Pas si secrète que ça cette invasion.
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Secret Invasion fut le méga-crossover de Marvel en 2008. Il a frappé les imaginations par une campagne de marketing viral très réussie avec son excellent slogan (en anglais, Embrace change) et la culmination de plus de trois ans d'indices parsemés dans les séries des Avengers (New et Mighty) pilotées par Brian Michael Bendis.
Au final, ce gros gâteau n'est pas trop indigeste. Les ingrédients sont bien dosés et la répartition entre les moments forts dans la série et ceux traités dans les séries mensuelles habituelles est suffisamment pensée pour que la mini-série Secret Invasion forme un tout cohérent et compréhensible.
Le parti pris graphique retenu par Leinil Yu et son encreur Mark Morales est un peu surdosé en encrage et un peu surchargé en lignes non signifiantes à mon goût. Les dessins restent malgré tout lisible, même ceux qui accumulent une tonne de personnages. Malgré tout, n'est pas George Perez qui veut, et Leinil Yu a encore des progrès à faire dans la conception de ses cases pour que les personnages ne semblent pas empilés les uns sur les autres sans intelligence dans leur répartition.
Parmi les moments forts de la série on peut retenir l'autopsie du skrull Elektra, la neutralisation de l'armure de Tony Stark, une floppée de héros échappés des années 70, une approche du pouvoir de Mister Fantastic évoquant du Kevin O'Neill (peu ragoutant), des skrulls amalgamant plusieurs personnages Marvel, le retour de Nick Fury (et sa répartie devenue culte My god has a hammer.), les messages de paix des skrulls, l'apparition du Watcher… Il y a plein de moments forts pour les fans de Marvel.
Au final, si vous avez suivi les séries Marvel dont les New Avengers et les Mighty, cette mini-série sera une véritable récompense. Si par contre vous souhaitez la lire pour ne pas être perdu dans l'univers Marvel, les 8 épisodes finissent par être un peu long. Gare à l'indigestion. Et comme d'habitude dans ce genre de méga-crossover, le lecteur a toujours un sentiment de manque par rapport aux événements essentiels qui se déroulent à l'extérieur de la mini-série.
Une fois de plus, voilà une série de Corbeyran qui ne m’emballe pas.
No Future propose un récit d’anticipation très rythmé, très explosif, sans prise de tête et sans tenter de créer quoique ce soit de réaliste. Corbeyran y injecte des thématiques actuelles en imaginant leur évolution future (injections de vaccin, omnipotence du matriarcat, domination de la race noir sur la race blanche, marginalisation de l’hétérosexualité). Ce n’est pas subtil pour deux balles.
Les personnages arborent des looks très typés années 80 (larges épaulettes, coupes de cheveux à la Kim Wilde, veste à la Michael Jackson, etc… ) et l’ensemble de l’esthétisme semble ainsi très influencé par cette décennie.
Les dialogues font rarement mouche avec des protagonistes qui se sentent obligés de rire de leurs propres bons mots, avec l’emploi d’abréviations qui, si il a un sens dans le langage écrit (car plus rapide à écrire), n’en a aucun à mes yeux dans un langage parlé ou avec ce pseudo-nouveau langage que j’ai juste trouvé fatigant à lire.
Le scénario tient la route mais ne propose pas grand-chose d’original.
Une bande dessinée un peu superficielle pour jeune adolescente
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Coraline est une jeune demoiselle dans la phase pré-adolescente qui vient d'emménager avec ses parents dans une jolie demeure subdivisée en 4 appartements dont 1 inoccupé. L'histoire se passe peu de temps avant la rentrée des classes et la jeune demoiselle s'ennuie car ses parents sont préoccupés par leurs propres activités et qu'ils ne disposent que de peu de temps à lui accorder. Un jour d'ennui, Coraline se rabat sur la porte de communication avec l'appartement voisin inoccupé. Cette porte a été murée, mais voilà que ce jour elle s'ouvre sur un passage bien mystérieux. de l'autre coté, Coraline rencontre un double de sa mère et un double de son père qui lui proposent de s'installer définitivement de ce coté où tout est plus conforme aux souhaits de Coraline. Cette dernière refuse et rentre chez elle pour découvrir que cette autre mère a réussi à capturer ses parents. Elle doit donc repasser de l'autre coté pour les retrouver.
Coraline est à la base un roman (que je n'ai pas lu) de Neil Gaiman paru en 2002. Il a fait l'objet d'une adaptation en film (Coraline que je n'ai pas vu) et de la présente adaptation en bandes dessinées. Ce qui m'a attiré dans cette bade dessinée, c'est la collaboration entre Neil Gaiman et Philip Craig Russell, deux grands noms des comics.
