Je me retrouve entièrement dans l’avis du Grand A, même si par mansuétude je mets une étoile supplémentaire.
Il y a quelques bonnes idées dans le récit – qui pique un peu partout des influences sans réussir à bien les amalgamer.
Les allers-retours dans le temps se multiplient et hachent le récit, sans que le souci de crédibilité ne soit une priorité (comment l’époque est-elle « choisie », par quel miracle Page se retrouve-t-il toujours aux deux mêmes endroits, mais à quelques minutes d’intervalle – et jamais « après ») ? Sans revenir sur ce qu’écrit Le Grand A, j’ai moi aussi fortement tiqué dès le début en me demandant pourquoi Wynn n’avait pas immédiatement abattu l’homme atteint par la bête, pour attendre des plombent jusqu’à ce qu’il s’échappe ? Un personnage contemporain fait remarquer à Page (venu du XIXème siècle) que ses vêtements font vraiment XIXème siècle, mais aucun habitant du Londres du XIXème siècle ne fait de remarque lorsqu’il croise Wynn, habillé d’une armure du XXVIème siècle !
Le récit en lui-même est rapidement creux, avec des redondances (voir les achats/ventes de tableaux lourdingues), une voix off inutile et gênante.
Quant au dessin de Griffo, il est très inégal, et détails et décors sont un peu expédiés.
Bref, un diptyque qui m’a franchement laissé sur ma faim (note réelle 1,5/5).
Le récit surfe sur une problématique qui va devenir de plus en plus prégnante, à savoir les réfugiés contraints de quitter leurs lieux de vie suite aux conséquences du réchauffement climatique (et de la montée des océans). Par contre, alors que ce sont pour le moment uniquement des habitants de pays pauvres qui en sont victimes, ici ce sont des Italiens, des Espagnols, bref, des habitants du pourtour méditerranéen qui sont contraints de se réfugier en France, un ministère imposant à tous les habitants des réfugiés, au prorata de la surface de leur habitation. Ce qui n’est pas sans créer des tensions.
Les deux albums se laissent lire mais, une fois le postulat de départ accepté, et les personnages et situations plantés, j’ai trouvé que ça tournait franchement en rond. Ça sonne rapidement creux. La faute à des personnages caricaturaux (la mère et la fiancée du héros par exemple), mais aussi à trop de bons sentiments, c’est clairement trop gentil. Et, même si la fin apporte une petite surprise, le happy end ne fait que confirmer l’aspect guimauve de l’ensemble.
Quant au réchauffement climatique à la base de l’intrigue, il est lui-même caricatural. Outre les réserves évoquées plus haut, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi Barcelone et la Catalogne était entièrement sous les eaux, alors que la France ne semble pas du tout touchée !!!??? Si les mers montent, elles le font partout, et donc une bonne partie de la France aurait dû être sous les eaux, non ?
Bref, une histoire feel good, mais rapidement creuse et plombée par trop d’incohérences, même si ça se laisse lire.
Mouais. Je n’ai pas été convaincu ou intéressé plus que ça par cette histoire, que j’ai lue rapidement, mais qui m’a franchement laissé sur ma faim.
Le dessin déjà n’est pas ma tasse de thé. Il est lisible, mais simple, pas exempt de défauts. Et surtout ce trait gras, avec une colorisation sans nuance, dans un style comics bas de gamme, m’est apparu sans âme. Mais bon, comme je l’ai dit, c’est lisible, ça aurait sans doute pu passer avec une histoire meilleure.
Mais hélas l’intrigue ne m’a pas captivé. Elle tourne autour d’un groupe de jeunes activistes opposés aux maltraitances animales et à la chasse. Un sujet pas inintéressant en soi, mais qui ici a été mal traité (contrairement aux animaux donc).
En fait, ça bascule rapidement dans une sorte de série B glauque, tendance snuff movie, deux des activistes étant capturées et torturées par un groupe de chasseurs violents (après qu’elles aient détruit leur campement). Rien d’intéressant et/ou de développé dans cette affaire (et quelques facilités ridicules, comme ce stylo jamesbondien permettant d’ouvrir des menottes, détenu opportunément par l’une des jeunes filles menottées par les chasseurs !).
