Les derniers avis (19801 avis)

Couverture de la série Nos vies prisonnières
Nos vies prisonnières

Je n'ai pas été convaincu par ma lecture. Les auteurs nous proposent une variation BD du Blues du Businessman style La Défense qui déprime. Le tournant de la cinquantaine mal vécu par le mâle qui a des états d'âme. Au milieu de ces modèles d'ambitieux désabusés, le jeune Felix se retrouve héritier de la déprime de son père et d'un manuscrit libérateur. Les auteurs s'essayent à un réquisitoire assez convenu sur les méfaits de l'ambition. Cela conduit à une séparation un peu manichéenne entre les vocations épanouissantes (surtout artistiques) choisies librement et les professions imposées par une tradition familiale totalitaire et castratrice (ici le management; le droit et la médecine de bobologie). J'ai trouvé cela très réducteur et surfant avec facilité sur le pessimisme ambiant. La découpe du scénario en petits chapitres titrés casse la fluidité du récit comme si les auteurs avaient eu du mal à enchaîner d'un personnage au suivant avec une cohérence satisfaisante. Le graphisme propose un semi réalisme avec des personnages figés et peu sympathiques. Certains passages se démarquent en rouge pour souligner l'intériorité ( la colère) ou les souvenirs des personnages. Les personnages sont aisément identifiables mais n'arrivent pas à sortir de leurs expressions désespérées. C'est lassant et cela aurait mérité plus de diversité. Une série qui n'invite pas à la rigolade sur une thématique de l'ambition traitée d'une façon réductrice à mon goût.

01/10/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Pain d'Alouette
Pain d'Alouette

Tiens, pour une fois je suis carrément en désaccord avec la majorité des avis sur la BD. Et j'en suis très surpris, mais je me suis carrément ennuyé à la lecture de ce diptyque. Déjà, j'ai trouvé le diptyque bien trop bavard. C'est assez étrange, mais en terme de lecture j'ai été lassé assez vite lorsque j'ai dû attaquer le deuxième tome et que je n'avais pas envie. Je me suis forcé quand même, et la fin ne m'a pas du tout convaincu. C'est étrange, parce que sur le papier j'ai tout pour être intéressé : ça parle de la condition ouvrière, de vélo (j'adore ça !), de l'après-guerre dans les années ... Des trucs fait pour moi, quoi ! Et pourtant, je trouve que la sauce ne prend pas du tout. Déjà, parce que je ne suis pas sur de quelle histoire est racontée ici. On a la fille de l'aigle sans orteils (BD que je n'ai pas lu et dont cette série semble être la suite) avec le sujet de l'orphelinat et de son directeur, le jeune homme à la mine avec la condition des mineurs, le Paris-Roubaix avec l'oncle et le jeune qui rêve de le faire, et encore quelques petits sujets annexes entre. Et c'est bien ce que j'ai comme souci : je ne sais pas quel est le sujet de la BD. L'histoire de l'orpheline est à part du reste pendant un long moment, l'histoire du jeune homme navigue entre la mine et le vélo (ce qui pourrait être le sujet mais ne l'est finalement pas). La BD semble passer une grande partie de son temps à peindre une toile de fond servant de décor au récit. Mais ce récit semble assez fade, une banale histoire de gens du commun dans l'après-guerre avec tout ce que cela comporte de problématiques quotidiennes. La fin m'a paru d'ailleurs tellement abrupte que j'ai eu un doute sur une éventuelle suite. Cette fin semble indiquer le récit est avant tout celui d'un jeune mineur qui rêve de vélo plus que de charbon, ce qui explique aussi le long passage sur la catastrophe minière dans le deuxième tome, mais le récit est beaucoup trop dispersé pour me toucher. Je n'avais pas d'attaches aux personnages et je ne voyais pas le récit aller quelque part. La fin m'a plus ou moins donné raison, je la trouve expédiée et sacrément insatisfaisante. Elle me donne l'impression d'avoir eu comme volonté de faire une peinture de mœurs d'une époque tout en parlant de la course Paris-Roubaix. Et je suis vraiment pas intéressé par ce pitch. Je suis assez sévère dans ma notation, mais c'est aussi parce que le dessin ne me convenait pas. Non pas qu'il soit mauvais, mais je trouvais le rendu des courses pas terrible. J'ai eu du mal à me sentir investi dedans et à sentir la vitesse, le vélo, le vent. Le rendu est assez plat, et c'est beaucoup dû au texte off, qui ralentit la lecture et brise l'immersion. Vraiment, une lecture à côté de laquelle je suis complètement passé alors qu'elle avait tout pour me plaire sur le papier. J'ai essayé de détailler ce qui m'a retenu dans ma lecture, mais je suis le premier étonné d'avoir aussi peu aimé.

