Les derniers avis (19804 avis)

Couverture de la série L'Homme sans talent
L'Homme sans talent

Mouais. C’est la première œuvre de Tsuge que j’ai l’occasion de lire, et j’en suis sorti franchement déçu. J’y suis d’ailleurs aussi entré à reculons, et c’est en fait la lecture entière – mis à part quelques aspects – qui m’a laissé froid. Je me suis même franchement ennuyé durant de longs passages, au point que j’ai dû me faire violence pour passer outre et aller jusqu’au bout de l’album. Certains aspects de la personnalité du héros peuvent être intéressants. Il refuse la facilité, ne cherche pas à se mettre en avant, et la notion de succès lui est étrangère. Pourquoi pas ? Il y a sans doute des choses ici liées à la mentalité japonaise – l’individu s’efface devant le collectif – je ne sais pas. Mais il est aussi velléitaire, procrastine volontiers. Il est aussi un peu maniaque, et semble se complaire dans l’échec et les projets improbables et voués à l’insuccès. Un personnage rapidement insupportable pour ses proches. Si les diverses tentatives du héros pour trouver un moyen de subsistance permettent d’approcher certaines particularités de la culture japonaise, les longues tirades sur l’art de vendre les pierres, sur les oiseaux, etc. ne m’ont pas captivé, bien au contraire. Et je me suis tôt désintéressé du bonhomme, et par ricochet de l’histoire. J’essayerai à l’occasion les recueils publiés plus récemment par Cornélius, mais cette entrée dans l’œuvre de Tsuge ne m’a pas convaincu.

02/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Bilbo le Hobbit
Bilbo le Hobbit

Je suis un peu circonspect après la lecture de ce diptyque qui adapte "The Hobbit" le roman de J.R.R. Tolkien. Je n'ai ni lu le roman ni vu le film mais je suis assez familier avec l'univers de Tolkien. Comme de nombreux autres aviseurs j'ai trouvé bien des faiblesses à cette adaptation. La plus importante à mon avis est que Dixon en voulant bien faire pour coller au plus près du texte de Tolkien ne réussit pas le découpage adéquat. Il s'en suit un texte lourd qui ralentit le scénario de façon excessive. L'univers créé par Tolkien était inconnu de ses contemporains ce qui nécessitait de nombreuses descriptions pas du tout incompatibles avec la forme du roman. Pour cette série le lectorat est déjà initié et la forme BD/Comic demande un rythme bien plus soutenu surtout dans le domaine de l'aventure. Certains passages sont donc vraiment longs comme la présentation des nains ou l'épisode du golum. De plus le trajet de la quête de Bilbo n'est pas très clair et je me suis souvent perdu. Enfin la série hésite entre un public très jeune (les nains) et un public plus averti (la narration) Le graphisme de David Wenzel m'a semblé un peu daté malgré de nombreuses illustrations pleines pages très travaillées sur les plans larges. Malheureusement l'abondance du texte dans les bulles impose de trop nombreuses cases cadrées sur les visages. Là encore cela ralentit le rythme. La mise en couleur est peu à mon goût et c'est dommage car ce genre se prête bien à un univers très coloré. Une lecture décevante.

01/09/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série In Waves
In Waves

In Waves, c’est l’histoire de deux récits qui s’entrelacent : celui d’une relation amoureuse et celui du surf, avec en toile de fond une réflexion sur la perte et le deuil. Pour être honnête, je n’ai pas vraiment accroché à cet album. Si l'idée de mêler une histoire intime à celle du surf avait du potentiel (je surfe assez régulièrement), le résultat m’a laissé sur ma faim. Le rythme est lent, parfois trop. Les allers-retours entre les deux histoires sont censés créer une dynamique, mais à mes yeux, cela a plutôt cassé le rythme du récit. On passe d’une scène de surf à un moment intime entre les deux protagonistes sans réelle transition, ce qui m’a un peu perdu en route. J’ai souvent eu l’impression que l’histoire n’avançait pas, que ça tournait en rond sans vraiment aller quelque part. Le dessin, bien que joli et apaisant avec ses couleurs douces, n’a pas suffi à maintenir mon intérêt. Visuellement, c’est agréable, mais après un certain temps, je me suis retrouvé à feuilleter les pages sans vraiment être pris par ce qui se passait. Peut-être que la subtilité recherchée par l’auteur ne résonne pas chez moi, ou peut-être que je suis simplement passé à côté, mais je n’ai pas réussi à m’investir émotionnellement dans le récit. Au final, In Waves m’a laissé un peu indifférent. Je comprends pourquoi certains peuvent apprécier ce genre de récit contemplatif, mais pour moi, ça manque de dynamisme, d’accroche. J’ai terminé l’album en me disant qu’il était beau, certes, mais un peu trop lent et ennuyeux pour vraiment m’emporter.

