Je ne vais pas trop m’épancher sur cet album, un ressenti très proche de celui de Mac Arthur. Je me suis passablement ennuyé à ma lecture.
Dommage car le trait et couleurs de l’auteure sont intéressants mais encore faut il avoir quelque chose à raconter.
Je n’ai pas saisi où ça voulait nous emmener, les relations entre personnages ne m’ont pas touché. La fragilité de leurs émotions m’est passé bien au dessus (comme les parties de cartes).
Je n’ai pas aimé la narration qui se veut douce et poétique, pire je l’ai trouvé lourde et un rien pompeuse. L’auteure indique s’inspirer de Virginia Woolf et d’Emily Dickinson, deux femme de lettres que je ne connaissais pas, et honnêtement je n’ai pas envie de les découvrir.
Pas pour moi, un énorme bof.
Grosse déception.
Un BD qui m'intéresse depuis sa sortie, mon sixième sens s'était mis en alerte à chaque fois que je l'avais dans les mains, mais son sujet et son graphisme m'ont eu à l'usure. Mal m'en a pris.
Tiodora est une femme originaire d'Afrique centrale née au début du XIXe siècle. Elle sera capturée et emmenée au Brésil pour servir d'esclave. Elle va être séparée de son mari et de son fils, dès lors elle n'aura de cesse de les retrouver.
C'est à partir des lettres de Tiodora que Marcelo D'Salete va bâtir ce roman graphique. Des lettres retrouvées dans les archives d'un tribunal suite au procès de celui qui les a écrites, car Tiodora, analphabète, faisait écrire ses lettres par une tierce personne.
Une BD qui commence par une préface de l'auteur.
Un récit fictif qui prend naissance à partir des missives de Tiodora qu'elle adresse à son mari et son fils, où elle explique qu'elle économise pour pouvoir acheter sa liberté. L'action se déroule en 1866 sur deux journées, le temps de faire écrire une lettre et de suivre son cheminement.
Mes gros reproches, un récit peu clair avec des facilités scénaristiques, le courant abolitionniste n'est pas assez développé et le personnage de Tiodora ne m'a inspiré aucune empathie, ni les autres d'ailleurs. J'ai survolé cette histoire sans aucune émotion.
Un truc agaçant, l'auteur emploie souvent le jargon local et ces mots sont accompagnés par un astérisque qui renvoie à un glossaire en fin d'album, pas très pratique ces allers-retours.
Chaque chapitre commence par un extrait de lettre de Tiodora.
Une lecture rapide, de nombreuses planches sans texte.
Un album qui se termine par un très gros dossier qui m'en a beaucoup plus appris sur cette période charnière au Brésil que les 174 pages précédentes. Intervention de l'historienne Cristina Wissenbach, reproduction des lettres de Tiodora, photos de la ville de Sao Paulo à cette période et une chronologie de la lutte contre l'esclavage. Le point fort de cette BD.
La partie graphique est réussie, un beau noir et blanc charbonneux, mais il demande un minimum de concentration pour ne pas confondre certains personnages.
Note réelle : 2,5.
Ça fait un bout de temps que je voulais me pencher sur Druuna, une héroïne que je connaissais sans avoir touché un seul des ses albums.
J’ai bien fait tous mes devoirs en lisant l’ensemble des intégrales. Si je comprends l’aura dont jouit le personnage (sans mauvais jeu de mot), je n’y ai pas été vraiment sensible.
Rien à dire sur le dessin (et sur la représentation de l’héroïne ;) c’est le point fort de la série. Par contre niveau scenarii, c’est une autre paire de manches, plus j’avançais dans la série plus les albums me tombaient des mains.
Je passe rapidement sur l’univers et situations glauques (viols, tentacules …), un style très année 80, je n’en suis absolument pas friand mais ce n’est pas ça qui me rebute le plus.
En fait, les 2 premiers tomes se laissent encore lire avant que la suite ne me perde complètement, le rêve dans le rêve de l’illusion ?! Je ne pipe plus rien à l’histoire, l’impression qu’on avance pas que c’est le même scénario resucé encore et encore.
