Décidément ce n'est pas mon truc. J'ai emprunté ce pavé Manga sur le nom de Poe mais j'ai vite réalisé mon erreur. Voilà une compilation d'histoires courtes parues entre 72 et 76 dans des journaux japonais.
Comme souvent le passage du feuilleton séquencé à la série suivie est difficile. On se retrouve avec un trio Edgar/Allan et Mary Belle (la sœur d'Edgar) qui tourne en rond affectivement et dans l'action. Edgar et sa sœur sont des vampires (pardon des vampanella) qui se cachent sans se cacher.
La sœur tombe constamment dans les pommes par manque de sang que doit lui fournir son frère en suçant (le sang lol) des pauvres humains. Sauf qu'ici pas de grandes dents ni rien d'autre. Tous les éléments de la mythologie et de la symbolique de lutte Bien/Mal disparait au profit d'une esthétique fleurie et évanescente.
Les récits sont d'un intérêt mineur et sont souvent redondants, il faut se tourner vers le graphisme de Moto Hagio. Comme souvent on se retrouve avec des femmes poupées potiches, lisses au possible et qui passent leur temp à se pâmer. Elles se ressemblent toutes et sont sans caractères. Les hommes androgynes imberbes sont plus dynamiques mais sont d'une effrayante superficialité.
Le graphisme est souple et élégant dans les mouvements des planches soignées qui abusent de détails dans les costumes ou les arabesques fleuries.
Les décors sont rares et bien moins travaillés.
Une lecture qui m'a vite ennuyé.
Quel bordel cette histoire !
Du début à la fin j’ai eu du mal à vraiment saisir où les scénaristes voulaient m’emmener. Ils puisent des idées un peu partout (le Londres des bas-fonds avec une sorte de Jack l’éventreur, un peu de Jules Verne – même si le steampunk que j’espérais n’est pas au rendez-vous, du fantastique un peu poétique avec ces personnages se transformant en poissons ou céphalopodes, etc.).
Mais toutes ces sources ne font au final qu’embrouiller le lecteur, tant l’intrigue censée les liée est obscure – en tout cas pour moi. Du coup, j’ai traversé cette histoire en finissant par la survoler, et je suis incapable d’en dresser un bilan, un résumé clair. Même les moments vaguement humoristiques, en tout cas absurdes/loufoques ne m’ont pas convaincu.
Du foutraque qui m’a laissé de côté.
Je pourrais presque faire un copier-coller de l’avis de Pasukare, tant mon ressenti est – hélas – identique. J’arrondis juste à l’étoile supérieure pour le dessin (pourtant pas mon truc, mais il y a quand même quelque chose d’intéressant sur ce plan.
J’avoue n’avoir fait que survoler la dernière partie de l’album, tant celui-ci m’a d’emblée mis de côté. J’avais emprunté l’album au hasard, pensant lire quelque chose de médiéval-fantastique onirique (la couverture m’y faisait penser), et comme c’était un one-shot, j'y trouvais une occasion de parfaire ma culture manga. Las, j’ai rapidement déchanté.
En effet, l’histoire n’est pas claire (c'est un euphémisme), que ce soit dans les grandes lignes ou dans les détails, dialogues ou monologues ne sont pas toujours faciles à relier à un personnage précis. Et le peu que j’ai compris de l’histoire ne m’a pas passionné.
Quant au dessin, si je lui reconnais des qualités esthétiques, il est franchement trop kitsch parfois. Une préciosité qui vire à l’illustration mais qui n’est pas mon truc (le cahier graphique en couleurs en fin d’album accentue ce travers, mais le fait que l’album soit en Noir et Blanc l’atténue un peu).
Bref, une histoire que j’ai déjà en grande partie oubliée alors que je l’ai lue hier !
Note réelle 1,5/5.
Cette ancienne série est un peu l'exemple type des nombreuses séries qui font plouf. Toutes les remarques de Ro sont fondées à mes yeux.
Le plus rédhibitoire étant la faible qualité du graphisme. La mise en couleur n'est vraiment pas du tout maîtrisée et le personnage central de Miya manque beaucoup de tonicité dans ses attitudes pour être attirante. Les personnages secondaires sont souvent simplement ébauchés au strict minimum. Mon ressenti est que cette série s'adresse à un public 8/10 ce qui rend les défauts évoqués quasi rédhibitoires. En effet, il y a une quasi-absence de violence malgré un scénario de type rébellion contre une tyrannie et les "supplices" infligés aux miliciens maladroits (peinturlurés) sont de l'ordre de la blague d'enfants.
Les auteurs sont probablement passés à côté de quelque chose par manque de maîtrise et mauvais choix de la cible des lecteurs, c'est dommage. En effet, la thématique du manque d'oxygène, de la disparition des arbres, le fait de présenter une société très multi ethnique (contrairement à beaucoup de récit de SF) et cette absence de violence sont des points intéressants.
Malheureusement ces bonnes idées n'ont pas suffi à créer une série dynamique et attractive. 2.5
Le titre de ce manga n'a pas grand chose à voir avec son contenu (s'il doit bien y avoir une ou deux scènes de nuit, elles sont complètement anecdotiques dans l'album) et même le résumé officiel de Soleil est complètement faux : c'est visiblement celui d'un autre manga.
