Mouais, je suis un peu du même avis que Blue Boy. Appels en absence est un petit bidule sincère, mais qui manque clairement de gras. On reste un peu à la surface des choses, et l'ensemble est noyé dans une humeur adolescente un peu gnangnante. On peine vraiment à terminer la lecture parce qu'on attend que ça décolle enfin, mais Anne ma sœur Anne, on ne voit jamais rien venir. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de vraiment bien. Là, on en vient même à douter de ce dont l'autrice parle. Est-ce bien l'attentat commis par Anders Breivik dont il est question ici ? Ce n'est jamais dit clairement... Encore une fois, le tout baigne dans une espèce de candeur adolescente un peu chiante quand nos vingt ans sont loin derrière nous. Nora Dasnes saupoudre ça d'un peu d'amourette à l'eau de rose. La sauce ne prend pas vraiment. En plus de ça, le dessin n'est pas extraordinaire, si bien qu'on n'a même pas la possibilité de se raccrocher aux branches. Et j'ajoute que pour couronner le tout, c'est long à lire ! Pas à cause d'un texte conséquent, non, mais bien parce que c'est chiant, on va le dire franco. Un vrai Bof, sans plus !
Ce que je sais avec Pedrosa, c'est que je ne sais pas. Autant je peux beaucoup aimer des albums comme Trois ombres, autant je peux passer complètement à côté comme avec Auto Bio. Les critiques étaient assez bonnes ici, j'ai tenté le coup.
Commençons par les bons côtés, j'ai retrouvé le style de dessin que j'ai aimé dans Trois ombres.
Des couleurs douces, presque cotonneuses, donnent une atmosphère propice à la rêverie. C’est fluide, vivant, parfois juste esquissé, mais toujours expressif. Les cases se succèdent comme des moments capturés sur le vif, et ça fonctionne.
Mais le scénario… là, c’est plus compliqué. Simon, le héros, végète, se pose des questions existentielles et part au Portugal, un peu par hasard, pour renouer avec ses origines. Le problème, c’est que ça manque de rythme. On suit ses errances, ses rencontres, ses réflexions, mais j’ai eu du mal à me sentir concerné. Tout cela reste très personnel, presque introspectif, et, même si je comprends l’idée d’explorer les racines et les questionnements identitaires, je suis resté en dehors.
Le Portugal, finalement, n’est qu’un décor. C’est plus une toile de fond qu’un véritable sujet. Et ça peut frustrer quand on s’attend à un vrai retour aux sources, avec une plongée dans la culture ou l’histoire du pays. Ici, tout est centré sur les émotions de Simon, ses doutes, ses relations familiales, et j’ai eu l’impression que l’histoire tournait un peu en rond.
Il y a des passages réussis, touchants même, mais aussi des longueurs qui m’ont parfois fait décrocher.
Un scénario trop personnel et introspectif qui m'a laissé un peu au bord de la route.
Locust fait référence au criquet, tel dans Kafka les humains se métamorphosent à la suite de l'apparition d'un nouveau virus ravageur. Les auteurs font ouvertement part de leurs inspirations, les films de zombies de Romero, Cronenberg et la mouche entre autres.
Cela reste du post-apo de zombies sans grande subtilité avec des méchants très méchants, menés par Ford l'illuminé fanatique et sa clique, de la baston et du gore à éviter pour ceux qui craignent la vue du sang et des boyaux. Face à cela Max chaperonne la jeune Stella à l'instar de La route de McCarthy et lui fait des pancakes.
Le dessin aux contours épais et sa colorisation n'ont rien d'extraordinaire, l'auteur doit avoir du mal à faire les mains car il leur met souvent que 4 doigts. Ajoutons à cela les aller-retours temporels dans la narration qui ne sont pas toujours limpides, c'est en me forçant que je suis allé au bout des 200 pages.
J'abonde dans le sens de Ro.
Anna et Arlette vivent des péripéties souvent vues dans d'autres oeuvres sur la seconde guerre mondiale.
Il y a un côté pot-pourri qui enlève de la crédibilité au récit : les fêtes sous l'occupation, les bombardements, le trafic de faux-papiers...
