Les derniers avis (19835 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Heroes in Crisis
Heroes in Crisis

Encore une fois, Tom King a une idée de départ intéressante et il la développe dans un récit que j'ai trouvé sans intérêt. Contrairement à ce que laisse penser le titre, on n'est pas un gros crossover DC où tous les héros doivent affronter une grosse crise contre un gros méchant très fort, ici on parle plutôt de crises post-traumatique que subissent les super-héros. Batman, Superman et Wonder Woman ont bâti un sanctuaire où les super-héros peuvent se reposer de leurs blessures physiques et psychologiques et un jour il y a un massacre dans cet endroit. Cela peut rappeler Watchmen dont parle justement la préface présente dans l'album. On voit d'ailleurs les différences de talent entre Moore et King. Alors que le récit de Moore est complexe, le scénario est tout de même facile à suivre, on présent bien les personnages un à un et on voit lorsque c'est un flashback. Avec King le scénario est décousu et cela devient inutilement compliqué pour rien. Comme ce n'est pas la première fois que j'ai cette impression avec ce scénariste, je demande s'il n'a pas honte d'écrire des 'bêtes' histoires de super-héros alors il rend ça autant intello que possible pour avoir l'air d'un vrai auteur qui parle des choses qui comptent. J'imagine qu'il y a un public qui veut voir ce que ça donnerait une histoire de super-héros qui semble avoir été écrite par Jean-Luc Godard. Dommage parce qu'il y a quelques bonnes scènes et je n'ai rien contre le gimmick des entrevues des super-héros qui font des confessions face à une caméra, mais c'est lassant d'essayer de ce retrouver dans un scénario bordélique. J'ai même trouvé que l'humour d'Harley Quinn était lourdingue alors que j'aime bien ce personnage habituellement. Le dessin est correct et il y a une bonne mise en scène globalement.

04/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Garnimos
Les Garnimos

Personnellement je n'ai pas été séduit par cette série pour la jeunesse. J'ai trouvé que les scenarii tournaient en rond avec des gags répétitifs autour du concept "je te mange, je te mange pas". Je n'ai d'ailleurs pas vraiment compris certains gags comme le croco qui mange le singe à chaque album. Les dialogues mélangent les genres avec des références quasi impossibles à comprendre pour des petits. J'ai franchement trouvé certains passages assez longs. L'histoire des gorilles est un incontournable mille fois lu de l'idée de tolérance mais pas un incontournable en orthographe. En effet quand on fait un running gag autour d'un concept autant faire attention à son écriture sinon cela fait tache ! Dans ce cas il vaut mieux se remettre à la tâche pour rendre une copie lisible. Le graphisme fait le travail même si je lui trouve un manque de rondeurs. Une lecture moyenne, il y a beaucoup mieux dans le domaine de la jeunesse.

04/06/2024 (modifier)
Couverture de la série La Petite Fille et le Postman
La Petite Fille et le Postman

J’ai emprunté l’album au hasard, pensant lire un western atypique, mais en fait ça n’en est pas un. La surprise n’en est pas forcément une déception, mais la lecture m’a quand même laissé sur ma faim. D’abord le dessin – très lisible au demeurant – n’est pas exempt de défauts (des proportions et perspectives parfois bizarres je trouve, surtout concernant le postman indien), et je ne suis pas fan du tout du style « manga » du visage de la petite fille au cœur de l’intrigue. L’intrigue s’appuie sur plusieurs faits historiques : au tout début du XXème siècle, plusieurs familles ont profité d’une faille dans les règlements de la poste pour « poster » leur enfant et l’envoyer par le train (le paiement en timbre étant ridiculement plus faible que l’acquittement d’un billet de train pour l’autre bout du pays !). Si le dossier final confirme ces faits historiques (que je ne connaissais pas), l’histoire elle-même ne m’a jamais captivé. La faute à une narration sans surprise, convenue, à des dialogues sans réelle saveur. Les quelques réels moments de tension, qui auraient pu dynamiser l’intrigue (course poursuite avec des contrôleurs, attaque sauvage d’un convoi de mormons, apparition d’Indiens à la frontière d’une réserve) sont rapidement traités et évacués, et paraissent du coup presque artificiels, au milieu de ce voyage atypique, mais linéaire et trop « gentil ». Et j’ai trouvé la fin à la fois surprenante et quelque peu bâclée. Je ne sais pas quel public est réellement visé. C’est du « tout public », mais l’adulte que je suis n’y a pas vraiment trouvé son compte. Une lecture décevante. Note réelle 2,5/5.

