Les derniers avis (19830 avis)

Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - Harvest Breed
Batman - Harvest Breed

Il subsiste des grumeaux. - Il s'agit d'une histoire de Batman indépendante en 1 tome initialement parue en 2000. Batman est dans une église, le bras en sang qui tombe goutte à goutte loin sur le sol en bas. Cette situation évoque une série de meurtres datant de six ans auparavant pour lesquels Lucie Boudreaux, la meurtrière (une enfant vietnamienne adoptée par un GI) avait été envoyée derrière les barreaux. Les nuits de Bruce Wayne sont habitées par des cauchemars dans lesquels Batman est une brute qui tue sauvagement les criminels. Dans la réalité, une confrontation ordinaire de Batman tourne mal et l'un des criminels fini pendu en sang. James Gordon rappelle son camarade à l'ordre en lui indiquant qu'il dépasse les limites. Batman se débat également avec des indices qui s'assemblent pour former une croix tordue sur un plan de Gotham, avec un indic Huongong qui pratique une forme de vaudou, avec une énigme mathématique à base de triangle équilatéral et les révélations du journal intime d'un médecin militaire ayant servi au Vietnam. J'avais beaucoup apprécié ce que George Pratt avait fait avec Hans von Hammer dans Par-delà les lignes et j'étais très curieux de voir ce qu'il ferait de Batman. À la fin du tome, il dédicace cette histoire à Archie Goodwin et il y a fort à parier qu'il a été influencé par Batman - Des cris dans la nuit dans sa démarche pour bâtir ce récit. Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur des efforts déployés et des ingrédients. Le début constitue une entrée en matière intrigante qui permet au lecteur de comprendre que Batman va lutter pour sa vie dans un contexte à connotation religieuse du fait du lieu (l'église). Effectivement, l'idée de démons lâchés sur Gotham et influençant les actions de ses habitants jusqu'à Bruce Wayne se glisse de ci de là dans le récit, mais sans jamais vraiment aboutir, en restant à l'état d'ingrédient destiné à épicer la recette. Et puis le lecteur s'y perd un peu quant à la religion visée : le christianisme, une forme d'animisme, des croyances vaudou ou shamanique ? On n'en saura pas plus à l'issue du récit. George Pratt dépeint un Batman proche en apparence et en actions des esprits démoniaques dont il combat l'influence. Là encore, il s'agit d'une approche qui a déjà été essayée. Ici elle prend une force peu commune grâce aux illustrations très personnelles de Pratt. Il utilise différents styles de peinture en choisissant celui qui porte le mieux l'ambiance du moment. Il a également régulièrement recours à des dessins à l'encre de Chine qui intègrent les oreilles démesurées et effilées du masque, la cape d'une longueur surnaturelle et les positions dignes des gargouilles les plus monstrueuses. Cet aspect graphique de Batman accentue son irréalité, sa présence surnaturelle et inquiétante. Il s'agit d'une composante graphique très réussie, mais qui là encore ne débouche pas sur quelque chose de concret. Je préfère passer rapidement sur le mystère géométrique de niveau 5ème qui semble insurmontable pour l'esprit aiguisé de Batman. Pathétique. Et puis il y a les 14 pages consacrées au journal intime du médecin militaire en pleine guerre du Vietnam. George Pratt change de mode d'illustration pour se limiter à des dessins à l'encre, avec des fonds dans une tonalité unique déclinée en camaïeux. Tout d'un coup pendant plusieurs pages d'affilées, histoire et illustrations s'agrègent pour former un tout fascinant et envoutant mêlant surnaturel et champ de bataille de manière habile, avec une imagerie sèche qui flirte avec les esquisses et les gravures à l'acide sur du métal. Du début à la fin, la vision graphique de George Pratt enchante par ses prises de risques et son non-conformisme. Malheureusement, la structure heurtée du scénario ne m'a pas convaincu. Prise une à une, les ambiances sont intéressantes, intrigantes, voire prenantes, mais l'intégration dans une structure cohérente ne se fait pas. La trame principale développe une vengeance accomplie au travers de meurtres rituels qui débouche sur un grand n'importe quoi peu original. Dommage. Au final, cette histoire constitue surtout une curiosité graphique très riche, avec des ambiances très fortes au sein d'une histoire en patchwork qui aligne beaucoup de moments ridicules pour quelques passages exceptionnels. George Pratt a également réalisé une aventure de Wolverine qui n'a pas été rééditée en anglais, mais qui existe tomes en français : Netsuke.

