Les derniers avis (19835 avis)

Couverture de la série La Petite Évasion
La Petite Évasion

Je suis d'accord avec l'avis de Ro car je trouve que Marzena Sowa nous propose un scénario assez bizarre. J'ai perçu le récit comme une sorte d'Oliver Twist à la mode animalière. Une petite araignée abandonnée par sa maman. Elle se retrouve dans une sorte de bande pour enfants atypiques sous la coupe d'une sorte de Fagin qui leur demande de rapporter des objets dans un terrain vague dépotoir. La suite est plus conforme à un récit pour enfants lecteurs débutants avec des valeurs d'amitié et d'entraide jusqu'à un nouvel épisode bizarre sur la non-réconciliation avec sa famille. J'ai bien aimé plusieurs travaux de Sowa mais ici j'ai du mal avec ses propositions scénaristiques dans le cadre d'une littérature enfantine. Le graphisme est classique pour le genre afin de proposer un visuel adéquat au public visé. Une lecture pour enfants un peu bizarre à mon goût avec des passages potentiellement traumatisants.

23/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Supères
Les Supères

L’idée de départ, sans être follement originale, est amusante. En effet, il s’agit de détourner complètement l’image des super-héros, en les transformant en pères de famille, en simples quidams soumis aux contingences du quotidien. Forcément, le décalage apporte son lot de gags (accentués par des dialogues eux-aussi décalés, remplis de jeux de mots plus ou moins lourdingues). Disons que c’est amusant, que certains gags font mouche, et que la lecture n’est pas désagréable. Mais reconnaissons aussi que rapidement ça manque de souffle, et, sur le long terme, ça peine à se renouveler suffisamment. C’est annoncé comme un premier tome. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de poursuivre, tant l’humour se tasse. Quelques idées de gags ne justifient pas forcément des dizaines de pages et plusieurs albums. Note réelle 2,5/5.

22/05/2024 (modifier)
Couverture de la série (Dé)rangée
(Dé)rangée

Je n'ai pas du tout accroché à cette série. Pourtant j'aime bien les série style Pénélope Bagieu mettant en scène des JF modernes aux prises avec les difficultés du quotidien sur un mode humoristique. Mais ici le scénario de Manon m'a plus fait penser à un spot du ministère de la santé qu'à une œuvre humoristique et piquante. Mangez des légumes, ne fumez pas, faites de l'exercice ... Je suis d'accord avec ces recommandations mais de les retrouver dans une série d'humour à longueur de planches m'a saoulé. En dehors de ce message il n'y a pas grand-chose et une pagination excessive donne une grande impression de vide et de remplissage visuel. De plus je n'aime pas la représentation puérile d'une génération immature et autocentrée. Le graphisme de Greg Blondin renforce cette impression d'être en présence d'ados de 14-16 ans. Cela collait parfaitement dans sa série Les Enquêtes Polar de Philippine Lomar avec une héroïne de 13 ans mais ici cela crée un décalage qui me gêne. Enfin son dessin sans détails avec des expressions mangas ne sont pas vraiment à mon goût. Une lecture décevante

22/05/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Batman - Dark knight - The Last crusade
Batman - Dark knight - The Last crusade