04/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série Testosterror
Testosterror

L'idée est drôle mais ca tire en longueur. Je suis pourtant assez bon public quand il s'agit de Luz mais j'ai trouvé qu'il aurait pu gagner ici en faisant plus court. C'est débile à souhait, heureux de retrouver Luz en forme mais pas son chef d'oeuvre non plus. Je conseillerais plus les Indélébiles à ceux qui ne l'ont pas lu.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série Highland Games
Highland Games

Le scénario est quand même assez léger, les blagues un peu moins mais le thème est sympa. Certaines séquences sont quand même assez plates. Le dessin ne sauve pas vraiment l'ensemble. Ça se laisse lire au final, mais je ne sais pas si j'en garderai un grand souvenir. Pas une BD que je garderai en bibliothèque.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série La Force de l'ordre
La Force de l'ordre

Cet album met à portée de tous un travail d'enquête ethnographique dense avec un médium plus populaire (bien joué le concept d'album ethno-graphique) Sur le fond c'est intéressant même si je m'interroge sur la vraie dimension scientifique du travail. Si je suis d'accord avec l'auteur, ca ne m'empêche pas de trouver que cela peut manquer d'objectivité et de rigueur. Un exemple page 94, constater que le durcissement des pratiques répressives est concomitant du creusement des disparités économiques n'implique pas scientifiquement que le renforcement de l'action policière a été préféré aux mesures de justice sociale. Comparaison n'est pas raison. Avec ce type de raisonnement on pourrait aussi déduire que c'est lié à la reproduction d'un scarabée en Amerique du Sud. Je suis toujours surpris par ce manque de rigueur chez les universitaires... Je ne suis pas un grand fan du style de dessin utilisé par Jake Raynal qui manque je trouve de précision. Ca me va dans un Fabcaro mais moins ici, compliqué de reconnaître certains protagonistes publics. La colorisation par contre, très sombre et contrastée fonctionne bien avec le sujet. Je le conserverai dans ma bibliothèque comme le témoignage d'une époque qu'il sera intéressant de relire d'ici quelques dizaines d'années.

03/06/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Silver Surfer - Requiem
Silver Surfer - Requiem