Comme d'habitude les illustrations sont exquises. Russell sait donner à chaque personnage une identité visuelle spécifique grâce à quelques traits tous simples et très précis. Coraline ressemble vraiment à une jeune fille posée et bien dans sa tête. Et les autres personnages restent longtemps présents dans votre mémoire : que ce soient les deux charmantes vieilles dames, ou les autres parents, ou le chat. Sa capacité à évoquer les intérieurs de la maison comme les différents endroits du jardin tient du surnaturel. En quelques traits très minutieux apparaissent sous les yeux émerveillés du lecteur une pièce arrangée avec des meubles anciens, une allée de jardin entretenue, etc. Russell sait comment montrer chaque personnage pour qu'il soit à la fois réaliste et à la fois délicat et fragile comme un être humain. On peut quand même lui reprocher de s'être souvent contenter de cases avec un visage ou un buste, sans aucun décor.
Il convient également de souligner le travail nuancé de Todd Klein (le lettreur) qui effectue un travail tout en délicatesse, sans jamais jouer sur le registre pyrotechnique. Cette remarque s'applique également à la mise en couleurs effectuée pas Lovern Kindzierski. Elle a recours à une palette de couleurs délicates (bannissant toute couleur criarde) et elle utilise parcimonieusement un ou deux effets infographique pour soutenir une texture de plancher ou de papier peint.
À la lecture du résumé, le lecteur comprend vite que Neil Gaiman a souhaité écrire son Alice au pays des merveilles et qu'il fait traverser une sorte de miroir à son héroïne pour qu'elle découvre ce qui se cache de l'autre coté. J'avais bien conscience avant de lire cet ouvrage qu'il a été écrit pour un jeune public. Toutefois, l'adulte que je suis constate avec regret que cette histoire de double et de dépassement de ses peurs est très superficielle. Contrairement aux contes pour enfants et à Alice aux pays des merveilles, ce conte souffre de n'offrir qu'un niveau de lecture le plus souvent, et deux de temps en temps, ainsi que de la pauvreté de son imaginaire. La dimension psychanalytique des contes de fées est ici presque complément absente. Et ce 'est pas une incursion tardive dans le pays des rêves (cher à Morpheus, un autre personnage de Gaiman) qui met en perspective les épreuves de l'héroïne, ce passage est aussi anecdotiques que les autres.
Des mêmes auteurs, je vous recommande plutôt The Sandman: The dream hunters ou Les mystères du meurtre, qui sont également deux adaptations de textes de Neil Gaiman par Philip Craig Russell.
Je sors de cette lecture avec un goût un peu amer.
Cette BD n'a pas vocation à être documentaire, mais se veut davantage une parodie des relations entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Hélas, c'est une parodie assez bas du front, le titre faisant directement référence à la taille, disons menue de Sarkozy (qui en faisait cependant un complexe).
La BD épouse le point de vue de Chirac, ce qui est déjà un problème: Chirac est présenté comme un personnage sans envergure ni volonté (et quelque peu gâteux), qui subit les évènements, et Sarkozy comme un être veule, avec au milieu Bernadette Chirac en vilaine sorcière.
Je n'éprouve aucune sympathie pour Nicolas Sarkozy (c'est même l'inverse), mais je pense que le sujet méritait bien mieux.
Oh, c'est distrayant et arrache plusieurs sourires, mais c'est malgré tout quelque peu médiocre.
Dans le genre, je conseille plutôt la lecture du premier tome de La Face karchée de Sarkozy, qui pour le coup est à la fois sans concession, bien documenté et relativement factuel.
C'est en fait comme comparer un pulitzer (la face karchée) avec un article de Voici.
Il y a des aspects intéressants dans cet album, où nous suivons Tohar, une jeune fille juive vivant dans une colonie d’occupation. De son enfance au passage de l’adolescence, elle nous dépeint sans tabou, avec beaucoup de franchise, ses questionnements (ses problèmes de « fille », mais aussi son peu d’appétence pour la religion, ce qui n’est pas tendance dans sa colonie !).
Le dessin, assez statique, est très lisible. Pas mon truc, mais il fait très bien le travail. La narration, en courts chapitres, est aérée et plutôt agréable.
