Je n'ai pas accroché à cette histoire de lapin naufragé un tantinet crétin. Même si on peut y lire une nostalgie des rencontres imprévues et sans lendemain des bords de mer, j'ai trouvé le récit assez poussif.
Je trouve aussi que l'auteur abuse des scènes de déshabillages des ados surfeuses. Ces scènes sont assez ambiguës. On peut y lire à la mode nordique une exposition naturelle du corps mais on peut aussi y voir une sorte de racolage commercial contestable.
J'aime bien le trait souple de Mawil que j'avais découvert dans On peut toujours rester amis qui m'avait séduit.
Une lecture très rapide (15 minutes) mais pas à mon goût.
Mouais, bof bof bof j’ai envie de dire.
Je me retrouve totalement dans l’avis de Ro.
Une série qui se laisse lire, enfin surtout grâce à son graphisme, car les péripéties développées n’emportent jamais et vous n’apprendrez pas grands choses sur la période ou culture. L’aventure est calibrée et stéréotypée.
Un premier tome qui passe encore, un deuxième qui a commencé à me perdre et un troisième qui achève. J’ai enchaîné les 3 tomes avec de moins en moins d’intérêt pour l’héroïne.
Le pire étant que la suite se passe dans une autre série Samouraï - Origines. Ça laisse un goût très désagréable et une impression que le scénariste ne savait pas trop quoi faire (ou qu’elle ne marchait pas des masses) pour l’introduire dans son univers Samouraï qui a l’air, lui, d’avoir le vent en poupe avec ses nombreuses déclinaisons. Un détail qui m’aurait moins choqué si ça avait été annoncé d’entrée de jeux.
Perso pas (plus) trop ma came, j’ai un peu suivi la première moitié de la série mère avant de m’en désintéresser.
On retrouve ici la même formule mais en nettement moins bien (tension, mystère …). Je ne conseille pas sauf aux amoureux (et complétistes) de l’univers.
J’ai eu du mal à entrer dans cette série, et mes préventions de départ ont sans doute orienté jusqu’au bout mon ressenti de lecture.
D’abord le dessin de Gimenez, que j’ai souvent trouvé très bon dans des space opera ou des séries de SF spatiale, m’est apparu ici moins adapté. Je ne sais pas (le dessin des visages est inégal). En tout cas, il est très daté (il fait plus que son âge je trouve), comme l’est le sujet, qui se voulait sans doute à la pointe et futuriste à l’époque. La colorisation, un peu grasse et baveuse n’est pas forcément extraordinaire.
Ensuite les premières pages sont un peu rébarbatives, ça démarre lentement, Gimenez insiste lourdement sur chaque étape de l’utilisation des ordis, d’une disquette, etc.
Bon, il faut dire que je n’ai été qu’un joueur occasionnel de jeux vidéo, et le sujet n’a pas forcément fait vibrer la nostalgie comme ça peut être le cas pour d’autres lecteurs.
Une ado ayant été happée par un jeu de réalité virtuelle (et étant menacée de mourir), son copain, aidé par un geek chroniqueur d’un magazine de jeux vidéo, décide d’entrer dans le jeu pour retrouver trace de sa copine et la sauver.
C’est un jeu qui propose 7 scénarios différents. Cela permet ainsi à Gimenez de dynamiser et de varier son intrigue. Mais ça hache aussi cette intrigue, puisque chaque « chapitre » est du coup très court (et en plus ça saute du coq à l’âne). Le suspens est aussi diminué par le fait qu’on se doute dès le départ qu’il va falloir passer par ces 7 épreuves (et du coup que les deux hommes vont survivre aux six premiers à minima). Et je n’ai pas été convaincu par la façon dont tout est résolu.
Reste que ça se laisse lire, on ne s’ennuie pas (après le départ poussif, c’est assez rythmé). Mais ça m’a laissé sur ma faim.
Où est le Hermann d'antan... dans ma bdthèque, il y a une planche qui lui est réservée, et à côté des Tours de Bois-Maury, de Comanche, de Bernard Prince, de Jeremiah etc etc il y aura tout au bout ce Brigantus... L'album est gris avec de temps en temps une tache rouge sang, pas de réel travail du décor, et si on parle des personnages, les rapports de tailles sont parfois disproportionnés (pages 40, 49, 50) au point que je me suis demandé qui avait pu laisser passer ça sans rien dire. Si on s'approche, les visages me laissent un sentiment de travail bâclé que je ne reconnais pas sous le crayon de Hermann (v. page 36 4em case...par ex). Si les derniers albums des deux H baissent en qualité depuis quelques temps, celui-ci est encore un cran en dessous. Lu en 20 minutes max, il y a peu de dialogues et le dessin ne prête pas à scotcher le lecteur... Malgré tout je resterai fidèle et j'achèterai le deuxième tome mais bon...
