Décidément, j’ai du mal avec cette collection. Pourtant, contrairement à d’autres opus, cet album ne sombre pas dans le n’importe quoi, et la narration de Runberg est fluide. Ça se laisse lire donc, mais j’en suis sorti frustré.
En effet, si la narration est fluide, il faut aussi dire que l’intrigue est des plus légères ! C’est un peu creux, le rythme est lent, il ne se passe finalement pas grand-chose. Les grandes cases avec peu de textes accentuent même l’idée de dilution, jusqu’à une chute que j’ai trouvé moyenne.
Quant au dessin de De Rochebrune, il est lisible, mais lui aussi manque de détails. Et je n’aime pas trop ses visages, aux traits souvent estompés.
Note réelle 2,5/5.
Gros bof me concernant pour cet album. Pourtant, la plupart de ces auteurs « Charlie Hebdo » m’ont déjà fait rire sur plusieurs albums. Mais ici, la mayonnaise ne prend pas.
Je passe sur le côté forcément hétéroclite et inégal de ce genre de recueil – auteurs différents, avec des styles (dessin et humour) eux aussi différents.
Mais à part d très rares sourires, c’est vraiment décevant de leur part. ils jouent presque tous sur des anachronismes, se moquant plus de l’image, de l’exploitation commerciale ou « patrimoniale » faite aujourd’hui à propos de Mozart, que de Mozart lui-même. Mais s’il y a bien quelques petits passages trashouilles, j’ai trouvé – ce qui est paradoxal venant de ces auteurs – que l’ensemble n’était pas assez irrévérencieux. Mention spéciale à Riss, qui ne s’est pas foulé avec ces « si Mozart », très quelconques (c'est clairement sa contribution que j'ai trouvée la plus pauvre).
Certes, Mozart ne sort pas grandi de l’épreuve. Mais les auteurs du collectif « Bonobo VI » non plus hélas.
Je poste mon avis après lecture des deux premiers tomes, seuls disponibles à médiathèque (et de toute façon, ils ne m’ont pas convaincu d’aller plus loin et découvrir le dernier).
Pleyers et Martin ont aussi collaboré sur Jhen (Xan), et on reconnait aisément leur style. D’abord celui de Martin, avec ses scénarios historiques souvent fouillés, documentés pour ce qui est du contexte (c’est la première fois que je vois évoqué – même si ici c’est presque anecdotique et pas mal brouillon – les « peuples de la mer » sur lesquels les historiens s’interrogent encore).
Par contre, je n’ai pas du tout été convaincu par le personnage de Moïse (toujours suivi ici par son frère Aaron, qui ne sert à rien si ce n’est fournir une ombre ?). D’abord parce que justement son existence relève plus de la croyance que de l’Histoire. Ensuite parce qu’ici Martin le dote de pouvoirs et d’un certain don d’ubiquité manquant de crédibilité. Et je n’ai pas du tout aimé le côté fantastique (pouvoirs de Moïse, de Keos), qui ne colle pas du tout avec l’intrigue, qui aurait ne rester qu’historique.
Enfin, tic facilement reconnaissable pour les auteurs de la grande époque du journal de Tintin, et en particulier de Martin, le texte est bien trop abondant ! Pour les dialogues, mais aussi pour les très – trop – longues descriptions et commentaires en off au-dessus des cases.
Le dessin de Pleyers est très classique, et très lisible (même si un peu figé). Il est dans la parfaite continuité du style que Martin a développé sur « Alix ». Très daté, mais c’est la partie qui passe le mieux je trouve.
Bref, après le monde romain (Alix), le monde grec (Orion), Martin s’attaque au monde égyptien. Mais les scénarios ne m’ont pas convaincu. C’est trop manichéen et prévisible, un peu lourd (le texte envahissant accentuant le sentiment de lourdeur).
J'ai acheté cette BD dans un bac d'occasion, attiré par le titre.
Bien que je ne me sois pas vraiment ennuyé pendant la lecture, car elle se lit rapidement, l'ennui m'a gagné après avoir refermé le livre. Je suis resté avec l'impression de ne pas avoir compris l'essence de l'histoire. Je m'attendais à autre chose, et c'est probablement pour cela que je suis particulièrement déçu. 17 € neuf pour 74 pages dans un format réduit qui se lit en moins de 30 minutes, ça fait un peu cher. Je ne regrette pas mes 3 € d'achat en occasion, mais cette BD finira probablement dans un coin à prendre la poussière.