Mais voilà, il y a ici quelque chose qui m’a fortement gêné, et qui a clairement déprécié mon ressenti. Les scènes où l’auteure s’enthousiasme du calme et de la sérénité dans sa colonie, celle où est évoqué le « danger » d’aller hors de la colonie (traduisons sur un territoire arabe des colonisés), les différents échos d’attentats (avec cette alarme présente dans la maison) – sans que soit expliquées les causes éventuelles, tout ça me pose problème, encore plus à l’heure où j’écris ces lignes, et où des colons extrémistes tuent impunément des Palestiniens en Cisjordanie. Le calme et la sérénité, la sécurité de Tohar se paye de l’exploitation, de la mort de Palestiniens.
La série tiroir-caisse par excellence : des albums qui s'enchaînent par an, un dessin moyen qui ne prend pas la peine de s'améliorer, des gags qui se répètent et des goodies à toutes les sauces (avez-vous pensé à acheter l'agenda officiel pour la rentrée des classes qui approche ?).
Calibré pour des magazines, 2-3 albums best of auraient parfaitement fait l'affaire.
Alors oui les enfants l'aiment et ça initie au 2nd degré mais alors, amis auteurs, respectez-les et innovez un peu, sortez des sentiers battus. Titeuf, Kid Paddle ont joué à ça au début et ont osé proposer des choses un peu différentes avec le temps. Là, c'est du gâchis de talent.
Le titre m'intéressait malgré le fait que Soleil publie souvent des mangas médiocres. Comme il y avait les tomes disponibles à la bibliothèque, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Après lecture, je me suis vite rendu compte qu'à moins qu'il y ait de l'amélioration, j'allais ennuyer. Comme j'ai abandonné au cours du tome 3, je ne saurai jamais si les deux derniers tomes que je n'ai fait que feuilleter sont meilleurs, mais rien qu'en regardant le dessin je ne pense pas que c'est le cas.
C'est du pur manga pour ados avec les défauts. Tout d'abord, le dessin n'est pas mauvais, mais la mise en page laisse à désirer avec des pages trop surchargées et parfois on ne sait pas l'ordre de lecture des cases. Sinon, la série se passe dans une école de monstres pour filles alors on va avoir droit à tous les monstres imaginables en mode jolies filles terrifiantes, quoiqu'il y a aussi des monstres masculins parmi les membres du personnel de l'école. Le scénario raconte la vie d'un groupe d'élèves monstres et je n'ai pas trouvé cela passionnant à lire. Les personnages ne sont pas attachants, l'humour tombe à plat et il y a rien qui a retenu mon attention dans cette série.
Je ne suis plus le public-cible pour ce genre de mangas, mais même là je pense que même ado cette série ne m'aurait pas trop emballé.
Mouais.
C’est une lecture que j’ai traversée sans jamais vraiment accrocher – malgré certaines qualités qui ont fait que je suis arrivé au bout et que je suis persuadé que d’autres peuvent davantage y trouver leur compte.
Le graphisme, moderne, est lisible, mais pas ma came. Je pense que ce détail aurait pu n’être qu’anecdotique, si l’histoire m’avait captivé. Or ça n’a pas été le cas.
Le sujet n’est pas inintéressant, puisque Julia Reynaud (que je découvre avec cet album) nous présente un personnage obsédé par son corps, par le regard des autres, avec la particularité d’être un garçon (ce genre de questionnement est, le plus souvent – à tort ou à raison – un personnage féminin).
Mais voilà l’histoire est un peu creuse, manque de dynamisme, les atermoiements des personnages m’ont lassé, et je ne les ai pas trouvés attachants.
Ce n'est pas la série d'Appollo que je préfère. J'ai eu du mal à accrocher pleinement à un scénario qui m'a fait penser aux souvenirs de Pagnol en beaucoup moins abouti.
J'ai trouvé la personnalité de Lucien ou de Charles assez quelconque malgré un environnement très porteur. Cela manque de vécu réel et d'une poésie du langage. Le scénario m'a paru être une succession assez disparate de saynètes descriptives qui m'ont parfois ennuyé avec des personnages très stéréotypés.
Même l'introduction de Raymond Barre ou des frères Verges m'a paru l'effet d'un rappel catalogue très cliché des grands anciens du lycée plus qu'une nécessité active au récit.
De la même manière le graphisme de Tehem ne m'a pas entraîné dans le récit. J'ai trouvé les personnages assez peu expressifs avec un look très gamin.