En plus, il y a des facilités scénaristiques. En vrac :
- nos héroïnes se retrouvent bien facilement à faire le service pour des officiers allemands.
- le coup du sort improbable en fin de deuxième tome. Sa résolution tout aussi improbable.
Après, Arlette est attachante et il y a des passages qui m'ont plu (l'éviction du bistrot, la rencontre avec le vieux couple juif, ...).
Le dessin aussi souffle le chaud et le froid. Il y a de belles cases et d'autres où les visages sont plus approximatifs, avec beaucoup de silhouettes noyées dans le noir. La lisibilité en pâtit.
Tout se déroule-t-il vraiment en une seule nuit ? Il y a trop d'évènements pour qu'on puisse le croire. Même si nos deux héroïnes sont sans domicile et qu'il fait froid, elles ont plusieurs occasions de loger chez l'habitant. Ne serait-il pas plus aisé pour elles de circuler de jour ?
Au final, ce "Deux passantes dans la nuit" m'a paru plutôt anecdotique.
Je rejoins Mac Arthur dans son analyse. Une BD que j’ai lue il y a quelques temps et sans relire le résumé, j’aurais été bien incapable de me rappeler de quoi ça parlait.
Une note qui peut paraître un peu dure, je ne reproche pas grand chose à la réalisation. Le dessin est un peu dans la veine de celui de Frederic Peeters mais sans le petit plus, du coup il manque un peu de personnalité.
L’histoire n’est pas mauvaise juste qu’elle ne m’a pas passionné. Dans le même genre (récit d’anticipation IA), ça m’a fait penser à Le Syndrome de l’Iceberg qui m’a plus convaincu (sans non plus m’emballer).
Donc voilà c’est pas mauvais mais ça me semble trop anecdotique dans l’idée explorée ou la dénonciation. Ce style de récit me fait penser à Bienvenue à Gattaca (que j’adore) mais sans en atteindre le niveau ou la portée. Il y un truc qui coince et qui me fait dire que tout n’est pas exploré/exploité.
Une BD sur un sujet brûlant qui fait l'actualité, le conflit israélo-palestinien.
Je vais commencer par le début d'une chanson de Pierre Perret : "Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux".
L'auteur, Mohammad Sabaaneh, raconte son emprisonnement dans les geôles israéliennes, il est palestinien. Et pour s'évader de ces quatre murs, il va imaginer une cage où se trouve un piaf et il va lui ouvrir la porte pour qu'il retrouve sa liberté et ainsi lui rapporter des histoires. Des histoires de son peuple opprimé par l'occupant que l'auteur va ainsi pouvoir dessiner. Des récits qui relatent effectivement une grande injustice, des récits qui jouent sur la corde sensible mais des récits qui ne m'ont pas touché, trop tape-à-l'œil. Je comprends la position de Mohammad de vouloir montrer la souffrance de son peuple et j'en suis révolté, mais faire un résumé avec d'un côté les gentils palestiniens et de l'autre les méchants israéliens, je trouve ça réducteur.
Une BD qui nous en apprend peu sur ce conflit, par contre un dossier intéressant en fin d'album.
Je fais peut-être mon sans cœur, mais une lecture rapide qui ne me restera pas en mémoire, dommage.
J'ai beaucoup aimé la partie graphique dans un beau noir et blanc immersif réalisé en linogravure.
Très beau.
Note réelle : 2,5.
Tiens Clamp, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un de leurs mangas.
Je me souviens avoir lu l'adaptation en anime il y a très longtemps et d'avoir bien aimé. En tout cas, plus que le manga ce qui est d'ailleurs une habitude avec Clamp qui a de bonnes idées de départ, mais qui ne savent pas les exécuter.
C'est une de leurs premières œuvres et cela se voit dans le dessin qui manque un peu de maitrise, surtout dans les premiers tomes. La narration est souvent confuse et il y a des cases surchargées. En fait, cette œuvre annonce toutes ses shojos de la seconde moitié des années 90-début des années 2000 que je trouve tout simplement illisible alors que je prends un certain plaisir à regarder leurs versions en anime.
