Les derniers avis (19801 avis)

Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Dans la boîte
Dans la boîte

Assez décevant je trouve, je m'attendais à quelque chose de plus dénonciateur, ou une certaine prise de recul sur l'aliénation des travailleurs dans le type d'entrepôt logistique évoqué. Lénaïc Vilain décrit sommairement son expérience d'employé. Certes il pointe quelques absurdités et au respect de la norme interne, par exemple sur les itinéraires fléchés à suivre, ou sur les horaires minutés y compris quand la chaîne des robots est bloquée mais globalement rien de très malaisant. On lui donne même un des spots les plus cools en terme de rythme car il débute. On a l'impression qu'il travaille là-bas seulement quelques jours et envoie sa démission alors que cela n'avait pas l'air si terrible non plus. Assez vite lu, aucune postface pour étayer un peu le propos.

08/10/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série Sunlight
Sunlight

Une fois de plus, Bec déçoit... Après avoir découvert le merveilleux diptyque Under, j'ai voulu poursuivre sur ma lancée, mais Christophe Bec est toujours aussi inégal. Avec Sunlight, l'auteur nous propose une aventure plus réaliste, et même s'il y a une vague tonalité fantastique sur la fin, dans un twist dont on se demande vraiment l'intérêt, on ne peut pas dire qu'il se fasse étouffer par l'originalité. Certes, le scénario est plutôt prenant et on suit avec une aisance certaine les péripéties de ces trois personnes coincées au fond d'une mine abandonnée, sans possibilité de remonter à la surface. Pour le coup, même dans ses plus gros ratés, Bec a toujours montré qu'il maîtrisait - certes pas toujours à la perfection - son art narratif. Le problème est qu'au bout d'un moment, on connaît la chanson. Et ici, je trouve que l'auteur ne réussit jamais à rendre ses personnages sympathiques. Le principal de leur discussion tourne autour du sexe, et si, au début, c'est bienvenu pour nous plonger dans l'ambiance d'une jeunesse désinvolte, au bout d'un moment, on n'en voit pas trop l'intérêt. Ce n'est pas bien grave, mais j'aurais trouvé plus intéressant que Bec creuse davantage les liens qui unissent les personnages, même s'il croit probablement le faire avec cette histoire de masturbation qui sort vraiment de nulle part. En l'état, ça se laisse lire, mais on ne voit jamais trop ce qui devrait susciter notre intérêt. La partie "survie" est plutôt réussie, mais on peut difficilement bâtir un récit entier là-dessus. Du côté du dessin, je l'ai trouvé très beau au début, mais au fil du récit, on se rend compte que Bernard Khattou a parfois du mal à restituer des proportions correctes dans les corps qu'il dessine. Ce qui donne un résultat jamais laid, mais avec des personnages parfois étonnamment difformes. Pour ce qui est des décors, en revanche, rien à redire, il y a une vraie élégance. Donc dans l'ensemble, rien de honteux, ça se laisse lire. Mais c'est sûr et certain que ça n'est pas une lecture qui m'a marqué à quelque niveau que ce soit.

08/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Bleu outremer
Bleu outremer

Un roman graphique aux faux airs de conte, qui m’a franchement laissé de côté. Affaire de goût essentiellement je pense, tant je ne suis pas le cœur de cible de ce type de récit, trop dégoulinant de bons sentiments pour moi. Je n’ai pas forcément tout saisi, et parfois je confondais des personnages. Mais cette histoire est à la fois trop verbeuse et trop « cliché ». Je ne sais pas ce que Sonseri a cherché à faire passer, mais la part de rêverie, avec cette auberge perdue on ne sait où, cette femme se transformant un temps en sirène, tout ce passage où l’on semble donner des leçons aux trois jeunes gens qui se questionnent sur eux et l’amour, ça m’a gavé. Et les nombreuses cases où l’on voit des dauphins sauter hors de la mer scintillante, là non, je n’y suis plus ! Du feel good trop sirupeux, du romantisme à gros sabots, et un dessin – très lisible – qui n’est pas mon truc, ça n’est définitivement pas ma came.