La mise en page avec les flashbacks est intéressante, tout comme les passages de sa bande dessinée en cours, mais c'est tout ce qui a vraiment capté mon intérêt. Le reste se résume à des conversations assez futiles entre un père et son fils, qui, au fil sa balade , prend des photos et se remémore certains événements de son enfance.
Le style de dessin ne m'a pas vraiment plu. Il est un peu trop figé, tout est lisse et sans grand détail. Ceci étant dit, ça reste une forme de journal intime intéressant, qui sera probablement plus apprécié par les proches de l'auteur que par des lecteurs inconnus.
Ce qui m'a fait finir Maus, c'était la relation père fils entre les personnages, ma génération étant matraquée par la deuxième guerre mondiale de 14 à 25/30 en fonction de l'avancement dans les études, j'avoue que je n'ai pas vu de différences avec mes innombrables cours d'histoire, et j'ai conscience que cela est dommage.
A lire néanmoins pour la culture mais selon moi, clairement pas culte.
Prologue
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Ce tome contient 2112 (paru en 1991), qui constitue un prologue à la série Next Men, débutée en 1992.
Dans le futur (oui, en 2112 évidemment), Agent Red procède à l'arrestation musclée d'un criminel et récupère une jeune femme, fille d'une riche famille. À cette époque, la police des États-Unis a été entièrement privatisée et les criminels de sang mêlés sont envoyés dans une prison spatiale, sur Apollyon, un astéroïde. Agent Red est persuadé que Sathanas, un sang mêlé, s'apprête à organiser une rébellion sur Apollyon pour déstabiliser le gouvernement en place sur terre et faire reconnaître les droits des sangs mêlés. Il réussit à convaincre les meilleurs cadets de l'académie de police privée de sa théorie du complot et leur explique que l'origine des sangs mêlés remonte au vingtième siècle.
En 1991, John Byrne quitte la tutelle de Marvel et DC Comics pour créer sa propre série, sans l'interférence des éditeurs plus ou moins compétents dont il se plaint à longueur de temps. Il a déjà révolutionné Uncanny X-Men, Avengers, Fantastic Four, Alpha Flight, Superman, Avengers West Coast, Sensational She-Hulk, Namor, et bien d'autres encore. L'attente des fans est énorme car Frank Miller et Mike Mignola ont fait de même peu de temps auparavant et ils ont pleinement profité de leur indépendance pour s'éloigner des superhéros, l'un avec Sin City (polar noir et radical), l'autre avec Hellboy (chasse aux monstres inventive et référentielle), les deux en proposant des graphismes radicaux.
Avec 2112, les lecteurs découvrent que John Byrne conserve son style graphique habituel : des dessins agréables à l'œil, des décors plus ou moins présents et souvent stéréotypés, à commencer par ces murs recouverts de technologies passe-partout (technologies trop éloignées de la réalité pour constituer une anticipation crédible, trop simplistes pour devenir une trame de fond artistique). L'histoire est un peu déconcertante car elle mélange des mutants monstrueux (qui évoquent le principe des mutants des X-Men), avec une conspiration qui n'a rien de résolue à la fin, ou de renversante.
Le lecteur éprouve une sensation de déception. Il avait imaginé que John Byrne se lancerait dans un récit plus personnel, pouvant enfin écrire ce qui l'intéresse, quelque chose de différent. il retrouve en fait plus de la même chose : un récit rondement mené mais avec une fin tellement ouverte qu'il ne peut pas être pris autrement que comme un prologue qui ne se suffit pas à la lui-même, et une narration visuelle d'une fluidité remarquable, mais toujours marquée par les mêmes tics que les comics de superhéros. Ce n'est en rien comparable à un polar noir raconté avec du noir & blanc au contraste total, ou à une histoire de monstres puisant dans le folklore et les légendes, avec des formes et des contours taillés a burin. Il est agréable de retrouver John Byrne, mais il donne l'impression de rester en terrain connu pour un récit de science-fiction déjà démodée en 1991.
Deuxième essai avec cet auteur, après Beverly, et deuxième lecture difficile – celle-ci encore plus que la précédente d’ailleurs.
