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Couverture de la série Ether
Ether

C'est une lecture que j'oublierai vite. Ce diptyque surfe sur l'esprit du temps qui mêle Fantasy avec un graphisme qui tend vers un trait manga approximatif. Gamih est une héroïne style ado rebelle avec des dons innés qu'un maître est chargé de lui en apprendre la maîtrise. Ce n'est pas l'idée la plus originale qui soit tellement cela a été utilisé depuis la guerre des étoiles. On reste sur une route balisée et prévisible tout au long du récit. Les dialogues sont pauvres tutoyant la vulgarité en de nombreux passages. Le graphisme fait penser à de l'animation manga assez frustre. Certaines cases (surtout dans T2) sont bâclées. Les scènes de combats sont souvent confuses et finissent abruptement de façon bien trop facile. Une lecture sans beaucoup d'intérêt.

11/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série C'est dans la tête
C'est dans la tête

La fertilité et la stérilité sont un sujet difficile à investir, y compris en BD. Lise Minidam livre son expérience, elle qui a eu un premier enfant, mais aimerait en avoir un second, en accord avec son conjoint. Mais malgré ses efforts, ça ne marche pas, ce qui la plonge dans le désespoir. En guise de thérapie, en plus de se faire accompagner par des spécialistes, elle décide de faire une BD pour raconter son parcours, ses doutes, ses peurs, ses espoirs aussi. La plupart des planches ses présentent sous la forme d'une seule scène, sans contours de cases, sur fond rose pâle. En général on assiste à des dialogues, des scènes entre pénis, spermatozoïdes, un utérus, un ovule... C'est donc l'infiniment petit et/ou l'intimité de Lise Minidam qui nous sont montrés, avec un dialogue teinté d'humour, mais avec un fond assez grave tout de même. Le récit est émaillé de bons mots, tels que : - "Vu qu'il a 7 enfants, il doit faire partie de l'Equipe de France du sperme." - "J'ai pensé qu'il y avait peut-être des couples hétéros avec une bite en forme d'étoile et une chatte en forme de triangle;" - etc. Et au détour, cette réflexion, puissante, éclairante : "Et je dois avouer qu'en y pensant, personne n'avait jamais dit à mon mari que sa tête ou son stress pouvait potentiellement altérer la qualité de sa fertilité." Dans l'ensemble, malgré les bons mots, je n'ai pas vraiment souri à cet album. Non seulement parce que le sujet n'est pas léger, mais aussi parce qu'au-delà de sa propre thérapie, je ne suis pas sûr que ce que raconte Minidam aide beaucoup les femmes dans la même situation qu'elle à en sortir. C'est assez désespérant au final.