Produit conforme - Ce tome contient une histoire complète qui s'apprécie mieux en tant que prologue à Batman : The Dark Knight returns (1986, en abrégé DKR) de Frank Miller, Klaus Janson et Lynn Varley. Cette histoire est parue sans prépublication en 2016, directement sous la forme d'un ouvrage avec couverture rigide. L'histoire a été coécrite par Frank Miller & Brian Azzarello, dessinée par John Romita junior (abrégé en JRjr), encrée et mise en couleurs par Peter Steigerwald, avec un lettrage réalisé par Clem Robbins. Ce tome commence par une courte introduction (un petit paragraphe) dithyrambique rédigé par le réalisateur Robert Rodiguez. Il comprend également les couvertures variantes réalisées par Frank Miller (couleurs d'Alex Sinclair), Jim Lee (couleurs d'Alex Sinclair), Lee Bermejo et Bill Sienkiewicz, un synopsis de 5 pages, et 3 exemples de pages depuis le crayonné jusqu'à la mise en couleurs en passant par l'encrage. Cette histoire se déroule sur la Terre 31, celle où se déroulera The Dark Knight returns. Un individu est en train de se faire frapper devant les portes d'un hôpital. Il s'agit de Joker qui est aux mains des forces de l'ordre qui le ramènent à sa cellule de l'asile d'Arkham, en s'assurant qu'il encaisse quelques coups de matraque bien sentis. Meurtris de contusion, dans une camisole maculée par son sang, Joker est poussé sans ménagement dans sa cellule d'Arkham et enfermé. Dès le lendemain, dans l'émission télévisée Good Morning Gotham, les 2 animateurs Candy Forsythe & Len Wright évoquent le retour de Joker à l'asile d'Arkham, ainsi que sa capture par Batman et Robin. Ils s'interrogent sur le rôle de Robin, sur le fait que Batman puisse ainsi mettre en danger un adolescent, et sur l'impact psychologique que cela peut avoir sur une jeune personne de lutter physiquement contre de tels criminels. Dans la journée, Bruce Wayne se lève avec difficultés, pas encore remis des combats de la vieille. Il a même besoin de l'aide d'Alfred Pennyworth pour pouvoir se mettre debout. Son premier geste est de se rendre dans la salle de bains attenante à sa chambre pour prendre quelques cachets. Un peu plus tard dans la journée, il entraîne Jason Todd (Robin) aux arts martiaux, dans un combat, dans la salle de sport de la demeure Wayne. Ils sont interrompus par Alfred Pennyworth qui vient avertir Bruce que les informations télévisées évoquent le décès de Winston Edgewater dont le corps a été retrouvé dans les eaux du port. Bruce Wayne se rend immédiatement sur place pour assister la veuve Mimi Edgewater qui lui apprend qu'elle n'a plus un sou car son mari trafiquait les comptes. La nuit, Batman & Robin traquent les hommes de Joker encore en liberté. Batman ne peut pas faire autrement que de remarquer le plaisir que prend Robin à porter des coups qui paralysent, à faire en sorte qu'un des criminels meurt dans une fourgonnette en feu. Pendant ce temps-là, dans l'asile d'Arkham, Joker a rétabli son ascendant psychologique sur les autres internés. le soir Bruce Wayne va retrouver Selina Kyle dans ses appartements privés. Il est difficile de considérer cette histoire en la détachant de son contexte éditorial, à la fois parce que l'éditeur DC Comics a tout fait pour l'y rattacher, à la fois parce qu'elle s'insère dans une continuité précise. le lecteur qui ne la connaît pas se lance dans une histoire assez courte de 57 pages de bandes dessinées. Il