Le Chat !!
Tout un programme mais franchement ça ne m'a jamais trop amusée. Un gag par ci par là, c'est sympa. Je n'ai jamais trop compris pourquoi il faisait un tabac. Et puis voir son auteur faire ses courses dans ma grande surface, à l'époque, avec une certaine prétention à l'anonymat en pleine heure d'affluence, n'était pas des plus sympathique. Pas un sourire ..., à la crémière peut-être, mais pas aux citoyens lambdas. C'est dommage car l'auteur à une bonne tête et ses duos avec Jacques Mercier me plaisaient.
Le Chat, c'est un peu du réchauffé.
Pas mieux que mon prédécesseur. Une lecture au hasard d'une découverte dans un gîte, qui m'a laissé totalement froid, ne me faisant esquisser aucun sourire.
C'est de l'humour pas drôle et sans réelle saveur - ou surprise. En effet c'est de l'humour passe-partout, qui pourrait prendre place dans nombre de séries de supermarché.
Et rien de spécifiquement maghrebin je trouve. Seul le mot " bled" du titre, et des mots arabes traduits en bas de page tentent de faire exotique, artificiellement et sans que ça ne relève vraiment le plat.
Le dessin enfantin est dynamique, la colorisation plutôt bonne. Mais la lecture manque d'intérêt.
Un ressenti plus que mitigé.
J’ai beaucoup de respect pour les 2 auteurs mais à mes yeux ils sont passés à côté du sujet, leur version de notre groom m’a laissé de marbre.
Attention tout n’est pas à jeter, c’est fait avec beaucoup de professionnalisme.
Aux dessins, Dany fait du Dany, même si je l’ai trouvé limite trop sage, ça ne m’aurait pas déplu qu’il insiste plus sur le côté sexy, voir à dévergonder un chouïa notre héros.
Je serai plus sévère sur l’histoire, je ne remets pas en question le fond (écologie, pollution …) mais j’ai trouvé le scénario de Yann très niais et mal imbriqué dans la mythologie Sprirouesque. Je n’ai pas reconnu l’auteur, ici c’est trop gentil et pas bien corrosif, du coup la dénonciation fait pchit.
Ça se lit facile mais bof, en plus sur 88 pages ça se traîne un peu, j’ai pas trouvé ça très rythmé.
Je n’ai lu que le 1er tome mais j’ai exactement le même ressenti que Ro sur cette série.
L’idée de base est plutôt sympa, les Avengers sont remplacés par une équipe composée de Super-vilains. Malheureusement, il n’y a que l’idée qui est sympatoche dans cet album.
Si la réalisation passe encore, les différents dessinateurs ne forcent pas leur talent, je suis bien plus dubitatif concernant la narration que j’ai trouvé lourde et embrouillée … trop d’effets ou d’ellipses mal gérées. Il faut vraiment avoir une grande connaissance des événements pour tout saisir.
En fait, c’est le gros point noir de l’album (et de beaucoup d’autres chez cet éditeur), on nous montre un puzzle mais en oubliant de nombreux morceaux. Je n’aime pas cette façon de faire et c’est tellement flagrant ici que ma lecture a été plus pénible qu’autre chose.
Bon, je vais finir par me faire une raison. Goetzinger, comme Brétecher, est une auteure qui ne semble pas faite pour moi. Je peine à trouver de l’intérêt dans la plupart de ses productions. Si certaines ont trouvé quelques grâces à mes yeux, la majorité ne m’ont pas du tout accroché.
Et c’est le cas avec cet album, que j’ai lu sans enthousiasme, fini laborieusement, et dont « l’intrigue » s’estompe rapidement. Je me dépêche donc d’en faire une critique ! J’ai mis des guillemets autour d’intrigue, car j’ai eu du mal à en discerner une clairement. C’est plutôt une sorte d’hommage à Barcelone et aux Espagnols (Goetzinger a écrit plusieurs histoires s’y déroulant, seule ou avec Victor Mora – lui-même Barcelonais).
