Franchement, mon avis ne va pas importer. Je le poste par honnêteté mais franchement, je pense pas qu'il faille en tenir compte.
Si je dis ça, c'est que mon avis est totalement personnel : le genre du western m'ennuie profondément. J'ai rarement eu de bonne lecture à ce sujet, c'est le genre qui m'attire le moins et je le trouve beaucoup trop cliché. En lisant cette BD, j'ai découvert une BD au dessin incroyable, aucun doute, mais au scénario très franchement orienté classique western. Et ça, je n'aime juste pas. C'est pas une question de défaut clair, c'est une appréciation purement personnel : ce genre d'histoire m'indiffère.
Les raisons sont simples : je n'ai aucun attachement au genre de façon générale (en film, livres, BD ou autre), l'imaginaire du cow-boy m’agace, sa violence et son traitement des femmes m'énerve, les histoires de vengeances ne me font pas frissonner et je n'aime pas l'héroïsation de personnes que je suis certain de détester dans la vraie vie.
Et je n'arrive pas à passer outre ces défauts, ce qui fait que même lorsque l'histoire propose quelque chose d'intéressant (ici la lâcheté de certains au nom du profit ou la disparition du cow-boy face à la mécanisation), le reste ne m'intéresse pas du tout. Je le dis et le répète, c'est probablement une excellente BD, c'est juste complètement en dehors de mes gouts.
Une BD qui me confirme que le western, franchement, c'est pas pour moi.
Un jeune garçon est sacrifié à une divinité loup pour mettre fin à l'hiver qui ravage la région. Mais le loup prend pitié de lui et se lie d'amitié avec lui. Ensemble ils partiront sur les routes du pays pour découvrir le monde et répandre le bien autour d'eux.
C'est un manga de fantasy sur une base de folklore japonais. Le loup géant s'y fait accompagner d'un fragile garçonnet. Sauf que ce dieu-loup reste très passif, n'imposant que par sa présence et allant jusqu'à se faire battre par un simple paysan, même si au final il se régénère aussitôt. A l'inverse, le garçon cache visiblement un statut d'élu qui lui permet régulièrement de sauver la situation sans même en avoir conscience... quand ça arrange le scénariste. Et alors que les premiers chapitres donnent l'impression de ne pas présenter de réel fil rouge narratif, on sent poindre une histoire autour de ce que l'auteur nomme des bénédifleurs, tantôt bénéfiques tantôt maléfiques, et de serviteurs de la reine qui semblent connaitre la vraie nature du jeune héros.
Le dessin est de bonne qualité mais trop économe en décors, comme ces shojo qui parsèment leurs arrières plans de fleurs, flocons de neige et autres brouillard pour n'avoir à dessiner que les personnages. La mise en scène n'y gagne pourtant pas car nombre de scènes d'action sont peu compréhensibles et il faut se contenter de suivre ce qu'il se passe à l'aide de dialogues trop souvent décousus.
Et surtout le jeune héros a un comportement trop naïf et trop gentillet, toujours prêt à se sacrifier et à s'auto-affliger. Cela donne un côté enfantin à l'intrigue. Tout se résout sur des deus ex machina, mettant trop facilement en avant le sens du sacrifice et de la bonté aveugle de l'enfant élu.
Pour dire les choses simplement, c'est une lecture ennuyeuse.
Ce n'est pas l'opus de la collection que j'ai préféré. C'est dommage car l'épisode historique de la peste de 1720 à Marseille et dans les régions avoisinantes est très intéressant sur plus d'un point. De plus cet ouvrage paru en 2019 met en perspective la pandémie du Covid 19 que le monde a subi l'année suivante.
Le scénario de Marcel Pagnol crée une fiction à valeur utopique à partir des événements dramatiques de 1720. Le scénario proposé par Scotto et Stoffel travaille en trois dimensions: une fiction provençale, un récit historique et une vision politique pour conclure. La fiction provençale s'appuie sur la description des habitants de ce petit quartier dans les hauteurs de Marseille. Le paradoxe est que le personnage principal est assez froid, tout en argumentation parfois contestable, un peu du genre Yaka-Faucon.
Les personnages secondaires n'apportent pas vraiment à la dramaturgie du contexte (sauf le pauvre drapier qui tourne au burlesque) à tel point que le récit crée souvent une ambiance assez décalée avec le drame de la ville en proposant un humour parfois incongru. Je ne suis jamais rentré dans cette ambiance quasi festive des habitants du quartier.