Il s'agit en réalité d'un recueil d'histoires courtes romantiques et homosexuelles. Chacune porte sur un couple différent mais on y retrouve presque toujours la même configuration : un gars bougon et guindé d'un côté, et un autre gars mignon, souriant et plus entreprenant de l'autre. Ça peut être deux collègues de bureau, deux tenanciers d'un restaurant, des étudiants ou encore de simples inconnus. Ils sont parfois déjà en couple, viennent de se rencontrer ou se connaissent depuis longtemps sans avoir osé s'approcher plus intimement.
Chaque histoire dure entre 20 et 30 pages laissant le temps de s'installer une petite atmosphère mais celle-ci est ensuite abandonnée dès le chapitre suivant puisqu'on change alors d'histoire et de protagonistes, hormis une même unité de lieu pour les 2e et 3e histoires.
Le graphisme est correct à première vue mais il révèle très vite ses limites. Les garçons s'y ressemblent tous tellement qu'il m'a fallu parfois quelques pages pour réaliser qu'on ne parlait plus du même personnage.
Certaines histoires sont mignonnes, avec une fin plutôt touchante. D'autres sont moins bonnes, notamment la dernière qui m'a sincèrement ennuyé. Et surtout c'est agaçant de rompre complètement l'attachement qu'on aurait pu commencer à avoir pour un couple pour passer à un autre à chaque chapitre : cette structure en histoires courtes indépendantes empêche tout développement et donne l'impression de n'avoir que le début de quelque chose puis des ruptures brutales pour passer à autre chose.
A noter quelques passages très légèrement érotiques mais on n'y voit strictement rien et cela s'insère en fait dans une simple relation romantique naturelle donc pas de quoi crier au manga de cul ni de quoi choquer qui que ce soit.
Un one-shot qui représente tout ce que je n'aime pas dans le genre Documentaire. Le sujet est intéressant, mais c'est présenté de manière peu passionnante.
Tout d'abord, le dessin est vraiment moyen, mais au moins c'est lisible. Ensuite, la mise en scène est vraiment plate. Von Braun est une personnalité intéressante parce qu'on parle quand même d'un nazi qui a fini par bosser à la NASA et est en grande partie responsable du fait qu'on a envoyé des hommes sur la lune. Comme Thepatrick, j'aurais aimé qu'on ait plusieurs intervenants qui posent le pour et le contre de la vie de Von Braun, ça aurait été plus passionnant que la bête biographie sans saveur que constitue au final l'album. En quatrième de couverture, on fait mention de la part d'ombre du personnage (notamment le fait que les prisonniers ont construit ses machines de guerre) et j'ai pas eu l'impression que c'était bien développé dans l'album lui-même.
Un one-shot dispensable.
Adaptations plus ou moins convaincantes
-
Ce tome regroupe les 4 numéros parus en 1990/1991. Il comprend 7 histoires ayant comme personnages principaux Fafrhd et le Souricier Gris, créés par Fritz Leiber et héros du Cycle des Épées (à commencer par Épées et Démons). Ces 7 histoires sont des adaptations de récits écrits par Fritz Leiber. Les scénarios sont d'Howard Chaykin, les dessins de Mike Mignola, l'encrage d'Al Williamson et la mise en couleurs de Sherlyn van Valkenburg.
Deux membres de la Guilde des Voleurs de la cité de Lankhmar ramènent à la Maison des Voleurs un important butin. Ils sont attaqués par deux malandrins qui ne s'étaient pas coordonnés. C'est ainsi que se rencontrent Gray Mouser et Fafhrd. Dans la première histoire, leurs dulcinées respectives ainsi que le vol des bijoux les amènent à devoir investir la Maison de la Guilde des Voleurs. Dans l'aventure suivante, ils parcourent le territoire de ce pays à la recherche d'aventures intéressantes. Ils croisent pour la première fois le chemin de Sheelba, un sorcier. Par la suite ils pénètrent dans une tour où vit un sorcier reclus immortel ayant peur des loups. Ils dérobent ensuite un charmant pavillon de marbre ce qui les oblige à demander l'aide de Sheelba et Nigauble (un autre sorcier). Ils ont encore à visiter un incroyable magasin dans le quartier le plus louche de Lankhmar. Puis Fafhrd rejoint un mystique prêchant la foi en Issek, alors que Gray Mouser sert de collecteur de fonds pour un caïd. Enfin une vieille légende les amène sous l'eau dans le royaume du Roi des Mers, en son absence, pour aller taquiner les femmes de son harem.
La première histoire mettant en scène Fafhrd et le Souricier Gris date de 1936, et Fritz Leiber écrira leurs aventures jusqu'en 1983, l'équivalent de sept tomes. Ils sont braves et courageux, mais ils sont aussi capable d'apprécier les liqueurs et ils courent volontiers la gueuse. Dans la préface de Chaykin et la postface de Mignola, ces auteurs expliquent que Fafhrd et le Souricier Gris ont eu un aussi grand impact sur eux que les héros de Robert E. Howard, ou ceux de Michael Moorcock. C'est la raison pour laquelle ils ont souhaité y rendre hommage au travers de cette adaptation. Si ces épisodes ont connu les honneurs d'une réédition, c'est surtout parce qu'ils ont été dessinés par Mike Mignola, peu de temps avant qu'il ne crée Hellboy, son propre personnage en 1993. À la même époque, il travaillait concomitamment sur Ironwolf, également avec Howard Chaykin.
