Les derniers avis (19945 avis)

Couverture de la série Moon River
Moon River

Je suis un peu vache en mettant cette note, mais c’est l’album lu qui m’aura le moins plu de cet auteur. Pourtant Fabcaro est fidèle à son univers, il y a toujours quelques répliques qui vous cueillent à vous en décrocher la mâchoire. Sauf que cette fois, je ne sais pas trop pourquoi, pas trop dedans le Tom, je dois dire que le fond m’a un peu saoulé, je me suis arrêté plusieurs fois en cours de route. Cette enquête « bite sur la joue » ne m’a pas passionné ni vraiment amusé. Une lecture et un plaisir en dents de scie donc, j’ai lu l’album peu de temps après Formica - Une tragédie en trois actes. Ce qui me fait dire que dans ce genre d’univers, il faut bien espacer les lectures sous peine d’overdose. En tout cas le présent titre ne me laissera pas un souvenir impérissable. 2,5

10/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Shiita et la forêt des minuscules
Shiita et la forêt des minuscules

Trilogie basique, cette courte série nous emmène dans un univers de fantasy dans lequel se meuvent de minuscules personnages à la morphologie très humaine. Le personnage central va devoir affronter le monde extérieur pour sauver son ami et retrouver son père. Les trois tomes forment une histoire complète mais chacun offre une thématique centrale différente. A titre personnel, je ne peux vraiment pas dire que j’ai été subjugué par ce récit. Il est en effet très prévisible dans son déroulement, assez mou au niveau de l’action et même si sa conclusion surprend, cette dernière ne dégage pas l’émotion attendue. L’univers de la forêt permet à l’auteur d’aborder quelques sujets naturalistes (avec fiches ou petites explications à l’appui) mais il reste, à mes yeux, trop vague et ces explications sont trop rares pour que la série revête un réel intérêt de ce point de vue. Le dessin est soigné mais ne se démarque pas du style manga mainstream. C’est facile d’accès, lisible dans l’ensemble, avec des décors peu creusés et des personnages bien typés. Pour moi, c’est bof sans plus. Mais rien n’est mal fait et si un jeune lecteur est tenté par cet univers, il est tout à fait possible qu’il y trouve son compte.

10/10/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série Dans la boîte
Dans la boîte

Une petite BD qui se lit vite, avec une touche humoristique sur le quotidien dans un entrepôt d’Amazon, ou plutôt “Zamazon”. Vilain s’appuie sur sa propre expérience, et il y a bien ce côté satisfaction de la curiosité que j'étais venu chercher : c'est quoi le travail dans un entrepôt Amazon ? On y trouve ce qu'on peut en attendre : les horaires hyper minutés, les itinéraires fléchés à suivre dans un entrepôt gigantesque, et cette ambiance un peu aseptisée où tout le monde se surveille. C’est plaisant à lire, mais, au final, j’avoue que j’attendais plus. On reste dans quelque chose de très léger. On voit bien les cadences infernales et la surveillance continue, mais ça manque un peu de profondeur pour vraiment marquer le coup. J’avais l’impression que l'auteur ne fait que survoler les vrais enjeux ou en tous cas il n'apporte pas le "je ne sais quoi" qui met de la magie en plus. Peut-être que Lénaïc Vilain n’a pas passé assez de temps dans l’entrepôt pour vraiment aller au fond des choses, ou peut-être qu’il ne voulait juste pas se prendre trop la tête. En tout cas, c’est sympa à lire, mais pas inoubliable.

