Ro ? J’peux faire un copier/coller de ton avis ? Paske, fondamentalement, je suis entièrement d’accord avec toi. Ce récit dégouline de bons sentiments. C’est gentil, c’est mignon, cela aurait pu me toucher si je n’avais pas eu ce sentiment de lire une histoire sur-jouée, sur-dramatisée, sur-embellie.
Le dessin accentue encore ce sentiment de scènes sur-jouées. Les rires comme les pleurs sonnent faux. Pourtant le texte en lui-même est agréable à lire (je pense d’ailleurs que ce récit doit mieux passer sous forme de roman que sous forme de bd) et l’adaptation est bien maîtrisée (on ne sent pas de coupures, tout est fluide). Mais il manque quelque chose, du drame (à taille humaine, pas du « ma femme est morte d’un cancer, me laissant seul avec ma fille en bas âge » ou du « mes parents étaient dans le boeing qui s’est éclaté un 11 septembre »), de l’authenticité (pas du « mon rêve, c’est de faire la tournée des bars à Budapest » ou « ma vie sera ratée si je ne pelote pas les seins de ma prof de math »), de la retenue… Et puis surtout une fin un peu moins bateau.
Ce n’est pas compliqué à lire. C’est bien écrit. Le dessin est de bonne qualité (même s’il fait sur-jouer les personnages). Le découpage est bon. Mais ça sonne faux, forcé, trop mielleux pour moi.
Moi aussi, ma note ressemble à un 2,5/5. Alors pour faire la balance avec Ro, j’opte pour le « bof ».
Gros bof pour ma part.
Si je trouvais l’idée de départ plutôt intéressante, le traitement humoristique qu’en livrent les auteurs ne m’a pas fait rire ni même sourire. Non que ce soit irritant ou choquant, c’est juste que je n’ai trouvé ces gags ni amusants ni originaux. Avec pour exemple type ce recours au gag récurrent, grand classique s’il en est, dans lequel on retrouve toujours le même journaliste devant la machine à café et dont le comportement est directement influencé par son dernier reportage. Quand il revient d’un reportage dans le milieu aviaire, il caquette. Quand il revient d’un reportage sur la détérioration des biens public en banlieue, il démolit la machine à café. Je ne vais pas dire que c’est nul (il en faut pour tous les goûts) mais dans mon cas ça me laisse totalement de marbre.
La critique de ce genre de chaine d’info reste aussi du domaine de la caricature la plus basique. Je n’en attendais pas plus de ce point de vue (ça me parait même assez logique dans une série humoristique jouant sur les clichés) mais lorsque l’humour ne fait pas mouche, la superficialité de l’analyse en devient encore plus désolante.
La structure semble chercher à créer un enchainement de gags pour former une histoire complète mais ne propose pas de véritable fil conducteur. On se retrouve donc surtout devant une juxtaposition de gags parfois répétitifs.
Les apparitions de guest stars n’apportent rien, que ce soit celle des héros de la série « Les Profs » dont Erroc est aussi scénariste ou celle de Gaston Lagaffe (que j’ai même trouvée maladroite car pas spécialement conforme au personnage).
Le dessin, enfin, ne m’a pas déplu sans me subjuguer. C’est un trait franco-belge humoristique assez classique et agréablement expressif, un peu dans la lignée de ce que propose Philippe Fenech sur « Mes Cop's ». C’est à mes yeux le point le plus positif de cet album mais c’est insuffisant pour que je dise autre chose que bof.
Comme plusieurs lecteurs, j’ai beaucoup aimé le dessin, j’ai trouvé l’univers convenu mais plaisant, j’ai très peu apprécié le scénario.
Au dessin, Grun fait très fort. Les décors sont superbes et immersifs alors que les personnages sont bien typés, expressifs et dégagent le charisme nécessaire pour nous les faire aimer. La mise en page est assez classique mais soignée. Les véhicules, enfin, sont variés et originaux. Franchement très bien de ce point de vue.