découvre un Batman qui a du mal à se lever pour aller faire son boulot de superhéros, qui commence à fatiguer, à marquer le coup, à ne plus récupérer avec seulement quelques heures de sommeil. Son jeune protégé prend des risques inconsidérés et fait montre d'un goût pour la souffrance de ses ennemis, assez dérangeant. Alfred Pennyworth s'inquiète pour Bruce, en le voyant s'obstiner alors qu'il devrait prendre des jours de congé. L'intrigue est assez classique pour un récit de Batman. Des citoyens riches de Gotham trouvent la mort dans des circonstances suspectes et Batman doit enquêter pour identifier le coupable, puis l'empêcher de nuire. Pendant ce temps-là, Joker semble toujours aussi sémillant, insensible aux effets de l'âge, toujours aussi cruel et fou. le lecteur suit Batman progresser péniblement dans son enquête, Robin se mettre en danger, et Joker attendre son heure. En 2014, John Romita junior surprend le lectorat des comics en quittant Marvel Comics, après y avoir travaillé depuis 1978, la majeure du temps sous contrat exclusif, soit plus de 35 ans, pour aller travailler pour DC Comics. Avec cette histoire, c'est l'occasion pour lui de retravailler avec Frank Miller ; ils avaient déjà collaboré pour Daredevil : l'homme sans peur en 1993. Il est possible que le lecteur mette un peu de temps à comprendre ce que représente la première page du récit, mais il retrouve la narration impeccable de JRjr par la suite. le lecteur découvre des policiers en lourde tenue anti-émeute, et Joker d'une stature plus moyenne par comparaison, avec la peau toujours aussi pâle. Par la suite, Joker se conduit avec un calme terrifiant et une assurance discrète qui impose sa présence, bien plus que ne le feraient des grimaces démentes, ou des gesticulations théâtrales. Batman est massif, à la fois en costume et dans le civil, introduisant une continuité visuelle pour ses 2 identités. JRjr dessine Alfred Pennyworth conforme à son image d'homme un peu âgé, digne, et vaguement ironique. Dans certaines cases, il semble ne pas être rasé, alors que 2 cases plus loin, il est impeccable comme à son habitude. le lecteur en déduit que l'encreur a fait des choix peu habiles. Killer Croc en impose, avec une stature beaucoup plus massive que celle de Batman. Par comparaison, les personnages féminins apparaissent plus génériques. Le lecteur est très impressionné par les sept premières pages, à la fois par la mise en scène qui rend chaque séquence évidente dans sa lecture, avec un naturel qui rend tout plausible. Lorsqu'il arrive à la séance d'entraînement en arts martiaux entre Bruce et Todd, il constate que JRjr s'est affranchit de représenter l'environnement dans lequel elle se déroule, comme si ça n'avait pas d'importance, comme si seuls les mouvements des personnages comptent. Effectivement, les prises se suivent dans un enchaînement irréprochable. Malgré tout 15 pages dépourvues d'arrière-plan sur un total de 57 représente un pourcentage significatif, ce qui appauvrit d'autant la narration. Celle-ci reste compréhensible, mais le lecteur regrette que les affrontements physiques se déroulent comme sur une scène de théâtre vide de tout décor. Cela provoque une diminution de l'intensité d'immersion, et insinue que l'endroit n'a aucune incidence sur le déroulement du combat. Déconnectée de son contexte éditorial, cette histoire laisse une impression mitigée, entre drame