Voilà une lecture qui m'a vraiment laissé indifférent. Peut on d'ailleurs parler de lecture quand les 150 pages de chaque tome se parcourent en un quart d'heure. La narration textuelle est donc réduite à son minimum ce qui m' a rendu la fluidité et la cohérence du récit problématique. Cela commence par un prince de 17 ans qui assassine alégrement son papa roi (" Tu quoque mi fili"), on ne sait pas trop pourquoi. La question ne sera d'ailleurs posée à aucun moment du récit. Il deviendra même par la suite "un bon bougre" sauveur de l'équilibre cosmique contre le vilain mage. Un poil de fantastique avec épée magique, un zest de morale à deux sous ( la drogue c'est mal, l'esclavage aussi) enrobée dans une sentimentalité pour enfants ne font pas un récit qui m'incline à le proposer à mes enfants.
La plus grande partie de la narration est donc visuelle. On croirait un transposition cinématographique en manga. Il y a d'innombrables effets de zoom ou d'angles de vue à la Sergio Leone. Malgré cela l'action est lente, le scènes d'actions peu séduisantes voire incompréhensibles.
Pour finir le dessin est double. Des extérieurs numérisés aux détails quasi photographiques où sont superposés des personnages aux codes mangas classiques qui jurent sur les décors.
Une série sans grand intérêt.
Ce qui s'appelle une grosse déception ! Comme une pierre avait pourtant tout pour me plaire : un dessin stylé, une mise en couleur pas banale, une ambiance forte qui se dégage immédiatement en feuilletant...
Oui, le dessin est chouette : un trait léger qui représente l'essentiel. La mise en couleur produit un effet assez étonnant qui me plait énormément. En fait, j'avais déjà repéré ce titre à sa sortie, et à l'époque, je venais d'acquérir Ronson, une BD parue chez Robinson qui, par le plus grand des hasards, usait de la même palette chromatique, à peu de choses près. Du coup, j'ai différé mon achat. C'est dire si j'attendais quelque chose de Comme Une Pierre !
Sauf que dans le cas présent, j'ai eu du mal à saisir cet écrasant soleil de plomb que suggère la colorisation, au contraire de Ronson, titre précité. A plus forte raison parce qu'arrivé dans la dernière partie, ce choix ne se justifie plus parce que (SPOUALE !!!) il repleut !!! Et là, précisément, on aurait aimé qu'il se passe un truc, visuellement...
Petit bémol également en ce qui concerne le dessin mais qui m'a gêné : qu'est-ce que c'est que ce gros trait noir appliqué systématiquement sur le nez des personnages ? Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression que les protagonistes s'étaient collé des patchs sur le nez afin de retirer leurs points noirs. Vous savez : ces petits machins qu'on trouve en supermarché, qu'on se fout sur le pif pendant un quart d'heure, et quand on les retire, ils embarquent des stalagmites noires toutes dégeu ? Pas très sexy comme image, on en conviendra !
Reste le scénario... Ben là, j'avoue, je l'ai trouvé mal ficelé, plutôt peu abouti. Impossible de rentrer dedans, ou si peu, pendant quelques pages, pour en ressortir quasi immédiatement. Je ne vois pas du tout où l'auteur veut en venir. le personnage du rêveur aurait pu être intéressant, mais il est hélas trop mal exploité, taillé dans le bois de fantasme, surjoué au possible... La mère quant à elle n'a aucune profondeur, tout comme le père qui se contentera jusqu'au bout d'être un peu con.
J'arrête. Je suis bien dégouté, surtout que j'apprécie les éditions Ilatina. Mais là franchement, il y a beaucoup trop à redire. On pourra toutefois accorder à Luckas Loanathan de ne pas abuser le lectorat car sa BD porte assez bien son titre : elle est comme une pierre : sans conversation...
J'adore véritablement la série Celle que..., aussi il m'est triste d'admettre que ce titre-ci de Vanyda est tout bonnement raté.
L'auteure regrettait que l'éditeur n'ait pas accepté de rajouter une grande carte du Laos, afin de permettre aux lecteurs d'en situer les villes évoquées, pour ainsi mieux appréhender les déambulations des personnages (l'annexe en propose néanmoins une petite, en effet plutôt utile). Certes, cette remédiation eut été préférable ! Mais le problème est plus global : le récit de Cornette n'est pas parvenu à gérer et synthétiser correctement cette saga, l'on s'emmêle avec les temporalités, les lieux pour nombre d'entre nous peu familiers, avec l'histoire relativement méconnue, avec les personnages (d'autant plus que les enfants grandissent, les adultes grossissent, les activités évoluent...).