Le récit historique est malheureusement parsemé d'imprécisions voire d'erreurs importantes ( "La peste de 1720 dura sept ans..." p 128 (et non)). Ensuite l'introduction de la peste aurait mérité quelques pages plus détaillées. En effet si les responsabilités et les négligences du capitaine Chataud et du premier échevin Estelle semblent établies l'histoire du périple du navire, de ses patentes et des morts à bord montre un parcours plus complexe que le laisse supposé le scénario.
Enfin l'utopie finale ne m'a pas convaincu. D'ailleurs le modèle proposé par Pancrace qui renvoie aux hommes des cavernes chasseurs/cueilleurs d'une communauté autarcique et refermée sur elle même qui évite les risques et les contraintes ne m'a pas spécialement séduit. Ce modèle est le contraire d'une société ouverte à l'échange même si elle prend les risques d'une pandémie.
Le graphisme de Wambre est original. J'ai bien aimé ses gros plans de visages très expressifs mais je n'ai pas été convaincu par ses scènes d'arrières plans ou de foules que je ne trouve pas assez détaillées ou abouties. Par contre le découpage donne un bon dynamisme à la narration malgré quelques passages qui tirent en longueur.
Une lecture un peu décevante et superficielle sur une thématique toujours d'actualité
Une série concept basée sur la survie en milieu extreme, pourquoi pas ? C'est tout à fait le background approprié pour une lecture pas prise de tête, dans un climat un peu stressant et espérons le un peu original. Sauf que dès le début ça dérape.
Imaginez la situation suivante : vous partez pour 4 jours d'alpinisme. Au bout du premier jour, un membre du groupe est grièvement blessé, et vous n'avez pas de réseau pour appeler les secours. Que faites vous ?
Option 1 : demi tour, une journée de marche pour regagner le départ et la civilisation.
Option 2 : vous continuez vers le sommet car vous êtes persuadés que vous trouverez du réseau au bout de l'ascension à 3200 mètres d'altitude sur un pic enneigé.
Vous avez compris ce qu'ont choisi nos protagonistes, hein. Inutile de dire qu'on y croit pas du tout. Surtout qu'ils ne l'ont pas vraiment choisi, mais que cela leur a été imposé par leur guide, vous savez la personne qui les encadre et qui est sensé assurer leur sécurité. Cette même personne qui pense qu'ils vont être a même de gravir des falaises glacées avec leurs piolets, leurs crampons, des sacs de 30 kilos à porter et une personne à moitié morte sur le dos. Ajoutons qu'il va s'entêter dans cette direction au fil de décisions toutes moins compréhensibles les unes que les autres.
Alors, ok, il fallait bien lancer l'histoire, pour que cette chasse à l'homme en milieu hostile puisse avoir lieu. Mais ça ne parait pas bien inspiré tant c'est peu crédible. Parce que si on fait abstraction de ces aberrations, le cahier des charges est plutôt rempli. Il y a une poursuite, il y a du sang, il y a de la tension et la nécessité de survivre coute que coute. Le dessin, dans un style réaliste, est plutôt bien agréable et colle tout à fait à ce genre d'histoire.
Mais il y a trop d'enchainements et de décisions invraisemblables pour rentrer vraiment dans le récit. Au dos, 3 autres tomes sont annoncés, espérons un peu plus d'inspiration pour la suite.
Mouais. Il y a des qualités, on ne s’ennuie pas en lisant cet album. Mais j’en suis quand même sorti quelque peu déçu.
Le dessin est très lisible, dynamique, mais un peu passe-partout (c’est un peu inégal aussi). C’est surtout la colorisation – informatique visiblement – qui lisse tout et n’est pas mon truc.
Quant à l’histoire je ne sais pas trop quoi en penser. Pour faire simple, disons que je n’ai pas compris les grandes lignes, tout en ayant suivi chacun des chapitres. En particulier je n’ai pas trop compris le rôle exact des personnages que nous croisons au début, à la fin, et parfois entre les chapitres. Cette « organisation », nommée Versus, ressemble à une sorte de mafia, mais je n’ai pas tout saisi. Pas trop compris notamment comment elle contrôlait tout ce que nous voyons.