30/09/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série La Ride
La Ride

Même en étant adepte du voyage à vélo depuis des années, La Ride ne m’a pas vraiment embarqué. Le pitch est simple : deux potes qui partent de Paris pour une virée en Bourgogne, et on suit leurs galères et petites réussites en cours de route. Rien de nouveau sous le soleil pour qui a déjà expérimenté ce type de voyage. C’est un peu du déjà-vu : le dépaysement, les imprévus, les pauses, la fatigue. Le genre de truc que tout voyageur à vélo a déjà vécu et raconté mille fois. Visuellement, c’est plutôt agréable, le dessin fait le job sans être marquant. Les paysages défilent de manière correcte, et il y a quelques moments où l’humour léger fonctionne. Mais côté scénario, on reste sur du très classique. Les situations s’enchaînent sans véritable surprise, comme si le voyage en lui-même était censé suffire à donner du relief à l’histoire. Peut-être que ceux qui n’ont jamais pris la route à vélo y trouveront un petit vent de liberté, mais pour moi, il manque ce petit plus, cette profondeur qui fait que l’on se souvient vraiment d’un récit de voyage. Au final, c’est une BD sympathique, mais sans grande ambition. Un bon moment de lecture, sans plus, qui peut plaire à ceux qui rêvent d’aventures cyclistes sans trop se mouiller.

30/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Love is in the air guitare
Love is in the air guitare

Les grandes envolées lyriques d’un guitariste rock (d’Hendrix, de Santana par exemple) m’ont toujours emporté. Je ne connais a priori rien de l’air guitare, dont j’avais vaguement entendu parler, sans que cela ait retenu mon attention, clairement par manque d’intérêt. Même si je concède avoir pratiqué quelques solos dans mon salon en écoutant certains musiciens inspirés. J’ai emprunté au hasard cet album, qui ne m’a pas convaincu d’aller plus loin dans mon exploration de l’air guitare. D’abord parce que rendre en BD des solos de guitare est une gageure. Ensuite parce qu’ici le son manque, mais aussi le mouvement – même si Ronzeau se démène pour nous restituer les gesticulations des air guitar heroes. Ensuite parce que je trouve que l’album est bien trop long pour parler du vent. Trop de longueurs, l’ennui pointait le bout de son nez bien avant la fin, il aurait fallu resserrer l’intrigue. Intrigue qui se laisse lire, mais qui n’est pas non plus extraordinaire. Avec des personnages et des situations un peu téléphonés : on sent dès le départ ce qui va arriver des relations amoureuses du héros, et les « méchants » - comme certains « gentils » d’ailleurs sont trop caricaturaux. Pas ma came je pense.

29/09/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Jusqu'au dernier
Jusqu'au dernier

Franchement, mon avis ne va pas importer. Je le poste par honnêteté mais franchement, je pense pas qu'il faille en tenir compte. Si je dis ça, c'est que mon avis est totalement personnel : le genre du western m'ennuie profondément. J'ai rarement eu de bonne lecture à ce sujet, c'est le genre qui m'attire le moins et je le trouve beaucoup trop cliché. En lisant cette BD, j'ai découvert une BD au dessin incroyable, aucun doute, mais au scénario très franchement orienté classique western. Et ça, je n'aime juste pas. C'est pas une question de défaut clair, c'est une appréciation purement personnel : ce genre d'histoire m'indiffère. Les raisons sont simples : je n'ai aucun attachement au genre de façon générale (en film, livres, BD ou autre), l'imaginaire du cow-boy m’agace, sa violence et son traitement des femmes m'énerve, les histoires de vengeances ne me font pas frissonner et je n'aime pas l'héroïsation de personnes que je suis certain de détester dans la vraie vie. Et je n'arrive pas à passer outre ces défauts, ce qui fait que même lorsque l'histoire propose quelque chose d'intéressant (ici la lâcheté de certains au nom du profit ou la disparition du cow-boy face à la mécanisation), le reste ne m'intéresse pas du tout. Je le dis et le répète, c'est probablement une excellente BD, c'est juste complètement en dehors de mes gouts. Une BD qui me confirme que le western, franchement, c'est pas pour moi.