Pour dynamiser l’intrigue, on a droit à quelques artifices qui ici ne fonctionnent pas. En effet, l’histoire est hachée par de nombreux flash-backs (ils sont à la fois nombreux et se déroulent à des moments variés qui ne respectent pas l’ordre chronologique). Je trouve que ça n’apporte pas grand-chose, que ça masque plutôt la pauvreté de l’intrigue, et que ça rend inutilement la lecture plus laborieuse.
Finalement l’aspect défense des animaux passe au second plan (leurs défenseurs se révélant presque aussi violents que leurs agresseurs).
Gros bof me concernant.
J’y suis allée au hasard, un peu attirée par le format atypique, sans connaître ni le pitch ni l’auteur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est spécial.
Les réflexions d’un gros ultracapitaliste qui confie à son psy sans aucun état d’âme qu’il voue sa vie à s’enrichir sur le dos d’autrui. Satisfait de lui-même qu’il est, et lucide sur ses désirs, qu’il ne pense qu’à satisfaire. Le psy non plus n’est pas un parangon de bienveillance, et il devient accro aux confidences de son patient, au point d’en être envahissant.
Que désirer de plus quand on a déjà tout ? L’âge aidant, notre homme se blase et finit par avoir envie d’une vie plus isolée mais où tout concourrait quand même à le satisfaire, sans contrainte.
C’est du moins ce que j’ai compris de ces élucubrations entre les quelques protagonistes.
Le traitement est curieux, avec ce futurisme qui semble décaler le propos et le rendre passablement ridicule : les extraterrestres bébés géants, la femme artificielle ...
Je ne suis pas sûre de suivre l’auteur dans son dessein. J’ai juste apprécié en début d’album quelques répliques bien senties de ce capitaliste sans filtre antipathique à souhait.
Chouette dessin aussi, mais c’est bien trop peu pour moi.
Ça commence comme du Indiana Jones (et ça finit presque par là : voir dans la dernière page du dernier tome une case où Diane ressemble étrangement à Indiana de dos !), sur lequel rapidement (surtout à partir du deuxième tome) est appliquée une énorme touche d’ésotérisme (les amateurs du Da Vinci Code – dont je ne suis pas du tout – s’y retrouveront sans doute).
Si la première influence apporte de l’aventure rythmée, la seconde ne me sied pas et menace rapidement de sombrer dans le n’importe quoi. Et ce deuxième tome m’a définitivement fait décrocher de la série, que j’ai finie laborieusement, sans réelle appétence (le troisième est plus sobre, mais le quatrième et dernier tome est un feu d’artifices de tous les défauts pointés avant je trouve).
Mais d’autres choses m’ont aussi gêné dans la lecture de cette série. En premier lieu les innombrables (en tout cas trop nombreuses) facilités scénaristiques. Je veux bien qu’à Hollywood Indiana bénéficie de beaucoup de « chances », mais là c’est trop et ça fait franchement perdre pas mal de crédibilité à l’intrigue. Trop de personnages au bon endroit au bon moment pour l’histoire, trop de hasards heureux pour notre héros, Constant, et sa belle rousse de Diane.
Quant à la méchante, Emma Calvé, les expressions de son visage sont souvent surjouées. Mais surtout, elle se balade systématiquement en robe fourreau fendue (et elle en a des dizaines – sans que l’on ne voie jamais les nombreuses valises censées transporter sa garde-robe et son imposante trousse à maquillage !) et talon aiguilles (que ce soit pour crapahuter dans la lande ou pour descendre dans une grotte, ou pour aller en ville), ç’en est parfois ridicule.
Concernant le dessin, il fait le travail. Il se bonifie même plutôt au fil des tomes. Le dernier est sans doute le meilleur dans ce domaine. Gastine y officie alors en tant que dessinateur et coloriste, après plusieurs changements dans ce dernier domaine.
Des défauts et un parti pris scénaristique qui n’est pas ma came : une lecture qui m’a déçu.
La lecture du pitch de départ m’avait rendu circonspect : un mélange SF de rock et d’aventures spatiales. Hautement improbable ! Mais après tout pourquoi pas ?
Mais je n’ai pas été convaincu par ce scénario, et je n’attendrais pas la suite avec impatience.