21/08/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série La Fuite du cerveau
La Fuite du cerveau

Comme gruizzli, j'ai été moins emballé par "La fuite du cerveau" que par Malaterre. L'idée de base est originale et est inspirée par une histoire vraie (et reprendra certains éléments historique comme la taille plus petite de son cerveau etc.). Malgré ce concept de scénario intéressant, le déroulé m'a laissé sur ma faim. Le récit semble hésiter entre plusieurs directions sans en approfondir aucune. Je n’ai pas ressenti l’accroche nécessaire pour m’immerger complètement dans l’histoire et cette fois, je trouve que le dessin de PH Gaumont avec cette mise en avant de la colère ne sert pas spécialement car elle ne colle pas vraiment aux personnages. J'ai plus eu l'impression d'une habitude de dessin transposée dans un nouveau cadre. En fin de compte, c’est une lecture qui se fait sans difficulté, mais qui ne m’a pas vraiment convaincu. Je m’attendais aussi à mieux de la part de PH Gomont.

21/08/2024 (modifier)
Couverture de la série La Voie du Tablier
La Voie du Tablier

En matière d’humour japonais, je distingue deux catégories : l’humour que je capte et celui auquel je suis complètement hermétique. La voie du tablier a tendance à se situer dans la deuxième catégorie. Alors, déjà que quand je capte l’humour, ça ne me fait pas forcément rire aux éclats mais si, par malheur, j’en arrive à me demander à quel moment précisément c’est censé être drôle… J’ai tenu trois tomes et demi car ces courts récits humoristiques sont faciles à lire. Et puis l’idée de départ me semblait effectivement propice à une série humoristique et j’ai longtemps espéré que j’allais finalement accrocher à celui-ci. Je dois déchanter : la vie quotidienne de cet ancien yakuza et de ses vieilles connaissances ne débouche vraiment sur rien de notable pour moi. C’est juste monotone, répétitif, pas même irrévérencieux et bien trop souvent j’en suis venu à me demander si le but était bien de faire rire. Par ailleurs, je m’attendais à une série résolument tournée vers la nourriture car un livre de recettes a été édité sur base de cette série. Dans les faits, les recettes sont rares et de peu d’intérêts, la thématique étant plus généralement tournée vers la vie quotidienne très stéréotypée d'un homme au foyer sans enfants. Allez faire les courses, s’occuper de la lessive et du repassage, nettoyer occupent autant sinon plus de place que préparer des repas. Côté dessin, c’est du manga comme il y en a treize à la douzaine, avec des cases de temps à autres bien soignées puis des décors passe-partout tracé à la latte, des passages caricaturaux plus énervants qu’autre chose, quelques scènes dans lesquelles on oublie carrément les décors puis, pouf, une très jolie case et on est reparti. Production à la chaine quand tu nous tiens… Donc voilà, pas du tout une série à suivre, les différentes histoires ne se suivent pas de manière chronologique, mais plutôt une série de courts récits humoristiques qui ne m’auront jamais fait rire (ni même sourire).

21/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Les Yeux d'or
Les Yeux d'or

Cette adaptation d'un roman ne ma pas trop convaincu. Tout d'abord, j'ai trouvé le dessin bien moyen et je n'aime pas trop comment sont dessiné les personnages. Je pense que c'est du en partie aux couleurs numériques qui gâche tout selon moi. Ensuite, le scénario m'a semblé convenu. C'est la seconde adaptation d'un roman de Marie Desplechin que je lis et je pense que j'ai passé l'âge pour lire ses histoires. On suit donc une adolescente qui vit un mal être, notamment parce que son père la néglige. Elle va trouver une nounou improvisé qui va lui apporter de l'amour et lui présenter des choses fascinantes qui lui apporter de l'émotion dans un monde froid. J'imagine que cela peut plaire si on est soi-même adolescent, mais moi j'ai trouvé que le scénario était convenu, léger et pas du tout mémorable. J'ai lu l'album du début jusqu'à la fin sans trouver quelques choses d'intéressant.