Les derniers jours du Silver Surfer - Un requiem est une messe célébrée pour prier pour les âmes des défunts et qui a lieu juste avant l'enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. Avec un titre pareil, la fin de l'histoire est éventée : il s'agit d'assister aux derniers jours du Silver Surfer. Suite aux observations de Reed Richards, Norrin Radd apprend que sa peau métallique aux si jolis reflets est en fait un matériau technologique très avancé qui est arrivé en fin de vie, ce qui implique la mort à court terme du héros. le premier épisode se concentre sur les modalités de cette découverte et sur le soutien apporté par Reed et Sue. Dans le deuxième épisode, Silver Surfer cherche comment améliorer le sort de l'humanité et il croise une dernière fois le chemin de Spider-Man. Dans le troisième épisode, Silver Surfer est confronté à une guerre spatiale entre 2 races d'un même système solaire. Il n'a d'autre choix que de s'immiscer dans le conflit et de prendre parti pour la paix. Dans le quatrième épisode, il est de retour sur sa planète natale pour y vivre ses dernières heures et mourir peut être en paix. Quand j'ai découvert l'existence de cette histoire, les noms des 2 créateurs m'ont attiré. J'avais déjà lu Namor - Voyage au fond des mers, illustré par le même Esad Ribic que j'avais trouvé graphiquement intéressant. Les 4 épisodes contenus ici (initialement parus en 2007) sont antérieurs à l'histoire de Namor et j'ai eu l'impression que les illustrations sont un cran en dessous de celle de Namor. Les silhouettes des personnages présentent quelques particularités disharmonieuses (la morphologie de Ben Grimm, par exemple). La palette de couleur n'est pas aussi maîtrisée. Ribic avait déjà opté pour des teintes délavées, mais les compositions de couleurs sont moins convaincantes, moins complémentaires que celles de Voyage au fond des mers. Il reste l'aspect du Silver Surfer qui est magnifique, ainsi que sa rencontre avec Spider-Man dont la mise en scène est remarquable. Cette histoire s'intègre dans la série de récits La fin, tels que X-Men la fin ou Fantastic Four - La fin, ou encore Marvel univers - La fin, Hulk - La fin. En scénariste aguerri, Straczynski sait aller piocher dans le mythe du Surfer pour retenir les éléments les plus significatifs. Il rend au Surfer une âme noble et désintéressé. Sous sa plume, Norrin Radd retrouve son statut d'ange, bienfaiteur de l'humanité, désintéressé et bienveillant. À plusieurs reprises, Straczynski insiste sur le fait qu'aucun être ne laisse derrière lui une somme de bonnes actions aussi imposante que Norrin Radd. Pour être honnête, il y a des moments où cette thématique fonctionne et où le lecteur redevient un petit garçon émerveillé devant les miracles accompli par ce héros. La rencontre entre Silver Surfer et Mary Jane est chargée d'une émotion touchante. le revirement d'état d'esprit de Peter Parker confronté à la mort prochaine de cet être extraordinaire convainc complètement le lecteur. Et à d'autres moments, l'artificialité de la perfection morale de Norrin Radd (pour être clair : sa sainteté) saute aux yeux, annihilant complètement l'effet de la séquence. Ainsi le combat opposant les 2 races du même système est d'une naïveté telle qu'il n'est pas possible de s'immerger dans le récit. Et les illustrations du vide spatial par Esad Ribic sont remplies d'effets spéciaux peu réalistes et très déconcertants. Cette histoire de fin de vie de Norrin Radd se laisse lire. Mais la posture angélique du héros finit par lasser et les illustrations partent dans des directions un peu trop disparates.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 2/5
Couverture de la série Cases blanches
Cases blanches

Intéressant de découvrir le métier d'auteur avec une mise en abîme comme cela, surtout lorsqu'il est intégré dans le cadre authentique de la bande dessinée franco-belge, avec la présence d'auteurs réels, le festival Quai des Bulles etc. Cependant, ma lecture a été quelque peu décevante, car l'histoire s'avère assez ennuyeuse. Oui OK le spleen du dessinateur de BD auquel le succès arrive enfin mais pas sur la bonne œuvre... mais c'est un peu léger quand même... Par contre j'ai beaucoup aimé le dessin, je ne connaissais pas ce dessinateur mals belle surprise. En résumé, sentiment mitigé alors que j'aimais le principe.

03/06/2024 (modifier)
Couverture de la série Coco, Facho and Co.
Coco, Facho and Co.

J'étais resté sur une excellente lecture de Giménez avec Les Temps Mauvais. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché avec cette série. J'ai trouvé les gags de deux pages d'un convenu très daté et d'une autre époque. Chaque histoire reprend des caricatures clichées usées jusqu'à la corde. Le symbole nazi représenté presque à tous les gags tient souvent lieu d'argumentaire rapide et superficiel. Cela peut passer dans un journal ou un hebdo mais l'effet album rend les représentations redondantes et prévisibles à la longue. Le schéma reste le même tout au long de la lecture, ce qui a provoqué chez moi une lassitude certaine et amoindrit la force du message. Toutefois j'aime toujours le graphisme de cet auteur. Ses caricatures sont plaisantes à regarder et l'auteur y met une expressivité et un humour de haut niveau. Comme je privilégie le plus souvent le fond sur la forme j'ai été déçu par ma lecture. 2.5