D’abord le dessin manque de profondeur, de détails (même remarque pour la colorisation), alors que je n’ai pas aimé la façon de traiter certains plans larges ou d’arrière-plan en les floutant. Et les expressions de certains visages rapprochent le trait d’un aspect du manga que je n’apprécie pas vraiment (idem pour les traits de certains visages effacés).
Je n’ai pas trop accroché non plus à toutes ces nanas, pin-up se baladant forcément en bas – y compris dans un vaisseau spatial, cette glorification des voitures sportives qui foncent à tout va, etc. On est dans quelque chose qui use de clichés sans les renverser. Une imagerie qui n’est pas mon truc.
La très – beaucoup trop – longue séquence de constitution de l’équipe/ du groupe devant aller jouer dans l’espace m’a clairement sorti d’une histoire qui a priori ne m’attirait déjà pas beaucoup.
Je ne sais pas qui est le public visé (je n’en fais pas partie en tout cas), mais les situations, dialogues et postures, l’imagerie générale font penser à l’histoire d’un boys-band ou d’un groupe de K-pop (pour peu que je connaisse ces univers), le côté SF étant là pour créer de la nouveauté.
Car ce groupe est censé sauver le monde grâce à sa musique, dans son vaisseau en forme de guitare électrique ! Et créer un tube et le jouer sur la lune…
Clairement pas ma came !
J'ai lu récemment une autre adaptation de Dickens par les mêmes auteurs, "Scrooge ". Je les retrouve ici sur une histoire que je ne connaissais pas.
Et qui ne m'a pas vraiment passionné. Une histoire de vieux patron qui se pose des questions sur sa vie, est en quête de sens, et qui, forcément, va trouver satisfaction, dans un happy end classique pour un conte de Noël.
C'est un peu linéaire, et pas franchement captivant.
Reste le dessin, que j'ai trouvé plutôt sympa. Mais cette courte et rapide lecture m'a laissé sur ma faim.
Un album qui possède de réelles qualités, mais celles-ci ne sont pas de celles qui me touchent. Ma lecture a été franchement laborieuse.
Le dessin par exemple, une sorte de travail à l'aquarelle. Joli, mais pas trop mon truc ici. Et pas toujours très lisible.
Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée creuse, avec des longueurs. Le côté polar, avec cette infiltration au milieu d'une grande chasse organisée par un groupe vaguement facho/blanc/raciste, n'est finalement pas très développé, ou alors des choses m'ont échappé.
Un beau travail éditorial, mais une lecture décevante me concernant.
Tronchet est un auteur que globalement j'aime bien. Surtout dans ses séries où il nous présente de beaux spécimens de losers, avec un humour cynique et vachard. Mais pas seulement, je l'ai aussi apprécié sur d'autres registres.
Mais avec cet album, comme plusieurs récemment publiés chez Delcourt, ça n'a clairement pas été le cas. Hésitant entre humour, roman graphique et autobiographie, ça manque de punch et d'originalité.
Partant d'anecdotes vécues avec son fils, Tronchet reste ici trop convenu. Ça n'est pas inintéressant, et certains dialogues ou passages amènent le sourire, mais dans l'ensemble j'ai traversé l'album sans y avoir trouvé mon compte.
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait !
Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais.
Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment.
Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.
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Oliver Page & les tueurs de temps
Je me retrouve entièrement dans l’avis du Grand A, même si par mansuétude je mets une étoile supplémentaire. Il y a quelques bonnes idées dans le récit – qui pique un peu partout des influences sans réussir à bien les amalgamer. Les allers-retours dans le temps se multiplient et hachent le récit, sans que le souci de crédibilité ne soit une priorité (comment l’époque est-elle « choisie », par quel miracle Page se retrouve-t-il toujours aux deux mêmes endroits, mais à quelques minutes d’intervalle – et jamais « après ») ? Sans revenir sur ce qu’écrit Le Grand A, j’ai moi aussi fortement tiqué dès le début en me demandant pourquoi Wynn n’avait pas immédiatement abattu l’homme atteint par la bête, pour attendre des plombent jusqu’à ce qu’il s’échappe ? Un personnage contemporain fait remarquer à Page (venu du XIXème siècle) que ses vêtements font vraiment XIXème siècle, mais aucun habitant du Londres du XIXème siècle ne fait de remarque lorsqu’il croise Wynn, habillé d’une armure du XXVIème siècle ! Le récit en lui-même est rapidement creux, avec des redondances (voir les achats/ventes de tableaux lourdingues), une voix off inutile et gênante. Quant au dessin de Griffo, il est très inégal, et détails et décors sont un peu expédiés. Bref, un diptyque qui m’a franchement laissé sur ma faim (note réelle 1,5/5).
