C'est dans les dernières pages de l'album que j'ai découvert que cette histoire est dérivée d'un jeu de rôle (que je ne connaissais pas, mais je suis inculte en la matière).
Disons que je n'ai pas trouvé grand chose de captivant dans ce récit. Qui fait presque office de présentation publicitaire de l'univers du jeu (quelques pages complètent cette présentation en fin d'album).
Rien n'est creusé ou folichon. Histoire et personnages manquent d'originalité et de profondeur. Il ne se passe pas grand chose, surtout pour un album sensé être un one shot.
J'ajoute que j'ai trouvé le dessin très moyen et que je n'ai pas aimé la colorisation informatique, sans nuance.
Vraiment pas ma came.
C'est toujours délicat d'introduire une série à laquelle je n'ai pas accroché. J'ai toujours une réticence avec les albums que je trouve très déséquilibrés en faveur de la narration graphique. La thématique de la vie qui s'écoule avec ses hauts et ses bas est vieille comme l'art. Je n'ai pas trouvé dans la vie très banale de Léo les éléments qui auraient pu me sortir de mon indifférence de lecture. J.Personne introduit bien quelques thèmes porteurs comme le métissage, le racisme, l'engagement dans le travail, le rapport père-fils. Malheureusement je trouve ces sujets traités de façon si rapides, superficielles et convenues voire puériles que je n'ai pas compris pourquoi l'auteur les abordait. Personnellement je n'y ai jamais trouvé matière à réflexion ni introspection.
Ensuite j'ai du mal avec le développement du personnage de Nour. Car l'auteur nous la présente comme une jeune femme moderne, intelligente et qui s'investit dans le projet professionnel commun pour se retrouver scotcher au foyer avec un unique enfant (même quand il grandit) . Cela apporte peut être une justification scénaristique des soucis du couple mais va à l'encontre de la cohérence des personnages.
Le graphisme très rond et coloré travaille sur le décalage d'un aspect faussement enfantin qui heurte les thèmes abordés. La mise en couleur très lumineuse, pastelle voire flashy va dans le même sens. C'est original et me rappelle les albums de Bishop mais le scénario ne suit pas.
Pour conclure je trouve que l'artiste se fait plaisir à aligner les planches pour un scénario minimaliste voire simpliste et convenu.
Une "lecture" rapide et décevante.
Il est difficile de se promener dans les rayons BD avec son fils sans éviter la pile des Lapins crétins. Comme le tome 1 est en promo cela ne m'a pas couté cher de faire plaisir et de découvrir ce concept dont j'ai vaguement entendu parler. BD muette c'est le visuel qui fait le dynamisme et l'humour des strips. On sourit parfois surtout si on comprend les références "de vieux" qu'utilisent les auteurs. Sans être laid le graphisme va au plus simple en utilisant ce modèle répétitif à l'envie et une très forte économie de moyens sur les détails. Ainsi j'ai eu l'impression que le graphisme et l'humour ne s'adressait pas au même public ce qui en fait une série cherchant à ratisser large sans effort de cohérence. Un tome me suffira.
Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil.
En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value...
Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût.
Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10
NOTE GLOBALE : 11/20
Vite lu, vite oublié... et c’est peut-être pas plus mal.
« Calle Malaga » commence comme un film d’auteur sous Lexomil : lent, long, et vide. On nous vend du contemplatif, mais avec des dessins aussi plats, on contemple pas grand-chose à part l’ennui. L’histoire somnole pendant 90% du temps, puis soudain, sur les cinq dernières pages, tout s’accélère... pour nous offrir une conclusion tellement perchée qu’on se demande si on a raté un chapitre ou si l’auteur s’est perdu en chemin. Bref, une BD qui veut jouer dans la cour des grandes, mais qui oublie d’être intéressante.
Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je m’arrête là. Je rejoins mes camarades dans leurs analyses et ressentis. C’est pas terrible du tout en plus d’être méchamment commercial.
En fait, je n’ai rien à dire de positif sur ma lecture. J’aime bien les auteurs mais là je les ai sentis vraiment peu inspirés, ils fournissent le minimum syndical (pour ne pas dire bâclé).
Je n’étais déjà pas bien chaud par ce mix western et Fantasy (souvenez vous de cowboy vs envahisseurs… no comment) mais les auteurs m’ont carrément laissé au congélateur.
