Cette lecture fut une cruelle déception. C'est d'autant plus vrai que les deux auteurs m'ont déjà enchanté avec deux de mes meilleures lectures ( Kuklos ou Kongo). Ici j'ai trouvé la série vraiment banale avec un scénario basé sur la recherche de soi à travers l'identité du père . Cela sent bon la psychologie de comptoir très visitée. Le scénario multiplie les scènes improbables qui ne semblent se justifier que pour introduire du morbide ou du sexe facile. Un final bien plat nous fait quitter les personnages sans regret.
Graphiquement Gaultier utilise son trait très gras et épais pour noircir une ambiance déjà bien sombre dans une nature hostile. Il avait utilisé cette façon avec une certaine réussite pour La Désolation mais ici je trouve que cela fige trop ses personnages dans un décor glacial loin des beautés naturelles du Québec.
Une vrai déception.
Comme c’est le cas d’autres productions d’Hervé Bourhis déjà répertoriées sur le site, je considère que ce Brit Book n’est pas une bande dessinée mais bien un livre illustré. Ce livre recueille une foule d’anecdotes au sujet de la culture populaire anglaise. Il n’y a pas de progression, pas de bande, vous ouvrez ce livre au hasard, lisez l’un ou l’autre article (comme vous le feriez dans un magazine) puis passez à autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais hors sujet si vous cherchez une bande dessinée.
A titre personnel, comme je saute d’une page à l’autre sans chercher à conserver un ordre chronologique, c’est le genre de bouquin dont je ne lis jamais l’ensemble des pages. Par ailleurs, c’est également le genre de livre qui ne peut convaincre que des convaincus. L’acheteur type est le lecteur déjà attiré par la culture populaire anglaise et qui va trouver ici des petites anecdotes sur des thèmes qu’il affectionne ou des articles qui le flatteront dans sa connaissance du sujet.
Fait avec passion, mais dispensable à mes yeux.
J'avais beaucoup d'appréhension avant de lire ce livre, et la curiosité a été plus forte. J’ai sincèrement voulu me laisser embarquer, mais non, ça n’a pas pris. L’idée de suivre ces échanges épistolaires entre deux artistes, entre deux âmes qui se cherchent et se révèlent à travers leurs mots et leurs dessins, ça a de quoi séduire. Je comprends que certains puissent être touchés, même bouleversés, par cette mise à nu, par cette sensibilité à fleur de peau. Mais pour moi, c’est resté à distance. Impossible de me connecter à ce qu’ils voulaient transmettre.
Le récit joue beaucoup sur l’émotion brute, sur cette envie de creuser les failles, de montrer que l’art peut naître là où ça fait mal. Mais à force d’être dans l’intime, dans une forme d’élan un peu désordonné, j’ai trouvé que ça manquait de structure, d’un fil conducteur qui m’aurait permis de m’accrocher. Les grandes envolées sur la création, la vie, les douleurs profondes… ça peut marcher si on y croit. Mais ici, ça m’a laissé froid.
Graphiquement, il y a de belles choses. Des dessins qui oscillent entre la douceur et l’intensité, des mises en page qui cherchent à surprendre. Mais là encore, je n’ai pas ressenti cette étincelle qui transforme une belle image en émotion pure. J’ai eu l’impression d’être un spectateur extérieur, face à un dialogue qui ne m’était pas destiné.
C’est le genre d’œuvre qui peut vibrer pour ceux qui partagent cette sensibilité-là, qui sont prêts à plonger dans cet univers introspectif et fragmenté. Personnellement, je suis complètement passé à côté. Pas faute d’avoir essayé, mais parfois, ça ne fonctionne tout simplement pas. Et c’est peut-être ça aussi, Perpendiculaire au soleil : une expérience qui ne se vit pas de la même manière selon qui on est.
Compliqué de devoir mettre une note quand on est passé aussi loin, mais oui, ce qui me reste à la fin est au mieux un "Bof, sans plus".
Comme souvent dans ces essais analysant les points de vue de figures célèbres, l'idée est de vulgariser un discours élitiste, pointu ou militant en développant son propos à partir de figures très grand public (Disney notamment, cela aurait pu être Star Wars ou Harry Potter comme il a été fait en philo).