Triste.
Un comics bien bourrin.
Une énième histoire de zombies.
Un récit qui reprend tous les codes du genre horrifique.
Ce comics est une suite de Zombie - La Cavale des morts, album que je n'ai pas lu et cela ne m'a occasionné aucune gêne pour en comprendre l'histoire, enfin le peu d'histoire. C'est très simpliste.
Rien de bien surprenant dans le scénario, des références à des classiques du cinéma d'horreur, une histoire à suspense avec des rebondissements, des personnages stéréotypés et une nana sexy aux formes généreuses - on aura droit à un gros plan sur ses têtons qui pointent ou encore une vue plongeante sur son string qui dépasse de son pantalon - il faut bien contenter certains lecteurs mâles ! Hé oui, j'ai l'œil ;-)
Quant au dessin et à la couleur, ils sont dans un style comics sans âme. Simon Garth ressemble trait pour trait au monstre de Frankenstein de Bernie Wrightson (hommage ou manque d'imagination ?).
Bref, un album qui va retourner rapidement en bibliothèque.
En conclusion, une série Z, bien gore, pour les inconditionnels de zombies.
Par-delà « l’anecdote » - ou le fait intriguant que constitue l’existence de ce gorille albinos, je n’ai pas vraiment été accroché par ce récit. Ni les « à-côtés », racontant de façon plus ou moins allégorique ou fantasmée la naissance et/ou la capture du jeune gorille en Afrique, ni les passages où l’auteur se met en scène dans son étude de ce gorille, rien ne m’a captivé.
Je suis resté à côté. Même le dessin – pourtant très lisible – m’a laissé sur ma faim à certains endroits, pas assez fouillé.
Une lecture d’emprunt qui manque de coffre – et d’intérêt aussi je trouve.
Publiés dans la revue Garo il y a une quarantaine d’années, les récits regroupés ici forment une sorte de recueil de souvenirs de l’auteur lorsqu’il a découvert Tokyo, dans les années 1950.
J’ai emprunté cet album pour découvrir cet auteur, que j’avais repéré parmi les contributeurs de Garo (revue majeure d’un manga d’auteur). Par contre, dès que j’ai eu ouvert l’album, j’ai eu du mal avec le travail graphique d’Anzai.
En effet, son trait est hésitant, très minimaliste. Les décors sont très souvent absents ou réduits à la portion congrue. Le trait fin, comme si l’auteur dessinait au rotring, avec des personnages qui parfois flottent au milieu de cases presque vides, tout cela donne un rendu très froid et peu engageant de prime abord.
J’ai quand même dépassé cet aspect, pour me plonger dans l’univers de cet auteur. Et j’en suis ressorti globalement déçu. En effet, l’ennui pointait quand même souvent.
Les récits ont quelque chose de vaguement poétique, il y a pas mal de mélancolie, une certaine amertume. Mais pas grand-chose qui m’ait accroché dans ces petits souvenirs, ces petites réflexions, qui se finissent parfois de façon abrupte – même si, d’un récit à l’autre, certains personnages ou événements sont « rappelés ».
En toute objectivité, autant je trouve que le rayon U a un intérêt patrimonial, autant je trouve que sa suite n’a aucun intérêt autre que financier.