Aucune magie à ma lecture, on recycle idées et concepts qui ont fait leurs preuves ailleurs. Sauf qu’ici, le résultat m’a paru poussif, bâclé et mauvais.
Bref à mes yeux un univers bien bancal, je suis surpris de voir le dernier tome dans le top 20 vente du moment. Un plat très fade.
1,5
Je ressors avec un avis très mitigé et globalement déçu de cette lecture.
Dès le départ, j’ai trouvé que la série s’ancrait dans quelque chose de plus ancien, j’ai pensé tout d’abord à la collection Vécu du même éditeur. Mais le dessin de Chaillet ramène immanquablement à quelques séries du Journal de Tintin de la grande époque, en particulier on sent l’influence du trait de Martin. Les phylactères bien remplis, très « explicatifs » y renvoient aussi.
Un texte trop abondant à mon goût donc, mais le dessin de Chaillet, sans doute un peu statique, est très bon pour reconstituer les décors d’époque (dernière décennie du XVème siècle et début du XVIème). On retrouve l’application des meilleures séries de la collection Vécu dans ce domaine.
L’intrigue se veut réaliste, s’ancre dans l’histoire de l’époque, en usant de personnages importants. Quelques imprécisions toutefois : le début du second tome confond Louis XII et Louis XIII (un siècle les sépare !), et, si le visage de François 1er est ressemblant, j’ai été surpris de le voir de même taille que tous ses interlocuteurs, lui qui était un colosse d’un peu moins de 2 mètres.
L’intrigue joue sur des ressors policiers – là aussi Convard use d’un rythme et d’une narration un peu vieillots. Mais cet aspect manque de crédibilité. D’abord j’imagine mal François 1er connaitre à ce point tous les détails, puis avoir l’envie et le temps de les raconter aussi minutieusement à un abbé.
Ensuite la vengeance de Léonard est franchement alambiquée et improbable (l’utilisation de ses « inventions » – son aile volante qui décolle, son armure suffisamment puissante et souple pour découper le visage d’une victime – on nous fait avaler trop de couleuvres, mais aussi le temps consacré, alors que Léonard est quand même plus qu’occupé durant toutes ces années, etc.).
Enfin, la multitude d’images où la jeune femme accompagnant Léonard voit son visage ou une partie de celui-ci miraculeusement masqué, finit par lasser – et du coup évente rapidement le secret.
De bons efforts de reconstitution, mais une intrigue maladroite qui ne m’a pas convaincu.
Evidemment je ne suis pas le lecteur idéal pour le propos de Margaux. Toutefois je ne déteste pas lire ce genre à la mode produit par des jeunes femmes modernes. Hélas ici j'ai vite déchanté car j'ai trouvé la suite d'anecdotes sur son installation dans sa nouvelle maison et dans sa nouvelle vie de couple trop superficielle et pas assez humoristique. Malgré l'effort de l'autrice de finir ce tome 1 sur une fin ouverte et dramatique qui remet sa situation en cause , je n'ai vraiment pas l'intention de poursuivre.
Dommage car le graphisme de Margaux Motin est vraiment agréable. C'est très dynamique avec beaucoup de vivacité dans le trait et les expressions. Une qualité graphique qui aurait mérité un scénario plus abouti.
La Ligue des chats, ce sont Pascal et Michel, ou plutôt Pascal lui-même qui essaie de convaincre Michel. Tous les deux sont des chats et Pascal explique soigneusement à son camarade comment exploiter et asservir cette famille d'humains qui croient être leurs maîtres mais dont ils tolèrent la présence en échange de caresses et de croquettes. Il a bien du mal tant Michel est un gros paresseux boulimique qui n'est prêt à brandir l'étendard de la fière race féline. Et pourtant la situation est grave car pour de bêtes raisons pseudo environnementales, l'humaine chargée de les nourrir a décidé de changer leur marque de croquettes ! Pire, elle a même adopté un horrible rejeton canin qui vient empiéter sur la propriété privée des chats !