L’univers, lui, me fait immanquablement penser à Star Wars ou à Aquablue. Nous nous retrouvons avec des chasseurs de reliques religieuses qui travaillent en toute illégalité et en toute indépendance pour des commanditaires richissimes alors que le système stellaire est sous la coupe d’un régime totalitaire qui a interdit toute autre religion que la sienne. Nos héros présentent ainsi de nombreux points communs avec un Han Solo (grandes gueules, indépendance d’esprit, pilotes émérites, prêts à jouer du flingue au besoin, mais fondamentalement ‘bons et justes’). Le commanditaire cache forcément quelque chose tandis que l’ennemi est despotique et sans pitié. Il s’agit donc d’un univers convenu, déjà souvent exploité mais qui, de prime abord, peut me plaire à condition que l’histoire racontée m’accroche.
Et malheureusement, de ce point de vue, ça coince chez moi. La première partie passe encore bien, le temps justement de découvrir l’univers et les personnages. Mais la seconde partie m’a clairement ennuyé. D’une part, l’intrigue ne présente rien de neuf. D’autre part, Runberg camouffle ce manque d’originalité sous des explications confuses et un jargon pseudo-sf que je trouve, comme souvent, juste pénible à lire et sans réel intérêt. Enfin, les gros clichés s’accumulent tant dans les péripéties que dans les comportements des personnages alors que les dialogues deviennent juste lourdingues à force d’être répétitifs.
Personnellement, je trouve dommage d’offrir un tel récit sous un tel emballage. En fait, je me sens trompé. Le format, la couverture, le dessin me laissent croire que je vais avoir droit à une œuvre ambitieuse. Le scénario est celui d’une série B jouant juste avec les stéréotypes du genre. Le dessin avec un scénario à la hauteur aurait donné une œuvre géniale. Le scénario illustré dans un style moins peaufiné et édité dans un format plus petit, broché et vendu trois francs six sous, aurait correspondu à mes attentes. Mais associer les deux tel qu’ici, ça ne fonctionne pas.
Bof, donc.
J’ai lu les trois albums qui sont listés par cette série. Ils mettent en vedette le même personnage principal, un jeune garçon confronté aux vicissitudes de l’existence. Dans Swimming Poule Mouillée, c’est sa crainte du cours de natation qui sert d’élément déclencheur. Dans Plâtatras, il se retrouve à l’hôpital suite à une mauvaise chute. Dans le Grand méchant huit, c’est une attraction foraine effrayante qui permet à l’auteur de parler de la nécessité d’obéir aux parents. Ces petites histoires permettent de démythifier ces sujets grâce à l’humour présent dans les récits.
Honnêtement, je n’ai pas été plus charmé que ça. Déjà, le style de dessin, très sommaire et un peu à la Beavis & Butthead, n’est pas ma tasse de thé. Ensuite, j’ai trouvé les histoires un peu plates. L’humour n’est pas assez présent. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Ca va, ça se laisse lire… mais pour moi il manque quelque chose à cette série pour qu’un enfant en devienne réellement fan.
Donc voilà, pour ma pomme on reste entre le bof et le pas mal… mais sans plus.
A noter que ces trois tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre et qu’il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de les lire tous les trois. Les histoires sont totalement indépendantes, les tomes ne sont pas numérotés, seuls le personnage central et son meilleur amis sont récurrents. Nous sommes donc bien plus face à un concept à la Paul (de Rabagliati) que face à une série au sens traditionnel du terme.
J’étais curieux de découvrir l’univers SF de cet auteur chinois et, tant qu’à faire, je me suis dit que j’allais piocher dans cette collection un titre bénéficiant d’une belle note. De plus, le nom de Sylvain Runberg a quelque chose de rassurant (même si je n’aime pas toutes ses œuvres, je lui reconnais un réel savoir-faire).
Clairement, mauvaise pioche !
Alors oui, c’est intéressant de lire le récit d’un auteur dont l’éducation est à l’opposé de la nôtre mais là, je trouve le discours simpliste et démago. L’auteur caresse dans le sens du poil la vache à lait africaine (pourvoyeur mondial en matière première que la Chine, justement, se dispute aux USA… Chine d’ailleurs étrangement absente dans ce récit, comme si elle n’existait pas), décrit les USA comme le mal absolu et prône la science et plus particulièrement la manipulation génétique comme source de bonheur universel (c’est pas comme si ce genre de manipulation pouvait dans la vraie vie engendrer des maladies, des malformations ou un virus). Donc voilà, pour ce qui est de la toile de fonds, il y a chez l’auteur comme une volonté de se voiler la face, de ne pas faire la moindre autocritique qui me dérange et me déçoit.
