Mouais. Rares ont été les albums de cette collection à me satisfaire réellement. Et celui-ci n’y est pas parvenu non plus hélas.
Ça se laisse globalement lire, mais ça ne m’a jamais vraiment captivé. Le début est un peu poussif, l’ensemble est assez dense, mais le concept même empêche un réel développement des diverses personnalités. J’ai aussi trouvé que les parties « baston » contre les dragons occupaient trop de place.
Quant au dessin, il est inégal, pas toujours très précis. Mais les dragons sont réussis, diffèrent les uns des autres – les amateurs y trouveront leur compte sans doute.
Note réelle 2,5/5.
L'histoire n'est pas inintéressante, mais j'avoue être restée de marbre en la lisant.
Le sujet de l'homosexualité au sein de la société japonaise (extrêmement normée et patriarcale), de l'hétéronormativité et de la souffrance que peut causer l'indécision et la peur de s'affirmer est un sujet on ne peut plus intéressant.
Le problème que j'ai eu ici, c'est que le tout m'a paru extrêmement froid. Je n'ai pas vraiment ressenti les émois des personnages ou le drame de leur situation.
Ce n'est pas nécessairement la faute du dessin, le style sobre et épuré peut marcher, mais la pudeur émotionnel constante des personnages liée au texte VF qui m'a paru parfois assez artificiel ne m'a vraiment pas aidé pour l'immersion.
Encore une fois l'histoire de base n'est pas inintéressante, il y a beaucoup de chose à développer autour de l'homosexualité au sein de la société japonaise, mais ici j'ai eu la sensation de ne trouver que le service narratif minimum. La protagoniste est en couple, rencontre une femme, est attirée par elle, se sent enfermée dans son couple mais n'ose pas rompre, son indécision finit par lui coûter la potentielle relation mais elle finit par comprendre qu'elle doit s'affirmer et rompt enfin avec son ancien petit copain pour se mettre avec sa belle. C'est classique mais rien n'est proposé autour. Vraiment, j'ai lu de nombreux yuri reposant sur la même trame et avec des variations très diverses pour la forme, mais là je n'ai pas eu le sentiment de voir une nouveauté ou une réinterprétation de cette idée. C'est un récit très classique, sans grande plus-value à mes yeux et avec une forme malheureusement trop froide émotionnellement.
Déçue, donc.
Ce manga m'a semblé très moyen. Il faut dire que j'aime bien une autre série qui a une prémisse similaire à savoir ''Girls' Last Tour'' et que tout est mieux que dans ce Quelle belle fin du monde.
Il faut dire que ce monde apocalypse ne semble pas trop mal vu qu'il est bien peuplé de monstres et autres animaux humanoïdes. Le seul vrai problème est qu'il y a peu d'humains et l'héroïne humaine cherche ses semblables. Le design fait plus penser à de la fantasy qu'à de la science-fiction et du coup j'ai souvent eu l'impression de lire une énième série manga se passant dans un monde fantasy et pas dans ce qui est censé être dans un monde post-apocalyptique. Si l'auteur veut faire un truc mignon, tant mieux pour lui, mais pour ce genre de récit j'aime bien ressentir un peu de tension et l'impression que c'est difficile de survivre.
Ça se laisse lire, mais les péripéties se lisent sans grande passion et le dessin est moyen.
Cette lecture fut une cruelle déception. C'est d'autant plus vrai que les deux auteurs m'ont déjà enchanté avec deux de mes meilleures lectures ( Kuklos ou Kongo). Ici j'ai trouvé la série vraiment banale avec un scénario basé sur la recherche de soi à travers l'identité du père . Cela sent bon la psychologie de comptoir très visitée. Le scénario multiplie les scènes improbables qui ne semblent se justifier que pour introduire du morbide ou du sexe facile. Un final bien plat nous fait quitter les personnages sans regret.
Graphiquement Gaultier utilise son trait très gras et épais pour noircir une ambiance déjà bien sombre dans une nature hostile. Il avait utilisé cette façon avec une certaine réussite pour La Désolation mais ici je trouve que cela fige trop ses personnages dans un décor glacial loin des beautés naturelles du Québec.
Une vrai déception.
