Arrivé au 9eme tome j'en peux plus. Honnêtement c'est lourd quoi.... Les dialogues moisis sans intérêt il y en a ras le bol. C'est dommage car au fond l'histoire est bonne, les dessins d'Olivier Ledroit sont excellents mais Mills gâche tout. C'est d'ailleurs incompréhensible qu'un dessinateur plein de talent comme Ledroit s'associe à ça.... C'est vraiment dommage. Maintenant je me force à terminer le 9 et le 10 et je rendrais vite fait à la bibliothèque, cette BD m'aura marqué... Mais pas dans le bon sens.
Série télévisée culte des années 70 et 80, L'Agence Tous Risques (The A-Team en version originale) a marqué son époque en grande partie grâce à ses personnages hauts en couleur, notamment le célèbre Barracuda incarné par Mister T. Dans la foulée de ce succès, des bandes dessinées ont vu le jour, publiées aux États-Unis par Marvel Comics et au Royaume-Uni dans le magazine Look-in. En 1983, l'éditeur français Lug en propose une sélection répartie en deux albums : trois histoires issues de Marvel dans le premier tome, quatre de Look-in dans le second, le tout illustré de couvertures signées Ciro Tota.
Découverte plus de quarante ans plus tard, cette adaptation a tout du témoignage d'époque : un mélange de kitsch assumé et d'un étonnant professionnalisme graphique. Même sans avoir suivi la série d'origine, on reconnaît immédiatement sa recette : une bande de marginaux au grand cœur engagés dans des missions explosives, pleines de déguisements, de cascades improbables, et d'un humour bon enfant. Chaque membre de l'équipe incarne un archétype bien défini : le stratège posé, le charmeur débrouillard, le fou génial et, bien sûr, le charismatique Barracuda à la carrure inimitable.
Les histoires proposées ici ne semblent pas adapter des épisodes précis, mais plutôt exploiter les libertés du format BD pour emmener les héros dans des aventures plus spectaculaires que ce que la télévision pouvait offrir à l'époque. L'équipe y affronte des dictateurs aux côtés de guérilleros, se retrouve actrice d'un western hollywoodien ou encore embarquée pour une chasse au trésor au cœur de la jungle maya.
Graphiquement, les deux albums sont bien différents. Le premier tome réalisé par des dessinateurs américains est certes propre et doté d'un encrage épais et élégant, mais le rendu est assez raide et les décors souvent trop épurés. Le second tome est réalisé par le britannique Jim Eldridge et son trait est étonnamment qualitatif, à la fois proche des vraies visages des acteurs et en même temps dynamique, soigné sur les décors et libéré dans la mise en page. C'est une bonne surprise : le dessin est solide, bien que l'édition souffre de défauts techniques notables, notamment un décalage régulier entre l'encrage et la couleur, créant un effet flou désagréable. Côté narration, en revanche, le bât blesse. Les intrigues, très simplistes, rappellent davantage les récits formatés pour la jeunesse dans des revues comme Le Journal de Mickey si l'on excepte les flingues et les grosses pétarades : déroulement prévisible, résolutions expéditives, absence totale de tension. Le rythme est bien trop rapide, les transitions entre les cases souvent abruptes, au point que la compréhension peut être mise à mal si l'on en saute une par mégarde. Tout semble condensé, sacrifiant la fluidité et l'impact des scènes au profit d'un enchaînement mécanique de péripéties.
L'ensemble conserve malgré tout un charme rétro, une forme d'humour naïf et une certaine efficacité visuelle qui feront peut-être sourire les nostalgiques. Mais en termes de qualité d'écriture, il est difficile d'y voir autre chose qu'un produit dérivé bâclé, pensé avant tout pour capitaliser sur un succès télévisé.
La lecture de ce premier tome m'a ennuyé. Je profite d'ailleurs pour dire que rien sur la couverture indique que c'est une série à suivre. Aucune mention d'un tome 1 et vu la taille de l'album je pensais lire un one-shot. En fait, la moitié de l'album est bourré de bonus, qui j'imagine vont plaire aux lecteurs qui ont aimé, mais dans mon cas j'ai eu encore une fois l'impression qu'on gonflait en chef d'œuvre un truc très quelconque.
