Les derniers avis (20045 avis)

Couverture de la série La Terre sans mal
La Terre sans mal

J'ai un ressenti de lecture très proche de celui de Pol et d'Agecanonix et j'ai du mal à comprendre qu'on ait pu porter au pinacle cette série en 2000. Sauf qu'à cette époque Sting et le chef Raoni étaient souvent invités par les média occidentaux et que la cause Guarani et la destruction insensée de l'Amazonie étaient un sujet porteur. Cause légitime malheureusement tombée dans l'oubli de nos jours. J'ai surtout eu du mal avec le scénario et le texte qui y est accolé. Pour le texte je l'ai trouvé indigeste, souvent lourd et emphatique sans raison. Le scénario qui se veut une quête initiatique nous trimbale pendant des années à travers la forêt sans que j'aie pu saisir le sens de cette odyssée. La guerre c'est mal, mais alors pourquoi le Karaï est entouré de guerriers? Et pourquoi repart il dans l'autre sens? J'avoue n'avoir pas bien saisi toutes les subtilités du récit. On aurait pu découvrir un récit tourné vers l'ethnographie. Las! pas grand chose de ce côté là aussi en terme d'organisation sociale, d'habitudes sexuelles ou éducatives, de rites d'initiations ou de ressources alimentaires( sauf le désolant passage du fruit qui fait péter!). Enfin je n'ai toujours pas compris pourquoi les auteurs ont voulu mêler la Shoah à ce récit à travers d'improbables coups de téléphone. Il reste donc le graphisme de Lepage. Je ne me permettrais pas de discuter la qualité du trait de Lepage . Sa technique est très aboutie et ses planches paysagées sont d'une grande beauté. J'ai plus de réserves sur le traitement de ses personnages. D'un côté des Indiens presque tous très beaux et musclés en face de colons de type Garimpeiros vieux bedonnants, meurtriers et violeurs. Pour finir j'ai, tiqué sur cet homme-dieu presque sosie de Bruce Willis et cette Eliane bien proche du portrait de Jean Seberg. Cela m'a fait pensé à du Hollywood un peu suranné. Pour finir par un détail, j'ai admiré cette Eliane qui garde la même coiffure, le même pantalon le même soutif et les mêmes bottes pendant des mois dans un climat humide à l'extrême et qui arrive à destination toute pimpante et sexy sans une égratignure, ni fièvre avec un bébé dans les bras. Très bof

14/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Twig
Twig

Un livre acheté par mon fils de 11 ans, attiré notamment par le dessin. Il est vrai que le dessin est particulièrement plaisant et attractif avec des couleurs chatoyantes et très lumineuses. Le bestiaire n'est également pas en reste avec des personnages aux bouilles tout en rondeurs et très mignonnes (mention spéciale à Twig et son accolyte Lobee, sorte de chimère entre hippopotame et rhinocéros). Les décors sont également plutôt agréables à l’œil même si parfois cela manque un peu de détails. Côté scénario, nous avons affaire à une histoire très classique d'une quête effectuée par un jeune héros suite à la mort de son père, avec de bons sentiments parsemés ça et là, mais qui reste adaptée à la cible, à savoir les jeunes lecteurs d'une dizaine d'année. L'histoire aurait quand même méritée quelques éclaircissements car j'avoue ne pas avoir bien saisi le rôle de placelin et l'objectif réel de la quête de notre jeune Twig qui doit simplement placer une gemme dans un réceptacle. A voir si les tomes suivants permettront de mieux expliquer cela et d'enrichir l'univers qui reste pour l'instant relativement basique. En résumé une BD sympathique, sauvée surtout par son dessin accrocheur, à lire le soir en compagnie de vos jeunes enfants. Un bon 2,5 en attendant la suite. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 4/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7/10 NOTE GLOBALE : 11/20

14/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Nights with a cat
Nights with a cat

Je ne comprends pas l'engouement des éditeurs pour publier autant de mangas sur les chats dont les auteurs se contentent de raconter le quotidien de leur vie avec un chat, comment ils sont mignons, comment ils se comportent, etc... Je peux imaginer que les fans de chat puissent s'amuser ou s'émouvoir de retrouver ce qu'ils aiment dans la représentation de ces boules de poils au caractère si particulier, mais ça va le temps d'un manga, ou deux grand maximum. Là, j'ai l'impression d'avoir lu la même chose que dans une dizaine de manga et de BD précédentes. Rien d'autre que de l'observation énamourée ou curieuse du comportement animal d'un chat choupinou, sous la forme de courtes saynètes portant chacune sur une observation différente. Pas d'histoire, juste des constats du quotidien du félin. Certes le dessin est mignon, dans un style un peu kawai pour ce qui est du chat, et la narration est claire. Mais qu'est-ce que c'est ennuyeux et sans aucune surprise...