Comme c’est le cas d’autres productions d’Hervé Bourhis déjà répertoriées sur le site, je considère que ce Brit Book n’est pas une bande dessinée mais bien un livre illustré. Ce livre recueille une foule d’anecdotes au sujet de la culture populaire anglaise. Il n’y a pas de progression, pas de bande, vous ouvrez ce livre au hasard, lisez l’un ou l’autre article (comme vous le feriez dans un magazine) puis passez à autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais hors sujet si vous cherchez une bande dessinée.
A titre personnel, comme je saute d’une page à l’autre sans chercher à conserver un ordre chronologique, c’est le genre de bouquin dont je ne lis jamais l’ensemble des pages. Par ailleurs, c’est également le genre de livre qui ne peut convaincre que des convaincus. L’acheteur type est le lecteur déjà attiré par la culture populaire anglaise et qui va trouver ici des petites anecdotes sur des thèmes qu’il affectionne ou des articles qui le flatteront dans sa connaissance du sujet.
Fait avec passion, mais dispensable à mes yeux.
J'avais beaucoup d'appréhension avant de lire ce livre, et la curiosité a été plus forte. J’ai sincèrement voulu me laisser embarquer, mais non, ça n’a pas pris. L’idée de suivre ces échanges épistolaires entre deux artistes, entre deux âmes qui se cherchent et se révèlent à travers leurs mots et leurs dessins, ça a de quoi séduire. Je comprends que certains puissent être touchés, même bouleversés, par cette mise à nu, par cette sensibilité à fleur de peau. Mais pour moi, c’est resté à distance. Impossible de me connecter à ce qu’ils voulaient transmettre.
Le récit joue beaucoup sur l’émotion brute, sur cette envie de creuser les failles, de montrer que l’art peut naître là où ça fait mal. Mais à force d’être dans l’intime, dans une forme d’élan un peu désordonné, j’ai trouvé que ça manquait de structure, d’un fil conducteur qui m’aurait permis de m’accrocher. Les grandes envolées sur la création, la vie, les douleurs profondes… ça peut marcher si on y croit. Mais ici, ça m’a laissé froid.
Graphiquement, il y a de belles choses. Des dessins qui oscillent entre la douceur et l’intensité, des mises en page qui cherchent à surprendre. Mais là encore, je n’ai pas ressenti cette étincelle qui transforme une belle image en émotion pure. J’ai eu l’impression d’être un spectateur extérieur, face à un dialogue qui ne m’était pas destiné.
C’est le genre d’œuvre qui peut vibrer pour ceux qui partagent cette sensibilité-là, qui sont prêts à plonger dans cet univers introspectif et fragmenté. Personnellement, je suis complètement passé à côté. Pas faute d’avoir essayé, mais parfois, ça ne fonctionne tout simplement pas. Et c’est peut-être ça aussi, Perpendiculaire au soleil : une expérience qui ne se vit pas de la même manière selon qui on est.
Compliqué de devoir mettre une note quand on est passé aussi loin, mais oui, ce qui me reste à la fin est au mieux un "Bof, sans plus".
Comme souvent dans ces essais analysant les points de vue de figures célèbres, l'idée est de vulgariser un discours élitiste, pointu ou militant en développant son propos à partir de figures très grand public (Disney notamment, cela aurait pu être Star Wars ou Harry Potter comme il a été fait en philo).
Cette BD documentaire féministe fait ce que l'on attend d'elle, mais sans convaincre véritablement. Par manque d'humour, par militantisme trop édulcoré, du fait d'une construction en chapitres créant artificiellement une redondance contre-productive donnant à tort l'impression que le discours féministe est largement diffusé, également du fait de la relative faiblesse des textes prolongeant la réflexion (prolonger est un bien grand mot, paraphraser est plus approprié).
Bien que cela existe, mais vitesse et précipitation ont été confondues : paraître en plein #MeToo était pour sûr une belle idée éditoriale, mais prendre le temps de construire ces BD afin d'en améliorer la pertinence, travailler l'humour, servir la légitime colère eut été préférable. A quand un bon éditeur permettant d'éviter ces erreurs bien excusables ?
Bon j’ai pas tout lu mais je n’irai pas au-delà de ma découverte.
