Les derniers avis (19939 avis)

Couverture de la série Robin
Robin

J’ai lu les trois albums qui sont listés par cette série. Ils mettent en vedette le même personnage principal, un jeune garçon confronté aux vicissitudes de l’existence. Dans Swimming Poule Mouillée, c’est sa crainte du cours de natation qui sert d’élément déclencheur. Dans Plâtatras, il se retrouve à l’hôpital suite à une mauvaise chute. Dans le Grand méchant huit, c’est une attraction foraine effrayante qui permet à l’auteur de parler de la nécessité d’obéir aux parents. Ces petites histoires permettent de démythifier ces sujets grâce à l’humour présent dans les récits. Honnêtement, je n’ai pas été plus charmé que ça. Déjà, le style de dessin, très sommaire et un peu à la Beavis & Butthead, n’est pas ma tasse de thé. Ensuite, j’ai trouvé les histoires un peu plates. L’humour n’est pas assez présent. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Ca va, ça se laisse lire… mais pour moi il manque quelque chose à cette série pour qu’un enfant en devienne réellement fan. Donc voilà, pour ma pomme on reste entre le bof et le pas mal… mais sans plus. A noter que ces trois tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre et qu’il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de les lire tous les trois. Les histoires sont totalement indépendantes, les tomes ne sont pas numérotés, seuls le personnage central et son meilleur amis sont récurrents. Nous sommes donc bien plus face à un concept à la Paul (de Rabagliati) que face à une série au sens traditionnel du terme.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Ere Des Anges
L'Ere Des Anges

J’étais curieux de découvrir l’univers SF de cet auteur chinois et, tant qu’à faire, je me suis dit que j’allais piocher dans cette collection un titre bénéficiant d’une belle note. De plus, le nom de Sylvain Runberg a quelque chose de rassurant (même si je n’aime pas toutes ses œuvres, je lui reconnais un réel savoir-faire). Clairement, mauvaise pioche ! Alors oui, c’est intéressant de lire le récit d’un auteur dont l’éducation est à l’opposé de la nôtre mais là, je trouve le discours simpliste et démago. L’auteur caresse dans le sens du poil la vache à lait africaine (pourvoyeur mondial en matière première que la Chine, justement, se dispute aux USA… Chine d’ailleurs étrangement absente dans ce récit, comme si elle n’existait pas), décrit les USA comme le mal absolu et prône la science et plus particulièrement la manipulation génétique comme source de bonheur universel (c’est pas comme si ce genre de manipulation pouvait dans la vraie vie engendrer des maladies, des malformations ou un virus). Donc voilà, pour ce qui est de la toile de fonds, il y a chez l’auteur comme une volonté de se voiler la face, de ne pas faire la moindre autocritique qui me dérange et me déçoit. Au niveau de l’intrigue, c’est quand même peu passionnant à mes yeux. Les personnages sont tellement stéréotypés qu’il est facile de deviner à l’avance quels vont être leurs actions et réactions et le déroulement même du récit est assez lent et répétitif. Au niveau technique, il faut dire ce qui est : l’album se lit facilement. Le découpage est efficace, le dessin (pas ma tasse de thé, ces effets de flou) se laisse regarder sans m’extasier, le nombre de pages me semble suffisant pour mettre en images cette nouvelle. Au moins, cet album m’aura-t-il permis de découvrir Liu Cixin… mais il ne m’a pas donné l’envie d’explorer son univers plus en profondeur.

25/11/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Dakota (Jungle)
Dakota (Jungle)

On part d'une légende sioux, avec une créature créée par un shaman, pour aboutir à un affrontement entre méchas à notre époque, une histoire au milieu de laquelle se trouve une préadolescente passionné par les créature biomécaniques. Très vite je me suis ennuyé dans cette lecture. Les personnages sont assez mièvres, ou au contraire trop clichés, et les situations sont pour la plupart déjà vues. Il y a quelques allusions à Superman (oui, oui), mais l'ensemble ne vole pas bien haut, malgré les capacités de Woody. On est dans une série jeunesse un peu "facile", du pur divertissement sans âme. Le dessin de Maurizia Rubino n'est pas désagréable en soi , mais j'ai un peu de mal avec le style "atome" qu'elle adopte par moments. Et certaines cases me semblent un peu bâclées, c'est dommage. Il reste de belles couleurs pastel et une couverture assez sympa. Malgré le cliffhanger de la fin je n'ai pas vraiment envie de poursuivre ma lecture, hélas.