10/06/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Genius
Genius

Sédition - Ce tome constitue la première saison d'une nouvelle histoire. La fin apporte une résolution satisfaisante. Il contient les épisodes 1 à 5, ainsi que l'épisode "Genius: pilot saison", initialement publiés en 2014, écrits par Marc Bernardin & Adam Freeman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Afua Richardson. L'histoire se déroule de nos jours, dans un quartier de Los Angeles (South Central). le récit s'ouvre avec des policiers du LAPD dont un qui reçoit une balle en pleine poitrine. Face à eux, se tient une jeune femme (entre 20-25 ans) appelée Destiny Ajaye. Elle leur demande de prendre leur blessé et d'évacuer cette partie de leur ville. Elle leur annonce qu'elle et son gang ont décidé de faire régner leur propre loi dans ce quartier. Dans le commissariat correspondant, le capitaine Lou Haroy écoute Reginald Grey lui expliquer sa théorie. Grey est un analyste et il a décelé une volonté qui se dégage de plusieurs signalements isolés au fil des 10 dernières années. Il a baptisé ce cerveau du crime Suspect zéro. La police se prépare à donner l'assaut pour rétablir l'ordre public. de leur côté, les insurgés sont prêts, ils ont même anticipé plusieurs coups d'avance. Sur la quatrième de couverture, le lecteur peut lire que Destiny Ajaya est une stratège hors pair, à mettre dans la même classe qu'Hannibal, Gengis Khan ou le général Patton. En feuilletant rapidement les pages, le lecteur constate qu'Afua Richardson a travaillé à l'infographie pour un résultat coloré, avec différents modes de rendu, et une approche visuelle personnelle. Ce tome promet une lecture originale qui sort des sentiers battus. Le principe de mettre en scène une stratège hors pair constitue une forme de défi vis-à-vis du lecteur, une promesse ludique d'essayer d'anticiper les mouvements de Destiny Ajaye, et donc de se montrer aussi futé que les scénaristes. Il regarde donc Destiny Ajaye s'imposer à la tête d'un gang, puis s'arranger pour unifier les différentes bandes du quartier sous son égide. Les scénaristes réussissent à rendre ce parcours possible, grâce à une stratégie intelligente, et des talents d'oratrice convaincants. En ce qui concerne la mainmise sur ce quartier, la prise de pouvoir par la force convainc également, ainsi que l'organisation des bandes en une force armée, et l'anticipation des mouvements de la police, puis de la garde nationale. En face la police est bien sûr dépassée, mais elle n'est pas incapable et débile. Les auteurs montrent qu'il s'agit d'un service organisé, préparé à répondre à ce genre de situation. Reginald Grey réussit à se faire entendre, de manière progressive. Bernardin & Freeman étoffent leur récit avec un portrait de Destiny Ajaye qui sonne juste. Certes ils utilisent un traumatisme d'enfance comme point de départ, mais son parcours dans ce quartier défavorisé s'avère très proche de ce que l'on peut lire ou voir aux informations. Les personnages secondaires ne disposent que de très peu de temps d'exposition (même Reginald Grey), et de personnalités à peine esquissées. Néanmoins les auteurs intègrent plusieurs seconds rôles qui fournissent autant de points de vue supplémentaire : Chavonne la meilleure amie de Destiny, Izzy Cortina une journaliste. Afua Richardson utilise l'infographie pour réaliser ses planches. Il détoure les formes avec un trait noir, comme de l'encrage classique. Ses personnages sont représentés avec une forme de simplification des traits qui évoque parfois les dessins animés, sans aller jusqu'à une esthétique pour la jeunesse. Ils disposent tous d'une morphologie spécifique, de visages différents, et ils s'habillent avec des vêtements normaux, reflétant leur milieu social (quartier défavorisé et plutôt noir de Los Angeles). Si les scénaristes recourent à des expressions typées "rue", le dessinateur lui n'en rajoute pas dans ce registre. Richardson change de registre de représentation des décors et arrière-plans en fonction de la séquence. Il peut se servir d'un logiciel de modélisation (de type sketchup) pour dessiner une rue, une façade, le motif en carré d'un carrelage, ou un modèle de voiture, comme il peut dessiner de manière plus traditionnelle. Comme ses collègues dessinateurs de comics, il peut également choisir de concentrer son dessin sur les personnages, et masquer la vacuité de l'arrière-plan par un discret dégradé de couleurs. Ce mélange de modalité de représentation lui permet de bien faire ressentir au lecteur, que l'action se passe dans un quartier de Los Angeles, à la fois par l'urbanisme, la luminosité, et l'architecture. Par contre quand 3 modalités différentes coexistent sur la même page, le lecteur peut ressentir comme une forme de dissonance. Difficile de passer outre l'artificialité d'une planche comprenant un dallage généré par infographie au tracé parfaitement, 2 cases sans arrière-plan, et une case avec un décor détouré dans le même mode que les personnages. À condition de s'acclimater à ce mode de dessin parfois un peu patchwork, le lecteur plonge dans ce thriller, avec le plaisir de participer au jeu de l'anticipation, d'essayer de devancer Destiny Ajaye dans sa stratégie. Les scénaristes arrivent à raconter les scènes attendues de manière vivante et enlevée (y compris les premières barricades et les premiers affrontements contre la police), et à insérer des variables aux effets inattendus (comme l'infiltration de la journaliste Izzy Cortina). Par contre, dès le début, le lecteur se pose la question de ce que peut vraiment espérer Destiny Ajaye, quel est son véritable but. En effet, le contrôle du quartier d'une ville pour imposer sa loi constitue quelque chose de très relatif. Il suffit que le maire décide de couper l'eau ou l'électricité pour que le mouvement de séparation se heurte à un obstacle insurmontable. Aussi dès le départ le lecteur s'interroge sur l'objectif réel de cette stratège. La réponse se trouve bien dans le récit, mais elle s'avère un peu décevante (même si elle reste cohérente avec l'âge de Destiny Ajaye). Cette vision à long terme un peu bancale et l'hétérogénéité de certaines planches coutent une étoile à cette histoire plutôt originale.

