Comme Ro et Gaston, j'ai eu un mal de fou à lire la BD et j'ai même fini par survoler les derniers passages. C'est long à lire, très poétique et carrément redondant. Comme souvent, dans des textes poétiques de ce genre, les discours peuvent dire plusieurs fois la même chose, amenant une lourdeur de ton qui m'a vite gavé.
C'est beau, indéniablement, mais dans un style d'illustration de texte, plutôt que de bande-dessinée. J'ai du mal à considérer l'ouvrage comme une bande-dessinée, le dessin ne jouant jamais le rôle de narration. D'autre part, même si le style de dessin inspiré par l'art persique est très beau, il n'est pas pour autant clair et plusieurs fois j'ai hésité sur la lecture, d'autant que le texte sous les images n'apparait pas immédiatement.
Je pense qu'on a affaire à une BD qui polarisera ses lecteurs et lectrices. Certains adoreront le résultat et l'ambiance poème ancien épique, d'autres (dont je fais partie) seront vite sortis de l'histoire au ton épiquement poétique, avec une narration visuelle assez réduite. Si vous vous reconnaissez dans cette dernière catégorie, je vous recommande de passer votre chemin.
Je ne sais pas trop quoi ajouter de plus par rapport aux deux autres posteurs.
J'ai emprunté les deux albums parce que j'aime bien le dessin de Coutelis que je trouve élégant. C'est encore le cas ici, mais je le préfère lorsque son trait est en noir et blanc qu'avec des couleurs vraisemblablement fait par ordinateur.
L'idée de départ du scénario est bonne, mais je n'ai pas aimé son traitement. Les deux femmes ne sont pas particulièrement attachantes, le récit est un peu poussif, mais le pire c'est que j'ai l'impression que les scénaristes voulaient toucher à autant de thèmes portant sur la seconde guerre mondiale ce qui détruit la crédibilité du scénario. Il se passe trop de choses durant cette nuit qui semble durer plusieurs jours et il y a des péripéties qui sont mal emmené.
Une déception.
D’habitude, j’apprécie beaucoup le travail d’Appollo mais alors là … grosse incompréhension en sortie de lecture. Je serai plus vache dans ma note que mes prédécesseurs.
Je n’ai pas bien saisi où le scénariste voulait nous emmener. Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas, il y a vraiment un loupé sur la direction du récit.
Dommage car les 3/4 de l’album se laisse lire facilement. On assiste à une fuite en avant d’un couple de jeunes. Une sorte de road movie privilégiant les ambiances nocturnes et rock, le lecteur reconstitue petit à petit le pourquoi du comment de cette escapade. Pas fou mais le dessin et la narration accompagne bien cette partie.
Puis arrive cette fin un peu ouverte qui laisse libre cours à l’interprétation. Fantastique ? Métaphore ? Les deux ?
Je me suis trituré les méninges pour donner un vrai sens au récit mais aucune explication ne m’a convaincu, trop bancale à chaque fois. L’auteur joue sur les 2 tableaux et souhaite sans doute laisser ça flou, mais ça m’a semblé vraiment trop maladroit dans la mise en place. Une thématique mal exploitée.
Bref pas aimé, une BD frustrante qui m’a donné l’impression d’être con.
Une série scénarisée par l'auteur de Naruto. Cette série n'ayant pas connu la même popularité que l'œuvre la plus connue de Kishimoto, l'éditeur a fait arrêter la série alors que le scénariste espérait faire au moins 10-15 tomes, alors la série se termine un peu brutalement.
À la lecture de la série, je comprends que des lecteurs n'ont pas accroché. L'univers créé n'est pas dénué d'intérêt, mais il y a trop d'informations données dans les premiers chapitres et c'est aussi un peu trop complexe à suivre. Bref, cela donne envie de ne pas continuer la lecture et de faire autre chose. Cela s'améliore ensuite lorsque la princesse débarque, parce que je la trouve attachante, mais on reste dans du shonen hyper-codifié. Si j'étais ado, j'aurais sûrement trouvé ces combats entre samurais captivants à lire, mais là je me suis juste ennuyé. Je suis trop vieux pour ce genre de mangas.