Intérêt patrimonial :
Le rayon U date de 1943 et se doit d’être lu avec le recul nécessaire. Et avec ce recul, je relève plusieurs aspects positifs. Tout d’abord, l’aspect « anticipation » de ce récit de science-fiction n’est pas négligeable. Bien sûr, plusieurs développements prêtent à rire au vu de l’évolution de la technologie mais E.P. Jacobs tape quand même juste sur l’un ou l’autre point (et principalement sur l’importance qu’allait prendre le développement du nucléaire tant au niveau de l’armement que de l’énergie sans parler du danger qu’il représente pour les générations futures). Ensuite chaque case peut être vue comme un instant clé du récit. Il se passe toujours quelque chose, aucun temps mort ! Bien sûr, c’est incroyablement naïf et l’art de l’ellipse (ce temps qui s’écoule entre deux cases et qu’aujourd’hui les auteurs peuvent raccourcir ou rallonger à l’envi) n’en est qu’à ses balbutiements mais si on prend chaque case séparément, il est évident que toute peuvent être lues comme autant de moments clés. Cette bande dessinée prend ainsi la forme d’un résumé illustré d’un roman d’aventure mêlant science-fiction et exotisme. C’est sacrément naïf, parfois discutable avec le recul (l’image de cette tribu d’hommes-singes jouant du tam-tam à peine vêtus prêterait à discussion à l’heure actuelle), très caricatural au niveau des personnages… mais finalement plutôt instructif au niveau patrimonial et histoire de la bande dessinée.
Intérêt financier :
La flèche ardente est en vente dans toutes les grandes surfaces et trouvera suffisamment d’acquéreurs pour que le projet soit hautement rentable, je n’ai aucun doute à ce sujet. Pourtant je considère cette deuxième partie comme un énorme bide. Tout d’abord, les moments creux sont très nombreux. Là où chaque case du rayon U avait une raison d’être, les deux tiers des cases de la flèche ardente ne servent que de transition vers nulle part. Ensuite le dessin. Quand E.P. Jacobs prenait un soin quasi maladif à donner à chaque case un rendu digne d’une image d’Epinal, ses successeurs livrent un travail de commande non dénué d’erreurs impardonnables (surtout si l’on tient à respecter l’œuvre initiale). Une case en particulier me reste en travers de la gorge dans laquelle alors qu’un personnage se fait embrocher par la grille d’une porte fortifiée, le personnage qui l’accompagne se trouve à la fois derrière lui (il tombe avant la grille en question) et devant lui (son arme est en partie cachée de ce fait). Et à l’image de France Gall, c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça veut dire beaucoup ! Autre sujet qui fâche : l’évolution des personnages et l’illogisme de leurs comportements. Alors qu’E.P. Jacobs avait doté chacun d’eux d’un caractère très typé, Jean Van Hamme les fait tourner comme des girouettes et s’égare même dans une historiette d’amour digne d’une comédie de boulevard. Et puis que dire de la fin, où l’on retrouve du jour au lendemain et sans qu’aucune révolution n’ait eu lieu un dictateur tyrannique transformé en serviteur dépité. Du grand n’importe quoi sous prétexte que l’œuvre initiale était naïve. Certes, elle était naïve mais elle avait le mérite d’être cohérente !
Verdict : Le rayon U me semble intéressant, la Flèche ardente me semble uniquement mercantile.
A priori un polar classique mettant en scène une espèce de jack l'éventreur agissant dans le ghetto juif de Copenhague, peu après sa constitution du fait de l'immigration juive russophone poussée par les pogroms tsariste.
Un sujet à priori original par son contexte, et un dessin léché.
Hélas, on commence direct par un énorme cliché : le personnage principal est une femme "moderne" qui travaille comme secrétaire de la police, bourgeoise juive qui par ce petit boulot peut s'affranchir de la tutelle familiale (on notera que le perso n'est pas creusé, on n'évoque que peu son lien à sa culture juive, en quoi cela la définit, et elle ne semble avoir aucune forme d'amie). On y ajoute une forme fantastique, le meurtrier agissant selon les normes de...la cabale juive, autre cliché.
Et pour bien enfoncer le clou, on découvre que l'assassin agissait afin d'accomplir un rituel lui permettant de voir l'avenir. Or on ne sait pas à quoi cela lui sert d'une, deux cet avenir, ce sont bien sûr les victimes du génocide nazi (oubliant au passage que le Danemark, par une formidable opération de résistance massive, a réussi à sauver presque tous "ses" juifs, une belle histoire qui est ignorée pour se concentrer sur l'horreur à travers des visions de cadavres nus empilés).
Bref, déception.
Il ne me viendrait pas à l’esprit de nier le talent de Mathilde Ducrest, auteure de cet album, mais ce dernier recèle de trop de défauts pour que je me montre enthousiaste.
