Les derniers avis (19832 avis)

Par karibou79
Note: 2/5
Couverture de la série Les Contes d'un conteur
Les Contes d'un conteur

Je lisais en fin de lycée le magazine Psikopat dans lequel officiait Carali, mon auteur préféré (de Psikopat). Tout y était foutraque mais lui tirait son épingle du jeu. J'ai donc par la suite acheté cet album dans une brocante (et Docteur Tutut récemment, meilleur que celui-ci, car Carali était en dédicace). Je l'ai lu et me suis posé la question "pourquoi est-ce que çe gars me faisait rire ?". Les contes orientalistes s'enchaînent avec platitude, les gags sont poussifs et la fin ne correspond pas avec le reste. Bref, quelques sourires et puis voilà. Le dessin est moyen, les personnages sont figés mais heureusement il évoluera et se dynamisera par la suite.

13/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Sept survivants
Sept survivants

C’est l’un des derniers albums qu’il me restait à lire dans cette collection concept très inégale, et qui m’a le plus souvent déçu. Ici, le point de départ est relativement original. Mais ça tourne en rond (comme les personnages d’ailleurs !) rapidement et, comme aucun des personnages n’est attachant ou clairement développé, ça reste au final une lecture détente un peu défouloir, qu’on peut emprunter sans en attendre grand-chose. Je ne suis pas vraiment fan des histoires de zombies à la base, donc, pas cœur de cible, mon ressenti sera sans doute moins bon que ceux qui apprécient ce genre d’histoire. Disons que c’est du basique, dynamique et violent, une lecture pop-corn que j’oublierai rapidement je pense. Note réelle 2,5/5.

11/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - Le Fils prodigue
Batman - Le Fils prodigue

J’ai voulu tester mais pas pour moi. Je me suis arrêté à la moitié de ce copieux recueil. Il est vrai que je ne suis pas fan des comics années 90. Généralement la faute aux dessins et couleurs que je trouve trop désuet mais dans le cas présent, cette partie passe assez bien. On va dire que je n’y ai pas été complètement allergique et que j’ai pu y voir un certain charme. Par contre, le fond de l’histoire m’a laissé de marbre. Je connaissais (même si pas lu) les précédents épisodes de notre justicier, et j’apprécie le travail de l’éditeur à les rappeler en préambule, un détail très appréciable. En gros, Bruce Wayne (qui a pris cher précédemment) doute et passe le masque noir à Dick Grayson (le 1er Robin). Ce dernier devra s’imposer dans le rôle et convaincre. Le costume sera t’il trop grand ? … Honnêtement, l’idée est pas mal et on retrouve bien l’univers de Gotham (Gordon, Double Face …). Malheureusement et comme le précise Jules, Dick n’est pas Bruce et décidément je ne suis pas fan de Tim Drake. Du coup, les persos mis en avant ont peiné à me convaincre et je me suis franchement ennuyé à les suivre. Je n’ai pas retrouvé ce que j’aime dans l’univers.

11/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série How I Married an Amagami Sister
How I Married an Amagami Sister

Un autre manga traduit avec un titre en anglais. On se demande pourquoi certains traducteurs de mangas ne vont pas plutôt vivre en Angleterre ou aux États-Unis s'ils adorent autant l'anglais. Sinon, c'est encore un manga harem avec un ado qui va vivre avec plusieurs filles. On retrouve les clichés du genre comme le fait que la première fois qu'il voit les trois filles.... elles sont en sous-vêtements. C'est fou quand même comment les Japonaises ont l'air de bien aimer se promener à moitié nues ! Il y a donc du fanservice, mais aussi des arcs narratifs qui approfondissent la personnalité des trois filles et aussi leurs relations avec le héros. Ce qui est triste lorsqu'on lit des mangas depuis qu'on est ado, c'est de voir qu'on aime moins certains genres. Si j'avais lu ça adolescent, j'aurais sûrement trouvé que c'est un manga sympathique avec un bon dessin et des jolies filles, sauf que maintenant je suis adulte et j'ai juste eu l'impression de ne voir qu'une suite de situations que j'avais déjà vues avant. J'ai arrêté ma lecture au cours du tome 3 parce que le long arc qui prend tout le tome m'a vraiment ennuyé. En gros, si vous avez peu lu de mangas romantiques pour ado masculin ou si vous êtes un ado en chaleur, vous allez sûrement mieux accrocher que moi. Pour ma part, comme lecteur vétéran de mangas, je préfère les titres harem qui apportent du nouveau au genre et dans la catégorie 'mystère autour de quelle fille le héros va marier' j'ai plus apprécié ''The Quintessential Quintuplets''.