Pourtant ça se lit très facilement, un graphisme facile et pas mal pour le genre. Il n’y a que sur la coiffure de notre héros que je tique, et aussi les couleurs de couvertures (mais ça s’explique).
L’histoire prend la tournure d’un classique Isekai mode Fantasy. Un terrien se voit réincarner dans un nouveau monde. Ici un homme de 25 ans dans un gamin de 6 ans, il se verra au passage confier le don de magie. Original n’est-ce pas ^^ (nota : on le suivra quand il sera ado).
Dans ce type d’œuvre, c’est le traitement apporté par l’auteur qui donne la saveur … et ici j’ai trouvé que ça manquait de pas mal de mordant.
Aucun passage/péripétie n’a retenu mon attention et les personnages ne me sont pas parus extrêmement attachants. En fait je n’ai pas accroché à la proposition, il m’a semblé que ça s’adressait vraiment aux plus jeunes (et on en revient à la coiffure et aux fameuses couleurs).
Notre héros atterrit donc dans un nouveau monde où il perfectionnera son don, il apparaîtra vite que sa maîtrise est bien supérieure au commun des mortels (pour ne pas dire cheatée). Voilà pour le fond.
Sur ce postulat, l’auteur développe son univers avec pas mal de politique/jeux de pouvoir/financiers, ça donne du corps généralement mais là ça a été soporifique, comme ce qui touche aux religions ou le machin des x fils. Restent les personnages, mais ces derniers sont trop jeunes et niais. Bref pas accroché.
Ah oui, l’auteur ajoute une couche de harem. Notre jeune héros étant surpuissant, son entourage féminin ne cessera de s’agrandir. On saupoudre le tout d’un peu d’ecchi prude, pas de cadrages osés mais on n’oublie pas de parler de petite culotte et tour de poitrine.
Et bien là, je n'ai pas accroché. Je comprends bien la valeur historique, culturelle de cette oeuvre. Mais pour moi le parti pris de demi page par lieu pour des actions simultanées est illisible. Pas moyen de rentrer dans une scène tellement elles s'enchaînent d'un lieu à un autre. Et au final, à part une succession de scènes, les auteurs nous offrent pas une psychologie profonde et subtile des personnages. Difficile alors d'être en empathie avec les protagonistes ou de garder de l'intérêt pour leurs histoires décousues.
Par contre, j'admets volontiers le talent du dessinateur.
Mouais.
Disons que ça se laisse lire. Rapidement. Sans passion. Et puis ça se laisse oublier. Sans regret.
Le dessin de Peyraud est simple et efficace, sans être emballant, avec un rendu stylisé minimaliste, une quasi absence de décor et de fonds, et une colorisation elle aussi minimale. Avec un scénario plus prenant je pense que je l’aurais sans doute davantage apprécié.
Car je suis clairement resté sur ma faim au niveau de l’histoire. Le cœur de cette histoire est la rencontre entre deux célibataires – un homme et une femme, qui se croisent pour emmener leurs enfants à l’école, l’homme n’étant pas insensible au charme de sa voisine. Tandis que cette dernière se révèle un peu froide et distante.
Bon, du déjà vu, mais l’intrigue de Peyraud /Djian (je n’ai pas lu la nouvelle d’origine) va transplanter la relation de ces deux personnages dans un cadre violent : ils sont tous les deux victimes d’une prise d’otages avec leurs gamins et des instits, dans l’école de leurs enfants. Rapidement on reconnait comme source d’inspiration la prise d’otages dans une école de Neuilly dans les années 1990, par un type qui se faisait appeler « Human Bomb » (Sarkozy y avait fait une de ses fumeuses opérations de récupération médiatique nauséabonde !).
Pourquoi pas ? Mais hélas à partir de ce moment je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible ou d’intéressant dans cette histoire.
Que les motivations du preneur d’otages soient obscures passe encore, mais son comportement, celui des flics, rien ne m’a paru crédible.
Et surtout je n’ai pas trop compris les changements d’attitude de l’homme, et surtout de la femme, et je me suis quand même un peu ennuyé, avec des passages verbeux, ou alors longuets.
La chute apporte une petite pointe de noirceur et évite le happy end trop sirupeux, mais ça ne suffit pas à relever un plat fade.