Je me suis même tellement ennuyé qu’à partir du premier tiers j’ai commencé à survoler l’histoire, pour finalement abandonner quelques dizaines de pages avant la fin – ce qui est rare chez moi. Mais là, la lecture était vraiment trop rébarbative.
Le dessin de Drnaso déjà n’est pas forcément mon truc. Très figé, froid, avec une colorisation sans nuances, avec plein de cases petites, tout accentuait l’ennui ressenti. Pas mon truc donc.
Mais j’ai déjà accepté ce genre de travail graphique sur des séries qui avaient su me captiver. Et là, hélas, le compte n’y est pas. La longue, très longue mise en place des personnages m’a déjà rebuté. Et par la suite, j’ai trouvé « l’intrigue » et les dialogues très loin d’être passionnants. D’autant plus qu’une fois enclenchées les « séances » de théâtre, j’ai à plusieurs reprises eu du mal à distinguer ce qui relevait des « exercices théâtraux » de la réalité (les deux m’indifféraient en plus). Quelques difficultés aussi à reconnaître certains personnages.
Bref, j’ai abandonné sans regret ma lecture avant la fin.
Dans l'espoir de soigner sa dépression, l'autrice a dédié six mois de sa vie à la création de planches de BD où elle parle d'elle et de ce qui lui arrive. Elle use pour cela de tout son talent graphique, avec des expériences visuelles et des méthodes narratives différentes aussi souvent qu'elle le peut. Elle se représente ainsi de diverses manières, parfois très réalistes, parfois caricaturales, parfois avec juste un smiley à la place de la tête. Et tantôt en noir et blanc, tantôt très coloré, tantôt un mélange des deux.
Donc graphiquement, il y a du boulot et du talent.
Mais alors qu'est-ce que je me suis fait chier !
C'est très nombriliste : forcément, il s'agit vraiment de parler d'elle-même et de ses pensées, souvent sombres. Ben oui, elle met sur le papier ses angoisses, sa dépression, son mal-être. Mais elle le fait sous la forme de sorte de saynettes ou de monologues d'une poignée de pages, parfois deux seulement, sans transition les unes après les autres. C'est très décousu, très verbeux, et ça m'est très pénible à lire. Je n'accroche absolument pas au personnage. A chaque tentative, je décroche de ses paroles au bout de quelques cases seulement. Ca me passe totalement à côté tellement je ne me sens ni touché ni intéressé par le sujet et par la manière de le raconter.
Bref, ce n'est pas un album pour moi.
Je suis tombé sur le premier album par hasard à la bibliothèque et je l'ai emprunté par curiosité.
Bon, je savais qu'il y avait peu de chance que je trouve l'album génial, mais il y a des productions humoristiques Bamboo qui se laisse lire et qui sont pas mal. Ce n'est pas le cas ici. Ce n'est même pas un album à gag où je trouve que c'est sympa pendant quelques pages et ensuite je trouve que cela tourne en rond, c'est pas drôle du début jusqu'à la fin.
J'ai trouvé que l'humour était souvent lourd avec des chutes qui sont souvent mal amenés. Le dessin est du franco-belge à gros nez moyen. Bref, une série humoristique qui ne sort pas du tout du lourd.
C'est le premier ouvrage de Xavier Coste que je lis. Malheureusement j'ai trouvé ma lecture vraiment très déséquilibrée. Incontestablement le graphisme est de très bonne qualité. La construction est originale, les personnages principaux sont très expressifs et la mise en couleur participe à une narration visuelle peu banale.
Mais si cette partie de la BD me semble très aboutie j'ai trouvé le scénario vraiment bâclé, convenu et fortement improbable. Il y a même beaucoup de scènes qui vont à la plus élémentaire facilité (Agathe qui se cache sous le comptoir) ce qui rend le récit parfois assez simpliste voire ridicule. La fin en queue de poisson sans explication , est à l'image d'une succession de situations qui se concluent en une ou deux cases sans recherche.
Un récit qui utilise des bouts d'histoires déjà lues de nombreuses fois sans apporter de sel dans le déroulement ou l'ambiance.