intimiste aux dialogues trop convenus, mise en images virtuose mais pas tout à fait assez consistante, une sorte de récit au format franco-belge, auquel les auteurs eux-mêmes ne semblent croire qu'à moitié. Mais le pourcentage de lecteur de comics, ignorant de Dark Knight returns, doit être assez faible. En effet ce récit paru en 1986 (30 ans avant celui-ci) reste toujours parmi les meilleures ventes de l'éditeur, tous les ans. Frank Miller a marqué durablement le personnage de Batman avec cette version du Dark Knight, et il y est d'ailleurs revenu à 3 reprises : Spawn Batman - N°1 - Hors Série (1994) dessiné par Todd McFarlane (couleurs de Steve Oliff), Batman The Dark Knight strikes again (2001/2002) dessiné par Frank Miller (couleurs de Lynn Varley), All Star Batman & Robin, the Boy Wonder (2005-2008, VO) dessiné par Jim Lee (encrage de Scott Williams et couleurs d'Alex Sinclair). La parution de The last Crusade intervient à l'occasion de son quatrième ajout : Batman Dark Knight III tome 1 (2015-2017) coécrit par Frank Miller & Brian Azzarello, dessiné par Andy Kubert, encré par Klaus Janson et mis en couleurs par Brad Anderson. Pour les lecteurs de DKR, c'est un retour en demi-teinte puisque Frank Miller ne dessine pas l'histoire, et collabore avec un coscénariste pour différentes raisons, en particulier de santé. Par la force des choses, le lecteur compare donc ce récit à DKR, et le lit avec les événements de DKR en tête. Avec cette connaissance préalable, il connaît déjà l'intrigue, à l'exception du stratagème menant à la mort de riches citoyens et de son concepteur. En outre, il sait également ce qui va arriver à Bruce Wayne et à Jason Todd. Pour le coup, l'intérêt de la lecture se reporte alors complètement sur la dimension dramatique, sur le comportement des personnages, leurs motivations et l'étude de caractère. Or les dialogues restent toujours convenus, et les motivations restent celles déjà contenues et évoquées dans DKR. En outre la narration perd de son efficacité du fait des dessins qui ne portent pas la même sensibilité que celle de ceux de Frank Miller. Même en conservant sa personnalité artistique, John Romita junior ne parvient pas à se mettre en phase avec la vision de Miller, à l'exception de Joker, vraiment très réussi dans sa froideur perverse. de même Brian Azzarello reste dans un registre fonctionnel pour les dialogues, alors que dans ses propres séries (comme 100 bullets) il leur donne une saveur inimitable. du coup, le lecteur en est réduit à se contenter d'avoir la confirmation très explicite de ce qui est déjà sous-entendu de manière plus sophistiquée dans DKR. Il est pratiquement impossible de résister à la curiosité de lire ce court récit pour savoir, pour assister à ce qui est déjà dit dans The Dark Knight returns. Frank Miller & Brian Azzarello explicitent ce que le lecteur sait déjà, avec une sensibilité un peu émoussée, au point que les personnages en viennent souvent à se comporter comme des stéréotypes, neutralisant ainsi l'émotion et l'empathie. John Romita junior effectue un travail professionnel très fluide comme à son habitude, et livre une interprétation de Joker qui fait ressortir toute sa monstruosité. Dans le même temps, il réalise des planches similaires à celles de ses comics produits mensuellement, plus attaché à la mise en scène séquence par séquence, que conçue à l'échelle de ce récit assez bref.