Le premier tome introduit les différents protagonistes de la série ou du moins c'est comme ça que je me souviens de l'histoire. Je l'ai lue ce matin et déjà je me souviens plus de la plupart des scènes de l'album. Il y a rien dans le scénario qui a retenu mon attention. Quant au dessin, je n'aime pas trop ce dessin réaliste vraisemblablement inspiré de l'animation et du jeu vidéo. J'avais l'impression de lire un anime comics, ces albums qui prennent des captures d'écrans des scènes de films d'animation et qui rajoutent des bulles par-dessus. Je n'ai pas aimé, mais comprends que d'autres apprécient ce style de dessin.
Pas pour moi ce truc.
En effet, ce n'est pas du tout une BD sur les lebensborns, les pouponnières du IIIe Reich, mais sur une femme qui enquête sur son passé, plus exactement celui de sa propre mère, elle-même née dans une telle institution.
Alors oui, c'est une histoire familiale tout à fait singulière qui valait certainement d'être racontée. Seulement voilà, Isabelle Maroger, l'autrice, n'évite pas certains écueils. En premier lieu l'anecdotisation de la chose. J'imaginais en effet quelque chose de très perturbant, occasion de s'interroger sur une pelletée de sujets comme le racisme, le lien avec les origines, et par-delà le réel, sur le parcours de vie, la prédestination, la génétique, que sais-je encore. Rien de tout cela ici, ou alors à peine esquissé. Le propos reste terre à terre, et mon sentiment d'être passé à côté de quelque chose s'est fait cruellement sentir à la fin de ma lecture. Le dessin vient comme corroborer cette impression : outre qu'il ne me titille pas la rétine plus que ça, il demeure illustratif, s'en tient au concret et jamais ne prend des libertés avec le réel. D'ailleurs, les pages ne sont pas très nourrissantes visuellement, animées seulement de trois ou quatre dessins.
Bon, c'est bien, c'est un peu émouvant quand même, mais Lebensborn ne vaut selon moi guère mieux que l'épisode d'un youtubeur qui consacrerait une vidéo de cinq minutes au sujet. C'est un peu méchant, je le reconnais, mais comment cacher ma déception devant cette BD qui passe en dessous de son sujet ?
Le scénario de La Fille de la Plage m’a laissé un goût amer. Bien que l’histoire aborde des thèmes intéressants comme la solitude, elle souffre d’une dynamique malsaine entre les personnages. Le récit est lent et parfois dérangeant, ce qui a fait que je n’ai pas été convaincu par l’ensemble.
Mouais. Une histoire pas désagréable à lire, et qui m’a en plus appris ce « détail » des pianos envoyés en masse pour soutenir le moral des troupes américaines sur le front durant la seconde guerre mondiale (un dossier en fin d’album précise très bien tout ça).
Mais voilà, au-delà de cette anecdote, certes originale dans le traitement de cette guerre en BD, je n’ai pas trouvé grand-chose à même de me passionner dans cette histoire. Car elle est linéaire et relativement creuse. Il ne se passe pas grand-chose. Peu de dialogues, d’action, nous suivons quelques G.I. trimballant leur piano dans les Ardennes durant la contre-offensive allemande. Mais la guerre elle-même n’intervient finalement que très peu.
Quant à la « chute », elle se laisse deviner bien en amont, au point que l’effet de surprise ne joue plus, et même que cela accentue le ressenti de vide et de dilution de l’ensemble.
Quant au dessin, je l’ai trouvé très lisible, mais il manque de finesse et de détail. Ça passe, mais sans plus (affaire de goût peut-être). J’ai par contre bien plus accroché à la colorisation.
Clairement pas une lecture marquante en tout cas.
Note réelle 2,5/5.
Bon, Derib est un auteur qui a produit quelques séries vraiment sympas, mais essentiellement dans un univers western (pour jeunes ou pour adultes). Et, dès qu’il quitte ce cadre qu’il maîtrise à la perfection, j’ai vraiment du mal.
Et c’est le cas avec cet album, que j’ai lu sans y trouver grand-chose à sauver. Si, le dessin, ce qui m’empêche d’être encore plus sévère dans mon appréciation. Dessin classique et agréable (même si la colorisation est un chouia trop criarde et datée parfois).
Mais par contre, l’intrigue, et les dialogues, qu’est-ce qu’ils sont naïfs et cruche parfois. Tout est trop caricatural. J’ai eu l’impression de lire un truc du niveau du film « La boum » pour ce qui est de la psychologie des personnages. Et c’est moralisateur à souhait, édifiant, au point qu’on pourrait comparer ça avec une sorte de prêche contre les « mauvais comportements » de la jeunesse. Et, bien évidemment, tout est bien qui finit bien, de façon brutale et là aussi sans nuance.