14/12/2024 (modifier)
Couverture de la série 520 km (Simon & Louise)
520 km (Simon & Louise)

Encore une fois je suis passé à côté. Je n'ai vraiment pas beaucoup d'appétence pour la production de Max de Radiguès sauf la rapidité de lecture de ses récits . Dans ces 520 km la faiblesse du scénario tient en quatre mots: Simon a quatorze ans. En effet l'auteur doit savoir qu'il est interdit de faire du stop quand on est mineur en France. Un gamin seul sur une route nationale en France voit débarquer la gendarmerie illico. De plus prendre en charge un tel voyageur est un délit grave( voire un crime assimilé à du kidnapping) situation de plus prohibée par les assurances. Ce long développement pour expliquer pourquoi je ne peux accrocher à un récit qui se veut moderne collant à la réalité (de fiction) adolescente (Facebook, smartphone, sentimentalité précoce, familles recomposées ou monoparentales…) mais qui place son personnage dans une bulle irréelle et dangereuse. Même quand le récit devient intéressant avec cette prise en charge ambiguë avec une possibilité de malveillance l'auteur abrège la situation d'une façon brutale pour retomber dans un récit très guimauve. Comme j'ai toujours les mêmes réserves sur un graphisme très linéaire soutenu par une mise en couleur plus jeunesse qu'adolescence à mes yeux, je me suis demandé si j'allais lire la version miroir... Oui et j'ai bien fait

12/12/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série Une petite tentation
Une petite tentation

Nous sommes ici dans la caricature de ce que peut proposer le scénariste Jim : de la romance sexy observée depuis un point de vue très masculin, jouant sur des fantasmes peu glorieux et gentiment racoleurs. C'est généralement conduit avec un certain sens du rythme et servi par des illustrations chaleureuses, dans leur rondeur tout autant que leurs couleurs. Bref du divertissement aisément accessible, à destination d'un public masculin. Dans le cas présent, chaque héroïne se propose d'être une déclinaison plus ou moins assumée par le personnage, de la "perversité féminine". La romance emprunte alors des tournures noires du thriller et offre de plutôt habiles rebondissements. Au bout du compte, la BD se lit un peu honteusement, avec la certitude qu'elle a cherché à séduire les pans sombres de notre personnalité, avec la satisfaction de constater qu'elle a largement échoué. Mieux vaut garder en mémoire le beau roman graphique L'Étreinte que Jim a conçu avec Bonneau et oublier ce divertissement racoleur, certes plutôt habile et facile à lire.

11/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Déchaînés
Les Déchaînés

Je sors de ma lecture perplexe. En effet je trouve que cette thématique de la difficile sortie de l'esclavagisme dans les Antilles françaises méritait un scénario plus costaud. On peut toujours voir dans l'attitude de Thibault, la révolte d'une nouvelle génération contre les pratiques anciennes. Perso j'ai une autre lecture avec des (ex) esclaves apathiques voire conciliants, un fils de onze ans qui brave un père très autoritaire sans conséquence visible ( châtiment, punition), un gamin qui fantasme sur une "vieille" à en devenir voyeur et un récit se terminant par un final qui essaye de dramatiser une romance assez convenue. La dernière planche étant pour moi très énigmatique comme si les auteurs voulaient encore changer de direction. Je ne suis pas très fan du graphisme un peu trop pointu à mon goût. Toutefois il a sa personnalité avec un visuel expressif dans un décor bien travaillé. Une lecture moyenne avec un scénario bien trop mièvre à mon goût pour une telle thématique.

10/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Maillot de la discorde
Le Maillot de la discorde

Au travers du destin croisé de deux joueurs de l’équipe de France de football durant les années 1930-1940, les auteurs nous proposent aussi d’illustrer deux visions de cette époque plus que troublée. Un des deux, droit dans ses bottes, ayant une vie familiale « rangée », qui devient héros et résistant, tandis que l’autre sombre dans toutes les magouilles, se révèle faux cul, cynique, voleur, menteur, et membre de l’équipe de la Gestapo française de la rue Lauriston, pour finir condamné à mort à la Libération. Lier petite et grande histoire est une bonne idée quand c’est bien fait. Mais ici ça n’a pas marché avec moi. Je ne me suis attaché à aucun personnage. Surtout l’intrigue est trop linéaire, presque édifiante, quand bien même elle s’inspire de la réalité. Et certains dialogues sont un peu lourds (comme lorsque Jules Rimet au début explique sa coupe du monde). Enfin, je ne suis pas du tout fan du dessin et de la colorisation. C’est lisible, mais très moyen et clairement pas ma came.