24/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Jean-Mowgli
Jean-Mowgli

C'est une série de strips humoristiques comme il en existe plein. Ici, la particularité, c'est qu'on suit Jean-Mowgli, un humain élevé dans la jungle par les animaux et censé devenir futur roi de la jungle. Il est envoyé dans un collège humain pour parfaire son éducation et BAM ! Choc des cultures. Incompréhensions et quiproquos s'enchaînent. Bref, c'est la poilade, l'hilarité, que dis-je, l'extase. Bon, en fait non, c'est même extrêmement convenu, assez peu inventif à mes yeux, pas drôle pour un sou et je n'ai même pas réussi à sourire. Je l'avais lu sans regarder la maison d'édition, c'est du Bamboo, j'aurais pu m'en douter. Pour vous dire à quel point c'est peu imaginatif, la moitié des gags ne profitent pas vraiment du cadre proposé (un enfant sauvage en plein territoire "civilisé"). On pourrait interchanger les personnages avec n'importe lesquels d'autres séries Bamboo et ça donnerait la même chose. Note réelle 1,5.

23/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - The Mandalorian
Star Wars - The Mandalorian

Je n’ai lu que le tome 2, soit l’adaptation de la deuxième moitié de la saison 1 de la série TV. Je vais pas trop m’étendre mais c’est pas terrible du tout. J’aime bien l’univers mais comme pour les films, l’adaptation sur papier est d’un intérêt très faible. Ça n’apporte rien et en plus c’est d’une platitude folle si on compare à la version live. The Mandalorian n’y échappe pas, les scènes d’action sont ici lentes et confuses, les dialogues apparaissent encore plus « pourris », aucune tension ou émotion ne s’en dégage. On ajoute à ça une mise en page lambda, un dessin mollasson et pas bien précis (on ne reconnaît même pas les acteurs). Bref zéro magie, tout est loupé. Passez votre chemin !! 1,5

23/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Soda - Hors-série
Soda - Hors-série

Je suis contrit de mettre un faible 2 à Soda qui est une de mes séries préférées comme l'indique mon avatar. Malheureusement j'ai trop de réserves sur le scénario de ce diptyque pour une meilleure note. A la lecture du T1 "Résurrection" j'avais été très étonné du positionnement très complotiste de la narration. Je n'avais pas du tout été convaincu par les nombreuses propositions de Tome via ses statistiques ou ses déductions sur l'implication d'une force gouvernementale obscure dans l'implication du 9/11 voire de Madrid ou Londres. Comme c'est la thématique centrale de la série, j'ai eu du mal à adhérer. Comme l'explique très bien Ro ce tome XIII brise le consensus et installe Solomon dans un rôle de lanceur d'alerte où la violence et la désillusion ont pris la place de l'humour et de l'originalité. Un tour de passe-passe en début de T2 pour corriger le tir mais l'ambiance reste la même. Violence et bastons se succèdent, Linda disparaît des écrans sauf à se montrer sous la douche ou en sous-vêtements, le comique Bab's passe du statut de comique à pivot de l'histoire. C'est bien trop par rapport à l'esprit original de la série. Le pire survient dans un final robotisé aussi incroyable qu'incongru. D'accord il fallait finir mais j'aimais mieux les mystères dramatiques de la fin du T1 que cette mayonnaise passe partout du T2. Le graphisme de Dan fait le travail même si il n'a pas la puissance de celui de Gazzotti qui avait donné sa marque à la série. Le T1 est un peu hésitant mais sympa, le T2 est plus personnel mais s'éloigne trop des origines ce faisant. Pour finir je n'aime pas du tout la couverture du T2 qui nous propose un Solomon blond style tueur à gages là aussi très éloigné des origines. Un diptyque décevant sur de nombreux points à mes yeux d'amoureux de la série.

22/11/2024 (modifier)
Couverture de la série La Princesse et le croque-monsieur
La Princesse et le croque-monsieur