Tout est confus, l'on reste très étranger et pire encore, hermétique à ces destins brisés. Ma lecture aurait même pu demeurer inachevée sans le sympathique trait de Vanyda.
Un titre à oublier, que les amoureux de cette auteure souhaitant la découvrir plus intimement via un récit autobiographique, se tournent plutôt vers le réussi Entre ici et ailleurs.
Somato ou So-ma-to est un tandem d'auteurs qui réalise ce manga. Il est en couleurs sur une bonne partie des pages. La première partie est une suite de scènes en une planche avec la jeune fille Coco un peu candide et son chat noir Kuro avec son étrange faciès. S'agit-il d'un vrai chat ou d'un démon ? En tout cas la jeune héroïne le traite comme un chat tout à fait standard.
La seconde partie comprend des histoires à peine plus longues où on en apprend à peine plus sur la jeune fille. Il y aurait quelque chose à propos de ses parents. Quand elle se promène en forêt, il y a d'étranges créatures qu'elle ne semble pas voir mais Kuro la protège. Il y a peut-être un côté métaphorique qui sera développé ensuite.
J'avoue que le premier tome, qui de plus est assez court avec environ 120 pages, ne m'emballe pas plus que ça. Pas trop motivé à lire les 3 tomes.
Une lecture qui m’a laissé sur ma faim.
Le dessin de Ponzio est plutôt adapté au space opera. Mais j’ai toujours eu un peu de mal avec son style au rendu proche de simples photographies retravaillées. Surtout pour les personnages, leurs visages, c’est un peu froid et bizarrement, artificiel. Mais bon, c’est très lisible et selon vos goûts ça peut même être très bon.
C’est plutôt l’histoire qui m’a un peu laissé de côté. Elle mise un peu trop sur la baston, les combats dans l’espace, au détriment de quelque chose de plus construit, d’une intrigue plus fouillée.
Et surtout, il y a quelques facilités, en particulier ce personnage de l’adolescent qui du jour au lendemain passe de simple peon à Archiviste d’une grande compagnie, avec responsabilités (je passe sur ses connaissances visiblement innées concernant le fonctionnement des vaisseaux). Des choses ont dû m’échapper, mais j’ai trouvé ça un peu improbable.
A emprunter à l’occasion. Dessins et scènes d’action peuvent plaire. Mais j’en suis sorti déçu.
Note réelle 2,5/5.
Je n’irai par quatre chemins : cet ouvrage m’a déçu alors que j’en attendais le plus grand bien. Cela ne remettra évidemment pas en cause l’estime que j’ai pour l’éditeur Ici Même qui nous fait toujours des propositions originales avec des auteurs intéressants. A ce titre, Paolo Bacilieri n’est pas un jeune premier, ses premiers ouvrages ayant été publiés en France dans les années 80 par Casterman (Le Trésor des Imbalas) et L’Echo des savanes (Le Bavard), sous le pseudo Baciliero.
Les premières pages de « Vénus privée », adaptation d’un roman de l’auteur italien Giorgio Scerbanenco (compatriote de Bacilieri donc), nous avaient mis pourtant en appétit. Sur fond d’enquête policière à propos d’un féminicide, l’histoire débute par la rencontre entre Auseri, un riche industriel et un médecin légiste qui sort de prison, mis en cause dans une affaire d’euthanasie. Et on peut le dire, c’est plutôt intrigant. Auseri confie au médecin la tâche ardue de guérir son fils devenu alcoolique, qui se sent responsable de la mort de la jeune femme. Et le fils à papa en question, Davide Auseri, on le découvre d‘abord à travers le portrait pas très reluisant dressé par le paternel. Puis lorsqu’il apparaît de plein pied, comme s’il venait de se prendre une brique sur le crâne, on se dit qu’on a affaire un sacré morceau, dont on se demande ce qui peut bien se tramer dans sa tête. Le gars est taciturne et semble rétif à envisager toute relation avec une femme, et son seul plaisir semble se limiter à la bibine et à son coupé Alfa Roméo dont il aime faire rugir le moteur sur les autostrades italiennes. Est-ce un psychopathe ou une victime ? C’est ce que l’histoire va nous révéler…
Le point fort de l’objet, c’est avant tout le dessin noir et blanc, dans le style des comics alternatifs US, avec moult hachures, croisillons et diverses trames. Le trait est semi-réaliste, les visages sont expressifs (malgré un léger problème d’identification), et on appréciera également les scènes urbaines dans le Milan des années 70.