Au niveau de l’intrigue, c’est quand même peu passionnant à mes yeux. Les personnages sont tellement stéréotypés qu’il est facile de deviner à l’avance quels vont être leurs actions et réactions et le déroulement même du récit est assez lent et répétitif.
Au niveau technique, il faut dire ce qui est : l’album se lit facilement. Le découpage est efficace, le dessin (pas ma tasse de thé, ces effets de flou) se laisse regarder sans m’extasier, le nombre de pages me semble suffisant pour mettre en images cette nouvelle.
Au moins, cet album m’aura-t-il permis de découvrir Liu Cixin… mais il ne m’a pas donné l’envie d’explorer son univers plus en profondeur.
On part d'une légende sioux, avec une créature créée par un shaman, pour aboutir à un affrontement entre méchas à notre époque, une histoire au milieu de laquelle se trouve une préadolescente passionné par les créature biomécaniques.
Très vite je me suis ennuyé dans cette lecture. Les personnages sont assez mièvres, ou au contraire trop clichés, et les situations sont pour la plupart déjà vues. Il y a quelques allusions à Superman (oui, oui), mais l'ensemble ne vole pas bien haut, malgré les capacités de Woody. On est dans une série jeunesse un peu "facile", du pur divertissement sans âme.
Le dessin de Maurizia Rubino n'est pas désagréable en soi , mais j'ai un peu de mal avec le style "atome" qu'elle adopte par moments. Et certaines cases me semblent un peu bâclées, c'est dommage. Il reste de belles couleurs pastel et une couverture assez sympa.
Malgré le cliffhanger de la fin je n'ai pas vraiment envie de poursuivre ma lecture, hélas.
C'est une série de strips humoristiques comme il en existe plein.
Ici, la particularité, c'est qu'on suit Jean-Mowgli, un humain élevé dans la jungle par les animaux et censé devenir futur roi de la jungle. Il est envoyé dans un collège humain pour parfaire son éducation et BAM ! Choc des cultures. Incompréhensions et quiproquos s'enchaînent. Bref, c'est la poilade, l'hilarité, que dis-je, l'extase.
Bon, en fait non, c'est même extrêmement convenu, assez peu inventif à mes yeux, pas drôle pour un sou et je n'ai même pas réussi à sourire. Je l'avais lu sans regarder la maison d'édition, c'est du Bamboo, j'aurais pu m'en douter.
Pour vous dire à quel point c'est peu imaginatif, la moitié des gags ne profitent pas vraiment du cadre proposé (un enfant sauvage en plein territoire "civilisé"). On pourrait interchanger les personnages avec n'importe lesquels d'autres séries Bamboo et ça donnerait la même chose.
Note réelle 1,5.
Je n’ai lu que le tome 2, soit l’adaptation de la deuxième moitié de la saison 1 de la série TV. Je vais pas trop m’étendre mais c’est pas terrible du tout.
J’aime bien l’univers mais comme pour les films, l’adaptation sur papier est d’un intérêt très faible. Ça n’apporte rien et en plus c’est d’une platitude folle si on compare à la version live.
The Mandalorian n’y échappe pas, les scènes d’action sont ici lentes et confuses, les dialogues apparaissent encore plus « pourris », aucune tension ou émotion ne s’en dégage. On ajoute à ça une mise en page lambda, un dessin mollasson et pas bien précis (on ne reconnaît même pas les acteurs).
Bref zéro magie, tout est loupé. Passez votre chemin !!
1,5
Je suis contrit de mettre un faible 2 à Soda qui est une de mes séries préférées comme l'indique mon avatar. Malheureusement j'ai trop de réserves sur le scénario de ce diptyque pour une meilleure note. A la lecture du T1 "Résurrection" j'avais été très étonné du positionnement très complotiste de la narration. Je n'avais pas du tout été convaincu par les nombreuses propositions de Tome via ses statistiques ou ses déductions sur l'implication d'une force gouvernementale obscure dans l'implication du 9/11 voire de Madrid ou Londres. Comme c'est la thématique centrale de la série, j'ai eu du mal à adhérer. Comme l'explique très bien Ro ce tome XIII brise le consensus et installe Solomon dans un rôle de lanceur d'alerte où la violence et la désillusion ont pris la place de l'humour et de l'originalité. Un tour de passe-passe en début de T2 pour corriger le tir mais l'ambiance reste la même. Violence et bastons se succèdent, Linda disparaît des écrans sauf à se montrer sous la douche ou en sous-vêtements, le comique Bab's passe du statut de comique à pivot de l'histoire. C'est bien trop par rapport à l'esprit original de la série. Le pire survient dans un final robotisé aussi incroyable qu'incongru. D'accord il fallait finir mais j'aimais mieux les mystères dramatiques de la fin du T1 que cette mayonnaise passe partout du T2.