Quant au dessin, c'est fait pas un ancien assistant de Kishimoto aux décors et cela se voit. Les paysages sont superbes, mais je trouve les personnages moyens et cela manque parfois de lisibilité sur des cases parce qu'il y a trop de détails. Je note toutefois qu'il s'est amélioré au fil des tomes. Cela se voit lorsqu'on compare les planches du premier tome avec celles du dernier tome.
On va dire que c'est pour les fans de mangas pour bastons qui n'ont pas envie de se taper une série avec des dizaines et des dizaines de tomes.
Grosse déception que cet "Automne en baie de Somme".
Pas que j'avais nécessairement de grandes attentes, j'y suis même plutôt allée à l'aveugle, mais le dessin était joli et ça me fait mal de ne le voir illustrer qu'une histoire mine de rien assez classique et un peu bâclée.
Je dis classique, mais sur le papier, l'histoire avait de quoi plaire : un patron d'entreprise aux allures de saint, visiblement ami d'anarchistes, retrouvé mystérieusement assassiné, le tout sur fond de fin du XIXème siècle, bah il y a de quoi faire une super histoire. C'est donc dommage que l'aspect enquête soit finalement assez mal fait. J'ai essayé de trouver de meilleurs mots pour exprimer mon avis ou pour tenter de le modérer, mais je n'ai pas mieux : c'est mal fait. L'enquête présentée dans cet album n'est pas engageante, les informations tombent au compte-goutte et parfois sans grande explication, la mise en scène ne prend pas le temps de poser son cadre pour nous laisser digérer et, comble du malheur, c'est verbeux pour rien. Je ne dis pas ça en tant qu'allergique aux textes longs, au contraire si la verve est bonne je ne peux qu'apprécier un texte fourni. Ici, les phrases m'ont semblé trop pompeuses, trop artificielles, ... Le phrasé d'époque m'a même parfois semblé être utilisé comme cache-misère, c'est dire l'impression.
Après, l'histoire de fond reste intéressante sur le papier. Elle méritait un meilleur traitement à mes yeux, c'est tout.
Les dessins, encore une fois, bien que pas mon style de prédilection, sont très beaux. Rien à redire là-dessus.
Ce triptyque n'est rien d'autre qu'un énième récit d'héroïc fantasy, avec un duo de zéros: l'un noble, et l'autre non, qui décident de partir en quête, pour finalement revenir à leur point de départ, sauf qu'entre-temps la situation politique a dégénéré.
On a l'impression d'être face à une œuvre hybride, qui ne sait pas sur quel pieds danser : d'un côté il y a une forme d'humour pas drôle du tout à coup de jeux de mots tout pourris et de situations crétines.
De l'autre on tente de nous vendre des conspirations politiques grotesques (en gros, des vilains veulent prendre le contrôle d'un royaume, trouvent un prétexte bidon pour ce faire à travers une guerre, alors qu'ils auraient pu arriver au même résultat par la loi du sang...).
Et au milieu quelques séquences sérieuses, des traumas, avec une pincée de magie. Sans oublier des twists qui sortent parfois de nulle part (par exemple un personnage se révèle avoir été assassiné, ou bien l'origine du titre qui nous est révélée dans les 3 dernières pages sans que l'on comprenne les tenants et aboutissants), avec des psychologies de personnages ayant la profondeur et l'épaisseur d'un ticket de métro.
Bref, vous l'aurez compris, l'équilibre est franchement branlant.
Cette BD fait passer le temps, mais celui-ci parait parfois très long. Quelques trouvailles originales, comme une cathédrale construite autour de livres, ne réussissent pas à sauver cet édifice aussi branlant que la cathédrale en question.