31/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Robin - Fils de Batman
Robin - Fils de Batman

Pas mieux que Gaston. J’ai emprunté car je trouvais la couverture pas mal et je voulais voir ce que donnaient les aventures solo de Robin … mais le résultat est assez moyen. Je connaissais déjà Damian, le fils de Bruce Wayne et de Talia Al Ghul, via la série Grant Morrison présente Batman. Un personnage que je ne déteste pas, je partais donc avec un bon a priori, mais sa quête de rédemption (il souhaite réparer les erreurs qu’il a commises avant sa carrière de justicier, du temps où il était assassin) est assez monotone en plus d’être trop éloignée de l’univers de Gotham. En fait, je n’ai pas adhéré à la proposition de l’auteur. Le fond de l’idée est pas mal, comme la réalisation de l’album qui reste honorable, il y a quelques pages qui claquent (comme les couvertures) mais c’est tout. L’aventure proposée m’a paru bien trop teenage (comme le trait finalement) pour contenter un adulte. Le tout est trop tourné vers l’action et en plus c’est long et pas très fun. Bref pas ma came (et je ne parle même pas du dragon que chevauche notre jeune héros ?!)

31/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Atatürk
Atatürk

Je suis sorti déçu de cette lecture. Mustafa Kemal est un personnage important, charnière, dans une région qui l’a souvent été, et durant une période (l’entre-deux guerres) où beaucoup de choses se sont jouées. Il a donc sa place dans cette collection. Les principales étapes de son ascension, de son accession au pouvoir y sont, et le dossier final, synthétique et globalement bien fichu donne un bon aperçu du sujet (je ne maîtrise pas assez ce sujet pour commenter la biblio, qui m’a l’air elle aussi sérieuse). Mais bon, pour en revenir à la partie proprement BD, c’est décevant. Car on tombe dans un travers déjà vu dans d’autres volume de cette collection : c’est plus une chronologie illustrée qu’autre chose hélas. Rien ici ne m’a fait réellement sentir quel animal politique était Kemal, ni le souffle de l’histoire. Une suite de saynètes, de sentences ne donne pas corps à un mythe (au rang duquel il a été élevé). Le dessin fait le travail, mais ça n’est pas mon truc, il est loin d’être exempt de défauts. Et je n’ai pas trop aimé les incrustations de textes de télégrammes ou d’articles de presse dans les cases, le rendu artificiel est gênant je trouve. Un sujet traité de façon bien trop sèche à mon goût. Par ailleurs, l’impasse faite sur l’accompagnement par Kemal du génocide arménien est gênante.

30/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Bonheur Occidental
Le Bonheur Occidental

Mouais. Voilà une lecture qui ne m’a pas vraiment passionné. Il y a certes quelques petites histoires plus intéressantes, mais la majorité de l’album m’a laissé froid. Les premières histoires, autobiographiques et pleines de dérision et d’un peu d’humour sont plaisantes. Celle où Berberian dresse un portrait du Mélenchon d’il y aune douzaine d’années est intéressante pour éclairer le personnage qui aujourd’hui a pris de l’importance (aussi pour éclairer l’évolution et l’éclatement du PS post-Mitterrandien). Mais pour le reste, c’est du gros bof, et une lecture poussive.

30/08/2024 (modifier)
Couverture de la série La Mort vivante
La Mort vivante

Cette oeuvre nous transporte dans son univers SF avec quelques pointes de fantastique. Cela commence plutôt bien avec une intrigue sur une certaine petite fille, perdant la vie dans un lieu d'un culte mystique. Mais j'ai moins été enthousiasmé sur la suite de l'intrigue, non que celle-ci soit mauvaise, mais j'ai du mal à comprendre la raison et la finalité de cette oeuvre, avec de surcroit un thème déjà vu en matière de SF. Je trouve avec regret que les personnages ne sont pas assez développés, peu nombreux, et l'intrigue tourne essentiellement sur 4 protagonistes. Par contre j'ai vraiment apprécié la relation entre l'androïde et le scientifique, ce dernier l'aidant à communiquer grâce à une amélioration permettant de révéler le passé de ce colosse. La patte graphique quant à elle, est tout de même assez remarquable, celle-ci arrive à nous transporter dans son thème lugubre et mystique. Pour conclure, j'ai trouvé cette lecture très anecdotique et sans grand intérêt de mon humble point de vue.