Oh Schastar, Oh Will, Oh Lewis !! … même combat, je ne sais plus où je suis et ça me dérange. Ça se perd comme dans les pires albums du vagabond des limbes (et pourtant je kiffe les débuts de cette série).
Vraiment dommage !!
Les derniers tomes innovent en proposant des univers proches du far west ou de l’heroic-fantasy mais je n’y étais déjà plus du tout. J’ai quand même apprécié le beau clin d’œil à Moebius.
Je retiendrai de mon aventure un dessinateur de grand talent mais un piètre scénariste. Pas pour moi mais je pense que c’est à essayer pour tous amateurs du 9eme art, une héroïne qui traverse les époques.
Au final j’ai sans doute plus apprécié les cahiers graphiques en fin d’album que le tome proprement dit.
J'ai été très déçu par cette série. Surtout à la vue des excellents et nombreux avis postés sur le site. Je m'attendais à lire une série originale et intelligente, au lieu de cela je n'ai vu qu'une succession de lieux communs très proches des clichés les plus usés.
Un BG Robin des bois, apprenti philosophe, une lutte manichéenne entre le rebelle et l'ordre réactionnaire, une empoisonneuse qui rate son coup (enfin peut être pas ...), de lourds secrets fantasmatiques du Vatican, une belle théorie du complot d'un club de familles au dessus des lois...
Je n'ai même pas pu terminer le second album tellement ce scénario m'insupporte.
Pourtant le graphisme est d'une qualité que j'apprécie. Les détails extérieurs sont très bien travaillés ce qui rend une ambiance très crédible. Les personnages sont expressifs et la dynamique des combats est bonne.
Cela n'empêche pas que je me suis ennuyé à cette lecture.
Toujours délicat d'émettre un avis plutôt négatif sur une BD mêlant la grande Histoire à des souvenirs autobiographiques, des récits nostalgiques, sur des projets qui indiscutablement touchent profondément leurs auteurs.
Il s'agit d'une BD sur Jordan Mechner et sa famille juive des années 30 à aujourd'hui, période du nazisme comprise. Mechner, c'est aussi le créateur du jeu vidéo de mon enfance sur Amstrad CPC Prince of Persia.
Le souci principal de cette BD réside dans l'assez artificielle liaison entre les différents éléments évoqués. La lecture est plutôt fastidieuse quand bien même les anecdotes sont en elles-mêmes romanesques.
Intéressant, intrigant, mais peu construit : une réussite bien incomplète.
C'est avec Les Filles sages vont en enfer que j'avais découvert le travail de de Tohar Sherman-Friedman. Ça avait été une belle surprise que ce roman graphique autobiographique qui nous racontait sans concession ce rêve de briser le carcan sociétal et familial qui l'entourait. La voici de retour après avoir quitté sa colonie en Cisjordanie pour s'installer à Tel-Aviv en compagnie de son mari Daniel.
Si le cadre et Tohar ont changé, ça bouillonne toujours autant dans son cerveau. Les préoccupations de la jeune femme sont légion, et c'est à travers une conversation avec son meilleur ami que Tohar dépeint ses questionnements et interrogations de sa vie.
Si le ton reste aussi incisif et sans concession pour elle même et son entourage, j'ai trouvé ça moins percutant que son premier album. Tohar est une angoissée de première et si certaines de ces angoisses peuvent être partagées, j'avoue qu'en tant qu'homme ne vivant pas en Israël, la plupart de ses préoccupations me sont passé au dessus de la tête.
Dommage, car j'aime son trait et la colorisation singulière qu'elle développe dans ses récits. Là j'ai trouvé ça bavard et souvent ennuyeux.
J'ai un peu de mal avec l'esprit des séries de Davodeau pour le moment. Je n'ai pas accroché du tout à la lecture de ce récit.
Le personnage de Vincent est parmi les plus insignifiants que j'ai rencontré et celui d'Abel parmi les plus antipathiques à mes yeux.
Ces deux personnages se débattent dans un scénario très improbable où je ne suis pas sûr que l'auteur soit au fait des mesures de sécurité qui entoure du matériel militaire radioactif.