Quant à l’histoire en elle-même, elle ne s’avère au final qu’une enquête policière assez traditionnelle, pour ne pas dire ordinaire. Tant mieux pour les amateurs sans doute, mais d’autres comme moi qui auraient tendance à privilégier les peintures psychologiques en ressortiront quelque peu frustrés. Il y avait pourtant du potentiel avec plusieurs protagonistes à la forte personnalité, mais qui restent néanmoins quelque peu stéréotypés.
Toute cela aurait pu faire de « Venus privée » une œuvre honnête, mais c’est lorsqu’on en vient à la fluidité de lecture que tout se gâte. Paolo Bacilieri aurait-il un souci avec les phylactères ? J’ai voulu vérifier des extraits de ses autres productions, et leur conception très particulière, qui les font parfois ressembler à de longs tuyaux reliant une pléthore de bulles entre elles, empiétant très souvent sur le dessin, ou alors de gros boyaux pointant vers la bouche des personnages, semble être une marque de fabrique chez lui. Le problème, c’est que très souvent ici, on ne sait pas qui parle vraiment, ce qui nécessite un effort dont on se passerait bien. Et le fait qu’il y en ait à profusion, parce qu’en plus c’est très bavard, finit par provoquer une asphyxie mentale. On en arrive alors à se désintéresser complètement de l’intrigue et de ce qui peut arriver aux protagonistes.
Et pourtant, « Vénus privée » semble avoir eu de l’intérêt pour certains, puisque le livre était en sélection officielle pour le Fauve polar lors du dernier festival d’Angoulême. N’ayant pas lu l’œuvre originale, je ne peux pas véritablement me prononcer sur sa qualité, mais cette adaptation pesante ne me paraît pas lui rendre hommage, si tant est que cela soit le but. Ce qui amène à la conclusion suivante : les phylactères qui savent se faire oublier constituent l’un des critères essentiels pour une bande dessinée réussie. A bon entendeur !
Une énième adaptation du célèbre roman de Rice Burroughs. Plus proche du film « Greystoke » (avec Christophe Lambert – film que j’avais bien aimé à l’époque) que des versions Disney ou Weissmuller (dont j’adorais les films, qui me faisaient peur, lorsque je les avais vus tout gamin, mais qu’il me serait impossible aujourd’hui de regarder sans m’énerver ou m’ennuyer).
Un joli dossier final rappelle d’ailleurs sur plusieurs pages l’histoire du roman et de ses premières adaptations.
Pour ce qui est de ce premier tome (d’un diptyque), nous avons l’histoire de l’arrivée des parents de Lord Greystoke/Tarzan jusqu’à sa rencontre avec « Jane » (qui arrive sur la toute fin de l’album).
Ça se laisse lire, mais ça ne m’a pas emballé plus que ça. En partie parce que la narration – essentiellement au style indirect – est assez monotone. Et pleine de naïveté dans certaines expressions ou idées (comment cet « homme-singe » peut-il différencier et reconnaitre plusieurs accents de langages de « Blancs » ?).
J’ai aussi trouvé le dessin inégal. En particulier certains détails effacés en arrière-plan ne me conviennent pas. Mais il est quand même lisible et la colorisation est parfois très jolie pour les sous-bois.
Après bien d’autres, Corbeyran livre sa version de Tarzan. Je suis resté sur ma faim pour ce tome inaugural en tout cas.
***************************************
Après lecture du second tome, je reste encore plus sur ma faim.
En effet, le dessin, toujours inégal, est parfois franchement moche (affaire de goût bien sûr, mais quand même, c'est souvent grossier je trouve).
Quant à l'histoire, elle se laisse lire sans jamais m'avoir captivé, avec ses personnages manichéens. La naïveté de l'ensemble (les éléphants utilisés pour ramener le trésor par exemple) est aggravé par l'attitude de Tarzan - qui maîtrise l'Anglais en deux trois leçons, le parlant sans faute de syntaxe.
Bref, un récit d'aventure qui m'a laissé de côté. Du coup j'arrondis au niveau inférieur. Je n'ai pas lu le roman d'origine, mais Corbeyran n'a pas su selon moi en tirer quelque chose d'intéressant. ça m'a fait l'effet d'un travail "facile", expédié. Pas ma came en tout cas.