Reste les chapitres donc, que j’ai trouvé dynamiques, très rythmés (tout est misé dessus d’ailleurs, au détriment de la psychologie des personnages, ou de la construction d’une intrigue claire). Il y a un côté tarantinesque dans certaines scènes, très violentes, parfois loufoques (je pense en particulier au premier chapitre, avec ce sheriff aveugle sans ses lunettes, qui se lance dans une poursuite délirante en dézinguant et cassant tout sur son chemin).
Mais ces chapitres ne sont à mes yeux pas clairement reliés, et je suis resté sur ma faim pour l’ensemble.
Mouais. Je n’ai été que moyennement convaincu – et intéressé – par cet album, qui attaque le « personnage » de Pinocchio par la bande, en nous montrant comment Collodi aurait pu avoir l’idée de cette histoire.
On découvre donc Louise, jeune ado espiègle, fille du gardien de l’opéra Garnier, qui s’amuse beaucoup, qui connait comme sa poche l’opéra et tous ses métiers et qui, Collodi étant devenu ami de son père, va lui servir d’exemple pour le célèbre pantin.
Le dessin est globalement agréable, en tout cas très lisible et dynamique, et le récit se laisse lire.
Mais plusieurs choses ne m’ont pas convaincu. D’abord les passages appuyés (parfois répétés), mots, attitudes, exemples, avec lesquels Louise influence Collodi : Bonifay insiste trop sur ce qui d’après lui ne sont que de menus hasards. J’ai trouvé ça un peu lourd au bout d’un moment.
Ensuite, toute la seconde partie, lorsque Louise se trouve chez les bonnes sœurs, m’a paru longue et inintéressante, en plus de s’écarter du cœur du sujet.
Un album qui dont je suis sorti déçu.
Et allez ! Nouvelle déclinaison de l'univers de Star Wars ! Cette fois centrée sur un personnage (très) secondaire de la première trilogie, j'ai nommé Lando. Alors oui, le gars a une bonne gueule et dégage une certaine sympathie, mais bon, méritait-il une série à son nom pour la cause ?
A la lecture de ce récit, j'ai envie de dire non. Tout simplement parce que les auteurs n'ont pas réussi à nous raconter quelque chose d'intéressant. Le fait que nous soyons dans l'univers de Star Wars reste très secondaire, même si on retrouve bien le background de cet univers. Mais surtout, ce qui m'a dérangé, c'est que cette histoire de casse qui tourne mal est aussi prévisible et improbable que mollassonne. Jamais je n'ai frémi, jamais je n'ai eu le sourire aux lèvres devant une belle trouvaille, jamais le destin des personnages ne m'a importé, jamais une 'grosse révélation' ne m'a surpris (la plupart, on les voit venir de très très loin, voire d'une autre galaxie). Franchement, c'est juste mou et prévisible et alors que l'histoire aurait pu être imaginée dans un univers autre que celui de Star Wars (cela n'aura pas nécessité beaucoup d'ajustements), son intérêt principal demeure cet univers et les quelques références qui lui sont faites.
Côté dessin, pas de grosses remarques à faire. Les profils des personnages correspondent à ceux des films, on les reconnait donc aisément. Les couleurs sont très flashy mais c'est une habitude dans le genre comics (et j'ai déjà vu bien pire). Les scènes dynamiques sont compréhensibles, la plupart du temps. Les décors sont présents. C'est du travail honnête mais très formaté (mais quelque part, je pense que c'est ce qu'un fan de Star Wars attend).
Clairement pas un grand cru à mes yeux mais une série commerciale de plus qui, sans décevoir le grand fan de l'univers Star Wars, finira rapidement par n'être qu'un livre de plus rangé/oublié dans une étagère.
J'ai un peu de difficulté avec Lupano qui a souvent scénarisé des séries que la majorité trouve géniales et que je trouve 'juste' sympathiques à lire. Et ici il scénarise la moins bonne série que j'ai lue de lui jusqu'à présent.
