Je ne connaissais pas du tout le personnage de Harry Dickson. J'ai emprunté les deux premiers tomes de l'intégrale Soleil soit les six premiers épisodes.
Pour réduire les coûts et proposer un prix très attractif, l'éditeur fournit un ouvrage avec une couverture souple assez simple et surtout ne propose pas les couvertures entre les épisodes.
Cela ne me gêne pas trop puisque cela permet de découvrir la série à moindre prix.
J'ai été un peu dérouté par le personnage qui joue au pseudo Sherlock avec pas mal de faiblesses. Comme le souligne Ro ses déductions sont très basiques et les dénouements prennent des raccourcis assez faciles.
En effet la série qui mixte le polar et le fantastique privilégie assez vite le fantastique. Le souci est que le détective se sort d'un affrontement final grâce à des artifices un peu désuets comparés à la puissance supposée des créatures adverses.
Les scénarii se renouvèlent plutôt bien mais le rythme est assez lourd à cause de dialogues souvent assez pesants.
Enfin si la journaliste apporte une touche intéressante le pauvre Tom élève de Harry est d'une transparence absolue si on le compare au docteur Watson. Si les auteurs ont voulu apporter une touche de dérision dans un genre pastiche, ce n'est vraiment pas très évident et alors cela manque cruellement d'humour.
Le graphisme évolue doucement d'une ligne claire semi réaliste et colorée vers une ambiance plus réaliste mais très sombre. L'abondance de gris et de brun dans certains épisodes m'a rendu la lecture pénible.
Une série que je proposerais à des enfants de dix douze ans pour se divertir. Personnellement je n'ai pas trop accroché.
L'éditeur Dupuis commence à mettre un peu d'ordre dans ses nombreuses publications d'albums dans l'univers de Spirou et a décidé d'intégrer La Baie des Cochons dans ce qu'il appelle désormais les Aventures de Spirou et Fantasio Classique, aux côtés de Spirou chez les Soviets et de deux autres albums à venir, eux aussi dessinés par Fabrice Tarrin et par Elric. Il s'agit d'aventures se déroulant durant l'âge d'or de Spirou, à savoir dans la seconde moitié de la période de Franquin, période ainsi située aux alentour des années 60.
La Baie des cochons se passe justement en 1960, s'inscrivant dans un moment historique précis, le discours de Fidel Castro à l'ONU. Il fait également suite à l'album Le Prisonnier du Bouddha puisqu'on y retrouve l'américain Longplaying et le petit générateur atomique Gamma qui fait s'envoler choses et personnes. Spirou et Fantasio se rendent à New York où un quiproquo va amener Spirou à être fait prisonnier par les hommes de Castro, et Fantasio va devoir s'infiltrer à Cuba pour le libérer avec l'aide de Seccotine.
J'ai une certaine affection pour Elric car à la manière d'un Emile Bravo il exerce une passion pour les classiques de la BD franco-belge du milieu du 20e siècle, celle de Peyo et de Franquin notamment, et il l'exprime dans son trait et ses albums. Malheureusement, à la différence d'Emile Bravo, Elric n'a pas encore su atteindre sa propre personnalité et le même niveau de maîtrise technique, et c'est en lisant les planches de cet album que je m'en suis rendu compte.
La couverture et sa mise en page ainsi que le format global de l'album me laissaient espérer retrouver l'ambiance des Spirou et Fantasio de ma jeunesse. Mais une fois la première case passée, la différence technique entre un Franquin ou même la plupart de ses successeurs et le trait d'Elric se révèle flagrante.
Les décors se font rares et quand ils sont présents, quelques-uns sont très bien, mais beaucoup sont laborieux ou paresseux. Les personnages paraissent grossiers, à la manière des BD d'humour de supermarché. Traits épais, anatomies bas-du-cul, panel réduit d'expressions sans finesse, alternance bizarre d'encrages précis et détaillés et d'autres lâchés et paresseux... Là où je m'attendais à des personnages de Franquin, je trouve plutôt ceux de Dino Attanasio et ce n'est pas un compliment à mes yeux. La présence en guest-star de l'élégant Serge Clerc sur certaines cases n'y change pas grand chose si ce n'est accentuer encore ces écarts entre les différents encrages des planches d'Elric. Quant aux personnages phares de la série, ils alternent entre de rassurantes impressions de calques des dessins de Franquin et des dérapages complets quand il s'agit de proposer du nouveau.