Pour cela nous suivons une jeune femme, Catherine, à son boulot de femme de ménage, dans son quotidien et ses balades, ses réflexions, etc. On ne s’attache à aucun de ces personnages, et cette « visite guidée » est peu palpitante.
D’autant plus que le dessin – toujours aussi figé – et les couleurs, assez ternes, ne donnent pas non plus beaucoup de dynamisme à l’histoire.
Adapté du roman de Ahmed Saadawi, "Frankenstein à Bagdad" nous propose de revisiter ce classique de la littérature fantastique dans un contexte singulier : Bagdad en 2005 sous occupation américaine. La ville est en proie aux rivalités des différentes milices, de la Garde nationale irakienne et de l'armée américaine. Un chaos ambiant où la mort fauche son lot de vies humaines à coup d'attentats-suicide quotidiennement, dans lequel un chiffonnier en profite pour récupérer des morceaux de corps sur les lieux des attentats pour assembler un être complet...
Le roman d'Ahmed Saadawi sorti en 2017 avait été remarqué et salué par la critique. Pour ma part ne l'ayant pas lu j'étais curieux de découvrir cette adaptation. La bonne surprise vient du dessin de Toni Cittadini que je ne connaissais pas. Dès les premières pages j'ai été séduit par son trait souple et expressif, parfaitement mis en valeur par la colorisation d'Alessandra Alexakis ; on est rapidement immergé dans ce Bagdab chaotique au travers d'une brochette de personnages atypiques ou le fantastique s'invite tout en douceur.
Malheureusement, c'est au niveau de la narration ou du scénario que ça pêche. Ca donne l'impression de partir un peu dans tous les sens avec des transitions abruptes et de multiples points de vues. La narration s'en retrouve hachée, ne nous laissant pas le temps d'éprouver un tant soit peu d'empathie pour les personnages. N'ayant pas lu le roman, j'ai quand même l'impression que les coupes ont été drastiques (le roman fait 450 pages) ce qui donne cette impression d'un récit survolé sans réel approfondissement.
Bref, j'ai fini ma lecture sans réel conviction, avec cette impression que le roman devait effectivement être beaucoup plus riche et prenant que cette adaptation.
Les récits de super héros ne sont pas trop mon truc, mais je me laisse tenter parfois, surtout lorsque c’est « à la marge », comme ici. D’autant plus que lorsque j’ai emprunté l’album – au hasard – je pensais lire un récit polar uniquement.
La côté un peu crépusculaire et blasé (les super héros sont-ils nécessaires, ne coûtent-ils pas trop cher à la société – ici le Chicago des années 1960 ?) est plutôt bien vu. Ça pouvait donner une intrigue qui revitalise certains poncifs du polar noir américain.
Mais au final je suis sorti déçu de cette lecture, que j’ai même fini un peu à reculons, l’ennui guettant. D’abord certains dialogues sont durs à déchiffrer (couleur des bulles par rapport au dessin). Ensuite j’ai trouvé que ça manquait de rythme, et qu’aucun personnage, qu’il soit super héros ou simple policier (les deux sont mêlés pour faire régner l’ordre) – voire méchants n’est vraiment charismatique.
Quant au dessin, il n’est pas mauvais techniquement. Mais le rendu ne m’a pas plu. Les décors, minimaliste et esquissés, avec des couleurs ternes, donnent aux personnages des airs de silhouettes collées sur des fonds d’un autre origine. Je ne sais comment l’expliquer, mais ça ne me convient pas.
Une lecture qui m’a laissé sur ma faim en tout cas.
Lo Duca est un auteur que j’ai fréquenté dans les publications de Jean-Jacques Pauvert, mais je n’avais jamais lu le roman de Panizza (paru chez Pauvert), même si j’en connaissais les grandes lignes (via Duca ou d’autres).
