J’ai d’emblée eu du mal avec le dessin, et jusqu’au bout je pense que ça a négativement influencé ma lecture. Ensuite dès ce début aussi, les protagonistes utilisent une multitude de termes (des astérisques renvoient à un long lexique en fin d’album) qui gênent aussi la lecture (pourquoi tant de termes idiomatiques ? pourquoi la traduction n’est-elle pas donnée en bas de cases comme souvent ?).
J’ai passé outre ces gênes parce que l’univers dans lequel se développait l’intrigue avait quelque chose d’attirant, d’original – les engins, certains décors. Mais, hélas, j’ai fini par décrocher. L’intrigue devenait à la fois obscure et peu emballante, avec des longueurs, l’ennui pointait. Et je n’ai pas du tout compris ou trouvé crédible cette idée d’attaque par « persuasion » (des milliers de personnes meurent noyées, ou gelées, uniquement parce qu’elle en ont été persuadées).
Bref, je me suis détaché de l’histoire, et n’ai suivi le troisième tome qu’en le survolant. Et comme la série a été abandonnée, je ne vois pas trop comment vous en recommander la lecture, qui s’est révélée décevante pour moi.
C'est assez dur à dire, mais je crois que je suis passé complètement à côté de cette BD. Notamment parce qu'à la fin de ma lecture, légèrement désemparé par celle-ci, je suis allé lire l'article Wikipedia de Isadora Duncan et j'étais bien plus intéressé par celui-ci que par ma lecture !
En fait, je crois que la BD a raté sa construction d'histoire. Le début commence avec son mariage, assez tardif puisque officié dans les années 20, avant de revenir à sa jeunesse et ses premiers succès. Sauf que le récit s'attarde sur peu de choses et de façon assez sporadique. Son rapport aux hommes est présent régulièrement dans la BD, son rapport à la danse (évidemment) et son amour de l'art grec. Sauf que c'est à peu près tout ...
Et là j'ai envie de dire que Isadora Duncan est connue pour être bisexuelle, qu'elle a ouvert des écoles de danses, est allée en URSS par conviction politique et affichait son foulard rouge lors de sa tournée en Amérique, qu'elle a révolutionné la danse par une approche qui a crée ce qu'on appelle aujourd'hui la danse contemporaine. Et tout ça manque dans la BD ! On occulte quasi intégralement l'aspect sexuel (je rappelle qu'elle a vécu au début du XIXè siècle) et politique, alors que ce sont deux axes majeurs, semble-t-il, de sa vie !
D'autre part, je trouve que la BD n'arrive pas à nous rendre le personnage attachant et surtout, il manque tout l'aspect transmission de sa danse. Elle ne faisait pas que danser sur scène, elle a formée pendant des années des nouvelles générations de danseuses. Sans l'article wikipedia, je n'aurais même pas su qu'elle en avait ouvert une, et je pense que c'est ça qui manque cruellement à la BD : l'impact et la portée de son art, ce qu'elle a accomplie et l'aura incroyable dont elle jouissait à l'époque. En lisant la BD, j'avais l'impression que les journalistes étaient juste intéressée par elle parce qu'elle dansait. Alors qu'elle a fait bien plus que ça.
Au final, la BD m'a laissée sur une série d'interrogations. Mais après analyse plus poussée, je dois dire que je ne l'ai pas aimée. Si un simple article wikipédia m'a plus intéressé au personnage qu'une BD de plus de 100 pages, il y a effectivement un problème.
Une œuvre vraiment curieuse.
Techniquement, c’est le point fort selon moi car c’est très joliment dessiné et la palette réduite fonctionne bien (surtout du rose foncé et du bleu/mauve, je pense pour jouer sur le thème masculin féminin).
Cela dit certains choix esthétiques me semblent bizarres : parfois les yeux et les bouches disparaissent, pendant une scène d’amour la fille disparaît aussi. Ça doit s’expliquer en terme de symboles.
Justement les symboles sont nombreux .
Les prénoms sont tous épicènes (Claude, Alex …) et effectivement certains codes sociaux sont inversés : le garçon parle de « greenflag », voudrait qu’on ne le juge pas tout le temps sur son maquillage et ses fringues, des trucs qu’on entend d’habitude dans la bouche de fille, mais si c’est parfois assez subtile (du côté de la fille notamment, puisque les attitudes dites masculines sont plus monnaie courante chez les filles que l’inverse).