21/05/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 2/5
Couverture de la série Doomsday.1
Doomsday.1

Après le grand cataclysme - Ce tome contient une histoire complète, initialement prépubliée sous la forme de 4 épisodes, parus en 2013, écrits, dessinés et encrés par John Byrne, et mis en couleurs par Leonard O'Grady. D'une certaine manière, il s'agit d'une réinterprétation par John Byrne de son premier travail professionnel en couleurs, datant de 1975, et appelé "Doomsday + 1" (avec à l'époque un scénario de Joe Gill) publié par Charlton Comics. Cette nouvelle histoire est totalement indépendante de l'originale. Dans un futur très proche, l'équipage d'une navette spatiale détecte une activité solaire anormale, une boule gazeuse d'une ampleur sans précédent qui est expulsée vers la Terre. Les calculs des scientifiques corroborent la conclusion de l'équipage : la catastrophe est inéluctable et la boule de feu englobera toute la Terre sur son passage. L'équipage est composé de Greg Boyd, Hikai Akiyama, Richard Benning, Yulia Kunov, Pascal Brussard, Gordie West et Yuri Kunov. Quelques jours après la catastrophe, leurs réserves d'oxygène s'épuisant, ces 7 astronautes doivent retourner sur Terre, dans un monde recouvert par les cendres. Au fil de leurs pérégrinations, ils vont croiser quelques survivants. Depuis 2008, John Byrne a trouvé un port d'accueil chez l'éditeur IDW pour lequel il a commencé par travailler sur des séries dérivés de feuilleton TV, tels qu'Angel, Jurassic Park ou Star Trek. À partir de 2010, cet éditeur lui a proposé de recommencer à produire des séries originales, sa taille relativement petite lui permettant de trouver un équilibre financier pour ces projets, peu rentables pour un plus gros éditeur. C'est ainsi que Byrne a pu finir sa série des Next Men, à commencer par Scattered 1 (les précédents épisodes bénéficiant d'une réédition en couleurs à commencer par Classic Next Men 1). Depuis Byrne a réalisé plusieurs projets en 4 épisodes : The Damocles contract (2011), Trio (2012), et The high ways (2012/2013). le projet suivant s'intitule Triple Helix (2013/2014). Avec "Doomsday.1", Byrne se lance dans le récit post apocalyptique. le début de la série (découverte de la nature de la catastrophe, réactions des populations terriennes) est assez sympathique, sauf peut-être pour un lecteur français. En effet Pascal Brussard prononce la phrase "vous êtes tous droit ?" qui semble bizarrement tournée, jusqu'à ce que le lecteur connecte qu'il s'agit d'une traduction des plus littérales de "Are you all right ?" (Est-ce que tout le monde va bien ?"). Par la suite le petit groupe d'astronautes survivants va rencontrer des survivants hostiles, puis d'autres amicaux, puis encore d'autres amicaux et d'autres hostiles. de péripétie en péripétie, le lecteur découvre avec plaisir les situations imaginées par Byrne, toutes plutôt classiques, mais racontées avec cette fluidité légendaire, et un niveau de détail très satisfaisant, prouvant à nouveau l'implication de Byrne dans son travail. Si les survivants subissent plusieurs coups durs et éprouvants, Byrne ne se délecte pas du gore. En termes de violence et de sadisme, il reste à un niveau graphique relativement édulcoré, sans se complaire dans des descriptions nauséabondes. Toutefois, de page en page, le lecteur prend conscience que Byrne n'écrit pas vraiment pour des adultes, mais pour un public un peu plus jeune d'adolescents. Cela commence par la réaction hallucinante d'égocentrisme du pape, sous-entendant qu'il renie une foi dans laquelle il ne semble jamais avoir cru. Ça continue avec une approche écologique édulcorée, voire fantaisiste sur la capacité régénérative de la Terre après avoir été calcinée (toute l'eau des océans est supposée avoir été évaporée), l'existence aléatoire de poches de survivants (sans aucune explication sur comment ils ont réchappé au cataclysme). Alors que la simultanéité des actions semble indiquer que la navette atterrit quelques heures à peine après le passage de la boule de feu, il y a quand même un loup (ou un coyote) en train d'hurler à la mort dans un champ de cendre s'étendant à perte de vue. On passera sous silence l'individu capable de survivre sans aide alors qu'il n'a plus ni bras ni jambe, ou la possibilité de rétablir des cultures agraires 9 mois après la catastrophe (où est passé le nuage de cendre ?). Comme à son habitude, Byrne ne résiste pas à la tentation d'inclure une tentative de viol sur l'un des membres féminins de l'équipage. Pourtant cette histoire se laisse lire sans déplaisir. le lecteur découvre donc au fur et à mesure les caractéristiques de cet environnement post cataclysme, ainsi que les communautés (au mode de vie primaire et peu pérenne) que croisent les astronautes. La mise en page de Byrne est toujours aussi fluide, et il a prêté une grande attention à ce que ses décors soient assez crédibles et fortement présents. Si l'appareillage de la navette spatial reste du domaine schématique, il est moins uniforme que d'habitude, et présente un niveau de crédibilité suffisant pour servir d'arrière plan spécifique. La page consacrée au Vatican est très impressionnante par son évocation précise. L'expédition dans New York ravagée propose une vision urbaine bien noire. Il n'y a que la naïveté dans la représentation des huttes des sauvages sud américains qui appartient à un registre enfantin. À plusieurs reprises, le lecteur peut apprécier la capacité de Byrne à créer des mises en scène qui immerge le lecteur au plus près de l'action. Il y a par exemple cette apparition de quads encerclant le 4*4, ou la horde de rats déferlant sur protagonistes à New York, ou encore Yulia en train de planter une bouture. Tous les personnages disposent d'une apparence spécifique. Les expressions des visages sont parlantes, même si la proportion de personnages avec la bouche ouverte est un peu trop élevée. Cette histoire complète devrait satisfaire un lectorat de jeunes adolescents souhaitant lire un récit de survie pas trop gore ou désespéré. Par contre, un lecteur plus adulte regrettera quelques facilités de scénario et un environnement global qui a du mal à convaincre, tout en appréciant une aventure grand spectacle, après le grand cataclysme, sans être nauséeuse.