Une petite déception. 2.5
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Secret invasion
Pas si secrète que ça cette invasion. - Secret Invasion fut le méga-crossover de Marvel en 2008. Il a frappé les imaginations par une campagne de marketing viral très réussie avec son excellent slogan (en anglais, Embrace change) et la culmination de plus de trois ans d'indices parsemés dans les séries des Avengers (New et Mighty) pilotées par Brian Michael Bendis. Au final, ce gros gâteau n'est pas trop indigeste. Les ingrédients sont bien dosés et la répartition entre les moments forts dans la série et ceux traités dans les séries mensuelles habituelles est suffisamment pensée pour que la mini-série Secret Invasion forme un tout cohérent et compréhensible. Le parti pris graphique retenu par Leinil Yu et son encreur Mark Morales est un peu surdosé en encrage et un peu surchargé en lignes non signifiantes à mon goût. Les dessins restent malgré tout lisible, même ceux qui accumulent une tonne de personnages. Malgré tout, n'est pas George Perez qui veut, et Leinil Yu a encore des progrès à faire dans la conception de ses cases pour que les personnages ne semblent pas empilés les uns sur les autres sans intelligence dans leur répartition. Parmi les moments forts de la série on peut retenir l'autopsie du skrull Elektra, la neutralisation de l'armure de Tony Stark, une floppée de héros échappés des années 70, une approche du pouvoir de Mister Fantastic évoquant du Kevin O'Neill (peu ragoutant), des skrulls amalgamant plusieurs personnages Marvel, le retour de Nick Fury (et sa répartie devenue culte My god has a hammer.), les messages de paix des skrulls, l'apparition du Watcher… Il y a plein de moments forts pour les fans de Marvel. Au final, si vous avez suivi les séries Marvel dont les New Avengers et les Mighty, cette mini-série sera une véritable récompense. Si par contre vous souhaitez la lire pour ne pas être perdu dans l'univers Marvel, les 8 épisodes finissent par être un peu long. Gare à l'indigestion. Et comme d'habitude dans ce genre de méga-crossover, le lecteur a toujours un sentiment de manque par rapport aux événements essentiels qui se déroulent à l'extérieur de la mini-série.
No Future
Une fois de plus, voilà une série de Corbeyran qui ne m’emballe pas. No Future propose un récit d’anticipation très rythmé, très explosif, sans prise de tête et sans tenter de créer quoique ce soit de réaliste. Corbeyran y injecte des thématiques actuelles en imaginant leur évolution future (injections de vaccin, omnipotence du matriarcat, domination de la race noir sur la race blanche, marginalisation de l’hétérosexualité). Ce n’est pas subtil pour deux balles. Les personnages arborent des looks très typés années 80 (larges épaulettes, coupes de cheveux à la Kim Wilde, veste à la Michael Jackson, etc… ) et l’ensemble de l’esthétisme semble ainsi très influencé par cette décennie. Les dialogues font rarement mouche avec des protagonistes qui se sentent obligés de rire de leurs propres bons mots, avec l’emploi d’abréviations qui, si il a un sens dans le langage écrit (car plus rapide à écrire), n’en a aucun à mes yeux dans un langage parlé ou avec ce pseudo-nouveau langage que j’ai juste trouvé fatigant à lire. Le scénario tient la route mais ne propose pas grand-chose d’original.