Cette BD documentaire féministe fait ce que l'on attend d'elle, mais sans convaincre véritablement. Par manque d'humour, par militantisme trop édulcoré, du fait d'une construction en chapitres créant artificiellement une redondance contre-productive donnant à tort l'impression que le discours féministe est largement diffusé, également du fait de la relative faiblesse des textes prolongeant la réflexion (prolonger est un bien grand mot, paraphraser est plus approprié).
Bien que cela existe, mais vitesse et précipitation ont été confondues : paraître en plein #MeToo était pour sûr une belle idée éditoriale, mais prendre le temps de construire ces BD afin d'en améliorer la pertinence, travailler l'humour, servir la légitime colère eut été préférable. A quand un bon éditeur permettant d'éviter ces erreurs bien excusables ?
Bon j’ai pas tout lu mais je n’irai pas au-delà de ma découverte.
Pourtant ça se lit très facilement, un graphisme facile et pas mal pour le genre. Il n’y a que sur la coiffure de notre héros que je tique, et aussi les couleurs de couvertures (mais ça s’explique).
L’histoire prend la tournure d’un classique Isekai mode Fantasy. Un terrien se voit réincarner dans un nouveau monde. Ici un homme de 25 ans dans un gamin de 6 ans, il se verra au passage confier le don de magie. Original n’est-ce pas ^^ (nota : on le suivra quand il sera ado).
Dans ce type d’œuvre, c’est le traitement apporté par l’auteur qui donne la saveur … et ici j’ai trouvé que ça manquait de pas mal de mordant.
Aucun passage/péripétie n’a retenu mon attention et les personnages ne me sont pas parus extrêmement attachants. En fait je n’ai pas accroché à la proposition, il m’a semblé que ça s’adressait vraiment aux plus jeunes (et on en revient à la coiffure et aux fameuses couleurs).
Notre héros atterrit donc dans un nouveau monde où il perfectionnera son don, il apparaîtra vite que sa maîtrise est bien supérieure au commun des mortels (pour ne pas dire cheatée). Voilà pour le fond.
Sur ce postulat, l’auteur développe son univers avec pas mal de politique/jeux de pouvoir/financiers, ça donne du corps généralement mais là ça a été soporifique, comme ce qui touche aux religions ou le machin des x fils. Restent les personnages, mais ces derniers sont trop jeunes et niais. Bref pas accroché.
Ah oui, l’auteur ajoute une couche de harem. Notre jeune héros étant surpuissant, son entourage féminin ne cessera de s’agrandir. On saupoudre le tout d’un peu d’ecchi prude, pas de cadrages osés mais on n’oublie pas de parler de petite culotte et tour de poitrine.
Et bien là, je n'ai pas accroché. Je comprends bien la valeur historique, culturelle de cette oeuvre. Mais pour moi le parti pris de demi page par lieu pour des actions simultanées est illisible. Pas moyen de rentrer dans une scène tellement elles s'enchaînent d'un lieu à un autre. Et au final, à part une succession de scènes, les auteurs nous offrent pas une psychologie profonde et subtile des personnages. Difficile alors d'être en empathie avec les protagonistes ou de garder de l'intérêt pour leurs histoires décousues.
Par contre, j'admets volontiers le talent du dessinateur.
Mouais.
Disons que ça se laisse lire. Rapidement. Sans passion. Et puis ça se laisse oublier. Sans regret.
Le dessin de Peyraud est simple et efficace, sans être emballant, avec un rendu stylisé minimaliste, une quasi absence de décor et de fonds, et une colorisation elle aussi minimale. Avec un scénario plus prenant je pense que je l’aurais sans doute davantage apprécié.
Car je suis clairement resté sur ma faim au niveau de l’histoire. Le cœur de cette histoire est la rencontre entre deux célibataires – un homme et une femme, qui se croisent pour emmener leurs enfants à l’école, l’homme n’étant pas insensible au charme de sa voisine. Tandis que cette dernière se révèle un peu froide et distante.