Note réelle 2,5/5
J’ai découvert en complétant la fiche de la série avant de l’entrer sur le site qu’il y avait eu trois opus. Je n’ai lu que le premier, et il me suffira je pense.
Ça n’est pas illisible, et le dessin un peu minimaliste avec des personnages animaliers peut tout à fait passer sur ce genre de recueil de strips. C’est juste que, si j’ai souri à plusieurs reprises, la plupart des gags m’ont laissé de marbre.
Le sujet – le monde de l’entreprise, la vie de bureau – est pas mal rebattu. Il faut donc surprendre, et ça n’est pas vraiment le cas ici. Autre problème, l’humour manque de percussion, c’est souvent un peu convenu (peut-être affaire de goût, je préfère dans ce genre d’humour le rentre-dedans, l’humour plus noir ou corrosif). Mais l’auteur (François-Xavier Chenevat de son vrai nom) publie ses strips dans des magazines « spécialisés » (Le Monde informatique par exemple) et aussi anime et illustre des séminaires d’entreprise. C’est dire si on ne va pas lire un brûlot anticapitaliste, et si la causticité est d’emblée « retenue ».
Mais du coup je suis sorti déçu de la lecture du premier tome. Quelques gags sont quand même réussis.
Ah oui, non, c'est pas très réussi ... Et franchement, c'est dommage parce qu'il y a des bonnes volontés, très mal exécutées.
Le début m'a assez vite mis dans le bain avec cette équipe de gros monsieur militaire viril qui partent explorer une planète inconnue. Ça semblait si caricatural que j'ai été content de voir que c'était effectivement une dénonciation. Sauf que c'est finalement très mal exécuté.
Le propos de la BD tourne autour de l'humain, sa façon de toujours se battre et détruire, envisager la guerre plutôt que la coopération et la découverte. Propos avec lequel je suis en parfait accord, même si je pense que l'auteur le fait de manière assez peu subtile. Le hic, c'est que la BD reste pourtant assez bourinne dans son ensemble. Dieu est peut-être mort mais on a quand même le temps de le voir se battre. De même, la fin est assez cryptique sur son sens : d'accord on peut tuer dieu mais visiblement pas la com' ? Et je ne parle pas de la problématique de dégommer un peu les images des soldats bourrins, mais la journaliste se comporte comme une ancienne des GI, elle fait tout toute seule et finit par sauver la situation en faisant ... ben exactement ce qu'on aurait dans une BD classique du genre avec un militaire. Pourquoi l'avoir mise journaliste au final ?
En fait il y a un vrai problème entre le fond de la BD et sa forme. Sur le papier, j'adhère à l'idée du fond, sur la forme je trouve que c'est raté. L'histoire reste simpliste et ses thématiques ne sont jamais vraiment abordées (comme le pouvoir, l'ouverture aux gens et même la communication). Je ne sais pas si les auteurs ont vu trop gros pour leur épaules, s'ils sont retombés dans des schémas classiques dont ils semblent vouloir se défaire, mais en l'état ça manque cruellement d'un truc, quoi. J'ai rapidement lu la BD, les défauts m'ont sautés aux yeux et finalement je n'ai pas envie de la relire. Il est plus que probable que j'oublie son histoire dans quelques mois et tant pis ... Non, franchement je ne peux pas la recommander.
Un docu-fiction, comme on dit dans les reportages télé.
Édité par une association pour la promotion des recherches patrimoniales en région centre, l’ouvrage s’appuie sur les données des fouilles archéologiques de la région.
Les sites néolithiques révèlent un artisanat de lames de silex qui s’exportaient dans des contrées extérieures, visiblement jusqu’en actuelle Belgique.
Les auteurs imaginent donc des hommes du Brabant, faisant route jusqu’au site des tailleurs de silex pour rapporter ces grandes lames, et se faisant expliquer les méthodes de fabrication et de construction locale.
C’est surtout didactique.
Personnellement, j’ai trouvé ça un peu trop didactique justement. Les dialogues et situations font un peu artificiels, et même s’il y a une amorce d’histoire d’amour entre protagonistes, l’intérêt du récit reste limité, sauf à être passionné par la taille des silex.
Pas foncièrement inintéressant mais peut-être plus pour la jeunesse, à titre informatif, bien qu’à mon avis un bon documentaire ferait aussi bien l’affaire.
Le dessin n’est pas désagréable, juste que je n’y ai pas trouvé vraiment de plaisir de lecture et que je ne le relirai pas.