Mon avis est similaire pour ce qui concerne le scénario. Pour commencer, l'équilibre ne se fait pas entre le sujet historico-politique, dont les références parleront aux adultes, et le ton de l'aventure et de son humour qui semble destiné aux enfants. C'est en effet une suite de péripéties, de quiproquos faciles, de dialogues embrouillés et de gags bêtas qui divertissent un très jeune lecteur mais ennuient rapidement un adolescent ou plus âgé. Là encore le manque de finesse est flagrant, sans parler de la qualité de l'humour. Le rythme et la mise en scène sont défaillants, il n'y a aucun sens de l'enjeu, tout tourne trop vite à la farce avant même d'avoir su capter le lecteur, comme un mauvais album de la série Le Marsupilami. On ne s'amuse tout simplement pas.
Grosse déception pour ma part alors que la couverture tellement classique dans sa forme avait soulevé tant d'espoir chez moi.
Si je ne suis clairement pas le coeur de cible de ce genre de série, je suis curieux et j'aime me faire surprendre.
Amateur et joueur de musique, le cadre m'a fait passer le pas pour me lancer dans cette romance entre Yukari Maki, une lycéenne tout ce qu'il y a de plus banale -mais avec du caractère-, et Yusuke Kusaka, le cancre de la classe qui sèche ou dort pendant les cours, (alimentant les rumeurs les plus folles à son sujet...) et qui secrètement chante dans un groupe de musique.
Hormis, ce petit côté musical, le reste de l'intrigue tient pour l'instant dans un mouchoir de poche et sent le réchauffé. La jolie petite lycéenne un peu innocente qui tombe amoureuse du bad boy qui joue dans un groupe de musique, on a vu plus novateur... Sans compter que bien évidemment, cette idylle naissante va se trouver perturbée par l'entrée en scène d'une belle et intrigante guitariste qui complètera à merveille ce trio infernal.
Je ne sors donc pas vraiment conquis par ce 1er tome qui pour le moment me donne l'impression de ressasser de bonnes vieilles grosses ficelles sans réelle imagination. Côté dessin, Agri Uma s'en sort bien, mais ça ne casse pas des briques non plus. Je ne suis pas sûr de pousser plus loin, je laisse ce plaisir à des lecteur.rices plus motivés par ce genre de production.
Cette série est un mélange de mythologie celtique, d'histoire avec une grosse touche d'empire romain, et de fantastique, le tout dans un pays appelé Caledonia. C'est original et un peu improbable mais pourquoi pas ?
Le problème c'est qu'il y a un gout de trop peu. L'intrigue est peu développée, les romains essayent d'étendre leur empire et s'attaque à ce petit peuple qui n'a rien demandé, mais qui ne va pas se laisser faire. Les pages de combats vont s'enchainer, en alternance avec quelques passages de captures de prisonniers ou d'embryon de complots. Toute cela en alternance avec quelques passages mystérieux, à tendance shamanique, autour du clan des autochtones. C'est bien peu, pas très original et pas bien passionnant. Il manque vraiment une intrigue de fond qui donnerait un intérêt à ce récit.
Coté graphique c'est également un peu décevant. Trop basique, trop informatisé, pas assez détaillé. Et sur certaines cases il y a également un gout de trop peu : pas de décor, des personnages aux proportions ou aux couleurs de cheveux qui varient par rapport à la page précédente...
Un ensemble trop juste, pas au niveau des collaborations précédentes des deux auteurs.
Là, clairement, j’ai l’impression d’être devant un bel objet, ambitieux et soigné. Le seul problème rencontré est que derrière l’habillage, ça sonne méchamment creux ! En fait, pour le dire clairement sans trop dévoiler de l’intrigue et du twist final, je trouve que l’idée sur laquelle l’auteur construit son récit (et qui lui permet de réaliser cette critique de l’exploitation des pauvres par les riches) ne tient absolument pas la route. Et comme, par ailleurs, tout le reste de la bande dessinée semble n’exister que pour mener à ce twist (le dessin est très beau et spectaculaire mais l’histoire se lit très vite et est relativement pauvre en rebondissements), et bien je termine en ayant l’impression d’avoir lu du vent.