Finalement c’est l’histoire d’un gars obsédé par l’image qu’il donne, sa beauté, son poids, les publicités dans la rue avec des gens soit disant beaux, et il y a un peu la résolution que l’on peut attendre dans ce type d’histoire
La narration à l’image du dessin m’a laissé un peu confuse parfois (dialogue curieux avec des réactions vives que je n’ai pas toujours comprises)
Je n'ai pas accroché à cette série. Je me suis vite perdu dans cette rivalité de clans aux alliances incertaines.
De plus j'ai trouvé le scénario très cousu de fil blanc avec des situations très convenues. Entre le jeune adopté aux dons innés et la jeune rebelle du même âge, j'ai eu l'impression d'être sur une autoroute bien droite.
C'est d'autant plus vrai que les personnages sont très manichéens avec des vilains seigneurs et des rebelles gentils très vite identifiés.
Le tout est enrobé dans une atmosphère japonaise médiévale très tendance tout en restant avec des dialogues et des idées contemporaines.
C'est le genre de melting pot douçâtre qui m'ennuie assez vite.
Le graphisme possède du caractère et tente de reproduire l'ambiance. Malheureusement je n'ai pas été séduit par ce trait haché et rugueux. Cela manque de détails et beaucoup de cadres sont figés sur un fond uni sans recherche.
Une lecture décevante pour moi.
Une semi-déception que cette BD. Je ne suis pas du tout alpiniste, merci le vertige, et je n'habite pas en région spécialement montagneuse. La lecture m'intéressait tout de même un peu, j'ai lu plusieurs histoires très sympas sur l'escalade des montagnes dans le XIXème et il y a toujours cette part de danger dans l'alpinisme.
Mais la BD est franchement assez plate pour une BD sur des hauteurs. La faute en incombe à deux facteurs selon moi : le dessin qui ne laisse pas assez la place à ces grands espaces, cloisonnant les cases ce qui donne paradoxalement la sensation d'être enfermé sans distinguer l'immensité de la tâche. D'autre part, ne connaissant pas du tout l'aspect de ces montagnes, je n'avais jamais l'idée d'où était les personnages et de ce qu'il restait comme tâche. Je devinais bien certaines choses, mais je n'avais pas d'investissement dans ce qui se passait.
L'autre écueil est la façon dont l'histoire est racontée. C'est une succession d'ascension de différents sommets par un anglais que je ne connais absolument pas, dont la vie semble être importante aux alpinistes, mais avec lequel je n'ai pas franchement eu d'empathie. C'est donc assez difficilement que je m'intéressais à ses aventures dans les Alpes. Même si quelques fois des détails donnent un peu de corps à l'ensemble, comme les échanges avec d'autres personnes ou les racontars du guide, l'ensemble m'a paru franchement assez plat.
Et c'est dommage, j'aurais bien aimé que le récit fasse la part belle à ce vide, si attirant lorsqu'on le surplombe, ou qu'il développe plus les personnages pour faire ressentir leur intérêt à escalader toujours plus, toujours plus difficile. Là, en l'état, j'ai eu le sentiment de passer à côté de la BD et je ne la relirais sans doute jamais. Une BD qui manque de quelque chose.
Le héros est un parisien aux alentours de la cinquantaine. Ayant quitté son boulot il y a un certain temps, il a publié un bouquin qui n'a eu aucun succès et peine à écrire le second. Célibataire depuis un an et demi, il s'inscrit sur plusieurs appli de rencontres mais enchainent les déconvenues, le plus souvent à cause de lui-même.
Si je devais être objectif, je dirais que cette BD n'est pas mal car j'ai su aller jusqu'au bout, que sa narration est claire et qu'elle maîtrise plutôt bien son sujet très urbain et contemporain. Quant au graphisme, il tient un peu du dessin de presse et n'est pas grandiose techniquement, mais il sait être efficace et suffisamment expressif.