On est dans de la BD humoristique qui raconte une longue histoire découpée en strips. C'est un procédé qui n'est pas pour me déplaire, mais il faut un certain talent pour trouver des bonnes chutes à chaque strip et je n'ai pas trouvé que Lupano l'a. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire, mais la plupart du temps l'humour n'a pas fonctionné avec moi. Peut-être que si j'avais lu les gags par petits bouts dans un magazine de BD, cela serait passé sans problème, mais lire tout d'un trait dans un album m'a paru indigeste. Le premier tome m'a tellement ennuyé que je n'ai pas eu envie de lire le deuxième tome que j'avais aussi entre les mains.
Dommage parce que le dessin est pas mal.
Bjr, est-ce le fait que j'ai découvert la passion de la BD dans les 70' avec la franchise éponyme des "cadors" Charlier et Hubinon que j'ai du mal à accrocher à ses "copies"....peut-être aussi que la géopolitique a modifié la donne rendant ces nouveaux opus un tantinet désuet. C'est un peu comme un remake au cinéma on a du mal à ne pas avoir un avis tranché par rapport aux originaux. Pourtant, j'avoue que dans la série "Classic" je trouve le dessin proche de l'univers originelle de Charlier et Hubinon avec des dessins soignés précis mais avec une jolie touche enfantine vintage aux couleurs chaudes un poil saturées comme à l'époque....mais les histoires sont quelconques voire fades...sans doute aussi j'ai grandi et elles me paraissent fanées....Pourtant j'essaye d'éviter de jouer au vieux nostalgique du genre "c'était mieux avant..." mais j'avoue que j'accroche modérément à ceux qui ont voulu continuer l'œuvre des 2 maîtres dont "Requin en mer de Chine" est le dernier opus. Impression très personnelle je le consens donc à chacun d'y trouver...ou pas...son compte sur l'épopée sans fin de nos trois héros à travers les âges.
J'étais sûr de l'avoir déjà posté. J'avais redonné une chance à Nine Antico, un espoir de cerner son oeuvre. Or cette lecture n'a pas changé mon sentiment et je ne comprends pas la hype autour de ce qu'elle produit, dans les Inrocks ou dans Le Monde par exemple.
Certes un dessin bien maîtrisé, quelques réflexions sur la société et les interactions sociales, mais beaucoup de vide dans ces figures féminines.
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Franchement, mon avis ne va pas importer. Je le poste par honnêteté mais franchement, je pense pas qu'il faille en tenir compte. Si je dis ça, c'est que mon avis est totalement personnel : le genre du western m'ennuie profondément. J'ai rarement eu de bonne lecture à ce sujet, c'est le genre qui m'attire le moins et je le trouve beaucoup trop cliché. En lisant cette BD, j'ai découvert une BD au dessin incroyable, aucun doute, mais au scénario très franchement orienté classique western. Et ça, je n'aime juste pas. C'est pas une question de défaut clair, c'est une appréciation purement personnel : ce genre d'histoire m'indiffère. Les raisons sont simples : je n'ai aucun attachement au genre de façon générale (en film, livres, BD ou autre), l'imaginaire du cow-boy m’agace, sa violence et son traitement des femmes m'énerve, les histoires de vengeances ne me font pas frissonner et je n'aime pas l'héroïsation de personnes que je suis certain de détester dans la vraie vie. Et je n'arrive pas à passer outre ces défauts, ce qui fait que même lorsque l'histoire propose quelque chose d'intéressant (ici la lâcheté de certains au nom du profit ou la disparition du cow-boy face à la mécanisation), le reste ne m'intéresse pas du tout. Je le dis et le répète, c'est probablement une excellente BD, c'est juste complètement en dehors de mes gouts. Une BD qui me confirme que le western, franchement, c'est pas pour moi.