Et dernier point: l'origine du titre
Ajoutons à cela que rien n'est vraiment résolu à la fin du tome 3, qui appelle un nouveau cycle...Qui ne verra probablement pas le jour depuis le temps que le tome 3 est sorti.
Ro ? J’peux faire un copier/coller de ton avis ? Paske, fondamentalement, je suis entièrement d’accord avec toi. Ce récit dégouline de bons sentiments. C’est gentil, c’est mignon, cela aurait pu me toucher si je n’avais pas eu ce sentiment de lire une histoire sur-jouée, sur-dramatisée, sur-embellie.
Le dessin accentue encore ce sentiment de scènes sur-jouées. Les rires comme les pleurs sonnent faux. Pourtant le texte en lui-même est agréable à lire (je pense d’ailleurs que ce récit doit mieux passer sous forme de roman que sous forme de bd) et l’adaptation est bien maîtrisée (on ne sent pas de coupures, tout est fluide). Mais il manque quelque chose, du drame (à taille humaine, pas du « ma femme est morte d’un cancer, me laissant seul avec ma fille en bas âge » ou du « mes parents étaient dans le boeing qui s’est éclaté un 11 septembre »), de l’authenticité (pas du « mon rêve, c’est de faire la tournée des bars à Budapest » ou « ma vie sera ratée si je ne pelote pas les seins de ma prof de math »), de la retenue… Et puis surtout une fin un peu moins bateau.
Ce n’est pas compliqué à lire. C’est bien écrit. Le dessin est de bonne qualité (même s’il fait sur-jouer les personnages). Le découpage est bon. Mais ça sonne faux, forcé, trop mielleux pour moi.
Moi aussi, ma note ressemble à un 2,5/5. Alors pour faire la balance avec Ro, j’opte pour le « bof ».
Gros bof pour ma part.
Si je trouvais l’idée de départ plutôt intéressante, le traitement humoristique qu’en livrent les auteurs ne m’a pas fait rire ni même sourire. Non que ce soit irritant ou choquant, c’est juste que je n’ai trouvé ces gags ni amusants ni originaux. Avec pour exemple type ce recours au gag récurrent, grand classique s’il en est, dans lequel on retrouve toujours le même journaliste devant la machine à café et dont le comportement est directement influencé par son dernier reportage. Quand il revient d’un reportage dans le milieu aviaire, il caquette. Quand il revient d’un reportage sur la détérioration des biens public en banlieue, il démolit la machine à café. Je ne vais pas dire que c’est nul (il en faut pour tous les goûts) mais dans mon cas ça me laisse totalement de marbre.
La critique de ce genre de chaine d’info reste aussi du domaine de la caricature la plus basique. Je n’en attendais pas plus de ce point de vue (ça me parait même assez logique dans une série humoristique jouant sur les clichés) mais lorsque l’humour ne fait pas mouche, la superficialité de l’analyse en devient encore plus désolante.
La structure semble chercher à créer un enchainement de gags pour former une histoire complète mais ne propose pas de véritable fil conducteur. On se retrouve donc surtout devant une juxtaposition de gags parfois répétitifs.
Les apparitions de guest stars n’apportent rien, que ce soit celle des héros de la série « Les Profs » dont Erroc est aussi scénariste ou celle de Gaston Lagaffe (que j’ai même trouvée maladroite car pas spécialement conforme au personnage).
Le dessin, enfin, ne m’a pas déplu sans me subjuguer. C’est un trait franco-belge humoristique assez classique et agréablement expressif, un peu dans la lignée de ce que propose Philippe Fenech sur « Mes Cop's ». C’est à mes yeux le point le plus positif de cet album mais c’est insuffisant pour que je dise autre chose que bof.
Comme plusieurs lecteurs, j’ai beaucoup aimé le dessin, j’ai trouvé l’univers convenu mais plaisant, j’ai très peu apprécié le scénario.