Je ne crois pas que la version BD rende grâce au roman qui, je pense vaut mieux que cette adaptation, qui m’a laissé sur ma faim. Ça se laisse lire, mais intrigue et dialogues sonnent souvent creux, ça manque de réel liant (ceci est sans doute dû aux « raccourcis » empruntés par l’adaptation), pour exploiter au mieux l matériau de base, plutôt sulfureux.
En effet, que ce soit les frasques et orgies des Borgia (Lucrèce en tête), ou pour une vision blasphématoire de Dieu et des anges (mais aussi du diable, qui joue ici un rôle important), il y avait matière à rendre quelque chose de plus consistant.
Reste le dessin de Zubeldia (que je découvre avec cet album), qui lui, vaut franchement le détour. En effet, je l’ai trouvé à la fois très bon techniquement, et très beau esthétiquement. Et le rendu, avec ces dégradés de gris est très « doux » (aux antipodes des turpitudes décrites), amène quelque chose de très sensuel.
D’ailleurs, ça joue plus sur la sensualité que sur l’érotisme pur (même si quelques scènes dépassent la suggestion). On est en tout cas loin du porno ! Mais c’est très agréable à regarder, j’aime bien ce style. Et ce plaisir des yeux atténue un peu la déception d’ensemble.
Note réelle 2,5/5.
Eh ben c'est pas fou comme thriller, dis donc. On a une réflexion sur l'art contemporain, une jeune fille de bourge qui semble vouloir s'émanciper (enfin, je sais pas, j'ai pas bien compris son personnage), une enquête policière autour de meurtre mis en scène et un secret de famille qui ne sert à rien par dessus. Pas fameux donc.
La BD est du genre basique, à mon gout, avec pas mal de défauts qui la rendent assez dispensable. Déjà le dessin, pas toujours maitrisé avec certaines cases comportant pas mal d'erreurs de proportions dans les corps et les environnements. D'autre part, l'accumulation de détails dans les œuvres d'arts les rendent souvent assez peu clairs. Je sais que l'art contemporain peut brouiller les pistes, mais là je ne savais pas souvent si c'était une œuvre ou juste du décor.
D'autre part, le scénario accumule les poncifs que j'ai trouvé plutôt mauvais. La jeune fille de bonne famille qui encanaille (prétexte à la déshabiller plusieurs fois dans le livre), mises à mort travaillés mais qui frisent le fantastique, détails qui sortent de l'histoire (le type qui se maquille en statue dans un restaurant de luxe j'ai trouvé ça trop gros). Le tout dans une histoire qui interroge sur l'art (mais un peu), qui essaye d'avoir des audaces (mais un peu), un méchant qui a des plans dignes d'un téléfilm (la scène dans les égouts ...), le tout enrobé dans trop de détails inutiles. La fin est ambiguë sur le coupable, sur la suite, sur les réflexions contenues dans l’œuvre. En somme, c'est franchement moyen jusqu'au bout.
C'est une œuvre mineure, clairement dispensable, qui ne m'intéresse pas du tout. Je l'ai lu pour donner un autre avis sur le site, mais je ne la relirais jamais, je vais clairement l'oublier et je ne la recommande pas.
Aidée par Victor Mora pour certains scénario, Annie Goetzinger a regroupé ici des histoires disparates, plus ou moins longues, dont le seul point commun serait d’avoir une femme comme sujet ou personnage principal (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas).
Le dessin de Goetzinger est toujours aussi figé. Si sur certaines de ses séries je trouve une certaine sensualité dans ses dessins de femmes, ça n’est pas le cas ici.
Mais ce sont surtout les histoires qui m’ont laissé sur ma faim, pas grand-chose d’intéressant, un rythme lent, et des scénarios un peu creux je trouve. Et pour un album sensé mettre en avant des femmes, je n’en ai trouvé aucune de charismatique ici.
Gros bof donc.