Premier défaut, le plus dérangeant à mes yeux : la vacuité du thème. Deux jeunes femmes que je ne trouve pas attachantes pour deux balles vont se rapprocher avant de se séparer. Pourquoi se rapprochent-elles ? Parce que l’une offre un petit boulot à l’autre, qui est curieuse de découvrir cette famille de rupins. Pourquoi se séparent-elles ? Parce que la deuxième n’a pas pris la première dans ses bras alors que celle-ci était ébranlée par la mort de son chien.
Voilà, voilà, voilà…
Ce sujet permet d’aborder des thématiques ‘tendances’ (identité sexuelle, héritage familial, place des femmes) tout en glissant un élément visuel poétique (des harpes sculptées).
Deuxième défaut : le caractère prétentieux de la narration. Les grandes phrases s’enchainent et les dialogues y perdent toute crédibilité. Tout sonne aussi faux que creux. Ces deux personnages dont l’auteure voudrait nous montrer la fragilité me sont surtout apparues sans intérêt tellement elles sont autocentrées. Et du coup, les grandes phrases, les dialogues travaillés ne font qu’accentuer leur superficialité. Seule la grand-mère s’en sort avec les honneurs.
Troisième défaut : le dessin. Celui-ci pourrait à l’avenir devenir une grande qualité de l’auteure (car, je me répète, il y a du talent là derrière) mais dans le cas présent, il y a aussi pas mal d’erreurs, de perspective, de cadrage, de retranscription des émotions. Là encore, ça sonne de manière artificielle. Pourtant, par moments, il y a une certaine sensualité qui se dégage du trait, et c’est d’autant plus fort que l’autrice n’use pas de plastiques avantageuses pour ses personnages (et là, pour cet unique point, je tire un grand coup de chapeau). Mais on retombe vite sur des cadrages qui semblent avoir été pensés pour conjuguer esthétisme et émotion et qui, finalement, n'offrent ni l'un ni l'autre.
A titre personnel, je me suis furieusement ennuyé. Je pense sincèrement que l’auteure doit encore mûrir tant dans la manière dont elle veut aborder ses sujet qu’au niveau de son dessin. Mais cette première œuvre me laisse penser qu’il y a une graine de talent chez elle, qui ne demande qu’à éclore.
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Safari plage
Je n'ai pas accroché à cette histoire de lapin naufragé un tantinet crétin. Même si on peut y lire une nostalgie des rencontres imprévues et sans lendemain des bords de mer, j'ai trouvé le récit assez poussif. Je trouve aussi que l'auteur abuse des scènes de déshabillages des ados surfeuses. Ces scènes sont assez ambiguës. On peut y lire à la mode nordique une exposition naturelle du corps mais on peut aussi y voir une sorte de racolage commercial contestable. J'aime bien le trait souple de Mawil que j'avais découvert dans On peut toujours rester amis qui m'avait séduit. Une lecture très rapide (15 minutes) mais pas à mon goût.
Senseï
Mouais, bof bof bof j’ai envie de dire. Je me retrouve totalement dans l’avis de Ro. Une série qui se laisse lire, enfin surtout grâce à son graphisme, car les péripéties développées n’emportent jamais et vous n’apprendrez pas grands choses sur la période ou culture. L’aventure est calibrée et stéréotypée. Un premier tome qui passe encore, un deuxième qui a commencé à me perdre et un troisième qui achève. J’ai enchaîné les 3 tomes avec de moins en moins d’intérêt pour l’héroïne. Le pire étant que la suite se passe dans une autre série Samouraï - Origines. Ça laisse un goût très désagréable et une impression que le scénariste ne savait pas trop quoi faire (ou qu’elle ne marchait pas des masses) pour l’introduire dans son univers Samouraï qui a l’air, lui, d’avoir le vent en poupe avec ses nombreuses déclinaisons. Un détail qui m’aurait moins choqué si ça avait été annoncé d’entrée de jeux. Perso pas (plus) trop ma came, j’ai un peu suivi la première moitié de la série mère avant de m’en désintéresser. On retrouve ici la même formule mais en nettement moins bien (tension, mystère …). Je ne conseille pas sauf aux amoureux (et complétistes) de l’univers.