Au dessin, Grun fait très fort. Les décors sont superbes et immersifs alors que les personnages sont bien typés, expressifs et dégagent le charisme nécessaire pour nous les faire aimer. La mise en page est assez classique mais soignée. Les véhicules, enfin, sont variés et originaux. Franchement très bien de ce point de vue.
L’univers, lui, me fait immanquablement penser à Star Wars ou à Aquablue. Nous nous retrouvons avec des chasseurs de reliques religieuses qui travaillent en toute illégalité et en toute indépendance pour des commanditaires richissimes alors que le système stellaire est sous la coupe d’un régime totalitaire qui a interdit toute autre religion que la sienne. Nos héros présentent ainsi de nombreux points communs avec un Han Solo (grandes gueules, indépendance d’esprit, pilotes émérites, prêts à jouer du flingue au besoin, mais fondamentalement ‘bons et justes’). Le commanditaire cache forcément quelque chose tandis que l’ennemi est despotique et sans pitié. Il s’agit donc d’un univers convenu, déjà souvent exploité mais qui, de prime abord, peut me plaire à condition que l’histoire racontée m’accroche.
Et malheureusement, de ce point de vue, ça coince chez moi. La première partie passe encore bien, le temps justement de découvrir l’univers et les personnages. Mais la seconde partie m’a clairement ennuyé. D’une part, l’intrigue ne présente rien de neuf. D’autre part, Runberg camouffle ce manque d’originalité sous des explications confuses et un jargon pseudo-sf que je trouve, comme souvent, juste pénible à lire et sans réel intérêt. Enfin, les gros clichés s’accumulent tant dans les péripéties que dans les comportements des personnages alors que les dialogues deviennent juste lourdingues à force d’être répétitifs.
Personnellement, je trouve dommage d’offrir un tel récit sous un tel emballage. En fait, je me sens trompé. Le format, la couverture, le dessin me laissent croire que je vais avoir droit à une œuvre ambitieuse. Le scénario est celui d’une série B jouant juste avec les stéréotypes du genre. Le dessin avec un scénario à la hauteur aurait donné une œuvre géniale. Le scénario illustré dans un style moins peaufiné et édité dans un format plus petit, broché et vendu trois francs six sous, aurait correspondu à mes attentes. Mais associer les deux tel qu’ici, ça ne fonctionne pas.
Bof, donc.
J’ai lu les trois albums qui sont listés par cette série. Ils mettent en vedette le même personnage principal, un jeune garçon confronté aux vicissitudes de l’existence. Dans Swimming Poule Mouillée, c’est sa crainte du cours de natation qui sert d’élément déclencheur. Dans Plâtatras, il se retrouve à l’hôpital suite à une mauvaise chute. Dans le Grand méchant huit, c’est une attraction foraine effrayante qui permet à l’auteur de parler de la nécessité d’obéir aux parents. Ces petites histoires permettent de démythifier ces sujets grâce à l’humour présent dans les récits.
Honnêtement, je n’ai pas été plus charmé que ça. Déjà, le style de dessin, très sommaire et un peu à la Beavis & Butthead, n’est pas ma tasse de thé. Ensuite, j’ai trouvé les histoires un peu plates. L’humour n’est pas assez présent. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Ca va, ça se laisse lire… mais pour moi il manque quelque chose à cette série pour qu’un enfant en devienne réellement fan.
Donc voilà, pour ma pomme on reste entre le bof et le pas mal… mais sans plus.
A noter que ces trois tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre et qu’il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de les lire tous les trois. Les histoires sont totalement indépendantes, les tomes ne sont pas numérotés, seuls le personnage central et son meilleur amis sont récurrents. Nous sommes donc bien plus face à un concept à la Paul (de Rabagliati) que face à une série au sens traditionnel du terme.