Réfugiés climatiques & castagnettes
Le récit surfe sur une problématique qui va devenir de plus en plus prégnante, à savoir les réfugiés contraints de quitter leurs lieux de vie suite aux conséquences du réchauffement climatique (et de la montée des océans). Par contre, alors que ce sont pour le moment uniquement des habitants de pays pauvres qui en sont victimes, ici ce sont des Italiens, des Espagnols, bref, des habitants du pourtour méditerranéen qui sont contraints de se réfugier en France, un ministère imposant à tous les habitants des réfugiés, au prorata de la surface de leur habitation. Ce qui n’est pas sans créer des tensions. Les deux albums se laissent lire mais, une fois le postulat de départ accepté, et les personnages et situations plantés, j’ai trouvé que ça tournait franchement en rond. Ça sonne rapidement creux. La faute à des personnages caricaturaux (la mère et la fiancée du héros par exemple), mais aussi à trop de bons sentiments, c’est clairement trop gentil. Et, même si la fin apporte une petite surprise, le happy end ne fait que confirmer l’aspect guimauve de l’ensemble. Quant au réchauffement climatique à la base de l’intrigue, il est lui-même caricatural. Outre les réserves évoquées plus haut, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi Barcelone et la Catalogne était entièrement sous les eaux, alors que la France ne semble pas du tout touchée !!!??? Si les mers montent, elles le font partout, et donc une bonne partie de la France aurait dû être sous les eaux, non ? Bref, une histoire feel good, mais rapidement creuse et plombée par trop d’incohérences, même si ça se laisse lire.
Critical Hit
Mouais. Je n’ai pas été convaincu ou intéressé plus que ça par cette histoire, que j’ai lue rapidement, mais qui m’a franchement laissé sur ma faim. Le dessin déjà n’est pas ma tasse de thé. Il est lisible, mais simple, pas exempt de défauts. Et surtout ce trait gras, avec une colorisation sans nuance, dans un style comics bas de gamme, m’est apparu sans âme. Mais bon, comme je l’ai dit, c’est lisible, ça aurait sans doute pu passer avec une histoire meilleure. Mais hélas l’intrigue ne m’a pas captivé. Elle tourne autour d’un groupe de jeunes activistes opposés aux maltraitances animales et à la chasse. Un sujet pas inintéressant en soi, mais qui ici a été mal traité (contrairement aux animaux donc). En fait, ça bascule rapidement dans une sorte de série B glauque, tendance snuff movie, deux des activistes étant capturées et torturées par un groupe de chasseurs violents (après qu’elles aient détruit leur campement). Rien d’intéressant et/ou de développé dans cette affaire (et quelques facilités ridicules, comme ce stylo jamesbondien permettant d’ouvrir des menottes, détenu opportunément par l’une des jeunes filles menottées par les chasseurs !). Pour dynamiser l’intrigue, on a droit à quelques artifices qui ici ne fonctionnent pas. En effet, l’histoire est hachée par de nombreux flash-backs (ils sont à la fois nombreux et se déroulent à des moments variés qui ne respectent pas l’ordre chronologique). Je trouve que ça n’apporte pas grand-chose, que ça masque plutôt la pauvreté de l’intrigue, et que ça rend inutilement la lecture plus laborieuse. Finalement l’aspect défense des animaux passe au second plan (leurs défenseurs se révélant presque aussi violents que leurs agresseurs). Gros bof me concernant.