10/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Les 4 Princes de Ganahan
Les 4 Princes de Ganahan

Je ne vais pas m’éterniser sur cette série, qui m’a franchement laissé de côté. Je me retrouve dans toutes les critiques de Ro. D’emblée j’ai été rebuté par la manque flagrant d’originalité et d’ambition de la série : les 3 jeunes qui ne se connaissent pas et qui se groupent dans une quête pour sauver leur monde, les personnalités mêmes de ces héros (finalement à peine effleurées, mais qui incarnent toutes des clichés – de la blonde superficielle au beau gosse, en passant par l’intello binoclard), ça sentait bon – ou mauvais ! – le sous-Lanfeust (genre qui n'est pas ma tasse de thé a priori). Les quelques rares tentatives d’humour sont lourdingues (voir les jeux de mots autour d’un personnage nommé Kiri dans le troisième tome), et les péripéties s’enchaînent en usant de facilités qui confinent parfois à de la désinvolture. Les surprises sont artificiellement amenées( comme lorsque on nous annonce une dizaine de fois la mort très très prochaine d'un héros, mais en fait...) Quant au dessin, là aussi je n’ai pas accroché, pas mon truc – comme la colorisation d’ailleurs. Si j’ai fait l’effort de lire attentivement les trois premiers tomes, je n’ai fait que survoler le dernier, tellement j’en étais arrivé à ne lire qu’à reculons. Très gros bof me concernant !

10/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre

Je ne suis pas un inconditionnel de Blake et Mortimer même si j'aime bien certains albums de Jacobs. J'ai fini par ne plus lire les albums de la reprise, la plupart sont tellement mauvais que j'ai perdu tout intérêt de continuer la série. J'ai tout de même été curieux pour cet album qui a tellement de notes mauvaises par des inconditionnels de Jacobs que j'ai voulu voir de quoi il en retournait. Le point fort de l'album est qu'il n'y pas de textes narratifs inutiles qui rende la narration lourde. Malheureusement, le scénario reste tout de même poussif et d'intérêt limité. J'aime bien le rôle d'Olrik et son plan est pas mal, mais tout le reste est mal écrit, avec notamment un dénouement qui va trop vite à mon gout. Le pire est le dessin de Floc'h ou du moins comment il est présenté ici. On a droit à des grosses cases et s'il y a plusieurs dessinateurs dont j'aimerais admirer le travail dans un gros format, ce n'est pas le cas de Floc'h. Sa ligne claire est très épurée et je vois pas l'intérêt de faire des grosses cases si on a juste droit à des personnages qui parlent avec aucun décor à admirer derrière eux. Personnages qui ont d'ailleurs souvent les mêmes expressions figées. En grossissant les cases, on a aussi grossi les défauts du dessinateur. Ajoutons qu'il n'y a aucune atmosphère qui se dégage de l'album, contrairement à ce que pouvait faire Jacobs dans ses meilleurs récits. La mise en scène est plate. Bref, un album ennuyeux. Heureusement qu'il y a pas autant de textes que dans un Blake et Mortimer normal.