28/09/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Aux côtés du Dieu-Loup
Aux côtés du Dieu-Loup

Un jeune garçon est sacrifié à une divinité loup pour mettre fin à l'hiver qui ravage la région. Mais le loup prend pitié de lui et se lie d'amitié avec lui. Ensemble ils partiront sur les routes du pays pour découvrir le monde et répandre le bien autour d'eux. C'est un manga de fantasy sur une base de folklore japonais. Le loup géant s'y fait accompagner d'un fragile garçonnet. Sauf que ce dieu-loup reste très passif, n'imposant que par sa présence et allant jusqu'à se faire battre par un simple paysan, même si au final il se régénère aussitôt. A l'inverse, le garçon cache visiblement un statut d'élu qui lui permet régulièrement de sauver la situation sans même en avoir conscience... quand ça arrange le scénariste. Et alors que les premiers chapitres donnent l'impression de ne pas présenter de réel fil rouge narratif, on sent poindre une histoire autour de ce que l'auteur nomme des bénédifleurs, tantôt bénéfiques tantôt maléfiques, et de serviteurs de la reine qui semblent connaitre la vraie nature du jeune héros. Le dessin est de bonne qualité mais trop économe en décors, comme ces shojo qui parsèment leurs arrières plans de fleurs, flocons de neige et autres brouillard pour n'avoir à dessiner que les personnages. La mise en scène n'y gagne pourtant pas car nombre de scènes d'action sont peu compréhensibles et il faut se contenter de suivre ce qu'il se passe à l'aide de dialogues trop souvent décousus. Et surtout le jeune héros a un comportement trop naïf et trop gentillet, toujours prêt à se sacrifier et à s'auto-affliger. Cela donne un côté enfantin à l'intrigue. Tout se résout sur des deus ex machina, mettant trop facilement en avant le sens du sacrifice et de la bonté aveugle de l'enfant élu. Pour dire les choses simplement, c'est une lecture ennuyeuse.

27/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Pestiférés
Les Pestiférés

Ce n'est pas l'opus de la collection que j'ai préféré. C'est dommage car l'épisode historique de la peste de 1720 à Marseille et dans les régions avoisinantes est très intéressant sur plus d'un point. De plus cet ouvrage paru en 2019 met en perspective la pandémie du Covid 19 que le monde a subi l'année suivante. Le scénario de Marcel Pagnol crée une fiction à valeur utopique à partir des événements dramatiques de 1720. Le scénario proposé par Scotto et Stoffel travaille en trois dimensions: une fiction provençale, un récit historique et une vision politique pour conclure. La fiction provençale s'appuie sur la description des habitants de ce petit quartier dans les hauteurs de Marseille. Le paradoxe est que le personnage principal est assez froid, tout en argumentation parfois contestable, un peu du genre Yaka-Faucon. Les personnages secondaires n'apportent pas vraiment à la dramaturgie du contexte (sauf le pauvre drapier qui tourne au burlesque) à tel point que le récit crée souvent une ambiance assez décalée avec le drame de la ville en proposant un humour parfois incongru. Je ne suis jamais rentré dans cette ambiance quasi festive des habitants du quartier. Le récit historique est malheureusement parsemé d'imprécisions voire d'erreurs importantes ( "La peste de 1720 dura sept ans..." p 128 (et non)). Ensuite l'introduction de la peste aurait mérité quelques pages plus détaillées. En effet si les responsabilités et les négligences du capitaine Chataud et du premier échevin Estelle semblent établies l'histoire du périple du navire, de ses patentes et des morts à bord montre un parcours plus complexe que le laisse supposé le scénario. Enfin l'utopie finale ne m'a pas convaincu. D'ailleurs le modèle proposé par Pancrace qui renvoie aux hommes des cavernes chasseurs/cueilleurs d'une communauté autarcique et refermée sur elle même qui évite les risques et les contraintes ne m'a pas spécialement séduit. Ce modèle est le contraire d'une société ouverte à l'échange même si elle prend les risques d'une pandémie. Le graphisme de Wambre est original. J'ai bien aimé ses gros plans de visages très expressifs mais je n'ai pas été convaincu par ses scènes d'arrières plans ou de foules que je ne trouve pas assez détaillées ou abouties. Par contre le découpage donne un bon dynamisme à la narration malgré quelques passages qui tirent en longueur. Une lecture un peu décevante et superficielle sur une thématique toujours d'actualité

27/09/2024 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Survival - Warm Springs
Survival - Warm Springs