07/10/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série Mégalodon
Mégalodon

Bon, je regarde déjà très peu de documentaires, et je ne suis pas sûr que les faire sous forme de bande dessinée m'aide beaucoup à m'y mettre. Christophe Bec nous offre donc ici une sorte de documentaire animalier sur le mégalodon. Evidemment, on n'apprendra pas grand-chose, et j'imagine que le masse d'informations qu'on possède sur cet animal disparu ne permet pas d'aller très loin sur la voie du documentaire. Bec opte donc pour un récit de survie, guidé par une voix off étant celle du mégalodon autour duquel le récit est centré. J'ai trouvé que parfois, la voix off était en trop. Quitte à choisir une voie quasiment naturaliste, humaniser le mégalodon en lui donnant des pensées et des réactions presque humaines n'est pas forcément le meilleur choix, encore que je sais gré à Bec de ne pas être allé trop loin dans l'humanisation de la bête. Evidemment, une bande dessinée entièrement muette aurait été une gageure supplémentaire, mais si Bec aime les défis, après tout, pourquoi ne pas avoir tenté le coup ? L'autre problème majeur, c'est la narration répétitive. Notre meg se bat contre une créature, il nage à la recherche de nourriture, il se bat contre une autre créature, il nage à la recherche de nourriture, il se bat... bref, au bout d'un moment, on a compris, et on s'ennuie ferme, en se demandant simplement quelle sera la prochaine créature. On a connu mieux, en termes de suspense... Bref, je ne suis vraiment pas client de ce genre de récit. Mes deux étoiles s'adressent donc principalement au dessin de Paolo Antiga, qui est vraiment somptueux. Dans une veine hyper-réaliste, il nous offre des planches qui sont assez incroyables, avec des images dans lesquelles on prend un vrai plaisir à se noyer. Et si je me suis parfois ennuyé à cause d'une narration sans relief, j'ai toujours pris plaisir à tourner la page pour voir les images qu'Antiga offrirait à notre regard. Est-ce que ça suffit à donner à la bande dessinée l'intérêt dont elle manque ? Bien sûr que non, mais ça suffit à susciter suffisamment de curiosité pour terminer l'album. En sachant qu'on ne le rouvrira probablement jamais.

07/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Koinsky raconte... deux ou trois choses que je sais d'eux
Koinsky raconte... deux ou trois choses que je sais d'eux

Mouais. Je suis un gros lecteur de Pratt, qui m’a souvent ravi avec ses productions. Mais j’avais déjà été déçu par Récits de guerre, et cet album, qui se veut une excroissance de la série Les Scorpions du désert ne m’a pas davantage convaincu. D’abord parce que le dessin, s’il est lisible, est loin d’être le meilleur de cet auteur prolifique (en particulier dans les deux dernières histoires). En plus je préfère souvent son travail en Noir et Blanc à celui en couleur (comme c’est le cas ici). Ensuite, je n’ai pas été captivé par ces petites histoires militaires. Il n’y souffle pas le vent de l’aventure, parfois mâtiné de poésie, qui donne à nombre de ses séries une force incroyable. Ici, ça reste terre à terre, ça ressemble à une œuvre de commande, qui se contente d’empiler les récits guerriers, avec des scènes de combat qui finissent par lasser. Alors, certes, Pratt s’est documenté (voir les quelques pages qui introduisent chaque histoire, avec photos d’époque, croquis préparatoires). Et certes, il essaye de diversifier les lieux d’action : le désert de Libye dans la première histoire, puis l’Atlantique nord au large de la Norvège, le Monte Cassino en Italie pour la Seconde guerre mondiale, la Palestine durant la Première guerre mondiale (le dessin de cette histoire, « Baldwin 622 », ne m’a vraiment pas plu), pour finir en Italie en 1945. mais ces efforts de crédibilité n'ont pas suffi. A réserver aux fans complétistes de Pratt ou de tout récit militaire. Une déception me concernant.