Aux côtés du Dieu-Loup
Un jeune garçon est sacrifié à une divinité loup pour mettre fin à l'hiver qui ravage la région. Mais le loup prend pitié de lui et se lie d'amitié avec lui. Ensemble ils partiront sur les routes du pays pour découvrir le monde et répandre le bien autour d'eux. C'est un manga de fantasy sur une base de folklore japonais. Le loup géant s'y fait accompagner d'un fragile garçonnet. Sauf que ce dieu-loup reste très passif, n'imposant que par sa présence et allant jusqu'à se faire battre par un simple paysan, même si au final il se régénère aussitôt. A l'inverse, le garçon cache visiblement un statut d'élu qui lui permet régulièrement de sauver la situation sans même en avoir conscience... quand ça arrange le scénariste. Et alors que les premiers chapitres donnent l'impression de ne pas présenter de réel fil rouge narratif, on sent poindre une histoire autour de ce que l'auteur nomme des bénédifleurs, tantôt bénéfiques tantôt maléfiques, et de serviteurs de la reine qui semblent connaitre la vraie nature du jeune héros. Le dessin est de bonne qualité mais trop économe en décors, comme ces shojo qui parsèment leurs arrières plans de fleurs, flocons de neige et autres brouillard pour n'avoir à dessiner que les personnages. La mise en scène n'y gagne pourtant pas car nombre de scènes d'action sont peu compréhensibles et il faut se contenter de suivre ce qu'il se passe à l'aide de dialogues trop souvent décousus. Et surtout le jeune héros a un comportement trop naïf et trop gentillet, toujours prêt à se sacrifier et à s'auto-affliger. Cela donne un côté enfantin à l'intrigue. Tout se résout sur des deus ex machina, mettant trop facilement en avant le sens du sacrifice et de la bonté aveugle de l'enfant élu. Pour dire les choses simplement, c'est une lecture ennuyeuse.
Les Pestiférés
Ce n'est pas l'opus de la collection que j'ai préféré. C'est dommage car l'épisode historique de la peste de 1720 à Marseille et dans les régions avoisinantes est très intéressant sur plus d'un point. De plus cet ouvrage paru en 2019 met en perspective la pandémie du Covid 19 que le monde a subi l'année suivante. Le scénario de Marcel Pagnol crée une fiction à valeur utopique à partir des événements dramatiques de 1720. Le scénario proposé par Scotto et Stoffel travaille en trois dimensions: une fiction provençale, un récit historique et une vision politique pour conclure. La fiction provençale s'appuie sur la description des habitants de ce petit quartier dans les hauteurs de Marseille. Le paradoxe est que le personnage principal est assez froid, tout en argumentation parfois contestable, un peu du genre Yaka-Faucon. Les personnages secondaires n'apportent pas vraiment à la dramaturgie du contexte (sauf le pauvre drapier qui tourne au burlesque) à tel point que le récit crée souvent une ambiance assez décalée avec le drame de la ville en proposant un humour parfois incongru. Je ne suis jamais rentré dans cette ambiance quasi festive des habitants du quartier. Le récit historique est malheureusement parsemé d'imprécisions voire d'erreurs importantes ( "La peste de 1720 dura sept ans..." p 128 (et non)). Ensuite l'introduction de la peste aurait mérité quelques pages plus détaillées. En effet si les responsabilités et les négligences du capitaine Chataud et du premier échevin Estelle semblent établies l'histoire du périple du navire, de ses patentes et des morts à bord montre un parcours plus complexe que le laisse supposé le scénario. Enfin l'utopie finale ne m'a pas convaincu. D'ailleurs le modèle proposé par Pancrace qui renvoie aux hommes des cavernes chasseurs/cueilleurs d'une communauté autarcique et refermée sur elle même qui évite les risques et les contraintes ne m'a pas spécialement séduit. Ce modèle est le contraire d'une société ouverte à l'échange même si elle prend les risques d'une pandémie. Le graphisme de Wambre est original. J'ai bien aimé ses gros plans de visages très expressifs mais je n'ai pas été convaincu par ses scènes d'arrières plans ou de foules que je ne trouve pas assez détaillées ou abouties. Par contre le découpage donne un bon dynamisme à la narration malgré quelques passages qui tirent en longueur. Une lecture un peu décevante et superficielle sur une thématique toujours d'actualité
Survival - Warm Springs