Franchement pas ma came !
Note réelle 1,5/5.
Bon, je vais laisser ma note sur 2* mais j'ai pas mal hésité sur laquelle lui attribuer. En fait, j'ai du mal à être objectif dans mon jugement avec la quantité de BD documentaire que j'ai lu ces dernières années, et la qualité que j'attends désormais de l'une d'entre elles.
Cette BD traite de sociologie et de la façon dont les modèles familiaux influencent les pensées de leur pays, créant des idéologies. En ce sens, je suis carrément intéressé par la proposition !
Maintenant, la réalisation n'est clairement pas au niveau de ce que j'ai pu lire dans d'autres ouvrages bien plus instructifs. Déjà, la qualité graphique pâtit. Non pas que Terreur Graphique ne sait pas dessiner, mais ses pages ne sont pas toujours claires et précises. J'entends par là que le comparatif avec d'autres auteurs ou autrices saute aux yeux, notamment pour ce qui est de la clarté du propos lorsque c'est nécessaire. Je cite souvent Lou Lubie comme une référence en la matière mais c'est ce à quoi j'ai pensé en ressortant de cette BD. Un manque de clarté lorsque les informations devenaient précises et factuelles, permettant de comprendre le cœur du propos.
D'autre part, il y a de nombreuses parasitismes du déroulé factuel. Le récit met en scène Terreur Graphique et Emmanuel Todd qui se balade de monde en monde présentant les modèles familiaux ainsi que leur impact sur la pensée du pays. C'est malheureusement parasité par de nombreuses interventions humoristiques entre les deux personnages, dans une dynamique de professeur-mauvais élève qui n'ajoute pas grand chose au récit. Et ces pensées sont nombreuses, trop nombreuses à mon gout, surtout quand elles se glissent dans des explications. Le récit devient haché et la structure disparait, laissant assez peu de fluidité pour comprendre le propos.
Et puisque j'en parle, je dois bien dire que j'ai trouvé le propos assez faiblard. En soi, il manque de consistance, de corps. Plein de petites pistes ne sont pas exploitées, et même le propos central des différentes formes de familles qui structurent différents systèmes politique reste assez en surface. Il manque beaucoup de développement sur ces structures familiales, d'où elles viennent, comment elles se sont développées, qu'est-ce que ça implique comme type de pensées, etc ... De fait, il y a des pistes très intéressantes mais j'ai l'impression de lire une grande introduction à une pensée complexe mais sans avoir pu appréhender ses arcanes. D'où viennent les réflexions ? Comment ont-elles émergées ? Qu'est-ce que cela change dans notre approche de l'Histoire ou de notre temps ?
Bref, je suis sorti de la BD avec plus de questions que de réponses et pas mal de frustrations sur le peu que l'ensemble contient. Dans le style documentaire, ce n'est vraiment pas le meilleur.
Ma note est donc autant ce reflet que le fait que je sois un peu circonspect vis-à-vis des théories avancées, même si l'auteur l'appuie selon ses dires sur les faits. L'auteur est controversé dans bien des situations (Emmanuel Todd est critiqué notamment sur sa méthodologie) et je trouve que ses thèses semblent parfois bien trop faciles dans leur démonstration (ce qui est potentiellement imputable à l'adaptation). Bref, je suis assez mitigé sur le fond, pas convaincu par la forme et prudent vis-à-vis de l'auteur, donc pas recommandé !
La même équipe à peu de choses près que pour Rupestres ! (Marc-Antoine Mathieu est ici un peu en retrait, et Chloé Cruchaudet et Edmond Baudoin ont rejoint le groupe d’auteurs) remet le couvert. Mais avec un concept un peu différent. Là où dans « Rupestres !» les auteurs allaient dans des grottes préhistoriques ornées, pour se confronter aux dessins de nos ancêtres, et pour ensuite en discuter et produire eux-mêmes des dessins, dans "Pigments", les auteurs vont dans une grotte près de Pech-Merle, vierge de tout dessin (et simplement utilisée comme champignonnière) pour y dessiner directement sur la roche, avec des pigments naturels et à la lampe frontale, pour se rapprocher des conditions de créations des artistes de la préhistoire.
Le principe peut être surprenant et intéressant, mais l’album lui peine à captiver le lecteur.