Cette époque de la carrière de Mike Mignola correspond à l'époque charnière pendant laquelle il expérimente de plus en plus avec les aplats de noir, leur placement et leur forme, tout en s'éloignant des dessins réalistes, en particulier en ce qui concerne les silhouettes et les traits des visages. Il s'agit d'une époque où il travaille encore avec un encreur, ici un vétéran talentueux, à savoir Al Williamson. Il est visible qu'au fil des épisodes Mignola affine son style pour aller plus vers l'épure et que Williamson adapte petit à petit son travail pour mieux transcrire les crayonnés de Mignola.
Pour le premier épisode, Mignola et Williamson s'appliquent à créer un urbanisme particulier pour la cité de Lankhmar, ainsi qu'une mode vestimentaire originale. le lecteur a le plaisir de déambuler dans des quartiers exotiques, habités d'individus singuliers. Il découvre un sorcier articulant des incantations très visuelles. L'histoire est très classique et réserve peu de surprises. le dessin des visages peut fortement déconcerter si vous n'êtes pas familier du style de Mignola avec des sortes de gros pâtés en lieu et place des lèvres. le deuxième épisode permet à Mignola de s'essayer à l'évocation de différents styles de cités de part le monde de Newhon. Mais à nouveau, l'intrigue est bien mince et beaucoup trop classique. Chaykin n'arrive pas à faire passer la personnalité des deux héros. Mignola commence à se lâcher dans la troisième histoire pour favoriser l'ambiance aux détails, toujours sur une trame trop facile.
Avec la quatrième histoire, Chaykin, Mignola et Williamson ont enfin trouvé un équilibre satisfaisant pour que l'histoire dans son ensemble présente un potentiel de divertissement satisfaisant. le second degré pointe son nez, ainsi qu'une forme douce d'autodérision. Mignola prend visiblement un grand plaisir à concevoir des aménagements intérieurs qui mélangent plusieurs styles improbables tels qu'une vieille bibliothèque avec des meubles de type empire.
À partir de la cinquième histoire, Chaykin trouve un peu de verve (il faut dire que l'histoire s'y prête plus), même s'il fait encore trop reposer l'avancement du récit sur les dialogues d'exposition, et pas assez sur les images. Mais l'histoire originale de Leiber est une charge claire et transparente contre le consumérisme, parfaitement intégrée à ce monde moyenâgeux baigné de sorcellerie. Mignola conçoit des visuels baroques enchanteurs et dépaysants. Williamson a trouvé la technique d'encrage adaptée pour ne pas être en conflit avec le style de Mignola. La mise en couleurs trahit un peu son âge, et surtout une volonté trop visible de se démarquer des palettes habituelles pour faire un peu artistique. La sixième histoire est tout aussi piquante et baroque. La dernière est un peu plus convenue en ce qui concerne l'intrigue, mais toujours aussi inventive et envoutante pour les images.
Ces adaptations de Fritz Leiber ne sont pas toutes de même niveau. Il faut un peu de temps (la moitié de l'ouvrage à peu près) pour que Mignola se sente à l'aise et que Williamson travaille à l'unisson des crayonnés. Howard Chaykin se révèle peu adroit à transposer ces histoires en bandes dessinées, à la fois par la part trop importante dévolue aux dialogues d'exposition, et à la fois par son incapacité à faire passer la personnalité de Fafhrd et du Souricier Gris. Il est vraisemblable également que le choix des histoires adaptées n'ait pas été le plus judicieux.
Ce n'est qu'en cours de lecture, en cherchant la recette du Diabolo Menthe, que j'ai appris que cette BD était l'adaptation d'un film des années 70, lui-même basé sur les souvenirs de jeunesse de sa réalisatrice.
J'ai apprécié d'y découvrir la vie adolescente pré-Mai 68. La vie dans les lycées pour filles, en tout cas celui des héroïnes à Paris, avait l'air franchement pénible avec un personnel aussi désagréable que détestable, ces règlements d'un autre âge et ces tabous hypocrites. Tout semble y être fait pour démotiver et infantiliser les jeunes filles, d'une manière qui aurait pu rappeler le puritanisme de l'Angleterre Victorienne. Dans un tel contexte, il n'est pas difficile de comprendre ce qui a poussé la jeunesse à se révolter quelques années plus tard.
Et du coup, j'ai plutôt bien aimé l'idée d'y suivre deux sœurs très humaines, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs soutiens, leurs coups de griffes, leurs mesquineries et leurs engueulades.
Sauf que j'ai trouvé cette BD mal racontée. La narration est hachée, donnant l'impression de sauter d'une scène à la suivante sans réel suivi. Le dessin est très moyen, pas désagréable mais plusieurs fois j'ai confondu les deux sœurs. Et assez rapidement, j'ai abandonné l'idée de reconnaitre qui était qui parmi leurs amies.