Bénédicte Moret rejoint ici la grande communauté des amoureux des félins et livre une énième BD humoristique sur le quotidien fantasmé de ses deux petites boules de poils. Le dessin est dans un style de blog BD girly, proche du comic trip avec des couleurs contrastées, une économie de décors et pas mal d'itération iconique. Au programme : des gags de circonstances mille fois vus et lus, quelques répliques bien senties et aussi quelques rappels écologiques sur l’impact des chats sur la faune environnante puisque l'autrice a également publié quelques albums sur l'environnement auparavant. Il y a un bon rythme et un goût assumé pour l’absurde, mais le résultat se révèle malgré tout fade et sans surprise. Le sujet a déjà été bien trop exploité et aucun des gags présentés ici ne m'a fait davantage que sourire.
Cette série me sort totalement de ma zone de confort de lecture. Ceci explique ma note sévère puisque je ne suis jamais entré dans ce récit abscons et violent. La lutte entre une méchante société chrétienne et des moins méchants résistants peuples premiers est un classique de la BD. Malgré des dialogues assez succincts la narration est souvent obscure et peu fluide (enfin pour moi). Les dialogues pas vraiment recherchés tiennent plus à l'incantation mystique qu'à une véritable réflexion de fonds.
Le graphisme m'a renvoyé sur les premières œuvres de Moebius dans un univers de SF très recherché et très abouti. Sans cette violence omniprésente j'aurais vraiment accroché, mais m'extasier sur un concours de tripailles ou de corps découpés à la hache est un peu trop pour moi. Pas mon truc.
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La Cité du Bonheur
C'est dans les dernières pages de l'album que j'ai découvert que cette histoire est dérivée d'un jeu de rôle (que je ne connaissais pas, mais je suis inculte en la matière). Disons que je n'ai pas trouvé grand chose de captivant dans ce récit. Qui fait presque office de présentation publicitaire de l'univers du jeu (quelques pages complètent cette présentation en fin d'album). Rien n'est creusé ou folichon. Histoire et personnages manquent d'originalité et de profondeur. Il ne se passe pas grand chose, surtout pour un album sensé être un one shot. J'ajoute que j'ai trouvé le dessin très moyen et que je n'ai pas aimé la colorisation informatique, sans nuance. Vraiment pas ma came.
Nuages
C'est toujours délicat d'introduire une série à laquelle je n'ai pas accroché. J'ai toujours une réticence avec les albums que je trouve très déséquilibrés en faveur de la narration graphique. La thématique de la vie qui s'écoule avec ses hauts et ses bas est vieille comme l'art. Je n'ai pas trouvé dans la vie très banale de Léo les éléments qui auraient pu me sortir de mon indifférence de lecture. J.Personne introduit bien quelques thèmes porteurs comme le métissage, le racisme, l'engagement dans le travail, le rapport père-fils. Malheureusement je trouve ces sujets traités de façon si rapides, superficielles et convenues voire puériles que je n'ai pas compris pourquoi l'auteur les abordait. Personnellement je n'y ai jamais trouvé matière à réflexion ni introspection. Ensuite j'ai du mal avec le développement du personnage de Nour. Car l'auteur nous la présente comme une jeune femme moderne, intelligente et qui s'investit dans le projet professionnel commun pour se retrouver scotcher au foyer avec un unique enfant (même quand il grandit) . Cela apporte peut être une justification scénaristique des soucis du couple mais va à l'encontre de la cohérence des personnages. Le graphisme très rond et coloré travaille sur le décalage d'un aspect faussement enfantin qui heurte les thèmes abordés. La mise en couleur très lumineuse, pastelle voire flashy va dans le même sens. C'est original et me rappelle les albums de Bishop mais le scénario ne suit pas. Pour conclure je trouve que l'artiste se fait plaisir à aligner les planches pour un scénario minimaliste voire simpliste et convenu. Une "lecture" rapide et décevante.
The Lapins crétins
Il est difficile de se promener dans les rayons BD avec son fils sans éviter la pile des Lapins crétins. Comme le tome 1 est en promo cela ne m'a pas couté cher de faire plaisir et de découvrir ce concept dont j'ai vaguement entendu parler. BD muette c'est le visuel qui fait le dynamisme et l'humour des strips. On sourit parfois surtout si on comprend les références "de vieux" qu'utilisent les auteurs. Sans être laid le graphisme va au plus simple en utilisant ce modèle répétitif à l'envie et une très forte économie de moyens sur les détails. Ainsi j'ai eu l'impression que le graphisme et l'humour ne s'adressait pas au même public ce qui en fait une série cherchant à ratisser large sans effort de cohérence. Un tome me suffira.