Coraline
Une bande dessinée un peu superficielle pour jeune adolescente - Coraline est une jeune demoiselle dans la phase pré-adolescente qui vient d'emménager avec ses parents dans une jolie demeure subdivisée en 4 appartements dont 1 inoccupé. L'histoire se passe peu de temps avant la rentrée des classes et la jeune demoiselle s'ennuie car ses parents sont préoccupés par leurs propres activités et qu'ils ne disposent que de peu de temps à lui accorder. Un jour d'ennui, Coraline se rabat sur la porte de communication avec l'appartement voisin inoccupé. Cette porte a été murée, mais voilà que ce jour elle s'ouvre sur un passage bien mystérieux. de l'autre coté, Coraline rencontre un double de sa mère et un double de son père qui lui proposent de s'installer définitivement de ce coté où tout est plus conforme aux souhaits de Coraline. Cette dernière refuse et rentre chez elle pour découvrir que cette autre mère a réussi à capturer ses parents. Elle doit donc repasser de l'autre coté pour les retrouver. Coraline est à la base un roman (que je n'ai pas lu) de Neil Gaiman paru en 2002. Il a fait l'objet d'une adaptation en film (Coraline que je n'ai pas vu) et de la présente adaptation en bandes dessinées. Ce qui m'a attiré dans cette bade dessinée, c'est la collaboration entre Neil Gaiman et Philip Craig Russell, deux grands noms des comics. Comme d'habitude les illustrations sont exquises. Russell sait donner à chaque personnage une identité visuelle spécifique grâce à quelques traits tous simples et très précis. Coraline ressemble vraiment à une jeune fille posée et bien dans sa tête. Et les autres personnages restent longtemps présents dans votre mémoire : que ce soient les deux charmantes vieilles dames, ou les autres parents, ou le chat. Sa capacité à évoquer les intérieurs de la maison comme les différents endroits du jardin tient du surnaturel. En quelques traits très minutieux apparaissent sous les yeux émerveillés du lecteur une pièce arrangée avec des meubles anciens, une allée de jardin entretenue, etc. Russell sait comment montrer chaque personnage pour qu'il soit à la fois réaliste et à la fois délicat et fragile comme un être humain. On peut quand même lui reprocher de s'être souvent contenter de cases avec un visage ou un buste, sans aucun décor. Il convient également de souligner le travail nuancé de Todd Klein (le lettreur) qui effectue un travail tout en délicatesse, sans jamais jouer sur le registre pyrotechnique. Cette remarque s'applique également à la mise en couleurs effectuée pas Lovern Kindzierski. Elle a recours à une palette de couleurs délicates (bannissant toute couleur criarde) et elle utilise parcimonieusement un ou deux effets infographique pour soutenir une texture de plancher ou de papier peint. À la lecture du résumé, le lecteur comprend vite que Neil Gaiman a souhaité écrire son Alice au pays des merveilles et qu'il fait traverser une sorte de miroir à son héroïne pour qu'elle découvre ce qui se cache de l'autre coté. J'avais bien conscience avant de lire cet ouvrage qu'il a été écrit pour un jeune public. Toutefois, l'adulte que je suis constate avec regret que cette histoire de double et de dépassement de ses peurs est très superficielle. Contrairement aux contes pour enfants et à Alice aux pays des merveilles, ce conte souffre de n'offrir qu'un niveau de lecture le plus souvent, et deux de temps en temps, ainsi que de la pauvreté de son imaginaire. La dimension psychanalytique des contes de fées est ici presque complément absente. Et ce 'est pas une incursion tardive dans le pays des rêves (cher à Morpheus, un autre personnage de Gaiman) qui met en perspective les épreuves de l'héroïne, ce passage est aussi anecdotiques que les autres. Des mêmes auteurs, je vous recommande plutôt The Sandman: The dream hunters ou Les mystères du meurtre, qui sont également deux adaptations de textes de Neil Gaiman par Philip Craig Russell.
Le Grand et le Trop Court
Je sors de cette lecture avec un goût un peu amer. Cette BD n'a pas vocation à être documentaire, mais se veut davantage une parodie des relations entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Hélas, c'est une parodie assez bas du front, le titre faisant directement référence à la taille, disons menue de Sarkozy (qui en faisait cependant un complexe). La BD épouse le point de vue de Chirac, ce qui est déjà un problème: Chirac est présenté comme un personnage sans envergure ni volonté (et quelque peu gâteux), qui subit les évènements, et Sarkozy comme un être veule, avec au milieu Bernadette Chirac en vilaine sorcière. Je n'éprouve aucune sympathie pour Nicolas Sarkozy (c'est même l'inverse), mais je pense que le sujet méritait bien mieux. Oh, c'est distrayant et arrache plusieurs sourires, mais c'est malgré tout quelque peu médiocre. Dans le genre, je conseille plutôt la lecture du premier tome de La Face karchée de Sarkozy, qui pour le coup est à la fois sans concession, bien documenté et relativement factuel. C'est en fait comme comparer un pulitzer (la face karchée) avec un article de Voici.
La Vengeance
Les dessins et couleurs pas formidables. Le scenario me fait penser au film il était une fois dans l'ouest, et le prix un peu cher.