La Dernière Vie
J’ai eu du mal à entrer dans cette série, et mes préventions de départ ont sans doute orienté jusqu’au bout mon ressenti de lecture. D’abord le dessin de Gimenez, que j’ai souvent trouvé très bon dans des space opera ou des séries de SF spatiale, m’est apparu ici moins adapté. Je ne sais pas (le dessin des visages est inégal). En tout cas, il est très daté (il fait plus que son âge je trouve), comme l’est le sujet, qui se voulait sans doute à la pointe et futuriste à l’époque. La colorisation, un peu grasse et baveuse n’est pas forcément extraordinaire. Ensuite les premières pages sont un peu rébarbatives, ça démarre lentement, Gimenez insiste lourdement sur chaque étape de l’utilisation des ordis, d’une disquette, etc. Bon, il faut dire que je n’ai été qu’un joueur occasionnel de jeux vidéo, et le sujet n’a pas forcément fait vibrer la nostalgie comme ça peut être le cas pour d’autres lecteurs. Une ado ayant été happée par un jeu de réalité virtuelle (et étant menacée de mourir), son copain, aidé par un geek chroniqueur d’un magazine de jeux vidéo, décide d’entrer dans le jeu pour retrouver trace de sa copine et la sauver. C’est un jeu qui propose 7 scénarios différents. Cela permet ainsi à Gimenez de dynamiser et de varier son intrigue. Mais ça hache aussi cette intrigue, puisque chaque « chapitre » est du coup très court (et en plus ça saute du coq à l’âne). Le suspens est aussi diminué par le fait qu’on se doute dès le départ qu’il va falloir passer par ces 7 épreuves (et du coup que les deux hommes vont survivre aux six premiers à minima). Et je n’ai pas été convaincu par la façon dont tout est résolu. Reste que ça se laisse lire, on ne s’ennuie pas (après le départ poussif, c’est assez rythmé). Mais ça m’a laissé sur ma faim.
Brigantus
Où est le Hermann d'antan... dans ma bdthèque, il y a une planche qui lui est réservée, et à côté des Tours de Bois-Maury, de Comanche, de Bernard Prince, de Jeremiah etc etc il y aura tout au bout ce Brigantus... L'album est gris avec de temps en temps une tache rouge sang, pas de réel travail du décor, et si on parle des personnages, les rapports de tailles sont parfois disproportionnés (pages 40, 49, 50) au point que je me suis demandé qui avait pu laisser passer ça sans rien dire. Si on s'approche, les visages me laissent un sentiment de travail bâclé que je ne reconnais pas sous le crayon de Hermann (v. page 36 4em case...par ex). Si les derniers albums des deux H baissent en qualité depuis quelques temps, celui-ci est encore un cran en dessous. Lu en 20 minutes max, il y a peu de dialogues et le dessin ne prête pas à scotcher le lecteur... Malgré tout je resterai fidèle et j'achèterai le deuxième tome mais bon... Triste.
The Zombie : Simon Garth
Un comics bien bourrin. Une énième histoire de zombies. Un récit qui reprend tous les codes du genre horrifique. Ce comics est une suite de Zombie - La Cavale des morts, album que je n'ai pas lu et cela ne m'a occasionné aucune gêne pour en comprendre l'histoire, enfin le peu d'histoire. C'est très simpliste. Rien de bien surprenant dans le scénario, des références à des classiques du cinéma d'horreur, une histoire à suspense avec des rebondissements, des personnages stéréotypés et une nana sexy aux formes généreuses - on aura droit à un gros plan sur ses têtons qui pointent ou encore une vue plongeante sur son string qui dépasse de son pantalon - il faut bien contenter certains lecteurs mâles ! Hé oui, j'ai l'œil ;-) Quant au dessin et à la couleur, ils sont dans un style comics sans âme. Simon Garth ressemble trait pour trait au monstre de Frankenstein de Bernie Wrightson (hommage ou manque d'imagination ?). Bref, un album qui va retourner rapidement en bibliothèque. En conclusion, une série Z, bien gore, pour les inconditionnels de zombies.
Le Roi blanc
Par-delà « l’anecdote » - ou le fait intriguant que constitue l’existence de ce gorille albinos, je n’ai pas vraiment été accroché par ce récit. Ni les « à-côtés », racontant de façon plus ou moins allégorique ou fantasmée la naissance et/ou la capture du jeune gorille en Afrique, ni les passages où l’auteur se met en scène dans son étude de ce gorille, rien ne m’a captivé. Je suis resté à côté. Même le dessin – pourtant très lisible – m’a laissé sur ma faim à certains endroits, pas assez fouillé. Une lecture d’emprunt qui manque de coffre – et d’intérêt aussi je trouve.