Un bon graphisme mais une histoire très fade. 2.5
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Les Chemins de Vadstena
Décidément, j’ai du mal avec cette collection. Pourtant, contrairement à d’autres opus, cet album ne sombre pas dans le n’importe quoi, et la narration de Runberg est fluide. Ça se laisse lire donc, mais j’en suis sorti frustré. En effet, si la narration est fluide, il faut aussi dire que l’intrigue est des plus légères ! C’est un peu creux, le rythme est lent, il ne se passe finalement pas grand-chose. Les grandes cases avec peu de textes accentuent même l’idée de dilution, jusqu’à une chute que j’ai trouvé moyenne. Quant au dessin de De Rochebrune, il est lisible, mais lui aussi manque de détails. Et je n’aime pas trop ses visages, aux traits souvent estompés. Note réelle 2,5/5.
Mozart qu'on assassine
Gros bof me concernant pour cet album. Pourtant, la plupart de ces auteurs « Charlie Hebdo » m’ont déjà fait rire sur plusieurs albums. Mais ici, la mayonnaise ne prend pas. Je passe sur le côté forcément hétéroclite et inégal de ce genre de recueil – auteurs différents, avec des styles (dessin et humour) eux aussi différents. Mais à part d très rares sourires, c’est vraiment décevant de leur part. ils jouent presque tous sur des anachronismes, se moquant plus de l’image, de l’exploitation commerciale ou « patrimoniale » faite aujourd’hui à propos de Mozart, que de Mozart lui-même. Mais s’il y a bien quelques petits passages trashouilles, j’ai trouvé – ce qui est paradoxal venant de ces auteurs – que l’ensemble n’était pas assez irrévérencieux. Mention spéciale à Riss, qui ne s’est pas foulé avec ces « si Mozart », très quelconques (c'est clairement sa contribution que j'ai trouvée la plus pauvre). Certes, Mozart ne sort pas grandi de l’épreuve. Mais les auteurs du collectif « Bonobo VI » non plus hélas.
Keos
Je poste mon avis après lecture des deux premiers tomes, seuls disponibles à médiathèque (et de toute façon, ils ne m’ont pas convaincu d’aller plus loin et découvrir le dernier). Pleyers et Martin ont aussi collaboré sur Jhen (Xan), et on reconnait aisément leur style. D’abord celui de Martin, avec ses scénarios historiques souvent fouillés, documentés pour ce qui est du contexte (c’est la première fois que je vois évoqué – même si ici c’est presque anecdotique et pas mal brouillon – les « peuples de la mer » sur lesquels les historiens s’interrogent encore). Par contre, je n’ai pas du tout été convaincu par le personnage de Moïse (toujours suivi ici par son frère Aaron, qui ne sert à rien si ce n’est fournir une ombre ?). D’abord parce que justement son existence relève plus de la croyance que de l’Histoire. Ensuite parce qu’ici Martin le dote de pouvoirs et d’un certain don d’ubiquité manquant de crédibilité. Et je n’ai pas du tout aimé le côté fantastique (pouvoirs de Moïse, de Keos), qui ne colle pas du tout avec l’intrigue, qui aurait ne rester qu’historique. Enfin, tic facilement reconnaissable pour les auteurs de la grande époque du journal de Tintin, et en particulier de Martin, le texte est bien trop abondant ! Pour les dialogues, mais aussi pour les très – trop – longues descriptions et commentaires en off au-dessus des cases. Le dessin de Pleyers est très classique, et très lisible (même si un peu figé). Il est dans la parfaite continuité du style que Martin a développé sur « Alix ». Très daté, mais c’est la partie qui passe le mieux je trouve. Bref, après le monde romain (Alix), le monde grec (Orion), Martin s’attaque au monde égyptien. Mais les scénarios ne m’ont pas convaincu. C’est trop manichéen et prévisible, un peu lourd (le texte envahissant accentuant le sentiment de lourdeur).