09/06/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Docteur Strange - Le Serment
Docteur Strange - Le Serment

Sympathique, mais assez conventionnel - Ce tome comprend les 5 épisodes d'une minisérie initialement parue en 2007. Il s'agit d'une histoire complète qui peut se lire sans rien connaître du personnage, écrite par Brian K. Vaughan, dessinée et encrée par Marcos Martin (sauf l'épisode 1 qui est encré par Alvaro Lopez. Dans la salle d'attente d'un médecin, Iron Fist (Danny Rand) attend son tour, dans son costume de superhéros. Il souffre d'une élongation. Sur ces entrefaites, Araña pousse la porte de la salle d'attente, elle souffre d'hématomes au visage. Leur discussion est interrompue par Wong soutenant Stephen Strange (dans son joli costume de sorcier suprême) qui vient de recevoir une balle tirée à bout portant. le médecin est une femme qui se fait appeler Night Nurse (Linda Carter) qui prend Strange en urgence, avant ses 2 autres patients. Alors qu'elle commence à soigner Strange, elle s'aperçoit qu'elle est observée par Strange sous sa forme astrale qui lui donne quelques conseils sur la manière de l'opérer, tout en se souvenant de l'époque où il était lui-même l'un des meilleurs chirurgiens du monde. On lui a tiré dessus parce qu'il avait récupéré dans une dimension magique une potion qui pourrait bien être une panacée pour guérir le cancer. Le personnage du Doctor Strange est apparu pour la première fois en 1963, un an après Spider-Man, créé également par Stan Lee et Steve Ditko, les créateurs de Peter Parker). Régulièrement, un scénariste talentueux essaye de le remettre au goût du jour sans que ce personnage n'arrive à retenir l'attention du lectorat : Roger Stern en 1984 (Into the dark dimension), JM Straczynski en 2004, Brian Michael Bendis en 2009 dans la série Avengers (Search for the Sorcerer Supreme), Mark Waid en 2010 (The doctor is out), etc. En 2007, c'est donc au tour de Brian K. Vaughan de tenter sa chance. Pour les connaisseurs du personnage (ceux qui ont lu les épisodes de Ditko), il apparaît rapidement que Vaughan a conçu son récit de manière à rendre hommage à cette époque, et à l'inscrire dans le présent. le lecteur voit donc passer l'évocation de l'origine de la vocation de Strange et son mentor (Ancient One), son ennemi de toujours le Baron Mordo, la mention en passant du terrible Dormammu et de Nightmare, sans oublier la cape de lévitation et l'œil d'Agamotto, ou encore l'immarcescible Wong. Vaughan insère même un clin d'œil à une époque encore plus ancienne en donnant le nom de Timely à l'entreprise pharmaceutique, soit le nom de l'éditeur avant qu'il ne s'appelle Marvel Comics. Il y a également le nom de la première entité surnaturelle apparaissant : Otkid, une anagramme transparente de (Steve) Ditko. Si cette évocation de l'historique du personnage est plaisante, elle reste très superficielle et très rapide, c'est-à-dire de peu de consistance pour un lecteur familier du personnage, et insuffisante pour un lecteur découvrant ce personnage pour la première fois. Pour la majeure partie des scénaristes, l'usage de la magie dans les mondes partagés