Le petit derrière de l’histoire est une bande dessinée au concept relativement original. Imaginez Marie, une femme aux formes généreuses qui voyage dans le temps de siècle en siècle et rencontre les grands inventeurs de l’histoire. Mais ce n’est pas tout, elle leur souffle des idées tout en ayant un plan cul avec eux.
Cela aurait pu être sympathique. Cependant le récit au fil des pages devient répétitif. C’est traité de manière décousue. Un arrêt dans le temps dure 1 à 2 pages max. Rien n’est approfondi. Quant au côté sexe, nous sommes sur le même rythme. C’est expédié ! Ce n’était pas pourtant le but ?
Le dessin n’aide pas. L’aspect rondouillet des individus (homme ou femme) fait que tous les personnages se ressemblent. En parallèle les angles choisis ne sont pas les meilleurs. Au bout du bout la tendance est au lâcher prise.
Un album oui, plusieurs albums un grand non
J'insiste un peu trop sans doute, mais j'ai profité d'avoir accès à la BD pour la lire et confirmer mon avis sur le genre. Et oui, j'ai pas envie de lire plus de Camilla Lackeberg, je confirme !
C'est assez proche de ce que j'ai lu dans La Princesse des Glaces, avec des gens qui ont des vies horribles et une enquête pour meurtre qui se développe. Sauf que je dois dire que la résolution n'est pas franchement mieux, d'ailleurs j'ai trouvé plusieurs trucs incohérent mais il n'est pas exclu que je n'ai pas tout compris. Il faut dire que j'étais franchement peu dans l'histoire, les intrigues familiales lourdes comme ça ne m'intéressent pas. D'autre part, le début assez long est intéressant mais quasiment pas lié au reste. Ce n'est pas le rattachement final qui m'a permis de mieux comprendre, on dirait vraiment que c'est détaché du reste de l'histoire.
Pour le reste, le dessin est dans la même veine, et j'ai noté vers la fin de l'histoire qu'il s'agit des mêmes protagonistes que dans La Princesse des Glaces. Mais je dois dire que leur vie m'importait assez peu au final, donc même ça ne m'a pas attiré.
En fait, je pense que le genre du polar n'est pas pour moi, vraiment pas. C'est trop glauque, trop sombre, les personnages devraient tous passer voir un psy et il y a une concentration de meurtre dans les petites villes qui frise le ridicule. C'est le genre que je n'aime pas, dans sa globalité, et les différentes histoires que j'ai lu d'elles ne me donnent pas envie de m'intéresser à ce que l'autrice a écrit d'autre. Je vais rendre la BD et passer à autre chose !
Une série que j'ai survolée alors qu'elle offre de bons points:
- un graphisme original avec des angles de vue dynamiques et mouvants, certains personnages ont de vraies gueules
- un personnage principal aux multiples facettes: courageux mais maladroit, perspicace mais parfois lent à la détente... un héros avec une vraie personnalité
Mais je ne sais pas me/vous l'expliquer, je n'accroche pas... les mystères du ressenti...
J’ai d’emblée eu du mal avec le dessin, et jusqu’au bout je pense que ça a négativement influencé ma lecture. Ensuite dès ce début aussi, les protagonistes utilisent une multitude de termes (des astérisques renvoient à un long lexique en fin d’album) qui gênent aussi la lecture (pourquoi tant de termes idiomatiques ? pourquoi la traduction n’est-elle pas donnée en bas de cases comme souvent ?).
J’ai passé outre ces gênes parce que l’univers dans lequel se développait l’intrigue avait quelque chose d’attirant, d’original – les engins, certains décors. Mais, hélas, j’ai fini par décrocher. L’intrigue devenait à la fois obscure et peu emballante, avec des longueurs, l’ennui pointait. Et je n’ai pas du tout compris ou trouvé crédible cette idée d’attaque par « persuasion » (des milliers de personnes meurent noyées, ou gelées, uniquement parce qu’elle en ont été persuadées).