Le graphisme de Dan fait le travail même si il n'a pas la puissance de celui de Gazzotti qui avait donné sa marque à la série. Le T1 est un peu hésitant mais sympa, le T2 est plus personnel mais s'éloigne trop des origines ce faisant. Pour finir je n'aime pas du tout la couverture du T2 qui nous propose un Solomon blond style tueur à gages là aussi très éloigné des origines.
Un diptyque décevant sur de nombreux points à mes yeux d'amoureux de la série.
Je suis resté complètement hermétique à cette BD, et j'avoue que j'ai un peu de mal à en détailler les raisons. Mais essayons tout de même.
C'est le genre de récit intimiste qui déplait à une partie du public car il prend le parti (honorable) de ne rien dire mais tout montrer. Et je trouve personnellement que ça fonctionne, puisque nous suivons un couple dans différentes scènes du quotidien, tandis que se noue progressivement la rupture entre les deux. Ce n'est pas divulgâcher que de dire ça, la tension entre les deux et le sentiment de fin est palpable rapidement. Les auteurs ont décidé de jouer sur le non-dit plutôt que l'étalage bien senti, privilégiant les silences et les non-dits comme support du récit.
Maintenant que j'ai dit ça, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Il y a plusieurs raisons : déjà le dessin qui privilégie des têtes sans yeux, ni bouche ni nez. C'est un type de dessin que j'ai déjà vu chez d'autres dessinateurs ou dessinatrices (Karibou ou Vives le font par exemple), mais j'avoue que là j'ai eu plus de mal. Le récit se veut intimiste mais de fait, j'ai eu un mal de chien à m'intéresser aux personnages, étant très distant d'eux puisque peu d'émotions passent. Le dessin privilégie quelque chose de plus raide dans les attitudes, pour comparer avec Vives dont le trait est plus souple, et l'ensemble donne une curieuse impression de détachement permanent. C'est sans doute pour coller au récit, ce couple n'ayant plus réellement d'alchimie entre les deux, mais du coup j'ai été peu intéressé par les deux personnages. La BD ne les développe pas beaucoup non plus (on sait peu de choses sur eux au final) ce qui n'a pas aidé à me rapprocher d'eux.
En gros, j'ai eu l'impression de lire à toute vitesse (la BD est vite lue) une histoire de couple qui se sépare, traité de façon moins expressive que d'habitude, mais sans que je ne parvienne à m'attacher à eux. La BD a quelques scènes qui font parfois étrange, d'ailleurs. Je vois le lien avec Trump et sa façon de traiter l'élection de 2020 (le déni, la reconnaissance de l'échec) mais je trouve qu'au-delà de la métaphore pure (qui est limpide) il n'y a aucun lien clair. Pourquoi prendre cet exemple réel ? Qu'est-ce que ça dit sur le couple ? Je ne sais pas ce que pensent les auteurs de Trump, je ne peux qu'appliquer mon point de vue et ça me dérange. Il n'y a pas de grille de lecture claire de ces passages (plusieurs fois présents) et j'ai l'impression qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Il y a une différence entre cryptique et obscur, là les métaphores sont dans le deuxième camp, selon moi. De fait, la BD a des scènes qui ne me semblent pas pertinentes autour de ce couple, et je ne suis pas certain du rendu final. Je ne vois pas l'intention de l'auteur. Cette rupture est-elle une bonne chose ? Inévitable ou le fruit d'incompréhension ? Quel est le rôle du langage et des différentes langues du récit, au-delà d'une métaphore de l'incompréhension ? Quel est le rôle dans le récit de cette discussion finale apaisée, très simple qui contraste avec le récit qui semble pourtant plus chargé en émotions ? Que veut dire l'auteur au final ? Toutes ces questions sont sans réponse après ma lecture et ça me frustre beaucoup. J'aurais vraiment voulu aimer plus que ça.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