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Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe
Comme Ro et Gaston, j'ai eu un mal de fou à lire la BD et j'ai même fini par survoler les derniers passages. C'est long à lire, très poétique et carrément redondant. Comme souvent, dans des textes poétiques de ce genre, les discours peuvent dire plusieurs fois la même chose, amenant une lourdeur de ton qui m'a vite gavé. C'est beau, indéniablement, mais dans un style d'illustration de texte, plutôt que de bande-dessinée. J'ai du mal à considérer l'ouvrage comme une bande-dessinée, le dessin ne jouant jamais le rôle de narration. D'autre part, même si le style de dessin inspiré par l'art persique est très beau, il n'est pas pour autant clair et plusieurs fois j'ai hésité sur la lecture, d'autant que le texte sous les images n'apparait pas immédiatement. Je pense qu'on a affaire à une BD qui polarisera ses lecteurs et lectrices. Certains adoreront le résultat et l'ambiance poème ancien épique, d'autres (dont je fais partie) seront vite sortis de l'histoire au ton épiquement poétique, avec une narration visuelle assez réduite. Si vous vous reconnaissez dans cette dernière catégorie, je vous recommande de passer votre chemin.
Deux passantes dans la nuit
Je ne sais pas trop quoi ajouter de plus par rapport aux deux autres posteurs. J'ai emprunté les deux albums parce que j'aime bien le dessin de Coutelis que je trouve élégant. C'est encore le cas ici, mais je le préfère lorsque son trait est en noir et blanc qu'avec des couleurs vraisemblablement fait par ordinateur. L'idée de départ du scénario est bonne, mais je n'ai pas aimé son traitement. Les deux femmes ne sont pas particulièrement attachantes, le récit est un peu poussif, mais le pire c'est que j'ai l'impression que les scénaristes voulaient toucher à autant de thèmes portant sur la seconde guerre mondiale ce qui détruit la crédibilité du scénario. Il se passe trop de choses durant cette nuit qui semble durer plusieurs jours et il y a des péripéties qui sont mal emmené. Une déception.
Pauline (et les loups-garous)
D’habitude, j’apprécie beaucoup le travail d’Appollo mais alors là … grosse incompréhension en sortie de lecture. Je serai plus vache dans ma note que mes prédécesseurs. Je n’ai pas bien saisi où le scénariste voulait nous emmener. Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas, il y a vraiment un loupé sur la direction du récit. Dommage car les 3/4 de l’album se laisse lire facilement. On assiste à une fuite en avant d’un couple de jeunes. Une sorte de road movie privilégiant les ambiances nocturnes et rock, le lecteur reconstitue petit à petit le pourquoi du comment de cette escapade. Pas fou mais le dessin et la narration accompagne bien cette partie. Puis arrive cette fin un peu ouverte qui laisse libre cours à l’interprétation. Fantastique ? Métaphore ? Les deux ? Je me suis trituré les méninges pour donner un vrai sens au récit mais aucune explication ne m’a convaincu, trop bancale à chaque fois. L’auteur joue sur les 2 tableaux et souhaite sans doute laisser ça flou, mais ça m’a semblé vraiment trop maladroit dans la mise en place. Une thématique mal exploitée. Bref pas aimé, une BD frustrante qui m’a donné l’impression d’être con.