19/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Le Projet Marvels
Le Projet Marvels

Historisation nombriliste - En 2010, Marvel fêtait ses 70 ans (en comptant la période pendant laquelle cette maison d'édition s'appelait Timely, puis Atlas). Pour l'occasion Marvel a commandité une minisérie évoquant l'apparition de cette première génération de héros masqué dont les 8 épisodes sont regroupés dans le présent tome. En 1938, dans un hôpital de New York, un vieil homme meurt. Juste avant il prédit à son médecin l'avènement de nombreux héros costumés et il lui lègue les 2 pistolets et le masque qu'il utilisait lorsqu'il se faisait appeler Two-Gun Kid. En 1939, FD Roosevelt prend connaissance de l'avancement de la création d'un soldat synthétique : l'opération est un échec car la créature prend feu au contact de l'air. Les allemands chassent l'atlante pour recueillir et disséquer leurs cadavres, et tenter de créer un surhomme pour leur armée. Cette démarche n'est pas pour faire plaisir au monarque des atlantes. Un jeune homme chétif rêve de s'engager dans l'armée pour combattre les nazis mais les recruteurs le recalent à chaque fois. Dans un bar, Nick Fury papote avec un camarade aux cheveux roux avant d'être recrutés par les services secrets pour exfiltrer un scientifique allemand. Inspiré par Human Torch, le médecin décide de revêtir un masque et un costume coloré pour contribuer à la lutte contre le crime et contre les espions du troisième Reich, sous le nom de Angel. Bientôt d'autres individus suivent cette même voie : Fiery Mask, Phantom Bullet, Mister E, Monako the Great, Electro, etc. Mais les agissements de la cinquième colonne sur le sol des États-Unis met en péril la démocratie. La course au super-soldat a commencé entre l'Amérique et l'Allemagne. John Steele (un surhomme de la guerre de 14-18) réapparait en territoire occupé. Il se heurte au Red Skull. le chemin est encore long avant que Captain America, Namor, Human Torch et Toro ne prennent conscience de leurs intérêts communs et qu'ils ne forment les Invaders. Les noms figurant sur la couverture font saliver : Ed Brubaker et Steve Epting, ceux qui ont fait de la série Captain America l'une des meilleures de Marvel . En plus, le metteur en couleurs n'est autre que Dave Stewart, l'un des meilleurs de sa profession comme il le démontre, tome après tome, dans les aventures du BPRD. À la lecture, on déchante rapidement. Ed Brubaker remplit parfaitement la mission qui lui a été assignée : réécrire la naissance du Golden Age des superhéros Marvel. Mais il se contente de mettre à la suite les séquences attendues (implication de Namor avec les êtres de la surface, création du sérum utilisé sur Steve Rogers, etc.) sans réussir à faire naître d'émotions. Il accroche son récit sur la perception de Angel des événements, tout en multipliant les personnages et les points de vue sur les événements se déroulant hors de la sphère d'activité de ce héros (en Allemagne ou en France occupée par exemple). Effectivement, chaque événement finit par s'imbriquer parfaitement dans l'aperçu final de cette concomitance de faits qui convergent pour l'avènement de l'âge des superhéros, mais le lecteur a le sentiment de parcourir un livre d'histoire un peu froid et dénué de véritable enjeu. De son coté, Steve Epting a choisi un mode d'illustrations un peu paresseux. N'espérez pas retrouver les décors richement détaillés et savamment agencés des premiers tomes de Captain America. Epting se concentre essentiellement sur les visages qui finissent par tous avoir la même expression dessinée à la hâte. Les combats se succèdent sans saveur particulière, sans mise en scène qui distingue la mise à mal d'une troupe de soldats nazis, de celle d'un gang d'espions sur le sol américain. Même Dave Stewart semble se lasser au fur et à mesure des pages d'essayer de mettre en valeur des dessins de plus en plus quelconques. Donc le lecteur apprécie la belle construction scénaristique qui permet de lier le destin de plusieurs héros et des scientifiques qui ont participé à leur émergence, mais il a du mal à éprouver de l'empathie pour ces personnages qui restent très superficiels. Si l'on compare les scènes dédiées à Human Torch dans ce tome à celle écrite par Kurt Busiek et illustrées par Alex Ross dans Marvels, le manque de chaleur humaine est criant.