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Les Contes de Terremer
Voilà une lecture qui m'a vraiment laissé indifférent. Peut on d'ailleurs parler de lecture quand les 150 pages de chaque tome se parcourent en un quart d'heure. La narration textuelle est donc réduite à son minimum ce qui m' a rendu la fluidité et la cohérence du récit problématique. Cela commence par un prince de 17 ans qui assassine alégrement son papa roi (" Tu quoque mi fili"), on ne sait pas trop pourquoi. La question ne sera d'ailleurs posée à aucun moment du récit. Il deviendra même par la suite "un bon bougre" sauveur de l'équilibre cosmique contre le vilain mage. Un poil de fantastique avec épée magique, un zest de morale à deux sous ( la drogue c'est mal, l'esclavage aussi) enrobée dans une sentimentalité pour enfants ne font pas un récit qui m'incline à le proposer à mes enfants. La plus grande partie de la narration est donc visuelle. On croirait un transposition cinématographique en manga. Il y a d'innombrables effets de zoom ou d'angles de vue à la Sergio Leone. Malgré cela l'action est lente, le scènes d'actions peu séduisantes voire incompréhensibles. Pour finir le dessin est double. Des extérieurs numérisés aux détails quasi photographiques où sont superposés des personnages aux codes mangas classiques qui jurent sur les décors. Une série sans grand intérêt.
Comme une pierre
Ce qui s'appelle une grosse déception ! Comme une pierre avait pourtant tout pour me plaire : un dessin stylé, une mise en couleur pas banale, une ambiance forte qui se dégage immédiatement en feuilletant... Oui, le dessin est chouette : un trait léger qui représente l'essentiel. La mise en couleur produit un effet assez étonnant qui me plait énormément. En fait, j'avais déjà repéré ce titre à sa sortie, et à l'époque, je venais d'acquérir Ronson, une BD parue chez Robinson qui, par le plus grand des hasards, usait de la même palette chromatique, à peu de choses près. Du coup, j'ai différé mon achat. C'est dire si j'attendais quelque chose de Comme Une Pierre ! Sauf que dans le cas présent, j'ai eu du mal à saisir cet écrasant soleil de plomb que suggère la colorisation, au contraire de Ronson, titre précité. A plus forte raison parce qu'arrivé dans la dernière partie, ce choix ne se justifie plus parce que (SPOUALE !!!) il repleut !!! Et là, précisément, on aurait aimé qu'il se passe un truc, visuellement... Petit bémol également en ce qui concerne le dessin mais qui m'a gêné : qu'est-ce que c'est que ce gros trait noir appliqué systématiquement sur le nez des personnages ? Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression que les protagonistes s'étaient collé des patchs sur le nez afin de retirer leurs points noirs. Vous savez : ces petits machins qu'on trouve en supermarché, qu'on se fout sur le pif pendant un quart d'heure, et quand on les retire, ils embarquent des stalagmites noires toutes dégeu ? Pas très sexy comme image, on en conviendra ! Reste le scénario... Ben là, j'avoue, je l'ai trouvé mal ficelé, plutôt peu abouti. Impossible de rentrer dedans, ou si peu, pendant quelques pages, pour en ressortir quasi immédiatement. Je ne vois pas du tout où l'auteur veut en venir. le personnage du rêveur aurait pu être intéressant, mais il est hélas trop mal exploité, taillé dans le bois de fantasme, surjoué au possible... La mère quant à elle n'a aucune profondeur, tout comme le père qui se contentera jusqu'au bout d'être un peu con. J'arrête. Je suis bien dégouté, surtout que j'apprécie les éditions Ilatina. Mais là franchement, il y a beaucoup trop à redire. On pourra toutefois accorder à Luckas Loanathan de ne pas abuser le lectorat car sa BD porte assez bien son titre : elle est comme une pierre : sans conversation...
Un million d'éléphants
J'adore véritablement la série Celle que..., aussi il m'est triste d'admettre que ce titre-ci de Vanyda est tout bonnement raté. L'auteure regrettait que l'éditeur n'ait pas accepté de rajouter une grande carte du Laos, afin de permettre aux lecteurs d'en situer les villes évoquées, pour ainsi mieux appréhender les déambulations des personnages (l'annexe en propose néanmoins une petite, en effet plutôt utile). Certes, cette remédiation eut été préférable ! Mais le problème est plus global : le récit de Cornette n'est pas parvenu à gérer et synthétiser correctement cette saga, l'on s'emmêle avec les temporalités, les lieux pour nombre d'entre nous peu familiers, avec l'histoire relativement méconnue, avec les personnages (d'autant plus que les enfants grandissent, les adultes grossissent, les activités évoluent...). Tout est confus, l'on reste très étranger et pire encore, hermétique à ces destins brisés. Ma lecture aurait même pu demeurer inachevée sans le sympathique trait de Vanyda. Un titre à oublier, que les amoureux de cette auteure souhaitant la découvrir plus intimement via un récit autobiographique, se tournent plutôt vers le réussi Entre ici et ailleurs.
