Les derniers avis (19947 avis)

Par Julien
Note: 2/5
Couverture de la série Le Petit Spirou
Le Petit Spirou

Comme beaucoup j'ai connu étant gamin. BD qui s'adressait surtout à des gamins peut-être adultes dans les années 90. Et lorsque l'on voit l'historique des commentaires cela se voit : les notes ont 20 ans... Le Petit spirou vieillit mal. Un peu comme Cédric, Boule & Bill ou Astérix, à un moment tout devient redondant et attendu... Il faut savoir arrêter une série.

15/09/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
Couverture de la série Pastorius Grant
Pastorius Grant

Autant cette BD est graphiquement splendide, autant l'histoire est d'une terrible banalité. C'est à peu près tout ce que je retiendrai de ma lecture de Pastorius Grant. C'est bel et bien le dessin de Marion Mousse qui m'a attiré. C'est non seulement de toute beauté, mais également très original. La scène d'averse est particulièrement soignée. Franchement, de ce point de vue, c'est un vrai plaisir visuel. Seulement voilà, contrairement à La Vengeance de David Wautier (lue récemment), qui est un autre western avec un scénario ténu, l'histoire ici ne m'a pas embarquée. Parvenu à la fin, je ne me suis pas dit "tiens ! Voilà un petit scénario bien troussé", comme ce fut le cas avec la BD précitée, mais plutôt "et alors ? Tout ça pour ça ?"... J'attendais autre chose, et cet autre chose n'est jamais arrivé. Pire : je n'ai pas perçu le rôle et l'intérêt de la petite fille aveugle, ni des comanches. Ces personnages font figure de purs décors. Reste le héros et ses deux poursuivants, mais là, on est cantonné dans un classicisme presque incompréhensible quand on le compare à l'audace graphique qui fait clairement sortir cette BD des sentiers battus. En gros, cette BD n'est pour moi qu'un gros cliché illustré, certes de fort belle manière, mais creux, vide, et terriblement convenu. Reste que je vais désormais suivre Marion Mousse à la trace, tout comme les personnages de Pastorius Grant l'ont pisté. C'est pour moi tout l'intérêt de ce livre que d'avoir révélé, en ce qui me concerne, cet auteur de talent.

14/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Namasté
Namasté

J'ai été assez déçu par cette série jeunesse. Il faut dire que le personnage de Mina m'a plutôt tapé sur les nerfs. Une gamine de dix ans qui commence par critiquer là où elle débarque, qui regarde la culture indienne ( "le Taj-Machin chose"T2 p31) ou ses croyances (" C'est des bêtises, tout ça !" T3 p16) avec sa morgue occidentale qui passe pour de l'humour. Son seul réel intérêt dans la découverte de cet univers semble être une souris qui est le moteur principal de ses aventures. C'est dommage car le personnage de Pintu qui guide Mina est sympathique et amusant. Évidemment il faut accepter le parti pris du scénariste d'une gamine de 10 ans qui se perd dans cet immense pays-continent sans autres conséquences qu'un voyage carte postale. Cela reste très superficiel dans la visite du panthéon indien. Si Gamesh est un peu visité le reste est tout juste cité en passant. On retrouve alors un scénario de petite fille avec des parents immatures dans des situations improbables dont elle se sort grâce à des rencontres providentielles. Du très classique sans vrai surprise. Le dessin d'Aurélie Guarino utilise une ligne claire assez humoristique et dynamique. L'autrice se laisse aller quelquefois à des déformations de type Manga ce qui devrait convenir à son public cible. C'est la mise en couleur qui m'a le plus séduit. Sarah Murat utilise toute une gamme de tons vifs pour fournir un récit très coloré et un visuel agréable. Finalement je trouve que cette série renvoie à une image du touriste occidental riche et un peu sans gêne qui survole plus qu'il ne rentre dans la réalité du pays. On est très loin de l'Inde moderne de slumdog millionaire. 2.5