Une série concept basée sur la survie en milieu extreme, pourquoi pas ? C'est tout à fait le background approprié pour une lecture pas prise de tête, dans un climat un peu stressant et espérons le un peu original. Sauf que dès le début ça dérape. Imaginez la situation suivante : vous partez pour 4 jours d'alpinisme. Au bout du premier jour, un membre du groupe est grièvement blessé, et vous n'avez pas de réseau pour appeler les secours. Que faites vous ? Option 1 : demi tour, une journée de marche pour regagner le départ et la civilisation. Option 2 : vous continuez vers le sommet car vous êtes persuadés que vous trouverez du réseau au bout de l'ascension à 3200 mètres d'altitude sur un pic enneigé. Vous avez compris ce qu'ont choisi nos protagonistes, hein. Inutile de dire qu'on y croit pas du tout. Surtout qu'ils ne l'ont pas vraiment choisi, mais que cela leur a été imposé par leur guide, vous savez la personne qui les encadre et qui est sensé assurer leur sécurité. Cette même personne qui pense qu'ils vont être a même de gravir des falaises glacées avec leurs piolets, leurs crampons, des sacs de 30 kilos à porter et une personne à moitié morte sur le dos. Ajoutons qu'il va s'entêter dans cette direction au fil de décisions toutes moins compréhensibles les unes que les autres. Alors, ok, il fallait bien lancer l'histoire, pour que cette chasse à l'homme en milieu hostile puisse avoir lieu. Mais ça ne parait pas bien inspiré tant c'est peu crédible. Parce que si on fait abstraction de ces aberrations, le cahier des charges est plutôt rempli. Il y a une poursuite, il y a du sang, il y a de la tension et la nécessité de survivre coute que coute. Le dessin, dans un style réaliste, est plutôt bien agréable et colle tout à fait à ce genre d'histoire. Mais il y a trop d'enchainements et de décisions invraisemblables pour rentrer vraiment dans le récit. Au dos, 3 autres tomes sont annoncés, espérons un peu plus d'inspiration pour la suite.
Versus
Mouais. Il y a des qualités, on ne s’ennuie pas en lisant cet album. Mais j’en suis quand même sorti quelque peu déçu. Le dessin est très lisible, dynamique, mais un peu passe-partout (c’est un peu inégal aussi). C’est surtout la colorisation – informatique visiblement – qui lisse tout et n’est pas mon truc. Quant à l’histoire je ne sais pas trop quoi en penser. Pour faire simple, disons que je n’ai pas compris les grandes lignes, tout en ayant suivi chacun des chapitres. En particulier je n’ai pas trop compris le rôle exact des personnages que nous croisons au début, à la fin, et parfois entre les chapitres. Cette « organisation », nommée Versus, ressemble à une sorte de mafia, mais je n’ai pas tout saisi. Pas trop compris notamment comment elle contrôlait tout ce que nous voyons. Reste les chapitres donc, que j’ai trouvé dynamiques, très rythmés (tout est misé dessus d’ailleurs, au détriment de la psychologie des personnages, ou de la construction d’une intrigue claire). Il y a un côté tarantinesque dans certaines scènes, très violentes, parfois loufoques (je pense en particulier au premier chapitre, avec ce sheriff aveugle sans ses lunettes, qui se lance dans une poursuite délirante en dézinguant et cassant tout sur son chemin). Mais ces chapitres ne sont à mes yeux pas clairement reliés, et je suis resté sur ma faim pour l’ensemble.
Pinocchio (Bonifay)
Mouais. Je n’ai été que moyennement convaincu – et intéressé – par cet album, qui attaque le « personnage » de Pinocchio par la bande, en nous montrant comment Collodi aurait pu avoir l’idée de cette histoire. On découvre donc Louise, jeune ado espiègle, fille du gardien de l’opéra Garnier, qui s’amuse beaucoup, qui connait comme sa poche l’opéra et tous ses métiers et qui, Collodi étant devenu ami de son père, va lui servir d’exemple pour le célèbre pantin. Le dessin est globalement agréable, en tout cas très lisible et dynamique, et le récit se laisse lire. Mais plusieurs choses ne m’ont pas convaincu. D’abord les passages appuyés (parfois répétés), mots, attitudes, exemples, avec lesquels Louise influence Collodi : Bonifay insiste trop sur ce qui d’après lui ne sont que de menus hasards. J’ai trouvé ça un peu lourd au bout d’un moment. Ensuite, toute la seconde partie, lorsque Louise se trouve chez les bonnes sœurs, m’a paru longue et inintéressante, en plus de s’écarter du cœur du sujet. Un album qui dont je suis sorti déçu.