29/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Ligue des Gentlemen Extraordinaires - La Tempête
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires - La Tempête

Je n'ai jamais été un grand fan de la Ligue des Gentlemen Extraordinaires et je trouve que le scénario empirait au fil du temps, passant d'aventures qu'on pouvait suivre facilement à des trucs incompréhensibles si on avait pas une encyclopédie avec soi. Mais bon, vu que personne n'a posté la série et que c'était le seul album de la série que je n'avais pas lu, je me suis dit autant le lire pour passer à autre chose ensuite. L'album est un bel objet. Chaque chapitre est fabriqué comme si on lisait un illustré alors en plus de la BD, il y a des strips, le courrier du lecteur, une fausse couverture....Alan Moore pousse l'art du pastiche à son maximum et comme c'est censé être son dernier scénario de comics, on peut voir cela comme son ultime hommage au monde du comics. Kevin O’Neill va utiliser plusieurs styles différents et je dois dire que c'est ce qui m'a surtout plu: voir un dessinateur dessiner différemment et j'ai surtout aimé les passages en noir et blanc, les couleurs rendant les choses un peu moches comme c'est trop souvent le cas dans les comics modernes. Sinon, le scénario a les mêmes défauts que les tomes précédant. Ça part un peu dans tous les sens et il y a plein de références qui me sont passé au-dessus de la tête, et cela risque d'être le cas pour de nombreux lecteurs francophones vu que Moore référence surtout des comics anglo-saxons dont certains n'ont jamais été traduits en français. Le scénario est tout de même un peu compréhensible, mais le problème c'est que ce que je comprenais était souvent ennuyeux et je ne suis pas certain d'avoir bien compris où Moore voulait en venir. Si j'ai bien compris, les super-héros sont mauvais pour la société, mais avec ce que montre le comics j'ai pas trop compris pourquoi ils sont censés être mauvais. Il reste quelques rares bons passages comme la fin, qui est touchante maintenant qu’O’Neill est mort. Dommage qu'Alan Moore finisse sa carrière comme scénariste de BD avec ce truc, mais bon cela ne me surprend pas, vu sa personnalité de vieux misanthrope.

29/08/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 2/5
Couverture de la série Barcelona, âme noire
Barcelona, âme noire

Cette BD fait indubitablement penser à Il était une fois en France : la France de l'occupation est ici remplacée par l'Espagne franquiste, mais les personnages et événements demeurent fort semblables. Là s'arrête la comparaison car l'ampleur et la clarté du récit sont autrement moindres : l'ambition initiale de ce "Barcelona, âme noire" s’accommode mal d'un récit si lacunaire et bien maladroitement structuré. Peut-être qu'une future relecture permettra de mieux appréhender l'ensemble, en l'état demeure le sentiment d'un amer ratage, puisque les illustrations étaient satisfaisantes et le projet intéressant.

28/08/2024 (modifier)
Couverture de la série World's End Harem Fantasy
World's End Harem Fantasy

Un petit avis rapide qui rejoindra celui de Gaston. Alors que je suis amateur de la série mère, cette déclinaison dans un monde Fantasy est à éviter. Je ne vais pas dire que c’est nul mais on en est pas loin, je n’ai adhéré à aucunes des idées du scénario. Déjà on perd en diversité de situations, ici il n’y a qu’un protagoniste principal et ce dernier apparaît bien palot. Ensuite je n’aime pas le pourquoi du comment du harem, en gros notre jeune héros, suite à une incantation, peut donner son fluide à la gente féminine pour réciproquement gagner en force/pouvoir, son but étant de retrouver son amour de jeunesse et s’imposer dans la famille royale. Vraiment peut pas mieux faire d’un point de vue histoire !? Ce n’est juste prétexte qu’à un défilé de persos féminins (elfe, général, espionne …) autour de notre héros qui prendra vite le pli. D’ailleurs l’évolution de son caractère fait peur à voir. Bref c’est vraiment pas bien folichon à suivre (même pour le genre) et ce qui entérine cette idée est la partie graphique. Plutôt bonne et efficace sauf pour les scènes « hot », un comble !!, que je trouve moches, des angles improbables qui ne servent à rien et une tendance à montrer tout ce qui suinte, le tout en devient inesthétique. Bref passez votre chemin, je n’ai pas vu grand chose à sauver. Je m’attendais à mieux avec le côté dark fantasy.

28/08/2024 (modifier)