Bref, je me suis détaché de l’histoire, et n’ai suivi le troisième tome qu’en le survolant. Et comme la série a été abandonnée, je ne vois pas trop comment vous en recommander la lecture, qui s’est révélée décevante pour moi.
C'est assez dur à dire, mais je crois que je suis passé complètement à côté de cette BD. Notamment parce qu'à la fin de ma lecture, légèrement désemparé par celle-ci, je suis allé lire l'article Wikipedia de Isadora Duncan et j'étais bien plus intéressé par celui-ci que par ma lecture !
En fait, je crois que la BD a raté sa construction d'histoire. Le début commence avec son mariage, assez tardif puisque officié dans les années 20, avant de revenir à sa jeunesse et ses premiers succès. Sauf que le récit s'attarde sur peu de choses et de façon assez sporadique. Son rapport aux hommes est présent régulièrement dans la BD, son rapport à la danse (évidemment) et son amour de l'art grec. Sauf que c'est à peu près tout ...
Et là j'ai envie de dire que Isadora Duncan est connue pour être bisexuelle, qu'elle a ouvert des écoles de danses, est allée en URSS par conviction politique et affichait son foulard rouge lors de sa tournée en Amérique, qu'elle a révolutionné la danse par une approche qui a crée ce qu'on appelle aujourd'hui la danse contemporaine. Et tout ça manque dans la BD ! On occulte quasi intégralement l'aspect sexuel (je rappelle qu'elle a vécu au début du XIXè siècle) et politique, alors que ce sont deux axes majeurs, semble-t-il, de sa vie !
D'autre part, je trouve que la BD n'arrive pas à nous rendre le personnage attachant et surtout, il manque tout l'aspect transmission de sa danse. Elle ne faisait pas que danser sur scène, elle a formée pendant des années des nouvelles générations de danseuses. Sans l'article wikipedia, je n'aurais même pas su qu'elle en avait ouvert une, et je pense que c'est ça qui manque cruellement à la BD : l'impact et la portée de son art, ce qu'elle a accomplie et l'aura incroyable dont elle jouissait à l'époque. En lisant la BD, j'avais l'impression que les journalistes étaient juste intéressée par elle parce qu'elle dansait. Alors qu'elle a fait bien plus que ça.
Au final, la BD m'a laissée sur une série d'interrogations. Mais après analyse plus poussée, je dois dire que je ne l'ai pas aimée. Si un simple article wikipédia m'a plus intéressé au personnage qu'une BD de plus de 100 pages, il y a effectivement un problème.
Une œuvre vraiment curieuse.
Techniquement, c’est le point fort selon moi car c’est très joliment dessiné et la palette réduite fonctionne bien (surtout du rose foncé et du bleu/mauve, je pense pour jouer sur le thème masculin féminin).
Cela dit certains choix esthétiques me semblent bizarres : parfois les yeux et les bouches disparaissent, pendant une scène d’amour la fille disparaît aussi. Ça doit s’expliquer en terme de symboles.
Justement les symboles sont nombreux .
Les prénoms sont tous épicènes (Claude, Alex …) et effectivement certains codes sociaux sont inversés : le garçon parle de « greenflag », voudrait qu’on ne le juge pas tout le temps sur son maquillage et ses fringues, des trucs qu’on entend d’habitude dans la bouche de fille, mais si c’est parfois assez subtile (du côté de la fille notamment, puisque les attitudes dites masculines sont plus monnaie courante chez les filles que l’inverse).
Finalement c’est l’histoire d’un gars obsédé par l’image qu’il donne, sa beauté, son poids, les publicités dans la rue avec des gens soit disant beaux, et il y a un peu la résolution que l’on peut attendre dans ce type d’histoire
La narration à l’image du dessin m’a laissé un peu confuse parfois (dialogue curieux avec des réactions vives que je n’ai pas toujours comprises)
Je n'ai pas accroché à cette série. Je me suis vite perdu dans cette rivalité de clans aux alliances incertaines.