Il n'y a pas de rythme, pas d'accroche. Et surtout, à plusieurs occasions, il m'a semblé manquer d'éléments pour bien capter ce qu'on me racontait, comme s'il avait fallu avoir vu le film pour tout comprendre. Du coup, il est aussi difficile de finir par s'attacher aux héroïnes que d'apprécier pleinement leur histoire car on a l'impression régulière d'en être écarté, comme si on en voyait des bouts mais que l'intégralité n'était pas pour vous.
Après avoir pas mal décroché des aventures des mondes d'Aldébaran, j'ai lu dans la foulée Neptune et sa suite Bellatrix. On y retrouve le duo qui s'était formé dans Neptune, à savoir Kim, l'héroïne d'Aldébaran et Manon, l'héroïne de Survivants. Celles-ci sont envoyées en mission par leurs amis extraterrestres explorer une nouvelle planète et sa population qui a le côté bien pratique d'être physiquement similaire aux humains. Leur civilisation est restée dans un drôle de mélange de Terre du 19e siècle, plus précisément de l'ouest américain, avec quelques technologies plus modernes comme des avions qui paraissent du coup un peu incongrus.
C'est donc dans une ambiance Far West que nous sommes plongés, le même genre que Leo nous avait déjà offert dans Ultime Frontière.
L'aspect Planet-Fantasy est peu exploité et laisse la place à pas mal d'action et des intrigues très humaines. On y retrouve en particulier ce concept trop répétitif chez Leo d'un groupe de fanatiques rétrogrades qui veulent imposer leur loi et rabaisser les femmes. Cette partie de l'intrigue se révèle très manichéenne, avec de vrais connards d'un côté, et les gentils héros qui essaient de leur échapper afin que la justice et la fraternité humaine s'en sortent victorieux à la fin. C'est trop simpliste, trop stéréotypé et sans surprise. Il y a juste le ressort habituel de Leo d'introduire une part de mystère : ici des êtres probablement extraterrestres qu'on aperçoit à peine et qui intriguent les héroïnes et leurs alliés.
Dans l'ensemble, j'ai ressenti l'impression d'avoir déjà lu ça de trop nombreuses fois dans les albums de Leo. Il n'a pas su se renouveler et ses ficelles se révèlent bien trop usées.
Au rayon des qualités, j'ai trouvé le dessin un peu meilleur ici que dans Neptune. Leo y retrouve son plaisir de représenter une nouvelle planète et sa faune étrange. Et les personnages, quoique toujours guindés, y sont un petit plus dynamiques et naturels.
Mais ça n'a pas suffi à me motiver à lire la suite de cette histoire beaucoup trop convenue dans un univers de Far-West sans saveur.
J'ai pas mal décroché des aventures des mondes d'Aldébaran, je les mélange tellement que je ne me souviens plus si j'ai terminé le cycle de Retour sur Aldébaran et je n'avais même pas vu que deux nouveaux cycles étaient sortis après celui-là. Neptune est le premier d'entre eux avec la bonne idée de se terminer en 2 tomes seulement, d'une pagination toutefois un peu plus élevée que les albums habituels de cet univers.
Cela commence mal avec un dessin de Léo que je trouve paresseux et presque une caricature de son style. Les vaisseaux spatiaux sont laids et plats, les personnages raides et leurs expressions crispées. J'ai toujours cette impression d'y voir la mise en scène d'un roman-photo, sans aucun dynamisme ni naturel. Je ne sais même pas comment des humains peuvent rester ainsi debout bras ballants en quasi permanence.
L'intrigue par contre m'a plutôt accroché car elle rappelle par plusieurs aspects Rendez-vous avec Rama de A.C. Clarke, qui reste l'un de mes romans de SF préférés. Un vaisseau monde cylindrique mystérieux qui pénètre le système solaire et s'approche de la Terre et le besoin de pénétrer à bord pour découvrir ce qu'il cache... Avec comme originalité de regrouper les personnages des différentes séries précédentes de Léo, humains comme alliés extra-terrestres, avec les héros d'Aldébaran ainsi que ceux de Survivants, comme une manière de nouer les différentes trames des histoires précédentes.
Et si la tactique de nos héros pour s'y infiltrer est un peu bancale (pourquoi utiliser si peu de robots alors que nos héros ont largement le temps d'en rassembler davantage plutôt que de risquer des vies humaines ?), l'intrigue du premier tome est assez prenante. Celle du second s'accélère un peu et m'a légèrement déçu. En effet, il s'avère finalement qu'il ne se passe pas grand chose lors de ce cycle et qu'après une scène d'action centrale, tout finit par se résoudre bien facilement. Sans parler de la naïveté un peu mièvre de cette idée de fameux "Martiens".
Ce cycle m'a un peu moins agacé que les précédents des Mondes d'Aldebaran (à part le tout premier, Aldébaran qui avait l'attrait de la nouveauté) : moins de passages racoleurs, moins de romance à l'eau de rose, moins de manichéisme... Mais je trouve que le dessin y est moins bon et l'intrigue moyennement convaincante.
