m'aura parlé. Pour un peu atténuer ce début très négatif de mon avis, je dirai cependant que, d’un point de vue technique, cette bande dessinée est bien réalisée. La narration est fluide, les dialogues sonnent de manière naturelle (même si on est dans une vision très bienpensante du handicap mental, plus influencée par des films comme Rain Man que par la réalité de terrain), les bonnes intentions des auteures me semblent évidentes. C’est juste qu’elles m’ont donné l’impression de parler de quelque chose qu’elles ne connaissent pas (ou qu’elles ont une expérience du milieu totalement différente de la mienne). Enfin le dessin, dans son style faussement naïf (tronches en biais, décors de travers, perspectives faussées) est parfaitement adapté au sujet et renforce le caractère journal intime/récit authentique du livre. Donc voilà… Parce que je pense que les intentions étaient louables et parce que d’un point de vue technique, cette bande dessinée est bien réalisée, je vais dire 2/5. Mais il y a trop d’aspects qui m’ont dérangé pour que je monte ma note d’un cran.
Petits Contes Macabres
Un bel album avec une couverture qui vous fait de l'oeil (ah non, ces derniers manquent à l'appel...), une brochette d'auteurs reconnus , tout cela ne pouvait que me motiver pour plonger dans ce recueils de courts récits illustrés par chacun quatre auteurs qui se mettent en scène pour revisiter les contes de la crypte ! Mais malheureusement, la magie n'a pas opéré. Si la mise en scène pour faire le lien entre ce quatre récits est plutôt sympathique (nos auteurs se mettent en scène pour présenter leur récit avec une fin assez truculente) tout ça est très inégal, vite expédié et manque cruellement de consistance pour certaines. Le premier récit illustré par James Harren est assez ennuyeux et, personnellement, je ne suis pas fan de son dessin ; le 2e, "Le Kelpie" de Becky Cloonan est plutôt sympa (j'aime beaucoup son graphisme) mais trop court à mon goût ; le 3e, "La nuit du Jabberwock" de Mike Mignola est plus que décevant (on graphisme est toujours au rendez-vous, mais l'histoire inspirée d'une créature de Lewis Caroll est inintéressante au possible) ; enfin, Eric Powell nous propose "Le Cadeau du Major Courtenay", la plus intéressante et réussie de ces 4 nouvelles. Bref, malgré une mise en scène originale, l'exercice des petits récits à plusieurs main laisse ce petit goût d'inégalité qui prévaut malheureusement trop souvent dans ce genre d'exercice. Le tout a franchement peiné à me convaincre. Dommage, car avec de telles signatures on aurait pu attendre plus convaincant.
La Geste des Chevaliers Dragons
Après l’épisode de la collection sept (Sept Dragons), je m’enquille une deuxième série fantasy avec des dragons. Une série plus ambitieuse, en tout cas plus « rallongée ». Chaque tome pouvant se lire séparément, j’ai emprunté les quatre premiers pour me faire une idée. Et j’en resterai là, car ça ne m’a pas captivé outre mesure. D’abord, je n’aime pas lorsque les dessinateurs changent d’un album à l’autre (idem, à un degré moindre, pour la colorisation). Et en plus leurs styles diffèrent quelque peu, sont inégaux (je ne suis par exemple pas fan de celui de Briones, aux manettes dans les tomes 2 et 4). Le premier tome était à l’évidence conçu comme un one-shot. Mais quelques temps plus tard, et après changement d’éditeur, Soleil, adepte de ce type de séries (voir les Arleston et consorts) a sans doute poussé à la reprise et à l’empilement de one-shots. Pourquoi pas ? Mais avec un dessinateur unique ça aurait été mieux (mais j’imagine que les changements peuvent permettre un rythme de sorties plus rapide !). Et il faut aussi que les scénaristes (le duo Ange) aient matière à suivre ce rythme. Sur l’échantillon de la série que j’ai lu, j’ai trouvé l’ensemble inégal. Des bonnes idées de départ. Comme les différentes écoles de chevaliers dragons, les soeurs de la vengeance aux méthodes énigmatiques et destructrices pour les dragons, mais aussi pour toute la région « traitée ». Et ces dragons donc, différents, dont la présence dans une région y provoque des mutations (les hommes se transforment en bêtes féroces et s’entretuent), des destructions et des ravages de plus en plus importants, conséquence du « Veill ». Pour lutter contre ces dragons, une seule solution, envoyer les chevaliers dragons, qui ne peuvent être que des femmes vierges. C’est là que j’ai commencé à tiquer. En effet, ça sent quand même le prétexte à multiplier les femmes dénudées, attifées de quelques lanières de cuir. Si le premier tome (one-shot au départ) évite de trop tomber dans ces clichés, le suivant par contre s’y complait, avec quelques scènes récurrentes et inutiles (dans les deux premiers tomes, deux chevaliers vont dans une taverne mal famée, sont assaillie par des mâles en rut, refusent de se faire peloter et tabassent tout le monde, quittant ensuite cette taverne sans que le lecteur ait compris ce qu’elles étaient venues y faire). Et même après certaines scènes sont inutiles à part exhiber le corps (poitrine surtout, cuisses aussi) des chevaliers (voir dans le tome 3 Mara déchirant ses vêtements avant un combat – et elle n’en avait déjà pas trop !). Les histoires sont inégales, avec certains passages étirant trop les bastons (voir tome 4), des scènes inutiles (voir remarques précédentes). Peut-être certains albums ultérieurs sont-ils de meilleure qualité. Mais je vais m’arrêter là. La série me semble rejoindre une foultitude de séries dont je ne suis pas le cœur de cible (chez Soleil ou ailleurs). Tome 1 : 3/5 Tome 2 : 2/5 Tome 3 : 2,5/5 Tome 4 : 2/5 (vraiment pas aimé le dessin, qui se dégrade même vers la fin de l’album)