De plus j'ai trouvé le scénario très cousu de fil blanc avec des situations très convenues. Entre le jeune adopté aux dons innés et la jeune rebelle du même âge, j'ai eu l'impression d'être sur une autoroute bien droite.
C'est d'autant plus vrai que les personnages sont très manichéens avec des vilains seigneurs et des rebelles gentils très vite identifiés.
Le tout est enrobé dans une atmosphère japonaise médiévale très tendance tout en restant avec des dialogues et des idées contemporaines.
C'est le genre de melting pot douçâtre qui m'ennuie assez vite.
Le graphisme possède du caractère et tente de reproduire l'ambiance. Malheureusement je n'ai pas été séduit par ce trait haché et rugueux. Cela manque de détails et beaucoup de cadres sont figés sur un fond uni sans recherche.
Une lecture décevante pour moi.
Une semi-déception que cette BD. Je ne suis pas du tout alpiniste, merci le vertige, et je n'habite pas en région spécialement montagneuse. La lecture m'intéressait tout de même un peu, j'ai lu plusieurs histoires très sympas sur l'escalade des montagnes dans le XIXème et il y a toujours cette part de danger dans l'alpinisme.
Mais la BD est franchement assez plate pour une BD sur des hauteurs. La faute en incombe à deux facteurs selon moi : le dessin qui ne laisse pas assez la place à ces grands espaces, cloisonnant les cases ce qui donne paradoxalement la sensation d'être enfermé sans distinguer l'immensité de la tâche. D'autre part, ne connaissant pas du tout l'aspect de ces montagnes, je n'avais jamais l'idée d'où était les personnages et de ce qu'il restait comme tâche. Je devinais bien certaines choses, mais je n'avais pas d'investissement dans ce qui se passait.
L'autre écueil est la façon dont l'histoire est racontée. C'est une succession d'ascension de différents sommets par un anglais que je ne connais absolument pas, dont la vie semble être importante aux alpinistes, mais avec lequel je n'ai pas franchement eu d'empathie. C'est donc assez difficilement que je m'intéressais à ses aventures dans les Alpes. Même si quelques fois des détails donnent un peu de corps à l'ensemble, comme les échanges avec d'autres personnes ou les racontars du guide, l'ensemble m'a paru franchement assez plat.
Et c'est dommage, j'aurais bien aimé que le récit fasse la part belle à ce vide, si attirant lorsqu'on le surplombe, ou qu'il développe plus les personnages pour faire ressentir leur intérêt à escalader toujours plus, toujours plus difficile. Là, en l'état, j'ai eu le sentiment de passer à côté de la BD et je ne la relirais sans doute jamais. Une BD qui manque de quelque chose.
Le héros est un parisien aux alentours de la cinquantaine. Ayant quitté son boulot il y a un certain temps, il a publié un bouquin qui n'a eu aucun succès et peine à écrire le second. Célibataire depuis un an et demi, il s'inscrit sur plusieurs appli de rencontres mais enchainent les déconvenues, le plus souvent à cause de lui-même.
Si je devais être objectif, je dirais que cette BD n'est pas mal car j'ai su aller jusqu'au bout, que sa narration est claire et qu'elle maîtrise plutôt bien son sujet très urbain et contemporain. Quant au graphisme, il tient un peu du dessin de presse et n'est pas grandiose techniquement, mais il sait être efficace et suffisamment expressif.
Subjectivement par contre, je me suis ennuyé. Ce type de récit ne me parle pas et surtout je me suis senti beaucoup trop éloigné du personnage principal et de sa vie pour ressentir la moindre empathie envers lui. Je le trouve trop intellectualisant, limite pénible, et surtout mais qu'est-ce qu'il s'écoute !? Il part parfois en monologues ou diatribes égocentrées qui me pompent l'air, et cela se répercute sur ses rencontres qui s'avèrent médiocres et sans issue. Heureusement pour lui, l'histoire se termine bien, sentimentalement du moins car côté professionnel je vois mal comment il continue à tenir les deux bouts. Mais j'imagine qu'il doit avoir de la réserve pour continuer à vivre à Paris, à pouvoir se payer un psychanalyste et des sorties ici et là avec ses quelques amis.