Trois paradoxes
J'ai acheté cette BD dans un bac d'occasion, attiré par le titre. Bien que je ne me sois pas vraiment ennuyé pendant la lecture, car elle se lit rapidement, l'ennui m'a gagné après avoir refermé le livre. Je suis resté avec l'impression de ne pas avoir compris l'essence de l'histoire. Je m'attendais à autre chose, et c'est probablement pour cela que je suis particulièrement déçu. 17 € neuf pour 74 pages dans un format réduit qui se lit en moins de 30 minutes, ça fait un peu cher. Je ne regrette pas mes 3 € d'achat en occasion, mais cette BD finira probablement dans un coin à prendre la poussière. La mise en page avec les flashbacks est intéressante, tout comme les passages de sa bande dessinée en cours, mais c'est tout ce qui a vraiment capté mon intérêt. Le reste se résume à des conversations assez futiles entre un père et son fils, qui, au fil sa balade , prend des photos et se remémore certains événements de son enfance. Le style de dessin ne m'a pas vraiment plu. Il est un peu trop figé, tout est lisse et sans grand détail. Ceci étant dit, ça reste une forme de journal intime intéressant, qui sera probablement plus apprécié par les proches de l'auteur que par des lecteurs inconnus.
Maus
Ce qui m'a fait finir Maus, c'était la relation père fils entre les personnages, ma génération étant matraquée par la deuxième guerre mondiale de 14 à 25/30 en fonction de l'avancement dans les études, j'avoue que je n'ai pas vu de différences avec mes innombrables cours d'histoire, et j'ai conscience que cela est dommage. A lire néanmoins pour la culture mais selon moi, clairement pas culte.
2112
Prologue - Ce tome contient 2112 (paru en 1991), qui constitue un prologue à la série Next Men, débutée en 1992. Dans le futur (oui, en 2112 évidemment), Agent Red procède à l'arrestation musclée d'un criminel et récupère une jeune femme, fille d'une riche famille. À cette époque, la police des États-Unis a été entièrement privatisée et les criminels de sang mêlés sont envoyés dans une prison spatiale, sur Apollyon, un astéroïde. Agent Red est persuadé que Sathanas, un sang mêlé, s'apprête à organiser une rébellion sur Apollyon pour déstabiliser le gouvernement en place sur terre et faire reconnaître les droits des sangs mêlés. Il réussit à convaincre les meilleurs cadets de l'académie de police privée de sa théorie du complot et leur explique que l'origine des sangs mêlés remonte au vingtième siècle. En 1991, John Byrne quitte la tutelle de Marvel et DC Comics pour créer sa propre série, sans l'interférence des éditeurs plus ou moins compétents dont il se plaint à longueur de temps. Il a déjà révolutionné Uncanny X-Men, Avengers, Fantastic Four, Alpha Flight, Superman, Avengers West Coast, Sensational She-Hulk, Namor, et bien d'autres encore. L'attente des fans est énorme car Frank Miller et Mike Mignola ont fait de même peu de temps auparavant et ils ont pleinement profité de leur indépendance pour s'éloigner des superhéros, l'un avec Sin City (polar noir et radical), l'autre avec Hellboy (chasse aux monstres inventive et référentielle), les deux en proposant des graphismes radicaux. Avec 2112, les lecteurs découvrent que John Byrne conserve son style graphique habituel : des dessins agréables à l'œil, des décors plus ou moins présents et souvent stéréotypés, à commencer par ces murs recouverts de technologies passe-partout (technologies trop éloignées de la réalité pour constituer une anticipation crédible, trop simplistes pour devenir une trame de fond artistique). L'histoire est un peu déconcertante car elle mélange des mutants monstrueux (qui évoquent le principe des mutants des X-Men), avec une conspiration qui n'a rien de résolue à la fin, ou de renversante. Le lecteur éprouve une sensation de déception. Il avait imaginé que John Byrne se lancerait dans un récit plus personnel, pouvant enfin écrire ce qui l'intéresse, quelque chose de différent. il retrouve en fait plus de la même chose : un récit rondement mené mais avec une fin tellement ouverte qu'il ne peut pas être pris autrement que comme un prologue qui ne se suffit pas à la lui-même, et une narration visuelle d'une fluidité remarquable, mais toujours marquée par les mêmes tics que les comics de superhéros. Ce n'est en rien comparable à un polar noir raconté avec du noir & blanc au contraste total, ou à une histoire de monstres puisant dans le folklore et les légendes, avec des formes et des contours taillés a burin. Il est agréable de retrouver John Byrne, mais il donne l'impression de rester en terrain connu pour un récit de science-fiction déjà démodée en 1991.