10/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Abigaël Martini
Abigaël Martini

J’ai lu les deux premiers tomes de cette série (les seuls disponibles à ma médiathèque), chacun développant une histoire indépendante. De toute façon, je n’ai pas été captivé par cette lecture. Abigaël Martini est une policière (commissaire) stagiaire. Même si sa mère est juge, elle doit faire ses preuves, et elle est envoyé à chaque fois mener une enquête solo, s’en sortant généralement bien malgré son inexpérience. Plusieurs choses m’ont toutefois gêné. D’abord le dessin. Thomas Azuélos, que j’avais déjà croisé sur d’autres séries, use d’un trait moderne et épuré, nerveux, rageur (un peu plus travaillé sur le deuxième tome par rapport au précédent. Pas désagréable, il n’est pas forcément ma tasse de thé. Surtout, certaines cases ne sont pas très lisibles (surtout dans le tome 1). C’est d’ailleurs ce manque de clarté qui m’a aussi gêné dans les récits. D’abord je n’ai pas trop compris pourquoi Martini, pourtant nommé dans le 78 (les Yvelines donc !?), part enquêter dans le sud de la France (surtout vers Marseille). Ensuite le récit lui-même manque souvent de clarté : je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire du premier tome, et même lorsque la fin a livré quelques clés, ça m’a semblé manquer d’intérêt. L’éditeur affirme dans sa présentation qu’Abigaël Martini est une « Adèle Blanc-Sec explosive ». Outre que je ne la trouve pas si explosive (certes elle ne s’en laisse pas conter), il n’y a pas là le fantastique, le loufoque – et les dérives urbaines chères à Tardi, la comparaison ne m’a pas convaincu (même si elle m’avait fait espérer au départ d'avoir découvert une pépite méconnue). Bref, je suis sorti un peu perplexe et déçu de cette lecture (je ne sais pas si le dernier album est différent – Cambourakis a réédité l’ensemble dans une intégrale). Note réelle 2,5/5.

09/10/2024 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
Couverture de la série Dans la boîte
Dans la boîte

Assez décevant je trouve, je m'attendais à quelque chose de plus dénonciateur, ou une certaine prise de recul sur l'aliénation des travailleurs dans le type d'entrepôt logistique évoqué. Lénaïc Vilain décrit sommairement son expérience d'employé. Certes il pointe quelques absurdités et au respect de la norme interne, par exemple sur les itinéraires fléchés à suivre, ou sur les horaires minutés y compris quand la chaîne des robots est bloquée mais globalement rien de très malaisant. On lui donne même un des spots les plus cools en terme de rythme car il débute. On a l'impression qu'il travaille là-bas seulement quelques jours et envoie sa démission alors que cela n'avait pas l'air si terrible non plus. Assez vite lu, aucune postface pour étayer un peu le propos.

08/10/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série Sunlight
Sunlight

Une fois de plus, Bec déçoit... Après avoir découvert le merveilleux diptyque Under, j'ai voulu poursuivre sur ma lancée, mais Christophe Bec est toujours aussi inégal. Avec Sunlight, l'auteur nous propose une aventure plus réaliste, et même s'il y a une vague tonalité fantastique sur la fin, dans un twist dont on se demande vraiment l'intérêt, on ne peut pas dire qu'il se fasse étouffer par l'originalité. Certes, le scénario est plutôt prenant et on suit avec une aisance certaine les péripéties de ces trois personnes coincées au fond d'une mine abandonnée, sans possibilité de remonter à la surface. Pour le coup, même dans ses plus gros ratés, Bec a toujours montré qu'il maîtrisait - certes pas toujours à la perfection - son art narratif. Le problème est qu'au bout d'un moment, on connaît la chanson. Et ici, je trouve que l'auteur ne réussit jamais à rendre ses personnages sympathiques. Le principal de leur discussion tourne autour du sexe, et si, au début, c'est bienvenu pour nous plonger dans l'ambiance d'une jeunesse désinvolte, au bout d'un moment, on n'en voit pas trop l'intérêt. Ce n'est pas bien grave, mais j'aurais trouvé plus intéressant que Bec creuse davantage les liens qui unissent les personnages, même s'il croit probablement le faire avec cette histoire de masturbation qui sort vraiment de nulle part. En l'état, ça se laisse lire, mais on ne voit jamais trop ce qui devrait susciter notre intérêt. La partie "survie" est plutôt réussie, mais on peut difficilement bâtir un récit entier là-dessus. Du côté du dessin, je l'ai trouvé très beau au début, mais au fil du récit, on se rend compte que Bernard Khattou a parfois du mal à restituer des proportions correctes dans les corps qu'il dessine. Ce qui donne un résultat jamais laid, mais avec des personnages parfois étonnamment difformes. Pour ce qui est des décors, en revanche, rien à redire, il y a une vraie élégance. Donc dans l'ensemble, rien de honteux, ça se laisse lire. Mais c'est sûr et certain que ça n'est pas une lecture qui m'a marqué à quelque niveau que ce soit.