Enfin bref, je râle en jugeant un personnage imaginaire mais puisque cette BD est complètement centrée sur lui, son nombril et son état d'esprit, je peux honnêtement dire que je n'ai pas pris plaisir à le suivre.
Commençons par ce qui fait le principal intérêt de cet album : le côté graphique. C’est ce qui est toujours mis en avant par le galériste/éditeur Maghen, et ici Grun justifie cette réputation. Son dessin est excellent techniquement, très lisible (et le grand format le met clairement en valeur !). Un visuel très agréable donc.
Mais hélas au service d’une histoire qui n’est pas au niveau, et qui se révèle décevante. Runberg ne s’est pas trop foulé je trouve. Il pompe un peu partout les idées. Un peu des chamailleries entre Hans Solo et Leïa dans les dialogues entre Xia et Vitellius – ce dernier se révélant au final des plus transparents et inutiles comme personnage !
L’histoire de ces pseudo nouveaux dieux est abracadabrantesque – et n’apporte rien au final, et je n’ai pas compris – sans spoiler leur origine – pourquoi ils avaient tous un aspect très différent, comme représentant des races venues de divers coins de l’espace ?
Mais bon, pourquoi pas ? C’est juste que l’histoire est rapidement sans réel intérêt, c’est même de pire en pire au fur et à mesure que la fin approche. Un scénario de flemmard je trouve donc, et qui se finit en plus de façon bizarre, comme si une suite pouvait être envisagée (ou alors comme si elle manquait). Mais bon, plus de 100 pages déjà, l’ennui pointait largement avant la fin. Le dessin de Grun ne suffit pas, l’histoire se laisse lire, plutôt traverser, sans vraiment accrocher le lecteur.
Note réelle 2,5/5.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le Petit derrière de l'Histoire
Le petit derrière de l’histoire est une bande dessinée au concept relativement original. Imaginez Marie, une femme aux formes généreuses qui voyage dans le temps de siècle en siècle et rencontre les grands inventeurs de l’histoire. Mais ce n’est pas tout, elle leur souffle des idées tout en ayant un plan cul avec eux. Cela aurait pu être sympathique. Cependant le récit au fil des pages devient répétitif. C’est traité de manière décousue. Un arrêt dans le temps dure 1 à 2 pages max. Rien n’est approfondi. Quant au côté sexe, nous sommes sur le même rythme. C’est expédié ! Ce n’était pas pourtant le but ? Le dessin n’aide pas. L’aspect rondouillet des individus (homme ou femme) fait que tous les personnages se ressemblent. En parallèle les angles choisis ne sont pas les meilleurs. Au bout du bout la tendance est au lâcher prise. Un album oui, plusieurs albums un grand non
Le Tailleur de pierre
J'insiste un peu trop sans doute, mais j'ai profité d'avoir accès à la BD pour la lire et confirmer mon avis sur le genre. Et oui, j'ai pas envie de lire plus de Camilla Lackeberg, je confirme ! C'est assez proche de ce que j'ai lu dans La Princesse des Glaces, avec des gens qui ont des vies horribles et une enquête pour meurtre qui se développe. Sauf que je dois dire que la résolution n'est pas franchement mieux, d'ailleurs j'ai trouvé plusieurs trucs incohérent mais il n'est pas exclu que je n'ai pas tout compris. Il faut dire que j'étais franchement peu dans l'histoire, les intrigues familiales lourdes comme ça ne m'intéressent pas. D'autre part, le début assez long est intéressant mais quasiment pas lié au reste. Ce n'est pas le rattachement final qui m'a permis de mieux comprendre, on dirait vraiment que c'est détaché du reste de l'histoire. Pour le reste, le dessin est dans la même veine, et j'ai noté vers la fin de l'histoire qu'il s'agit des mêmes protagonistes que dans La Princesse des Glaces. Mais je dois dire que leur vie m'importait assez peu au final, donc même ça ne m'a pas attiré. En fait, je pense que le genre du polar n'est pas pour moi, vraiment pas. C'est trop glauque, trop sombre, les personnages devraient tous passer voir un psy et il y a une concentration de meurtre dans les petites villes qui frise le ridicule. C'est le genre que je n'aime pas, dans sa globalité, et les différentes histoires que j'ai lu d'elles ne me donnent pas envie de m'intéresser à ce que l'autrice a écrit d'autre. Je vais rendre la BD et passer à autre chose !