Zorn & Dirna
Il y a plus de 15 ans, j'avais plutôt été emballé par cette série. Force est de constater qu'en vieillissant et après avoir lu pas mal de bandes dessinées, je suis de moins en moins fan de ce genre de Bd de chez Soleil. En effet, bien que le scénario et l'idée de départ soit très originaux (la mort a été enfermée dans un psyché, ce qui n'empêche pas les corps de se décrépir et de pourrir...), je trouve à présent que les personnages sont un peu trop tranchés et caricaturaux et l'enchainement des événements peu crédible. Splata et Seldnör se remettent ainsi beaucoup trop rapidement des horreurs qu'ils ont subies et certains dialogues sont vraiment trop décalés par rapport au contexte et au thème de l'Héroïc-Fantasy. A cela s'ajoute un côté plutôt énervant de nos deux petits héros que sont Zorn et Dirna et certains gags un peu lourds (le retour répétitif du gitan qui zozote au fil des tomes, les changements de corps masculins/féminins, etc.). Enfin, était-il vraiment nécessaire de dédier 5 pages du tome 5 à une scène de sexe entre Splata et Seldnör/Kerozinn ? Personnellement, je n'en ai pas perçu la plus-value... Concernant le graphisme, le côté enfantin et très rond du dessin, notamment au niveau des visages de Zorn & Dirna, et la mise en couleur très prononcée avec des couleurs très vives et contrastées, tranchent avec la noirceur et la violence des scènes rencontrées. Dommage que l'ensemble reste trop informatisé et lisse à mon goût. Une série à réserver aux amateurs du genre dont je ne conseillerais à présent plus l'achat. Note réelle : 2,5 SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20
Calle Málaga
Vite lu, vite oublié... et c’est peut-être pas plus mal. « Calle Malaga » commence comme un film d’auteur sous Lexomil : lent, long, et vide. On nous vend du contemplatif, mais avec des dessins aussi plats, on contemple pas grand-chose à part l’ennui. L’histoire somnole pendant 90% du temps, puis soudain, sur les cinq dernières pages, tout s’accélère... pour nous offrir une conclusion tellement perchée qu’on se demande si on a raté un chapitre ou si l’auteur s’est perdu en chemin. Bref, une BD qui veut jouer dans la cour des grandes, mais qui oublie d’être intéressante.
West Fantasy
Je n’ai eu que le tome 1 dans les mains et je m’arrête là. Je rejoins mes camarades dans leurs analyses et ressentis. C’est pas terrible du tout en plus d’être méchamment commercial. En fait, je n’ai rien à dire de positif sur ma lecture. J’aime bien les auteurs mais là je les ai sentis vraiment peu inspirés, ils fournissent le minimum syndical (pour ne pas dire bâclé). Je n’étais déjà pas bien chaud par ce mix western et Fantasy (souvenez vous de cowboy vs envahisseurs… no comment) mais les auteurs m’ont carrément laissé au congélateur. Aucune magie à ma lecture, on recycle idées et concepts qui ont fait leurs preuves ailleurs. Sauf qu’ici, le résultat m’a paru poussif, bâclé et mauvais. Bref à mes yeux un univers bien bancal, je suis surpris de voir le dernier tome dans le top 20 vente du moment. Un plat très fade. 1,5
Vinci
Je ressors avec un avis très mitigé et globalement déçu de cette lecture. Dès le départ, j’ai trouvé que la série s’ancrait dans quelque chose de plus ancien, j’ai pensé tout d’abord à la collection Vécu du même éditeur. Mais le dessin de Chaillet ramène immanquablement à quelques séries du Journal de Tintin de la grande époque, en particulier on sent l’influence du trait de Martin. Les phylactères bien remplis, très « explicatifs » y renvoient aussi. Un texte trop abondant à mon goût donc, mais le dessin de Chaillet, sans doute un peu statique, est très bon pour reconstituer les décors d’époque (dernière décennie du XVème siècle et début du XVIème). On retrouve l’application des meilleures séries de la collection Vécu dans ce domaine. L’intrigue se veut réaliste, s’ancre dans l’histoire de l’époque, en usant de personnages importants. Quelques imprécisions toutefois : le début du second tome confond Louis XII et Louis XIII (un siècle les sépare !), et, si le visage de François 1er est ressemblant, j’ai été surpris de le voir de même taille que tous ses interlocuteurs, lui qui était un colosse d’un peu moins de 2 mètres. L’intrigue joue sur des ressors policiers – là aussi Convard use d’un rythme et d’une narration un peu vieillots. Mais cet aspect manque de crédibilité. D’abord j’imagine mal François 1er connaitre à ce point tous les détails, puis avoir l’envie et le temps de les raconter aussi minutieusement à un abbé. Ensuite la vengeance de Léonard est franchement alambiquée et improbable (l’utilisation de ses « inventions » – son aile volante qui décolle, son armure suffisamment puissante et souple pour découper le visage d’une victime – on nous fait avaler trop de couleuvres, mais aussi le temps consacré, alors que Léonard est quand même plus qu’occupé durant toutes ces années, etc.). Enfin, la multitude d’images où la jeune femme accompagnant Léonard voit son visage ou une partie de celui-ci miraculeusement masqué, finit par lasser – et du coup évente rapidement le secret. De bons efforts de reconstitution, mais une intrigue maladroite qui ne m’a pas convaincu.