La Chambre des merveilles
Ro ? J’peux faire un copier/coller de ton avis ? Paske, fondamentalement, je suis entièrement d’accord avec toi. Ce récit dégouline de bons sentiments. C’est gentil, c’est mignon, cela aurait pu me toucher si je n’avais pas eu ce sentiment de lire une histoire sur-jouée, sur-dramatisée, sur-embellie. Le dessin accentue encore ce sentiment de scènes sur-jouées. Les rires comme les pleurs sonnent faux. Pourtant le texte en lui-même est agréable à lire (je pense d’ailleurs que ce récit doit mieux passer sous forme de roman que sous forme de bd) et l’adaptation est bien maîtrisée (on ne sent pas de coupures, tout est fluide). Mais il manque quelque chose, du drame (à taille humaine, pas du « ma femme est morte d’un cancer, me laissant seul avec ma fille en bas âge » ou du « mes parents étaient dans le boeing qui s’est éclaté un 11 septembre »), de l’authenticité (pas du « mon rêve, c’est de faire la tournée des bars à Budapest » ou « ma vie sera ratée si je ne pelote pas les seins de ma prof de math »), de la retenue… Et puis surtout une fin un peu moins bateau. Ce n’est pas compliqué à lire. C’est bien écrit. Le dessin est de bonne qualité (même s’il fait sur-jouer les personnages). Le découpage est bon. Mais ça sonne faux, forcé, trop mielleux pour moi. Moi aussi, ma note ressemble à un 2,5/5. Alors pour faire la balance avec Ro, j’opte pour le « bof ».
Lucile & l'info
Gros bof pour ma part. Si je trouvais l’idée de départ plutôt intéressante, le traitement humoristique qu’en livrent les auteurs ne m’a pas fait rire ni même sourire. Non que ce soit irritant ou choquant, c’est juste que je n’ai trouvé ces gags ni amusants ni originaux. Avec pour exemple type ce recours au gag récurrent, grand classique s’il en est, dans lequel on retrouve toujours le même journaliste devant la machine à café et dont le comportement est directement influencé par son dernier reportage. Quand il revient d’un reportage dans le milieu aviaire, il caquette. Quand il revient d’un reportage sur la détérioration des biens public en banlieue, il démolit la machine à café. Je ne vais pas dire que c’est nul (il en faut pour tous les goûts) mais dans mon cas ça me laisse totalement de marbre. La critique de ce genre de chaine d’info reste aussi du domaine de la caricature la plus basique. Je n’en attendais pas plus de ce point de vue (ça me parait même assez logique dans une série humoristique jouant sur les clichés) mais lorsque l’humour ne fait pas mouche, la superficialité de l’analyse en devient encore plus désolante. La structure semble chercher à créer un enchainement de gags pour former une histoire complète mais ne propose pas de véritable fil conducteur. On se retrouve donc surtout devant une juxtaposition de gags parfois répétitifs. Les apparitions de guest stars n’apportent rien, que ce soit celle des héros de la série « Les Profs » dont Erroc est aussi scénariste ou celle de Gaston Lagaffe (que j’ai même trouvée maladroite car pas spécialement conforme au personnage). Le dessin, enfin, ne m’a pas déplu sans me subjuguer. C’est un trait franco-belge humoristique assez classique et agréablement expressif, un peu dans la lignée de ce que propose Philippe Fenech sur « Mes Cop's ». C’est à mes yeux le point le plus positif de cet album mais c’est insuffisant pour que je dise autre chose que bof.