Samurai 8 - La légende de Hachimaru
Une série scénarisée par l'auteur de Naruto. Cette série n'ayant pas connu la même popularité que l'œuvre la plus connue de Kishimoto, l'éditeur a fait arrêter la série alors que le scénariste espérait faire au moins 10-15 tomes, alors la série se termine un peu brutalement. À la lecture de la série, je comprends que des lecteurs n'ont pas accroché. L'univers créé n'est pas dénué d'intérêt, mais il y a trop d'informations données dans les premiers chapitres et c'est aussi un peu trop complexe à suivre. Bref, cela donne envie de ne pas continuer la lecture et de faire autre chose. Cela s'améliore ensuite lorsque la princesse débarque, parce que je la trouve attachante, mais on reste dans du shonen hyper-codifié. Si j'étais ado, j'aurais sûrement trouvé ces combats entre samurais captivants à lire, mais là je me suis juste ennuyé. Je suis trop vieux pour ce genre de mangas. Quant au dessin, c'est fait pas un ancien assistant de Kishimoto aux décors et cela se voit. Les paysages sont superbes, mais je trouve les personnages moyens et cela manque parfois de lisibilité sur des cases parce qu'il y a trop de détails. Je note toutefois qu'il s'est amélioré au fil des tomes. Cela se voit lorsqu'on compare les planches du premier tome avec celles du dernier tome. On va dire que c'est pour les fans de mangas pour bastons qui n'ont pas envie de se taper une série avec des dizaines et des dizaines de tomes.
Automne en baie de Somme
Grosse déception que cet "Automne en baie de Somme". Pas que j'avais nécessairement de grandes attentes, j'y suis même plutôt allée à l'aveugle, mais le dessin était joli et ça me fait mal de ne le voir illustrer qu'une histoire mine de rien assez classique et un peu bâclée. Je dis classique, mais sur le papier, l'histoire avait de quoi plaire : un patron d'entreprise aux allures de saint, visiblement ami d'anarchistes, retrouvé mystérieusement assassiné, le tout sur fond de fin du XIXème siècle, bah il y a de quoi faire une super histoire. C'est donc dommage que l'aspect enquête soit finalement assez mal fait. J'ai essayé de trouver de meilleurs mots pour exprimer mon avis ou pour tenter de le modérer, mais je n'ai pas mieux : c'est mal fait. L'enquête présentée dans cet album n'est pas engageante, les informations tombent au compte-goutte et parfois sans grande explication, la mise en scène ne prend pas le temps de poser son cadre pour nous laisser digérer et, comble du malheur, c'est verbeux pour rien. Je ne dis pas ça en tant qu'allergique aux textes longs, au contraire si la verve est bonne je ne peux qu'apprécier un texte fourni. Ici, les phrases m'ont semblé trop pompeuses, trop artificielles, ... Le phrasé d'époque m'a même parfois semblé être utilisé comme cache-misère, c'est dire l'impression. Après, l'histoire de fond reste intéressante sur le papier. Elle méritait un meilleur traitement à mes yeux, c'est tout. Les dessins, encore une fois, bien que pas mon style de prédilection, sont très beaux. Rien à redire là-dessus.
Les Lames d'Âpretagne
Ce triptyque n'est rien d'autre qu'un énième récit d'héroïc fantasy, avec un duo de zéros: l'un noble, et l'autre non, qui décident de partir en quête, pour finalement revenir à leur point de départ, sauf qu'entre-temps la situation politique a dégénéré. On a l'impression d'être face à une œuvre hybride, qui ne sait pas sur quel pieds danser : d'un côté il y a une forme d'humour pas drôle du tout à coup de jeux de mots tout pourris et de situations crétines. De l'autre on tente de nous vendre des conspirations politiques grotesques (en gros, des vilains veulent prendre le contrôle d'un royaume, trouvent un prétexte bidon pour ce faire à travers une guerre, alors qu'ils auraient pu arriver au même résultat par la loi du sang...). Et au milieu quelques séquences sérieuses, des traumas, avec une pincée de magie. Sans oublier des twists qui sortent parfois de nulle part (par exemple un personnage se révèle avoir été assassiné, ou bien l'origine du titre qui nous est révélée dans les 3 dernières pages sans que l'on comprenne les tenants et aboutissants), avec des psychologies de personnages ayant la profondeur et l'épaisseur d'un ticket de métro. Bref, vous l'aurez compris, l'équilibre est franchement branlant. Cette BD fait passer le temps, mais celui-ci parait parfois très long. Quelques trouvailles originales, comme une cathédrale construite autour de livres, ne réussissent pas à sauver cet édifice aussi branlant que la cathédrale en question. Et dernier point: l'origine du titre Ajoutons à cela que rien n'est vraiment résolu à la fin du tome 3, qui appelle un nouveau cycle...Qui ne verra probablement pas le jour depuis le temps que le tome 3 est sorti.