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Sept Dragons
Mouais. Rares ont été les albums de cette collection à me satisfaire réellement. Et celui-ci n’y est pas parvenu non plus hélas. Ça se laisse globalement lire, mais ça ne m’a jamais vraiment captivé. Le début est un peu poussif, l’ensemble est assez dense, mais le concept même empêche un réel développement des diverses personnalités. J’ai aussi trouvé que les parties « baston » contre les dragons occupaient trop de place. Quant au dessin, il est inégal, pas toujours très précis. Mais les dragons sont réussis, diffèrent les uns des autres – les amateurs y trouveront leur compte sans doute. Note réelle 2,5/5.
Indigo Blue
L'histoire n'est pas inintéressante, mais j'avoue être restée de marbre en la lisant. Le sujet de l'homosexualité au sein de la société japonaise (extrêmement normée et patriarcale), de l'hétéronormativité et de la souffrance que peut causer l'indécision et la peur de s'affirmer est un sujet on ne peut plus intéressant. Le problème que j'ai eu ici, c'est que le tout m'a paru extrêmement froid. Je n'ai pas vraiment ressenti les émois des personnages ou le drame de leur situation. Ce n'est pas nécessairement la faute du dessin, le style sobre et épuré peut marcher, mais la pudeur émotionnel constante des personnages liée au texte VF qui m'a paru parfois assez artificiel ne m'a vraiment pas aidé pour l'immersion. Encore une fois l'histoire de base n'est pas inintéressante, il y a beaucoup de chose à développer autour de l'homosexualité au sein de la société japonaise, mais ici j'ai eu la sensation de ne trouver que le service narratif minimum. La protagoniste est en couple, rencontre une femme, est attirée par elle, se sent enfermée dans son couple mais n'ose pas rompre, son indécision finit par lui coûter la potentielle relation mais elle finit par comprendre qu'elle doit s'affirmer et rompt enfin avec son ancien petit copain pour se mettre avec sa belle. C'est classique mais rien n'est proposé autour. Vraiment, j'ai lu de nombreux yuri reposant sur la même trame et avec des variations très diverses pour la forme, mais là je n'ai pas eu le sentiment de voir une nouveauté ou une réinterprétation de cette idée. C'est un récit très classique, sans grande plus-value à mes yeux et avec une forme malheureusement trop froide émotionnellement. Déçue, donc.
Quelle belle fin du monde !
Ce manga m'a semblé très moyen. Il faut dire que j'aime bien une autre série qui a une prémisse similaire à savoir ''Girls' Last Tour'' et que tout est mieux que dans ce Quelle belle fin du monde. Il faut dire que ce monde apocalypse ne semble pas trop mal vu qu'il est bien peuplé de monstres et autres animaux humanoïdes. Le seul vrai problème est qu'il y a peu d'humains et l'héroïne humaine cherche ses semblables. Le design fait plus penser à de la fantasy qu'à de la science-fiction et du coup j'ai souvent eu l'impression de lire une énième série manga se passant dans un monde fantasy et pas dans ce qui est censé être dans un monde post-apocalyptique. Si l'auteur veut faire un truc mignon, tant mieux pour lui, mais pour ce genre de récit j'aime bien ressentir un peu de tension et l'impression que c'est difficile de survivre. Ça se laisse lire, mais les péripéties se lisent sans grande passion et le dessin est moyen.
Là où naît la brume
Cette lecture fut une cruelle déception. C'est d'autant plus vrai que les deux auteurs m'ont déjà enchanté avec deux de mes meilleures lectures ( Kuklos ou Kongo). Ici j'ai trouvé la série vraiment banale avec un scénario basé sur la recherche de soi à travers l'identité du père . Cela sent bon la psychologie de comptoir très visitée. Le scénario multiplie les scènes improbables qui ne semblent se justifier que pour introduire du morbide ou du sexe facile. Un final bien plat nous fait quitter les personnages sans regret. Graphiquement Gaultier utilise son trait très gras et épais pour noircir une ambiance déjà bien sombre dans une nature hostile. Il avait utilisé cette façon avec une certaine réussite pour La Désolation mais ici je trouve que cela fige trop ses personnages dans un décor glacial loin des beautés naturelles du Québec. Une vrai déception.