L’introduction de Marc Azéma replaçant la découverte des grottes ornées dans le temps long est intéressant. Mais la plupart des chapitres réalisés par chacun des auteurs manquent d’intérêt. Ils peinent à traduire en BD leur expérience, ou alors enchaine des platitudes ou dialogues entre potes desquels le lecteur est un peu exclu, mis de côté.
J’attendais beaucoup de Baudoin, dont je trouve que le trait très gras et symbolique convient bien à ce genre de rapprochement avec les artistes des millénaires qui nous ont précédés. Mais là aussi je reste un peu sur ma faim, même si ses dessins sont très expressifs et forts dans la grotte (des photos en fin d’album montrent les diverses réalisations).
Bref, une expérience humaine sans doute intéressante, un projet original (Azéma regrette de ne pas avoir eu l’occasion de faire ça avec Moebius ou Miyazaki), mais la partie BD au cœur de l’album reste décevante je trouve.
J'ai toujours apprécié le dessin de Mickaël Roux, dont j'avais acheté plusieurs albums pour mes enfants, notamment Jour de pluie dont la couverture continue de me séduire. Une fois encore, il propose une jolie série jeunesse, portée par un trait vif, fluide et expressif, à la fois efficace et esthétique malgré son aspect légèrement lâché.
Graphiquement, c'est donc réussi.
En revanche, le scénario et l'humour ne m'ont pas du tout convaincu.
Il s'agit de gags en une ou deux planches, situés dans une préhistoire volontairement anachronique, mêlant clichés sur l'âge de pierre, dinosaures, et éléments plus contemporains. L'ensemble se veut léger et décalé, mais le comique ne fonctionne pas du tout pour moi. Le cadre préhistorique, que je trouve peu inspirant et assez limité en potentiel narratif, n'aide pas. J'ai trouvé les gags lourds, prévisibles et artificiels, sans jamais parvenir à m'arracher un sourire. Et je n'accroche pas du tout aux personnages non plus.
Bref, j'ai laborieusement terminé les deux premiers tomes de la série avant de laisser tomber.
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Requiem - Chevalier Vampire
Arrivé au 9eme tome j'en peux plus. Honnêtement c'est lourd quoi.... Les dialogues moisis sans intérêt il y en a ras le bol. C'est dommage car au fond l'histoire est bonne, les dessins d'Olivier Ledroit sont excellents mais Mills gâche tout. C'est d'ailleurs incompréhensible qu'un dessinateur plein de talent comme Ledroit s'associe à ça.... C'est vraiment dommage. Maintenant je me force à terminer le 9 et le 10 et je rendrais vite fait à la bibliothèque, cette BD m'aura marqué... Mais pas dans le bon sens.
Agence Tous Risques
Série télévisée culte des années 70 et 80, L'Agence Tous Risques (The A-Team en version originale) a marqué son époque en grande partie grâce à ses personnages hauts en couleur, notamment le célèbre Barracuda incarné par Mister T. Dans la foulée de ce succès, des bandes dessinées ont vu le jour, publiées aux États-Unis par Marvel Comics et au Royaume-Uni dans le magazine Look-in. En 1983, l'éditeur français Lug en propose une sélection répartie en deux albums : trois histoires issues de Marvel dans le premier tome, quatre de Look-in dans le second, le tout illustré de couvertures signées Ciro Tota. Découverte plus de quarante ans plus tard, cette adaptation a tout du témoignage d'époque : un mélange de kitsch assumé et d'un étonnant professionnalisme graphique. Même sans avoir suivi la série d'origine, on reconnaît immédiatement sa recette : une bande de marginaux au grand cœur engagés dans des missions explosives, pleines de déguisements, de cascades improbables, et d'un humour bon enfant. Chaque membre de l'équipe incarne un archétype bien défini : le stratège posé, le charmeur débrouillard, le fou génial et, bien sûr, le charismatique Barracuda à la carrure inimitable. Les histoires proposées ici ne semblent pas adapter des épisodes précis, mais plutôt exploiter les libertés du format BD pour emmener les héros dans des aventures plus spectaculaires que ce que la télévision pouvait offrir à l'époque. L'équipe y affronte des dictateurs aux côtés de guérilleros, se retrouve actrice d'un western hollywoodien ou encore embarquée pour une chasse au trésor au cœur de la jungle