Tokyo Elégie
Publiés dans la revue Garo il y a une quarantaine d’années, les récits regroupés ici forment une sorte de recueil de souvenirs de l’auteur lorsqu’il a découvert Tokyo, dans les années 1950. J’ai emprunté cet album pour découvrir cet auteur, que j’avais repéré parmi les contributeurs de Garo (revue majeure d’un manga d’auteur). Par contre, dès que j’ai eu ouvert l’album, j’ai eu du mal avec le travail graphique d’Anzai. En effet, son trait est hésitant, très minimaliste. Les décors sont très souvent absents ou réduits à la portion congrue. Le trait fin, comme si l’auteur dessinait au rotring, avec des personnages qui parfois flottent au milieu de cases presque vides, tout cela donne un rendu très froid et peu engageant de prime abord. J’ai quand même dépassé cet aspect, pour me plonger dans l’univers de cet auteur. Et j’en suis ressorti globalement déçu. En effet, l’ennui pointait quand même souvent. Les récits ont quelque chose de vaguement poétique, il y a pas mal de mélancolie, une certaine amertume. Mais pas grand-chose qui m’ait accroché dans ces petits souvenirs, ces petites réflexions, qui se finissent parfois de façon abrupte – même si, d’un récit à l’autre, certains personnages ou événements sont « rappelés ».
Avant Blake et Mortimer (Le Rayon U)
En toute objectivité, autant je trouve que le rayon U a un intérêt patrimonial, autant je trouve que sa suite n’a aucun intérêt autre que financier. Intérêt patrimonial : Le rayon U date de 1943 et se doit d’être lu avec le recul nécessaire. Et avec ce recul, je relève plusieurs aspects positifs. Tout d’abord, l’aspect « anticipation » de ce récit de science-fiction n’est pas négligeable. Bien sûr, plusieurs développements prêtent à rire au vu de l’évolution de la technologie mais E.P. Jacobs tape quand même juste sur l’un ou l’autre point (et principalement sur l’importance qu’allait prendre le développement du nucléaire tant au niveau de l’armement que de l’énergie sans parler du danger qu’il représente pour les générations futures). Ensuite chaque case peut être vue comme un instant clé du récit. Il se passe toujours quelque chose, aucun temps mort ! Bien sûr, c’est incroyablement naïf et l’art de l’ellipse (ce temps qui s’écoule entre deux cases et qu’aujourd’hui les auteurs peuvent raccourcir ou rallonger à l’envi) n’en est qu’à ses balbutiements mais si on prend chaque case séparément, il est évident que toute peuvent être lues comme autant de moments clés. Cette bande dessinée prend ainsi la forme d’un résumé illustré d’un roman d’aventure mêlant science-fiction et exotisme. C’est sacrément naïf, parfois discutable avec le recul (l’image de cette tribu d’hommes-singes jouant du tam-tam à peine vêtus prêterait à discussion à l’heure actuelle), très caricatural au niveau des personnages… mais finalement plutôt instructif au niveau patrimonial et histoire de la bande dessinée. Intérêt financier : La flèche ardente est en vente dans toutes les grandes surfaces et trouvera suffisamment d’acquéreurs pour que le projet soit hautement rentable, je n’ai aucun doute à ce sujet. Pourtant je considère cette deuxième partie comme un énorme bide. Tout d’abord, les moments creux sont très nombreux. Là où chaque case du rayon U avait une raison d’être, les deux tiers des cases de la flèche ardente ne servent que de transition vers nulle part. Ensuite le dessin. Quand E.P. Jacobs prenait un soin quasi maladif à donner à chaque case un rendu digne d’une image d’Epinal, ses successeurs livrent un travail de commande non dénué d’erreurs impardonnables (surtout si l’on tient à respecter l’œuvre initiale). Une case en particulier me reste en travers de la gorge dans laquelle alors qu’un personnage se fait embrocher par la grille d’une porte fortifiée, le personnage qui l’accompagne se trouve à la fois derrière lui (il tombe avant la grille en question) et devant lui (son arme est en partie cachée de ce fait). Et à l’image de France Gall, c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça veut dire beaucoup ! Autre sujet qui fâche : l’évolution des personnages et l’illogisme de leurs comportements. Alors qu’E.P. Jacobs avait doté chacun d’eux d’un caractère très typé, Jean Van Hamme les fait tourner comme des girouettes et s’égare même dans une historiette d’amour digne d’une comédie de boulevard. Et puis que dire de la fin, où l’on retrouve du jour au lendemain et sans qu’aucune révolution n’ait eu lieu un dictateur tyrannique transformé en serviteur dépité. Du grand n’importe quoi sous prétexte que l’œuvre initiale était naïve. Certes, elle était naïve mais elle avait le mérite d’être cohérente ! Verdict : Le rayon U me semble intéressant, la Flèche ardente me semble uniquement mercantile.