10/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Sept mages
Sept mages

Mouais, gros bof me concernant. Une longue mise en place pour découvrir – très brièvement – le groupe censé sauver un royaume d’une menace, puis une intrigue qui ne ménage pas trop de surprises, qui se révèle bien trop linéaire, avec des personnages pas plus creusés que ça. Et ça ma aussi semblé un peu fourre-tout, les divers personnages avec leurs différents pouvoirs m’ayant fait penser à un groupe de super-héros américains (y compris dans leur aspect physique), ce qui n’est pas trop mon truc. Intrigue et dialogues m’ont laissé de côté. Quant au dessin, il est inégal. Globalement lisible – avec même de belles planches – mais quelques cases au rendu un peu négligé.

10/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Night Fever
Night Fever

Je commence à être familier du travail du duo Brubaker/Phillips. Et ça n’est pas avec cet album que je recommanderais de le découvrir. Car il m’a globalement laissé sur ma faim. Le dessin de Sean Phillips est très bon (comme d’habitude), du réaliste classique fluide et plaisant. C’est la colorisation de son fils que j’ai parfois trouvée un peu trop flashy. Mais bon, ça passe bien. Mais l’histoire ne m’a pas passionné plus que ça. D’abord parce que certains passages m’ont paru trop obscurs, pas assez clairs (même à la fin de ma lecture), ensuite parce que le personnage principal manque de charisme, est ballotté par une histoire un peu abracadabrantesque. Ça me parait un peu tiré par les cheveux. Et je n’ai pas saisi l’intérêt du rêve du héros, qu’il retrouve dans le roman d’un autre personnage (on insiste pourtant dessus, mais ça m’a échappé). Bref, c’est une histoire que je n’ai pas trouvée au niveau des autres productions du duo (même la couverture ne m’a pas trop plu). Note réelle 2,5/5/5.

10/12/2024 (modifier)
Couverture de la série Ode à l'X
Ode à l'X

Dans ce recueil, plusieurs auteurs plus ou moins reconnus illustrent des poèmes érotiques, majoritairement du XIXème siècle mais aussi des XVIIIème, XVIIème et XVIème siècles. Enfin quand je dis illustrent, certains se lâchent et s’écartent franchement des propos du poème quand d’autres se mettent en scène. A ce petit jeu-là, Georges Bess et Moebius sont les auteurs qui prennent le plus de liberté par rapport au texte choisi. Et si Bess, à défaut d’illustrer le poème en question, nous livre des planches très travaillées sur lesquelles il est manifeste qu’il s’est fait plaisir, Moebius, lui, me laisse une fois de plus à quai. J’ai trouvé son récit comme son dessin d’une platitude débandante. Chauzy, lui, opte pour une mise en abyme dans laquelle il se dessine circonspect devant le texte à illustrer, cherchant une solution pour l’illustrer sans tomber dans la vulgarité ni dans l’évasif. Le résultat est très moyen. Varenne opte pour le classicisme. De grandes illustrations pleine page qui donnent clairement vie aux deux poèmes de Verlaine dont il a hérité (ou qu’il a choisi). J’aime bien son trait froid et précis et même si les textes de Verlaine sont simples, ce sont les deux courts récits que j’ai préférés. Loustal fait de même avec une succession de dessins pleine page mais intègre le texte à ses planches. Le lien est donc immédiat et le mariage est harmonieux. Le trait de Loustal n’est pas mon préféré (trop cubique à mon goût, avec des couleurs fauves que je trouve agressives) mais je trouve qu’il s’en sort plutôt bien. Liberatore nous propose lui aussi des illustrations pleines page mais qui m’ont semblé plus passe-partout. Il a un beau coup de crayon mais dans le cas présent, pour moi, on est plus sur une succession de dessins sans queue ni tête que sur l’illustration d’un récit. Jeff Rey modernise le poème imposé. C’est peut-être la réinterprétation que j’ai trouvé la plus judicieuse même si, en soi, elle m’a laissé assez froid. Le format ne permet pas vraiment de faire passer des émotions. Beb-Deum, enfin, opte lui aussi pour des illustrations pleines pages. Le dessin est épuré mais là encore j’ai beaucoup de mal à faire le lien entre les illustrations et le poème sélectionné. En moyenne, ça va du pas mal au gros bof… avec une majorité de gros bof.

10/12/2024 (modifier)