Acting class
Deuxième essai avec cet auteur, après Beverly, et deuxième lecture difficile – celle-ci encore plus que la précédente d’ailleurs. Je me suis même tellement ennuyé qu’à partir du premier tiers j’ai commencé à survoler l’histoire, pour finalement abandonner quelques dizaines de pages avant la fin – ce qui est rare chez moi. Mais là, la lecture était vraiment trop rébarbative. Le dessin de Drnaso déjà n’est pas forcément mon truc. Très figé, froid, avec une colorisation sans nuances, avec plein de cases petites, tout accentuait l’ennui ressenti. Pas mon truc donc. Mais j’ai déjà accepté ce genre de travail graphique sur des séries qui avaient su me captiver. Et là, hélas, le compte n’y est pas. La longue, très longue mise en place des personnages m’a déjà rebuté. Et par la suite, j’ai trouvé « l’intrigue » et les dialogues très loin d’être passionnants. D’autant plus qu’une fois enclenchées les « séances » de théâtre, j’ai à plusieurs reprises eu du mal à distinguer ce qui relevait des « exercices théâtraux » de la réalité (les deux m’indifféraient en plus). Quelques difficultés aussi à reconnaître certains personnages. Bref, j’ai abandonné sans regret ma lecture avant la fin.
It's lonely at the centre of the earth
Dans l'espoir de soigner sa dépression, l'autrice a dédié six mois de sa vie à la création de planches de BD où elle parle d'elle et de ce qui lui arrive. Elle use pour cela de tout son talent graphique, avec des expériences visuelles et des méthodes narratives différentes aussi souvent qu'elle le peut. Elle se représente ainsi de diverses manières, parfois très réalistes, parfois caricaturales, parfois avec juste un smiley à la place de la tête. Et tantôt en noir et blanc, tantôt très coloré, tantôt un mélange des deux. Donc graphiquement, il y a du boulot et du talent. Mais alors qu'est-ce que je me suis fait chier ! C'est très nombriliste : forcément, il s'agit vraiment de parler d'elle-même et de ses pensées, souvent sombres. Ben oui, elle met sur le papier ses angoisses, sa dépression, son mal-être. Mais elle le fait sous la forme de sorte de saynettes ou de monologues d'une poignée de pages, parfois deux seulement, sans transition les unes après les autres. C'est très décousu, très verbeux, et ça m'est très pénible à lire. Je n'accroche absolument pas au personnage. A chaque tentative, je décroche de ses paroles au bout de quelques cases seulement. Ca me passe totalement à côté tellement je ne me sens ni touché ni intéressé par le sujet et par la manière de le raconter. Bref, ce n'est pas un album pour moi.
Échec épate
Je suis tombé sur le premier album par hasard à la bibliothèque et je l'ai emprunté par curiosité. Bon, je savais qu'il y avait peu de chance que je trouve l'album génial, mais il y a des productions humoristiques Bamboo qui se laisse lire et qui sont pas mal. Ce n'est pas le cas ici. Ce n'est même pas un album à gag où je trouve que c'est sympa pendant quelques pages et ensuite je trouve que cela tourne en rond, c'est pas drôle du début jusqu'à la fin. J'ai trouvé que l'humour était souvent lourd avec des chutes qui sont souvent mal amenés. Le dessin est du franco-belge à gros nez moyen. Bref, une série humoristique qui ne sort pas du tout du lourd.
A la dérive
C'est le premier ouvrage de Xavier Coste que je lis. Malheureusement j'ai trouvé ma lecture vraiment très déséquilibrée. Incontestablement le graphisme est de très bonne qualité. La construction est originale, les personnages principaux sont très expressifs et la mise en couleur participe à une narration visuelle peu banale. Mais si cette partie de la BD me semble très aboutie j'ai trouvé le scénario vraiment bâclé, convenu et fortement improbable. Il y a même beaucoup de scènes qui vont à la plus élémentaire facilité (Agathe qui se cache sous le comptoir) ce qui rend le récit parfois assez simpliste voire ridicule. La fin en queue de poisson sans explication , est à l'image d'une succession de situations qui se concluent en une ou deux cases sans recherche. Un récit qui utilise des bouts d'histoires déjà lues de nombreuses fois sans apporter de sel dans le déroulement ou l'ambiance. Un bon graphisme mais une histoire très fade. 2.5