Kuro
Somato ou So-ma-to est un tandem d'auteurs qui réalise ce manga. Il est en couleurs sur une bonne partie des pages. La première partie est une suite de scènes en une planche avec la jeune fille Coco un peu candide et son chat noir Kuro avec son étrange faciès. S'agit-il d'un vrai chat ou d'un démon ? En tout cas la jeune héroïne le traite comme un chat tout à fait standard. La seconde partie comprend des histoires à peine plus longues où on en apprend à peine plus sur la jeune fille. Il y aurait quelque chose à propos de ses parents. Quand elle se promène en forêt, il y a d'étranges créatures qu'elle ne semble pas voir mais Kuro la protège. Il y a peut-être un côté métaphorique qui sera développé ensuite. J'avoue que le premier tome, qui de plus est assez court avec environ 120 pages, ne m'emballe pas plus que ça. Pas trop motivé à lire les 3 tomes.
La Compagnie rouge
Une lecture qui m’a laissé sur ma faim. Le dessin de Ponzio est plutôt adapté au space opera. Mais j’ai toujours eu un peu de mal avec son style au rendu proche de simples photographies retravaillées. Surtout pour les personnages, leurs visages, c’est un peu froid et bizarrement, artificiel. Mais bon, c’est très lisible et selon vos goûts ça peut même être très bon. C’est plutôt l’histoire qui m’a un peu laissé de côté. Elle mise un peu trop sur la baston, les combats dans l’espace, au détriment de quelque chose de plus construit, d’une intrigue plus fouillée. Et surtout, il y a quelques facilités, en particulier ce personnage de l’adolescent qui du jour au lendemain passe de simple peon à Archiviste d’une grande compagnie, avec responsabilités (je passe sur ses connaissances visiblement innées concernant le fonctionnement des vaisseaux). Des choses ont dû m’échapper, mais j’ai trouvé ça un peu improbable. A emprunter à l’occasion. Dessins et scènes d’action peuvent plaire. Mais j’en suis sorti déçu. Note réelle 2,5/5.
Vénus Privée - La Première Enquête de Duca Lamberti
Je n’irai par quatre chemins : cet ouvrage m’a déçu alors que j’en attendais le plus grand bien. Cela ne remettra évidemment pas en cause l’estime que j’ai pour l’éditeur Ici Même qui nous fait toujours des propositions originales avec des auteurs intéressants. A ce titre, Paolo Bacilieri n’est pas un jeune premier, ses premiers ouvrages ayant été publiés en France dans les années 80 par Casterman (Le Trésor des Imbalas) et L’Echo des savanes (Le Bavard), sous le pseudo Baciliero. Les premières pages de « Vénus privée », adaptation d’un roman de l’auteur italien Giorgio Scerbanenco (compatriote de Bacilieri donc), nous avaient mis pourtant en appétit. Sur fond d’enquête policière à propos d’un féminicide, l’histoire débute par la rencontre entre Auseri, un riche industriel et un médecin légiste qui sort de prison, mis en cause dans une affaire d’euthanasie. Et on peut le dire, c’est plutôt intrigant. Auseri confie au médecin la tâche ardue de guérir son fils devenu alcoolique, qui se sent responsable de la mort de la jeune femme. Et le fils à papa en question, Davide Auseri, on le découvre d‘abord à travers le portrait pas très reluisant dressé par le paternel. Puis lorsqu’il apparaît de plein pied, comme s’il venait de se prendre une brique sur le crâne, on se dit qu’on a affaire un sacré morceau, dont on se demande ce qui peut bien se tramer dans sa tête. Le gars est taciturne et semble rétif à envisager toute relation avec une femme, et son seul plaisir semble se limiter à la bibine et à son coupé Alfa Roméo dont il aime faire rugir le moteur sur les autostrades italiennes. Est-ce un psychopathe ou une victime ? C’est ce que l’histoire va nous révéler… Le point fort de l’objet, c’est avant tout le dessin noir et blanc, dans le style des comics alternatifs US, avec moult hachures, croisillons et diverses trames. Le trait est semi-réaliste, les visages sont expressifs (malgré un léger problème d’identification), et on appréciera également les scènes urbaines dans le Milan des années 70. Quant à l’histoire en elle-même, elle ne s’avère au final qu’une enquête policière assez traditionnelle, pour ne pas dire ordinaire. Tant mieux pour les amateurs sans doute, mais d’autres comme moi qui auraient tendance à privilégier les peintures psychologiques en ressortiront quelque peu frustrés. Il y avait pourtant du potentiel avec plusieurs protagonistes à la forte personnalité, mais qui restent néanmoins quelque peu stéréotypés. Toute cela aurait pu faire de « Venus privée » une œuvre honnête, mais c’est lorsqu’on en vient à la fluidité de lecture que tout se gâte. Paolo Bacilieri aurait-il un souci avec les phylactères ? J’ai voulu vérifier des extraits de ses autres productions, et leur conception très particulière, qui les font parfois ressembler à de longs tuyaux reliant une pléthore de bulles entre elles, empiétant très souvent sur le dessin, ou alors de gros boyaux pointant vers la bouche des personnages, semble être une marque de fabrique chez lui. Le problème, c’est que très souvent ici, on ne sait pas qui parle vraiment, ce qui nécessite un effort dont on se passerait bien. Et le fait qu’il y en ait à profusion, parce qu’en plus c’est très bavard, finit par provoquer une asphyxie mentale. On en arrive alors à se désintéresser complètement de l’intrigue et de ce qui peut arriver aux protagonistes. Et pourtant, « Vénus privée » semble avoir eu de l’intérêt pour certains, puisque le livre était en sélection officielle pour le Fauve polar lors du dernier festival d’Angoulême. N’ayant pas lu l’œuvre originale, je ne peux pas véritablement me prononcer sur sa qualité, mais cette adaptation pesante ne me paraît pas lui rendre hommage, si tant est que cela soit le but. Ce qui amène à la conclusion suivante : les phylactères qui savent se faire oublier constituent l’un des critères essentiels pour une bande dessinée réussie. A bon entendeur !
Tarzan l'homme-singe
Une énième adaptation du célèbre roman de Rice Burroughs. Plus proche du film « Greystoke » (avec Christophe Lambert – film que j’avais bien aimé à l’époque) que des versions Disney ou Weissmuller (dont j’adorais les films, qui me faisaient peur, lorsque je les avais vus tout gamin, mais qu’il me serait impossible aujourd’hui de regarder sans m’énerver ou m’ennuyer). Un joli dossier final rappelle d’ailleurs sur plusieurs pages l’histoire du roman et de ses premières adaptations. Pour ce qui est de ce premier tome (d’un diptyque), nous avons l’histoire de l’arrivée des parents de Lord Greystoke/Tarzan jusqu’à sa rencontre avec « Jane » (qui arrive sur la toute fin de l’album). Ça se laisse lire, mais ça ne m’a pas emballé plus que ça. En partie parce que la narration – essentiellement au style indirect – est assez monotone. Et pleine de naïveté dans certaines expressions ou idées (comment cet « homme-singe » peut-il différencier et reconnaitre plusieurs accents de langages de « Blancs » ?). J’ai aussi trouvé le dessin inégal. En particulier certains détails effacés en arrière-plan ne me conviennent pas. Mais il est quand même lisible et la colorisation est parfois très jolie pour les sous-bois. Après bien d’autres, Corbeyran livre sa version de Tarzan. Je suis resté sur ma faim pour ce tome inaugural en tout cas. *************************************** Après lecture du second tome, je reste encore plus sur ma faim. En effet, le dessin, toujours inégal, est parfois franchement moche (affaire de goût bien sûr, mais quand même, c'est souvent grossier je trouve). Quant à l'histoire, elle se laisse lire sans jamais m'avoir captivé, avec ses personnages manichéens. La naïveté de l'ensemble (les éléphants utilisés pour ramener le trésor par exemple) est aggravé par l'attitude de Tarzan - qui maîtrise l'Anglais en deux trois leçons, le parlant sans faute de syntaxe. Bref, un récit d'aventure qui m'a laissé de côté. Du coup j'arrondis au niveau inférieur. Je n'ai pas lu le roman d'origine, mais Corbeyran n'a pas su selon moi en tirer quelque chose d'intéressant. ça m'a fait l'effet d'un travail "facile", expédié. Pas ma came en tout cas. Note réelle 2,5/5
Chief Bullshit Officer
J’ai découvert en complétant la fiche de la série avant de l’entrer sur le site qu’il y avait eu trois opus. Je n’ai lu que le premier, et il me suffira je pense. Ça n’est pas illisible, et le dessin un peu minimaliste avec des personnages animaliers peut tout à fait passer sur ce genre de recueil de strips. C’est juste que, si j’ai souri à plusieurs reprises, la plupart des gags m’ont laissé de marbre. Le sujet – le monde de l’entreprise, la vie de bureau – est pas mal rebattu. Il faut donc surprendre, et ça n’est pas vraiment le cas ici. Autre problème, l’humour manque de percussion, c’est souvent un peu convenu (peut-être affaire de goût, je préfère dans ce genre d’humour le rentre-dedans, l’humour plus noir ou corrosif). Mais l’auteur (François-Xavier Chenevat de son vrai nom) publie ses strips dans des magazines « spécialisés » (Le Monde informatique par exemple) et aussi anime et illustre des séminaires d’entreprise. C’est dire si on ne va pas lire un brûlot anticapitaliste, et si la causticité est d’emblée « retenue ». Mais du coup je suis sorti déçu de la lecture du premier tome. Quelques gags sont quand même réussis.