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Le Chat
Le Chat !! Tout un programme mais franchement ça ne m'a jamais trop amusée. Un gag par ci par là, c'est sympa. Je n'ai jamais trop compris pourquoi il faisait un tabac. Et puis voir son auteur faire ses courses dans ma grande surface, à l'époque, avec une certaine prétention à l'anonymat en pleine heure d'affluence, n'était pas des plus sympathique. Pas un sourire ..., à la crémière peut-être, mais pas aux citoyens lambdas. C'est dommage car l'auteur à une bonne tête et ses duos avec Jacques Mercier me plaisaient. Le Chat, c'est un peu du réchauffé.
Les Blagues du Bled
Pas mieux que mon prédécesseur. Une lecture au hasard d'une découverte dans un gîte, qui m'a laissé totalement froid, ne me faisant esquisser aucun sourire. C'est de l'humour pas drôle et sans réelle saveur - ou surprise. En effet c'est de l'humour passe-partout, qui pourrait prendre place dans nombre de séries de supermarché. Et rien de spécifiquement maghrebin je trouve. Seul le mot " bled" du titre, et des mots arabes traduits en bas de page tentent de faire exotique, artificiellement et sans que ça ne relève vraiment le plat. Le dessin enfantin est dynamique, la colorisation plutôt bonne. Mais la lecture manque d'intérêt.
Spirou et la Gorgone bleue
Un ressenti plus que mitigé. J’ai beaucoup de respect pour les 2 auteurs mais à mes yeux ils sont passés à côté du sujet, leur version de notre groom m’a laissé de marbre. Attention tout n’est pas à jeter, c’est fait avec beaucoup de professionnalisme. Aux dessins, Dany fait du Dany, même si je l’ai trouvé limite trop sage, ça ne m’aurait pas déplu qu’il insiste plus sur le côté sexy, voir à dévergonder un chouïa notre héros. Je serai plus sévère sur l’histoire, je ne remets pas en question le fond (écologie, pollution …) mais j’ai trouvé le scénario de Yann très niais et mal imbriqué dans la mythologie Sprirouesque. Je n’ai pas reconnu l’auteur, ici c’est trop gentil et pas bien corrosif, du coup la dénonciation fait pchit. Ça se lit facile mais bof, en plus sur 88 pages ça se traîne un peu, j’ai pas trouvé ça très rythmé.
Dark Avengers
Je n’ai lu que le 1er tome mais j’ai exactement le même ressenti que Ro sur cette série. L’idée de base est plutôt sympa, les Avengers sont remplacés par une équipe composée de Super-vilains. Malheureusement, il n’y a que l’idée qui est sympatoche dans cet album. Si la réalisation passe encore, les différents dessinateurs ne forcent pas leur talent, je suis bien plus dubitatif concernant la narration que j’ai trouvé lourde et embrouillée … trop d’effets ou d’ellipses mal gérées. Il faut vraiment avoir une grande connaissance des événements pour tout saisir. En fait, c’est le gros point noir de l’album (et de beaucoup d’autres chez cet éditeur), on nous montre un puzzle mais en oubliant de nombreux morceaux. Je n’aime pas cette façon de faire et c’est tellement flagrant ici que ma lecture a été plus pénible qu’autre chose.
Barcelonight
Bon, je vais finir par me faire une raison. Goetzinger, comme Brétecher, est une auteure qui ne semble pas faite pour moi. Je peine à trouver de l’intérêt dans la plupart de ses productions. Si certaines ont trouvé quelques grâces à mes yeux, la majorité ne m’ont pas du tout accroché. Et c’est le cas avec cet album, que j’ai lu sans enthousiasme, fini laborieusement, et dont « l’intrigue » s’estompe rapidement. Je me dépêche donc d’en faire une critique ! J’ai mis des guillemets autour d’intrigue, car j’ai eu du mal à en discerner une clairement. C’est plutôt une sorte d’hommage à Barcelone et aux Espagnols (Goetzinger a écrit plusieurs histoires s’y déroulant, seule ou avec Victor Mora – lui-même Barcelonais). Pour cela nous suivons une jeune femme, Catherine, à son boulot de femme de ménage, dans son quotidien et ses balades, ses réflexions, etc. On ne s’attache à aucun de ces personnages, et cette « visite guidée » est peu palpitante. D’autant plus que le dessin – toujours aussi figé – et les couleurs, assez ternes, ne donnent pas non plus beaucoup de dynamisme à l’histoire.