13/09/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Okanikaa
Okanikaa

Ayant découvert le scénariste HiroDjee avec la lecture de Le Gouffre des résurrections dont la première partie m'avait séduit, j'ai voulu lire un autre scénario de sa part pour me forger une opinion plus claire. Okanikaa reprend une thématique assez proche mêlant historique, exploration et fantastique avec de dangereuses créatures surnaturelles. Elle se déroule au 17e siècle dans le Nouveau Monde, avec un noble français récemment débarqué pour partir à la recherche de son fils qui l'a fui pour vivre sa vie dans la forêt avec les indiens Ojibwé. Leur famille cache un terrible secret et le père apparait bien vite plus monstrueux qu'il n'y parait. Graphiquement, on est dans un style rappelant un peu celui des Webtoon par son économie de traits et de décors. Même s'il se lit bien, je ne l'ai pas trouvé particulièrement séduisant. Quant au scénario, il a confirmé les reproches que je faisais dans une moindre mesure à l'autre série de HiroDjee, Le Gouffre des résurrections : dès qu'on rentre dans le cœur de l'intrigue, les choses deviennent floues, les motivations changeantes et la logique laisse le pas à la recherche de divertissement et de rebondissements faciles. Si le fil rouge est simple et compréhensible, trop de choses laissent le lecteur sur des questionnements et l'impression que tout n'est pas cohérent. Le père qui agit en homme fragile et sans force quand son fils fuit leur château. Ce fameux poignard dont on ne comprend pas pourquoi le fils a fui avec sans l'utiliser immédiatement s'il savait à quoi il pouvait servir, ni pourquoi il l'a fait cacher ensuite. Tout ce qu'il fait pour retrouver ce poignard et finalement choisir de ne pas l'utiliser. Ce passage où on ne comprend pas s'il est mort ou pas, puisque mort quand ça l'arrange et ressuscité quand ça arrange le scénariste. De même que le flou entretenu à dessein sur le fait que la chose du père se transmette aux descendants alors qu'en même temps il déclare être le dernier survivant. Tout parait bancal et fait pour entretenir un divertissement certes rythmé mais qui tient trop peu la route en terme de logique interne, et ça m'empêche d'y prendre du plaisir.

13/09/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Monsieur Apothéoz
Monsieur Apothéoz

De bonnes idées gâchées par la réalisation assez hasardeuse. Dommage ! C'est une histoire à bon départ, l'intrigue de ce garçon persuadé que sa famille et son nom sont maudits est plaisante dans un premier tiers de l'histoire. Problèmes familiaux, petits villages, questionnements sur notre destin ... On navigue en eau connue, puis ça bascule. L'histoire prend une tournure différente, avec un mort et une rencontre. Le personnage de l'écrivain est franchement le mieux écrit de tout le livre, aucun doute, et il amène les meilleures questions (j'ai adoré la pique sur le développement personnel). Mais l'histoire accélère et finit assez vite avec des moments un peu étrange, voir très irréaliste ! Le dessin est très bon, avec une touche de couleur automnale qui va bien. C'est aussi dynamique que nécessaire mais en gardant un aspect mignon. C'est un gros point fort de la BD, aucun doute là-dessus. En vrai, la BD n'est pas mauvaise. C'est juste qu'elle est assez peu développée dans son histoire centrale, qui est d'ailleurs un peu confuse. La fin va trop vite, les personnages n'agissent pas forcément de manière logique et il y a quelques points que je ne suis pas sur de bien comprendre (le retour au pays, par exemple). Mais c'est dommage, je trouve qu'il y avait du potentiel pour bien mieux !