Note : 2,5/5
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Le Clan des Poe
Décidément ce n'est pas mon truc. J'ai emprunté ce pavé Manga sur le nom de Poe mais j'ai vite réalisé mon erreur. Voilà une compilation d'histoires courtes parues entre 72 et 76 dans des journaux japonais. Comme souvent le passage du feuilleton séquencé à la série suivie est difficile. On se retrouve avec un trio Edgar/Allan et Mary Belle (la sœur d'Edgar) qui tourne en rond affectivement et dans l'action. Edgar et sa sœur sont des vampires (pardon des vampanella) qui se cachent sans se cacher. La sœur tombe constamment dans les pommes par manque de sang que doit lui fournir son frère en suçant (le sang lol) des pauvres humains. Sauf qu'ici pas de grandes dents ni rien d'autre. Tous les éléments de la mythologie et de la symbolique de lutte Bien/Mal disparait au profit d'une esthétique fleurie et évanescente. Les récits sont d'un intérêt mineur et sont souvent redondants, il faut se tourner vers le graphisme de Moto Hagio. Comme souvent on se retrouve avec des femmes poupées potiches, lisses au possible et qui passent leur temp à se pâmer. Elles se ressemblent toutes et sont sans caractères. Les hommes androgynes imberbes sont plus dynamiques mais sont d'une effrayante superficialité. Le graphisme est souple et élégant dans les mouvements des planches soignées qui abusent de détails dans les costumes ou les arabesques fleuries. Les décors sont rares et bien moins travaillés. Une lecture qui m'a vite ennuyé.
Jenny Finn
Quel bordel cette histoire ! Du début à la fin j’ai eu du mal à vraiment saisir où les scénaristes voulaient m’emmener. Ils puisent des idées un peu partout (le Londres des bas-fonds avec une sorte de Jack l’éventreur, un peu de Jules Verne – même si le steampunk que j’espérais n’est pas au rendez-vous, du fantastique un peu poétique avec ces personnages se transformant en poissons ou céphalopodes, etc.). Mais toutes ces sources ne font au final qu’embrouiller le lecteur, tant l’intrigue censée les liée est obscure – en tout cas pour moi. Du coup, j’ai traversé cette histoire en finissant par la survoler, et je suis incapable d’en dresser un bilan, un résumé clair. Même les moments vaguement humoristiques, en tout cas absurdes/loufoques ne m’ont pas convaincu. Du foutraque qui m’a laissé de côté.
The Moon
Je pourrais presque faire un copier-coller de l’avis de Pasukare, tant mon ressenti est – hélas – identique. J’arrondis juste à l’étoile supérieure pour le dessin (pourtant pas mon truc, mais il y a quand même quelque chose d’intéressant sur ce plan. J’avoue n’avoir fait que survoler la dernière partie de l’album, tant celui-ci m’a d’emblée mis de côté. J’avais emprunté l’album au hasard, pensant lire quelque chose de médiéval-fantastique onirique (la couverture m’y faisait penser), et comme c’était un one-shot, j'y trouvais une occasion de parfaire ma culture manga. Las, j’ai rapidement déchanté. En effet, l’histoire n’est pas claire (c'est un euphémisme), que ce soit dans les grandes lignes ou dans les détails, dialogues ou monologues ne sont pas toujours faciles à relier à un personnage précis. Et le peu que j’ai compris de l’histoire ne m’a pas passionné. Quant au dessin, si je lui reconnais des qualités esthétiques, il est franchement trop kitsch parfois. Une préciosité qui vire à l’illustration mais qui n’est pas mon truc (le cahier graphique en couleurs en fin d’album accentue ce travers, mais le fait que l’album soit en Noir et Blanc l’atténue un peu). Bref, une histoire que j’ai déjà en grande partie oubliée alors que je l’ai lue hier ! Note réelle 1,5/5.