08/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Bleu outremer
Bleu outremer

Un roman graphique aux faux airs de conte, qui m’a franchement laissé de côté. Affaire de goût essentiellement je pense, tant je ne suis pas le cœur de cible de ce type de récit, trop dégoulinant de bons sentiments pour moi. Je n’ai pas forcément tout saisi, et parfois je confondais des personnages. Mais cette histoire est à la fois trop verbeuse et trop « cliché ». Je ne sais pas ce que Sonseri a cherché à faire passer, mais la part de rêverie, avec cette auberge perdue on ne sait où, cette femme se transformant un temps en sirène, tout ce passage où l’on semble donner des leçons aux trois jeunes gens qui se questionnent sur eux et l’amour, ça m’a gavé. Et les nombreuses cases où l’on voit des dauphins sauter hors de la mer scintillante, là non, je n’y suis plus ! Du feel good trop sirupeux, du romantisme à gros sabots, et un dessin – très lisible – qui n’est pas mon truc, ça n’est définitivement pas ma came.

07/10/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série Mégalodon
Mégalodon

Bon, je regarde déjà très peu de documentaires, et je ne suis pas sûr que les faire sous forme de bande dessinée m'aide beaucoup à m'y mettre. Christophe Bec nous offre donc ici une sorte de documentaire animalier sur le mégalodon. Evidemment, on n'apprendra pas grand-chose, et j'imagine que le masse d'informations qu'on possède sur cet animal disparu ne permet pas d'aller très loin sur la voie du documentaire. Bec opte donc pour un récit de survie, guidé par une voix off étant celle du mégalodon autour duquel le récit est centré. J'ai trouvé que parfois, la voix off était en trop. Quitte à choisir une voie quasiment naturaliste, humaniser le mégalodon en lui donnant des pensées et des réactions presque humaines n'est pas forcément le meilleur choix, encore que je sais gré à Bec de ne pas être allé trop loin dans l'humanisation de la bête. Evidemment, une bande dessinée entièrement muette aurait été une gageure supplémentaire, mais si Bec aime les défis, après tout, pourquoi ne pas avoir tenté le coup ? L'autre problème majeur, c'est la narration répétitive. Notre meg se bat contre une créature, il nage à la recherche de nourriture, il se bat contre une autre créature, il nage à la recherche de nourriture, il se bat... bref, au bout d'un moment, on a compris, et on s'ennuie ferme, en se demandant simplement quelle sera la prochaine créature. On a connu mieux, en termes de suspense... Bref, je ne suis vraiment pas client de ce genre de récit. Mes deux étoiles s'adressent donc principalement au dessin de Paolo Antiga, qui est vraiment somptueux. Dans une veine hyper-réaliste, il nous offre des planches qui sont assez incroyables, avec des images dans lesquelles on prend un vrai plaisir à se noyer. Et si je me suis parfois ennuyé à cause d'une narration sans relief, j'ai toujours pris plaisir à tourner la page pour voir les images qu'Antiga offrirait à notre regard. Est-ce que ça suffit à donner à la bande dessinée l'intérêt dont elle manque ? Bien sûr que non, mais ça suffit à susciter suffisamment de curiosité pour terminer l'album. En sachant qu'on ne le rouvrira probablement jamais.