de superhéros relève de la gageure. D'un côté, le narrateur doit fait preuve d'une grande inventivité pour imaginer des sorts surprenants et inédits. de l'autre, le recours auxdits sorts ou entités surnaturelles s'apparentent souvent à un deus ex machina bien pratique, une échappatoire sorti du chapeau pour sortir son personnage d'une situation inextricable (et hop ! J'en appelle au démon ZYXW dont les décharges d'énergie vont pulvériser mes liens). Malgré son ton badin, Vaughan n'échappe pas à cette chaussetrappe, puisqu'il lui faut préciser à mi-parcours sur quel type de cible les sorts de Strange sont efficaces, et dans quelles conditions ils s'avèrent sans effet (une définition malhabile des règles du jeu en cours de route pour une tentative peu convaincante de rationalisation de quelque chose qui relève du magique). En effectuant cette mise au point en cours de route, Vaughan se montre maladroit, tentant d'expliquer que, ah oui au fait, ça ce n'est pas possible, mais par contre ceci l'est. À partir de là, les combats entre Strange et une créature surnaturelle ou contre un autre pratiquant des arts mystiques deviennent totalement artificiels et peu palpitants. Il reste le développement de la romance entre Night Nurse et Doctor Strange qui est assez sympathique. Marcos Martin utilise un style assez réaliste, avec une simplification significative des formes, dans un hommage discret au style de Ditko sans tomber dans le plagiat ou la décalque. Il a adopté un encrage privilégiant les traits irréguliers, aux dépends des rondeurs. le lecteur peut ressentir au fil des pages que Martin fait des efforts pour produire des images à la fois iconiques, mais aussi légèrement ironiques. Il y a Wong soutenant le corps ensanglanté de Strange ayant perdu conscience, les sourcils arqués de Strange, la tenue stricte de Night Nurse avec le col boutonné (forme douce d'un costume de dominatrice), une vue en plongée sur Night Nurse demandant à un gros monstre de relâcher Strange, ce dernier se préparant à tirer un coup de revolver, etc. C'est sympathique, mais à force d'essayer de concilier premier degré et parodie, Martin finit par nuire à l'intensité du récit qui se veut surtout premier degré. C'est dommage parce qu'il se révèle convaincant dans toutes les scènes impliquant de la magie, trouvant des postures qui en imposent pour Strange tout en renforçant son aura de mystère. Il est un peu moins crédible dans les scènes de combats à main nue, grand classique prouvant que Strange n'est pas qu'un prestidigitateur qui a plus d'un tour dans son sac (mais ressort narratif éculé pour qui connaît déjà le personnage. Avec cette histoire, Brian K. Vaughan et Marcos Martin dépoussièrent un personnage dont la place dans l'univers partagé Marvel est réduite à la portion congrue, faute d'un auteur capable de conceptualiser la magie de manière convaincante. Vaughan réussit un bel hommage aux épisodes de Ditko, sans vraiment réussir à dépasser l'original. Martin exécute des images le cul entre deux chaises, parfois premier degré et convaincante parfois second degré et pas tout à fait raccord avec le ton de la narration.