Subjectivement par contre, je me suis ennuyé. Ce type de récit ne me parle pas et surtout je me suis senti beaucoup trop éloigné du personnage principal et de sa vie pour ressentir la moindre empathie envers lui. Je le trouve trop intellectualisant, limite pénible, et surtout mais qu'est-ce qu'il s'écoute !? Il part parfois en monologues ou diatribes égocentrées qui me pompent l'air, et cela se répercute sur ses rencontres qui s'avèrent médiocres et sans issue. Heureusement pour lui, l'histoire se termine bien, sentimentalement du moins car côté professionnel je vois mal comment il continue à tenir les deux bouts. Mais j'imagine qu'il doit avoir de la réserve pour continuer à vivre à Paris, à pouvoir se payer un psychanalyste et des sorties ici et là avec ses quelques amis.
Enfin bref, je râle en jugeant un personnage imaginaire mais puisque cette BD est complètement centrée sur lui, son nombril et son état d'esprit, je peux honnêtement dire que je n'ai pas pris plaisir à le suivre.
Commençons par ce qui fait le principal intérêt de cet album : le côté graphique. C’est ce qui est toujours mis en avant par le galériste/éditeur Maghen, et ici Grun justifie cette réputation. Son dessin est excellent techniquement, très lisible (et le grand format le met clairement en valeur !). Un visuel très agréable donc.
Mais hélas au service d’une histoire qui n’est pas au niveau, et qui se révèle décevante. Runberg ne s’est pas trop foulé je trouve. Il pompe un peu partout les idées. Un peu des chamailleries entre Hans Solo et Leïa dans les dialogues entre Xia et Vitellius – ce dernier se révélant au final des plus transparents et inutiles comme personnage !
L’histoire de ces pseudo nouveaux dieux est abracadabrantesque – et n’apporte rien au final, et je n’ai pas compris – sans spoiler leur origine – pourquoi ils avaient tous un aspect très différent, comme représentant des races venues de divers coins de l’espace ?
Mais bon, pourquoi pas ? C’est juste que l’histoire est rapidement sans réel intérêt, c’est même de pire en pire au fur et à mesure que la fin approche. Un scénario de flemmard je trouve donc, et qui se finit en plus de façon bizarre, comme si une suite pouvait être envisagée (ou alors comme si elle manquait). Mais bon, plus de 100 pages déjà, l’ennui pointait largement avant la fin. Le dessin de Grun ne suffit pas, l’histoire se laisse lire, plutôt traverser, sans vraiment accrocher le lecteur.
Note réelle 2,5/5.
J'aime vraiment beaucoup le trait de Carole Maurel et son utilisation des couleurs qui fait ressortir son dessin. Mais malheureusement, je dois bien dire que là je suis resté sacrément sur ma faim. Il faut dire que la BD a été emmenée pour une pause aux toilettes et que je l'ai fini sans rester plus longtemps que nécessaire sur le trône. Une vitesse de lecture bien trop grande (surtout quand on voit le prix de l'album).
Et comme beaucoup de gens le soulignent, cette BD semble surtout rapide parce que le traitement du sujet (la perte de son bébé lors de la grossesse) passe franchement trop vite. On est plongé rapidement dans le couple de ces deux femmes que l'on ne connait pas, empêchant une totale empathie avec les deux, et surtout le déroulé est dans l'instant, le ressenti et les émotions, mais sans jamais sortir de tout ça. Pas vraiment d'après, pas d'avant, pas d'autres choses. Je pense que de fait, la BD s'adressera bien plus à des personnes ayant vécues ça qu'au tout venant, qui risque de surfer sur l'histoire sans jamais y plonger.
En tout cas pour ma part, ça reste bien trop superficiel. Joli, mais oubliable.
En commençant cette lecture, je m’attendais bien à ne pas tomber sur une perle oubliée. Les autres albums de cette collection que j’avais déjà lus ne m’ont en effet jamais convaincu. Mais bon, je suis amateur de football et la curiosité l’a emporté.
Autant vous le dire tout de suite : j’ai trouvé l’ensemble d’une grande médiocrité. Le dessin raide et très épuré ne m’a pas séduit. Les décors la plupart du temps inexistants m’ont frustré d’un éventuel aspect documentaire qu’aurait pu (dû ?) avoir la bande dessinée (les vues du stade sont parcellaires, les joueurs sont très mal caricaturés, la ville de Liège n’est pas représentée). Les histoires sont simplistes et manquent cruellement de réalisme. Seules les morales sauvent ces deux albums de la note d’exclusion.