Frankenstein à Bagdad
Adapté du roman de Ahmed Saadawi, "Frankenstein à Bagdad" nous propose de revisiter ce classique de la littérature fantastique dans un contexte singulier : Bagdad en 2005 sous occupation américaine. La ville est en proie aux rivalités des différentes milices, de la Garde nationale irakienne et de l'armée américaine. Un chaos ambiant où la mort fauche son lot de vies humaines à coup d'attentats-suicide quotidiennement, dans lequel un chiffonnier en profite pour récupérer des morceaux de corps sur les lieux des attentats pour assembler un être complet... Le roman d'Ahmed Saadawi sorti en 2017 avait été remarqué et salué par la critique. Pour ma part ne l'ayant pas lu j'étais curieux de découvrir cette adaptation. La bonne surprise vient du dessin de Toni Cittadini que je ne connaissais pas. Dès les premières pages j'ai été séduit par son trait souple et expressif, parfaitement mis en valeur par la colorisation d'Alessandra Alexakis ; on est rapidement immergé dans ce Bagdab chaotique au travers d'une brochette de personnages atypiques ou le fantastique s'invite tout en douceur. Malheureusement, c'est au niveau de la narration ou du scénario que ça pêche. Ca donne l'impression de partir un peu dans tous les sens avec des transitions abruptes et de multiples points de vues. La narration s'en retrouve hachée, ne nous laissant pas le temps d'éprouver un tant soit peu d'empathie pour les personnages. N'ayant pas lu le roman, j'ai quand même l'impression que les coupes ont été drastiques (le roman fait 450 pages) ce qui donne cette impression d'un récit survolé sans réel approfondissement. Bref, j'ai fini ma lecture sans réel conviction, avec cette impression que le roman devait effectivement être beaucoup plus riche et prenant que cette adaptation.
C.O.W.L.
Les récits de super héros ne sont pas trop mon truc, mais je me laisse tenter parfois, surtout lorsque c’est « à la marge », comme ici. D’autant plus que lorsque j’ai emprunté l’album – au hasard – je pensais lire un récit polar uniquement. La côté un peu crépusculaire et blasé (les super héros sont-ils nécessaires, ne coûtent-ils pas trop cher à la société – ici le Chicago des années 1960 ?) est plutôt bien vu. Ça pouvait donner une intrigue qui revitalise certains poncifs du polar noir américain. Mais au final je suis sorti déçu de cette lecture, que j’ai même fini un peu à reculons, l’ennui guettant. D’abord certains dialogues sont durs à déchiffrer (couleur des bulles par rapport au dessin). Ensuite j’ai trouvé que ça manquait de rythme, et qu’aucun personnage, qu’il soit super héros ou simple policier (les deux sont mêlés pour faire régner l’ordre) – voire méchants n’est vraiment charismatique. Quant au dessin, il n’est pas mauvais techniquement. Mais le rendu ne m’a pas plu. Les décors, minimaliste et esquissés, avec des couleurs ternes, donnent aux personnages des airs de silhouettes collées sur des fonds d’un autre origine. Je ne sais comment l’expliquer, mais ça ne me convient pas. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim en tout cas.