Le Brit Book
Comme c’est le cas d’autres productions d’Hervé Bourhis déjà répertoriées sur le site, je considère que ce Brit Book n’est pas une bande dessinée mais bien un livre illustré. Ce livre recueille une foule d’anecdotes au sujet de la culture populaire anglaise. Il n’y a pas de progression, pas de bande, vous ouvrez ce livre au hasard, lisez l’un ou l’autre article (comme vous le feriez dans un magazine) puis passez à autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais hors sujet si vous cherchez une bande dessinée. A titre personnel, comme je saute d’une page à l’autre sans chercher à conserver un ordre chronologique, c’est le genre de bouquin dont je ne lis jamais l’ensemble des pages. Par ailleurs, c’est également le genre de livre qui ne peut convaincre que des convaincus. L’acheteur type est le lecteur déjà attiré par la culture populaire anglaise et qui va trouver ici des petites anecdotes sur des thèmes qu’il affectionne ou des articles qui le flatteront dans sa connaissance du sujet. Fait avec passion, mais dispensable à mes yeux.
Perpendiculaire au soleil
J'avais beaucoup d'appréhension avant de lire ce livre, et la curiosité a été plus forte. J’ai sincèrement voulu me laisser embarquer, mais non, ça n’a pas pris. L’idée de suivre ces échanges épistolaires entre deux artistes, entre deux âmes qui se cherchent et se révèlent à travers leurs mots et leurs dessins, ça a de quoi séduire. Je comprends que certains puissent être touchés, même bouleversés, par cette mise à nu, par cette sensibilité à fleur de peau. Mais pour moi, c’est resté à distance. Impossible de me connecter à ce qu’ils voulaient transmettre. Le récit joue beaucoup sur l’émotion brute, sur cette envie de creuser les failles, de montrer que l’art peut naître là où ça fait mal. Mais à force d’être dans l’intime, dans une forme d’élan un peu désordonné, j’ai trouvé que ça manquait de structure, d’un fil conducteur qui m’aurait permis de m’accrocher. Les grandes envolées sur la création, la vie, les douleurs profondes… ça peut marcher si on y croit. Mais ici, ça m’a laissé froid. Graphiquement, il y a de belles choses. Des dessins qui oscillent entre la douceur et l’intensité, des mises en page qui cherchent à surprendre. Mais là encore, je n’ai pas ressenti cette étincelle qui transforme une belle image en émotion pure. J’ai eu l’impression d’être un spectateur extérieur, face à un dialogue qui ne m’était pas destiné. C’est le genre d’œuvre qui peut vibrer pour ceux qui partagent cette sensibilité-là, qui sont prêts à plonger dans cet univers introspectif et fragmenté. Personnellement, je suis complètement passé à côté. Pas faute d’avoir essayé, mais parfois, ça ne fonctionne tout simplement pas. Et c’est peut-être ça aussi, Perpendiculaire au soleil : une expérience qui ne se vit pas de la même manière selon qui on est. Compliqué de devoir mettre une note quand on est passé aussi loin, mais oui, ce qui me reste à la fin est au mieux un "Bof, sans plus".
Mythes & meufs
Comme souvent dans ces essais analysant les points de vue de figures célèbres, l'idée est de vulgariser un discours élitiste, pointu ou militant en développant son propos à partir de figures très grand public (Disney notamment, cela aurait pu être Star Wars ou Harry Potter comme il a été fait en philo). Cette BD documentaire féministe fait ce que l'on attend d'elle, mais sans convaincre véritablement. Par manque d'humour, par militantisme trop édulcoré, du fait d'une construction en chapitres créant artificiellement une redondance contre-productive donnant à tort l'impression que le discours féministe est largement diffusé, également du fait de la relative faiblesse des textes prolongeant la réflexion (prolonger est un bien grand mot, paraphraser est plus approprié). Bien que cela existe, mais vitesse et précipitation ont été confondues : paraître en plein #MeToo était pour sûr une belle idée éditoriale, mais prendre le temps de construire ces BD afin d'en améliorer la pertinence, travailler l'humour, servir la légitime colère eut été préférable. A quand un bon éditeur permettant d'éviter ces erreurs bien excusables ?