Quant au scénario, il mélange les magicals girls et le RPG. C'était l'époque où avoir des personnages qui se font envoyer dans un autre monde était quelque chose d'original dans le monde du manga et depuis on a fait bien mieux. On retrouve les défauts de Clamp : il y a des bonnes idées, mais tout est mal développé et le rythme va trop vite. L'univers n'est pas bien développé. Par exemple, on dirait qu'il y a juste 10 personnes qui vivent dans ce monde alors c'est assez dur de se sentir concerné par le sort d'un monde qui semble désert.
La série est composé de deux cycles qui durent chacun 3 tomes. J'ai abandonné au début du tome 4 et feuilleté le reste. Je ne vois pas trop qui pourrait s'intéresser à cette série de nos jours en dehors des gros fans de Clamp et les nostalgique des années 90.
Pas franchement intéressant, mais pas mauvais, cette BD. En fait, très vite oubliable malgré la sincérité dont elle fait preuve.
C'est une BD très rapide à lire, malgré la présence systématique de texte. On est sur des dialogues introspectifs de la part de personnes approchant la soixantaine. Les dialogues ont des punchlines franchement bien trouvées, des discussions qui ne sentent pas le vieux con et des réelles réflexions sur l'âge, la vieillesse, l'état du monde. Introspectif, comme dit. Un vrai film français !
Mais comme dit plus haut, c'est pas franchement intéressant. Pas de réelles discussions avec d'autres générations, pas de mise en perspective sur l'avenir, sur la place que peuvent avoir les personnes âgées dans notre société ... En fait la BD pose pleins de questions sans jamais apporter de réponse, et développe plein de situations sans avoir d'histoire. C'est juste des scénettes les unes après les autres. Et malheureusement, les punchlines s'oublient, les personnages aussi, les réflexions ne sont pas développées ... Même si je ressens une bonne volonté de l'auteur, ça reste trop léger, trop oubliable.
Le dessin passe bien, il est efficace mais pas particulièrement excellent non plus. Ce n'est pas lui qui m'a bloqué, clairement !
Je refais mon avis après avoir relu cette série, dont j'avais absolument tout oublié, mais qui est effectivement très bof. On est dans le genre de série dont la fin bâclée semble indiquer un scénario finit bien trop vite, ou alors un désintérêt de la part du scénariste, ce qui m'étonnerais vu qu'il s'agit de Corbeyran.
Il y a pas mal de soucis dans cette série, à commencer déjà par la fin qui fait clairement "on doit finir alors hop!" en faisant mourir la moitié des personnages et en collant un happy end en décalage complet avec le ton du récit avant, plus noir et fantastique. Le final à base de combat, de méchant qui meurt tout seul et d'un petit gag potache, ça jure complètement !
D'autre part, je dois bien dire que cette BD a un souci dans son personnage principal : il n'est à aucun moment protagoniste de celle-ci. C'est les personnages gravitant autour qui seront les porteurs de l'action, tandis que Saturnin qui cherche sa mère sera en retrait tout du long. Son arrivée reste inutile au déroulé de l'intrigue et son seul intérêt scénaristique est que, étant nouveau dans la ville il permet de faire découvrir au lecteur les enjeux.
Mais là encore, on sent que le récit voulait porter plus. Le récit n'a finalement qu'un antagoniste qui se révèle très vite, une intrigue pas folichonne pour laquelle bien trop de choses ont été crées. Si les éléments fantastiques pris individuellement sont des chouettes idées, il y en a trop pour une intrigue aussi serrée sur deux tomes. De fait, on les zappe presque tous dans une explication finale qui tient littéralement en deux cases.
Au niveau du dessin, Alfred s'en sort honorablement avec une atmosphère qui doit beaucoup au style de Burton. C'est assez clair dans le récit, et je dois dire que ça fonctionne, mais pour avoir vu les productions qu'il a pu faire ensuite je suis moins enthousiaste. Il manque le travail de la couleur, ici assez plat et qui ne permet pas réellement de faire ressortir quelque chose dans les images.