09/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Femmes de l'ouest
Femmes de l'ouest

Après une certaine désillusion avec Druuna, je poursuis mon exploration de l’œuvre de Serpieri. Malgré une couverture aguicheuse (pas anodine dans mon choix d’emprunt), le propos est ici beaucoup plus sage et les aventures compréhensibles (ouf). Femmes de l’Ouest compile 3 petites histoires du maître. A mon avis, elles ont été créées à différents moments de la carrière de l’auteur, permettant de retracer son évolution graphique mais de manière décroissante (en gros on démarre de la plus récente à la plus ancienne). Je dois dire que mon plaisir de lecture a suivi le même chemin, les scénarios étant à l’image du dessin. J’ai bien aimé la première, la seconde passe encore mais la dernière ne m’a pas du tout accroché. J’ai de la sympathie pour l’auteur mais ce n’est pas encore avec ce tome qu’il va me conquérir, le rendu m’a paru assez anecdotique. Je croise les doigts pour les prochains.

09/06/2024 (modifier)
Couverture de la série A vicious circle
A vicious circle

Après avoir lu les deux premiers tomes parus (la série sera conclue dans le suivant), j’en suis presque encore à me demander où les auteurs veulent en venir, tant l’intrigue m’est restée hermétique. J’ai traversé ces albums sans trop comprendre l’histoire. Deux types se poursuivent, et à chaque fois qu’ils tuent quelqu’un, ils sont projetés dans une autre époque (de la préhistoire à l’époque des dinosaures au futur). Chaque changement d’époque s’accompagne d’un changement de style graphique. Justement, le travail de Bermejo – à l’informatique – n’est pas inintéressant, mais ça n’est pas vraiment mon truc. Certaines planches ont des airs de photos retouchées tenant plus de l’art-book que de la BD, du photoreportage, et d’autres ont volontairement un style vieillot. Pourquoi pas ? Mais c’est surtout l’histoire que je n’ai pas réussi à appréhender. Le titre peut sans doute s’entendre comme une dénonciation de la violence et de sa fatalité, je ne sais pas. Certains passages font immanquablement penser à Blade Runner ou à Terminator, mais ces références ne m'ont pas aidé à saisir la problématique de l'intrigue. En tout cas, alors que les deux tiers de la série est publiée, je reste en plan et je ne ferai pas d’efforts énormes pour voir la conclusion.

09/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Diable des sept mers
Le Diable des sept mers

Je vais malheureusement être d'accord sur la majorité des critiques exprimées avant moi. Cette histoire de pirates ressemble de plus en plus à une histoire de fantômes au fil des planches. Le tome 2 étant une apothéose de ressuscités, de pendus qui se décrochent ou de pseudo noyés. A vrai dire je n'ai lu le tome 2 que pour savoir quand les auteurs auraient l'audace de nous ressortir le personnage de Henriet la fille noyée au début du tome 1. Lol pour cela je n'ai pas été déçu. Yves H propose donc un scénario incohérent avec des destins croisés qui embrouillent un récit où l'on ne comprend plus rien. Le recours à un fantastique rudimentaire et l'utilisation du mot "miracle" à tout bout de champ dans la bouche des personnages pour expliquer leur survie non crédible tiennent lieu de bouées de sauvetage pour une narration bricolée. De plus j'accroche de moins en moins au graphisme du père avec des visages répétitifs qui ne font rien pour la clarté de la série. Les extérieurs sont bien travaillés mais c'est le moins qu'on puisse attendre dans le genre pirate qui procure un contexte si favorable au graphisme. Une lecture médiocre.

09/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Assassin's Creed - Conspirations
Assassin's Creed - Conspirations

Ceci est l'avis d'un non gamer qui n'avait jamais entendu parler de Assassin's Creed. Evidemment mon regard sur la série est très distancié puisque je n'ai aucun affect avec le monde du jeu vidéo. Le scénario de Guillaume Dorison commence plutôt bien dans le tome 1 même si le cadre est très classique. Une uchronie fait intervenir les nazis qui veulent détruire tout ce qui ne pense pas comme eux. A part une ou deux facilités, le scénario à défaut d'être très original est bien construit, fluide et se laisse lire agréablement. Le problème est que le tome 2 change du tout au tout. Avec des changements d'époques, une technologie inventée de plus en plus compliquée à maîtriser par l'auteur, les états d'âme du héros j'ai trouvé que le récit devenait de plus en plus confus et difficile à suivre. Cette rupture est accentuée par le changement de dessinateur au milieu de ce diptyque. Je m'étais habitué au trait fin et classique de Jean-Baptiste Hostache avec des extérieurs bien travaillés et des visages bien reconnaissables. Par contre je ne me suis pas fait au changement brutal du dessin. Le graphisme de Patrick Pion propose des traits bien plus épais et anguleux. Outre que ce n'est pas le style que je préfère, j'ai eu beaucoup de mal dans la cohérence de la narration visuelle du récit. Cette partie ne m'a pas du tout convaincu. Je donnerai 3 pour T1 et 2 pour T2 que j'arrondis vers le bas à cause de cette rupture qui gâche la cohérence globale de la série.

08/06/2024 (modifier)