Oxygène
Cette ancienne série est un peu l'exemple type des nombreuses séries qui font plouf. Toutes les remarques de Ro sont fondées à mes yeux. Le plus rédhibitoire étant la faible qualité du graphisme. La mise en couleur n'est vraiment pas du tout maîtrisée et le personnage central de Miya manque beaucoup de tonicité dans ses attitudes pour être attirante. Les personnages secondaires sont souvent simplement ébauchés au strict minimum. Mon ressenti est que cette série s'adresse à un public 8/10 ce qui rend les défauts évoqués quasi rédhibitoires. En effet, il y a une quasi-absence de violence malgré un scénario de type rébellion contre une tyrannie et les "supplices" infligés aux miliciens maladroits (peinturlurés) sont de l'ordre de la blague d'enfants. Les auteurs sont probablement passés à côté de quelque chose par manque de maîtrise et mauvais choix de la cible des lecteurs, c'est dommage. En effet, la thématique du manque d'oxygène, de la disparition des arbres, le fait de présenter une société très multi ethnique (contrairement à beaucoup de récit de SF) et cette absence de violence sont des points intéressants. Malheureusement ces bonnes idées n'ont pas suffi à créer une série dynamique et attractive. 2.5
Amours nocturnes
Le titre de ce manga n'a pas grand chose à voir avec son contenu (s'il doit bien y avoir une ou deux scènes de nuit, elles sont complètement anecdotiques dans l'album) et même le résumé officiel de Soleil est complètement faux : c'est visiblement celui d'un autre manga. Il s'agit en réalité d'un recueil d'histoires courtes romantiques et homosexuelles. Chacune porte sur un couple différent mais on y retrouve presque toujours la même configuration : un gars bougon et guindé d'un côté, et un autre gars mignon, souriant et plus entreprenant de l'autre. Ça peut être deux collègues de bureau, deux tenanciers d'un restaurant, des étudiants ou encore de simples inconnus. Ils sont parfois déjà en couple, viennent de se rencontrer ou se connaissent depuis longtemps sans avoir osé s'approcher plus intimement. Chaque histoire dure entre 20 et 30 pages laissant le temps de s'installer une petite atmosphère mais celle-ci est ensuite abandonnée dès le chapitre suivant puisqu'on change alors d'histoire et de protagonistes, hormis une même unité de lieu pour les 2e et 3e histoires. Le graphisme est correct à première vue mais il révèle très vite ses limites. Les garçons s'y ressemblent tous tellement qu'il m'a fallu parfois quelques pages pour réaliser qu'on ne parlait plus du même personnage. Certaines histoires sont mignonnes, avec une fin plutôt touchante. D'autres sont moins bonnes, notamment la dernière qui m'a sincèrement ennuyé. Et surtout c'est agaçant de rompre complètement l'attachement qu'on aurait pu commencer à avoir pour un couple pour passer à un autre à chaque chapitre : cette structure en histoires courtes indépendantes empêche tout développement et donne l'impression de n'avoir que le début de quelque chose puis des ruptures brutales pour passer à autre chose. A noter quelques passages très légèrement érotiques mais on n'y voit strictement rien et cela s'insère en fait dans une simple relation romantique naturelle donc pas de quoi crier au manga de cul ni de quoi choquer qui que ce soit.
Von Braun
Un one-shot qui représente tout ce que je n'aime pas dans le genre Documentaire. Le sujet est intéressant, mais c'est présenté de manière peu passionnante. Tout d'abord, le dessin est vraiment moyen, mais au moins c'est lisible. Ensuite, la mise en scène est vraiment plate. Von Braun est une personnalité intéressante parce qu'on parle quand même d'un nazi qui a fini par bosser à la NASA et est en grande partie responsable du fait qu'on a envoyé des hommes sur la lune. Comme Thepatrick, j'aurais aimé qu'on ait plusieurs intervenants qui posent le pour et le contre de la vie de Von Braun, ça aurait été plus passionnant que la bête biographie sans saveur que constitue au final l'album. En quatrième de couverture, on fait mention de la part d'ombre du personnage (notamment le fait que les prisonniers ont construit ses machines de guerre) et j'ai pas eu l'impression que c'était bien développé dans l'album lui-même. Un one-shot dispensable.
Le Cycle des Epées
Adaptations plus ou moins convaincantes - Ce tome regroupe les 4 numéros parus en 1990/1991. Il comprend 7 histoires ayant comme personnages principaux Fafrhd et le Souricier Gris, créés par Fritz Leiber et héros du Cycle des Épées (à commencer par Épées et Démons). Ces 7 histoires sont des adaptations de récits écrits par Fritz Leiber. Les scénarios sont d'Howard Chaykin, les dessins de Mike Mignola, l'encrage d'Al Williamson et la mise en couleurs de Sherlyn van Valkenburg. Deux membres de la Guilde des Voleurs de la cité de Lankhmar ramènent à la Maison des Voleurs un important butin. Ils sont attaqués par deux malandrins qui ne s'étaient pas coordonnés. C'est ainsi que se rencontrent Gray Mouser et Fafhrd. Dans la première histoire, leurs dulcinées respectives ainsi que le vol des bijoux les amènent à devoir investir la Maison de la Guilde des Voleurs. Dans l'aventure suivante, ils parcourent le territoire de ce pays à la recherche d'aventures intéressantes. Ils croisent pour la première fois le chemin de Sheelba, un sorcier. Par la suite ils pénètrent dans une tour où vit un sorcier reclus immortel ayant peur des loups. Ils dérobent ensuite un charmant pavillon de marbre ce qui les oblige à demander l'aide de Sheelba et Nigauble (un autre sorcier). Ils ont encore à visiter un incroyable magasin dans le quartier le plus louche de Lankhmar. Puis Fafhrd rejoint un mystique prêchant la foi en Issek, alors que Gray Mouser sert de collecteur de fonds pour un caïd. Enfin une vieille légende les amène sous l'eau dans le royaume du Roi des Mers, en son absence, pour aller taquiner les femmes de son harem. La première histoire mettant en scène Fafhrd et le Souricier Gris date de 1936, et Fritz Leiber écrira leurs