Bref, une série décevante. Je pense sincèrement qu'il y aurait eu moyen de faire mieux, ou plus, mais faute de temps, d'envie, de succès peut-être, la série retombe comme un soufflé dans son dernier segment, concluant de manière très peu satisfaisante une histoire somme toute assez banale dans ses grandes lignes. Lecture pas trop conseillée.
J'ai longtemps hésité avant d'emprunter les deux premiers tomes de cette série ( les seuls dispos dans ma BM). Je ne suis pas vraiment amateur du genre et la notoriété de la série TV me laissait penser à un opportunisme commercial facile.
Je connais ce titre mais je n'ai jamais vu le moindre épisode de la série TV et je ne connaissais pas cet auteur avant mon emprunt. Je n'ai donc pas été surpris du peu de plaisir que j'ai eu en lisant ces deux tomes. Ma surprise fut autre en découvrant le peu d'avis sur ce titre ainsi que la faible note qui lui est attribuée.
Personnellement j'ai été vite ennuyé par un scénario alambiqué, avec de multiple personnages aux noms inutilement compliqués dans une ambiance médiévale fantasmée comme c'est souvent le cas. J'ai vite décroché dans cet enchevêtrement de loups( pas trop garous) de dragons et de nobles plus ou moins loyaux.
Les dialogues sont souvent nian-nian avec une surcharge de voix off ce qui ralentit une action déjà pas très rapide. Par contre ça discute et ça discute pour accumuler les lieux communs.
De plus le graphisme m'a rebuté dès les premières planches. Les personnages sont figés et lisses comme des masques. Les scènes de sexe essayent d'amener un peu de piquant avec des modèles siliconées et glacées. Les gros plans féminins sont une vraie pub pour une marque de rouge à lèvres et il ne manque que l'adresse du coiffeur.
Enfin je souris toujours aux ambiances de grands froids têtes nues avec une respiration immaculée et un dynamisme musculaire de salle (ce qui colle aux physiques bodybuildés des hommes).
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Appels en absence
Mouais, je suis un peu du même avis que Blue Boy. Appels en absence est un petit bidule sincère, mais qui manque clairement de gras. On reste un peu à la surface des choses, et l'ensemble est noyé dans une humeur adolescente un peu gnangnante. On peine vraiment à terminer la lecture parce qu'on attend que ça décolle enfin, mais Anne ma sœur Anne, on ne voit jamais rien venir. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de vraiment bien. Là, on en vient même à douter de ce dont l'autrice parle. Est-ce bien l'attentat commis par Anders Breivik dont il est question ici ? Ce n'est jamais dit clairement... Encore une fois, le tout baigne dans une espèce de candeur adolescente un peu chiante quand nos vingt ans sont loin derrière nous. Nora Dasnes saupoudre ça d'un peu d'amourette à l'eau de rose. La sauce ne prend pas vraiment. En plus de ça, le dessin n'est pas extraordinaire, si bien qu'on n'a même pas la possibilité de se raccrocher aux branches. Et j'ajoute que pour couronner le tout, c'est long à lire ! Pas à cause d'un texte conséquent, non, mais bien parce que c'est chiant, on va le dire franco. Un vrai Bof, sans plus !
Portugal
Ce que je sais avec Pedrosa, c'est que je ne sais pas. Autant je peux beaucoup aimer des albums comme Trois ombres, autant je peux passer complètement à côté comme avec Auto Bio. Les critiques étaient assez bonnes ici, j'ai tenté le coup. Commençons par les bons côtés, j'ai retrouvé le style de dessin que j'ai aimé dans Trois ombres. Des couleurs douces, presque cotonneuses, donnent une atmosphère propice à la rêverie. C’est fluide, vivant, parfois juste esquissé, mais toujours expressif. Les cases se succèdent comme des moments capturés sur le vif, et ça fonctionne. Mais le scénario… là, c’est plus compliqué. Simon, le héros, végète, se pose des questions existentielles et part au Portugal, un peu par hasard, pour renouer avec ses origines. Le problème, c’est que ça manque de rythme. On suit ses errances, ses rencontres, ses réflexions, mais j’ai eu du mal à me sentir concerné. Tout cela reste très personnel, presque introspectif, et, même si je comprends l’idée d’explorer les racines et les questionnements identitaires, je suis resté en dehors. Le Portugal, finalement, n’est qu’un décor. C’est plus une toile de fond qu’un véritable sujet. Et ça peut frustrer quand on s’attend à un vrai retour aux sources, avec une plongée dans la culture ou l’histoire du pays. Ici, tout est centré sur les émotions de Simon, ses doutes, ses relations familiales, et j’ai eu l’impression que l’histoire tournait un peu en rond. Il y a des passages réussis, touchants même, mais aussi des longueurs qui m’ont parfois fait décrocher. Un scénario trop personnel et introspectif qui m'a laissé un peu au bord de la route.