11/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Secret War
Secret War

Belles planches - Ce recueil regroupe les 5 épisodes de la minisérie (rien à voir avec Secret Wars de Jim Shooter & Mike Zeck, ou Secret Wars II de Jim Shooter & Al Milgrom) parue en 2004, ainsi que le numéro spécial From the files of Nick Fury (composé de fiches de type Who's who sur les personnages de l'histoire). Brian Michael Bendis a déclaré à plusieurs reprises que cette histoire contient les prémices de Secret Invasion . L'histoire commence par une agression perpétrée à l'encontre de Luke Cage qui termine à l'hôpital où les médecins ne savent pas comment l'opérer du fait de sa peau impénétrable. Cette situation est la conséquence d'une opération secrète commanditée et dirigée par Nick Fury contre l'avis du président des États Unis. Le chef du SHIELD a découvert qu'une organisation terroriste fournissait des armes à des supercriminels opérant sur le sol américain. Il mène son enquête qui le conduit à Lucia von Bardas, à l'époque première ministre de la Latvérie. Nick Fury réunit officieusement Natalia Romanova (Black Widow), Steve Rogers (Captain America), Matt Murdock (Daredevil), Luke Cage, Peter Parker (Spider-Man), James Howlett (Wolverine) et Daisy Johnson dans un commando secret ayant pour mission de pénétrer en Latvérie pour mettre un terme à ces agissements de nature terroriste. Bendis raconte son histoire en retours en arrières. Chaque épisode est composé de 22 pages peintes par Gabriele Dell'Otto (un illustrateur italien) et complété par de 6 à 12 pages de textes qui sont soit des interrogatoires des criminels par des agents du SHIELD tels que Jimmy Woo (ancien et futur membre des Agents of Atlas, cf. Agents of Atlas ) ou Jasper Sitwell, ou par des fiches de type Who's who. Comme d'habitude, chaque conversation entre héros est l'occasion de déguster les dialogues toujours sophistiqués de Bendis. Les illustrations sont agréables à l'œil, mais rapidement, il apparaît que la narration séquentielle n'est pas le fort de Dell'Otto et que sa vision de l'esthétique des différents personnages n'a rien de franchement originale. Les dessins sont donc d'un niveau supérieur à la moyenne, sans être pour autant un enchantement visuel ou une merveille de fluidité narrative. Si vous recherchez une bonne histoire de Bendis, celle-ci ne figure pas parmi les meilleures (essayez plutôt House of M) ; soit vous êtes un accro de la continuité Marvel et vous saurez comment Nick Fury a été destitué de son poste de commandement du SHIELD (point de départ de ses enquêtes jusqu'à la découverte de l'infiltration des skrulls) et d'où vient Daisy Johnson.