Le premier tome se centre sur les supporters et cherche à souligner l’esprit d’inclusion qui anime les supporters du Standard comme le club lui-même. Ce club organise en effet depuis des années une journée ‘portes ouvertes’ réservée aux personnes handicapées. Sans doute une manière de se racheter une image de marque après qu’un de leurs précédents présidents ait été condamné pour avoir détourné de l’argent depuis, justement, un centre d’accueil pour personnes handicapées mentales, au profit de son club de football bien-aimé. Toujours est-il que la démarche actuelle est belle et mérite d’être soulignée. Outre cet aspect inclusif, cet album met en avant les supporters les plus fanatiques. Je regrette que le scénario mette autant en évidence l’alcoolisme de ces supporters (qui, dans ce tome, semblent ne pas pouvoir imaginer aller voir un match de football sans boire quelques bières) et le fait qu’ils sont là pour faire du bruit et des tifos (quitte à masquer la vue du match à d’autres supporters, le personnage féminin au centre de ce premier récit en fera les frais) plutôt que pour regarder un match de football… mais c’est une réalité au Standard, où le public, très chaud, est connu avant tout pour ses actions et son côté ‘populaire’.
Le deuxième tome traite de la problématique du racisme via un récit très basique porté par de jeunes footballeurs. Ceux-ci jouent dans un petit club régional satellite du Standard de Liège (le FC Tilleur) et vont avoir la chance de fouler la pelouse de Sclessin (du moins, d’un des terrains annexes au terrain principal). A nouveau, il ne sera que très peu question du Standard en lui-même mais une action contre le racisme menée par ce club sera mise en évidence. L’intervention de deux joueurs de l’époque renforcera encore ce message contre le racisme. Ce scénario est tout sauf trépidant et le dessin est toujours aussi moyen.
En conclusion, voilà deux albums qui parlent finalement très peu du Standard de Liège même s’ils permettent de découvrir une parcelle (très réduite) de sa spécificité. De son histoire, on ne saura rien. De ses exploits sportifs non plus. De ses affaires judiciaires encore moins (mais ça, on s’en doutait puisque le public visé par l’éditeur est justement supporter du Standard). Et en définitive, ce que j’ai trouvé le plus intéressant est la courte interview de Réginal Goreux (pur produit du club, ex-joueur de l’équipe première et un temps responsable du centre de formation des jeunes du Standard) en fin du deuxième tome.
Sinon, c’est vraiment sans intérêt à mes yeux !
2.5
Je ne savais pas trop si j'allais mettre 2 ou 3 étoiles et finalement je trouve que "bof" est ce qui se rapprochait le plus de mon état d'esprit une fois que j'ai refermé l'album.
Je me reconnais dans l'avis de Mac Arthur. Cela commence quand même pas mal avec ce jeune garçon qui reprend le bar clandestin de son père récemment décédé et qui fait face à des problèmes avec comme toile de fond le retour de sa mère qui l'a abandonné il y a des années.
On est dans du pur roman graphique avant de basculer soudainement dans du thriller. Ce n'est pas pour me déplaire parce que c'est un genre que je préfère sauf qu'à ce moment le scénario part en vrille. Il y a des scènes où je ne suis pas certains s'il faut les prendre comme des métaphores ou accepter qu'il y a tout à coup une touche fantastique dans le récit. Je ne pense pas avoir bien compris où l'auteur voulait en venir.
Dans la postface, l'auteur explique qu'il a pris presque un an pour réaliser cet album et c'était pendant une année où il a vécu des gros bouleversements dans sa vie et cela a nourri l'album, ce qui est selon moi la cause du fait que le récit semble un peu décousu.
C'est dommage parce que le dessin est très bon et il y a des scènes qui sont très bonnes si on les sort individuellement du récit. C'est juste que si on les met ensemble on se rend compte que ça part tout de même dans tous les sens.