Space Relic Hunters
Comme plusieurs lecteurs, j’ai beaucoup aimé le dessin, j’ai trouvé l’univers convenu mais plaisant, j’ai très peu apprécié le scénario. Au dessin, Grun fait très fort. Les décors sont superbes et immersifs alors que les personnages sont bien typés, expressifs et dégagent le charisme nécessaire pour nous les faire aimer. La mise en page est assez classique mais soignée. Les véhicules, enfin, sont variés et originaux. Franchement très bien de ce point de vue. L’univers, lui, me fait immanquablement penser à Star Wars ou à Aquablue. Nous nous retrouvons avec des chasseurs de reliques religieuses qui travaillent en toute illégalité et en toute indépendance pour des commanditaires richissimes alors que le système stellaire est sous la coupe d’un régime totalitaire qui a interdit toute autre religion que la sienne. Nos héros présentent ainsi de nombreux points communs avec un Han Solo (grandes gueules, indépendance d’esprit, pilotes émérites, prêts à jouer du flingue au besoin, mais fondamentalement ‘bons et justes’). Le commanditaire cache forcément quelque chose tandis que l’ennemi est despotique et sans pitié. Il s’agit donc d’un univers convenu, déjà souvent exploité mais qui, de prime abord, peut me plaire à condition que l’histoire racontée m’accroche. Et malheureusement, de ce point de vue, ça coince chez moi. La première partie passe encore bien, le temps justement de découvrir l’univers et les personnages. Mais la seconde partie m’a clairement ennuyé. D’une part, l’intrigue ne présente rien de neuf. D’autre part, Runberg camouffle ce manque d’originalité sous des explications confuses et un jargon pseudo-sf que je trouve, comme souvent, juste pénible à lire et sans réel intérêt. Enfin, les gros clichés s’accumulent tant dans les péripéties que dans les comportements des personnages alors que les dialogues deviennent juste lourdingues à force d’être répétitifs. Personnellement, je trouve dommage d’offrir un tel récit sous un tel emballage. En fait, je me sens trompé. Le format, la couverture, le dessin me laissent croire que je vais avoir droit à une œuvre ambitieuse. Le scénario est celui d’une série B jouant juste avec les stéréotypes du genre. Le dessin avec un scénario à la hauteur aurait donné une œuvre géniale. Le scénario illustré dans un style moins peaufiné et édité dans un format plus petit, broché et vendu trois francs six sous, aurait correspondu à mes attentes. Mais associer les deux tel qu’ici, ça ne fonctionne pas. Bof, donc.
Robin
J’ai lu les trois albums qui sont listés par cette série. Ils mettent en vedette le même personnage principal, un jeune garçon confronté aux vicissitudes de l’existence. Dans Swimming Poule Mouillée, c’est sa crainte du cours de natation qui sert d’élément déclencheur. Dans Plâtatras, il se retrouve à l’hôpital suite à une mauvaise chute. Dans le Grand méchant huit, c’est une attraction foraine effrayante qui permet à l’auteur de parler de la nécessité d’obéir aux parents. Ces petites histoires permettent de démythifier ces sujets grâce à l’humour présent dans les récits. Honnêtement, je n’ai pas été plus charmé que ça. Déjà, le style de dessin, très sommaire et un peu à la Beavis & Butthead, n’est pas ma tasse de thé. Ensuite, j’ai trouvé les histoires un peu plates. L’humour n’est pas assez présent. Les personnages ne sont pas spécialement attachants. Ca va, ça se laisse lire… mais pour moi il manque quelque chose à cette série pour qu’un enfant en devienne réellement fan. Donc voilà, pour ma pomme on reste entre le bof et le pas mal… mais sans plus. A noter que ces trois tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre et qu’il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de les lire tous les trois. Les histoires sont totalement indépendantes, les tomes ne sont pas numérotés, seuls le personnage central et son meilleur amis sont récurrents. Nous sommes donc bien plus face à un concept à la Paul (de Rabagliati) que face à une série au sens traditionnel du terme.
L'Ere Des Anges
J’étais curieux de découvrir l’univers SF de cet auteur chinois et, tant qu’à faire, je me suis dit que j’allais piocher dans cette collection un titre bénéficiant d’une belle note. De plus, le nom de Sylvain Runberg a quelque chose de rassurant (même si je n’aime pas toutes ses œuvres, je lui reconnais un réel savoir-faire). Clairement, mauvaise pioche ! Alors oui, c’est intéressant de lire le récit d’un auteur dont l’éducation est à l’opposé de la nôtre mais là, je trouve le discours simpliste et démago. L’auteur caresse dans le sens du poil la vache à lait africaine (pourvoyeur mondial en matière première que la Chine, justement, se dispute aux USA… Chine d’ailleurs étrangement absente dans ce récit, comme si elle n’existait pas), décrit les USA comme le mal absolu et prône la science et plus particulièrement la manipulation génétique comme source de bonheur universel (c’est pas comme si ce genre de manipulation pouvait dans la vraie vie engendrer des maladies, des malformations ou un virus). Donc voilà, pour ce qui est de la toile de fonds, il y a chez l’auteur comme une volonté de se voiler la face, de ne pas faire la moindre autocritique qui me dérange et me déçoit. Au niveau de l’intrigue, c’est quand même peu passionnant à mes yeux. Les personnages sont tellement stéréotypés qu’il est facile de deviner à l’avance quels vont être leurs actions et réactions et le déroulement même du récit est assez lent et répétitif. Au niveau technique, il faut dire ce qui est : l’album se lit facilement. Le découpage est efficace, le dessin (pas ma tasse de thé, ces effets de flou) se laisse regarder sans m’extasier, le nombre de pages me semble suffisant pour mettre en images cette nouvelle. Au moins, cet album m’aura-t-il permis de découvrir Liu Cixin… mais il ne m’a pas donné l’envie d’explorer son univers plus en profondeur.