aventures jusqu'en 1983, l'équivalent de sept tomes. Ils sont braves et courageux, mais ils sont aussi capable d'apprécier les liqueurs et ils courent volontiers la gueuse. Dans la préface de Chaykin et la postface de Mignola, ces auteurs expliquent que Fafhrd et le Souricier Gris ont eu un aussi grand impact sur eux que les héros de Robert E. Howard, ou ceux de Michael Moorcock. C'est la raison pour laquelle ils ont souhaité y rendre hommage au travers de cette adaptation. Si ces épisodes ont connu les honneurs d'une réédition, c'est surtout parce qu'ils ont été dessinés par Mike Mignola, peu de temps avant qu'il ne crée Hellboy, son propre personnage en 1993. À la même époque, il travaillait concomitamment sur Ironwolf, également avec Howard Chaykin. Cette époque de la carrière de Mike Mignola correspond à l'époque charnière pendant laquelle il expérimente de plus en plus avec les aplats de noir, leur placement et leur forme, tout en s'éloignant des dessins réalistes, en particulier en ce qui concerne les silhouettes et les traits des visages. Il s'agit d'une époque où il travaille encore avec un encreur, ici un vétéran talentueux, à savoir Al Williamson. Il est visible qu'au fil des épisodes Mignola affine son style pour aller plus vers l'épure et que Williamson adapte petit à petit son travail pour mieux transcrire les crayonnés de Mignola. Pour le premier épisode, Mignola et Williamson s'appliquent à créer un urbanisme particulier pour la cité de Lankhmar, ainsi qu'une mode vestimentaire originale. le lecteur a le plaisir de déambuler dans des quartiers exotiques, habités d'individus singuliers. Il découvre un sorcier articulant des incantations très visuelles. L'histoire est très classique et réserve peu de surprises. le dessin des visages peut fortement déconcerter si vous n'êtes pas familier du style de Mignola avec des sortes de gros pâtés en lieu et place des lèvres. le deuxième épisode permet à Mignola de s'essayer à l'évocation de différents styles de cités de part le monde de Newhon. Mais à nouveau, l'intrigue est bien mince et beaucoup trop classique. Chaykin n'arrive pas à faire passer la personnalité des deux héros. Mignola commence à se lâcher dans la troisième histoire pour favoriser l'ambiance aux détails, toujours sur une trame trop facile. Avec la quatrième histoire, Chaykin, Mignola et Williamson ont enfin trouvé un équilibre satisfaisant pour que l'histoire dans son ensemble présente un potentiel de divertissement satisfaisant. le second degré pointe son nez, ainsi qu'une forme douce d'autodérision. Mignola prend visiblement un grand plaisir à concevoir des aménagements intérieurs qui mélangent plusieurs styles improbables tels qu'une vieille bibliothèque avec des meubles de type empire. À partir de la cinquième histoire, Chaykin trouve un peu de verve (il faut dire que l'histoire s'y prête plus), même s'il fait encore trop reposer l'avancement du récit sur les dialogues d'exposition, et pas assez sur les images. Mais l'histoire originale de Leiber est une charge claire et transparente contre le consumérisme, parfaitement intégrée à ce monde moyenâgeux baigné de sorcellerie. Mignola conçoit des visuels baroques enchanteurs et dépaysants. Williamson a trouvé la technique d'encrage adaptée pour ne pas être en conflit avec le style de Mignola. La mise en couleurs trahit un peu son âge, et surtout une volonté trop visible de se démarquer des palettes habituelles pour faire un peu artistique. La sixième histoire est tout aussi piquante et baroque. La dernière est un peu plus convenue en ce qui concerne l'intrigue, mais toujours aussi inventive et envoutante pour les images. Ces adaptations de Fritz Leiber ne sont pas toutes de même niveau. Il faut un peu de temps (la moitié de l'ouvrage à peu près) pour que Mignola se sente à l'aise et que Williamson travaille à l'unisson des crayonnés. Howard Chaykin se révèle peu adroit à transposer ces histoires en bandes dessinées, à la fois par la part trop importante dévolue aux dialogues d'exposition, et à la fois par son incapacité à faire passer la personnalité de Fafhrd et du Souricier Gris. Il est vraisemblable également que le choix des histoires adaptées n'ait pas été le plus judicieux.
Diabolo Menthe
Ce n'est qu'en cours de lecture, en cherchant la recette du Diabolo Menthe, que j'ai appris que cette BD était l'adaptation d'un film des années 70, lui-même basé sur les souvenirs de jeunesse de sa réalisatrice. J'ai apprécié d'y découvrir la vie adolescente pré-Mai 68. La vie dans les lycées pour filles, en tout cas celui des héroïnes à Paris, avait l'air franchement pénible avec un personnel aussi désagréable que détestable, ces règlements d'un autre âge et ces tabous hypocrites. Tout semble y être fait pour démotiver et infantiliser les jeunes filles, d'une manière qui aurait pu rappeler le puritanisme de l'Angleterre Victorienne. Dans un tel contexte, il n'est pas difficile de comprendre ce qui a poussé la jeunesse à se révolter quelques années plus tard. Et du coup, j'ai plutôt bien aimé l'idée d'y suivre deux sœurs très humaines, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs soutiens, leurs coups de griffes, leurs mesquineries et leurs engueulades. Sauf que j'ai trouvé cette BD mal racontée. La narration est hachée, donnant l'impression de sauter d'une scène à la suivante sans réel suivi. Le dessin est très moyen, pas désagréable mais plusieurs fois j'ai confondu les deux sœurs. Et assez rapidement, j'ai abandonné l'idée de reconnaitre qui était qui parmi leurs amies. Il n'y a pas de rythme, pas d'accroche. Et surtout, à plusieurs occasions, il m'a semblé manquer d'éléments pour bien capter ce qu'on me racontait, comme s'il avait fallu avoir vu le film pour tout comprendre. Du coup, il est aussi difficile de finir par s'attacher aux héroïnes que d'apprécier pleinement leur histoire car on a l'impression régulière d'en être écarté, comme si on en voyait des bouts mais que l'intégralité n'était pas pour vous.