Lieutenant Bertillon
Une série que j'ai survolée alors qu'elle offre de bons points: - un graphisme original avec des angles de vue dynamiques et mouvants, certains personnages ont de vraies gueules - un personnage principal aux multiples facettes: courageux mais maladroit, perspicace mais parfois lent à la détente... un héros avec une vraie personnalité Mais je ne sais pas me/vous l'expliquer, je n'accroche pas... les mystères du ressenti...
Archipel
J’ai d’emblée eu du mal avec le dessin, et jusqu’au bout je pense que ça a négativement influencé ma lecture. Ensuite dès ce début aussi, les protagonistes utilisent une multitude de termes (des astérisques renvoient à un long lexique en fin d’album) qui gênent aussi la lecture (pourquoi tant de termes idiomatiques ? pourquoi la traduction n’est-elle pas donnée en bas de cases comme souvent ?). J’ai passé outre ces gênes parce que l’univers dans lequel se développait l’intrigue avait quelque chose d’attirant, d’original – les engins, certains décors. Mais, hélas, j’ai fini par décrocher. L’intrigue devenait à la fois obscure et peu emballante, avec des longueurs, l’ennui pointait. Et je n’ai pas du tout compris ou trouvé crédible cette idée d’attaque par « persuasion » (des milliers de personnes meurent noyées, ou gelées, uniquement parce qu’elle en ont été persuadées). Bref, je me suis détaché de l’histoire, et n’ai suivi le troisième tome qu’en le survolant. Et comme la série a été abandonnée, je ne vois pas trop comment vous en recommander la lecture, qui s’est révélée décevante pour moi.
Isadora
C'est assez dur à dire, mais je crois que je suis passé complètement à côté de cette BD. Notamment parce qu'à la fin de ma lecture, légèrement désemparé par celle-ci, je suis allé lire l'article Wikipedia de Isadora Duncan et j'étais bien plus intéressé par celui-ci que par ma lecture ! En fait, je crois que la BD a raté sa construction d'histoire. Le début commence avec son mariage, assez tardif puisque officié dans les années 20, avant de revenir à sa jeunesse et ses premiers succès. Sauf que le récit s'attarde sur peu de choses et de façon assez sporadique. Son rapport aux hommes est présent régulièrement dans la BD, son rapport à la danse (évidemment) et son amour de l'art grec. Sauf que c'est à peu près tout ... Et là j'ai envie de dire que Isadora Duncan est connue pour être bisexuelle, qu'elle a ouvert des écoles de danses, est allée en URSS par conviction politique et affichait son foulard rouge lors de sa tournée en Amérique, qu'elle a révolutionné la danse par une approche qui a crée ce qu'on appelle aujourd'hui la danse contemporaine. Et tout ça manque dans la BD ! On occulte quasi intégralement l'aspect sexuel (je rappelle qu'elle a vécu au début du XIXè siècle) et politique, alors que ce sont deux axes majeurs, semble-t-il, de sa vie ! D'autre part, je trouve que la BD n'arrive pas à nous rendre le personnage attachant et surtout, il manque tout l'aspect transmission de sa danse. Elle ne faisait pas que danser sur scène, elle a formée pendant des années des nouvelles générations de danseuses. Sans l'article wikipedia, je n'aurais même pas su qu'elle en avait ouvert une, et je pense que c'est ça qui manque cruellement à la BD : l'impact et la portée de son art, ce qu'elle a accomplie et l'aura incroyable dont elle jouissait à l'époque. En lisant la BD, j'avais l'impression que les journalistes étaient juste intéressée par elle parce qu'elle dansait. Alors qu'elle a fait bien plus que ça. Au final, la BD m'a laissée sur une série d'interrogations. Mais après analyse plus poussée, je dois dire que je ne l'ai pas aimée. Si un simple article wikipédia m'a plus intéressé au personnage qu'une BD de plus de 100 pages, il y a effectivement un problème.