19/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Avenir
Avenir

Sur une thématique d’actualité (les I.A. et leur évolution dans le futur), les auteurs nous proposent un récit d’anticipation assez pessimiste, avec comme question de fond « l’humain est-il fait pour être libre ? » Nous sommes ainsi plongés dans un univers dans lequel c’est à une I.A. de déterminer quelle fonction sera la plus adaptée pour une personne. A partir de cette détermination, ses études seront définies en fonction de son futur emploi, ne lui laissant plus aucun libre arbitre. D’une manière très prévisible pour ce genre de récit d’anticipation, cette I.A. est bien entendue orientée de telle sorte que les riches puissent continuer à occuper les meilleurs postes et que les pauvres doivent pourvoir aux tâches les moins valorisantes. Nous allons ainsi suivre une famille qui va tout mettre en œuvre pour que le fils (petit-fils ou neveu, en fonction des liens de parenté) puisse exercer sa passion. Et comme un des membres de cette famille est journaliste, il va progressivement découvrir le pot-aux-roses. Pour le dire platement, j’ai été peu emballé. J’ai trouvé l’histoire très prévisible et les rebondissements téléphonés. Ce n’est pas désagréable à lire pour autant mais cette vision de l’avenir m’a semblé déjà-vue. La réflexion sur la liberté ne m’a pas semblé assez poussée, par contre et je trouve que les auteurs restent sur des lieux communs. Côté dessin, j’ai été peu emballé, là encore. J’ai trouvé le trait raide et les personnages peu séduisants. La froideur du dessin est cependant bien dans l’esprit du scénario futuriste proposé. Ce n’est pas spécialement à mon goût mais ce n’est certainement pas mal fait. Entre le bof et le pas mal pour ma part. c’est en tous les cas un album dont j’aurai très vite oublié le contenu (je l’ai lu vendredi et j’ai dû faire des efforts pour me rappeler de quoi ça causait).

19/08/2024 (modifier)
Couverture de la série La Grande évasion - Le Labyrinthe
La Grande évasion - Le Labyrinthe

Après le très bon La Grande évasion - Biribi introduisant la série concept "La grande évasion", je poursuis avec ce second one-shot. Pourtant séduit par l'idée initiale - la constitution d'une équipe d'exploration suite à la découverte de la tombe (et du labyrinthe) de Dédale - , cela se gâte rapidement avec la survenue d'événements plus abracadabrantesques les uns que les autres et des réactions de la part des personnages vraiment peu crédibles. Ainsi, malgré les morts qui s'enchainent, nos protagonistes poursuivent leur périple sans une once d'hésitation. De plus, si le concept de mémoire génétique est assez innovant en BD, il est tellement réitéré sur la seconde moitié de l'ouvrage que cela en devient lassant. J'ai donc eu toutes les peines du monde à arriver au bout de l'histoire que la fin ne sauvera pas. Au niveau du dessin, cela reste classique même si j'ai trouvé que la colorisation des pages relevait l'ensemble. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 3/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 9/20

18/08/2024 (modifier)
Couverture de la série X-Men - First X-Men
X-Men - First X-Men

Je serai moins dur que Présence dans ma note mais cette série loupe le coche à bien des niveaux. Dans les bons points, j’ai aimé que ce récit soit une sorte de préquel du préquel. Ce qui fait qu’il est un peu indépendant, pas vraiment utile de connaître les décennies de continuité de la grande famille mutante (même si c’est toujours bien d’avoir quelques bases niveau persos - les films suffisent). Un autre truc positif c’est qu’on retrouve le même auteur à la manette, je ne suis pas fan des changements incessants. C’est ma première rencontre avec Neal Adams, il ne m’aura malheureusement peu convaincu, mais j’aime bien l’idée qu’il reprenne les crayons sur une série où il a officié il y a bien des années. Et enfin la trame du récit est alléchante avec quelques bonnes trouvailles. Sauf que les nombreux défauts prennent le pas sur le plaisir de lecture. Autant le dessinateur a pu marquer à l’époque de sa participation, autant aujourd’hui il est dépassé. Je regrette même qu’il est modernisé son style, il se situe actuellement dans une moyenne médiocre de la production comics. La composition des planches est bien trop sage et je n’ai pas aimé l’encrage. Bref ça fait trop lambda et on ajoute à ça des problèmes de transitions ou narrations entre planches. Niveau histoire, j’aime bien le fond avec la relation entre Wolverine et Dents de sabre et l’idée de cette équipe avant celle de Cyclope & co. Malheureusement ça ne tiendra pas ses promesses, le tout est trop ampoulé et maladroit dans le rendu. Certains clins d’œil passent d’autres beaucoup moins. En fait le résultat fait trop brut et pas bien affiné pour retenir l’attention. Dommage car avec plus de soin dans les détails et une réalisation à la hauteur, je sens que le récit aurait pu devenir plus sympathique et mémorable.