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Archipel
J’ai d’emblée eu du mal avec le dessin, et jusqu’au bout je pense que ça a négativement influencé ma lecture. Ensuite dès ce début aussi, les protagonistes utilisent une multitude de termes (des astérisques renvoient à un long lexique en fin d’album) qui gênent aussi la lecture (pourquoi tant de termes idiomatiques ? pourquoi la traduction n’est-elle pas donnée en bas de cases comme souvent ?). J’ai passé outre ces gênes parce que l’univers dans lequel se développait l’intrigue avait quelque chose d’attirant, d’original – les engins, certains décors. Mais, hélas, j’ai fini par décrocher. L’intrigue devenait à la fois obscure et peu emballante, avec des longueurs, l’ennui pointait. Et je n’ai pas du tout compris ou trouvé crédible cette idée d’attaque par « persuasion » (des milliers de personnes meurent noyées, ou gelées, uniquement parce qu’elle en ont été persuadées). Bref, je me suis détaché de l’histoire, et n’ai suivi le troisième tome qu’en le survolant. Et comme la série a été abandonnée, je ne vois pas trop comment vous en recommander la lecture, qui s’est révélée décevante pour moi.
Isadora
C'est assez dur à dire, mais je crois que je suis passé complètement à côté de cette BD. Notamment parce qu'à la fin de ma lecture, légèrement désemparé par celle-ci, je suis allé lire l'article Wikipedia de Isadora Duncan et j'étais bien plus intéressé par celui-ci que par ma lecture ! En fait, je crois que la BD a raté sa construction d'histoire. Le début commence avec son mariage, assez tardif puisque officié dans les années 20, avant de revenir à sa jeunesse et ses premiers succès. Sauf que le récit s'attarde sur peu de choses et de façon assez sporadique. Son rapport aux hommes est présent régulièrement dans la BD, son rapport à la danse (évidemment) et son amour de l'art grec. Sauf que c'est à peu près tout ... Et là j'ai envie de dire que Isadora Duncan est connue pour être bisexuelle, qu'elle a ouvert des écoles de danses, est allée en URSS par conviction politique et affichait son foulard rouge lors de sa tournée en Amérique, qu'elle a révolutionné la danse par une approche qui a crée ce qu'on appelle aujourd'hui la danse contemporaine. Et tout ça manque dans la BD ! On occulte quasi intégralement l'aspect sexuel (je rappelle qu'elle a vécu au début du XIXè siècle) et politique, alors que ce sont deux axes majeurs, semble-t-il, de sa vie ! D'autre part, je trouve que la BD n'arrive pas à nous rendre le personnage attachant et surtout, il manque tout l'aspect transmission de sa danse. Elle ne faisait pas que danser sur scène, elle a formée pendant des années des nouvelles générations de danseuses. Sans l'article wikipedia, je n'aurais même pas su qu'elle en avait ouvert une, et je pense que c'est ça qui manque cruellement à la BD : l'impact et la portée de son art, ce qu'elle a accomplie et l'aura incroyable dont elle jouissait à l'époque. En lisant la BD, j'avais l'impression que les journalistes étaient juste intéressée par elle parce qu'elle dansait. Alors qu'elle a fait bien plus que ça. Au final, la BD m'a laissée sur une série d'interrogations. Mais après analyse plus poussée, je dois dire que je ne l'ai pas aimée. Si un simple article wikipédia m'a plus intéressé au personnage qu'une BD de plus de 100 pages, il y a effectivement un problème.