Dakota (Jungle)
On part d'une légende sioux, avec une créature créée par un shaman, pour aboutir à un affrontement entre méchas à notre époque, une histoire au milieu de laquelle se trouve une préadolescente passionné par les créature biomécaniques. Très vite je me suis ennuyé dans cette lecture. Les personnages sont assez mièvres, ou au contraire trop clichés, et les situations sont pour la plupart déjà vues. Il y a quelques allusions à Superman (oui, oui), mais l'ensemble ne vole pas bien haut, malgré les capacités de Woody. On est dans une série jeunesse un peu "facile", du pur divertissement sans âme. Le dessin de Maurizia Rubino n'est pas désagréable en soi , mais j'ai un peu de mal avec le style "atome" qu'elle adopte par moments. Et certaines cases me semblent un peu bâclées, c'est dommage. Il reste de belles couleurs pastel et une couverture assez sympa. Malgré le cliffhanger de la fin je n'ai pas vraiment envie de poursuivre ma lecture, hélas.
Jean-Mowgli
C'est une série de strips humoristiques comme il en existe plein. Ici, la particularité, c'est qu'on suit Jean-Mowgli, un humain élevé dans la jungle par les animaux et censé devenir futur roi de la jungle. Il est envoyé dans un collège humain pour parfaire son éducation et BAM ! Choc des cultures. Incompréhensions et quiproquos s'enchaînent. Bref, c'est la poilade, l'hilarité, que dis-je, l'extase. Bon, en fait non, c'est même extrêmement convenu, assez peu inventif à mes yeux, pas drôle pour un sou et je n'ai même pas réussi à sourire. Je l'avais lu sans regarder la maison d'édition, c'est du Bamboo, j'aurais pu m'en douter. Pour vous dire à quel point c'est peu imaginatif, la moitié des gags ne profitent pas vraiment du cadre proposé (un enfant sauvage en plein territoire "civilisé"). On pourrait interchanger les personnages avec n'importe lesquels d'autres séries Bamboo et ça donnerait la même chose. Note réelle 1,5.
Star Wars - The Mandalorian
Je n’ai lu que le tome 2, soit l’adaptation de la deuxième moitié de la saison 1 de la série TV. Je vais pas trop m’étendre mais c’est pas terrible du tout. J’aime bien l’univers mais comme pour les films, l’adaptation sur papier est d’un intérêt très faible. Ça n’apporte rien et en plus c’est d’une platitude folle si on compare à la version live. The Mandalorian n’y échappe pas, les scènes d’action sont ici lentes et confuses, les dialogues apparaissent encore plus « pourris », aucune tension ou émotion ne s’en dégage. On ajoute à ça une mise en page lambda, un dessin mollasson et pas bien précis (on ne reconnaît même pas les acteurs). Bref zéro magie, tout est loupé. Passez votre chemin !! 1,5
Soda - Hors-série
Je suis contrit de mettre un faible 2 à Soda qui est une de mes séries préférées comme l'indique mon avatar. Malheureusement j'ai trop de réserves sur le scénario de ce diptyque pour une meilleure note. A la lecture du T1 "Résurrection" j'avais été très étonné du positionnement très complotiste de la narration. Je n'avais pas du tout été convaincu par les nombreuses propositions de Tome via ses statistiques ou ses déductions sur l'implication d'une force gouvernementale obscure dans l'implication du 9/11 voire de Madrid ou Londres. Comme c'est la thématique centrale de la série, j'ai eu du mal à adhérer. Comme l'explique très bien Ro ce tome XIII brise le consensus et installe Solomon dans un rôle de lanceur d'alerte où la violence et la désillusion ont pris la place de l'humour et de l'originalité. Un tour de passe-passe en début de T2 pour corriger le tir mais l'ambiance reste la même. Violence et bastons se succèdent, Linda disparaît des écrans sauf à se montrer sous la douche ou en sous-vêtements, le comique Bab's passe du statut de comique à pivot de l'histoire. C'est bien trop par rapport à l'esprit original de la série. Le pire survient dans un final robotisé aussi incroyable qu'incongru. D'accord il fallait finir mais j'aimais mieux les mystères dramatiques de la fin du T1 que cette mayonnaise passe partout du T2. Le graphisme de Dan fait le travail même si il n'a pas la puissance de celui de Gazzotti qui avait donné sa marque à la série. Le T1 est un peu hésitant mais sympa, le T2 est plus personnel mais s'éloigne trop des origines ce faisant. Pour finir je n'aime pas du tout la couverture du T2 qui nous propose un Solomon blond style tueur à gages là aussi très éloigné des origines. Un diptyque décevant sur de nombreux points à mes yeux d'amoureux de la série.