Star Wars - Lando
Et allez ! Nouvelle déclinaison de l'univers de Star Wars ! Cette fois centrée sur un personnage (très) secondaire de la première trilogie, j'ai nommé Lando. Alors oui, le gars a une bonne gueule et dégage une certaine sympathie, mais bon, méritait-il une série à son nom pour la cause ? A la lecture de ce récit, j'ai envie de dire non. Tout simplement parce que les auteurs n'ont pas réussi à nous raconter quelque chose d'intéressant. Le fait que nous soyons dans l'univers de Star Wars reste très secondaire, même si on retrouve bien le background de cet univers. Mais surtout, ce qui m'a dérangé, c'est que cette histoire de casse qui tourne mal est aussi prévisible et improbable que mollassonne. Jamais je n'ai frémi, jamais je n'ai eu le sourire aux lèvres devant une belle trouvaille, jamais le destin des personnages ne m'a importé, jamais une 'grosse révélation' ne m'a surpris (la plupart, on les voit venir de très très loin, voire d'une autre galaxie). Franchement, c'est juste mou et prévisible et alors que l'histoire aurait pu être imaginée dans un univers autre que celui de Star Wars (cela n'aura pas nécessité beaucoup d'ajustements), son intérêt principal demeure cet univers et les quelques références qui lui sont faites. Côté dessin, pas de grosses remarques à faire. Les profils des personnages correspondent à ceux des films, on les reconnait donc aisément. Les couleurs sont très flashy mais c'est une habitude dans le genre comics (et j'ai déjà vu bien pire). Les scènes dynamiques sont compréhensibles, la plupart du temps. Les décors sont présents. C'est du travail honnête mais très formaté (mais quelque part, je pense que c'est ce qu'un fan de Star Wars attend). Clairement pas un grand cru à mes yeux mais une série commerciale de plus qui, sans décevoir le grand fan de l'univers Star Wars, finira rapidement par n'être qu'un livre de plus rangé/oublié dans une étagère.
Vikings dans la brume
J'ai un peu de difficulté avec Lupano qui a souvent scénarisé des séries que la majorité trouve géniales et que je trouve 'juste' sympathiques à lire. Et ici il scénarise la moins bonne série que j'ai lue de lui jusqu'à présent. On est dans de la BD humoristique qui raconte une longue histoire découpée en strips. C'est un procédé qui n'est pas pour me déplaire, mais il faut un certain talent pour trouver des bonnes chutes à chaque strip et je n'ai pas trouvé que Lupano l'a. Il y a quelques gags qui m'ont fait sourire, mais la plupart du temps l'humour n'a pas fonctionné avec moi. Peut-être que si j'avais lu les gags par petits bouts dans un magazine de BD, cela serait passé sans problème, mais lire tout d'un trait dans un album m'a paru indigeste. Le premier tome m'a tellement ennuyé que je n'ai pas eu envie de lire le deuxième tome que j'avais aussi entre les mains. Dommage parce que le dessin est pas mal.
Les Aventures de Buck Danny (classic)
Bjr, est-ce le fait que j'ai découvert la passion de la BD dans les 70' avec la franchise éponyme des "cadors" Charlier et Hubinon que j'ai du mal à accrocher à ses "copies"....peut-être aussi que la géopolitique a modifié la donne rendant ces nouveaux opus un tantinet désuet. C'est un peu comme un remake au cinéma on a du mal à ne pas avoir un avis tranché par rapport aux originaux. Pourtant, j'avoue que dans la série "Classic" je trouve le dessin proche de l'univers originelle de Charlier et Hubinon avec des dessins soignés précis mais avec une jolie touche enfantine vintage aux couleurs chaudes un poil saturées comme à l'époque....mais les histoires sont quelconques voire fades...sans doute aussi j'ai grandi et elles me paraissent fanées....Pourtant j'essaye d'éviter de jouer au vieux nostalgique du genre "c'était mieux avant..." mais j'avoue que j'accroche modérément à ceux qui ont voulu continuer l'œuvre des 2 maîtres dont "Requin en mer de Chine" est le dernier opus. Impression très personnelle je le consens donc à chacun d'y trouver...ou pas...son compte sur l'épopée sans fin de nos trois héros à travers les âges.
America (Antico)
J'étais sûr de l'avoir déjà posté. J'avais redonné une chance à Nine Antico, un espoir de cerner son oeuvre. Or cette lecture n'a pas changé mon sentiment et je ne comprends pas la hype autour de ce qu'elle produit, dans les Inrocks ou dans Le Monde par exemple. Certes un dessin bien maîtrisé, quelques réflexions sur la société et les interactions sociales, mais beaucoup de vide dans ces figures féminines.