Alors oui, le dessin en dégradés de gris est chiadé et lorsque la couleur jaillit, la similitude avec ‘La Tour’ (de Schuiten et Peeters, voir les Cités obscures) frappe aux yeux. C’est un emploi de la couleur que j’aime bien et qui a un sens. Mais bon Dieu, quand je lis une BD, c’est pour qu’on me raconte une histoire. Si je veux juste voir de beaux tableaux, je vais dans un musée ou j’emprunte un livre d’art.
Donc voilà ! Pour moi, c’est une grosse déception. La critique de l’exploitation des masses est tout sauf inventive et le twist final me semble totalement incohérent. Le dessin est toutefois très bon et l’esthétique de cette tour comme des différents personnages, humains ou animaliers, est parfaitement réussie. Cet album peut donc trouver son public… mais je n’en fais pas partie.
Il y a des autobiographies, comme celle-ci, qui m’intriguent, m’énervent et me plaisent dans un même temps. Ici, cela vient de la personnalité de l’auteure. Je la trouve sympathique et incohérente, opportuniste et pleine de bonne volonté, illogique et franchement bobo. En clair, elle m’intrigue, développe par moment des concepts qui me parlent et à d’autre des idées que je trouve simplistes voire idiotes (mais qui suis-je pour la juger ? Si ça se trouve, l’idiot c’est moi…)
Eva Roussel se revendique sorcière et écoféministe. Ce récit prend donc souvent la forme d’un réquisitoire féministe mais l’auteure nous parle aussi et surtout d’elle et de la manière dont elle conçoit la sorcellerie, sa mise en pratique au quotidien et ce que ça lui rapporte dans son épanouissement personnel. En fait, le récit est tellement autocentré que j’y ai finalement plus vu un journal intime dans lequel l’auteure nous livre ses pensées qu’un documentaire car l’absence de neutralité et de recul d’Eva Roussel éloigne trop le résultat obtenu de ce que j’attends d’un documentaire, justement.
Le personnage présente une image sympathique. Ses rituels sont bienveillants, elle n’est qu’amour et partage. Elle a aussi l’honnêteté de reconnaitre certaines incohérences de son discours (notamment lorsque, adepte de la lithothérapie, elle reconnait qu’importer des pierres extraites par des enfants exploités depuis des pays pauvres n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus moralement défendable). Et certains de ses principes me plaisent (la reconnexion avec la nature, le respect de celle-ci, le fait que nous faisons partie d’un tout).
Mais à côté de ça, Eva Roussel m’énerve. Son discours féministe me parait souvent trop simpliste. Ses incessants placements de produits (ses propres livres mais aussi ceux de ses amies, ou d’autres lectures qu’elle présente comme inspirantes, des films, des documentaires, etc… ) me semblent excessifs, intéressés et opportunistes. Dans ces moments-là, je me mets à douter de sa sincérité. Surtout elle a souvent l’art de ne prendre que ce qui l’arrange dans une étude et dire que le reste, ben en fait, c’est du blabla de phallocrates qui veulent rejeter la faute sur les femmes (la manière dont elle se sert d’une étude du GIEC pour expliquer ses craintes d’un effondrement de l’humanité, puis celle dont elle use pour dire que finalement la surpopulation mondiale n’est pas un problème mais que c’est parce que quelques dizaines de multinationales seulement produisent les 2/3 des émissions de gaz à effet de serre que la planète se porte si mal (sans se demander qui consomme la production de ces multinationales) est un exemple de ce qui provoque un rejet chez moi).
Au niveau de la forme, le récit se découpe en courts chapitres dans lesquels alternent passages de bandes dessinées (avec art séquentiel et enchainement de cases) et passage de textes illustrés. On sent le côté « blog » du produit (court, simplifié et destiné à un public plutôt jeune). Le résultat est facile à lire.
Donc voilà, parfois le discours m’a plu, parfois (trop souvent, en fait) il m’a énervé. Certaines thématiques, certaines croyances me laissent extrêmement dubitatif (la lithotérapie ou l’astrologie, notamment) mais, fondamentalement, l’auteure me semble bienveillante et le livre se lit facilement. Pour moi, on est entre le bof et le pas mal. Ce livre m'aura en tous les cas permis de découvrir un autre profil de la jeune génération actuelle mais pas d'adhérer totalement et inconditionnellement à son discours.