Le bel Alex
Une œuvre vraiment curieuse. Techniquement, c’est le point fort selon moi car c’est très joliment dessiné et la palette réduite fonctionne bien (surtout du rose foncé et du bleu/mauve, je pense pour jouer sur le thème masculin féminin). Cela dit certains choix esthétiques me semblent bizarres : parfois les yeux et les bouches disparaissent, pendant une scène d’amour la fille disparaît aussi. Ça doit s’expliquer en terme de symboles. Justement les symboles sont nombreux . Les prénoms sont tous épicènes (Claude, Alex …) et effectivement certains codes sociaux sont inversés : le garçon parle de « greenflag », voudrait qu’on ne le juge pas tout le temps sur son maquillage et ses fringues, des trucs qu’on entend d’habitude dans la bouche de fille, mais si c’est parfois assez subtile (du côté de la fille notamment, puisque les attitudes dites masculines sont plus monnaie courante chez les filles que l’inverse). Finalement c’est l’histoire d’un gars obsédé par l’image qu’il donne, sa beauté, son poids, les publicités dans la rue avec des gens soit disant beaux, et il y a un peu la résolution que l’on peut attendre dans ce type d’histoire La narration à l’image du dessin m’a laissé un peu confuse parfois (dialogue curieux avec des réactions vives que je n’ai pas toujours comprises)
Le Clan des Otori
Je n'ai pas accroché à cette série. Je me suis vite perdu dans cette rivalité de clans aux alliances incertaines. De plus j'ai trouvé le scénario très cousu de fil blanc avec des situations très convenues. Entre le jeune adopté aux dons innés et la jeune rebelle du même âge, j'ai eu l'impression d'être sur une autoroute bien droite. C'est d'autant plus vrai que les personnages sont très manichéens avec des vilains seigneurs et des rebelles gentils très vite identifiés. Le tout est enrobé dans une atmosphère japonaise médiévale très tendance tout en restant avec des dialogues et des idées contemporaines. C'est le genre de melting pot douçâtre qui m'ennuie assez vite. Le graphisme possède du caractère et tente de reproduire l'ambiance. Malheureusement je n'ai pas été séduit par ce trait haché et rugueux. Cela manque de détails et beaucoup de cadres sont figés sur un fond uni sans recherche. Une lecture décevante pour moi.
L'Invention du Vide
Une semi-déception que cette BD. Je ne suis pas du tout alpiniste, merci le vertige, et je n'habite pas en région spécialement montagneuse. La lecture m'intéressait tout de même un peu, j'ai lu plusieurs histoires très sympas sur l'escalade des montagnes dans le XIXème et il y a toujours cette part de danger dans l'alpinisme. Mais la BD est franchement assez plate pour une BD sur des hauteurs. La faute en incombe à deux facteurs selon moi : le dessin qui ne laisse pas assez la place à ces grands espaces, cloisonnant les cases ce qui donne paradoxalement la sensation d'être enfermé sans distinguer l'immensité de la tâche. D'autre part, ne connaissant pas du tout l'aspect de ces montagnes, je n'avais jamais l'idée d'où était les personnages et de ce qu'il restait comme tâche. Je devinais bien certaines choses, mais je n'avais pas d'investissement dans ce qui se passait. L'autre écueil est la façon dont l'histoire est racontée. C'est une succession d'ascension de différents sommets par un anglais que je ne connais absolument pas, dont la vie semble être importante aux alpinistes, mais avec lequel je n'ai pas franchement eu d'empathie. C'est donc assez difficilement que je m'intéressais à ses aventures dans les Alpes. Même si quelques fois des détails donnent un peu de corps à l'ensemble, comme les échanges avec d'autres personnes ou les racontars du guide, l'ensemble m'a paru franchement assez plat. Et c'est dommage, j'aurais bien aimé que le récit fasse la part belle à ce vide, si attirant lorsqu'on le surplombe, ou qu'il développe plus les personnages pour faire ressentir leur intérêt à escalader toujours plus, toujours plus difficile. Là, en l'état, j'ai eu le sentiment de passer à côté de la BD et je ne la relirais sans doute jamais. Une BD qui manque de quelque chose.