maya. Graphiquement, les deux albums sont bien différents. Le premier tome réalisé par des dessinateurs américains est certes propre et doté d'un encrage épais et élégant, mais le rendu est assez raide et les décors souvent trop épurés. Le second tome est réalisé par le britannique Jim Eldridge et son trait est étonnamment qualitatif, à la fois proche des vraies visages des acteurs et en même temps dynamique, soigné sur les décors et libéré dans la mise en page. C'est une bonne surprise : le dessin est solide, bien que l'édition souffre de défauts techniques notables, notamment un décalage régulier entre l'encrage et la couleur, créant un effet flou désagréable. Côté narration, en revanche, le bât blesse. Les intrigues, très simplistes, rappellent davantage les récits formatés pour la jeunesse dans des revues comme Le Journal de Mickey si l'on excepte les flingues et les grosses pétarades : déroulement prévisible, résolutions expéditives, absence totale de tension. Le rythme est bien trop rapide, les transitions entre les cases souvent abruptes, au point que la compréhension peut être mise à mal si l'on en saute une par mégarde. Tout semble condensé, sacrifiant la fluidité et l'impact des scènes au profit d'un enchaînement mécanique de péripéties. L'ensemble conserve malgré tout un charme rétro, une forme d'humour naïf et une certaine efficacité visuelle qui feront peut-être sourire les nostalgiques. Mais en termes de qualité d'écriture, il est difficile d'y voir autre chose qu'un produit dérivé bâclé, pensé avant tout pour capitaliser sur un succès télévisé.
Talyn - Le Coeur des ténèbres
La lecture de ce premier tome m'a ennuyé. Je profite d'ailleurs pour dire que rien sur la couverture indique que c'est une série à suivre. Aucune mention d'un tome 1 et vu la taille de l'album je pensais lire un one-shot. En fait, la moitié de l'album est bourré de bonus, qui j'imagine vont plaire aux lecteurs qui ont aimé, mais dans mon cas j'ai eu encore une fois l'impression qu'on gonflait en chef d'œuvre un truc très quelconque. Le premier tome introduit les différents protagonistes de la série ou du moins c'est comme ça que je me souviens de l'histoire. Je l'ai lue ce matin et déjà je me souviens plus de la plupart des scènes de l'album. Il y a rien dans le scénario qui a retenu mon attention. Quant au dessin, je n'aime pas trop ce dessin réaliste vraisemblablement inspiré de l'animation et du jeu vidéo. J'avais l'impression de lire un anime comics, ces albums qui prennent des captures d'écrans des scènes de films d'animation et qui rajoutent des bulles par-dessus. Je n'ai pas aimé, mais comprends que d'autres apprécient ce style de dessin. Pas pour moi ce truc.
Lebensborn
En effet, ce n'est pas du tout une BD sur les lebensborns, les pouponnières du IIIe Reich, mais sur une femme qui enquête sur son passé, plus exactement celui de sa propre mère, elle-même née dans une telle institution. Alors oui, c'est une histoire familiale tout à fait singulière qui valait certainement d'être racontée. Seulement voilà, Isabelle Maroger, l'autrice, n'évite pas certains écueils. En premier lieu l'anecdotisation de la chose. J'imaginais en effet quelque chose de très perturbant, occasion de s'interroger sur une pelletée de sujets comme le racisme, le lien avec les origines, et par-delà le réel, sur le parcours de vie, la prédestination, la génétique, que sais-je encore. Rien de tout cela ici, ou alors à peine esquissé. Le propos reste terre à terre, et mon sentiment d'être passé à côté de quelque chose s'est fait cruellement sentir à la fin de ma lecture. Le dessin vient comme corroborer cette impression : outre qu'il ne me titille pas la rétine plus que ça, il demeure illustratif, s'en tient au concret et jamais ne prend des libertés avec le réel. D'ailleurs, les pages ne sont pas très nourrissantes visuellement, animées seulement de trois ou quatre dessins. Bon, c'est bien, c'est un peu émouvant quand même, mais Lebensborn ne vaut selon moi guère mieux que l'épisode d'un youtubeur qui consacrerait une vidéo de cinq minutes au sujet. C'est un peu méchant, je le reconnais, mais comment cacher ma déception devant cette BD qui passe en dessous de son sujet ?