Déception car j'adore Ptiluc, un des mecs les plus abordables dans les festivals et qui s'échine à faire des dédicaces d'anthologie. Et l'idée rassembler des psychopathes célèbres dans une ferme aux allures de purgatoire (où le hachage menu est suivi d'une réincarnation immédiate) est sacrément alléchante.
Le graphisme animalier cher à Ptiluc est reconnaissable et bien chara-designé, même si ses rats sont évidemment plus iconographiques.
Mais c'est au niveau du scénario que ça pêche, les histoires s'embourbent dans des réflexions remplissant les bulles qui s'accaparent l'espace des cases. En fait, ça me fait penser au Bêbête Show de TF1 : ça devait refléter la politique mais ça tournait en rond.
J'ai probablement passé ma période super héros depuis trop longtemps. Malgré cela une offre intéressante m'a permis de me plonger dans l'univers du pseudo "anti-héros" Deadpool.
Je n'ai vu aucun film ni aucune série tv se rapportant à ce personnage. Je découvre avec un brin d'ennui cette succession de cascades et de bagarres opposant Deadpool à Black Tom Cassidy, Fleau ou autres. La belle et sexy Cyrène ajoute une touche de charme mais les dialogues sont vraiment trop simplistes à mon goût.
Le graphisme est très dynamique et entraine le lecteur dans un tourbillon d'actions et de couleurs assez flashy. C'est le côté que je préfère.
Une lecture divertissante pour ados mais je n'accroche pas au personnage qui parle trop souvent pour ne rien dire.
L'Intelligence Artificielle est un sujet qui ne m'intéresse pas vraiment. Toutefois le sujet est d'importance et la présence de cette série sur les étagères de ma BM a été incitatif à découvrir le sujet.
La partie didactique et mathématique ne pas du tout intéressé. Comme il est hors de question pour des créateurs industriels de divulguer leurs techniques de pointe, je suppose que leurs démonstrations tiennent du b.a.-ba du métier.
Sans intérêt pour un spécialiste et de l'esbrouffe pour le lecteur lambda que je suis. J'ai plus accroché à la partie morale et éthique du projet. Les auteurs abordent de sujets centraux mais sans apporter de réponses approfondies.
J'ai trouvé le texte bourré de jugements de valeurs contestables surtout dans une conclusion qui verse dans une autosatisfaction assez surprenante. En effet, j'ai surtout perçu la présentation que font les auteurs comme un outil de flicage xxl et bien destructeur d'emplois.
Le graphisme d'Héloïse Chochois est assez minimaliste avec très peu de décors et une surabondance de fonds blancs où des personnages figés sont peu dynamique. Le "personnage" central étant réduit à une vilaine boîte, cela limite l'intérêt.
Une lecture que je ne regrette pas mais qui ne m'a pas séduit pour autant.
La formule est connue : recourir à l’humour noir au cynisme vachard pour mieux dénoncer les travers de nos sociétés. C’est ainsi qu’en une petite vingtaine de strips quelques scènes, The Synne envoie une rafale de flèches acides avec pour cible la bêtise et les turpitudes de nos contemporains, des portraits dans lesquels, peut-être, nous pourrons nous reconnaître… Tout y passe, ou presque. Les rapports familiaux (parents démissionnaires, époux fragiles, enfants insupportables…), les labels pour « bobos », le milieu hospitalier, les commentateurs sportifs, l’égalité salariale, les influenceurs… bref, c’est un peu fourre-tout, avec un air de déjà vu, et pour tout dire pas franchement drôle, voire glauque (notamment le sketch #l’abandon des seniors, d’une cruauté à peine caricaturale !).
La ligne claire avenante compense l’acidité du propos, mais du coup, cette bonhommie stylistique annule l’effet voulu. On pense à Zep en plus réaliste, et à Fabcaro pour le procédé itératif, renforçant cette sensation de déjà vu. Cela se veut subversif mais au final, ça ne sort pas trop des sentiers battus. Fort heureusement, ces 94 pages en petit format se lisent si vite qu’on a à peine le temps de ressentir l’ennui qui commence à pointer au bout de quelques pages… Une lecture qui aura sans doute plus de chances de plaire aux lecteurs de Fluide Glacial.