07/10/2024 (modifier)
Couverture de la série The Massive
The Massive

Bon, je vais être nettement moins enthousiaste que mon prédécesseur ! Le pitch est relativement intriguant, surfant sur pas mal de thèmes d’actualité. Les catastrophes naturelles s’enchainent, aggravées par l’action humaine. Les sociétés s’effondrent, les villes et régions côtières sont submergées (ce qui donne quelques images saisissantes de villes connues à moitié englouties par la mer, sur laquelle vogue notre navire errant). Au milieu de cet Armageddon en action, nous suivons donc un navire, le Kapital, et son équipage. Ce sont des activistes écologistes, qui ont mis en veilleuse leur action, pour partir à la recherche d’un autre navire de leur organisation, Le « Massive » donc, qui semble émettre régulièrement mais n’apparait jamais. Cette quête singulière alimente sans cesse péripéties et dialogues, mais ça a fini par ma lasser. C’est bien trop long, sans qu’on ne lâche du lest en matière d’intérêt. D’autant plus que cette quête s’arrête brusquement après le troisième album (qui d’ailleurs n’y faisait presque plus allusion !). Pour meubler l’errance du Kapital, les scénaristes usent de quelques trucs classiques. Flash-backs présentant certains membres importants de l’équipage. Forcément plusieurs anciens mercenaires et membres des forces spéciales américaines (ça aide pour maîtriser les pirates qui tentent de s’emparer du Kapital !), mais aussi une femme, aux pouvoirs étranges (elle semble pouvoir nager longtemps sous l’eau !). Une intrigue qui s’étiole donc, et quelques facilités : l’un des membres du Kapital s’empare d’un sous-marin nucléaire et le pilote seul (en étant capable de tirer les ogives nucléaires !!!). Et tous les problèmes se résolvent trop vite – moyennant la perte anecdotique de quelques membres d’équipage. Le long passage avec les requins blancs et le mégalodon dans le deuxième tome est parfaitement inutile, et ajoute un énorme cliché ! Enfin, je ne suis pas fan du changement de dessinateur et de coloriste au sein d’une même série. C’est le cas ici, et en plus ceux qui oeuvrent dans le troisième tome – par ailleurs le moins intéressant avec ce délire autour de Norvégiens retournant à l’âge des Vikings – sont clairement ceux dont j’ai le moins aimé le travail. Un peu frustré (ayant lu trois tomes, j’aurais quand même voulu savoir ce que c’était que ce Massive !), mais pas trop chagriné par l’abandon de cette série, qui ne m’a pas convaincu.

07/10/2024 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Bellatrix
Bellatrix

Toujours cette espèce de nostalgie mêlée à de la curiosité sur les oeuvres de Léo autour des mondes d'Aldébaran. Bellatrix est une nouvelle planète qui suit les mêmes recettes que les précédentes avec quelques nouvelles bestioles, sinon Kim et Manon sont toujours super fortes, indépendantes et bien gaulées. Cela tombe mal sur cette planète et sa société façon far west du XIXème siècle, mais avec déjà des avions, où tous les hommes sont des violeurs en puissance qui ne contrôlent pas leurs ardeurs. C'est une société patriarcale à l'excès où les femmes ne peuvent pas se promener sans leur mari sans susciter de soupçon de la part d'un mouvement religieux intégriste, sinon cela ressemble beaucoup trop à notre planète Terre. La civilisation extra-terrestre avancée qui chapeaute toute cette mission aussi, des humanoïdes gris ou aux yeux noirs de taille légèrement différente. Bref pas grande originalité. Dans chacun des 2 premiers tomes, Kim et Manon prennent leur bain ensemble en toute décontraction. C'est comme un vieux nanar ou une comédie française éculée, on sait déjà à quoi s'attendre mais on regarde quand même, mi-sidéré mi-amusé.

06/10/2024 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Civilisations - Crète
Civilisations - Crète

Crète, 1600 avant JC. Cette nouvelle série nous emmène dans le berceau de la Mythologie. On s'attend à trouver un récit qui mêle fiction, Histoire et une revisite librement inspirée de la mythologie. Le début part bien dans cette voie, mais plus l'intrigue avance, plus on en met, et moins on s'y retrouve. Car en effet il se passe beaucoup de chose. Pas mal de personnages, des complots, des flash-backs, la partie mythologie se fait un peu attendre. Il y a également une part du background qui décrit une société matriarcale et questionne sur la place des femmes dans cette société, en essayant de renverser un peu les rôles. C'est la reine qui semble tirer les ficelles, tout en laissant son roi, Minos, croire que c'est lui. Du coup il y aura plusieurs femmes dans les rôles principaux et malheureusement toutes sont brunes, frisées, cheveux long, ce qui représente un inconvénient non négligeable à la lecture. On passe des aventures de Barsabas sur l'ile de Théra, à celle de la reine de Crète, à l'éducation d'un jeune garçon, pour enchainer ensuite à la préparation des Jeux, en passant par des flash back sur la jeunesse de certains personnages, pour revenir à un drame qui se prépare sur Théra. ... beaucoup de choses, Trop en fait. Ca se tient mais il faut un peu s'accrocher, les recoupements ne sont pas toujours limpides, et on n'a beau avoir un personnage qui s'appelle Dédale, un autre qui s'appelle Minos, un taureau (le Minotaure), ça manque quand même de croustillant niveau revisite de la mythologie. On a l'impression que certains des personnages ont hérité d'un patronyme connu, et qu'ils sont là juste en forme de clin d'oeil, mais pour l'histoire, si ils n'avaient pas été présents c'était pareil. L'album est un bel objet, grand format, avec un joli dos toilé. L'intrigue se laisse lire mais, au final, elle n'est pas vraiment convainquante. Disons 2,5/5.