Si vous lisez ça, je suis déjà morte...
Ah oui, non, c'est pas très réussi ... Et franchement, c'est dommage parce qu'il y a des bonnes volontés, très mal exécutées. Le début m'a assez vite mis dans le bain avec cette équipe de gros monsieur militaire viril qui partent explorer une planète inconnue. Ça semblait si caricatural que j'ai été content de voir que c'était effectivement une dénonciation. Sauf que c'est finalement très mal exécuté. Le propos de la BD tourne autour de l'humain, sa façon de toujours se battre et détruire, envisager la guerre plutôt que la coopération et la découverte. Propos avec lequel je suis en parfait accord, même si je pense que l'auteur le fait de manière assez peu subtile. Le hic, c'est que la BD reste pourtant assez bourinne dans son ensemble. Dieu est peut-être mort mais on a quand même le temps de le voir se battre. De même, la fin est assez cryptique sur son sens : d'accord on peut tuer dieu mais visiblement pas la com' ? Et je ne parle pas de la problématique de dégommer un peu les images des soldats bourrins, mais la journaliste se comporte comme une ancienne des GI, elle fait tout toute seule et finit par sauver la situation en faisant ... ben exactement ce qu'on aurait dans une BD classique du genre avec un militaire. Pourquoi l'avoir mise journaliste au final ? En fait il y a un vrai problème entre le fond de la BD et sa forme. Sur le papier, j'adhère à l'idée du fond, sur la forme je trouve que c'est raté. L'histoire reste simpliste et ses thématiques ne sont jamais vraiment abordées (comme le pouvoir, l'ouverture aux gens et même la communication). Je ne sais pas si les auteurs ont vu trop gros pour leur épaules, s'ils sont retombés dans des schémas classiques dont ils semblent vouloir se défaire, mais en l'état ça manque cruellement d'un truc, quoi. J'ai rapidement lu la BD, les défauts m'ont sautés aux yeux et finalement je n'ai pas envie de la relire. Il est plus que probable que j'oublie son histoire dans quelques mois et tant pis ... Non, franchement je ne peux pas la recommander.
Au pays des tailleurs de grandes lames
Un docu-fiction, comme on dit dans les reportages télé. Édité par une association pour la promotion des recherches patrimoniales en région centre, l’ouvrage s’appuie sur les données des fouilles archéologiques de la région. Les sites néolithiques révèlent un artisanat de lames de silex qui s’exportaient dans des contrées extérieures, visiblement jusqu’en actuelle Belgique. Les auteurs imaginent donc des hommes du Brabant, faisant route jusqu’au site des tailleurs de silex pour rapporter ces grandes lames, et se faisant expliquer les méthodes de fabrication et de construction locale. C’est surtout didactique. Personnellement, j’ai trouvé ça un peu trop didactique justement. Les dialogues et situations font un peu artificiels, et même s’il y a une amorce d’histoire d’amour entre protagonistes, l’intérêt du récit reste limité, sauf à être passionné par la taille des silex. Pas foncièrement inintéressant mais peut-être plus pour la jeunesse, à titre informatif, bien qu’à mon avis un bon documentaire ferait aussi bien l’affaire. Le dessin n’est pas désagréable, juste que je n’y ai pas trouvé vraiment de plaisir de lecture et que je ne le relirai pas.