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Harry Dickson (Nolane/Roman)
Je ne connaissais pas du tout le personnage de Harry Dickson. J'ai emprunté les deux premiers tomes de l'intégrale Soleil soit les six premiers épisodes. Pour réduire les coûts et proposer un prix très attractif, l'éditeur fournit un ouvrage avec une couverture souple assez simple et surtout ne propose pas les couvertures entre les épisodes. Cela ne me gêne pas trop puisque cela permet de découvrir la série à moindre prix. J'ai été un peu dérouté par le personnage qui joue au pseudo Sherlock avec pas mal de faiblesses. Comme le souligne Ro ses déductions sont très basiques et les dénouements prennent des raccourcis assez faciles. En effet la série qui mixte le polar et le fantastique privilégie assez vite le fantastique. Le souci est que le détective se sort d'un affrontement final grâce à des artifices un peu désuets comparés à la puissance supposée des créatures adverses. Les scénarii se renouvèlent plutôt bien mais le rythme est assez lourd à cause de dialogues souvent assez pesants. Enfin si la journaliste apporte une touche intéressante le pauvre Tom élève de Harry est d'une transparence absolue si on le compare au docteur Watson. Si les auteurs ont voulu apporter une touche de dérision dans un genre pastiche, ce n'est vraiment pas très évident et alors cela manque cruellement d'humour. Le graphisme évolue doucement d'une ligne claire semi réaliste et colorée vers une ambiance plus réaliste mais très sombre. L'abondance de gris et de brun dans certains épisodes m'a rendu la lecture pénible. Une série que je proposerais à des enfants de dix douze ans pour se divertir. Personnellement je n'ai pas trop accroché.
Spirou et Fantasio Classique - La Baie des Cochons
L'éditeur Dupuis commence à mettre un peu d'ordre dans ses nombreuses publications d'albums dans l'univers de Spirou et a décidé d'intégrer La Baie des Cochons dans ce qu'il appelle désormais les Aventures de Spirou et Fantasio Classique, aux côtés de Spirou chez les Soviets et de deux autres albums à venir, eux aussi dessinés par Fabrice Tarrin et par Elric. Il s'agit d'aventures se déroulant durant l'âge d'or de Spirou, à savoir dans la seconde moitié de la période de Franquin, période ainsi située aux alentour des années 60. La Baie des cochons se passe justement en 1960, s'inscrivant dans un moment historique précis, le discours de Fidel Castro à l'ONU. Il fait également suite à l'album Le Prisonnier du Bouddha puisqu'on y retrouve l'américain Longplaying et le petit générateur atomique Gamma qui fait s'envoler choses et personnes. Spirou et Fantasio se rendent à New York où un quiproquo va amener Spirou à être fait prisonnier par les hommes de Castro, et Fantasio va devoir s'infiltrer à Cuba pour le libérer avec l'aide de Seccotine. J'ai une certaine affection pour Elric car à la manière d'un Emile Bravo il exerce une passion pour les classiques de la BD franco-belge du milieu du 20e siècle, celle de Peyo et de Franquin notamment, et il l'exprime dans son trait et ses albums. Malheureusement, à la différence d'Emile Bravo, Elric n'a pas encore su atteindre sa propre personnalité et le même niveau de maîtrise technique, et c'est en lisant les planches de cet album que je m'en suis rendu compte. La couverture et sa mise en page ainsi que le format global de l'album me laissaient espérer retrouver l'ambiance des Spirou et Fantasio de ma jeunesse. Mais une fois la première case passée, la différence technique entre un Franquin ou même la plupart de ses successeurs et le trait d'Elric se révèle flagrante. Les décors se font rares et quand ils sont présents, quelques-uns sont très bien, mais beaucoup sont laborieux ou paresseux. Les personnages paraissent grossiers, à la manière des BD d'humour de supermarché. Traits épais, anatomies bas-du-cul, panel réduit d'expressions sans finesse, alternance bizarre d'encrages précis et détaillés et d'autres lâchés et paresseux... Là où je m'attendais à des personnages de Franquin, je trouve plutôt ceux de Dino Attanasio et ce n'est pas un compliment à mes yeux. La présence en guest-star de l'élégant Serge Clerc sur certaines cases n'y change pas grand chose si ce n'est accentuer encore ces écarts entre les différents encrages des planches d'Elric. Quant aux personnages phares de la série, ils alternent entre de rassurantes impressions de calques des dessins de Franquin et des dérapages complets quand il s'agit de proposer du nouveau. Mon avis est similaire pour ce qui concerne le scénario. Pour commencer, l'équilibre ne se fait pas entre le sujet historico-politique, dont les références parleront aux adultes, et le ton de l'aventure et de son humour qui semble destiné aux enfants. C'est en effet une suite de péripéties, de quiproquos faciles, de dialogues embrouillés et de gags bêtas qui divertissent un très jeune lecteur mais ennuient rapidement un adolescent ou plus âgé. Là encore le manque de finesse est flagrant, sans parler de la qualité de l'humour. Le rythme et la mise en scène sont défaillants, il n'y a aucun sens de l'enjeu, tout tourne trop vite à la farce avant même d'avoir su capter le lecteur, comme un mauvais album de la série Le Marsupilami. On ne s'amuse tout simplement pas. Grosse déception pour ma part alors que la couverture tellement classique dans sa forme avait soulevé tant d'espoir chez moi.