03/06/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série John Constantine Hellblazer - Dark entries
John Constantine Hellblazer - Dark entries

Un bon comics d'Hellblazer, mais moyen pour un Vertigo Crime - Ce tome fait partie des 2 premières sorties de la branche éditoriale de DC Comics baptisée Vertigo Crime (2009, en même temps que Filthy Rich / Sale fric). John Constantine (le héros de la série Hellblazer) rentre chez lui pour trouver un producteur d'émissions de téléréalité qui souhaite l'engager. Cet homme est le producteur de l'émission la plus juteuse du moment : de jeunes adultes enfermés dans une grande demeure qui est réputée être le théâtre de manifestations surnaturelles. En fait la production de l'émission a prévu de mettre en œuvre des spectres et autres ectoplasmes générés par informatique pour flanquer les chocottes aux candidats. Mais de véritables phénomènes surnaturels se sont produits. Aussi John Constantine est embauché en tant que consultant, expert en surnaturel. Rapidement il apparaît que Constantine doit être intégré aux occupants pour pouvoir tirer cette affaire au clair. J'ai toujours un moment de recul quand je constate que les éditeurs ont été chercher un écrivain reconnu pour écrire une bande dessinée. L'expérience a plus d'une fois montré que livre et bande dessinée sont des modes de communication différents qui reposent sur des mécanismes différents. Embaucher Ian Rankin comme scénariste relève plus du fantasme de rendre la bande dessinée légitime comme divertissement adulte que de l'assurance d'aboutir à un bon produit. Et pour Vertigo, c'est effectivement une réussite marketing majeure que de pouvoir mettre, dans les rayonnages livres, un comics format livre relié écrit par un écrivain de polars à succès. À la lecture de Dark entries, il s'avère que mes craintes n'étaient pas justifiées. Le créateur de l'inspecteur Rebus (L'Etrangleur d'Edimbourg par exemple) s'en sort plutôt pas mal. Il prend bien soin de laisser les illustrations parler d'elles mêmes et il essaye d'éviter les scènes de dialogue interminables. L'histoire se divise en 2 parties. Pendant la première Constantine cherche ce qui se cache derrière ces apparitions de l'au-delà ; pendant la deuxième, il cherche comment échapper à ce piège. Rankin suit le schéma d'une histoire classique d'Hellblazer : Constantine se fait piéger par une entité démoniaque qui joue sur sa culpabilité, puis il retourne la situation avec un prix à payer assez élevé. Les illustrations sont assurées par Werther Dell'Edera qui avait déjà travaillé avec Brian Azzarello dans Loveles et qui illustrera plus tard Something is killing the children (scénario de James Tynion IV). Il a un vrai défi à relever : cette histoire est en noir et blanc et dans un format qui est la moitié de celui d'un comics traditionnel. Chaque page comprend un nombre réduit de cases (4 en moyenne). Pour autant Dell'Edera réussit à planter les décors de manière satisfaisante et à créer des enchaînements de cases qui relèvent bien d'un art séquentiel. Son style est plutôt brut de décoffrage : il ne s'embarrasse pas ni de détails, ni d'exactitude photographique. Il faut un peu de temps pour s'habituer à cette esthétique un peu grossière, très éloignée des rondeurs enfantines. Par contre il n'arrive pas à trouver de solution graphique pour faire passer des dialogues parfois un peu longs (donc attention aux pages composées uniquement de têtes de personnages avec phylactère). Cette histoire est agréable à lire et elle ne dépare pas dans la série Hellblazer. Je m'interroge plus sur la raison qui a poussé les éditeurs à l'inclure dans la collection Vertigo Crime (à part des raisons marketing évidentes). Il n'y a pas de crime à proprement parler et ce récit relève plus de l'horreur et du fantastique que du roman policier.

02/06/2024 (modifier)