Locust
Locust fait référence au criquet, tel dans Kafka les humains se métamorphosent à la suite de l'apparition d'un nouveau virus ravageur. Les auteurs font ouvertement part de leurs inspirations, les films de zombies de Romero, Cronenberg et la mouche entre autres. Cela reste du post-apo de zombies sans grande subtilité avec des méchants très méchants, menés par Ford l'illuminé fanatique et sa clique, de la baston et du gore à éviter pour ceux qui craignent la vue du sang et des boyaux. Face à cela Max chaperonne la jeune Stella à l'instar de La route de McCarthy et lui fait des pancakes. Le dessin aux contours épais et sa colorisation n'ont rien d'extraordinaire, l'auteur doit avoir du mal à faire les mains car il leur met souvent que 4 doigts. Ajoutons à cela les aller-retours temporels dans la narration qui ne sont pas toujours limpides, c'est en me forçant que je suis allé au bout des 200 pages.
Deux passantes dans la nuit
J'abonde dans le sens de Ro. Anna et Arlette vivent des péripéties souvent vues dans d'autres oeuvres sur la seconde guerre mondiale. Il y a un côté pot-pourri qui enlève de la crédibilité au récit : les fêtes sous l'occupation, les bombardements, le trafic de faux-papiers... En plus, il y a des facilités scénaristiques. En vrac : - nos héroïnes se retrouvent bien facilement à faire le service pour des officiers allemands. - le coup du sort improbable en fin de deuxième tome. Sa résolution tout aussi improbable. Après, Arlette est attachante et il y a des passages qui m'ont plu (l'éviction du bistrot, la rencontre avec le vieux couple juif, ...). Le dessin aussi souffle le chaud et le froid. Il y a de belles cases et d'autres où les visages sont plus approximatifs, avec beaucoup de silhouettes noyées dans le noir. La lisibilité en pâtit. Tout se déroule-t-il vraiment en une seule nuit ? Il y a trop d'évènements pour qu'on puisse le croire. Même si nos deux héroïnes sont sans domicile et qu'il fait froid, elles ont plusieurs occasions de loger chez l'habitant. Ne serait-il pas plus aisé pour elles de circuler de jour ? Au final, ce "Deux passantes dans la nuit" m'a paru plutôt anecdotique.
Avenir
Je rejoins Mac Arthur dans son analyse. Une BD que j’ai lue il y a quelques temps et sans relire le résumé, j’aurais été bien incapable de me rappeler de quoi ça parlait. Une note qui peut paraître un peu dure, je ne reproche pas grand chose à la réalisation. Le dessin est un peu dans la veine de celui de Frederic Peeters mais sans le petit plus, du coup il manque un peu de personnalité. L’histoire n’est pas mauvaise juste qu’elle ne m’a pas passionné. Dans le même genre (récit d’anticipation IA), ça m’a fait penser à Le Syndrome de l’Iceberg qui m’a plus convaincu (sans non plus m’emballer). Donc voilà c’est pas mauvais mais ça me semble trop anecdotique dans l’idée explorée ou la dénonciation. Ce style de récit me fait penser à Bienvenue à Gattaca (que j’adore) mais sans en atteindre le niveau ou la portée. Il y un truc qui coince et qui me fait dire que tout n’est pas exploré/exploité.