La Fille de la plage
Le scénario de La Fille de la Plage m’a laissé un goût amer. Bien que l’histoire aborde des thèmes intéressants comme la solitude, elle souffre d’une dynamique malsaine entre les personnages. Le récit est lent et parfois dérangeant, ce qui a fait que je n’ai pas été convaincu par l’ensemble.
Interlude
Mouais. Une histoire pas désagréable à lire, et qui m’a en plus appris ce « détail » des pianos envoyés en masse pour soutenir le moral des troupes américaines sur le front durant la seconde guerre mondiale (un dossier en fin d’album précise très bien tout ça). Mais voilà, au-delà de cette anecdote, certes originale dans le traitement de cette guerre en BD, je n’ai pas trouvé grand-chose à même de me passionner dans cette histoire. Car elle est linéaire et relativement creuse. Il ne se passe pas grand-chose. Peu de dialogues, d’action, nous suivons quelques G.I. trimballant leur piano dans les Ardennes durant la contre-offensive allemande. Mais la guerre elle-même n’intervient finalement que très peu. Quant à la « chute », elle se laisse deviner bien en amont, au point que l’effet de surprise ne joue plus, et même que cela accentue le ressenti de vide et de dilution de l’ensemble. Quant au dessin, je l’ai trouvé très lisible, mais il manque de finesse et de détail. Ça passe, mais sans plus (affaire de goût peut-être). J’ai par contre bien plus accroché à la colorisation. Clairement pas une lecture marquante en tout cas. Note réelle 2,5/5.
No limits
Bon, Derib est un auteur qui a produit quelques séries vraiment sympas, mais essentiellement dans un univers western (pour jeunes ou pour adultes). Et, dès qu’il quitte ce cadre qu’il maîtrise à la perfection, j’ai vraiment du mal. Et c’est le cas avec cet album, que j’ai lu sans y trouver grand-chose à sauver. Si, le dessin, ce qui m’empêche d’être encore plus sévère dans mon appréciation. Dessin classique et agréable (même si la colorisation est un chouia trop criarde et datée parfois). Mais par contre, l’intrigue, et les dialogues, qu’est-ce qu’ils sont naïfs et cruche parfois. Tout est trop caricatural. J’ai eu l’impression de lire un truc du niveau du film « La boum » pour ce qui est de la psychologie des personnages. Et c’est moralisateur à souhait, édifiant, au point qu’on pourrait comparer ça avec une sorte de prêche contre les « mauvais comportements » de la jeunesse. Et, bien évidemment, tout est bien qui finit bien, de façon brutale et là aussi sans nuance. Franchement pas ma came ! Note réelle 1,5/5.
Il était une fois la famille - Systèmes familiaux et idéologie
Bon, je vais laisser ma note sur 2* mais j'ai pas mal hésité sur laquelle lui attribuer. En fait, j'ai du mal à être objectif dans mon jugement avec la quantité de BD documentaire que j'ai lu ces dernières années, et la qualité que j'attends désormais de l'une d'entre elles. Cette BD traite de sociologie et de la façon dont les modèles familiaux influencent les pensées de leur pays, créant des idéologies. En ce sens, je suis carrément intéressé par la proposition ! Maintenant, la réalisation n'est clairement pas au niveau de ce que j'ai pu lire dans d'autres ouvrages bien plus instructifs. Déjà, la qualité graphique pâtit. Non pas que Terreur Graphique ne sait pas dessiner, mais ses pages ne sont pas toujours claires et précises. J'entends par là que le comparatif avec d'autres auteurs ou autrices saute aux yeux, notamment pour ce qui est de la clarté du propos lorsque c'est nécessaire. Je cite souvent Lou Lubie comme une référence en la matière mais c'est ce à quoi j'ai pensé en ressortant de cette BD. Un manque de clarté lorsque les informations devenaient précises et factuelles, permettant de comprendre le cœur du propos. D'autre part, il y a de nombreuses parasitismes du déroulé factuel. Le récit met en scène Terreur Graphique et Emmanuel Todd qui se balade de monde en monde présentant les modèles familiaux ainsi que leur impact sur la pensée du pays. C'est malheureusement parasité par de nombreuses interventions humoristiques entre les deux personnages, dans une dynamique de professeur-mauvais élève qui n'ajoute pas grand chose au récit. Et ces pensées sont nombreuses, trop nombreuses à mon gout, surtout quand elles se glissent dans des explications. Le récit devient haché et la structure disparait, laissant assez peu de fluidité pour comprendre le propos. Et