07/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Koinsky raconte... deux ou trois choses que je sais d'eux
Koinsky raconte... deux ou trois choses que je sais d'eux

Mouais. Je suis un gros lecteur de Pratt, qui m’a souvent ravi avec ses productions. Mais j’avais déjà été déçu par Récits de guerre, et cet album, qui se veut une excroissance de la série Les Scorpions du désert ne m’a pas davantage convaincu. D’abord parce que le dessin, s’il est lisible, est loin d’être le meilleur de cet auteur prolifique (en particulier dans les deux dernières histoires). En plus je préfère souvent son travail en Noir et Blanc à celui en couleur (comme c’est le cas ici). Ensuite, je n’ai pas été captivé par ces petites histoires militaires. Il n’y souffle pas le vent de l’aventure, parfois mâtiné de poésie, qui donne à nombre de ses séries une force incroyable. Ici, ça reste terre à terre, ça ressemble à une œuvre de commande, qui se contente d’empiler les récits guerriers, avec des scènes de combat qui finissent par lasser. Alors, certes, Pratt s’est documenté (voir les quelques pages qui introduisent chaque histoire, avec photos d’époque, croquis préparatoires). Et certes, il essaye de diversifier les lieux d’action : le désert de Libye dans la première histoire, puis l’Atlantique nord au large de la Norvège, le Monte Cassino en Italie pour la Seconde guerre mondiale, la Palestine durant la Première guerre mondiale (le dessin de cette histoire, « Baldwin 622 », ne m’a vraiment pas plu), pour finir en Italie en 1945. mais ces efforts de crédibilité n'ont pas suffi. A réserver aux fans complétistes de Pratt ou de tout récit militaire. Une déception me concernant.

07/10/2024 (modifier)
Couverture de la série The Massive
The Massive

Bon, je vais être nettement moins enthousiaste que mon prédécesseur ! Le pitch est relativement intriguant, surfant sur pas mal de thèmes d’actualité. Les catastrophes naturelles s’enchainent, aggravées par l’action humaine. Les sociétés s’effondrent, les villes et régions côtières sont submergées (ce qui donne quelques images saisissantes de villes connues à moitié englouties par la mer, sur laquelle vogue notre navire errant). Au milieu de cet Armageddon en action, nous suivons donc un navire, le Kapital, et son équipage. Ce sont des activistes écologistes, qui ont mis en veilleuse leur action, pour partir à la recherche d’un autre navire de leur organisation, Le « Massive » donc, qui semble émettre régulièrement mais n’apparait jamais. Cette quête singulière alimente sans cesse péripéties et dialogues, mais ça a fini par ma lasser. C’est bien trop long, sans qu’on ne lâche du lest en matière d’intérêt. D’autant plus que cette quête s’arrête brusquement après le troisième album (qui d’ailleurs n’y faisait presque plus allusion !). Pour meubler l’errance du Kapital, les scénaristes usent de quelques trucs classiques. Flash-backs présentant certains membres importants de l’équipage. Forcément plusieurs anciens mercenaires et membres des forces spéciales américaines (ça aide pour maîtriser les pirates qui tentent de s’emparer du Kapital !), mais aussi une femme, aux pouvoirs étranges (elle semble pouvoir nager longtemps sous l’eau !). Une intrigue qui s’étiole donc, et quelques facilités : l’un des membres du Kapital s’empare d’un sous-marin nucléaire et le pilote seul (en étant capable de tirer les ogives nucléaires !!!). Et tous les problèmes se résolvent trop vite – moyennant la perte anecdotique de quelques membres d’équipage. Le long passage avec les requins blancs et le mégalodon dans le deuxième tome est parfaitement inutile, et ajoute un énorme cliché ! Enfin, je ne suis pas fan du changement de dessinateur et de coloriste au sein d’une même série. C’est le cas ici, et en plus ceux qui oeuvrent dans le troisième tome – par ailleurs le moins intéressant avec ce délire autour de Norvégiens retournant à l’âge des Vikings – sont clairement ceux dont j’ai le moins aimé le travail. Un peu frustré (ayant lu trois tomes, j’aurais quand même voulu savoir ce que c’était que ce Massive !), mais pas trop chagriné par l’abandon de cette série, qui ne m’a pas convaincu.

07/10/2024 (modifier)