Le bel Alex
Une œuvre vraiment curieuse. Techniquement, c’est le point fort selon moi car c’est très joliment dessiné et la palette réduite fonctionne bien (surtout du rose foncé et du bleu/mauve, je pense pour jouer sur le thème masculin féminin). Cela dit certains choix esthétiques me semblent bizarres : parfois les yeux et les bouches disparaissent, pendant une scène d’amour la fille disparaît aussi. Ça doit s’expliquer en terme de symboles. Justement les symboles sont nombreux . Les prénoms sont tous épicènes (Claude, Alex …) et effectivement certains codes sociaux sont inversés : le garçon parle de « greenflag », voudrait qu’on ne le juge pas tout le temps sur son maquillage et ses fringues, des trucs qu’on entend d’habitude dans la bouche de fille, mais si c’est parfois assez subtile (du côté de la fille notamment, puisque les attitudes dites masculines sont plus monnaie courante chez les filles que l’inverse). Finalement c’est l’histoire d’un gars obsédé par l’image qu’il donne, sa beauté, son poids, les publicités dans la rue avec des gens soit disant beaux, et il y a un peu la résolution que l’on peut attendre dans ce type d’histoire La narration à l’image du dessin m’a laissé un peu confuse parfois (dialogue curieux avec des réactions vives que je n’ai pas toujours comprises)
Le Clan des Otori
Je n'ai pas accroché à cette série. Je me suis vite perdu dans cette rivalité de clans aux alliances incertaines. De plus j'ai trouvé le scénario très cousu de fil blanc avec des situations très convenues. Entre le jeune adopté aux dons innés et la jeune rebelle du même âge, j'ai eu l'impression d'être sur une autoroute bien droite. C'est d'autant plus vrai que les personnages sont très manichéens avec des vilains seigneurs et des rebelles gentils très vite identifiés. Le tout est enrobé dans une atmosphère japonaise médiévale très tendance tout en restant avec des dialogues et des idées contemporaines. C'est le genre de melting pot douçâtre qui m'ennuie assez vite. Le graphisme possède du caractère et tente de reproduire l'ambiance. Malheureusement je n'ai pas été séduit par ce trait haché et rugueux. Cela manque de détails et beaucoup de cadres sont figés sur un fond uni sans recherche. Une lecture décevante pour moi.
L'Invention du Vide
Une semi-déception que cette BD. Je ne suis pas du tout alpiniste, merci le vertige, et je n'habite pas en région spécialement montagneuse. La lecture m'intéressait tout de même un peu, j'ai lu plusieurs histoires très sympas sur l'escalade des montagnes dans le XIXème et il y a toujours cette part de danger dans l'alpinisme. Mais la BD est franchement assez plate pour une BD sur des hauteurs. La faute en incombe à deux facteurs selon moi : le dessin qui ne laisse pas assez la place à ces grands espaces, cloisonnant les cases ce qui donne paradoxalement la sensation d'être enfermé sans distinguer l'immensité de la tâche. D'autre part, ne connaissant pas du tout l'aspect de ces montagnes, je n'avais jamais l'idée d'où était les personnages et de ce qu'il restait comme tâche. Je devinais bien certaines choses, mais je n'avais pas d'investissement dans ce qui se passait. L'autre écueil est la façon dont l'histoire est racontée. C'est une succession d'ascension de différents sommets par un anglais que je ne connais absolument pas, dont la vie semble être importante aux alpinistes, mais avec lequel je n'ai pas franchement eu d'empathie. C'est donc assez difficilement que je m'intéressais à ses aventures dans les Alpes. Même si quelques fois des détails donnent un peu de corps à l'ensemble, comme les échanges avec d'autres personnes ou les racontars du guide, l'ensemble m'a paru franchement assez plat. Et c'est dommage, j'aurais bien aimé que le récit fasse la part belle à ce vide, si attirant lorsqu'on le surplombe, ou qu'il développe plus les personnages pour faire ressentir leur intérêt à escalader toujours plus, toujours plus difficile. Là, en l'état, j'ai eu le sentiment de passer à côté de la BD et je ne la relirais sans doute jamais. Une BD qui manque de quelque chose.