La Chambre des merveilles
Ro ? J’peux faire un copier/coller de ton avis ? Paske, fondamentalement, je suis entièrement d’accord avec toi. Ce récit dégouline de bons sentiments. C’est gentil, c’est mignon, cela aurait pu me toucher si je n’avais pas eu ce sentiment de lire une histoire sur-jouée, sur-dramatisée, sur-embellie. Le dessin accentue encore ce sentiment de scènes sur-jouées. Les rires comme les pleurs sonnent faux. Pourtant le texte en lui-même est agréable à lire (je pense d’ailleurs que ce récit doit mieux passer sous forme de roman que sous forme de bd) et l’adaptation est bien maîtrisée (on ne sent pas de coupures, tout est fluide). Mais il manque quelque chose, du drame (à taille humaine, pas du « ma femme est morte d’un cancer, me laissant seul avec ma fille en bas âge » ou du « mes parents étaient dans le boeing qui s’est éclaté un 11 septembre »), de l’authenticité (pas du « mon rêve, c’est de faire la tournée des bars à Budapest » ou « ma vie sera ratée si je ne pelote pas les seins de ma prof de math »), de la retenue… Et puis surtout une fin un peu moins bateau. Ce n’est pas compliqué à lire. C’est bien écrit. Le dessin est de bonne qualité (même s’il fait sur-jouer les personnages). Le découpage est bon. Mais ça sonne faux, forcé, trop mielleux pour moi. Moi aussi, ma note ressemble à un 2,5/5. Alors pour faire la balance avec Ro, j’opte pour le « bof ».
Lucile & l'info
Gros bof pour ma part. Si je trouvais l’idée de départ plutôt intéressante, le traitement humoristique qu’en livrent les auteurs ne m’a pas fait rire ni même sourire. Non que ce soit irritant ou choquant, c’est juste que je n’ai trouvé ces gags ni amusants ni originaux. Avec pour exemple type ce recours au gag récurrent, grand classique s’il en est, dans lequel on retrouve toujours le même journaliste devant la machine à café et dont le comportement est directement influencé par son dernier reportage. Quand il revient d’un reportage dans le milieu aviaire, il caquette. Quand il revient d’un reportage sur la détérioration des biens public en banlieue, il démolit la machine à café. Je ne vais pas dire que c’est nul (il en faut pour tous les goûts) mais dans mon cas ça me laisse totalement de marbre. La critique de ce genre de chaine d’info reste aussi du domaine de la caricature la plus basique. Je n’en attendais pas plus de ce point de vue (ça me parait même assez logique dans une série humoristique jouant sur les clichés) mais lorsque l’humour ne fait pas mouche, la superficialité de l’analyse en devient encore plus désolante. La structure semble chercher à créer un enchainement de gags pour former une histoire complète mais ne propose pas de véritable fil conducteur. On se retrouve donc surtout devant une juxtaposition de gags parfois répétitifs. Les apparitions de guest stars n’apportent rien, que ce soit celle des héros de la série « Les Profs » dont Erroc est aussi scénariste ou celle de Gaston Lagaffe (que j’ai même trouvée maladroite car pas spécialement conforme au personnage). Le dessin, enfin, ne m’a pas déplu sans me subjuguer. C’est un trait franco-belge humoristique assez classique et agréablement expressif, un peu dans la lignée de ce que propose Philippe Fenech sur « Mes Cop's ». C’est à mes yeux le point le plus positif de cet album mais c’est insuffisant pour que je dise autre chose que bof.