De l'amour et du hasard
Le héros est un parisien aux alentours de la cinquantaine. Ayant quitté son boulot il y a un certain temps, il a publié un bouquin qui n'a eu aucun succès et peine à écrire le second. Célibataire depuis un an et demi, il s'inscrit sur plusieurs appli de rencontres mais enchainent les déconvenues, le plus souvent à cause de lui-même. Si je devais être objectif, je dirais que cette BD n'est pas mal car j'ai su aller jusqu'au bout, que sa narration est claire et qu'elle maîtrise plutôt bien son sujet très urbain et contemporain. Quant au graphisme, il tient un peu du dessin de presse et n'est pas grandiose techniquement, mais il sait être efficace et suffisamment expressif. Subjectivement par contre, je me suis ennuyé. Ce type de récit ne me parle pas et surtout je me suis senti beaucoup trop éloigné du personnage principal et de sa vie pour ressentir la moindre empathie envers lui. Je le trouve trop intellectualisant, limite pénible, et surtout mais qu'est-ce qu'il s'écoute !? Il part parfois en monologues ou diatribes égocentrées qui me pompent l'air, et cela se répercute sur ses rencontres qui s'avèrent médiocres et sans issue. Heureusement pour lui, l'histoire se termine bien, sentimentalement du moins car côté professionnel je vois mal comment il continue à tenir les deux bouts. Mais j'imagine qu'il doit avoir de la réserve pour continuer à vivre à Paris, à pouvoir se payer un psychanalyste et des sorties ici et là avec ses quelques amis. Enfin bref, je râle en jugeant un personnage imaginaire mais puisque cette BD est complètement centrée sur lui, son nombril et son état d'esprit, je peux honnêtement dire que je n'ai pas pris plaisir à le suivre.
Space Relic Hunters
Commençons par ce qui fait le principal intérêt de cet album : le côté graphique. C’est ce qui est toujours mis en avant par le galériste/éditeur Maghen, et ici Grun justifie cette réputation. Son dessin est excellent techniquement, très lisible (et le grand format le met clairement en valeur !). Un visuel très agréable donc. Mais hélas au service d’une histoire qui n’est pas au niveau, et qui se révèle décevante. Runberg ne s’est pas trop foulé je trouve. Il pompe un peu partout les idées. Un peu des chamailleries entre Hans Solo et Leïa dans les dialogues entre Xia et Vitellius – ce dernier se révélant au final des plus transparents et inutiles comme personnage ! L’histoire de ces pseudo nouveaux dieux est abracadabrantesque – et n’apporte rien au final, et je n’ai pas compris – sans spoiler leur origine – pourquoi ils avaient tous un aspect très différent, comme représentant des races venues de divers coins de l’espace ? Mais bon, pourquoi pas ? C’est juste que l’histoire est rapidement sans réel intérêt, c’est même de pire en pire au fur et à mesure que la fin approche. Un scénario de flemmard je trouve donc, et qui se finit en plus de façon bizarre, comme si une suite pouvait être envisagée (ou alors comme si elle manquait). Mais bon, plus de 100 pages déjà, l’ennui pointait largement avant la fin. Le dessin de Grun ne suffit pas, l’histoire se laisse lire, plutôt traverser, sans vraiment accrocher le lecteur. Note réelle 2,5/5.
Ecumes
J'aime vraiment beaucoup le trait de Carole Maurel et son utilisation des couleurs qui fait ressortir son dessin. Mais malheureusement, je dois bien dire que là je suis resté sacrément sur ma faim. Il faut dire que la BD a été emmenée pour une pause aux toilettes et que je l'ai fini sans rester plus longtemps que nécessaire sur le trône. Une vitesse de lecture bien trop grande (surtout quand on voit le prix de l'album). Et comme beaucoup de gens le soulignent, cette BD semble surtout rapide parce que le traitement du sujet (la perte de son bébé lors de la grossesse) passe franchement trop vite. On est plongé rapidement dans le couple de ces deux femmes que l'on ne connait pas, empêchant une totale empathie avec les deux, et surtout le déroulé est dans l'instant, le ressenti et les émotions, mais sans jamais sortir de tout ça. Pas vraiment d'après, pas d'avant, pas d'autres choses. Je pense que de fait, la BD s'adressera bien plus à des personnes ayant vécues ça qu'au tout venant, qui risque de surfer sur l'histoire sans jamais y plonger. En tout cas pour ma part, ça reste bien trop superficiel. Joli, mais oubliable.