Le Concile d'Amour
Lo Duca est un auteur que j’ai fréquenté dans les publications de Jean-Jacques Pauvert, mais je n’avais jamais lu le roman de Panizza (paru chez Pauvert), même si j’en connaissais les grandes lignes (via Duca ou d’autres). Je ne crois pas que la version BD rende grâce au roman qui, je pense vaut mieux que cette adaptation, qui m’a laissé sur ma faim. Ça se laisse lire, mais intrigue et dialogues sonnent souvent creux, ça manque de réel liant (ceci est sans doute dû aux « raccourcis » empruntés par l’adaptation), pour exploiter au mieux l matériau de base, plutôt sulfureux. En effet, que ce soit les frasques et orgies des Borgia (Lucrèce en tête), ou pour une vision blasphématoire de Dieu et des anges (mais aussi du diable, qui joue ici un rôle important), il y avait matière à rendre quelque chose de plus consistant. Reste le dessin de Zubeldia (que je découvre avec cet album), qui lui, vaut franchement le détour. En effet, je l’ai trouvé à la fois très bon techniquement, et très beau esthétiquement. Et le rendu, avec ces dégradés de gris est très « doux » (aux antipodes des turpitudes décrites), amène quelque chose de très sensuel. D’ailleurs, ça joue plus sur la sensualité que sur l’érotisme pur (même si quelques scènes dépassent la suggestion). On est en tout cas loin du porno ! Mais c’est très agréable à regarder, j’aime bien ce style. Et ce plaisir des yeux atténue un peu la déception d’ensemble. Note réelle 2,5/5.
Chelsy
Eh ben c'est pas fou comme thriller, dis donc. On a une réflexion sur l'art contemporain, une jeune fille de bourge qui semble vouloir s'émanciper (enfin, je sais pas, j'ai pas bien compris son personnage), une enquête policière autour de meurtre mis en scène et un secret de famille qui ne sert à rien par dessus. Pas fameux donc. La BD est du genre basique, à mon gout, avec pas mal de défauts qui la rendent assez dispensable. Déjà le dessin, pas toujours maitrisé avec certaines cases comportant pas mal d'erreurs de proportions dans les corps et les environnements. D'autre part, l'accumulation de détails dans les œuvres d'arts les rendent souvent assez peu clairs. Je sais que l'art contemporain peut brouiller les pistes, mais là je ne savais pas souvent si c'était une œuvre ou juste du décor. D'autre part, le scénario accumule les poncifs que j'ai trouvé plutôt mauvais. La jeune fille de bonne famille qui encanaille (prétexte à la déshabiller plusieurs fois dans le livre), mises à mort travaillés mais qui frisent le fantastique, détails qui sortent de l'histoire (le type qui se maquille en statue dans un restaurant de luxe j'ai trouvé ça trop gros). Le tout dans une histoire qui interroge sur l'art (mais un peu), qui essaye d'avoir des audaces (mais un peu), un méchant qui a des plans dignes d'un téléfilm (la scène dans les égouts ...), le tout enrobé dans trop de détails inutiles. La fin est ambiguë sur le coupable, sur la suite, sur les réflexions contenues dans l’œuvre. En somme, c'est franchement moyen jusqu'au bout. C'est une œuvre mineure, clairement dispensable, qui ne m'intéresse pas du tout. Je l'ai lu pour donner un autre avis sur le site, mais je ne la relirais jamais, je vais clairement l'oublier et je ne la recommande pas.
Rayon Dames
Aidée par Victor Mora pour certains scénario, Annie Goetzinger a regroupé ici des histoires disparates, plus ou moins longues, dont le seul point commun serait d’avoir une femme comme sujet ou personnage principal (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas). Le dessin de Goetzinger est toujours aussi figé. Si sur certaines de ses séries je trouve une certaine sensualité dans ses dessins de femmes, ça n’est pas le cas ici. Mais ce sont surtout les histoires qui m’ont laissé sur ma faim, pas grand-chose d’intéressant, un rythme lent, et des scénarios un peu creux je trouve. Et pour un album sensé mettre en avant des femmes, je n’en ai trouvé aucune de charismatique ici. Gros bof donc.