Studio Cabana
Si je ne suis clairement pas le coeur de cible de ce genre de série, je suis curieux et j'aime me faire surprendre. Amateur et joueur de musique, le cadre m'a fait passer le pas pour me lancer dans cette romance entre Yukari Maki, une lycéenne tout ce qu'il y a de plus banale -mais avec du caractère-, et Yusuke Kusaka, le cancre de la classe qui sèche ou dort pendant les cours, (alimentant les rumeurs les plus folles à son sujet...) et qui secrètement chante dans un groupe de musique. Hormis, ce petit côté musical, le reste de l'intrigue tient pour l'instant dans un mouchoir de poche et sent le réchauffé. La jolie petite lycéenne un peu innocente qui tombe amoureuse du bad boy qui joue dans un groupe de musique, on a vu plus novateur... Sans compter que bien évidemment, cette idylle naissante va se trouver perturbée par l'entrée en scène d'une belle et intrigante guitariste qui complètera à merveille ce trio infernal. Je ne sors donc pas vraiment conquis par ce 1er tome qui pour le moment me donne l'impression de ressasser de bonnes vieilles grosses ficelles sans réelle imagination. Côté dessin, Agri Uma s'en sort bien, mais ça ne casse pas des briques non plus. Je ne suis pas sûr de pousser plus loin, je laisse ce plaisir à des lecteur.rices plus motivés par ce genre de production.
Caledonia
Cette série est un mélange de mythologie celtique, d'histoire avec une grosse touche d'empire romain, et de fantastique, le tout dans un pays appelé Caledonia. C'est original et un peu improbable mais pourquoi pas ? Le problème c'est qu'il y a un gout de trop peu. L'intrigue est peu développée, les romains essayent d'étendre leur empire et s'attaque à ce petit peuple qui n'a rien demandé, mais qui ne va pas se laisser faire. Les pages de combats vont s'enchainer, en alternance avec quelques passages de captures de prisonniers ou d'embryon de complots. Toute cela en alternance avec quelques passages mystérieux, à tendance shamanique, autour du clan des autochtones. C'est bien peu, pas très original et pas bien passionnant. Il manque vraiment une intrigue de fond qui donnerait un intérêt à ce récit. Coté graphique c'est également un peu décevant. Trop basique, trop informatisé, pas assez détaillé. Et sur certaines cases il y a également un gout de trop peu : pas de décor, des personnages aux proportions ou aux couleurs de cheveux qui varient par rapport à la page précédente... Un ensemble trop juste, pas au niveau des collaborations précédentes des deux auteurs.