Bon, du déjà vu, mais l’intrigue de Peyraud /Djian (je n’ai pas lu la nouvelle d’origine) va transplanter la relation de ces deux personnages dans un cadre violent : ils sont tous les deux victimes d’une prise d’otages avec leurs gamins et des instits, dans l’école de leurs enfants. Rapidement on reconnait comme source d’inspiration la prise d’otages dans une école de Neuilly dans les années 1990, par un type qui se faisait appeler « Human Bomb » (Sarkozy y avait fait une de ses fumeuses opérations de récupération médiatique nauséabonde !).
Pourquoi pas ? Mais hélas à partir de ce moment je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible ou d’intéressant dans cette histoire.
Que les motivations du preneur d’otages soient obscures passe encore, mais son comportement, celui des flics, rien ne m’a paru crédible.
Et surtout je n’ai pas trop compris les changements d’attitude de l’homme, et surtout de la femme, et je me suis quand même un peu ennuyé, avec des passages verbeux, ou alors longuets.
La chute apporte une petite pointe de noirceur et évite le happy end trop sirupeux, mais ça ne suffit pas à relever un plat fade.
Comme Ro et Gaston, j'ai eu un mal de fou à lire la BD et j'ai même fini par survoler les derniers passages. C'est long à lire, très poétique et carrément redondant. Comme souvent, dans des textes poétiques de ce genre, les discours peuvent dire plusieurs fois la même chose, amenant une lourdeur de ton qui m'a vite gavé.
C'est beau, indéniablement, mais dans un style d'illustration de texte, plutôt que de bande-dessinée. J'ai du mal à considérer l'ouvrage comme une bande-dessinée, le dessin ne jouant jamais le rôle de narration. D'autre part, même si le style de dessin inspiré par l'art persique est très beau, il n'est pas pour autant clair et plusieurs fois j'ai hésité sur la lecture, d'autant que le texte sous les images n'apparait pas immédiatement.
Je pense qu'on a affaire à une BD qui polarisera ses lecteurs et lectrices. Certains adoreront le résultat et l'ambiance poème ancien épique, d'autres (dont je fais partie) seront vite sortis de l'histoire au ton épiquement poétique, avec une narration visuelle assez réduite. Si vous vous reconnaissez dans cette dernière catégorie, je vous recommande de passer votre chemin.
Je ne sais pas trop quoi ajouter de plus par rapport aux deux autres posteurs.
J'ai emprunté les deux albums parce que j'aime bien le dessin de Coutelis que je trouve élégant. C'est encore le cas ici, mais je le préfère lorsque son trait est en noir et blanc qu'avec des couleurs vraisemblablement fait par ordinateur.
L'idée de départ du scénario est bonne, mais je n'ai pas aimé son traitement. Les deux femmes ne sont pas particulièrement attachantes, le récit est un peu poussif, mais le pire c'est que j'ai l'impression que les scénaristes voulaient toucher à autant de thèmes portant sur la seconde guerre mondiale ce qui détruit la crédibilité du scénario. Il se passe trop de choses durant cette nuit qui semble durer plusieurs jours et il y a des péripéties qui sont mal emmené.
Une déception.
D’habitude, j’apprécie beaucoup le travail d’Appollo mais alors là … grosse incompréhension en sortie de lecture. Je serai plus vache dans ma note que mes prédécesseurs.
Je n’ai pas bien saisi où le scénariste voulait nous emmener. Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas, il y a vraiment un loupé sur la direction du récit.
Dommage car les 3/4 de l’album se laisse lire facilement. On assiste à une fuite en avant d’un couple de jeunes. Une sorte de road movie privilégiant les ambiances nocturnes et rock, le lecteur reconstitue petit à petit le pourquoi du comment de cette escapade. Pas fou mais le dessin et la narration accompagne bien cette partie.
Puis arrive cette fin un peu ouverte qui laisse libre cours à l’interprétation. Fantastique ? Métaphore ? Les deux ?
Je me suis trituré les méninges pour donner un vrai sens au récit mais aucune explication ne m’a convaincu, trop bancale à chaque fois. L’auteur joue sur les 2 tableaux et souhaite sans doute laisser ça flou, mais ça m’a semblé vraiment trop maladroit dans la mise en place. Une thématique mal exploitée.