De l'amour et du hasard
Le héros est un parisien aux alentours de la cinquantaine. Ayant quitté son boulot il y a un certain temps, il a publié un bouquin qui n'a eu aucun succès et peine à écrire le second. Célibataire depuis un an et demi, il s'inscrit sur plusieurs appli de rencontres mais enchainent les déconvenues, le plus souvent à cause de lui-même. Si je devais être objectif, je dirais que cette BD n'est pas mal car j'ai su aller jusqu'au bout, que sa narration est claire et qu'elle maîtrise plutôt bien son sujet très urbain et contemporain. Quant au graphisme, il tient un peu du dessin de presse et n'est pas grandiose techniquement, mais il sait être efficace et suffisamment expressif. Subjectivement par contre, je me suis ennuyé. Ce type de récit ne me parle pas et surtout je me suis senti beaucoup trop éloigné du personnage principal et de sa vie pour ressentir la moindre empathie envers lui. Je le trouve trop intellectualisant, limite pénible, et surtout mais qu'est-ce qu'il s'écoute !? Il part parfois en monologues ou diatribes égocentrées qui me pompent l'air, et cela se répercute sur ses rencontres qui s'avèrent médiocres et sans issue. Heureusement pour lui, l'histoire se termine bien, sentimentalement du moins car côté professionnel je vois mal comment il continue à tenir les deux bouts. Mais j'imagine qu'il doit avoir de la réserve pour continuer à vivre à Paris, à pouvoir se payer un psychanalyste et des sorties ici et là avec ses quelques amis. Enfin bref, je râle en jugeant un personnage imaginaire mais puisque cette BD est complètement centrée sur lui, son nombril et son état d'esprit, je peux honnêtement dire que je n'ai pas pris plaisir à le suivre.
Space Relic Hunters
Commençons par ce qui fait le principal intérêt de cet album : le côté graphique. C’est ce qui est toujours mis en avant par le galériste/éditeur Maghen, et ici Grun justifie cette réputation. Son dessin est excellent techniquement, très lisible (et le grand format le met clairement en valeur !). Un visuel très agréable donc. Mais hélas au service d’une histoire qui n’est pas au niveau, et qui se révèle décevante. Runberg ne s’est pas trop foulé je trouve. Il pompe un peu partout les idées. Un peu des chamailleries entre Hans Solo et Leïa dans les dialogues entre Xia et Vitellius – ce dernier se révélant au final des plus transparents et inutiles comme personnage ! L’histoire de ces pseudo nouveaux dieux est abracadabrantesque – et n’apporte rien au final, et je n’ai pas compris – sans spoiler leur origine – pourquoi ils avaient tous un aspect très différent, comme représentant des races venues de divers coins de l’espace ? Mais bon, pourquoi pas ? C’est juste que l’histoire est rapidement sans réel intérêt, c’est même de pire en pire au fur et à mesure que la fin approche. Un scénario de flemmard je trouve donc, et qui se finit en plus de façon bizarre, comme si une suite pouvait être envisagée (ou alors comme si elle manquait). Mais bon, plus de 100 pages déjà, l’ennui pointait largement avant la fin. Le dessin de Grun ne suffit pas, l’histoire se laisse lire, plutôt traverser, sans vraiment accrocher le lecteur. Note réelle 2,5/5.