Vertigéo
Là, clairement, j’ai l’impression d’être devant un bel objet, ambitieux et soigné. Le seul problème rencontré est que derrière l’habillage, ça sonne méchamment creux ! En fait, pour le dire clairement sans trop dévoiler de l’intrigue et du twist final, je trouve que l’idée sur laquelle l’auteur construit son récit (et qui lui permet de réaliser cette critique de l’exploitation des pauvres par les riches) ne tient absolument pas la route. Et comme, par ailleurs, tout le reste de la bande dessinée semble n’exister que pour mener à ce twist (le dessin est très beau et spectaculaire mais l’histoire se lit très vite et est relativement pauvre en rebondissements), et bien je termine en ayant l’impression d’avoir lu du vent. Alors oui, le dessin en dégradés de gris est chiadé et lorsque la couleur jaillit, la similitude avec ‘La Tour’ (de Schuiten et Peeters, voir les Cités obscures) frappe aux yeux. C’est un emploi de la couleur que j’aime bien et qui a un sens. Mais bon Dieu, quand je lis une BD, c’est pour qu’on me raconte une histoire. Si je veux juste voir de beaux tableaux, je vais dans un musée ou j’emprunte un livre d’art. Donc voilà ! Pour moi, c’est une grosse déception. La critique de l’exploitation des masses est tout sauf inventive et le twist final me semble totalement incohérent. Le dessin est toutefois très bon et l’esthétique de cette tour comme des différents personnages, humains ou animaliers, est parfaitement réussie. Cet album peut donc trouver son public… mais je n’en fais pas partie.
Switch
Il y a des autobiographies, comme celle-ci, qui m’intriguent, m’énervent et me plaisent dans un même temps. Ici, cela vient de la personnalité de l’auteure. Je la trouve sympathique et incohérente, opportuniste et pleine de bonne volonté, illogique et franchement bobo. En clair, elle m’intrigue, développe par moment des concepts qui me parlent et à d’autre des idées que je trouve simplistes voire idiotes (mais qui suis-je pour la juger ? Si ça se trouve, l’idiot c’est moi…) Eva Roussel se revendique sorcière et écoféministe. Ce récit prend donc souvent la forme d’un réquisitoire féministe mais l’auteure nous parle aussi et surtout d’elle et de la manière dont elle conçoit la sorcellerie, sa mise en pratique au quotidien et ce que ça lui rapporte dans son épanouissement personnel. En fait, le récit est tellement autocentré que j’y ai finalement plus vu un journal intime dans lequel l’auteure nous livre ses pensées qu’un documentaire car l’absence de neutralité et de recul d’Eva Roussel éloigne trop le résultat obtenu de ce que j’attends d’un documentaire, justement. Le personnage présente une image sympathique. Ses rituels sont bienveillants, elle n’est qu’amour et partage. Elle a aussi l’honnêteté de reconnaitre certaines incohérences de son discours (notamment lorsque, adepte de la lithothérapie, elle reconnait qu’importer des pierres extraites par des enfants exploités depuis des pays pauvres n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus moralement défendable). Et certains de ses principes me plaisent (la reconnexion avec la nature, le respect de celle-ci, le fait que nous faisons partie d’un tout). Mais à côté de ça, Eva Roussel m’énerve. Son discours féministe me parait souvent trop simpliste. Ses incessants placements de produits (ses propres livres mais aussi ceux de ses amies, ou d’autres lectures qu’elle présente comme inspirantes, des films, des documentaires, etc… ) me semblent excessifs, intéressés et opportunistes. Dans ces moments-là, je me mets à douter de sa sincérité. Surtout elle a souvent l’art de ne prendre que ce qui l’arrange dans une étude et dire que le reste, ben en fait, c’est du blabla de phallocrates qui veulent rejeter la faute sur les femmes (la manière dont elle se sert d’une étude du GIEC pour expliquer ses craintes d’un effondrement de l’humanité, puis celle dont elle use pour dire que finalement la surpopulation mondiale n’est pas un problème mais que c’est parce que quelques dizaines de multinationales seulement produisent les 2/3 des émissions de gaz à effet de serre que la planète se porte si mal (sans se demander qui consomme la production de ces multinationales) est un exemple de ce qui provoque un rejet chez moi). Au niveau de la forme, le récit se découpe en courts chapitres dans lesquels alternent passages de bandes dessinées (avec art séquentiel et enchainement de cases) et passage de textes illustrés. On sent le côté « blog » du produit (court, simplifié et destiné à un public plutôt jeune). Le résultat est facile à lire. Donc voilà, parfois le discours m’a plu, parfois (trop souvent, en fait) il m’a énervé. Certaines thématiques, certaines croyances me laissent extrêmement dubitatif (la lithotérapie ou l’astrologie, notamment) mais, fondamentalement, l’auteure me semble bienveillante et le livre se lit facilement. Pour moi, on est entre le bof et le pas mal. Ce livre m'aura en tous les cas permis de découvrir un autre profil de la jeune génération actuelle mais pas d'adhérer totalement et inconditionnellement à son discours.