Bref pas aimé, une BD frustrante qui m’a donné l’impression d’être con.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Là où naît la brume
Cette lecture fut une cruelle déception. C'est d'autant plus vrai que les deux auteurs m'ont déjà enchanté avec deux de mes meilleures lectures ( Kuklos ou Kongo). Ici j'ai trouvé la série vraiment banale avec un scénario basé sur la recherche de soi à travers l'identité du père . Cela sent bon la psychologie de comptoir très visitée. Le scénario multiplie les scènes improbables qui ne semblent se justifier que pour introduire du morbide ou du sexe facile. Un final bien plat nous fait quitter les personnages sans regret. Graphiquement Gaultier utilise son trait très gras et épais pour noircir une ambiance déjà bien sombre dans une nature hostile. Il avait utilisé cette façon avec une certaine réussite pour La Désolation mais ici je trouve que cela fige trop ses personnages dans un décor glacial loin des beautés naturelles du Québec. Une vrai déception.
Le Brit Book
Comme c’est le cas d’autres productions d’Hervé Bourhis déjà répertoriées sur le site, je considère que ce Brit Book n’est pas une bande dessinée mais bien un livre illustré. Ce livre recueille une foule d’anecdotes au sujet de la culture populaire anglaise. Il n’y a pas de progression, pas de bande, vous ouvrez ce livre au hasard, lisez l’un ou l’autre article (comme vous le feriez dans un magazine) puis passez à autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais hors sujet si vous cherchez une bande dessinée. A titre personnel, comme je saute d’une page à l’autre sans chercher à conserver un ordre chronologique, c’est le genre de bouquin dont je ne lis jamais l’ensemble des pages. Par ailleurs, c’est également le genre de livre qui ne peut convaincre que des convaincus. L’acheteur type est le lecteur déjà attiré par la culture populaire anglaise et qui va trouver ici des petites anecdotes sur des thèmes qu’il affectionne ou des articles qui le flatteront dans sa connaissance du sujet. Fait avec passion, mais dispensable à mes yeux.
Perpendiculaire au soleil
J'avais beaucoup d'appréhension avant de lire ce livre, et la curiosité a été plus forte. J’ai sincèrement voulu me laisser embarquer, mais non, ça n’a pas pris. L’idée de suivre ces échanges épistolaires entre deux artistes, entre deux âmes qui se cherchent et se révèlent à travers leurs mots et leurs dessins, ça a de quoi séduire. Je comprends que certains puissent être touchés, même bouleversés, par cette mise à nu, par cette sensibilité à fleur de peau. Mais pour moi, c’est resté à distance. Impossible de me connecter à ce qu’ils voulaient transmettre. Le récit joue beaucoup sur l’émotion brute, sur cette envie de creuser les failles, de montrer que l’art peut naître là où ça fait mal. Mais à force d’être dans l’intime, dans une forme d’élan un peu désordonné, j’ai trouvé que ça manquait de structure, d’un fil conducteur qui m’aurait permis de m’accrocher. Les grandes envolées sur la création, la vie, les douleurs profondes… ça peut marcher si on y croit. Mais ici, ça m’a laissé froid. Graphiquement, il y a de belles choses. Des dessins qui oscillent entre la douceur et l’intensité, des mises en page qui cherchent à surprendre. Mais là encore, je n’ai pas ressenti cette étincelle qui transforme une belle image en émotion pure. J’ai eu l’impression d’être un spectateur extérieur, face à un dialogue qui ne m’était pas destiné. C’est le genre d’œuvre qui peut vibrer pour ceux qui partagent cette sensibilité-là, qui sont prêts à plonger dans cet univers introspectif et fragmenté. Personnellement, je suis complètement passé à côté. Pas faute d’avoir essayé, mais parfois, ça ne fonctionne tout simplement pas. Et c’est peut-être ça aussi, Perpendiculaire au soleil : une expérience qui ne se vit pas de la même manière selon qui on est. Compliqué de devoir mettre une note quand on est passé aussi loin, mais oui, ce qui me reste à la fin est au mieux un "Bof, sans plus".