Hmm, l'avis sera peut-être compliqué. Compliqué parce que, d'une part j'aime beaucoup l'artiste derrière l'album et suis son travail sur internet depuis plusieurs années, d'autre part parce, bien que l’œuvre ne soit pas dépourvue de qualité, je n'ai pas autant aimé que ce que j'aurais voulu. L'histoire est simple, à savoir celle d'une comtesse se faisant passer pour un comte afin de jouir de son héritage et qui tombe éperdument amoureuse de la princesse du royaume, elle-même l'aimant en retour mais ignorant qu'il s'agit d'une femme. Ça ne cherche pas à révolutionner le genre de la comédie romantique aux allures de Vaudeville mais ce n'est pas grave, l'intrigue tient la route. Voilà, j'aime beaucoup les histoires d'amour (particulièrement saphiques), j'aime le travail de l'autrice et je ne boude pas les Vaudeville ; normalement j'aurais du bien apprécier l'album. Et pourtant, j'en suis ressortie après mes deux lectures avec un sentiment de déception. J'ai beau aimer l'idée de l'histoire, son exécution ne m'a pas convaincue. Problème de ton, je pense. L'histoire essaie la moitié du temps d'être légère et fantasque (avec les noms fromagers, les références modernes fréquentes et les personnages qui rient bien souvent des situations et de leur propre malheur) et l'autre moitié essaie de se prendre au sérieux dans un récit d'époque avec des enjeux graves (l'hétéronormativité, la pression sociale, une pincée d'enjeux politiques à la fin). Sur le papier, un mélange de ces tons pourrait marcher, en faisant attention aux dosages et à l'utilisation de ces idées. Là, le résultat m'a semblé à moitié réussi. J'aurais sans doute été plus convaincue si cela était partie davantage dans le fantasque ou le sérieux. Je n'ai pas non plus été convaincue par la forme un peu trop mièvre du récit, qu'il s'agisse des dialogues ou de la colorisation pastel des dessins. Mais là il s'agit plus d'une affaire de goût personnel. Et puis le ton mièvre est revendiqué dès l'ouverture de l'album puisque l'autrice le dédie à sa femme et à leur histoire d'amour "un peu tarte à la crème". Il n'empêche que le récit n'est pas complètement mauvais non plus, il est juste passable alors qu'il avait le potentiel d'être au moins bon. Pas loin de lui donner une note neutre, mais la déception et la trop grosse facilité de l'intrigue m'empêchent d'aller plus haut que deux étoiles.

22/11/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série L'Amour, après
L'Amour, après

Je suis resté complètement hermétique à cette BD, et j'avoue que j'ai un peu de mal à en détailler les raisons. Mais essayons tout de même. C'est le genre de récit intimiste qui déplait à une partie du public car il prend le parti (honorable) de ne rien dire mais tout montrer. Et je trouve personnellement que ça fonctionne, puisque nous suivons un couple dans différentes scènes du quotidien, tandis que se noue progressivement la rupture entre les deux. Ce n'est pas divulgâcher que de dire ça, la tension entre les deux et le sentiment de fin est palpable rapidement. Les auteurs ont décidé de jouer sur le non-dit plutôt que l'étalage bien senti, privilégiant les silences et les non-dits comme support du récit. Maintenant que j'ai dit ça, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Il y a plusieurs raisons : déjà le dessin qui privilégie des têtes sans yeux, ni bouche ni nez. C'est un type de dessin que j'ai déjà vu chez d'autres dessinateurs ou dessinatrices (Karibou ou Vives le font par exemple), mais j'avoue que là j'ai eu plus de mal. Le récit se veut intimiste mais de fait, j'ai eu un mal de chien à m'intéresser aux personnages, étant très distant d'eux puisque peu d'émotions passent. Le dessin privilégie quelque chose de plus raide dans les attitudes, pour comparer avec Vives dont le trait est plus souple, et l'ensemble donne une curieuse impression de détachement permanent. C'est sans doute pour coller au récit, ce couple n'ayant plus réellement d'alchimie entre les deux, mais du coup j'ai été peu intéressé par les deux personnages. La BD ne les développe pas beaucoup non plus (on sait peu de choses sur eux au final) ce qui n'a pas aidé à me rapprocher d'eux. En gros, j'ai eu l'impression de lire à toute vitesse (la BD est vite lue) une histoire de couple qui se sépare, traité de façon moins expressive que d'habitude, mais sans que je ne parvienne à m'attacher à eux. La BD a quelques scènes qui font parfois étrange, d'ailleurs. Je vois le lien avec Trump et sa façon de traiter l'élection de 2020 (le déni, la reconnaissance de l'échec) mais je trouve qu'au-delà de la métaphore pure (qui est limpide) il n'y a aucun lien clair. Pourquoi prendre cet exemple réel ? Qu'est-ce que ça dit sur le couple ? Je ne sais pas ce que pensent les auteurs de Trump, je ne peux qu'appliquer mon point de vue et ça me dérange. Il n'y a pas de grille de lecture claire de ces passages (plusieurs fois présents) et j'ai l'impression qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Il y a une différence entre cryptique et obscur, là les métaphores sont dans le deuxième camp, selon moi. De fait, la BD a des scènes qui ne me semblent pas pertinentes autour de ce couple, et je ne suis pas certain du rendu final. Je ne vois pas l'intention de l'auteur. Cette rupture est-elle une bonne chose ? Inévitable ou le fruit d'incompréhension ? Quel est le rôle du langage et des différentes langues du récit, au-delà d'une métaphore de l'incompréhension ? Quel est le rôle dans le récit de cette discussion finale apaisée, très simple qui contraste avec le récit qui semble pourtant plus chargé en émotions ? Que veut dire l'auteur au final ? Toutes ces questions sont sans réponse après ma lecture et ça me frustre beaucoup. J'aurais vraiment voulu aimer plus que ça.