Une série concept basée sur la survie en milieu extreme, pourquoi pas ? C'est tout à fait le background approprié pour une lecture pas prise de tête, dans un climat un peu stressant et espérons le un peu original. Sauf que dès le début ça dérape. Imaginez la situation suivante : vous partez pour 4 jours d'alpinisme. Au bout du premier jour, un membre du groupe est grièvement blessé, et vous n'avez pas de réseau pour appeler les secours. Que faites vous ? Option 1 : demi tour, une journée de marche pour regagner le départ et la civilisation. Option 2 : vous continuez vers le sommet car vous êtes persuadés que vous trouverez du réseau au bout de l'ascension à 3200 mètres d'altitude sur un pic enneigé. Vous avez compris ce qu'ont choisi nos protagonistes, hein. Inutile de dire qu'on y croit pas du tout. Surtout qu'ils ne l'ont pas vraiment choisi, mais que cela leur a été imposé par leur guide, vous savez la personne qui les encadre et qui est sensé assurer leur sécurité. Cette même personne qui pense qu'ils vont être a même de gravir des falaises glacées avec leurs piolets, leurs crampons, des sacs de 30 kilos à porter et une personne à moitié morte sur le dos. Ajoutons qu'il va s'entêter dans cette direction au fil de décisions toutes moins compréhensibles les unes que les autres. Alors, ok, il fallait bien lancer l'histoire, pour que cette chasse à l'homme en milieu hostile puisse avoir lieu. Mais ça ne parait pas bien inspiré tant c'est peu crédible. Parce que si on fait abstraction de ces aberrations, le cahier des charges est plutôt rempli. Il y a une poursuite, il y a du sang, il y a de la tension et la nécessité de survivre coute que coute. Le dessin, dans un style réaliste, est plutôt bien agréable et colle tout à fait à ce genre d'histoire. Mais il y a trop d'enchainements et de décisions invraisemblables pour rentrer vraiment dans le récit. Au dos, 3 autres tomes sont annoncés, espérons un peu plus d'inspiration pour la suite.

26/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Versus
Versus

Mouais. Il y a des qualités, on ne s’ennuie pas en lisant cet album. Mais j’en suis quand même sorti quelque peu déçu. Le dessin est très lisible, dynamique, mais un peu passe-partout (c’est un peu inégal aussi). C’est surtout la colorisation – informatique visiblement – qui lisse tout et n’est pas mon truc. Quant à l’histoire je ne sais pas trop quoi en penser. Pour faire simple, disons que je n’ai pas compris les grandes lignes, tout en ayant suivi chacun des chapitres. En particulier je n’ai pas trop compris le rôle exact des personnages que nous croisons au début, à la fin, et parfois entre les chapitres. Cette « organisation », nommée Versus, ressemble à une sorte de mafia, mais je n’ai pas tout saisi. Pas trop compris notamment comment elle contrôlait tout ce que nous voyons. Reste les chapitres donc, que j’ai trouvé dynamiques, très rythmés (tout est misé dessus d’ailleurs, au détriment de la psychologie des personnages, ou de la construction d’une intrigue claire). Il y a un côté tarantinesque dans certaines scènes, très violentes, parfois loufoques (je pense en particulier au premier chapitre, avec ce sheriff aveugle sans ses lunettes, qui se lance dans une poursuite délirante en dézinguant et cassant tout sur son chemin). Mais ces chapitres ne sont à mes yeux pas clairement reliés, et je suis resté sur ma faim pour l’ensemble.

26/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Pinocchio (Bonifay)
Pinocchio (Bonifay)

Mouais. Je n’ai été que moyennement convaincu – et intéressé – par cet album, qui attaque le « personnage » de Pinocchio par la bande, en nous montrant comment Collodi aurait pu avoir l’idée de cette histoire. On découvre donc Louise, jeune ado espiègle, fille du gardien de l’opéra Garnier, qui s’amuse beaucoup, qui connait comme sa poche l’opéra et tous ses métiers et qui, Collodi étant devenu ami de son père, va lui servir d’exemple pour le célèbre pantin. Le dessin est globalement agréable, en tout cas très lisible et dynamique, et le récit se laisse lire. Mais plusieurs choses ne m’ont pas convaincu. D’abord les passages appuyés (parfois répétés), mots, attitudes, exemples, avec lesquels Louise influence Collodi : Bonifay insiste trop sur ce qui d’après lui ne sont que de menus hasards. J’ai trouvé ça un peu lourd au bout d’un moment. Ensuite, toute la seconde partie, lorsque Louise se trouve chez les bonnes sœurs, m’a paru longue et inintéressante, en plus de s’écarter du cœur du sujet. Un album qui dont je suis sorti déçu.

26/09/2024 (modifier)