Total
J’y suis allée au hasard, un peu attirée par le format atypique, sans connaître ni le pitch ni l’auteur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est spécial. Les réflexions d’un gros ultracapitaliste qui confie à son psy sans aucun état d’âme qu’il voue sa vie à s’enrichir sur le dos d’autrui. Satisfait de lui-même qu’il est, et lucide sur ses désirs, qu’il ne pense qu’à satisfaire. Le psy non plus n’est pas un parangon de bienveillance, et il devient accro aux confidences de son patient, au point d’en être envahissant. Que désirer de plus quand on a déjà tout ? L’âge aidant, notre homme se blase et finit par avoir envie d’une vie plus isolée mais où tout concourrait quand même à le satisfaire, sans contrainte. C’est du moins ce que j’ai compris de ces élucubrations entre les quelques protagonistes. Le traitement est curieux, avec ce futurisme qui semble décaler le propos et le rendre passablement ridicule : les extraterrestres bébés géants, la femme artificielle ... Je ne suis pas sûre de suivre l’auteur dans son dessein. J’ai juste apprécié en début d’album quelques répliques bien senties de ce capitaliste sans filtre antipathique à souhait. Chouette dessin aussi, mais c’est bien trop peu pour moi.
L'Héritage du Diable
Ça commence comme du Indiana Jones (et ça finit presque par là : voir dans la dernière page du dernier tome une case où Diane ressemble étrangement à Indiana de dos !), sur lequel rapidement (surtout à partir du deuxième tome) est appliquée une énorme touche d’ésotérisme (les amateurs du Da Vinci Code – dont je ne suis pas du tout – s’y retrouveront sans doute). Si la première influence apporte de l’aventure rythmée, la seconde ne me sied pas et menace rapidement de sombrer dans le n’importe quoi. Et ce deuxième tome m’a définitivement fait décrocher de la série, que j’ai finie laborieusement, sans réelle appétence (le troisième est plus sobre, mais le quatrième et dernier tome est un feu d’artifices de tous les défauts pointés avant je trouve). Mais d’autres choses m’ont aussi gêné dans la lecture de cette série. En premier lieu les innombrables (en tout cas trop nombreuses) facilités scénaristiques. Je veux bien qu’à Hollywood Indiana bénéficie de beaucoup de « chances », mais là c’est trop et ça fait franchement perdre pas mal de crédibilité à l’intrigue. Trop de personnages au bon endroit au bon moment pour l’histoire, trop de hasards heureux pour notre héros, Constant, et sa belle rousse de Diane. Quant à la méchante, Emma Calvé, les expressions de son visage sont souvent surjouées. Mais surtout, elle se balade systématiquement en robe fourreau fendue (et elle en a des dizaines – sans que l’on ne voie jamais les nombreuses valises censées transporter sa garde-robe et son imposante trousse à maquillage !) et talon aiguilles (que ce soit pour crapahuter dans la lande ou pour descendre dans une grotte, ou pour aller en ville), ç’en est parfois ridicule. Concernant le dessin, il fait le travail. Il se bonifie même plutôt au fil des tomes. Le dernier est sans doute le meilleur dans ce domaine. Gastine y officie alors en tant que dessinateur et coloriste, après plusieurs changements dans ce dernier domaine. Des défauts et un parti pris scénaristique qui n’est pas ma came : une lecture qui m’a déçu.
The Prism
La lecture du pitch de départ m’avait rendu circonspect : un mélange SF de rock et d’aventures spatiales. Hautement improbable ! Mais après tout pourquoi pas ? Mais je n’ai pas été convaincu par ce scénario, et je n’attendrais pas la suite avec impatience. D’abord le dessin manque de profondeur, de détails (même remarque pour la colorisation), alors que je n’ai pas aimé la façon de traiter certains plans larges ou d’arrière-plan en les floutant. Et les expressions de certains visages rapprochent le trait d’un aspect du manga que je n’apprécie pas vraiment (idem pour les traits de certains visages effacés). Je n’ai pas trop accroché non plus à toutes ces nanas, pin-up se baladant forcément en bas – y compris dans un vaisseau spatial, cette glorification des voitures sportives qui foncent à tout va, etc. On est dans quelque chose qui use de clichés sans les renverser. Une imagerie qui n’est pas mon truc. La très – beaucoup trop – longue séquence de constitution de l’équipe/ du groupe devant aller jouer dans l’espace m’a clairement sorti d’une histoire qui a priori ne m’attirait déjà pas beaucoup. Je ne sais pas qui est le public visé (je n’en fais pas partie en tout cas), mais les situations, dialogues et postures, l’imagerie générale font penser à l’histoire d’un boys-band ou d’un groupe de K-pop (pour peu que je connaisse ces univers), le côté SF étant là pour créer de la nouveauté. Car ce groupe est censé sauver le monde grâce à sa musique, dans son vaisseau en forme de guitare électrique ! Et créer un tube et le jouer sur la lune… Clairement pas ma came !