Le Huitième Fils
Bon j’ai pas tout lu mais je n’irai pas au-delà de ma découverte. Pourtant ça se lit très facilement, un graphisme facile et pas mal pour le genre. Il n’y a que sur la coiffure de notre héros que je tique, et aussi les couleurs de couvertures (mais ça s’explique). L’histoire prend la tournure d’un classique Isekai mode Fantasy. Un terrien se voit réincarner dans un nouveau monde. Ici un homme de 25 ans dans un gamin de 6 ans, il se verra au passage confier le don de magie. Original n’est-ce pas ^^ (nota : on le suivra quand il sera ado). Dans ce type d’œuvre, c’est le traitement apporté par l’auteur qui donne la saveur … et ici j’ai trouvé que ça manquait de pas mal de mordant. Aucun passage/péripétie n’a retenu mon attention et les personnages ne me sont pas parus extrêmement attachants. En fait je n’ai pas accroché à la proposition, il m’a semblé que ça s’adressait vraiment aux plus jeunes (et on en revient à la coiffure et aux fameuses couleurs). Notre héros atterrit donc dans un nouveau monde où il perfectionnera son don, il apparaîtra vite que sa maîtrise est bien supérieure au commun des mortels (pour ne pas dire cheatée). Voilà pour le fond. Sur ce postulat, l’auteur développe son univers avec pas mal de politique/jeux de pouvoir/financiers, ça donne du corps généralement mais là ça a été soporifique, comme ce qui touche aux religions ou le machin des x fils. Restent les personnages, mais ces derniers sont trop jeunes et niais. Bref pas accroché. Ah oui, l’auteur ajoute une couche de harem. Notre jeune héros étant surpuissant, son entourage féminin ne cessera de s’agrandir. On saupoudre le tout d’un peu d’ecchi prude, pas de cadrages osés mais on n’oublie pas de parler de petite culotte et tour de poitrine.
Les Illuminés
Et bien là, je n'ai pas accroché. Je comprends bien la valeur historique, culturelle de cette oeuvre. Mais pour moi le parti pris de demi page par lieu pour des actions simultanées est illisible. Pas moyen de rentrer dans une scène tellement elles s'enchaînent d'un lieu à un autre. Et au final, à part une succession de scènes, les auteurs nous offrent pas une psychologie profonde et subtile des personnages. Difficile alors d'être en empathie avec les protagonistes ou de garder de l'intérêt pour leurs histoires décousues. Par contre, j'admets volontiers le talent du dessinateur.
Mise en bouche
Mouais. Disons que ça se laisse lire. Rapidement. Sans passion. Et puis ça se laisse oublier. Sans regret. Le dessin de Peyraud est simple et efficace, sans être emballant, avec un rendu stylisé minimaliste, une quasi absence de décor et de fonds, et une colorisation elle aussi minimale. Avec un scénario plus prenant je pense que je l’aurais sans doute davantage apprécié. Car je suis clairement resté sur ma faim au niveau de l’histoire. Le cœur de cette histoire est la rencontre entre deux célibataires – un homme et une femme, qui se croisent pour emmener leurs enfants à l’école, l’homme n’étant pas insensible au charme de sa voisine. Tandis que cette dernière se révèle un peu froide et distante. Bon, du déjà vu, mais l’intrigue de Peyraud /Djian (je n’ai pas lu la nouvelle d’origine) va transplanter la relation de ces deux personnages dans un cadre violent : ils sont tous les deux victimes d’une prise d’otages avec leurs gamins et des instits, dans l’école de leurs enfants. Rapidement on reconnait comme source d’inspiration la prise d’otages dans une école de Neuilly dans les années 1990, par un type qui se faisait appeler « Human Bomb » (Sarkozy y avait fait une de ses fumeuses opérations de récupération médiatique nauséabonde !). Pourquoi pas ? Mais hélas à partir de ce moment je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible ou d’intéressant dans cette histoire. Que les motivations du preneur d’otages soient obscures passe encore, mais son comportement, celui des flics, rien ne m’a paru crédible. Et surtout je n’ai pas trop compris les changements d’attitude de l’homme, et surtout de la femme, et je me suis quand même un peu ennuyé, avec des passages verbeux, ou alors longuets. La chute apporte une petite pointe de noirceur et évite le happy end trop sirupeux, mais ça ne suffit pas à relever un plat fade.