puisque j'en parle, je dois bien dire que j'ai trouvé le propos assez faiblard. En soi, il manque de consistance, de corps. Plein de petites pistes ne sont pas exploitées, et même le propos central des différentes formes de familles qui structurent différents systèmes politique reste assez en surface. Il manque beaucoup de développement sur ces structures familiales, d'où elles viennent, comment elles se sont développées, qu'est-ce que ça implique comme type de pensées, etc ... De fait, il y a des pistes très intéressantes mais j'ai l'impression de lire une grande introduction à une pensée complexe mais sans avoir pu appréhender ses arcanes. D'où viennent les réflexions ? Comment ont-elles émergées ? Qu'est-ce que cela change dans notre approche de l'Histoire ou de notre temps ? Bref, je suis sorti de la BD avec plus de questions que de réponses et pas mal de frustrations sur le peu que l'ensemble contient. Dans le style documentaire, ce n'est vraiment pas le meilleur. Ma note est donc autant ce reflet que le fait que je sois un peu circonspect vis-à-vis des théories avancées, même si l'auteur l'appuie selon ses dires sur les faits. L'auteur est controversé dans bien des situations (Emmanuel Todd est critiqué notamment sur sa méthodologie) et je trouve que ses thèses semblent parfois bien trop faciles dans leur démonstration (ce qui est potentiellement imputable à l'adaptation). Bref, je suis assez mitigé sur le fond, pas convaincu par la forme et prudent vis-à-vis de l'auteur, donc pas recommandé !
Pigments
La même équipe à peu de choses près que pour Rupestres ! (Marc-Antoine Mathieu est ici un peu en retrait, et Chloé Cruchaudet et Edmond Baudoin ont rejoint le groupe d’auteurs) remet le couvert. Mais avec un concept un peu différent. Là où dans « Rupestres !» les auteurs allaient dans des grottes préhistoriques ornées, pour se confronter aux dessins de nos ancêtres, et pour ensuite en discuter et produire eux-mêmes des dessins, dans "Pigments", les auteurs vont dans une grotte près de Pech-Merle, vierge de tout dessin (et simplement utilisée comme champignonnière) pour y dessiner directement sur la roche, avec des pigments naturels et à la lampe frontale, pour se rapprocher des conditions de créations des artistes de la préhistoire. Le principe peut être surprenant et intéressant, mais l’album lui peine à captiver le lecteur. L’introduction de Marc Azéma replaçant la découverte des grottes ornées dans le temps long est intéressant. Mais la plupart des chapitres réalisés par chacun des auteurs manquent d’intérêt. Ils peinent à traduire en BD leur expérience, ou alors enchaine des platitudes ou dialogues entre potes desquels le lecteur est un peu exclu, mis de côté. J’attendais beaucoup de Baudoin, dont je trouve que le trait très gras et symbolique convient bien à ce genre de rapprochement avec les artistes des millénaires qui nous ont précédés. Mais là aussi je reste un peu sur ma faim, même si ses dessins sont très expressifs et forts dans la grotte (des photos en fin d’album montrent les diverses réalisations). Bref, une expérience humaine sans doute intéressante, un projet original (Azéma regrette de ne pas avoir eu l’occasion de faire ça avec Moebius ou Miyazaki), mais la partie BD au cœur de l’album reste décevante je trouve.
Préhistoric Rick
J'ai toujours apprécié le dessin de Mickaël Roux, dont j'avais acheté plusieurs albums pour mes enfants, notamment Jour de pluie dont la couverture continue de me séduire. Une fois encore, il propose une jolie série jeunesse, portée par un trait vif, fluide et expressif, à la fois efficace et esthétique malgré son aspect légèrement lâché. Graphiquement, c'est donc réussi. En revanche, le scénario et l'humour ne m'ont pas du tout convaincu. Il s'agit de gags en une ou deux planches, situés dans une préhistoire volontairement anachronique, mêlant clichés sur l'âge de pierre, dinosaures, et éléments plus contemporains. L'ensemble se veut léger et décalé, mais le comique ne fonctionne pas du tout pour moi. Le cadre préhistorique, que je trouve peu inspirant et assez limité en potentiel narratif, n'aide pas. J'ai trouvé les gags lourds, prévisibles et artificiels, sans jamais parvenir à m'arracher un sourire. Et je n'accroche pas du tout aux personnages non plus. Bref, j'ai laborieusement terminé les deux premiers tomes de la série avant de laisser tomber.