Le vol de plutonium cadre si mal avec la personnalité infantile et inconstante du pseudo ingénieur que cela met à mal la crédibilité du scénario dès le début.
Ensuite comment pourrais-je avoir de l'empathie pour un personnage qui à participer aux meurtres de civils en Hongrie ou au Cambodge entre autres joyeusetés. Une sorte de Bob Denard rouge qui joue la victime sociétale, rien de moins.
De plus ce road trip est constellé de situations improbables qui servent uniquement à allonger le récit dans des directions bien ennuyeuses.
Seul le final apporte un peu de piquant à un triste récit.
Je passe sur le graphisme que je trouve laid et pas abouti.
Une très pauvre lecture sans relief à mes yeux.
J'aime beaucoup le travail de David Ratte mais ici je suis sorti déçu de ma lecture.
En effet j'ai trouvé ce tome vraiment vide et sans consistance. L'idée de réfugiés climatiques portant sur des européens très voisins est originale si elle est soutenue par des situations avec beaucoup d'humour et de trouvailles scénaristiques.
Dans le récit je n'ai lu que des situations banales de xénophobies ou d'amour naissant et des clichés stéréotypés très usés sur les bourgeois du XVIème. J'ai tourné les pages attendant un trait d'humour ou de tendresse qui m'avaient régalé dans les autres séries de l'auteur.
Mais rien, j'ai refermé la BD avec un sentiment de creux.
Graphiquement David Ratte propose toujours un travail propre. Louis rend bien par son aspect son caractère psychorigide et Nieves ou Bérénice sont à croquer. Mais c'est trop peu pour ma lecture.
Une déception.
J’ai lu cet album sans jamais réellement entrer dedans. Rien de déshonorant dans cette histoire, mais je ne dois pas être le cœur de cible (certains y ont semble-t-il davantage trouvé leur compte parmi mes prédécesseurs).
Disons que j’ai trouvé la narration trop linéaire, sans surprise, sans trop de rythme non plus. A plusieurs reprises je me suis surpris à attendre, au détour d’une page, que la tension monte réellement, qu’il y ait une rupture de ton, mais tout semble trop lisse à mon goût. Pas de tension entre les personnages, même lorsque est vraiment évoquée la légende autour des sirènes. Et j’attendais aussi que ça bascule un peu vers le fantastique, un peu comme avait pu le faire Sorel dans Bluebells wood, mais non, ça n’est jamais venu.
Du coup, je suis resté sur un fond régionaliste qui ne sort pas de l’ordinaire.
A noter que la typo utilisée pour les lettres écrites par le personnage principal est très difficile à lire (j’ai même renoncé sur certains passages !).
Bref, une réelle déception me concernant.
Chercher à se rencontrer
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Ce tome s'inscrit dans une série de 4 adaptations de nouvelles de Neil Gaiman extraites de Miroirs et fumées et éditées par Dark Horse Comics. Les autres sont Creatures Of The Night adapté par Michael Zulli, The Facts in the Case of the Departure of Miss Finch également adapté par Michael et Murder Mysteries adapté par Philip Craig Russell.
L'action se déroule un 14 février, le jour de la saint Valentin. Harlequin (un personnage masculin magique) a épinglé son cœur (dans le sens littéral de l'expression) sur la porte de la femme sur laquelle il a jeté son dévolu et qui répond au nom de Missy. Cette dernière récupère le palpitant et l'amène à son ex-employeur, un médecin légiste. Puis elle se rend à la banque pour retirer ses dernières économies et elle s'en va prendre un repas au café du coin. Pendant ce temps là, Harlequin demeure invisible aux yeux des simples mortels et il observe les faits et gestes de Missy. Il éprouve des pincements de jalousie à la vue de l'amitié qui la lie avec les personnes qu'elle rencontre. Et il se distrait par quelques facéties : pincer les fesses d'une serveuse pour faire accuser un vieux monsieur attablé, essayer de changer 'avenir d'une jeune femme boutonneuse et promise à un cancer du sein qui sera détecter beaucoup trop tard, instiller l'amour dans le cœur de froids banquiers, jouer des tours à base de lingerie intime, etc.