Standard de Liège
En commençant cette lecture, je m’attendais bien à ne pas tomber sur une perle oubliée. Les autres albums de cette collection que j’avais déjà lus ne m’ont en effet jamais convaincu. Mais bon, je suis amateur de football et la curiosité l’a emporté. Autant vous le dire tout de suite : j’ai trouvé l’ensemble d’une grande médiocrité. Le dessin raide et très épuré ne m’a pas séduit. Les décors la plupart du temps inexistants m’ont frustré d’un éventuel aspect documentaire qu’aurait pu (dû ?) avoir la bande dessinée (les vues du stade sont parcellaires, les joueurs sont très mal caricaturés, la ville de Liège n’est pas représentée). Les histoires sont simplistes et manquent cruellement de réalisme. Seules les morales sauvent ces deux albums de la note d’exclusion. Le premier tome se centre sur les supporters et cherche à souligner l’esprit d’inclusion qui anime les supporters du Standard comme le club lui-même. Ce club organise en effet depuis des années une journée ‘portes ouvertes’ réservée aux personnes handicapées. Sans doute une manière de se racheter une image de marque après qu’un de leurs précédents présidents ait été condamné pour avoir détourné de l’argent depuis, justement, un centre d’accueil pour personnes handicapées mentales, au profit de son club de football bien-aimé. Toujours est-il que la démarche actuelle est belle et mérite d’être soulignée. Outre cet aspect inclusif, cet album met en avant les supporters les plus fanatiques. Je regrette que le scénario mette autant en évidence l’alcoolisme de ces supporters (qui, dans ce tome, semblent ne pas pouvoir imaginer aller voir un match de football sans boire quelques bières) et le fait qu’ils sont là pour faire du bruit et des tifos (quitte à masquer la vue du match à d’autres supporters, le personnage féminin au centre de ce premier récit en fera les frais) plutôt que pour regarder un match de football… mais c’est une réalité au Standard, où le public, très chaud, est connu avant tout pour ses actions et son côté ‘populaire’. Le deuxième tome traite de la problématique du racisme via un récit très basique porté par de jeunes footballeurs. Ceux-ci jouent dans un petit club régional satellite du Standard de Liège (le FC Tilleur) et vont avoir la chance de fouler la pelouse de Sclessin (du moins, d’un des terrains annexes au terrain principal). A nouveau, il ne sera que très peu question du Standard en lui-même mais une action contre le racisme menée par ce club sera mise en évidence. L’intervention de deux joueurs de l’époque renforcera encore ce message contre le racisme. Ce scénario est tout sauf trépidant et le dessin est toujours aussi moyen. En conclusion, voilà deux albums qui parlent finalement très peu du Standard de Liège même s’ils permettent de découvrir une parcelle (très réduite) de sa spécificité. De son histoire, on ne saura rien. De ses exploits sportifs non plus. De ses affaires judiciaires encore moins (mais ça, on s’en doutait puisque le public visé par l’éditeur est justement supporter du Standard). Et en définitive, ce que j’ai trouvé le plus intéressant est la courte interview de Réginal Goreux (pur produit du club, ex-joueur de l’équipe première et un temps responsable du centre de formation des jeunes du Standard) en fin du deuxième tome. Sinon, c’est vraiment sans intérêt à mes yeux !
D'eau et de boue
2.5 Je ne savais pas trop si j'allais mettre 2 ou 3 étoiles et finalement je trouve que "bof" est ce qui se rapprochait le plus de mon état d'esprit une fois que j'ai refermé l'album. Je me reconnais dans l'avis de Mac Arthur. Cela commence quand même pas mal avec ce jeune garçon qui reprend le bar clandestin de son père récemment décédé et qui fait face à des problèmes avec comme toile de fond le retour de sa mère qui l'a abandonné il y a des années. On est dans du pur roman graphique avant de basculer soudainement dans du thriller. Ce n'est pas pour me déplaire parce que c'est un genre que je préfère sauf qu'à ce moment le scénario part en vrille. Il y a des scènes où je ne suis pas certains s'il faut les prendre comme des métaphores ou accepter qu'il y a tout à coup une touche fantastique dans le récit. Je ne pense pas avoir bien compris où l'auteur voulait en venir. Dans la postface, l'auteur explique qu'il a pris presque un an pour réaliser cet album et c'était pendant une année où il a vécu des gros bouleversements dans sa vie et cela a nourri l'album, ce qui est selon moi la cause du fait que le récit semble un peu décousu. C'est dommage parce que le dessin est très bon et il y a des scènes qui sont très bonnes si on les sort individuellement du récit. C'est juste que si on les met ensemble on se rend compte que ça part tout de même dans tous les sens.