22/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Reines & dragons
Reines & dragons

Bon. Bon, bon, bon. Je m'attendais à pire mais c'est pas non plus un soulagement. Sfar, à par quelques rares exceptions, j'ai du mal. J'ai souvent l'impression de lire des récits bâclés (même hors du dessin, parce qu'il est quand-même parfois capable de faire de très belles cases) remplis de dialogues qui s'écoutent parler, de réflexions pseudo-philosophiques et d'une narration souvent pompeuse. Bref : c'est souvent de la branlette intellectuelle (comme dirait ma mamie). Bon, ici, miracle, pas de trace de la branlette intellectuelle susnommée, si ce n'est la narration très fouillis. La narration fouillis va justement me permettre d'enchaîner sur le défaut principal de cet album : je n'ai pas compris son but. Sur le papier, c'est l'histoire d'une princesse qui, suite à la mort de ses parents lors d'une attaque d'orcs, va s'enfuir en bicyclette, rencontrer un dragon et s'allier avec lui pour récupérer le château de sa famille. L'histoire est simple mais ne va pas vraiment plus loin que ça. En fait, je n'ai même pas l'impression que cet album avait pour but de raconter une histoire. La narration est bourrée de sortes d'annotations façons "notes de l'auteur" (on y retrouve d'ailleurs une référence à Skyrim dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt), de passages où les personnages brisent le quatrième mur de manière désinvolte (la princesse et le dragon principalement) et surtout de plusieurs remarques sur le fait que ce récit se déroule dans l'univers de Donjons et Dragons. Quand j'ai vu le titre et que j'ai lu que des gnoles était mentionnés dans les premières pages, je m'étais bêtement dit que Sfar avait simplement voulu raconter un simple récit d'Heroic Fantasy se déroulant dans l'univers de DND (d'autant plus que, d'après certains dialogues et scènes de la série Aspirine, je me doutais que le bonhomme était un amateur de jeux de rôles à l'ancienne). Mais en fait non : j'ai juste eu l'impression de lire les délires d'un amateur de jeu de rôle, pas un récit DANS un univers de jeu de rôle. Les personnages brisent bien trop souvent le quatrième mur pour nous rappeler que ce sont des personnages d'un jeu de rôle à grand coup "d'alignements", de "niveaux" et de "classes" (pour l'immersion on repassera). Franchement, quelques clins d'œil auraient suffit. Seule une de ces interventions métatextuelles m'a faite sourire : le dialogue sur les poches et inventaires entre la princesse et le dragon. "T'as des lunettes ! Elles étaient où ?" "Dans ma poche." "T'as des poches ?" Voilà, des petits dialogues clins d'œil comme celui-ci, distillés intelligemment dans le récit, ça aurait pu être rigolo. Pour revenir brièvement sur le dessin, même si je disais au début que Sfar peut parfois faire des cases très léchées, ici, c'est relativement fainéant. Quelques beaux gros plans, mais trop rares pour sauver l'ensemble. Bref, la lecture n'est pas douloureuse, mais ça reste dispensable. A voir si suite il y a.

22/11/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Feuilles rouges
Feuilles rouges

1939, une maison perdue en pleine forêt en Sibérie. Un couple et sa fille y vivaient heureux jusqu'à ce que la guerre éclate. Le mari est parti sur le front en Finlande, une longue attente commence... Une épouse qui enfile les bouteilles de vodka pour noyer son chagrin et une petite fille qui se raccroche à la matriochka laissée par son paternel en guise de souvenir. Un postulat de départ qui a tout du film d'épouvante et cela va être le cas avec l'arrivée d'Alibek, un vampire noir du folklore russe. Rien de transcendant, les personnages ne m'ont pas intéressé, le récit est prévisible au possible et je n'ai ressenti aucune tension au cours de ma lecture (très rapide au demeurant). La partie graphique n'est pas désagréable à regarder, un noir et blanc avec un certain charme pour la partie non fantastique. Un trait anguleux et proche de la caricature pour les visages. Un dessin qui sera rehaussé d'une colorisation dans les tons rouges pour certains passages avec le vampire. Pourquoi pas toutes les scènes fantastiques ? Je ne comprends pas les raisons de ce choix. Une couverture qui a du cœur. Deux petites étoiles.

22/11/2024 (modifier)