Ce tome comprend l'histoire principale (30 de bandes dessinées), 3 pages rédigées par Neil Gaiman revenant sur le personnage d'Arlequin et la tradition anglaise de la pantomime (par opposition à la tradition américaine), ainsi que 2 pages (inutiles) sur John Bolton. Dans ce récit, Gaiman a choisi de faire d'Arlequin, une sorte de chérubin qui oscille entre la facétie et la peine de cœur. le récit met en scène des individus aux personnalités complexes mus par des sentiments mitigés. C'est une histoire qui joue sur les sentiments (sans être mièvre) sans esbroufe ou lutte acharnée. le personnage d'Arlequin est la seule touche de surnaturel, dans une histoire sinon plutôt terre à terre.
Comme pour les autres adaptations, c'est le nom de l'illustrateur qui m'a attiré. Il a déjà collaboré avec Neil Gaiman sur l'un des 4 épisodes qui composent The Books of Magic. Il a collaboré avec Mike Carey pour Sandman Presents: The Furies et God Save the Queen, et il a illustré un épisode magnifique dans Fables: 1001 Nights of Snowfall. Pour Harlequin Valentine, il a choisi un style un peu différent en particulier en ce qui concerne les décors. Il est visiblement parti de photographies par-dessus lesquelles il a peint pour aboutir à une luminosité assez éteinte, et des teintes pastel. Par contre pour les personnages, il a conservé des teintes un peu plus soutenues, mais moins aventureuses que dans ces travaux habituels. Il a mis la pédale douce sur l'aspect baroque de ses couleurs pour se mettre à l'unisson de ce récit en demi-teintes.
Harlequin Valentine joue doucement sur les sentiments des personnages qui cherchent à se rencontrer, sur la base d'illustrations également tout en nuances, mais plus fades que les planches habituelles de John Bolton.
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Fragile
Je ne vais pas trop m’épancher sur cet album, un ressenti très proche de celui de Mac Arthur. Je me suis passablement ennuyé à ma lecture. Dommage car le trait et couleurs de l’auteure sont intéressants mais encore faut il avoir quelque chose à raconter. Je n’ai pas saisi où ça voulait nous emmener, les relations entre personnages ne m’ont pas touché. La fragilité de leurs émotions m’est passé bien au dessus (comme les parties de cartes). Je n’ai pas aimé la narration qui se veut douce et poétique, pire je l’ai trouvé lourde et un rien pompeuse. L’auteure indique s’inspirer de Virginia Woolf et d’Emily Dickinson, deux femme de lettres que je ne connaissais pas, et honnêtement je n’ai pas envie de les découvrir. Pas pour moi, un énorme bof.
Mukanda Tiodora
Grosse déception. Un BD qui m'intéresse depuis sa sortie, mon sixième sens s'était mis en alerte à chaque fois que je l'avais dans les mains, mais son sujet et son graphisme m'ont eu à l'usure. Mal m'en a pris. Tiodora est une femme originaire d'Afrique centrale née au début du XIXe siècle. Elle sera capturée et emmenée au Brésil pour servir d'esclave. Elle va être séparée de son mari et de son fils, dès lors elle n'aura de cesse de les retrouver. C'est à partir des lettres de Tiodora que Marcelo D'Salete va bâtir ce roman graphique. Des lettres retrouvées dans les archives d'un tribunal suite au procès de celui qui les a écrites, car Tiodora, analphabète, faisait écrire ses lettres par une tierce personne. Une BD qui commence par une préface de l'auteur. Un récit fictif qui prend naissance à partir des missives de Tiodora qu'elle adresse à son mari et son fils, où elle explique qu'elle économise pour pouvoir acheter sa liberté. L'action se déroule en 1866 sur deux journées, le temps de faire écrire une lettre et de suivre son cheminement. Mes gros reproches, un récit peu clair avec des facilités scénaristiques, le courant abolitionniste n'est pas assez développé et le personnage de Tiodora ne m'a inspiré aucune empathie, ni les autres d'ailleurs. J'ai survolé cette histoire sans aucune émotion. Un truc agaçant, l'auteur emploie souvent le jargon local et ces mots sont accompagnés par un astérisque qui renvoie à un glossaire en fin d'album, pas très pratique ces allers-retours. Chaque chapitre commence par un extrait de lettre de Tiodora. Une lecture rapide, de nombreuses planches sans texte. Un album qui se termine par un très gros dossier qui m'en a beaucoup plus appris sur cette période charnière au Brésil que les 174 pages précédentes. Intervention de l'historienne Cristina Wissenbach, reproduction des lettres de Tiodora, photos de la ville de Sao Paulo à cette période et une chronologie de la lutte contre l'esclavage. Le point fort de cette BD. La partie graphique est réussie, un beau noir et blanc charbonneux, mais il demande un minimum de concentration pour ne pas confondre certains personnages. Note réelle : 2,5.