21/05/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Le Bestiaire du crépuscule
Le Bestiaire du crépuscule

L'autrice rend hommage à Lovecraft, un auteur que j'aime bien même si je n'ai pas tout lu de lui et que la lecture de ses livres remonte à plusieurs années. Il y a donc des références dans cet album qui me sont sans doute passé au-dessus de la tête. Je n'ai pas accroché à cet album et je trouve cela vraiment dommage parce que je peux voir à quel point l'autrice a fait des efforts (le dessin est très bon) et je pense qu'elle voulait rendre un hommage à un auteur qu'elle aime sauf que des sentiments sincères ne font pas automatiquement une bonne BD et je mentirais si je n'écrivais pas que la lecture de ce one-shot m'a terrible ennuyé. J'ai rien contre les récits oniriques, mais ici c'était trop confus et hermétique pour moi. Ajoutons qu'en plus c'est très bavards et que la narration n'est pas très fluide. À la limite une curiosité à lire si on aime Lovecraft et qu'en a pas peur de lire des albums complexes.

20/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Amour, sexe et bigorneaux
Amour, sexe et bigorneaux

Mouais. Je suis amateur d’humour en tous genre, et d’humour con en particulier, mais là, même si les auteurs se placent sur ce créneau, ils sont loin de m’avoir convaincu. C’est une sorte de suite de l’album Les Losers sont des perdants. Les héros sont tout aussi beauf et cons. Obsédés par la drague, et totalement nuls (quels que soient les critères d’évaluation d’ailleurs). Pourquoi pas ? Mais ces deux crétins en vacances, qui ne pensent qu’à « choper des meufs » sont pathétiques, sans être vraiment drôles. C’est là que le bât blesse. Il n’y a pas l’efficacité de l’humour qui sauve le personnage de Jean-Claude Dusse dans « Les Bronzés » (sur lequel lorgnent un peu les auteurs). Surtout, il n’y a aucun autre personnage ou autres péripéties, tout tourne autour de ces deux gusses et de leurs plans de dragues grossiers et foireux. Du coup, c’est rapidement lassant. Le dessin, aussi grossier que les personnages, pourrait passer avec un humour plus réussi. Mais là, il ne fait que souligner la faiblesse de l’ensemble, hélas.

20/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Keeping two
Keeping two

J’ai eu du mal avec cet album. Pourtant, il se lit assez vite, malgré une pagination conséquente (pas mal de cases sans dialogues). Et il y a un réel effort de l’auteur (que je découvre ici) pour construire quelque chose d’original à partir de pas grand-chose, et d’une trame de base assez quelconque (les difficultés de la vie de couple). Mais voilà, cette construction, justement, m’a franchement gêné. Les très nombreux flash-backs m’ont poussé parfois à des retours en arrière pour vérifier que j’avais tout saisi. Et j’ai aussi été perdu par les deux histoires qui s’entremêlent (je me demandais si c’était les deux mêmes personnages à des âges différents, mais en fait non. Du coup, le plaisir de lecture s’en est trouvé restreint, et j’ai fini l’histoire en m’en détachant progressivement.

18/05/2024 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 2/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons
Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons

Je vais faire rapide et simple : j'ai presque eu l'impression de lire un Peyo. Je n'ai rien contre cet auteur (Peyo), celui-ci a fait de très bonnes choses, mais à mon avis, ce n'est pas adapté pour Spirou et Fantasio, surtout quand on se réfère à l'époque où c'était Franquin qui était au crayon. Le graphisme n'est pas précisément au top, ça manque souvent de détails, de décors, de dynamisme et beaucoup de choses. Mais ça reste valable, sans avoir à jeter l'album à la poubelle ou dans la cheminée. Ça se laisse lire, presque par nostalgie d'un temps devenu trèèès ancien.

17/05/2024 (modifier)
Couverture de la série Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre

Un des rares albums que j’ai lu de B&M période post Jacobs, je ne suis pas fan de ces héros mais je voulais voir si c’était aussi loupé que la plupart des critiques ci dessous laissait pressentir. Bon à ma note, vous aurez compris que je ne suis pas emballé, cependant je ne crie pas au crime de lèse-majesté avec cette version. C’est clair que le dessin fait épuré et pauvre si on compare à la série mère, les cases m’ont semblé souvent bien trop grandes montrant une certaine irrégularité dans la ligne claire, un style dont je ne suis pas fan d’ailleurs. Bref je n’ai pas trouvé ça renversant (et je vais faire fi des déclarations orgueilleuses du dessinateur) mais au moins il propose autre chose et ça j’aime bien. Je ne vois pas l’intérêt de copier à la lettre le style de la franchise dans ce genre d’album qui me fait penser aux collections « vu par … » (Spirou, Lucky Luke …). Un autre point que j’ai franchement apprécié, c’est l’épuration de la voix off ou des dialogues, un album beaucoup moins verbeux et donc plus digeste à mes yeux. Par contre, le scénario m’a ennuyé au possible, j’ai trouvé too much l’utilisation d’Olrik (même si ça reste les meilleurs passages), comme les allusions à l’art de la guerre. L’histoire m’est passée bien au dessus, je n’y ai pas vu de rythme ou tension. Je reconnais une certaine audace à l’ensemble mais ça n’a pas su me toucher. Ça manque le coche. Les puristes de la franchise crieront au scandale et les nouveaux en sortiront peu convaincus.

17/05/2024 (modifier)