Meschugge - Le Labyrinthe du fou
A priori un polar classique mettant en scène une espèce de jack l'éventreur agissant dans le ghetto juif de Copenhague, peu après sa constitution du fait de l'immigration juive russophone poussée par les pogroms tsariste. Un sujet à priori original par son contexte, et un dessin léché. Hélas, on commence direct par un énorme cliché : le personnage principal est une femme "moderne" qui travaille comme secrétaire de la police, bourgeoise juive qui par ce petit boulot peut s'affranchir de la tutelle familiale (on notera que le perso n'est pas creusé, on n'évoque que peu son lien à sa culture juive, en quoi cela la définit, et elle ne semble avoir aucune forme d'amie). On y ajoute une forme fantastique, le meurtrier agissant selon les normes de...la cabale juive, autre cliché. Et pour bien enfoncer le clou, on découvre que l'assassin agissait afin d'accomplir un rituel lui permettant de voir l'avenir. Or on ne sait pas à quoi cela lui sert d'une, deux cet avenir, ce sont bien sûr les victimes du génocide nazi (oubliant au passage que le Danemark, par une formidable opération de résistance massive, a réussi à sauver presque tous "ses" juifs, une belle histoire qui est ignorée pour se concentrer sur l'horreur à travers des visions de cadavres nus empilés). Bref, déception.
Fragile
Il ne me viendrait pas à l’esprit de nier le talent de Mathilde Ducrest, auteure de cet album, mais ce dernier recèle de trop de défauts pour que je me montre enthousiaste. Premier défaut, le plus dérangeant à mes yeux : la vacuité du thème. Deux jeunes femmes que je ne trouve pas attachantes pour deux balles vont se rapprocher avant de se séparer. Pourquoi se rapprochent-elles ? Parce que l’une offre un petit boulot à l’autre, qui est curieuse de découvrir cette famille de rupins. Pourquoi se séparent-elles ? Parce que la deuxième n’a pas pris la première dans ses bras alors que celle-ci était ébranlée par la mort de son chien. Voilà, voilà, voilà… Ce sujet permet d’aborder des thématiques ‘tendances’ (identité sexuelle, héritage familial, place des femmes) tout en glissant un élément visuel poétique (des harpes sculptées). Deuxième défaut : le caractère prétentieux de la narration. Les grandes phrases s’enchainent et les dialogues y perdent toute crédibilité. Tout sonne aussi faux que creux. Ces deux personnages dont l’auteure voudrait nous montrer la fragilité me sont surtout apparues sans intérêt tellement elles sont autocentrées. Et du coup, les grandes phrases, les dialogues travaillés ne font qu’accentuer leur superficialité. Seule la grand-mère s’en sort avec les honneurs. Troisième défaut : le dessin. Celui-ci pourrait à l’avenir devenir une grande qualité de l’auteure (car, je me répète, il y a du talent là derrière) mais dans le cas présent, il y a aussi pas mal d’erreurs, de perspective, de cadrage, de retranscription des émotions. Là encore, ça sonne de manière artificielle. Pourtant, par moments, il y a une certaine sensualité qui se dégage du trait, et c’est d’autant plus fort que l’autrice n’use pas de plastiques avantageuses pour ses personnages (et là, pour cet unique point, je tire un grand coup de chapeau). Mais on retombe vite sur des cadrages qui semblent avoir été pensés pour conjuguer esthétisme et émotion et qui, finalement, n'offrent ni l'un ni l'autre. A titre personnel, je me suis furieusement ennuyé. Je pense sincèrement que l’auteure doit encore mûrir tant dans la manière dont elle veut aborder ses sujet qu’au niveau de son dessin. Mais cette première œuvre me laisse penser qu’il y a une graine de talent chez elle, qui ne demande qu’à éclore.