Druuna
Ça fait un bout de temps que je voulais me pencher sur Druuna, une héroïne que je connaissais sans avoir touché un seul des ses albums. J’ai bien fait tous mes devoirs en lisant l’ensemble des intégrales. Si je comprends l’aura dont jouit le personnage (sans mauvais jeu de mot), je n’y ai pas été vraiment sensible. Rien à dire sur le dessin (et sur la représentation de l’héroïne ;) c’est le point fort de la série. Par contre niveau scenarii, c’est une autre paire de manches, plus j’avançais dans la série plus les albums me tombaient des mains. Je passe rapidement sur l’univers et situations glauques (viols, tentacules …), un style très année 80, je n’en suis absolument pas friand mais ce n’est pas ça qui me rebute le plus. En fait, les 2 premiers tomes se laissent encore lire avant que la suite ne me perde complètement, le rêve dans le rêve de l’illusion ?! Je ne pipe plus rien à l’histoire, l’impression qu’on avance pas que c’est le même scénario resucé encore et encore. Oh Schastar, Oh Will, Oh Lewis !! … même combat, je ne sais plus où je suis et ça me dérange. Ça se perd comme dans les pires albums du vagabond des limbes (et pourtant je kiffe les débuts de cette série). Vraiment dommage !! Les derniers tomes innovent en proposant des univers proches du far west ou de l’heroic-fantasy mais je n’y étais déjà plus du tout. J’ai quand même apprécié le beau clin d’œil à Moebius. Je retiendrai de mon aventure un dessinateur de grand talent mais un piètre scénariste. Pas pour moi mais je pense que c’est à essayer pour tous amateurs du 9eme art, une héroïne qui traverse les époques. Au final j’ai sans doute plus apprécié les cahiers graphiques en fin d’album que le tome proprement dit.
Le Scorpion
J'ai été très déçu par cette série. Surtout à la vue des excellents et nombreux avis postés sur le site. Je m'attendais à lire une série originale et intelligente, au lieu de cela je n'ai vu qu'une succession de lieux communs très proches des clichés les plus usés. Un BG Robin des bois, apprenti philosophe, une lutte manichéenne entre le rebelle et l'ordre réactionnaire, une empoisonneuse qui rate son coup (enfin peut être pas ...), de lourds secrets fantasmatiques du Vatican, une belle théorie du complot d'un club de familles au dessus des lois... Je n'ai même pas pu terminer le second album tellement ce scénario m'insupporte. Pourtant le graphisme est d'une qualité que j'apprécie. Les détails extérieurs sont très bien travaillés ce qui rend une ambiance très crédible. Les personnages sont expressifs et la dynamique des combats est bonne. Cela n'empêche pas que je me suis ennuyé à cette lecture.