Le Printemps suivant
Evidemment je ne suis pas le lecteur idéal pour le propos de Margaux. Toutefois je ne déteste pas lire ce genre à la mode produit par des jeunes femmes modernes. Hélas ici j'ai vite déchanté car j'ai trouvé la suite d'anecdotes sur son installation dans sa nouvelle maison et dans sa nouvelle vie de couple trop superficielle et pas assez humoristique. Malgré l'effort de l'autrice de finir ce tome 1 sur une fin ouverte et dramatique qui remet sa situation en cause , je n'ai vraiment pas l'intention de poursuivre. Dommage car le graphisme de Margaux Motin est vraiment agréable. C'est très dynamique avec beaucoup de vivacité dans le trait et les expressions. Une qualité graphique qui aurait mérité un scénario plus abouti.
La Ligue des chats
La Ligue des chats, ce sont Pascal et Michel, ou plutôt Pascal lui-même qui essaie de convaincre Michel. Tous les deux sont des chats et Pascal explique soigneusement à son camarade comment exploiter et asservir cette famille d'humains qui croient être leurs maîtres mais dont ils tolèrent la présence en échange de caresses et de croquettes. Il a bien du mal tant Michel est un gros paresseux boulimique qui n'est prêt à brandir l'étendard de la fière race féline. Et pourtant la situation est grave car pour de bêtes raisons pseudo environnementales, l'humaine chargée de les nourrir a décidé de changer leur marque de croquettes ! Pire, elle a même adopté un horrible rejeton canin qui vient empiéter sur la propriété privée des chats ! Bénédicte Moret rejoint ici la grande communauté des amoureux des félins et livre une énième BD humoristique sur le quotidien fantasmé de ses deux petites boules de poils. Le dessin est dans un style de blog BD girly, proche du comic trip avec des couleurs contrastées, une économie de décors et pas mal d'itération iconique. Au programme : des gags de circonstances mille fois vus et lus, quelques répliques bien senties et aussi quelques rappels écologiques sur l’impact des chats sur la faune environnante puisque l'autrice a également publié quelques albums sur l'environnement auparavant. Il y a un bon rythme et un goût assumé pour l’absurde, mais le résultat se révèle malgré tout fade et sans surprise. Le sujet a déjà été bien trop exploité et aucun des gags présentés ici ne m'a fait davantage que sourire.
Little Bird
Cette série me sort totalement de ma zone de confort de lecture. Ceci explique ma note sévère puisque je ne suis jamais entré dans ce récit abscons et violent. La lutte entre une méchante société chrétienne et des moins méchants résistants peuples premiers est un classique de la BD. Malgré des dialogues assez succincts la narration est souvent obscure et peu fluide (enfin pour moi). Les dialogues pas vraiment recherchés tiennent plus à l'incantation mystique qu'à une véritable réflexion de fonds. Le graphisme m'a renvoyé sur les premières œuvres de Moebius dans un univers de SF très recherché et très abouti. Sans cette violence omniprésente j'aurais vraiment accroché, mais m'extasier sur un concours de tripailles ou de corps découpés à la hache est un peu trop pour moi. Pas mon truc.