10/08/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Joker
Joker

Un simple psychopathe - J'avais bien aimé ce qu'Azzarello et Bermejo avaient fait de Lex Luthor dans Lex Luthor, homme d'acier et c'est donc avec impatience que je me suis plongé dans la découverte de leur vision du Joker. L'histoire commence avec Jonny Frost qui hérite de la tâche peu enviable d'aller chercher le Joker à sa sortie de l'asile d'Arkham. L'histoire est racontée avec son point de vue de chauffeur (et un peu plus) du Joker. Ce dernier a été libéré d'Arkham pour des motifs qui resteront inconnus et ce tome le suit en train de reconquérir la place qui est la sienne dans la pègre de Gotham. Il va ainsi reprendre contact avec Harley Quinn, Killer Croc, le Penguin et Two-face, avant de devoir faire face à Batman en toute fin de volume. Brian Azzarello a pris le parti de dépeindre le Joker comme un criminel fou qui évolue au sein de la pègre pour reprendre ce qui lui appartenait. Les actions du Joker se partagent donc entre des machinations pour prendre le dessus sur les personnes qu'il conçoit comme des obstacles et les actions qu'il entreprend soit pour intimider les uns et les autres, soit simplement soit l'impulsion d'un moment de folie. Azzarello évacue donc toutes les références qui pourraient faire penser à une histoire de superhéros pour préférer tous les codes du polar tendance voyou urbain. Bien sûr tous les crimes sont atroces, les exécutions sadiques et sanglantes, les actes de folie meurtrière dérangeants et gratuits. le point de vue du chauffeur permet de percevoir à la fois l'aspect malsain et l'aspect maladie mentale du personnage principal. Mais passé les premiers instants de choc, le scénario reste en panne faute de Batman, faute de vraie folie obsessionnelle, faute de philosophie réellement nihiliste, faute d'une fin intéressante, faute de superhéros. Tous les personnages ont été sacrifiés au nom du réalisme et de la crédibilité. le Penguin est devenu un comptable de la pègre, Killer Croc n'est plus qu'un rappeur dopé aux amphétamines et à la gonflette, Two-Face est affligé d'un dédoublement de la personnalité qui le rend pitoyable, Riddler est un infirme qui vend des informations et Harley Quinn n'est plus qu'une stripteaseuse surdouée. Les illustrations de Bermejo sont travaillées et illustrent parfaitement le parti pris d'Azzarello. le rictus du Joker est une horrible cicatrice, les crimes sadiques sont révoltants, le joker n'est plus qu'un petit criminel sadique très humain et pathétique. le travail de mise en couleur est exceptionnel : on jurerait que Bermejo a peint lui-même ses planches. Au final cette histoire est victime du talent de ses auteurs : ils ont trop bien réussi à dépeindre le Joker comme un simple criminel au sadisme imprévisible. Toute la mystique du personnage s'est envolée, il n'a plus rien de surnaturel, il n'est plus surréel, il est juste humain, vicieux et ordinaire. Si vous voulez lire une bonne histoire du Joker (violente et sadique), je vous recommande plutôt Killing Joke qui est bien plus dérangeant et qui joue avec les codes des superhéros au lieu de les ignorer.

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série La Route
La Route

Mouais, je vais aller contre la doxa mais je n'ai pas été convaincu par cette série. Elle a beau être l'adaptation d'un prix Pulitzer et d'un film à succès je suis sorti de ma lecture sans beaucoup d'émotion. Je ne suis pas fan du genre post apocalyptique très en vogue il y a une trentaine d'années. Mac Carthy l'a remis au goût du jour dans une version road trip très noir. Larcenet s'en empare avec un graphisme de très haut niveau mais avec un scénario qui m'a laissé insensible. Je rejoins ainsi les remarques de Jeannette sur la répétitivité de nombreuses scènes, l'abus voire le voyeurisme excessif sur le cannibalisme ou les corps mutilés et suppliciés. Personnellement je trouve que l'on navigue dans la fourniture d'angoisse facile et malsaine. Comme le texte est très rare et banal, on reste captif d'un visuel paradoxal si on se réfère à la 4ème de couverture "Réfléchis à ce que tu mets dans ta tête, parce que ça y restera pour toujours." Perso pas pour cette lecture.