Bellatrix
Après avoir pas mal décroché des aventures des mondes d'Aldébaran, j'ai lu dans la foulée Neptune et sa suite Bellatrix. On y retrouve le duo qui s'était formé dans Neptune, à savoir Kim, l'héroïne d'Aldébaran et Manon, l'héroïne de Survivants. Celles-ci sont envoyées en mission par leurs amis extraterrestres explorer une nouvelle planète et sa population qui a le côté bien pratique d'être physiquement similaire aux humains. Leur civilisation est restée dans un drôle de mélange de Terre du 19e siècle, plus précisément de l'ouest américain, avec quelques technologies plus modernes comme des avions qui paraissent du coup un peu incongrus. C'est donc dans une ambiance Far West que nous sommes plongés, le même genre que Leo nous avait déjà offert dans Ultime Frontière. L'aspect Planet-Fantasy est peu exploité et laisse la place à pas mal d'action et des intrigues très humaines. On y retrouve en particulier ce concept trop répétitif chez Leo d'un groupe de fanatiques rétrogrades qui veulent imposer leur loi et rabaisser les femmes. Cette partie de l'intrigue se révèle très manichéenne, avec de vrais connards d'un côté, et les gentils héros qui essaient de leur échapper afin que la justice et la fraternité humaine s'en sortent victorieux à la fin. C'est trop simpliste, trop stéréotypé et sans surprise. Il y a juste le ressort habituel de Leo d'introduire une part de mystère : ici des êtres probablement extraterrestres qu'on aperçoit à peine et qui intriguent les héroïnes et leurs alliés. Dans l'ensemble, j'ai ressenti l'impression d'avoir déjà lu ça de trop nombreuses fois dans les albums de Leo. Il n'a pas su se renouveler et ses ficelles se révèlent bien trop usées. Au rayon des qualités, j'ai trouvé le dessin un peu meilleur ici que dans Neptune. Leo y retrouve son plaisir de représenter une nouvelle planète et sa faune étrange. Et les personnages, quoique toujours guindés, y sont un petit plus dynamiques et naturels. Mais ça n'a pas suffi à me motiver à lire la suite de cette histoire beaucoup trop convenue dans un univers de Far-West sans saveur.
Neptune
J'ai pas mal décroché des aventures des mondes d'Aldébaran, je les mélange tellement que je ne me souviens plus si j'ai terminé le cycle de Retour sur Aldébaran et je n'avais même pas vu que deux nouveaux cycles étaient sortis après celui-là. Neptune est le premier d'entre eux avec la bonne idée de se terminer en 2 tomes seulement, d'une pagination toutefois un peu plus élevée que les albums habituels de cet univers. Cela commence mal avec un dessin de Léo que je trouve paresseux et presque une caricature de son style. Les vaisseaux spatiaux sont laids et plats, les personnages raides et leurs expressions crispées. J'ai toujours cette impression d'y voir la mise en scène d'un roman-photo, sans aucun dynamisme ni naturel. Je ne sais même pas comment des humains peuvent rester ainsi debout bras ballants en quasi permanence. L'intrigue par contre m'a plutôt accroché car elle rappelle par plusieurs aspects Rendez-vous avec Rama de A.C. Clarke, qui reste l'un de mes romans de SF préférés. Un vaisseau monde cylindrique mystérieux qui pénètre le système solaire et s'approche de la Terre et le besoin de pénétrer à bord pour découvrir ce qu'il cache... Avec comme originalité de regrouper les personnages des différentes séries précédentes de Léo, humains comme alliés extra-terrestres, avec les héros d'Aldébaran ainsi que ceux de Survivants, comme une manière de nouer les différentes trames des histoires précédentes. Et si la tactique de nos héros pour s'y infiltrer est un peu bancale (pourquoi utiliser si peu de robots alors que nos héros ont largement le temps d'en rassembler davantage plutôt que de risquer des vies humaines ?), l'intrigue du premier tome est assez prenante. Celle du second s'accélère un peu et m'a légèrement déçu. En effet, il s'avère finalement qu'il ne se passe pas grand chose lors de ce cycle et qu'après une scène d'action centrale, tout finit par se résoudre bien facilement. Sans parler de la naïveté un peu mièvre de cette idée de fameux "Martiens". Ce cycle m'a un peu moins agacé que les précédents des Mondes d'Aldebaran (à part le tout premier, Aldébaran qui avait l'attrait de la nouveauté) : moins de passages racoleurs, moins de romance à l'eau de rose, moins de manichéisme... Mais je trouve que le dessin y est moins bon et l'intrigue moyennement convaincante. Note : 2,5/5