Je ne partirai pas - Mon histoire est celle de la Palestine
Une BD sur un sujet brûlant qui fait l'actualité, le conflit israélo-palestinien. Je vais commencer par le début d'une chanson de Pierre Perret : "Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux". L'auteur, Mohammad Sabaaneh, raconte son emprisonnement dans les geôles israéliennes, il est palestinien. Et pour s'évader de ces quatre murs, il va imaginer une cage où se trouve un piaf et il va lui ouvrir la porte pour qu'il retrouve sa liberté et ainsi lui rapporter des histoires. Des histoires de son peuple opprimé par l'occupant que l'auteur va ainsi pouvoir dessiner. Des récits qui relatent effectivement une grande injustice, des récits qui jouent sur la corde sensible mais des récits qui ne m'ont pas touché, trop tape-à-l'œil. Je comprends la position de Mohammad de vouloir montrer la souffrance de son peuple et j'en suis révolté, mais faire un résumé avec d'un côté les gentils palestiniens et de l'autre les méchants israéliens, je trouve ça réducteur. Une BD qui nous en apprend peu sur ce conflit, par contre un dossier intéressant en fin d'album. Je fais peut-être mon sans cœur, mais une lecture rapide qui ne me restera pas en mémoire, dommage. J'ai beaucoup aimé la partie graphique dans un beau noir et blanc immersif réalisé en linogravure. Très beau. Note réelle : 2,5.
Magic knight Rayearth
Tiens Clamp, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un de leurs mangas. Je me souviens avoir lu l'adaptation en anime il y a très longtemps et d'avoir bien aimé. En tout cas, plus que le manga ce qui est d'ailleurs une habitude avec Clamp qui a de bonnes idées de départ, mais qui ne savent pas les exécuter. C'est une de leurs premières œuvres et cela se voit dans le dessin qui manque un peu de maitrise, surtout dans les premiers tomes. La narration est souvent confuse et il y a des cases surchargées. En fait, cette œuvre annonce toutes ses shojos de la seconde moitié des années 90-début des années 2000 que je trouve tout simplement illisible alors que je prends un certain plaisir à regarder leurs versions en anime. Quant au scénario, il mélange les magicals girls et le RPG. C'était l'époque où avoir des personnages qui se font envoyer dans un autre monde était quelque chose d'original dans le monde du manga et depuis on a fait bien mieux. On retrouve les défauts de Clamp : il y a des bonnes idées, mais tout est mal développé et le rythme va trop vite. L'univers n'est pas bien développé. Par exemple, on dirait qu'il y a juste 10 personnes qui vivent dans ce monde alors c'est assez dur de se sentir concerné par le sort d'un monde qui semble désert. La série est composé de deux cycles qui durent chacun 3 tomes. J'ai abandonné au début du tome 4 et feuilleté le reste. Je ne vois pas trop qui pourrait s'intéresser à cette série de nos jours en dehors des gros fans de Clamp et les nostalgique des années 90.
Boomers
Pas franchement intéressant, mais pas mauvais, cette BD. En fait, très vite oubliable malgré la sincérité dont elle fait preuve. C'est une BD très rapide à lire, malgré la présence systématique de texte. On est sur des dialogues introspectifs de la part de personnes approchant la soixantaine. Les dialogues ont des punchlines franchement bien trouvées, des discussions qui ne sentent pas le vieux con et des réelles réflexions sur l'âge, la vieillesse, l'état du monde. Introspectif, comme dit. Un vrai film français ! Mais comme dit plus haut, c'est pas franchement intéressant. Pas de réelles discussions avec d'autres générations, pas de mise en perspective sur l'avenir, sur la place que peuvent avoir les personnes âgées dans notre société ... En fait la BD pose pleins de questions sans jamais apporter de réponse, et développe plein de situations sans avoir d'histoire. C'est juste des scénettes les unes après les autres. Et malheureusement, les punchlines s'oublient, les personnages aussi, les réflexions ne sont pas développées ... Même si je ressens une bonne volonté de l'auteur, ça reste trop léger, trop oubliable. Le dessin passe bien, il est efficace mais pas particulièrement excellent non plus. Ce n'est pas lui qui m'a bloqué, clairement !