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Red Stone
Red Stone

Le western a de nouveau le vent en poupe depuis quelques années, et pas mal d’auteurs ont su faire preuve d’originalité pour renouveler quelque peu un genre assez balisé et sortir des sentiers un peu trop battus. Ça n’est hélas pas le cas de cet album, que j’ai trouvé très décevant. Le dessin tout d’abord. S’il est lisible, je l’ai trouvé inégal, manquant très souvent de détails, et parfois carrément mauvais, avec une colorisation qui manque de nuances. Mais c’est surtout l’histoire qui m’a laissé sur ma faim. J’ai trouvé l’intrigue un peu creuse, et son déroulé téléphoné, sans surprise, avec trop de facilités et peu d’intérêt. Les Indiens (d’on ne sait quelle tribu, ils sont nommés « les Indiens » et n’interviennent qu’artificiellement je trouve), les « méchants », voire même la « gentille », aucun personnage ne m’a convaincu. Certains passages sont peu crédibles (l’arrivée de la Gatling dans le bled alors qu’aucun convoi ne passe, son utilisation face aux Indiens – ils sont bien les seuls à ne pas la voir ! – ainsi que la façon dont la jeune femme et le photographe se jouent des méchants sur la fin). Bref, un western dispensable.

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Contrebande (La Région)
Contrebande (La Région)

Une grosse farce. Qui m’a amusé sur le premier tome, puis qui a fini par me lasser, tant manquaient les surprises, les ruptures de ton : bref, c’était un peu trop répétitif à mon goût. Au travers de cette « région » et de cette « nation », on se moque ici ouvertement – et à très gros trait – des mouvement régionalistes, voire indépendantistes, mais aussi des politiques de tous bords, adeptes de la langue de bois et de la défense médiatique de tout et son contraire. Plusieurs aspects font penser à la Corse – mais après tout d’autres sont puisés dans d’autres contrées « typées » du même ordre, on s’en fiche. Les dialogues et les situations sont outranciers et caricaturaux, et un certain nombre font mouche, sont drôles et/ou bien sentis dans la critique sous-jacente. Mais ça traine en longueur faute de se renouveler (trois tomes étaient-ils nécessaires ?). En tout cas la farce prend largement le pas sur toute critique. Pourquoi pas ? Mais si le départ m’avait plu, j’en suis globalement sorti un peu déçu. Le dessin de Jouvray est lui aussi très gras. Je l’ai connu plus fin et meilleur ailleurs, mais il fait le travail. Une lecture d’emprunt, mais qui aurait gagné à être plus féroce et resserrée je pense. Note réelle 2,5/5.

09/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Clan des Poe
Le Clan des Poe

Décidément ce n'est pas mon truc. J'ai emprunté ce pavé Manga sur le nom de Poe mais j'ai vite réalisé mon erreur. Voilà une compilation d'histoires courtes parues entre 72 et 76 dans des journaux japonais. Comme souvent le passage du feuilleton séquencé à la série suivie est difficile. On se retrouve avec un trio Edgar/Allan et Mary Belle (la sœur d'Edgar) qui tourne en rond affectivement et dans l'action. Edgar et sa sœur sont des vampires (pardon des vampanella) qui se cachent sans se cacher. La sœur tombe constamment dans les pommes par manque de sang que doit lui fournir son frère en suçant (le sang lol) des pauvres humains. Sauf qu'ici pas de grandes dents ni rien d'autre. Tous les éléments de la mythologie et de la symbolique de lutte Bien/Mal disparait au profit d'une esthétique fleurie et évanescente. Les récits sont d'un intérêt mineur et sont souvent redondants, il faut se tourner vers le graphisme de Moto Hagio. Comme souvent on se retrouve avec des femmes poupées potiches, lisses au possible et qui passent leur temp à se pâmer. Elles se ressemblent toutes et sont sans caractères. Les hommes androgynes imberbes sont plus dynamiques mais sont d'une effrayante superficialité. Le graphisme est souple et élégant dans les mouvements des planches soignées qui abusent de détails dans les costumes ou les arabesques fleuries. Les décors sont rares et bien moins travaillés. Une lecture qui m'a vite ennuyé.

08/08/2024 (modifier)