Les Filles sages vont en enfer
Il y a des aspects intéressants dans cet album, où nous suivons Tohar, une jeune fille juive vivant dans une colonie d’occupation. De son enfance au passage de l’adolescence, elle nous dépeint sans tabou, avec beaucoup de franchise, ses questionnements (ses problèmes de « fille », mais aussi son peu d’appétence pour la religion, ce qui n’est pas tendance dans sa colonie !). Le dessin, assez statique, est très lisible. Pas mon truc, mais il fait très bien le travail. La narration, en courts chapitres, est aérée et plutôt agréable. Mais voilà, il y a ici quelque chose qui m’a fortement gêné, et qui a clairement déprécié mon ressenti. Les scènes où l’auteure s’enthousiasme du calme et de la sérénité dans sa colonie, celle où est évoqué le « danger » d’aller hors de la colonie (traduisons sur un territoire arabe des colonisés), les différents échos d’attentats (avec cette alarme présente dans la maison) – sans que soit expliquées les causes éventuelles, tout ça me pose problème, encore plus à l’heure où j’écris ces lignes, et où des colons extrémistes tuent impunément des Palestiniens en Cisjordanie. Le calme et la sérénité, la sécurité de Tohar se paye de l’exploitation, de la mort de Palestiniens.
Mortelle Adèle
La série tiroir-caisse par excellence : des albums qui s'enchaînent par an, un dessin moyen qui ne prend pas la peine de s'améliorer, des gags qui se répètent et des goodies à toutes les sauces (avez-vous pensé à acheter l'agenda officiel pour la rentrée des classes qui approche ?). Calibré pour des magazines, 2-3 albums best of auraient parfaitement fait l'affaire. Alors oui les enfants l'aiment et ça initie au 2nd degré mais alors, amis auteurs, respectez-les et innovez un peu, sortez des sentiers battus. Titeuf, Kid Paddle ont joué à ça au début et ont osé proposer des choses un peu différentes avec le temps. Là, c'est du gâchis de talent.
Monster Girls Collection
Le titre m'intéressait malgré le fait que Soleil publie souvent des mangas médiocres. Comme il y avait les tomes disponibles à la bibliothèque, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Après lecture, je me suis vite rendu compte qu'à moins qu'il y ait de l'amélioration, j'allais ennuyer. Comme j'ai abandonné au cours du tome 3, je ne saurai jamais si les deux derniers tomes que je n'ai fait que feuilleter sont meilleurs, mais rien qu'en regardant le dessin je ne pense pas que c'est le cas. C'est du pur manga pour ados avec les défauts. Tout d'abord, le dessin n'est pas mauvais, mais la mise en page laisse à désirer avec des pages trop surchargées et parfois on ne sait pas l'ordre de lecture des cases. Sinon, la série se passe dans une école de monstres pour filles alors on va avoir droit à tous les monstres imaginables en mode jolies filles terrifiantes, quoiqu'il y a aussi des monstres masculins parmi les membres du personnel de l'école. Le scénario raconte la vie d'un groupe d'élèves monstres et je n'ai pas trouvé cela passionnant à lire. Les personnages ne sont pas attachants, l'humour tombe à plat et il y a rien qui a retenu mon attention dans cette série. Je ne suis plus le public-cible pour ce genre de mangas, mais même là je pense que même ado cette série ne m'aurait pas trop emballé.
Le bel Alex
Mouais. C’est une lecture que j’ai traversée sans jamais vraiment accrocher – malgré certaines qualités qui ont fait que je suis arrivé au bout et que je suis persuadé que d’autres peuvent davantage y trouver leur compte. Le graphisme, moderne, est lisible, mais pas ma came. Je pense que ce détail aurait pu n’être qu’anecdotique, si l’histoire m’avait captivé. Or ça n’a pas été le cas. Le sujet n’est pas inintéressant, puisque Julia Reynaud (que je découvre avec cet album) nous présente un personnage obsédé par son corps, par le regard des autres, avec la particularité d’être un garçon (ce genre de questionnement est, le plus souvent – à tort ou à raison – un personnage féminin). Mais voilà l’histoire est un peu creuse, manque de dynamisme, les atermoiements des personnages m’ont lassé, et je ne les ai pas trouvés attachants.
Chroniques du Léopard
Ce n'est pas la série d'Appollo que je préfère. J'ai eu du mal à accrocher pleinement à un scénario qui m'a fait penser aux souvenirs de Pagnol en beaucoup moins abouti. J'ai trouvé la personnalité de Lucien ou de Charles assez quelconque malgré un environnement très porteur. Cela manque de vécu réel et d'une poésie du langage. Le scénario m'a paru être une succession assez disparate de saynètes descriptives qui m'ont parfois ennuyé avec des personnages très stéréotypés. Même l'introduction de Raymond Barre ou des frères Verges m'a paru l'effet d'un rappel catalogue très cliché des grands anciens du lycée plus qu'une nécessité active au récit. De la même manière le graphisme de Tehem ne m'a pas entraîné dans le récit. J'ai trouvé les personnages assez peu expressifs avec un look très gamin. Une petite déception. 2.5