L'Amour, après
Je suis resté complètement hermétique à cette BD, et j'avoue que j'ai un peu de mal à en détailler les raisons. Mais essayons tout de même. C'est le genre de récit intimiste qui déplait à une partie du public car il prend le parti (honorable) de ne rien dire mais tout montrer. Et je trouve personnellement que ça fonctionne, puisque nous suivons un couple dans différentes scènes du quotidien, tandis que se noue progressivement la rupture entre les deux. Ce n'est pas divulgâcher que de dire ça, la tension entre les deux et le sentiment de fin est palpable rapidement. Les auteurs ont décidé de jouer sur le non-dit plutôt que l'étalage bien senti, privilégiant les silences et les non-dits comme support du récit. Maintenant que j'ai dit ça, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Il y a plusieurs raisons : déjà le dessin qui privilégie des têtes sans yeux, ni bouche ni nez. C'est un type de dessin que j'ai déjà vu chez d'autres dessinateurs ou dessinatrices (Karibou ou Vives le font par exemple), mais j'avoue que là j'ai eu plus de mal. Le récit se veut intimiste mais de fait, j'ai eu un mal de chien à m'intéresser aux personnages, étant très distant d'eux puisque peu d'émotions passent. Le dessin privilégie quelque chose de plus raide dans les attitudes, pour comparer avec Vives dont le trait est plus souple, et l'ensemble donne une curieuse impression de détachement permanent. C'est sans doute pour coller au récit, ce couple n'ayant plus réellement d'alchimie entre les deux, mais du coup j'ai été peu intéressé par les deux personnages. La BD ne les développe pas beaucoup non plus (on sait peu de choses sur eux au final) ce qui n'a pas aidé à me rapprocher d'eux. En gros, j'ai eu l'impression de lire à toute vitesse (la BD est vite lue) une histoire de couple qui se sépare, traité de façon moins expressive que d'habitude, mais sans que je ne parvienne à m'attacher à eux. La BD a quelques scènes qui font parfois étrange, d'ailleurs. Je vois le lien avec Trump et sa façon de traiter l'élection de 2020 (le déni, la reconnaissance de l'échec) mais je trouve qu'au-delà de la métaphore pure (qui est limpide) il n'y a aucun lien clair. Pourquoi prendre cet exemple réel ? Qu'est-ce que ça dit sur le couple ? Je ne sais pas ce que pensent les auteurs de Trump, je ne peux qu'appliquer mon point de vue et ça me dérange. Il n'y a pas de grille de lecture claire de ces passages (plusieurs fois présents) et j'ai l'impression qu'on peut y mettre ce qu'on veut. Il y a une différence entre cryptique et obscur, là les métaphores sont dans le deuxième camp, selon moi. De fait, la BD a des scènes qui ne me semblent pas pertinentes autour de ce couple, et je ne suis pas certain du rendu final. Je ne vois pas l'intention de l'auteur. Cette rupture est-elle une bonne chose ? Inévitable ou le fruit d'incompréhension ? Quel est le rôle du langage et des différentes langues du récit, au-delà d'une métaphore de l'incompréhension ? Quel est le rôle dans le récit de cette discussion finale apaisée, très simple qui contraste avec le récit qui semble pourtant plus chargé en émotions ? Que veut dire l'auteur au final ? Toutes ces questions sont sans réponse après ma lecture et ça me frustre beaucoup. J'aurais vraiment voulu aimer plus que ça.