Abraxas
Je refais mon avis après avoir relu cette série, dont j'avais absolument tout oublié, mais qui est effectivement très bof. On est dans le genre de série dont la fin bâclée semble indiquer un scénario finit bien trop vite, ou alors un désintérêt de la part du scénariste, ce qui m'étonnerais vu qu'il s'agit de Corbeyran. Il y a pas mal de soucis dans cette série, à commencer déjà par la fin qui fait clairement "on doit finir alors hop!" en faisant mourir la moitié des personnages et en collant un happy end en décalage complet avec le ton du récit avant, plus noir et fantastique. Le final à base de combat, de méchant qui meurt tout seul et d'un petit gag potache, ça jure complètement ! D'autre part, je dois bien dire que cette BD a un souci dans son personnage principal : il n'est à aucun moment protagoniste de celle-ci. C'est les personnages gravitant autour qui seront les porteurs de l'action, tandis que Saturnin qui cherche sa mère sera en retrait tout du long. Son arrivée reste inutile au déroulé de l'intrigue et son seul intérêt scénaristique est que, étant nouveau dans la ville il permet de faire découvrir au lecteur les enjeux. Mais là encore, on sent que le récit voulait porter plus. Le récit n'a finalement qu'un antagoniste qui se révèle très vite, une intrigue pas folichonne pour laquelle bien trop de choses ont été crées. Si les éléments fantastiques pris individuellement sont des chouettes idées, il y en a trop pour une intrigue aussi serrée sur deux tomes. De fait, on les zappe presque tous dans une explication finale qui tient littéralement en deux cases. Au niveau du dessin, Alfred s'en sort honorablement avec une atmosphère qui doit beaucoup au style de Burton. C'est assez clair dans le récit, et je dois dire que ça fonctionne, mais pour avoir vu les productions qu'il a pu faire ensuite je suis moins enthousiaste. Il manque le travail de la couleur, ici assez plat et qui ne permet pas réellement de faire ressortir quelque chose dans les images. Bref, une série décevante. Je pense sincèrement qu'il y aurait eu moyen de faire mieux, ou plus, mais faute de temps, d'envie, de succès peut-être, la série retombe comme un soufflé dans son dernier segment, concluant de manière très peu satisfaisante une histoire somme toute assez banale dans ses grandes lignes. Lecture pas trop conseillée.
A Game of Thrones
J'ai longtemps hésité avant d'emprunter les deux premiers tomes de cette série ( les seuls dispos dans ma BM). Je ne suis pas vraiment amateur du genre et la notoriété de la série TV me laissait penser à un opportunisme commercial facile. Je connais ce titre mais je n'ai jamais vu le moindre épisode de la série TV et je ne connaissais pas cet auteur avant mon emprunt. Je n'ai donc pas été surpris du peu de plaisir que j'ai eu en lisant ces deux tomes. Ma surprise fut autre en découvrant le peu d'avis sur ce titre ainsi que la faible note qui lui est attribuée. Personnellement j'ai été vite ennuyé par un scénario alambiqué, avec de multiple personnages aux noms inutilement compliqués dans une ambiance médiévale fantasmée comme c'est souvent le cas. J'ai vite décroché dans cet enchevêtrement de loups( pas trop garous) de dragons et de nobles plus ou moins loyaux. Les dialogues sont souvent nian-nian avec une surcharge de voix off ce qui ralentit une action déjà pas très rapide. Par contre ça discute et ça discute pour accumuler les lieux communs. De plus le graphisme m'a rebuté dès les premières planches. Les personnages sont figés et lisses comme des masques. Les scènes de sexe essayent d'amener un peu de piquant avec des modèles siliconées et glacées. Les gros plans féminins sont une vraie pub pour une marque de rouge à lèvres et il ne manque que l'adresse du coiffeur. Enfin je souris toujours aux ambiances de grands froids têtes nues avec une respiration immaculée et un dynamisme musculaire de salle (ce qui colle aux physiques bodybuildés des hommes). Pas du tout mon truc. 1.5