Mythes & meufs
Comme souvent dans ces essais analysant les points de vue de figures célèbres, l'idée est de vulgariser un discours élitiste, pointu ou militant en développant son propos à partir de figures très grand public (Disney notamment, cela aurait pu être Star Wars ou Harry Potter comme il a été fait en philo). Cette BD documentaire féministe fait ce que l'on attend d'elle, mais sans convaincre véritablement. Par manque d'humour, par militantisme trop édulcoré, du fait d'une construction en chapitres créant artificiellement une redondance contre-productive donnant à tort l'impression que le discours féministe est largement diffusé, également du fait de la relative faiblesse des textes prolongeant la réflexion (prolonger est un bien grand mot, paraphraser est plus approprié). Bien que cela existe, mais vitesse et précipitation ont été confondues : paraître en plein #MeToo était pour sûr une belle idée éditoriale, mais prendre le temps de construire ces BD afin d'en améliorer la pertinence, travailler l'humour, servir la légitime colère eut été préférable. A quand un bon éditeur permettant d'éviter ces erreurs bien excusables ?
Le Huitième Fils
Bon j’ai pas tout lu mais je n’irai pas au-delà de ma découverte. Pourtant ça se lit très facilement, un graphisme facile et pas mal pour le genre. Il n’y a que sur la coiffure de notre héros que je tique, et aussi les couleurs de couvertures (mais ça s’explique). L’histoire prend la tournure d’un classique Isekai mode Fantasy. Un terrien se voit réincarner dans un nouveau monde. Ici un homme de 25 ans dans un gamin de 6 ans, il se verra au passage confier le don de magie. Original n’est-ce pas ^^ (nota : on le suivra quand il sera ado). Dans ce type d’œuvre, c’est le traitement apporté par l’auteur qui donne la saveur … et ici j’ai trouvé que ça manquait de pas mal de mordant. Aucun passage/péripétie n’a retenu mon attention et les personnages ne me sont pas parus extrêmement attachants. En fait je n’ai pas accroché à la proposition, il m’a semblé que ça s’adressait vraiment aux plus jeunes (et on en revient à la coiffure et aux fameuses couleurs). Notre héros atterrit donc dans un nouveau monde où il perfectionnera son don, il apparaîtra vite que sa maîtrise est bien supérieure au commun des mortels (pour ne pas dire cheatée). Voilà pour le fond. Sur ce postulat, l’auteur développe son univers avec pas mal de politique/jeux de pouvoir/financiers, ça donne du corps généralement mais là ça a été soporifique, comme ce qui touche aux religions ou le machin des x fils. Restent les personnages, mais ces derniers sont trop jeunes et niais. Bref pas accroché. Ah oui, l’auteur ajoute une couche de harem. Notre jeune héros étant surpuissant, son entourage féminin ne cessera de s’agrandir. On saupoudre le tout d’un peu d’ecchi prude, pas de cadrages osés mais on n’oublie pas de parler de petite culotte et tour de poitrine.
Les Illuminés
Et bien là, je n'ai pas accroché. Je comprends bien la valeur historique, culturelle de cette oeuvre. Mais pour moi le parti pris de demi page par lieu pour des actions simultanées est illisible. Pas moyen de rentrer dans une scène tellement elles s'enchaînent d'un lieu à un autre. Et au final, à part une succession de scènes, les auteurs nous offrent pas une psychologie profonde et subtile des personnages. Difficile alors d'être en empathie avec les protagonistes ou de garder de l'intérêt pour leurs histoires décousues. Par contre, j'admets volontiers le talent du dessinateur.
Mise en bouche
Mouais. Disons que ça se laisse lire. Rapidement. Sans passion. Et puis ça se laisse oublier. Sans regret. Le dessin de Peyraud est simple et efficace, sans être emballant, avec un rendu stylisé minimaliste, une quasi absence de décor et de fonds, et une colorisation elle aussi minimale. Avec un scénario plus prenant je pense que je l’aurais sans doute davantage apprécié. Car je suis clairement resté sur ma faim au niveau de l’histoire. Le cœur de cette histoire est la rencontre entre deux célibataires – un homme et une femme, qui se croisent pour emmener leurs enfants à l’école, l’homme n’étant pas insensible au charme de sa voisine. Tandis que cette dernière se révèle un peu froide et distante. Bon, du déjà vu, mais l’intrigue de Peyraud /Djian (je n’ai pas lu la nouvelle d’origine) va transplanter la relation de ces deux personnages dans un cadre violent : ils sont tous les deux victimes d’une prise d’otages avec leurs gamins et des instits, dans l’école de leurs enfants. Rapidement on reconnait comme source d’inspiration la prise d’otages dans une école de Neuilly dans les années 1990, par un type qui se faisait appeler « Human Bomb » (Sarkozy y avait fait une de ses fumeuses opérations de récupération médiatique nauséabonde !). Pourquoi pas ? Mais hélas à partir de ce moment je n’ai pas trouvé grand-chose de crédible ou d’intéressant dans cette histoire. Que les motivations du preneur d’otages soient obscures passe encore, mais son comportement, celui des flics, rien ne m’a paru crédible. Et surtout je n’ai pas trop compris les changements d’attitude de l’homme, et surtout de la femme, et je me suis quand même un peu ennuyé, avec des passages verbeux, ou alors longuets. La chute apporte une petite pointe de noirceur et évite le happy end trop sirupeux, mais ça ne suffit pas à relever un plat fade.
Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe
Comme Ro et Gaston, j'ai eu un mal de fou à lire la BD et j'ai même fini par survoler les derniers passages. C'est long à lire, très poétique et carrément redondant. Comme souvent, dans des textes poétiques de ce genre, les discours peuvent dire plusieurs fois la même chose, amenant une lourdeur de ton qui m'a vite gavé. C'est beau, indéniablement, mais dans un style d'illustration de texte, plutôt que de bande-dessinée. J'ai du mal à considérer l'ouvrage comme une bande-dessinée, le dessin ne jouant jamais le rôle de narration. D'autre part, même si le style de dessin inspiré par l'art persique est très beau, il n'est pas pour autant clair et plusieurs fois j'ai hésité sur la lecture, d'autant que le texte sous les images n'apparait pas immédiatement. Je pense qu'on a affaire à une BD qui polarisera ses lecteurs et lectrices. Certains adoreront le résultat et l'ambiance poème ancien épique, d'autres (dont je fais partie) seront vite sortis de l'histoire au ton épiquement poétique, avec une narration visuelle assez réduite. Si vous vous reconnaissez dans cette dernière catégorie, je vous recommande de passer votre chemin.
Deux passantes dans la nuit
Je ne sais pas trop quoi ajouter de plus par rapport aux deux autres posteurs. J'ai emprunté les deux albums parce que j'aime bien le dessin de Coutelis que je trouve élégant. C'est encore le cas ici, mais je le préfère lorsque son trait est en noir et blanc qu'avec des couleurs vraisemblablement fait par ordinateur. L'idée de départ du scénario est bonne, mais je n'ai pas aimé son traitement. Les deux femmes ne sont pas particulièrement attachantes, le récit est un peu poussif, mais le pire c'est que j'ai l'impression que les scénaristes voulaient toucher à autant de thèmes portant sur la seconde guerre mondiale ce qui détruit la crédibilité du scénario. Il se passe trop de choses durant cette nuit qui semble durer plusieurs jours et il y a des péripéties qui sont mal emmené. Une déception.
Pauline (et les loups-garous)
D’habitude, j’apprécie beaucoup le travail d’Appollo mais alors là … grosse incompréhension en sortie de lecture. Je serai plus vache dans ma note que mes prédécesseurs. Je n’ai pas bien saisi où le scénariste voulait nous emmener. Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas, il y a vraiment un loupé sur la direction du récit. Dommage car les 3/4 de l’album se laisse lire facilement. On assiste à une fuite en avant d’un couple de jeunes. Une sorte de road movie privilégiant les ambiances nocturnes et rock, le lecteur reconstitue petit à petit le pourquoi du comment de cette escapade. Pas fou mais le dessin et la narration accompagne bien cette partie. Puis arrive cette fin un peu ouverte qui laisse libre cours à l’interprétation. Fantastique ? Métaphore ? Les deux ? Je me suis trituré les méninges pour donner un vrai sens au récit mais aucune explication ne m’a convaincu, trop bancale à chaque fois. L’auteur joue sur les 2 tableaux et souhaite sans doute laisser ça flou, mais ça m’a semblé vraiment trop maladroit dans la mise en place. Une thématique mal exploitée. Bref pas aimé, une BD frustrante qui m’a donné l’impression d’être con.