Replay - Mémoires d'une famille
Toujours délicat d'émettre un avis plutôt négatif sur une BD mêlant la grande Histoire à des souvenirs autobiographiques, des récits nostalgiques, sur des projets qui indiscutablement touchent profondément leurs auteurs. Il s'agit d'une BD sur Jordan Mechner et sa famille juive des années 30 à aujourd'hui, période du nazisme comprise. Mechner, c'est aussi le créateur du jeu vidéo de mon enfance sur Amstrad CPC Prince of Persia. Le souci principal de cette BD réside dans l'assez artificielle liaison entre les différents éléments évoqués. La lecture est plutôt fastidieuse quand bien même les anecdotes sont en elles-mêmes romanesques. Intéressant, intrigant, mais peu construit : une réussite bien incomplète.
Mon âme vagabonde
C'est avec Les Filles sages vont en enfer que j'avais découvert le travail de de Tohar Sherman-Friedman. Ça avait été une belle surprise que ce roman graphique autobiographique qui nous racontait sans concession ce rêve de briser le carcan sociétal et familial qui l'entourait. La voici de retour après avoir quitté sa colonie en Cisjordanie pour s'installer à Tel-Aviv en compagnie de son mari Daniel. Si le cadre et Tohar ont changé, ça bouillonne toujours autant dans son cerveau. Les préoccupations de la jeune femme sont légion, et c'est à travers une conversation avec son meilleur ami que Tohar dépeint ses questionnements et interrogations de sa vie. Si le ton reste aussi incisif et sans concession pour elle même et son entourage, j'ai trouvé ça moins percutant que son premier album. Tohar est une angoissée de première et si certaines de ces angoisses peuvent être partagées, j'avoue qu'en tant qu'homme ne vivant pas en Israël, la plupart de ses préoccupations me sont passé au dessus de la tête. Dommage, car j'aime son trait et la colorisation singulière qu'elle développe dans ses récits. Là j'ai trouvé ça bavard et souvent ennuyeux.
Le Constat
J'ai un peu de mal avec l'esprit des séries de Davodeau pour le moment. Je n'ai pas accroché du tout à la lecture de ce récit. Le personnage de Vincent est parmi les plus insignifiants que j'ai rencontré et celui d'Abel parmi les plus antipathiques à mes yeux. Ces deux personnages se débattent dans un scénario très improbable où je ne suis pas sûr que l'auteur soit au fait des mesures de sécurité qui entoure du matériel militaire radioactif. Le vol de plutonium cadre si mal avec la personnalité infantile et inconstante du pseudo ingénieur que cela met à mal la crédibilité du scénario dès le début. Ensuite comment pourrais-je avoir de l'empathie pour un personnage qui à participer aux meurtres de civils en Hongrie ou au Cambodge entre autres joyeusetés. Une sorte de Bob Denard rouge qui joue la victime sociétale, rien de moins. De plus ce road trip est constellé de situations improbables qui servent uniquement à allonger le récit dans des directions bien ennuyeuses. Seul le final apporte un peu de piquant à un triste récit. Je passe sur le graphisme que je trouve laid et pas abouti. Une très pauvre lecture sans relief à mes yeux.
Réfugiés climatiques & castagnettes
J'aime beaucoup le travail de David Ratte mais ici je suis sorti déçu de ma lecture. En effet j'ai trouvé ce tome vraiment vide et sans consistance. L'idée de réfugiés climatiques portant sur des européens très voisins est originale si elle est soutenue par des situations avec beaucoup d'humour et de trouvailles scénaristiques. Dans le récit je n'ai lu que des situations banales de xénophobies ou d'amour naissant et des clichés stéréotypés très usés sur les bourgeois du XVIème. J'ai tourné les pages attendant un trait d'humour ou de tendresse qui m'avaient régalé dans les autres séries de l'auteur. Mais rien, j'ai refermé la BD avec un sentiment de creux. Graphiquement David Ratte propose toujours un travail propre. Louis rend bien par son aspect son caractère psychorigide et Nieves ou Bérénice sont à croquer. Mais c'est trop peu pour ma lecture. Une déception.