La Foire aux Cochons
Déception car j'adore Ptiluc, un des mecs les plus abordables dans les festivals et qui s'échine à faire des dédicaces d'anthologie. Et l'idée rassembler des psychopathes célèbres dans une ferme aux allures de purgatoire (où le hachage menu est suivi d'une réincarnation immédiate) est sacrément alléchante. Le graphisme animalier cher à Ptiluc est reconnaissable et bien chara-designé, même si ses rats sont évidemment plus iconographiques. Mais c'est au niveau du scénario que ça pêche, les histoires s'embourbent dans des réflexions remplissant les bulles qui s'accaparent l'espace des cases. En fait, ça me fait penser au Bêbête Show de TF1 : ça devait refléter la politique mais ça tournait en rond.
Deadpool - Les Origines
J'ai probablement passé ma période super héros depuis trop longtemps. Malgré cela une offre intéressante m'a permis de me plonger dans l'univers du pseudo "anti-héros" Deadpool. Je n'ai vu aucun film ni aucune série tv se rapportant à ce personnage. Je découvre avec un brin d'ennui cette succession de cascades et de bagarres opposant Deadpool à Black Tom Cassidy, Fleau ou autres. La belle et sexy Cyrène ajoute une touche de charme mais les dialogues sont vraiment trop simplistes à mon goût. Le graphisme est très dynamique et entraine le lecteur dans un tourbillon d'actions et de couleurs assez flashy. C'est le côté que je préfère. Une lecture divertissante pour ados mais je n'accroche pas au personnage qui parle trop souvent pour ne rien dire.
Intelligences artificielles - Miroirs de nos vies
L'Intelligence Artificielle est un sujet qui ne m'intéresse pas vraiment. Toutefois le sujet est d'importance et la présence de cette série sur les étagères de ma BM a été incitatif à découvrir le sujet. La partie didactique et mathématique ne pas du tout intéressé. Comme il est hors de question pour des créateurs industriels de divulguer leurs techniques de pointe, je suppose que leurs démonstrations tiennent du b.a.-ba du métier. Sans intérêt pour un spécialiste et de l'esbrouffe pour le lecteur lambda que je suis. J'ai plus accroché à la partie morale et éthique du projet. Les auteurs abordent de sujets centraux mais sans apporter de réponses approfondies. J'ai trouvé le texte bourré de jugements de valeurs contestables surtout dans une conclusion qui verse dans une autosatisfaction assez surprenante. En effet, j'ai surtout perçu la présentation que font les auteurs comme un outil de flicage xxl et bien destructeur d'emplois. Le graphisme d'Héloïse Chochois est assez minimaliste avec très peu de décors et une surabondance de fonds blancs où des personnages figés sont peu dynamique. Le "personnage" central étant réduit à une vilaine boîte, cela limite l'intérêt. Une lecture que je ne regrette pas mais qui ne m'a pas séduit pour autant.
À part ça, tout va bien !
La formule est connue : recourir à l’humour noir au cynisme vachard pour mieux dénoncer les travers de nos sociétés. C’est ainsi qu’en une petite vingtaine de strips quelques scènes, The Synne envoie une rafale de flèches acides avec pour cible la bêtise et les turpitudes de nos contemporains, des portraits dans lesquels, peut-être, nous pourrons nous reconnaître… Tout y passe, ou presque. Les rapports familiaux (parents démissionnaires, époux fragiles, enfants insupportables…), les labels pour « bobos », le milieu hospitalier, les commentateurs sportifs, l’égalité salariale, les influenceurs… bref, c’est un peu fourre-tout, avec un air de déjà vu, et pour tout dire pas franchement drôle, voire glauque (notamment le sketch #l’abandon des seniors, d’une cruauté à peine caricaturale !). La ligne claire avenante compense l’acidité du propos, mais du coup, cette bonhommie stylistique annule l’effet voulu. On pense à Zep en plus réaliste, et à Fabcaro pour le procédé itératif, renforçant cette sensation de déjà vu. Cela se veut subversif mais au final, ça ne sort pas trop des sentiers battus. Fort heureusement, ces 94 pages en petit format se lisent si vite qu’on a à peine le temps de ressentir l’ennui qui commence à pointer au bout de quelques pages… Une lecture qui aura sans doute plus de chances de plaire aux lecteurs de Fluide Glacial.