06/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Toulouse-Lautrec
Toulouse-Lautrec

Bizarre, bizarre. Je commence à comprendre le concept de cette collection "Les Grands Peintres" mais je ne suis pas convaincu pour le moment. La ligne éditoriale s'éloigne de la biographie scolaire pour placer un grand maître dans une fiction anecdotique censée nous le faire découvrir via son environnement social, politique et culturel à son époque. J'avais déjà émis des doutes sur la pertinence du scénario dans l'ouvrage concernant Edouard Manet et Berthe Morisot. Je suis encore plus dubitatif sur les propositions d'Olivier Bleys! Positionner Toulouse-Lautrec, le Moulin Rouge, La Goulue ou Oscar Wilde au centre d'une sordide histoire de traite des blanches pour l'émir du" Gaddar" est plus que paradoxale. Sous un aspect humoristique facile , "le Gaddar"!!! hum! c'est surtout faire de Toulouse-Lautrec et ses compagnons des criminels peu reluisants. C'est en complète contradiction avec le dossier sur le peintre qui nous décrit un artiste attachant, moderne et novateur. Pour finir je fais mienne la remarque d'Agecanonix sur la 4eme de couverture qui fait vraiment amateurisme ridicule voire inculte ( un autre paradoxe !). Le graphisme de Dumont colle à l'esprit humoristique de la série. Je le trouve plutôt bon dans les scènes de cabarets ( à la manière du peintre) mais moins pertinent pour la partie enquête. Je ne suis pas déçu d'avoir lu cette série même si je lui trouve beaucoup de faiblesses. Je continuerai à explorer cette collection malgré un début hésitant car j'aime cette thématique des grands peintres et je trouve le concept original mais celui-ci demande une grande maitrise. Je n'ai pas trouvé cette maitrise pour le moment.

06/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Mourir sur Seine
Mourir sur Seine

Je suis désolé de donner une note aussi basse car je suis un grand fan de Michel Bussi et j'aime bien le travail de Gaet's. "Mourir sur Seine" est un des premiers romans de Bussi. Je ne l'ai pas lu et l'adaptation qu'en propose Gaet's ne me donne pas envie de le comparer aux formidables créations ultérieures de Bussi. On trouve dans cette série les prémices de ce qui fera la patte de Bussi, une histoire en trompe-l'œil, une implication historique et géographique de la Normandie, un récit impliquant plusieurs époques qui se répondent avec leurs secrets. Malheureusement j'ai trouvé cela assez classique et convenu dans la moyenne des scénarii de polars classiques. L'originalité ou l'émotion d'un Nymphéas noirs ou d'un Gravé dans le sable ,entre autre, n'est pas encore là. Le côté historique est plutôt bien mis en valeur grâce à la construction en docu-BD chère aux éditions petit à petit et dont Gaet's est un spécialiste. C'est inhabituel pour une série policière mais le découpage est suffisamment bien fait pour ne pas nuire à la fluidité et au dynamisme du récit. Le vrai souci pour moi est le graphisme de Salvo. Si je le trouve tout juste correct au T1, je n'ai vraiment pas du tout aimé son T2. C'est au point que j'ai vérifié qu'il s'agissait bien du même dessinateur. Certaines planches sont loin d'être finalisées avec des cases imprécises et brouillonnes. Est-ce un manque de temps? Toujours est-il que je ne trouve cela pas du tout au niveau. Pour finir je trouve que le T2 souffre d'un final très …. bateau ( ok ok je ne la ferai plus). Une copie moyenne par rapport aux talents des auteurs et un graphisme pas au niveau. Bof

06/10/2024 (modifier)