18/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Secret invasion
Secret invasion

Pas si secrète que ça cette invasion. - Secret Invasion fut le méga-crossover de Marvel en 2008. Il a frappé les imaginations par une campagne de marketing viral très réussie avec son excellent slogan (en anglais, Embrace change) et la culmination de plus de trois ans d'indices parsemés dans les séries des Avengers (New et Mighty) pilotées par Brian Michael Bendis. Au final, ce gros gâteau n'est pas trop indigeste. Les ingrédients sont bien dosés et la répartition entre les moments forts dans la série et ceux traités dans les séries mensuelles habituelles est suffisamment pensée pour que la mini-série Secret Invasion forme un tout cohérent et compréhensible. Le parti pris graphique retenu par Leinil Yu et son encreur Mark Morales est un peu surdosé en encrage et un peu surchargé en lignes non signifiantes à mon goût. Les dessins restent malgré tout lisible, même ceux qui accumulent une tonne de personnages. Malgré tout, n'est pas George Perez qui veut, et Leinil Yu a encore des progrès à faire dans la conception de ses cases pour que les personnages ne semblent pas empilés les uns sur les autres sans intelligence dans leur répartition. Parmi les moments forts de la série on peut retenir l'autopsie du skrull Elektra, la neutralisation de l'armure de Tony Stark, une floppée de héros échappés des années 70, une approche du pouvoir de Mister Fantastic évoquant du Kevin O'Neill (peu ragoutant), des skrulls amalgamant plusieurs personnages Marvel, le retour de Nick Fury (et sa répartie devenue culte My god has a hammer.), les messages de paix des skrulls, l'apparition du Watcher… Il y a plein de moments forts pour les fans de Marvel. Au final, si vous avez suivi les séries Marvel dont les New Avengers et les Mighty, cette mini-série sera une véritable récompense. Si par contre vous souhaitez la lire pour ne pas être perdu dans l'univers Marvel, les 8 épisodes finissent par être un peu long. Gare à l'indigestion. Et comme d'habitude dans ce genre de méga-crossover, le lecteur a toujours un sentiment de manque par rapport aux événements essentiels qui se déroulent à l'extérieur de la mini-série.

17/08/2024 (modifier)
Couverture de la série No Future
No Future

Une fois de plus, voilà une série de Corbeyran qui ne m’emballe pas. No Future propose un récit d’anticipation très rythmé, très explosif, sans prise de tête et sans tenter de créer quoique ce soit de réaliste. Corbeyran y injecte des thématiques actuelles en imaginant leur évolution future (injections de vaccin, omnipotence du matriarcat, domination de la race noir sur la race blanche, marginalisation de l’hétérosexualité). Ce n’est pas subtil pour deux balles. Les personnages arborent des looks très typés années 80 (larges épaulettes, coupes de cheveux à la Kim Wilde, veste à la Michael Jackson, etc… ) et l’ensemble de l’esthétisme semble ainsi très influencé par cette décennie. Les dialogues font rarement mouche avec des protagonistes qui se sentent obligés de rire de leurs propres bons mots, avec l’emploi d’abréviations qui, si il a un sens dans le langage écrit (car plus rapide à écrire), n’en a aucun à mes yeux dans un langage parlé ou avec ce pseudo-nouveau langage que j’ai juste trouvé fatigant à lire. Le scénario tient la route mais ne propose pas grand-chose d’original.

16/08/2024 (modifier)