Le Sang de la Sirène
J’ai lu cet album sans jamais réellement entrer dedans. Rien de déshonorant dans cette histoire, mais je ne dois pas être le cœur de cible (certains y ont semble-t-il davantage trouvé leur compte parmi mes prédécesseurs). Disons que j’ai trouvé la narration trop linéaire, sans surprise, sans trop de rythme non plus. A plusieurs reprises je me suis surpris à attendre, au détour d’une page, que la tension monte réellement, qu’il y ait une rupture de ton, mais tout semble trop lisse à mon goût. Pas de tension entre les personnages, même lorsque est vraiment évoquée la légende autour des sirènes. Et j’attendais aussi que ça bascule un peu vers le fantastique, un peu comme avait pu le faire Sorel dans Bluebells wood, mais non, ça n’est jamais venu. Du coup, je suis resté sur un fond régionaliste qui ne sort pas de l’ordinaire. A noter que la typo utilisée pour les lettres écrites par le personnage principal est très difficile à lire (j’ai même renoncé sur certains passages !). Bref, une réelle déception me concernant.
Harlequin Valentine
Chercher à se rencontrer - Ce tome s'inscrit dans une série de 4 adaptations de nouvelles de Neil Gaiman extraites de Miroirs et fumées et éditées par Dark Horse Comics. Les autres sont Creatures Of The Night adapté par Michael Zulli, The Facts in the Case of the Departure of Miss Finch également adapté par Michael et Murder Mysteries adapté par Philip Craig Russell. L'action se déroule un 14 février, le jour de la saint Valentin. Harlequin (un personnage masculin magique) a épinglé son cœur (dans le sens littéral de l'expression) sur la porte de la femme sur laquelle il a jeté son dévolu et qui répond au nom de Missy. Cette dernière récupère le palpitant et l'amène à son ex-employeur, un médecin légiste. Puis elle se rend à la banque pour retirer ses dernières économies et elle s'en va prendre un repas au café du coin. Pendant ce temps là, Harlequin demeure invisible aux yeux des simples mortels et il observe les faits et gestes de Missy. Il éprouve des pincements de jalousie à la vue de l'amitié qui la lie avec les personnes qu'elle rencontre. Et il se distrait par quelques facéties : pincer les fesses d'une serveuse pour faire accuser un vieux monsieur attablé, essayer de changer 'avenir d'une jeune femme boutonneuse et promise à un cancer du sein qui sera détecter beaucoup trop tard, instiller l'amour dans le cœur de froids banquiers, jouer des tours à base de lingerie intime, etc. Ce tome comprend l'histoire principale (30 de bandes dessinées), 3 pages rédigées par Neil Gaiman revenant sur le personnage d'Arlequin et la tradition anglaise de la pantomime (par opposition à la tradition américaine), ainsi que 2 pages (inutiles) sur John Bolton. Dans ce récit, Gaiman a choisi de faire d'Arlequin, une sorte de chérubin qui oscille entre la facétie et la peine de cœur. le récit met en scène des individus aux personnalités complexes mus par des sentiments mitigés. C'est une histoire qui joue sur les sentiments (sans être mièvre) sans esbroufe ou lutte acharnée. le personnage d'Arlequin est la seule touche de surnaturel, dans une histoire sinon plutôt terre à terre. Comme pour les autres adaptations, c'est le nom de l'illustrateur qui m'a attiré. Il a déjà collaboré avec Neil Gaiman sur l'un des 4 épisodes qui composent The Books of Magic. Il a collaboré avec Mike Carey pour Sandman Presents: The Furies et God Save the Queen, et il a illustré un épisode magnifique dans Fables: 1001 Nights of Snowfall. Pour Harlequin Valentine, il a choisi un style un peu différent en particulier en ce qui concerne les décors. Il est visiblement parti de photographies par-dessus lesquelles il a peint pour aboutir à une luminosité assez éteinte, et des teintes pastel. Par contre pour les personnages, il a conservé des teintes un peu plus soutenues, mais moins aventureuses que dans ces travaux habituels. Il a mis la pédale douce sur l'aspect baroque de ses couleurs pour se mettre à l'unisson de ce récit en demi-teintes. Harlequin Valentine joue doucement sur les sentiments des personnages qui cherchent à se rencontrer, sur la base d'illustrations également tout en nuances, mais plus fades que les planches habituelles de John Bolton.