L'Embranchement de Mugby
J'ai lu récemment une autre adaptation de Dickens par les mêmes auteurs, "Scrooge ". Je les retrouve ici sur une histoire que je ne connaissais pas. Et qui ne m'a pas vraiment passionné. Une histoire de vieux patron qui se pose des questions sur sa vie, est en quête de sens, et qui, forcément, va trouver satisfaction, dans un happy end classique pour un conte de Noël. C'est un peu linéaire, et pas franchement captivant. Reste le dessin, que j'ai trouvé plutôt sympa. Mais cette courte et rapide lecture m'a laissé sur ma faim.
Battue
Un album qui possède de réelles qualités, mais celles-ci ne sont pas de celles qui me touchent. Ma lecture a été franchement laborieuse. Le dessin par exemple, une sorte de travail à l'aquarelle. Joli, mais pas trop mon truc ici. Et pas toujours très lisible. Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée creuse, avec des longueurs. Le côté polar, avec cette infiltration au milieu d'une grande chasse organisée par un groupe vaguement facho/blanc/raciste, n'est finalement pas très développé, ou alors des choses m'ont échappé. Un beau travail éditorial, mais une lecture décevante me concernant.
Ton père, ce héros
Tronchet est un auteur que globalement j'aime bien. Surtout dans ses séries où il nous présente de beaux spécimens de losers, avec un humour cynique et vachard. Mais pas seulement, je l'ai aussi apprécié sur d'autres registres. Mais avec cet album, comme plusieurs récemment publiés chez Delcourt, ça n'a clairement pas été le cas. Hésitant entre humour, roman graphique et autobiographie, ça manque de punch et d'originalité. Partant d'anecdotes vécues avec son fils, Tronchet reste ici trop convenu. Ça n'est pas inintéressant, et certains dialogues ou passages amènent le sourire, mais dans l'ensemble j'ai traversé l'album sans y avoir trouvé mon compte.
Love Everlasting
Étrange cette série, empruntée au hasard au vue de la couverture qui m’avait fait penser à Lady Killer. Je m’attendais donc à du polar déjanté. Eh bien pas vraiment en fait ! Et les premières pages m’ont laissé perplexe. En effet, ça semblait partir vers de la romance sirupeuse. Ce sont d’ailleurs la plupart des chapitres qui semblent être imbibés de cette romance, et du coup c’est avec pas mal de retenu que j’ai poursuivi une lecture qui n’augurait rien de bon. Mais j’ai quand même continué, intrigué par la construction de l’intrigue : chaque chapitre voit l’héroïne aimer un homme, on saute du coq à l’âne, on passe d’un univers et d’une période à d’autres sans que les liens entre tous ces passages ne soient évidents. J’avais quand même envie de voir où le scénariste avait prévu de nous emmener, même si j’admets qu’au milieu du premier tome je m’ennuyais. Le deuxième tome est un peu plus linéaire, on est moins ballotté par les changements d’amoureux et de période ou de lieu autour de Joan Peterson. Mais ça ne me captivait pas vraiment. Enfin bref, j’ai été au bout des tomes sans enthousiasme, parfois à reculons même tant je n’ai pas été captivé par cette histoire (dont j’avoue n’avoir pas saisi tous les méandres, je ne sais pas vraiment où Tom King veut nous amener). Je pense que je vais m’arrêter là, les tomes qui paraitront par la suite ayant peu de chance de me faire changer d’avis. En effet, les brefs accès de violence, les quelques dialogues désabusés ne suffisent pas à contrebalancer les longs passages franchement plan plan autour de l’amour idéal.