13/09/2024 (modifier)
Par Titanick
Note: 2/5
Couverture de la série Voyage en pays Mohawk
Voyage en pays Mohawk

Le dessinateur et l’éditeur indiquent avoir illustré le texte intégral de Harmen Van den Bogaert, voyageur hollandais du XVIIe siècle. Voyageur mais surtout commerçant, son but est de nouer des relations avec les autochtones et d’en tirer profit, fourrures précieuses contre verroterie. Parti du fort qui deviendra plus tard New York, son périple le mènera, en plein hiver avec deux compagnons, sur les terres des différentes tribus iroquoises. Je suis toujours friande des anciens récits de voyage, ils sont révélateurs de rencontres entre civilisations. Ici le texte original est court, un journal brut de voyage essentiellement factuel. On sent que ce commerçant, même s’il est assez observateur, a peu pris le temps au jour le jour d’étoffer son propos de ses réflexions et analyses sur les échanges qu’il a pu avoir avec les tribus rencontrées. Maintenant, le texte étant ce qu’il est, le tout consiste à le faire passer sous la forme bd. Et là, ça ne passe pas trop pour moi. Le dessin et l’ambiance dégagée suggèrent une note humoristique qui ne me semble pas à sa place. Au contraire, face à ce document historique, j’aurais préféré le récit simplement agrémenté d’illustrations didactiques, issues de recherches sur les costumes et coutumes, l’habitat, les paysages… Après, quelques petits détails certes pas rédhibitoires mais gênants à mes yeux quand même. Les distances entre villages, les mesures des bâtiments ou de la hauteur de neige, sont données en système métrique. C'est anachronique. J’aurais préféré l’utilisation directe des unités hollandaises employées certainement par Harmen. Et l’auteur suggère par le dessin que Harmen trouve une indienne à son goût, et, manque de chance, il s’agit de la femme d’un chef, d’où un ressort qu’il espère comique. Le texte original n’en fait aucunement mention. Quand on lit la bio de Harmen sur wiki (en anglais), il s’avère que ce fut l’un des premiers condamnés pour homosexualité dans ce nouveau monde. Et qu’il est mort prématurément en s’enfuyant pour échapper à la sentence. Ironie sûrement mal venue de l’auteur, il me semble. Je n’ai pas particulièrement aimé le traitement. Le seul intérêt, c’est que cette bd m’a permis de découvrir ce récit qui n’a pas l’air publié en français ailleurs.

11/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Sa Majesté des Ours
Sa Majesté des Ours

J’ai emprunté les deux tomes au hasard. C’est une série qui, malgré des airs de déjà-vu (ça lorgne quand même un peu sur Les 5 Terres) se laisse lire agréablement. Dans un univers vaguement moyenâgeux (qui pourrait basculer vers du médiéval fantastique avec cette entité oraculaire jusqu’ici difficile à cerner), avec des personnages animaliers, on se trouve rapidement plongé dans des aventures classiques, avec un royaume menacé, qui envoie des émissaires à l’autre bout du monde pour en savoir plus, ce qui permet de découvrir d’autres royaumes. Ça se laisse lire, mais ça ronronne quand même pas mal. Et ça manque aussi de surprise. En effet, chaque royaume est peuplé d’une ou de deux espèces, et à chacune les auteurs ont attribué qualités et défauts « habituels » (on n’est pas étonné de découvrir que le roi crocodile est le plus pervers et odieux). Dans le deuxième tome, le rôle du seul humain connu jusqu’ici se densifie (et s’obscurcit fortement), l’intrigue prend clairement un tour nouveau et surprenant, et ce tome se finit par un cliffhanger qui lui aussi promet quelques surprises. Mais hélas, en avisant la série, j’apprends qu’il n’y aura pas de suite, donc pas de fin. En l’état, c’est plus que frustrant, et cela ôte une grande partie de l’intérêt que l’on pouvait porter à l’histoire. Qui plus est juste au moment où ça semblait devenir plus intéressant et original ! Du coup, parti pour mettre trois étoiles, je n’en mets que deux.