Space Relic Hunters
Comme plusieurs lecteurs, j’ai beaucoup aimé le dessin, j’ai trouvé l’univers convenu mais plaisant, j’ai très peu apprécié le scénario. Au dessin, Grun fait très fort. Les décors sont superbes et immersifs alors que les personnages sont bien typés, expressifs et dégagent le charisme nécessaire pour nous les faire aimer. La mise en page est assez classique mais soignée. Les véhicules, enfin, sont variés et originaux. Franchement très bien de ce point de vue. L’univers, lui, me fait immanquablement penser à Star Wars ou à Aquablue. Nous nous retrouvons avec des chasseurs de reliques religieuses qui travaillent en toute illégalité et en toute indépendance pour des commanditaires richissimes alors que le système stellaire est sous la coupe d’un régime totalitaire qui a interdit toute autre religion que la sienne. Nos héros présentent ainsi de nombreux points communs avec un Han Solo (grandes gueules, indépendance d’esprit, pilotes émérites, prêts à jouer du flingue au besoin, mais fondamentalement ‘bons et justes’). Le commanditaire cache forcément quelque chose tandis que l’ennemi est despotique et sans pitié. Il s’agit donc d’un univers convenu, déjà souvent exploité mais qui, de prime abord, peut me plaire à condition que l’histoire racontée m’accroche. Et malheureusement, de ce point de vue, ça coince chez moi. La première partie passe encore bien, le temps justement de découvrir l’univers et les personnages. Mais la seconde partie m’a clairement ennuyé. D’une part, l’intrigue ne présente rien de neuf. D’autre part, Runberg camouffle ce manque d’originalité sous des explications confuses et un jargon pseudo-sf que je trouve, comme souvent, juste pénible à lire et sans réel intérêt. Enfin, les gros clichés s’accumulent tant dans les péripéties que dans les comportements des personnages alors que les dialogues deviennent juste lourdingues à force d’être répétitifs. Personnellement, je trouve dommage d’offrir un tel récit sous un tel emballage. En fait, je me sens trompé. Le format, la couverture, le dessin me laissent croire que je vais avoir droit à une œuvre ambitieuse. Le scénario est celui d’une série B jouant juste avec les stéréotypes du genre. Le dessin avec un scénario à la hauteur aurait donné une œuvre géniale. Le scénario illustré dans un style moins peaufiné et édité dans un format plus petit, broché et vendu trois francs six sous, aurait correspondu à mes attentes. Mais associer les deux tel qu’ici, ça ne fonctionne pas. Bof, donc.
Robin
J’ai lu les trois albums qui sont listés par cette série. Ils mettent en vedette le même personnage principal, un jeune garçon confronté aux vicissitudes de l’existence. Dans Swimming Poule Mouillée, c’est sa crainte du cours de natation qui sert d’élément déclencheur. Dans Plâtatras, il se retrouve à l’hôpital suite à une mauvaise chute. Dans le Grand méchant huit, c’est une attraction foraine effrayante qui permet à l’auteur de parler de la nécessité d’obéir aux parents. Ces petites histoires permettent de démythifier ces sujets grâce à l’humour présent dans les récits. Honnêtement, je n’ai pas été plus charmé que ça. Déjà, le style de dessin, très sommaire et un peu à la Beavis & Butthead, n’est pas ma tasse de thé. Ensuite, j’ai trouvé les histoires un peu plates. L’humour n’est pas assez présent. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Ca va, ça se laisse lire… mais pour moi il manque quelque chose à cette série pour qu’un enfant en devienne réellement fan. Donc voilà, pour ma pomme on reste entre le bof et le pas mal… mais sans plus. A noter que ces trois tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre et qu’il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de les lire tous les trois. Les histoires sont totalement indépendantes, les tomes ne sont pas numérotés, seuls le personnage central et son meilleur amis sont récurrents. Nous sommes donc bien plus face à un concept à la Paul (de Rabagliati) que face à une série au sens traditionnel du terme.