11/09/2024 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
Couverture de la série Capuche Blanche
Capuche Blanche

Oscar Martin, auteur de la remarquable saga Solo, signe ici le scénario d'un roman graphique fantastique. Le virage est radical : on est à des kilomètres de l'univers post apocalyptique rempli de testostérone. Il nous propose ici un récit onirique rempli de réflexions sur la vie et l'amour, même si il y a une touche de cruauté et de violence, aucun parallèle n'est possible. J'ai trouvé cet album étrange et je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous emmener. L'histoire d'amour entre une adolescente et un loup sur fond de philosophie sur les relations et l'attitude cruelle des animaux et des gens. Ca semble un peu fou dit comme ça, le pari est audacieux mais la sauce ne prend pas tellement. Malgré son lourd passé et une solitude qu'elle traine comme une âme en peine, la petite fille n'est pas attachante. Trop lisse, trop froide, on n'éprouve pas grand chose pour elle. La relation qui se met en place avec l'animal n'est pas vraiment touchante, sans parler qu'elle est vraiment peu crédible. La plupart du récit est servi sous forme d'un long monologue un peu digeste par moment. Il y a beaucoup de thématiques abordées, la nature, les relations, la sauvagerie, l'écologie, des réflexions sur la vie, l'amour... Il y en a trop, du coup la dimension poétique et onirique du récit ne produit pas l"effet escompté. Le rôle donné aux chasseurs qui passent pour les gros méchants est un peu simpliste. Ca n'alimente pas vraiment le fond du récit. Le scénariste à voulu se renouveler, et sortir de sa zone de confort, c'est appréciable mais l'essai n'est pas transformé. Le dessin n'aide pas non plus à vibrer. Au final un album étrange et une lecture pas vraiment mémorable.

10/09/2024 (modifier)
Couverture de la série Captifs
Captifs

Je ne suis pas réellement rentré dans ce récit. Pourtant le contexte historique est intéressant . Au XVIIIème siècle les tensions entre France et Angleterre sont fortes pour s'adjuger le plus de territoires possibles dans le Nord-Est de l'Amérique. Chaque nation possède ses alliés sur place (Iroquois ou Abénaquis). Chaque tribu enlèvent des colons adverses pour des rançons ou des demandes d'enfants. Nous ne sommes pas dans un système d'esclavage puisque les familles ou les états peuvent racheter leurs proches. Ce récit est tiré des mémoires d'une jeune femme anglaise enlevée avec ses enfants en 1754 et édité en 1841. Susanna Johnson est forcément de partie pris dans ses mémoires. Cela se sent dans la charge contre les Abénaquis et les Français qu'elle croise. De plus j'ai trouvé l'introduction bizarre puisqu'elle dévoile d'emblée le sort du fils. Ensuite j'ai trouvé le scénario assez long et parfois ennuyeux. Même la tension apportée par la naissance de Louise captive n'a pas réussie à m'émouvoir. il faut dire que j'ai trouvé le graphisme assez figé avec des personnages pas spécialement expressifs. Ainsi malgré la longueur de la marche et les difficultés rencontrées les personnages restent avec des bonnes grosses joues tout au long de leur périple. Cela m'a donné une impression factice assez forte. Le dessin est pourtant assez précis mais je le trouve très classique et sans caractère. Un récit qui m'a laissé indifférent

09/09/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Wolverine - Jungle Saga
Wolverine - Jungle Saga

À l'occasion de l'entracte d'une comédie musicale à Broadway, Logan tombe dans un piège qui le conduit à se rendre dans la Zone Sauvage, pour retrouver le commanditaire. Il est accueilli comme un dieu venu du ciel par une peuplade indigène. Walter Simonson s'offre une aventure à l'ancienne, composée de deux parties : la première où Logan joue son rôle de divinité mal embouchée, la seconde où il se bat contre un ennemi récurrent des mutants Marvel. C'est linéaire, basique, sans prétention, avec une note d'humour parfois malvenue. Difficile de croire à ce supercriminel souriant de toutes ses dents, en expliquant à Wolverine son plan machiavélique. Mike Mignola a déjà pris l'habitude de tailler ses personnages à grands coups de burin, mais il n'a pas encore adopté l'usage intensif d'aplats de noir massifs et primitifs. D'un coté son style se marie bien avec cette aventure dans la jungle (avec dinosaure), de l'autre il ajoute lui aussi un coté humoristique peu crédible.

09/09/2024 (modifier)